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Nos Sages (Roch Hachana 26b) enseignent que le shofar doit être plié ou courbé parce que plus nous nous plions et nous soumettons à Roch Hachana (proclamant en nous-même la Royauté d'Hachem), mieux les choses se passeront. [plus nous acceptons pleinement Hachem dans tout notre intériorité, dans tous les aspects de notre vie, plus de bonnes choses en résulteront. ]
Mais qu'est-ce que cela signifie exactement?

Le rav Aharon Leib Steinman analyse tous les Yamim Tovim. À Pessa'h, nous sommes jugés sur les récoltes et nous mangeons donc un produit céréalier, la matsa. À Shavouot, nous sommes jugés sur les arbres fruitiers, et nous apportons donc des bikourim.
À Souccot, nous sommes jugés sur l'eau, et nous agitons donc le loulav, l'esrog, les hadassim et les aravot, qui poussent au bord de l'eau.
Mais à Roch Hachana, nous sommes nous-mêmes jugés, et nous nous offrons donc nous-mêmes à la place d'un sacrifice.
Or, nous ne croyons pas aux sacrifices humains, alors qu'offrons-nous exactement à Hachem? La réponse est que nous offrons notre soumission complète et totale à notre Créateur.
[nous offrons chaque once de notre égo (moi je) à Hachem, le Roi des rois. ]

-> Tous les anges et tous les saintes 'hayot craignent le jour du jugement (yom haDin).
Il en va de même pour l'homme : chacun de ses membres tremble devant le jour du jugement.
Mais si une personne réfléchit, elle se rendra compte qu'elle n'a aucune raison d'avoir peur, car Hachem est un père, et un père juge certainement son fils avec une abondance de bonté, avec toutes sortes de bonté.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Roch Hachana]

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-> Lorsqu'un père joue avec son petit enfant, il éprouve du plaisir même si son enfant fait quelque chose qui, à un autre moment, le contrarierait.
Par exemple, si l'enfant tire la barbe ou les cheveux de son père, cela le contrarierait normalement, mais pendant qu'il joue avec son fils, le père s'en réjouit.
De même, il est entendu que Roch Hachana, qui est un moment propice où les fautes délibérés/volontaires sont transformés en mérites (par une téchouva par amour), est un moment où Hachem éprouve un grand plaisir.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Roch Hachana]

Le Ram'hal (Ma'amar ha'Hokhma) explique qu'il y a 2 façons pour Hachem de se comporter avec le monde : Soit il révèle Sa gloire et Sa royauté, soit Il les cache.
Dans l'exil, Hachem garde Sa gloire dissimulée. Cependant, à Roch Hachana, Hachem agit en tant que Roi sur son monde et Sa royauté nous est, d'une certaine manière, révélée.
Nous devons profiter de ce moment et prier pour que Sa royauté soit complètement révélée, pas seulement ce jour-là, mais tout au long de l'année.

Nous voulons atteindre le point de "Car Tu effaceras le royaume du mal de la terre" (ki taavir mem'chélét zadon min haarets).
C'est notre avoda à Roch Hachana. C'est le point principal de Roch Hachana, et tout le reste tourne autour de lui.
Lorsque nous disons les versets de Malkouyot, Zi'hronot et Shofarot, nous essayons d'obtenir l'accomplissement de "Vous effacerez le royaume du mal du pays". Et ensuite, "Toi, Hachem, tu seras le seul Roi" (vétimlo'h ata, Hachem, lévadé'ha).

Au début du mois d'Elloul, Hachem révèle Sa divinité et Sa souveraineté au peuple juif. Il révèle comment Il dirige tous les mondes avec une grande bonté. En réponse, le peuple juif, Sa nation sainte, accepte le joug de sa royauté.
[...]

Le jour de roch 'Hodech Elloul, Hachem révèle à l'âme juive qu'Il dirige le monde ...
[en appréciant ["s'attacher au"] fait que Hachem dirige le monde et qu'Il est donc le centre le plus important de notre attention, nous pouvons nous connecter ["attacher nos cœurs"] à Lui. ]
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Roch Hachana]

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=> En préparation des jours saints de Tichri, nous faisons le nœud qui nous relie/attache nos cœurs à Hachem, au mois d'Elloul.

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-> À partir du mois d'Elloul, la Divinité commence à se contracter pour devenir accessible. Une nouvelle contraction a lieu à Roch Hachana et à Yom Kippour, ce qui permet à Sa bonté d'imprégner tous les mondes.
[...]

Un avis affirme que le monde a été créé en Nissan, tandis qu'un autre soutient qu'il l'a été en Tichri (guémara Roch Hachana 10b).
Le principe sous-jacent est le suivant : Hachem accorde sa générosité en permanence. Il y a cependant des moments où les mondes retournent au "néant", c'est-à-dire que leur énergie vivifiante se lie au "néant" Divin afin que Hachem puisse ensuite se contracter avec chaque personne selon son niveau.
Ceci est analogue à l'intellect d'un étudiant qui s'élève jusqu'à l'intellect de son professeur afin que ce dernier puisse condenser ses conceptions pour enseigner à l'étudiant en fonction de la capacité de compréhension de ce dernier.
[l'idée est que pour recevoir la "lumière directe" d'Hachem au mois de Nissan (miracle et bonté dévoilés), il faut d'abord s'attacher à Lui pendant le mois de Tichri avec notre "lumière réfléchie". ]

[d'après un enseignement du rabbi de Berditchev - Kédouchat Lévi - Roch Hachana]

Roch Hachana & résurrection des morts

+++ Roch Hachana & résurrection des morts :

+ Lien entre Shofar & résurrection des morts :

-> Il est écrit dans le midrach (Otiyot déRabbi Akiva - siman 9) :
Comment Hachem ressuscite-t-Il les morts dans le monde futur?
Il prend un grand Shofar dans Sa main ... Il sonne et le son transperce le monde d'un bout à l'autre.
Lors de la première Tékiya, le monde entier tremble. À la deuxième, la poussière se détache des corps. À la troisième, les os se regroupent. Au bout de la quatrième sonnerie, les membres se distendent. À la cinquième, la peau reprend sa consistance naturelle. À la sixième, les âmes entrent dans leurs corps respectifs et à la septième, ils sont vivants, vêtus et se tenant sur leurs pieds.

Pourquoi se tiennent-ils debout précisément à la septième heure ?
C'est pour faire le pendant de la première résurrection de la création, où l'homme a été créé et son âme a été insufflée, lors de la septième heure.
Il est rapporté dans le Midrach (Pessikta Derav Kahana passage 23) que Adam Harichon a été créé à Roch Hachana. L'idée est venue à Hachem lors de la première heure de la journée. À la deuxième, les anges du service l'ont proclamé Roi. À la troisième, Il a rassemblé de la terre et à la quatrième, Il l'a formé. À la cinquième Il l'a imaginé. À la sixième, il la fait tenir sur ses jambes et à la septième, Il lui a insufflé son âme.

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+ Le bélier de la Akéda et ses 2 cornes - résurrection des morts :

-> Il est rapporté dans le Pirké déRabbi Eliézer (chap.31) que rien du bélier de la Akédat Its'hak n'a été laissé de côté : sa cendre est placée sur l'autel interne, ses nerfs sont au nombre de 10 comme les 10 lyres avec lesquelles jouait David, sa peau ceint les reins d'Eliayhou, ses 2 cornes sont utilisées comme Chofarot.
La corne de gauche a servi sur le mont Sinaï ("le son du Shofar redoublait d'intensité" - Yitro 19,19), et la corne de droite plus grande que celle de gauche sonne au moment de la guéoula et du retour des exilés ("En ce jour, résonnera le grand Shofar" - Yéchayahou 27,13).

=> Comment est-il possible de faire du bélier d'Its'hak, d'une même source, deux Chofarot, un pour le don de la Torah et un pour la guéoula et la résurrection des morts. Ce serait comme obtenir d'un arbre fruitier deux sortes de fruits.

En fait, ces 2 Chofarot s'apparentent à un seul sujet: la résurrection des morts. Même sur le mont Sinaï, Hachem a ressuscité les morts, comme il est ramené par nos Sages (guémara Shabbat 88b) : "A chaque parole qui sortait de la bouche de Hachem, l'âme des Bné Israël sortait".

Étant donné que les deux Chofarot traduisent la même notion de résurrection des morts, on en déduit de là que leur source, le bélier de la Akéda, symbolise lui aussi la résurrection des morts.

C'est ce que nos Sages (Pirké déRabbi Éliézer - chap.31) nous enseignent : Avraham a lié les mains et les pieds d'Itsh'ak sur l'autel ... Il a lancé sa main et a pris le couteau ... les anges du service se sont mis à crier et pleurer ... Lorsque l'épée a touché le cou d'Its'hak, son âme est sortie et s'est envolée. Puis Hachem a fait entendre Sa voix entre les deux Kérouvim (anges), Il s'est exclamé : "Ne porte pas la main sur ce jeune homme" et l'âme d'Its'hak est entrée dans son corps.
Hachem l'a remis sur ses pieds. Its'hak a vécu la résurrection des morts, dont on parle dans la Torah, pour la fin des temps: À cet instant, Its'hak a prononcé la bénédiction : "Sois loué, Hachem, qui ressuscite les morts."

Cette bénédiction de "Mé'hayé Hamétim" a été prononcée par Its'hak quand son âme a regagné son corps. Le bélier, qui a été sacrifié à sa place, est donc le symbole de la résurrection des morts.

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+ Téchouva & résurrection des morts :

-> Nos Sages (midrach Yalkout Chimoni - Téhilim remez 702) nous enseignent : on a demandé à la sagesse quelle est la punition de celui qui faute. Elle a répondu : "Le mal poursuit celui qui faute".
On a demandé à la prophétie. Elle a répondu : "Il doit mourir".
On comprend logiquement que l'homme qui faute ne peut pas revenir en arrière. Hachem, quant à Lui, a répondu : "Qu'il fasse Téchouva et il sera pardonné".

La téchouva est une grande bonté de Hachem. En s'amendant, l'homme est épargné et son sort est scellé pour la vie. C'est une réelle résurrection des morts.

Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach 1ere partie - drouch 1) sur la bénédiction de té'hiyat hamétim (résurrection des morts), dans la Amida et sur la mention de la rosée dans cette bénédiction, que lorsque Hachem accepte le repentir de l'homme, Il le ressuscite.
Car le racha est appelé mort de son vivant. Quand il revient vers Hachem, Hachem le ramène à la vie. C'est pourquoi il doit implorer Hachem qu'll lui accorde la vie et qu'll agrée ses prières. Lorsque l'homme faute, son âme se retire et il supplie Hachem de le faire revivre avec une rosée de résurrection.
La rosée, que Hachem fait descendre, ne dépend pas d'un éveil d'en bas.
C'est la raison pour laquelle nous mentionnons la rosée, afin qu'll nous fasse vivre, par l'abondance de sa sainteté. En prononçant la bénédiction de "Mé'hayé Hamétim" (qui fait revivre les morts), nous devons penser à vivre dans ce monde-ci et pour la résurrection des morts.

[le mois d'Elloul et les 10 jours redoutables, sont la période propice et symbole de la téchouva, et en ce sens le Shofar nous illustre qu'à chaque téchouva sont bénéficions d'une résurrection des morts. L'être qui a fait la faute et s'est repenti, il est totalement nouveau, ce n'est plus le même qu'avant. ]

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-> Le midrach (Yalkout Chimoni - remez 855) sur le verset : "Que cela soit consigné par écrit pour les générations futures, afin que le peuple à naître loue Hachem" (Téhilim 102,19).
Une nouvelle nation doit-elle voir le jour?
Dans ces générations, les individus sont comme morts par leurs actes. Ils viennent et prient Hachem à Roch Hachana et à Yom Kippour. Hachem fait d'eux de nouveaux êtres.

Ainsi, à Roch Hachana et à Yom Kippour, le juif renaît. C'est pourquoi, il y a précisément 40 jours d'agrément et de miséricorde de Roch 'Hodech Elloul jusqu'à Yom Kippour. Ces jours font le pendant des 40 jours de la conception de l'enfant.
[la téchouva est une renaissance. ]

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-> La guémara (Béra'hot 58b) dit : "Celui qui voit un ami après une absence de 12 mois doit prononcer la bénédiction de 'Mé'hayé Hamétim'."
C'est ce que le Choul'han Aroukh (225,1) nous enjoint aussi de faire : "Celui qui voit son ami après 12 mois, doit dire 'Mé'hayé Hamétim' (qui fait revivre les morts), car il l'apprécie et est content de le revoir."

Pourquoi nos Sages nous ont-ils prescrit de dire cette bénédiction en voyant un ami, alors qu'il a toujours été en vie ?
Le Maharcha ('Hidouché Aggadot) nous explique que l'homme est jugé chaque année pour la vie ou la mort. Si l'on voit son ami après Roch Hachana, puis on le retrouve le Roch Hachana suivant, c'est la preuve que Hachem l'a inscrit dans le livre de la vie pour l'année qui est passée.
C'est pourquoi il prononce "Mé'hayé Hamétim", puisqu'il a été épargné de la mort à Roch Hachana.

La guémara (Roch Hachana 32b) nous enseigne : "Les Malakhé Hacharet (anges de service) ont dit devant Hachem : Maître du monde, pourquoi les enfants d'Israël ne chantent-ils pas devant Toi à Roch Hachana et à Yom Kippour?"
Il leur a répondu : "Est-il concevable que le Roi soit assis sur Son Trône de justice, que les livres de la vie et de la mort soient ouverts devant lui et que les Bné Israël chantent?"

Le Rambam (Hilkhot Téchouva 3,3) écrit que de la même façon que l'on décompte les mérites et les fautes de l'homme au moment de son décès, il en est ainsi chaque année pour tous les êtres humains, le jour de Roch Hachana.
Le jour de Roch Hachana on bascule entre la vie et la mort et Hachem nous ramène à la vie.

A Roch Hachana, plus on ressent qu’on ne possède rien, plus on pourra alors fait régner Hachem en nous

+ A Roch Hachana, plus on ressent qu'on ne possède rien, plus on pourra alors fait régner Hachem en nous :

-> L'essentiel du travail que l'homme doit réaliser à Roch Hachana consiste à faire régner Hachem. Comment procéder?

L'homme naturellement pense que ce qu'il a est à lui, que ce qu'il possède est à son entière disposition. Lorsqu'il parle de ses expériences, c'est "sa vie", "son argent est déposé dans son compte en banque", sa famille, ses enfants lui appartiennent.
[ex: c'est à la force de mes capacités/intelligence que j'ai réussi, que j'ai chaque mois tel salaire, que j'ai telle voiture, ... certes il y a Hachem, mais c'est quand même beaucoup grâce à MOI (mes efforts, mes capacités, ...). On peut même dire extérieurement "barou'h Hachem", mais intérieurement ressentir que c'est "grâce à MOI" ... (ex: on prie en se disant si tu veux Hachem donnes moi ça, mais sinon je peux me débrouiller sans toi!) ]

Le rav de Brisk nous enseigne que l'homme doit se présenter devant Hachem à Roch Hachana, avec la conviction que tout ce qu'il a n'est, en fait, pas à lui.
[ainsi notre préparation à Roch Hachana consiste à reconnaître, à ressentir profondément que tout provient de D., que je ne peux pas vivre une seconde sans Lui, que sans Lui je n'ai pas les forces, la santé, la capacités, ... bref je ne suis et n'ai rien! ]

À Roch Hachana, chacun doit faire régner Hachem sur lui, comme il est dit : "Mets sur toi un roi, pour que tu le craignes". C'est le travail de Roch Hachana!

Le roi "MéLé'h" est "Midilé Let Kloum" (il n'a rien de lui-même). Il faut arriver à Roch Hachana avec la sensation de ne rien posséder. Rien ne va de soi : la vie, le gagne-pain, la santé, les enfants, ... Personne ne peut savoir que ce qu'il a lui restera.

Nos Sages (guémara Roch Hachana 8a) nous disent : "Sonnez le Shofar à la nouvelle lune, au jour fixé pour notre solennité". Quelle est la fête où le mois se cache? (toutes les fêtes se passent vers le 15 du mois, où la lune est à son zénith, à l'exception de Roch Hachana)
C'est Roch Hachana. La lune est cachée à Roch Hachana, car de même qu'elle n'a pas sa propre lumière, ainsi l'homme doit arriver en ce jour solennel, sans aucune possession personnelle.

Il doit supplier (de tout son être) et prier à nouveau pour chaque détail de sa vie. Dans la prière, chacun dit "souviens-Toi de nous pour la vie", en d'autres termes, fais-nous vivre (même cela ne dépend que de Toi, et ce peu importe si je suis encore plutôt jeune, en bonne santé, ...)
Pourquoi demander la vie, nous sommes vivants?

L'homme vit, mais il s'agit de l'année dernière et à Roch Hachana, c'est un nouveau point de départ.
Ce qui s'est passé jusqu'à présent ne donne aucune indication sur l'avenir. Le fait d'être vivant ne signifie pas une garantie pour la suite. Chaque année est jugée séparément et il n'y a pas de continuité d'une année à l'autre. (ce n'est pas encore un nouveau Roch Hachana, mais toute notre vie dépend de ces 2 journées, tout est à zéro et va dépendre de notre reconnaissance de la Royauté d'Hachem sur nous ... )

Sentir que tout est décidé par Hachem est le travail ultime de Roch Hachana. C'est ce qui nous permet de faire régner Hachem sur nous.
[d'après le rav Barou'h Rozenblum]

Roch Hachana

+ Roch Hachana est si effrayant. La seule façon de s'en sortir est de s'en remettre entièrement à Hachem. C'est ainsi que l'on peut réussir à Roch Hachana ...

A Roch Hachana, le jour où nous sommes jugés, nous sommes censés regarder chaque juif comme s'il était un tsadik complet, après tout, nous souhaitons que chacun soit inscrit dans le livre des tsadikim complets ...

Plus un tsadik est grand, plus il craint [Roch Hachana].
La crainte dont nous parlons est une crainte qui vient de la grandeur, de la conscience que nous sommes à côté d'Hachem. Plus le tsadik est grand, plus il a conscience d'Hachem, et plus il a de la crainte [en ce jour de Jugement].
[...]

Nous devons nous rappeler que tout se décide à Roch Hachana : tous nos besoins matériels, et toute notre réussite dans la Torah, absolument tout.
Si nous avons peur du jugement, nous agirons différemment et deviendrons de nouvelles personnes.
[...]

Nous devons vraiment réfléchir et imaginer comment notre jugement est écrit à Roch Hachana et scellé à Yom Kippour, comment il est décidé combien de personnes quitteront le monde.
Absolument tout est contrôlé par Hachem. Pensez à tout ce qui s'est passé l'année dernière, tout a été décidé l'année dernière, à Roch Hachana.
Lorsque nous y pensons, nous craignons vraiment la royauté d'Hachem.
[...]

"Si une année est pauvre au début, elle sera riche à la fin" (guémara Roch Hachana 16b).
Cela signifie que si nous sommes soumis et si nous nous humilions par crainte du jugement, nous acceptons sur nous-mêmes la Royauté d'Hachem.
Lorsque nous faisons cela, nous avons un lien avec le Roi et nous devenons dignes de mériter un bon jugement et une bonne année.
[...]

Hachem, dans Sa grande sagesse et Sa bonté, nous a donné 2 jours de jugement, Roch Hachana et Yom Kippour. Ces jours sont destinés à nous effrayer et à nous faire ressentir la Royauté d'Hachem.
Ensuite, nous devons porter ce "sentiment" de Royauté du Ciel avec nous pendant le reste de l'année.
[...]

Lorsque nous pensons réellement que nous nous tenons devant Hachem, le Roi des rois, et que nous imaginons ne serait-ce qu'un peu ce que cela signifie, nous devrions être soudainement envahis par la crainte.
Nous voyons également que les tefillos commencent par "Et toi aussi, place Ta peur" (ouv'hen tén pa'hdékha). Si vous demandez la crainte (d'Hachem), vous aurez la crainte. Si nous prions pour la crainte (d'Hachem) et que nous pensons à ce que nous faisons et à ce qui se passe, nous devrions soudain avoir la crainte d'Hachem (haMelé'h haMichpat).
Lorsque vous êtes debout et que vous faites la prière de la Amida, n'avez-vous pas peur? Après tout, n'êtes-vous pas devant (en face à face avec) le Roi?
[rav Nathan Wachtfogel - Léket Réchimot ]

Pourquoi quelqu'un devrait-il ressentir du désespoir à l'approche de Roch Hachana?
Une personne n'est jugée que sur la base de ses actions au moment présent. S'il est un tsadik à ce moment-là, il sera méritant pour toutes les bonnes choses.
Il n'y a donc pas de place pour le désespoir. Tout ce que nous devons faire pendant Elloul, c'est nous préparer pour Roch Hachana afin que, lorsque ce moment arrivera, nous soyons des tsadikim.
[rav Nathan Wachtfogel - Léket Réchimot ]

Roch Hachana – Demander la vie

+++ Roch Hachana - Demander la vie (par le Sfat Emet) :

-> L'une des conséquences de la restauration de l'âme juive à chaque Roch Hachana est le retour de cette étincelle intérieure de sainteté (nékouda apénimit), qui d'une manière ou d'une autre, est restée endormie toute l'année. Libéré de ses impulsions matérielles, chaque Roch Hachana, le juif demande et obtient le renouvellement de son élan spirituel intérieur.

En vérité, cet élan spirituel n'est guère nouveau. Lorsque les premières Tables de la Loi ont été données, une étincelle a été implantée dans chaque âme juive, une étincelle du Divin et un rappel permanent des Tables de la Loi.
La parole de D. a été écrite non seulement sur les Lou'hot, mais aussi gravée dans chaque âme juive.
Comme il est dit (Ki Tissa 32,16) : "L'écriture était l'écriture de D. gravée sur les tablettes" de chaque âme juive!

Cette impression permanente du Divin dans la psyché juive s'accompagnait de la promesse d'une vie éternelle et d'une libération du mauvais penchant.
Bien que cette étincelle ait été perdue lorsqu'Israël a péché et adoré le Veau d'or, elle peut être et est restaurée chaque Roch Hachana lorsque nous prions "kotvénou lé'haïm" pour restaurer cette étincelle de vie!
[Sfat Emet - Roch Hachana 5636]

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-> En plaidant pour la vie (zo'hrénou/kotvénou lé'haïm), les juifs font également référence à un retour aux origines purement spirituelles de l'univers. Chaque année, à l'occasion de l'anniversaire de la création, nous revenons au début de l'univers, à l'époque où il n'existait rien d'autre que "l'esprit de D. planant" (roua'h Elokim méra'héfét) au-dessus du vide et de la vacuité qui engloutissaient le monde.
Alors qu'Hachem procédait à la création de l'univers, il a, dans son infinie sagesse, commencé à voiler Sa présence dans le monde naturel qui se déployait alors.
Le concept de "yéch méayin" (quelque chose à partir de rien - ex nihilo), est la forme succincte choisie par nos Sages pour décrire ce processus = un univers dans lequel il n'y avait rien d'autre que Sa Présence cédant maintenant la place à un monde matériel rendu possible par le fait qu'Hachem obscurcit Sa Majesté.
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[il explique que l'homme (par son âme) est le lien entre la nature et la Présence Divine, et les juifs permettent ainsi de reconnecter toute la création à Sa Source, restaurant ainsi la vrai vie. ]

En ce jour anniversaire de la création de l'homme, Roch Hachana, nous implorons "zo'hrénou lé'haïm" = Accorde-nous à nouveau la capacité de nous purifier du matérialisme qui équivaut à la mort, et de relier l'univers entier à la véritable source de la vie.
[Sfat Emet - Roch Hachana 5657]

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-> La définition la plus claire de la vie, est donnée par le verset : "mais vous qui vous attachez à Hachem, votre D., vous êtes vous êtes tous vivants aujourd'hui" (Vaét'hanan 4,4).
Notre demande de vie est simplement une demande sincère et fervente d'attachement à Hachem.

D'une part, le Zohar critique ceux qui présentent à Hachem une longue liste de demandes personnelles à Roch Hachana, les comparant à des "chiens qui aboient". Pourtant d'un autre côté, les nombreux besoins d'Israël constituent une part importante du service de Roch Hachana.
En réalité, il n'y a pas de contradiction. Il ne fait aucun doute que le peuple juif demande à Hachem d'exaucer ses demandes personnelles. Mais cela ne suffit pas. Il est essentiel que nous priions afin de pouvoir continuer à nous attacher à Hachem même lorsque nos besoins physiques ont été satisfaits et que le fait de vivre une vie confortable ne doit pas rompre nos liens avec notre Créateur.

En fait, l'objectif des juifs à chaque Roch Hachana est d'atteindre cet état d'exaltation dans lequel ils réalisent constamment que toutes ses bénédictions proviennent de la Source de la vie, Hachem.
[Sfat Emet - Roch Hachana 5653]

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-> Comme la Torah l'indique très clairement, l'homme peut choisir la vie (ouba'harta ba'haïm - cf. Nitsavim 30,19). Il est évident que la qualité de vie, en particulier la vie spirituelle, que l'homme atteindra au cours de l'année à venir, dépend de ses souhaits. Celui qui désire une vie hautement spirituelle peut l'obtenir ...

Chaque Roch Hachana, anniversaire de la création de l'homme, chacun d'entre nous, en optant pour une vie basée sur la Torah, on mérite une telle vie.
Plus le désir de spiritualité est intense, plus la récompense (matérielle, mais surtout spirituelle) est grande.
[Sfat Emet - Roch Hachana 5661]

-> En outre, la notion même de jugement divin (michpat) peut être décrite comme l'occasion où tous les hommes, en se présentant devant Hachem ("toute l'humanité passera devant Toi comme les membres d'un troupeau") se voient accorder la vie, spirituelle, en corrélation directe avec les souhaits d'un tel mode de vie éclairant.

Cela est particulièrement vrai pour le peuple juif. Tous les hommes ont été créés, et renouvelés le jour de Roch Hachana, selon leurs aspirations.
Si tous les hommes peuvent avoir des objectifs spirituels, Israël est l'incarnation du "daat", de la grande aspiration.
Comme le note la guémara (Yébamot 61a) : "Toi, Israël, tu es appelé homme" (atèm kérouyin adam) = tu possèdes cette aspiration élevée dont aucun autre ne peut jouir, méritant ainsi le nom d'Adam.
[Sfat Emet - Roch Hachana 5644]

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[ainsi, Roch Hachana est un jour où nous sommes renouvelés, où nous pouvons avoir d'incroyables ressources pour vivre une belle année, mais cela est proportionnel à nos aspirations, à nos désirs de spiritualité, de vouloir nous rapprocher (et autrui) d'Hachem.]

Hallel & Roch Hachana

+++ Hallel & Roch Hachana (selon le Sfat Emet) :

+ Les Anges de service (Malkhé acharét), en présence d'Hachem, ont demandé : "Maître de l'univers, pourquoi Israël ne chante-t-il pas le Cantique (c'est-à-dire le Hallel) à Roch Hachana et à Yom Kippour?"
Hachem répondit : "Est-il possible que le Roi soit assis sur le trône du jugement et que les Livres de la Vie et de la Mort soient ouverts devant Lui et qu'Israël récite le Cantique (le Hallel)?"
[guémara Erouvin 10b]

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-> Qui étaient ces anges?
Il s'agit tout simplement des anges qui ont été créés à partir du désir d'Israël de dire le Hallel (cf. Pirké Avot 4,13 : "Celui qui accomplit une mitsva s’acquiert un [ange] défenseur").

Bien que le peuple juif ne récite pas réellement le Hallel, puisqu'il doit réprimer sa joie et sa confiance d'obtenir un bon verdict, Israël souhaite dans son cœur avoir pu réciter le Hallel.
Non seulement l'accomplissement d'une mitsva, mais aussi le désir de l'accomplir créent des anges qui agissent en tant que défenseurs du peuple juif.
En fait, ces anges peuvent être plus élevés que ceux qui ont été créés par la récitation du Hallel, dans la mesure où les pensées sont toujours plus élevées que les mots prononcés.
[Sfat Emet - Roch Hachana 5647]

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-> En vérité, non seulement les anges, mais aussi le peuple juif étaient (et devraient être encore aujourd'hui) prêts à réciter en ce jour le Hallel.
L'intention de chanter le Hallel à Roch Hachana est certainement appropriée, même si l'acte ne l'est pas. Cependant, Israël revient sur son intention initiale et ne récite pas le Hallel. Changer ses plans après mûre réflexion n'est pas un aveu de faiblesse, mais plutôt une partie intégrante du processus de réflexion de la nation juive.
En retirant son intention initiale, Israël est arrivé à la même conclusion qu'Hachem, à savoir qu'il serait inapproprié de réciter le Hallel à Roch Hachana.

En choisissant de ne pas réciter le Hallel, Israël a correctement évalué la volonté d'Hachem, ce dont les anges étaient incapables.
Cela illustre le célèbre dicton (cf. guémara Béra'hot 34b), selon lequel les baalé téchouva "se tiennent à un endroit" que les justes parfaits sont incapables d'atteindre.
Israël, en tant que baalé téchouva à Roch Hachana, s'est tenu plus près d'Hachem, mesurant correctement Ses intentions. Les anges, aussi justes soient-ils, ne pouvaient pas comprendre la volonté Divine.
[Sfat Emet - Roch Hachana 5636]

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-> Enfin, explorons plus avant la réponse d'Hachem à la question des anges. Nous pouvons peut-être comprendre la réponse d'Hachem en considérant le verset du Hallel : "les morts ne loueront pas D." (lo amétim yéalélou ya - Téhilim 115,17), qui se réfère non seulement aux défunts mais aussi aux réchaïm qui sont "spirituellement" morts.

Le Hallel ne peut être récité tous les jours (cf. guémara Shabbath 118b), mais il est limité aux occasions où Israël perçoit un regain de spiritualité, soit à la suite d'un miracle surnaturel, soit à l'occasion de fêtes où le peuple juif perçoit un stimulus spirituel extraordinaire.
Cependant, le Hallel n'est pas récité lorsque le monde naturel est renouvelé, un processus qui se produit chaque jour, comme nous le disons dans la prière : "Il renouvelle chaque jour, perpétuellement, l'œuvre de la création" (amé'hadech bétouvo bé'hol yom tamid maassé béréchit).

Roch Hachana, alors qu'il s'agit de déterminer si la spiritualité d'Israël sera renouvelée, n'est pas une occasion appropriée pour réciter le Hallel.
Ce n'est que lorsqu'un verdict favorable est déjà assuré, à Souccot, qu'Israël peut réciter le Hallel.
[Sfat Emet - Roch Hachana 5653]

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-> b'h, également : Pourquoi ne récite-t-on pas le Hallel à Roch Hachana? : https://todahm.com/2017/09/27/pourquoi-ne-recite-t-on-pas-le-hallel-a-roch-hachana