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"Peut-être y a-t-il en vous une racine produisant des fruits vénéneux et amers" (Nitsavim 29,17)

En hébreu, la fin de ce passage se dit : "choréch poré roch vélaana" (שֹׁרֶשׁ פֹּרֶה רֹאשׁ וְלַעֲנָה - "une racine produisant des fruits vénéneux et amers").
Les initiales forment le mot : "Shofar"(שופר), en allusion au fait que les sonneries du Shofar éveillent l'homme à la téchouva, et ont ainsi la force de déraciner toutes les racines mauvaises qui engendrent des fruits vénéneux et amers.

[Maayana chel Torah]

+ "Mon cœur était brûlant en moi" ('ham libi békirbi - Téhilim 39,4)

La valeur numérique du mot : "brûlant/chaud" ('ham - חַם) est de : 48.
Cela fait allusion au 48 heures des 2 jours de Roch Hachana, que nous devons utiliser pour prier et étudier avec flamme, avec le cœur en chaleur [pour Hachem].

[le Baal haTanya]

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-> Lorsque nous apportons de la chaleur/joie à notre Service de Hachem (יי), à autrui juif (les yudden! - יי), c’est alors que nous vivons réellement (vie = ‘haïm - חיים).
[on a : חם plus יי qui est égale à : חיים]

"Toute la subsistance d’un homme pour l’année à venir est décidée entre Roch Hachana et Yom Kippour, à l'exception de celles nécessaires pour le Shabbath, Yom Tov, et ainsi que les frais pour l’éducation de nos enfants en Torah."
[guémara Bétsa 16a]

=> Ainsi, sans être totalement déraisonnable (compter sur les miracles), on ne perd rien à embellir notre Shabbath : plus on dépensera, plus on nous en donnera les moyens (idem pour les 2 autres types de dépenses).

-> On trouve cela en allusion dans le mois de Tichri (תשרי), celui de Roch Hachana et Kippour, qui est l'acronyme de : Talmud Torah (ת) ; Shabbath (ש) ; Roch 'Hodech (qui n'est pas un véritable Yom Tov à cause de la faute du Veau d'or, mais le redeviendra avec la venue du machia'h - ר) et de Yom Tov (י).

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-> Le Baal Chem Tov enseigne :
A Roch Hachana, Hachem décide combien une personne gagnera pendant l'année entière : est-ce qu'elle sera bénie de richesses ou bien souffrira-t-elle de pauvreté?
Cependant, chaque jour Hachem décrète dans quel état d'esprit sera une personne en recevant sa portion destinée [à Roch Hachana]. Est-ce que cela la rendra joyeuse ou bien cela lui amènera de la tristesse?
Cela fait partie de la récompense et de la punition, qu'obtient une personne par ses actions.

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+ "Toute la subsistance d’un homme pour l’année à venir est décidée entre Roch Hachana et Yom Kippour"
[guémara Bétsa 16a]

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-> "Il [le prophète Elicha] montait [vers Bet-El] quand de jeunes garçons sortant de la ville, l'insultèrent en ces termes : "Monte, chauve! Monte, chauve!"
Il se retourna pour les voir et les maudit au nom de Hachem.
Aussitôt, 2 ours sortirent de la forêt et mirent en pièce 42 de ces jeunes gens" (Méla'him II 2).

Rav et Chmouël sont en discussion à ce sujet : l'un pense que ces ours étaient le produit d'un miracle, l'autre considère qu'ils étaient le produit d'un miracle à l'intérieur d'un autre miracle.

L'avis affirmant qu'il s'agissait d'un miracle considère qu'il y avait déjà une forêt à cet endroit, et que seuls les ours apparurent par miracle.
L'avis affirmant qu'il s'agissait d'un miracle à l'intérieur d'un miracle considère qu'il n'y avait auparavant ni forêt ni ours.

[D'après le second avis], pourquoi ne pas avoir fait apparaître des ours sans forêt?
Car ils auraient eu peur."
[guémara Sotah 47a]

-> Rachi commente :
"Ils auraient eu peur = les ours auraient renoncé à s'attaquer à ces jeunes, s'ils ne s'était pas trouvé un lieu proche où ils pouvaient se sauver et se réfugier.
Mais lorsqu'ils sont à proximité d'une forêt, ils sortent sans crainte."

=> Pourquoi D. dut-Il créer une forêt tout spécialement pour que des ours aient le courage de s'attaquer aux hommes?
Pourquoi ne pas créer des ours sans crainte innée?

-> Le rav 'Haïm Kanievsky (Taama Dikra) nous explique :

Dans ce passage de Méla'him, le prophète Elicha avait changé l'eau du puits de ce village en eau potable. Ceci suscita la colère de ces 42 jeunes hommes, car leur gagne-pain consistait justement à aller puiser de l'eau à quelque distance de là et à l'amener au village.
Voilà pourquoi ils décidèrent de tourner le prophète en dérision, en s'exclament : "Tu nous as privés [de la racine : "kéréa'h" : le chauve] des bienfaits du Créateur" [d'après la guémara Sotah 46b].

Mais si ces jeunes gens avaient eu conscience que : "tout est décidé par le Ciel", ils auraient compris que l'intervention du prophète ne leur causerait aucun tort.
En effet, D. manquerait-Il de moyens pour leur procurer un gagne-pain? Certainement pas!

Toutes les ressources qui leur avaient été attribuées à Roch Hachana leur reviendraient quoi qu'il en soit, d'une manière ou d'une autre. Et si le Créateur avait décidé à ce moment qu'ils devaient subir une baisse de leurs revenus au cours de l'année, celle-ci serait survenue même sans l'intervention du prophète Elicha.

Ainsi, le problème de ces jeunes gens résidait précisément dans leur manque de confiance en D.
Or, quelle est la cause de cette attitude?

Le fait que l'on est aveuglé par les phénomène de la nature, qui nous laissent croire que tout effet découle d'une cause connue.
En conséquence de quoi nous avons le sentiment que D. laisse le monde aller à la dérive, un monde dans lequel règne la loi du plus fort.
[cela est d'autant plus vrai de nos jours, où avec toutes les avancées technologies nous pensons tout maîtriser, ou bien avec les nombreux médias nous pensons maîtriser les actualités partout dans le monde (puisqu'étant au courant de tout immédiatement), ... ]

Rien ne passe dans ce monde sans que cela ait été décidé par Hachem.
Le sort d'un homme est fixé à Roch Hachana, et les phénomènes naturels sont eux-mêmes un miracle, une création de D. destinée à cacher Son intervention.

=> Le destin de l'homme est un miracle, et les apparences dont il se revêt sont un miracle à l'intérieur du miracle.
Cela est nécessaire pour ne pas contrer le libre arbitre des hommes, et leur laisser le choix de croire que la nature domine leur sort.

==> Voilà pourquoi la punition qui frappa ces jeunes gens dut survenir précisément par le biais d'un "miracle dans un autre miracle".
Des ours apparurent miraculeusement, et pour que cela paraisse comme un événement naturel, D. créa également une forêt.
Cette mise en scène permettait de souligner l'erreur de ces esprits rebelles, et leur faire comprendre que la nature est un miracle enrobant des prodiges véritables.

Roch Hachana => le livre de la vie. C’est quoi la vraie vie?

+ Roch Hachana => le livre de la vie. C'est quoi la vraie vie?

-> "Pour les hommes de sagesse et pour ceux qui la réclament, une vie sans Torah est comme une mort"
[Rambam - Hilkhot Rotséa'h 7,1]

-> "Si les homme avaient conscience de la grâce et de la saveur de la Torah, ils perdraient la raison et s'adonneraient totalement à son étude.
A leur yeux, un monde rempli d'or et d'argent serait totalement dérisoire, car la Torah englobe tous les plaisirs du monde"
[Ohr ha'Haïm haKadoch - paracha Bo]

-> "Les plaisirs et les jouissances que connaît l'être humain sont diverses et variées.
Certaines choses apportent au corps et à sa légion d'organes, une satisfaction illusoire, et réjouissent l'âme d'une certaine manière.

Mais ces plaisirs ne peuvent nullement se mesurer à la satisfaction que procure l'étude approfondie de la sagesse [Divine], par laquelle l'âme humaine s'élève au-dessus des réalités de ce monde, jusqu'au Cieux supérieurs où elle jouit de la splendeur de la Sagesse suprême.
[la Torah permet à notre âme de se lier à Source : Hachem! Elle nous permet de se rapprocher de D., et il n'y a pas de plus grand plaisir que cela!]

C'est là le grand bien qui fut attribué à l'homme sous le soleil. Je me demande même comment après s'être éclairé de la Lumière de la vie, et délecté de l'Intelligence suprême qui réjouit le cœur et l'âme, l'homme peut prendre plaisir aux sensations humaines qui ne sont toutes que vanités? ...

[Ainsi,] Lorsqu'un homme a goûté à la véritable saveur de la Torah, il ne peut plus sentir le goût des aliments."

['Hazon Ich - Kovets Iguérot - lettre 9 (et 153 pour la dernière phrase)]

"Puisque le monde entier n'a été créé qu'en raison du peuple juif, son existence entière se place sur la balance lorsque le peuple juif est jugé.
C'est ainsi que toute chose va fleurir/prospérer ou bien se faner, en fonction du mérite du peuple juif."

[Ohr haMéïr - rav Wolf de Zitomir]

Le mois d’Elloul est le moment où le Roi (Hachem) est dans le champ, ainsi tout celui qui le désire a la permission de Le rencontrer, et Il (D.) reçoit chacun avec un "visage" souriant et joyeux.

[Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi - le Baal haTanya]

Le Shofar (par le Sfat Emet)

+ Le Shofar (par le Sfat Emet) :

Les juifs devaient se rendre 3 fois par an (à Pessa'h, Shavouot et Souccot) au Temple à Jérusalem pour y célébrer la fête.
=> Pourquoi n'y a-t-il pas de mitsva (alya larégel) d'y aller également à Roch Hachana?

Le Sfat Emet donne une explication en se basant sur la guémara (Roch Hachana 26a) :
A Yom Kippour, le Cohen Gadol réalisait son service dans le Saint des saints du Temple.

Le Shofar ne devait pas être apporté dans le Saint des saints.
La sonnerie du Shofar est si efficace que Hachem se "souvient" du peuple juif grâce à cela, et cela entraînant Sa miséricorde sur nous.

La guémara met les 2 éléments sur un même niveau et enseigne que : lorsque que les juifs sonnent le Shofar, c'est considéré comme s'ils l'avaient sonné dans le Saint des saints.

=> Pour cette raison, nous n'avons pas besoin d'aller jusqu'au Temple à Roch Hachana, car en accomplissant comme il se doit la mitsva de sonner le Shofar, cela nous est considéré comme si nous étions véritablement à l'intérieur du Temple pour le sonner.

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-> Baba El'azar, petit fils de Baba Salé enseigne :
Pendant les jours de Elloul, Roch Hachana jusqu'à Kippour, tout le monde entier est une forme de Temple, et à chaque fois où l'on invoque Hachem, c'est comme si on était à côté du Temple.
On ne s'imagine pas quelle dimension ont ces jours, où D. est très proche de nous.
=> C'est pour cela qu'il ne nous était pas nécessaire de monter à Jérusalem (à Roch Hachana et à Yom Kippour), contrairement aux autres Yom Tov.

Gérer son bien le + précieux : son temps de vie

+ Chaque juif = un gestionnaire du bien le plus précieux qui puisse exister : son temps de vie :

-> "Le mois [d'Elloul] est le dernier de l'année, et de même que les commerçants font les comptes à la fin de l'année, pour savoir combien ils ont gagné et combien ils ont perdu, quels sont les bénéfices et les déficits, à combien plus forte raison chacun d'entre nous, quand arrive ce mois d'Elloul, doit chercher, vérifier et examiner sa conduite, combien de mérites il a et combien de l'inverse."
[rabbi Chmouël Wosner - Chivté haLévi]

-> "Même un marchant tout simple qui vend des oignons, s'il ne tient pas un carnet pour faire ses comptes, il fera faillite, à plus forte raison tout homme doit-il faire le compte de ses actes."
[rabbi Yé'hezkel Lewinstein]

[chaque juif a une âme Divine, et possède la marchandise la plus précieuse au monde : le temps de vie.
Contre quoi va-t-il l'écouler? Est-ce qu'il va tuer le temps et la vendre pour rien? ou bien va-t-il surmonter sa naturalité pour l'échanger contre ce qui a une valeur infinie et éternelle (la volonté de D.)?

=> A la fin de l'année juive, chaque juif fait les comptes de ses affaires : qu'ai-je fait de ma vie?
Après ma mort, dans le monde de Vérité, quel sera mon avis sur cette année qui vient de passer? Que puis-je faire pour en améliorer sa rentabilité dans l'année à venir? ]

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+ Nous prenons soin de notre apparence physique dans ce monde éphémère, alors à combien plus forte raison doit-on prendre soin de notre apparence spirituelle dans le monde à Venir, qui est éternel?

-> Quand quelqu'un de corpulent réussit à maigrir en faisant des efforts considérables et veut conserver son nouveau poids, il fait attention à tout ce qui lui rentre dans la bouche, il compte les calories et veille à se peser tous les jours pour s'assurer qu'il n'a pas repris de poids.
Quand il s'aperçoit de la moindre remontée de poids, il s'empresse de réagir en conséquence et fixe son menu du lendemain de façon à rétablir l'équilibre.
C'est exactement comme cela qu'un baal téchouva doit se conduire.
[physiquement une personne "grosse" a trop de graisse ; spirituellement, elle a trop de fautes!]

Quelqu'un qui a fait téchouva et a réduit le poids des fautes qui pèsent sur son âme doit bien se préserver pour ne pas y retomber, et il ne peut pas se permettre de faire n'importe quoi.
Il doit renoncer totalement aux actes qui risquent de l'entraîner vers la faute et le pousser à charger de nouveau son âme de péchés.

De même, il doit se peser (bilan) tous les jours spirituellement pour bien vérifier si le poids spirituel de ses fautes n'a pas augmenté.
S'il distingue un mouvement malencontreux dans ce poids, il doit en vérifier les raisons et se conduire en fonction pour que ses fautes continuent à diminuer continuellement, sans remonter même le moins du monde.

[rabbi Nissim Yaguen - Nétivé Or]

[en parallèle de notre travail à affiner notre corps spirituel (éviter les fautes), nous devons chercher à l'embellir par nos belles actions!]

"Hachem te frappera de folie et d'égarement du cœur" (Ki Tavo 28,28)

-> "l'égarement du cœur" = le Saba de Kelm explique que cette expression désigne la fermeture du cœur, comme si l'homme était pris de léthargie, comme quelqu'un qui aurait été anesthésié en vue d'une opération, qui est plongé dans un sommeil profond et ne ressent pas qu'on coupe dans sa chair vive.

De même, le cœur de l'homme qui est frappé d'égarement se trouve plongé dans le sommeil et ne se réveille pas même quand sa vie est menacée. C'est pourquoi le danger est extrêmement grand!

[à l'image d'une personne endormie, parlant dans son sommeil, on peut murmurer de belles paroles sur la nécessité de se réveiller, de changer (l'heure est grave!), mais cependant tant que cela n'arrive pas et ne provient pas de notre cœur, cela reste extérieur!]

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-> Le rav Aharon Kotler enseigne : tout le monde sait combien les grands du monde redoutaient l'approche du mois d'Elloul.
(notre vie dans ses moindres détails est décidée à Roch Hachana ; nous pouvons avoir tout ce que nous désirons, mais à la condition de le demander de tout son cœur à Hachem!)

Notre cœur est complètement obtus, sans le moindre soupçon de crainte, alors que nous devrions craindre d'autant plus du fait même de cette situation amère où il nous manque la moindre étincelle de sentiment.
En effet, le fait d'avoir perdu ce sentiment est malheureusement le niveau le plus bas qui existe.
Comme le dit la guémara (Shabbath) : "Un idiot ne se vexe pas, et la chair qui est morte chez le vivant ne sent pas une aiguille".
[l'heure est extrêmement grave/vitale, c'est juste que notre cœur est tellement endormi, au point que nous ne ressentons rien de particulier!]

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-> Rabbi Yé'hezkel Levinstein dit :
"Il est vrai qu'en Elloul, nous sommes tous animés d'un éveil plus grand que durant le reste de l'année. Mais il faut faire très attention à éviter un simple éveil qui ne serait qu'extérieur et superficiel.

Tel est le juste service qui s'appelle : "repentir complet". [complet => total => même du plus profond de nous, et pas uniquement à l'extérieur! ]

Si nous agissons ainsi, nous ressentirons la gravité du jour du jugement, et serons emplis de la crainte de D."

Prendre conscience de la gravité du moment

+ Prendre conscience de la gravité du moment :

-> Rabbi Its'hak Gamliel Rabinowitz (Tiv haAvoda) rapporte que le rabbi Its'hak David Gottferd est venu un jour du mois d'Elloul dans la salle d'attente du tribunal rabbinique, et s'y est assis pendant 1 à 2 heures. Pourquoi cela?

Il a expliqué :
"Je suis venu observer de quoi a l'air quelqu'un avant qu'on le juge.
Il y a ici beaucoup de gens qui attendent. L'un fume nerveusement, l'autre fait les 100 pas d'un mur à l'autre, et se répète encore et encore les arguments qu'il va présenter au jugement, le 3e se lisse la barbe par nervosité, et le 4e dit des téhilim avec de vraies larmes.

Or de quoi s'agit-il en fin de compte?
On ne traite pas de cas qui mettent la vie en danger, on ne condamne pas non plus à la flagellation, mais il est question en tout et pour tout de quelques milliers de dollars d'un côté ou de l'autre. Et pourtant, les gens perdent toute sérénité!

Par contre, j'arrive maintenant de la rue un jour d'Elloul, alors que tout le monde se tient avant le jour du jugement où il est question de vie ou de mort, et personne n'est nerveux ni ne se lisse la barbe ni ne se répète les arguments de sa défense, mais la vie continue comme à l'habitude, et les sujets qui sont discutés n'ont aucun rapport avec le jour du jugement qui approche ...

C'est pourquoi je suis venu ici pour sentir une atmosphère de crainte avant le verdict, et apprendre de là l'inquiétude qui est exigée de nous maintenant que nous nous trouvons devant le Roi des rois, Hachem."

[de même, on peut se rendre dans un cimetière pour y voir les morts de l'année, dans un hôpital pour y voir les cas graves, ... et se dire que si nous ne sommes pas convaincants le jour du jugement, nous risquons de s'y retrouver, que D. nous en préserve.

Nous devons éviter de se croire comme faisant partie d'un groupe d'élites qui est immortel, invulnérable, car à l'image d'autrui, notre futur sera décidé à Roch Hachana, pour le meilleur ou pour le pire, en fonction de notre comportement à ce moment!]

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-> Le rav Eliayhou Lopian dit qu'il faut au moins avoir peur avant le jour du jugement, et cela même peut nous être compté comme un mérite.

[on doit avoir peur de notre situation : comment pouvons-nous être aussi peu affectés face à ces jours si redoutables (Roch Hachana, Kippour, ...)?
Nous devons ainsi être apeurés de ne pas être plus apeurés que cela!]

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-> Le rav Dov Yaffé donne l'exemple d'un homme qui doit subir une intervention complexe qui n'est pas conscient du grand danger qu'il encourt.
Cependant, quand il constate que les médecins et spécialistes qui le prennent en charge s’inquiètent à son sujet, il réalise la gravité de son état de santé.

-> Même si nous n'avons pas naturellement le sentiment de la crainte du jugement, nous devons quand même réfléchir à la conduite des grands d'Israël dans toutes les générations.
En effet, ils avaient servi Hachem fidèlement pendant toute l'année, et pourtant ils étaient saisi d'une grande frayeur tant le jugement est redoutable.

=> Nous devons en tirer des conclusions à fortiori pour nous-mêmes, car nous connaissons la bassesse de notre situation, et nous savons quelle devrait être notre inquiétude.

[n'oublions pas qu'il est facile de se mentir à soi-même, mais à Hachem rien ne peut être caché!]