Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Celui qui vient visiter un malade le Shabbath dit : "Shabbath hi milize'oq ouréfoua quérova lavo" (le Shabbath, on n'implore pas mais la guérison est proche).

Rabbi Méir enseigne : "Le Shabbath a le pouvoir de t'amener la miséricorde". "

[guémara Shabbath 12a]

L'Admour de Zanz dit que cela signifie que le jour du Shabbath produit le même effet que la prière et les implorations.

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Dès son entrée, le Shabbath va déverser sur nous, non stop, un déluge de bénédictions.
[ex : en ce jour, ce n'est pas la peine de demander la guérison pour quelqu'un, car le Shabbath s'en charge]

Quel jour unique!
Merci HM!! 🙂

D. nous dit : "Vous pouvez penser que Je vous ai donné le Shabath à votre désavantage.
[En réalité], Je ne vous l'ai donné que pour votre bien."

[midrach Dévarim rabba 3,1]

"Durant Shabbath, à la fois les mondes supérieurs et inférieurs sont remplis de joie et de bonheur, car c'est au travers du Shabbath que D. comble le monde de bénédictions"

[Zohar - Chémot 15a]

"Lorsque le peuple juif fera clairement et totalement la différence entre le Shabbath et les jours de la semaine, nous deviendrons clairement et totalement différents des autres nations du monde.
Alors, la guéoula arrivera."

[le Maharal - 'Hidouché Aggadot - guémara Shabbath 118b
commentant les mots de la Havdala disant que D. a séparé "Israël des nations, le 7e jour des 6 autres jours de la semaine"]

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+ "Jérusalem a été détruit car ils profanaient le Shabbath"

[guémara Shabbath 119b]

-> Rabbeinou Yona de commenter :
"Cette déclaration [de nos Sages], ainsi que de nombreuses autres, soulignent l'aspect central du Shabbath dans la vie juive et le rôle majeur que son observance peut avoir dans notre délivrance future."

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+ Le Temple et Shabbath :

-> Il y existe un lien entre le Shabbath (qui est le Temple dans le temps) et le Temple (qui est le Temple dans l'espace).

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+ Le Rambam enseigne que la sainteté du site du Temple durera pour toujours, même lorsque le bâtiment est détruit.
(Hilkhot Beit haBékhira 7,7).

+ "Observez mes Sabbath et révérez mon Temple" (Vayikra 26,2)

Le rav Elyah Lopian disait sur ce double lien dans ce verset, que l'un enseigne quelque chose sur l'autre.
En effet :
-> le Shabbath se célèbre chaque semaine, et s'il venait à disparaître rien qu'une fois, le monde ne pourrait plus continuer à exister (Shabbath étant le cœur du monde, qui lui donne la force nécessaire pour se maintenir encore jusqu'au prochain Shabbath).

=> Le Shabbath vient nous apprendre que, de même qu'il est éternel (c'est un signe éternel de D. avec nous), de même, le Temple est éternel (la présence divine y réside toujours).
Même s'il nous semble matériellement détruit, il est en réalité déjà construit, prêt à descendre, à tout moment, selon notre comportement.

-> Le Temple :
Imaginez que vous avez la possibilité de rentrer dans le Temple : la demeure terrestre de D.
Quelle sera votre attitude?

A priori, conscient de la grandeur de la situation, vous témoignerez un profond respect pour le lieu.

=> Le Temple vient nous apprendre qu'on doit avoir la même attitude lors de l'entrée du Shabbath, que si on entrait dans le Temple, au plus proche de D.

Le rav Pinkous dit qu'accueillir le Shabbath, c'est accueillir la présence divine.
D'ailleurs, c'est tellement puissant de recevoir la présence divine, qu'une âme supplémentaire nous est ajoutée afin de pouvoir y survivre.

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-> Le lien entre le Sanctuaire et le Shabbath réside aussi dans le lien entre les 39 travaux nécessaires à sa construction, et les 39 catégories de travaux créatifs interdits durant Shabbath.

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+ Lorsque les juifs se trouvaient en Egypte, ils devaient servir les égyptiens en accomplissant toutes les 39 catégories de travaux, comme il est écrit : "Les égyptiens firent travailler les juifs avec dureté (béfaré'h - בְּפָרֶךְ)" (Chémot 1,13).

En utilisant le système de la guématria appelé "at-bach" [selon lequel chaque lettre de l'alphabet est remplacée par la lettre de l'alphabet dans l'ordre inverse : soit aléph par le tav, bét par le chin, ...], le mot : "péré'h" (פרך) devient : וגל, et a une valeur numérique de : 39.
=> Ceci fait allusion aux 39 catégories de travaux que nous avons été contraints d'accomplir en Egypte.
[avec dureté (béfaré'h) = avec ces 39 catégories!]

A notre libération, Hachem nous ordonna de ne faire aucune des catégories de travaux accomplis en Egypte.
Dans le Kiddouch et la Amida, nous disons que le Shabbath "commémore la sortie d'Egypte" (zéh'er litsiyat Mitsaryim)

[Tossafot sur la guémara Pessa'him 117b - rapporté par le Méam Loez (Yitro 20,10)]

[il y aura un parallèle entre notre libération d'Egypte et celle très prochaine avec le machia'h.
Ainsi, si nous voulons être délivrés, nous devons briser les chaînes de la "dureté" (פרך) de notre exil, nous devons respecter la halakha des 39 catégories de travaux de Shabbath.]

"Lorsque nous accueillons le Shabbath, en réalité, c'est la présence divine que nous accueillons."

(Rav Pinkous - Néfech Shimshon - Kédouchat Shabbath)

=> La façon dont on va accueillir, vivre et terminer notre Shabbath témoigne de nos sentiments vis-à-vis de la présence divine.

Imaginez que vous ayez la possibilité de voir votre fiancée adorée (bo'i kala), l'amour de votre vie, uniquement une fois tous les 7 jours.
A quel point seriez-vous impatient de la revoir?
A quel point utiliseriez-vous précieusement chacun des instants en sa présence?
A quel point, seriez-vous triste au moment de se séparer?

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-> b"h, un dvar Torah relatif à cette notion est disponible, ci-après : https://todahm.com/2015/02/16/shabbath-mon-amour

-> Le 'Hafets 'Haïm fait remarquer que lorsque Shabbath coïncide avec une autre fête juive, dans la prière propre à cette fête, on va ajouter le mot : "bé'aava" (avec amour), car Shabbath est notre expérience concrète d'amour avec notre fiancée (la présence divine), avec D.

-> "La veille de Shabbath, nos Sages d'antan rassemblaient leurs étudiants, revêtaient leur talith et disaient : Venez, sortons accueillir Shabbath, la reine!"
[Rambam - Hilkhot Shabbath 30,2]

"La façon dont une personne observe le Shabbath est un "test" déterminant la nature de sa part dans le monde futur"

[le Zohar - ki haShabbath shél aadam hi habéchina Olam haba shélo]

Le rav Wolbe (Alei Chour - vol.2) d'expliquer que le Shabbath est : "mé'ein Olam haba" (un semblant du monde futur), et ainsi, la manière dont nous vivons notre Shabbath, va nous fournir un aperçu de ce que nous ressentirons dans le monde futur.

Le Shabbath est un baromètre donnant notre niveau d'appréciation de la spiritualité.
Est-ce qu'on va savourer et exploiter au mieux toutes les opportunités de développement spirituel de ce jour?
Ou est-ce qu'on va attendre impatiemment qu'il finisse afin de reprendre une vie "normale"?

La Havdala

+ La Havdala :

A la sortie de Shabbath, nous disons la Havdala qui est composée de 4 bénédictions :
-> sur le vin (yayin - ייו), mot commençant par la lettre : י (youd) ;
-> sur les épices (bésamim - בשמים), mot commençant par : ב (bét) ;
-> sur la bougie (nèr - נר), mot commençant par : נ (noun) ;
-> sur la Havdala (הַבְדָּלָה), mot commençant par : ה (hé).

La première lettre des bénédictions de la Havdala permet de former le mot : Yibané (sera construit - יבנה).

Alors que le soleil s'est couché, et que la kédoucha du Shabbath nous quitte, une nouvelle semaine se présente à nous, remplie de nombreux défis nous faisant face.

Capitalisant sur tout ce que le Shabbath vient de nous apporter, la Havdala est notre façon de dire : "A l'attaque!"
Chacune des épreuves qui vont se présenter cette semaine, va me permettre de construire (yibané) une relation de plus grande proximité avec D., va me permettre de construire un monde meilleur.

Ce Shabbath, qui vient de se finir, m'a permis de me recharger spirituellement, m'a permis de faire le point sur les priorités de ma vie, ... il est maintenant temps de mettre toutes ces bonnes résolutions en pratique : "A l'attaque!"

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-> Le terme "yibané" (sera reconstruit) fait allusion à : "Ainsi parle Hachem : Je suis revenu à Jérusalem avec amour, Mon Temple y sera reconstruit (yibané - יִבָּנֶה)" (Zé'haria 1,16).

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On peut noter que les lettres du mot : יבנה permettent de former le mot : "bina" (בינה), qui veut dire : le discernement.
La Havdala est ce qui sépare Shabbath de la semaine, la lumière de l'obscurité.
[d'ailleurs dans la Amida du samedi soir, nous disons "ata 'honantanou" (qui est une sorte d'Havdala dans la Amida), et ce passage est inséré dans la bénédiction où l'on demande la "bina" (ata 'honen léAdam daat oumélamed léénoch bina).]

Sachons garder cette faculté de discernement durant toute notre semaine, afin de ne pas se faire avoir par le yétser ara, et de choisir ce qui véritablement bien.

Notre Shabbath dépend de sa préparation …

"Une personne qui a une âme pure et qui se prépare correctement pour Shabbath ... une sensation intense d'amour de D. et une crainte de Sa grandeur élevée va s'enflammer en elle ... cela provient de son âme supplémentaire
[...]
Cela a été prouvé à de maintes reprises dans le laboratoire de la vie."

[le 'Hayé Adam - Halakhot sur Shabbath]

-> Selon le Rambam (Yad ha'Hazaka - Hilkhot Shabbath), nous devons allouer du temps afin de se préparer mentalement, de méditer et d'anticiper le Shabbath qui va arriver.

La venue du Shabbath n'est pas un acte passif (le temps passe alors, c'est l'heure!).
Au contraire, nous nous devons d'agir, de ne pas économiser nos efforts (émotionnel, matériel, ...), afin de se préparer au mieux pour ce grand rendez-vous de proximité avec D.

La tête de notre Shabbath dépend des efforts que l'on aura fait, par amour pour le recevoir.

[Selon nos Sages, notre âme supplémentaire (une capacité accrue de percevoir, de ressentir D.) va prendre forme, en fonction de l'intensité de l'attente, du désir que l'on va exprimer (mentalement, physiquement, ...), afin de vivre le plus fortement le Shabbath qui arrive. ]

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Il faut faire attention à ce que la fréquence - tous les 7 jours - de la venue du Shabbath, ne nous fasse pas oublier que c'est le jour le plus important du calendrier juif!

Un jour, qui a un goût de notre monde futur, et qui a un pouvoir phénoménal.
D. dans Son immense bonté, fait que cela arrive, se présente à nous chaque semaine ...

=> A nous d'en profiter au maximum!! 🙂

"Durant Shabbath, nous avons l'occasion d'apprécier ce que nous avons dans la vie, en place de s'inquiéter pour ce que nous n'avons pas"

[Rabbi Yéchiel Spero]

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Il existe une habitude de lire, à la synagogue, à l'entrée du Shabbath, le Téhilim 107 : Hodou laHachem ki tov (Rendez hommage à Hachem, car il est bon), qui parle de la notion de remercier D.

Le Méor Einayim fait remarquer que ce Téhilim aborde les 4 types de personnes qui doivent remercier et prier D. pour avoir été sauvés d'un danger (birkat hagomel) :
-> une personne qui a été libérée de prison ;
-> une personne qui a traversé un désert ;
-> une personne qui a traversé une mer ;
-> une personne qui s'est rétablie d'une maladie.

Quel est le rapport avec Shabbath, pour qu'on le lise le vendredi soir?

Durant la semaine :
-> nous avons tendance à être prisonnier de nos problèmes, délaissant les aspirations de notre âme, comme prisonnière, au lieu d'être copilote de notre vie.

-> nous avons quitté le shabbath dernier tout frais, plein de motivation et de bonnes résolutions, mais la semaine passant, cette envie de s'améliorer spirituellement parlant (être un bon juif!) s'assèche, s'évapore, comme une traversée d'un désert.
(spirituellement parlant : c'est le désert cette semaine, par rapport à ce que j'aurais pu faire!)

-> nous sommes engloutis dans le monde matériel et nos problèmes, comme quelqu'un se noyant dans la mer
(on est sous l'eau!)

-> nous sommes abattus, découragés, tristes par les soucis du quotidien, comme malade ...
(oubliant que D. nous aime plus que nous ne pourrons jamais nous aimer, et nous comble, en permanence, du meilleur!)

Cependant, dès que Shabbath entre, nous sommes sauvés de tous ces maux.
Shabbath est un jour de repos pour nos troubles émotionnels qui ravagent notre vie et notre paix de l'esprit.

Le plus gênant, c'est que ces inquiétudes que l'on transporte avec nous, nous empêchent d'apprécier tout ce que l'on a (à quel point nous avons énormément de bonnes choses à notre disposition).
Chaque Shabbath, nous nous rendons compte que nous courons partout pour chercher le bonheur, alors qu'il est en nous.

Shabbath est ce moment où nous disons à D. : merci!

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-> Une personne en voyage, traversant la mer, tombant malade ou se trouvant en prison est en situation de danger.
Une fois hors de danger, elle doit louer Hachem pour sa délivrance. En effet, pendant le malheur, il est inévitable qu'elle pèche intérieurement en se disant : "Quel mal ai-je pu bien faire pour tant souffrir?"
=> Ainsi, ce faisant, elle remet les voies de D. en question.

Par conséquent, lorsqu'elle est sauvée, elle doit réciter la bénédiction Hagomel avec joie, et son péché d'avoir questionné les actions de D. lui est pardonné.
[Méam Loez - Béchala'h 15,20-21]

"L'étude de la Torah est le cœur du peuple [juif], la pudeur et la pureté familiale sont la tête de la nation [juive], et le Shabbath en est l'âme"

[le 'Hafets 'Haïm]