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Elloul = inverser la rigueur Divine en miséricorde absolue

+++ Elloul : inverser la rigueur Divine en miséricorde absolue :

"Elle se dépouillera de son vêtement de captive, elle demeurera dans ta maison, et pleurera son père et sa mère un mois entier" (Ki Tétsé 21,13)

-> Le Zohar ('Hadach 72b) commente ce verset au sujet de la téchouva : "Elle pleurera son père et sa mère un mois entier" = c'est le mois d'Elloul où Moché est monté sur la montagne pour demander miséricorde devant Hachem.

-> Le rav 'Haïm Vital (Ets Ha Daat) explique ce commentaire du Zohar de la manière suivante :
"Le temps le plus propice où cette téchouva est acceptée est le mois d'Elloul qui est appelé "le mois des jours redoutables".
Car alors ta prière est entendue et les portes du repentir sont grandes ouvertes, comme il est écrit : "Invoquez-Le lorsqu'Il est proche."
C'est le sens profond de l'allégorie : "ani lédodi védodi li" (Je suis à mon Bien-aimé et mon Bien-aimé est à moi - ודודי לדודי אני לי), dont les initiales forment le mot : Elloul (אלול), car alors Hachem devient proche et s’éprend d'amour pour l'homme qui se repent."

-> Le Gaon de Vilna commente le verset : "Je restai prosterné devant Hachem pendant 40 jours et 40 nuits" (Ekev 9,25). Il explique qu'il s'agit des 40 jours entre Roch 'Hodèch Elloul et Yom Kippour durant lesquels Moché ne fit rien d'autre que de se répandre en prières pour intercéder en faveur des Bné Israël.
Le Gaon de Vilna ajoute : c'est pour cela que ces 40 jours furent institués comme jours de prières et de supplications, et qu'à Yom Kippour, Hachem agréa leur repentir.

-> Le Chaar Hamélekh (1,5) explique le thème des 40 jours à l'aide de l'enseignement de nos Sages (guémara Béra'hot 60a) selon lequel : "Pendant les 40 jours de la formation du fœtus, les parents peuvent prier pour que ce soit un garçon", car il est encore possible de le transformer (grâce à la
prière) d'une fille en garçon.
Ces 40 jours entre le début d'Elloul et Yom Kippour, eux aussi, sont assimilés aux jours de "formation du fœtus" de l'année prochaine. L'homme est alors encore en mesure de solliciter la miséricorde Divine afin d'inverser "l'attribut féminin" qui représente (dans la kabbale) la Midat Ha Dine, la rigueur, en "attribut masculin" qui symbolise l'émanation de la miséricorde absolue.

-> Le rav Elimélé'h Biderman ajoute :
Le bon sens exige qu'au lieu de se fatiguer et de travailler difficilement pour sa subsistance durant toute l'année, ce qui de toutes façons ne changera rien, il est préférable d'investir tous ses efforts (en lisant
des Téhilim, en priant, ...) durant tous ces jours et de se préparer ainsi à l'approche du ''Yom Hadine Hagadol'' (le grand jour du jugement : Roch Hachana), où le lot de chaque créature sera fixé.
[par exemple, le Rachab de Loubavitch déclara un jour : "La saison du mois de Elloul, c'est le livre des Téhilim!"]
Grâce à cette préparation, l’homme pourra récolter de confortables bénéfices pendant toute l'année qui s'annonce. Il ne s'agit d'ailleurs pas seulement de sa subsistance, mais de tous les domaines de l'existence.
Combien un homme peut-il influencer sur sa situation en investissant toute son énergie et toutes ses forces à prier convenablement pendant cette période, et combien il s'épargnera ainsi de tracas et d'efforts superflus durant toute l'année à venir!

-> Selon le Maguid de Douvno :
Il y a celui qui se prépare durant tout le mois d'Elloul, jusqu’à Roch Hachana, qui multiplie les efforts pour se repentir, qui supplie de sortir méritant du jugement. Dès lors, le moment venu, il suscite la miséricorde d'Hachem et il est légitime que l'on ait pitié de lui.
A l'inverse, certains traversent tout le mois d'Elloul sans aucune préparation convenable. Et lorsqu'arrive Roch Hachana, ils se souviennent brusquement de demander miséricorde car "juste" maintenant, ils ont rendez-vous avec le Roi et ouvrent largement leur bouche pour prier!

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-> b'h, également sur ce verset : https://todahm.com/2018/10/10/7412-2

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-> En parlant de la femme captive qui est prise pendant la guerre, le verset dit : "Elle doit pleurer son père et sa mère pendant un mois" (Ki Tétsé 21,13).

-> Le Zohar ('Hadach - Ki Tétsé) commente : "un mois" = cela fait référence au mois d'Elloul.

Quel est le lien entre ce verset et le mois d'Elloul?
Le Arizal (Séfer haLikoutim - Ki Tétsé) explique que le "père" dont il est question dans ce verset est Hachem, et la "mère" est le peuple juif.
La Torah enseigne ici que nous devrions pleurer des larmes de joie pendant le mois d'Elloul en raison du grand amour qu'Hachem nous témoigne, le peuple juif, pendant Elloul, ce qui est représenté par le verset (Chir haChirim 6,3) : "ani lédodi védodi li".
Ce sont des jours de proximité exceptionnelle avec Hachem.
En fait, le Arizal écrit (Siddour HaAri - Roch 'Hodech Ellul) que pendant la période allant de Roch 'Hodech Elloul à Hochana Rabba, toutes les portes des 13 Attributs de miséricorde d'Hachem sont grandes ouvertes, nous offrant un accès total à ces Attributs.

En général, lorsque nous pensons au mois d'Elloul, nous nous disons : "Oh, non, nous devons encore subir tout cela!" (se lever tôt pour les séli'hot, faire téchouva, des longues prières et journées de fête, ...).
Mais si nous comprenions l'étendue de la bonté dont Hachem fait preuve à notre égard durant cette période, nous envisagerions cette période de l'année avec une attitude bien différente. Avoir des fautes à notre actif est la pire des choses pour nous, et nous ne nous rendons pas compte des graves dommages qu'ils causent à notre vie.
Hachem, cependant, connaît les dommages qu'elles causent, et c'est pour cette raison qu'Il nous donne l'opportunité de nous purifier et de recommencer chaque année, afin que nos fautes ne s'accumulent pas.

Imaginez un condamné qui est emprisonné pour les crimes les plus graves jusqu'au jour où le juge lui dit : "Sentez-vous mal à propos de ce que vous avez fait, et nous vous libérerons. Nous vous paierons même pour cela, et personne ne se souviendra jamais du crime que vous avez commis. Mais ce n'est pas tout. Après avoir été libéré, tu feras partie de l'élite mondiale".

C'est précisément l'offre qu'Hachem nous fait. Quel que soit la faute que nous avons commise, tant que nous nous repentons, nous sommes non seulement pardonnés, mais aussi récompensés, car la téchouva constitue une mitsva.
De plus, la faute est entièrement et définitivement effacé de tout registre, et si nous nous repentons par amour pour Hachem, alors nos fautes sont transformées en mérites.
En outre, en faisant la téchouva, nous atteignons un statut d'élite, comme l'indique la guémara (Béra'hot 34b) : les plus grands tsadikim ne se tiennent pas à la place des pécheurs pénitents.

Hachem est si gentil avec nous. Peut-on imaginer un tribunal humain dire à l'accusé de regretter son crime et de se repentir un mois avant son procès, et il sera alors gracié?
Pourtant, c'est précisément ce que fait Hachem, en nous invitant à nous repentir pendant 30 jours avant notre "procès" de Roch Hachana, afin d'obtenir un jugement favorable.
Mais cela va encore plus loin. Si nous ne profitons pas de cette extraordinaire invitation au repentir et que nous arrivons à Roch Hachana mal préparés pour notre jugement, Hachem nous aime tellement qu'Il dit : "D'accord, nous organiserons un nouveau procès la semaine prochaine". Il nous accorde la période des 10 jours de repentir pour faire téchouva, et le jour du nouveau procès, Yom Kippour, nous vaut automatiquement l'expiation. Tout ce qui nous est demandé, c'est un peu d'effort sincère pour nous améliorer et nous repentir.

Hachem veut tellement que nous soyons purs et que nous puissions jouir de ce monde et de l'autre, et Il nous a miséricordieusement donné le don de la téchouva. Profitons de ce don extraordinaire et utilisons-le pour nous rapprocher d'Hachem, Lui permettant ainsi de nous accorder la bénédiction qu'Il souhaite sincèrement nous accorder.
[rav David Ashear]

Savoir dire NON = dire OUI à Hachem

+ "Qui est le Fort? Celui qui bride son penchant" (Pïrké Avot 4,1)

-> "L’homme n’a pas de supériorité sur l’animal" (roi Shlomo - ומותר האדם מן הבהמה אין - Kohélét 3,19)

Un explication plus profonde est que la capacité supérieure de l’homme sur la bête de refuser, de dire non (ayin - אין). Par exemple, refuser les visions inappropriées, les pertes de temps, ...
[quelqu'un qui ne sait pas dire non, ne saura pas dire non à son yétser ara]

C’est parce que nous disposons du libre-arbitre, la capacité de choisir (bé'hira - בחירה). En fait, le mot בחירה (bé'hira) est l’anagramme de בחר יה (ba'har ya = choisir Hachem). Avec son בחירה (libre arbitre), un homme choisira de s’attacher à Hachem.
Par conséquent, בחר (ba'har) est aussi l’anagramme de חבר ('hibour - un lien), puisque l’on peut s’attacher à Hachem via notre bé’hira, si l‘on en fait bon usage.
Et le mot "ayin" (אין) est l’acronyme de אדם יש נשמה (adam yéch néchama - l’homme a une âme).

Cela nous éclaire sur le nom ישראל (Israël) composé des lettres ישר לא (yachar lo - les gens Droits (yachar) qui peuvent dire Non).

Plus ont dit non à son yétser ara, plus on s’unifie à D.
Le nom אלול (Elloul) y fait allusion puisqu’il se décompose en לא לו . Plus on dit “Non” (לא - lo), plus nous sommes à Lui (לו - lo), à Hachem.

[d'après rav Yéhochoua Alt]

[Dans les prières de Roch Hachana,] lorsque nous prions à Hachem de régner sur nous, nous Lui demandons [de tout cœur d'amener] ce jour à venir où nos désirs et nos actions ne seront contrôlés uniquement par Lui et non par le yétser ara.
[rav Avraham, le frère du Gaon de Vilna]

Hachem attend la "fin de l'année", le mois d'Elloul, avec impatience et une grande joie (kivya'hol), ce mois où Il est plus proche de nous et où nous essayons de nous rapprocher de Lui.
[Sfat Emet]

"Vois, je place aujourd'hui devant vous la malédiction et la bénédiction" (Réé 11,26)

-> Rabbi Avraham Yaakov de Sadigora explique que le mot "aujourd’hui" fait allusion à Roch Hachana (comme cela est enseigné dans le Zohar 2,32b).
La raison en est qu’il existe un jour particulier dans l’année duquel dépendent tous les événements de celle-ci et ce jour est celui du jugement de Roch Hachana. C’est pour cela que la Torah nous met en garde en disant "Vois" : ce jour s’approche dont va dépendre toute "la bénédiction ou la malédiction".

-> Le Saba de Kelm (Kitvé Ha Saba Mi Kelm Yamim Noraïm p.88) écrit :
"Nous croyons tous que Roch Hachana est le Yom Ha Din (le jour du jugement), et que toutes les créatures comparaîtront alors devant Lui comme des moutons devant leur berger.
Cependant, les tsadikim ont un niveau plus grand que cela : ils possèdent le pouvoir de se représenter les choses. Cela signifie que leur émouna est tellement forte qu’ils voient réellement l’image du Yom Ha Din dans leur esprit, et qu’il s’agit d’un jour terrible et redoutable.
Alors que chez les autres personnes, cette perception n’est pas aussi sensible. Pour cette raison, ils ne s’y préparent pas suffisamment comme le font les tsadikim."

=> A cette fin, le verset dit "Vois" = enracine-le en toi au point qu’il soit comme si tu le voyais en face de toi! C’est de cette manière que tu dois considérer ce jour qui arrive à grands pas.

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-> Le rav Elimélé'h Biderman enseigne :
On peut comprendre ainsi le midrach bien connu selon lequel les 4 espèces qui composent le Loulav sont associées aux membres de l’homme : le Loulav représente la colonne vertébrale, le Etrog, le coeur, le myrte, les yeux et la branche de saule, la bouche.

A priori, on est en droit d’objecter : certes, il est normal que l’on ne prenne qu’un Etrog, puisque l’homme ne possède qu’un coeur, de même qu’un Loulav, puisqu’il n’a qu’une colonne vertébrale.
=> Mais pourquoi prend-on 3 branches de myrte puisque l’homme ne possède que 2 yeux?
Par ailleurs, le verset : "Le Sage a ses yeux dans sa tête et le sot chemine dans les ténèbres" (Kohélet 2,14) peut nous sembler étonnant. Est-ce que seul le sage a des yeux?

En fait, les termes du verset suggèrent que le sage possède un autre oeil que le sot ne possède pas, à l’exemple de ce qu’enseigne la guémara (Tamid 32a) : "Quel est le sage? Celui qui voit ce qui va naître (des événements présents)".
Dès lors, le sage possède bien 3 yeux : 2 yeux d’origine, plus un oeil lui permettant de voir les conséquences futures d’une situation présente. C’est pour cela que l’on prend trois feuilles de myrte.
Il nous incombe donc d’être comme le sage qui voit déjà l’avenir, et de voir ainsi l’année qui s’annonce devant nos yeux et qui dépend entièrement de Roch Hachana. Dès lors, notre préparation sera complétement différente.

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-> Le Sfat Emet (année 5625) dit dans un appel au renforcement :
"Mes amis bien-aimés, chers à mon âme : [à partir de] Roch ‘Hodèch Elloul, il n’est pas convenable de dormir et de se laisser engourdir dans la torpeur du monde matériel."

-> Le Sfat Emet dit à l'un de ses disciples :
"Vois-tu, toute l’année nous parlons affaires. Ce mois-ci [Elloul], l’affaire la plus rentable est celle de la téchouva, car celui qui investit ses forces à revenir vers Hachem durant ce mois fait de gros bénéfices tant spirituels que matériel durant toute l’année à venir. Heureux est celui qui sait être prévoyant!"

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+ "Reviens Israël jusqu’à Hachem ton D." (Ochéa 14,2)

-> Le midrach (Yalkout Chimoni Hochéa 14) commente ce verset : "Tant qu’Il est miséricordieux".

-> Et le 'Hatam Sofer (drachot - Nitsavim 5595) explique que cela signifie que les Bné Israël se repentent pendant Elloul, avant que n’arrivent les jours de jugement.

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-> Le Chaar haMélé'h (1,1-20) écrit :
il nous est accordé 30 jours avant que le Roi Juge Suprême fasse comparaître le monde entier devant Lui et examine chacune de Ses créatures, une par une. Il [Hachem] nous témoigne une immense bonté en "disant ses paroles à Yaakov, ses lois et ses préceptes à Israël" (Téhilim 147,19), en nous faisant savoir dans Sa grande miséricorde, dès le début du mois, qu’un jugement aura lieu, afin que nous puissions nous y préparer comme il se doit et y obtenir un verdict favorable ...
Il n’en a pas fait de même pour tous les peuples à qui Il n’a pas dévoilé son jugement.

Elloul – consacrer nos yeux et notre bouche à Hachem

+ Elloul - consacrer nos yeux et notre bouche à Hachem :

-> Les commentaires 'hassidiques rapportent à propos du mot Elloul que les lettres qui le composent (אלול) sont les initiales de la phrase : "nous appartenons à Hachem et nos yeux appartiennent à Hachem (anou l'Hachem véénénou l'Hachem - אָנוּ לְיָהּ וְעֵינֵינוּ לְיָהּ).
Le Imré ‘Haïm ajoute qu’il s’agit d’une évocation de l’obligation sacrée de veiller particulièrement à ses yeux pendant ces jours saints [d'Elloul], au point que, réellement, ‘nos yeux appartiennent à Hachem’.

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-> Un des tsadikim de notre génération explique, pour sa part, que le verset : "Il n’y a pas de colportage
sur sa langue" (Téhilim 15,3 - לא רגל על לשונו - lo ragal, al léchono) dont les dernières lettres sont celles du mois de Elloul (אלול) est une injonction à garder notre bouche de toute médisance pendant ce mois.
De fait, une attention particulière devra être accordée à la pureté de nos paroles afin que nous puissions prier avec une bouche pure devant Hachem et qu’Il nous accorde un jugement favorable à Roch Hachana.
[rav Elimélé'h Biderman]

Elloul = objectif unité

+ Elloul = objectif unité :

-> Elloul est un temps où l’on doit s’améliorer et exceller dans les mitsvot avec autrui. D’ailleurs les initiales de : "[Envoyer des présents] l'un à l'autre et des dons aux pauvres" (ich léré'éou oumatanot laévyonim - méguilat Esther 9,22 - אִישׁ לְרֵעֵהוּ וּמַתָּנוֹת לָאֶבְיֹנִים), forment le mot אלול .
Nous devons prendre soin de chacun comme l’allusionne le verset : "chacun s’enquerra de la quiétude de son prochain" (vayich'alou ich lérééou léshalom - Yitro 18,7 - וישאלו איש לרעהו לשלום) dont les initiales donnent aussi le mot אלול.

En agissant ainsi, nous pouvons arriver unis à Roch Hachana. comme il se doit. D’ailleurs, Roch Hachana est appelé : "yom téroua" (Pin'has 29,1 - יום תרועה). Le sens sens simple est "un jour de sonnerie du Shofar", mais on peut également le comprendre différemment.
Rachi (Balak 23,21) commente "outéroua't mélé'h bo" (et le retentissement du roi) = c’est une expression d’affection et d’amitié (ré‘out).
=> Ainsi, Roch Hachana (appelé : "yom téroua") est un jour de ré'out, d’amour et d’amitié.
[le mois d'Elloul doit nous permettre d'arriver à un tel état où l'on est en paix, en affection avec autrui]
On peut aussi voir une allusion dans le verset relatif à Roch Hachana : "dans le 1er jour du 7ème mois" (ba'hodech achévi'i béé'had la'hodech - Pin'has 29,1 - בחדש השביעי באחד לחדש) que l’on peut relire : le 7e mois (ba'hodech achévi'i), le jour de Roch hachana, nous devons être dans l’union et l’unité (באחד - béé'had).
[d'après le rav Yéhochoua Alt]

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-> La paracha Shoftim inaugure généralement le mois d’Elloul, mois de préparation à notre jugement, puisque le mot "Shoftim" signifie “juges”.
En fait, le mot Elloul (אלול) signifie : "espionner, explorer", comme il ressort du Targoum Onkélos sur "véyatourou" (Chéla'h Lé'ha 13,2) qui traduit : vi-alléloune’ (ויאללו) [ce verbe a comme racine Elloul], nous invitant à regarder les choses plus en profondeur et voir comment considérer notre prochain avec plus d’indulgence.

Si l’on ne fait pas cela, Elloul peut alors être les initiales de : "Malheur à moi et malheur à mon âme" (oy li vé'oy lénafchi - אוי לי ואוי לנפשי).
[d'après le rav Yéhochoua Alt]

Roch Hachana – Le saviez-vous?

+ Roch Hachana - Le saviez-vous?

1°/ Pleurer à Roch Hachana?

Il y a un différent quant à savoir si on est autorisé à pleurer sur le fait que ce soit Roch Hachana :
-> Le Arizal avait l'habitude de pleurer à Roch Hachana et il disait que si l'on ne pleure pas à Roch Hachana, cela indique une déficience de l'âme. [Béer Hétev - Ora'h 'Haïm 584:2]
On peut apporter une preuve de cette opinion d'Onkelos, qui traduit le verset : "Ce sera pour vous un jour du son de la corne [de bélier = le Shofar]" (Pin'has 29,1), par : "Ce sera pour vous un jour de pleurs".
-> Le Gaon de Vilna interdit de pleurer à Roch Hachana et apporte un soutien à son point de vue de l'histoire de Né'hémia dans laquelle Ezra et Né'hémia ont dissuadé la population de pleurer à Roch Hachana : "Ne manifestez pas de deuil et ne pleurez point ... Ne vous attristez donc pas aujourd'hui [Roch Hachana], car la joie en Hachem est votre force (ki 'hedvat Hachem hi maouzé'hém)" (Né'hémia 8,9-10).

Rabbi Moché Sternbuch (Téchouvot vé'anhagot 2:268) concilie ces opinions contradictoires en suggérant que pendant la prière, tout le monde est d'accord sur le fait qu'il est permis de pleurer, tandis qu'en dehors de la prière, tous conviennent qu'il est interdit de pleurer, comme nous le voyons dans l'histoire de Né'hémia.
La raison pour laquelle il est permis de pleurer pendant la prière est que ces pleurs ne viennent pas de la tristesse, qui est l'antithèse de l'essence de Roch Hachana, mais du désir de l'âme de s'attacher à Hachem (kirvat Elokim).

Certains apportent une preuve à cette distinction à partir de l'histoire de 'Hanna, qui suppliait en larmes Hachem d'avoir un enfant à Roch Hachana, malgré le fait qu'à Roch Hachana, il est également interdit de pleurer. Puisqu'elle a pleuré pendant sa prière, non pas de tristesse mais de désir intense pour Hachem, cela était permis. [Zé'her Yossef 192]

[plus on développe la crainte en s'imaginant en détail le jugement terrible, plus on peut alors développer à partir de cela une confiance sereine et joyeuse (quelle chance que ce soit papa Hachem, qui nous aime tellement!)]

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+ Roch Hachana : est-ce une fête ('hag)?

Il y a un débat parmi les Guéonim pour savoir si Roch Hachana est considérée comme une fête ('hag). Une différence pratique entre ces opinions est de savoir s'il y a une mitsva d'être joyeux à Roch Hachana, et si l'on doit réciter dans la Amida de Roch Hachana : "Et Tu nous as donné des fêtes pour se réjouir". [cf. le Roch - fin de Roch Hachana]

-> Certaines opinions sont d'avis que, bien que Roch Hachana soit un jour de jugement, il y a néanmoins une mitsva d'être joyeux ce jour-là. [Maharil 128 ; Achré haIch 14,15]
Ils tirent leur preuve que Roch Hachana est considérée comme une fête dans le verset : "sonnez le Shofar... au jour fixé pour notre fête (léyom 'haguénou)" (Téhilim 81,4).
-> Selon d'autres, puisque la Torah ne fait jamais référence à Roch Hachana comme d'une 'hag, les lois de joie (sim'ha) ne s'appliquent pas à Roch Hachana. [Malbim - Vayikra 23,39 ; Igrot Moché OH 5:43]
Bien que le verset des Téhilim appelle Roch Hachana une "fête", on ne peut pas dériver les lois de la Torah d'une phraséologie utilisée par les Prophètes et Ecrits, qui employaient couramment des expressions familières plutôt que des termes halakhiques techniques.

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2°/ Les simanim :

-> Le soir de Roch Hachana, il est de coutume de manger en simanim certains aliments qui sont sucrés ou dont les noms évoquent des connotations de bénédictions et de bonté.
=> Quelle est la raison de cette coutume?

-> Le rav Shlomo Kluger ('Hokhmat Shlomo - OH 583:1) explique que la raison pour laquelle nous mangeons ces aliments est afin de démontrer notre foi ferme et notre confiance en Hachem.
Le "Yéhi Ratson" récité avant de prendre ces aliments n'est donc pas tant une prière que nous méritons une douce année, mais une proclamation de foi que c'est certainement ainsi que l'année se déroulera.
Par le mérite de faire confiance à la bonté d'Hachem, même si l'on devait mériter une punition dans l'année à venir (que D. nous en préserve), Hachem annule Son décret sévère et le remplace par la bénédiction.
On devra donc être joyeux à Roch Hachana et s'habituer à dire : "Tout ce que Hachem fait est pour le bien", à travers cela tout ira pour le bien.

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3°/ Manger de l'Etrog :

-> Il est coutume de manger une "tapoua'h" trempée dans le miel la nuit de Roch Hachana.
Alors, que "tapoua'h" est communément traduit par "pomme", le Targoum (Chir haChirim 2,3) le traduit par : "Etrog". [les Tossafot (Shabbath 88a ; Taanit 29b) identifient aussi "tapoua'h" comme le Etrog]
Selon le Tour (Ora'h 'Haïm 583), l'Etrog est inclus parmi les fruits que la guémara énumère et qui doivent être consommés à Roch Hachana pour représenter un bon présage.

=> Pourquoi l'Etrog est-il de bon augure pour Roch Hachana?

-> Le Pricha répond que puisque l'étrog s'appelle : "pri ets adar" (un beau fruit), c'est donc le signe d'une belle année.
-> La guémara (Béra'hot 57a) écrit que celui qui voit un étrog dans un rêve est beau aux yeux de son Créateur.
-> Il est de coutume de manger un étrog à Roch Hachana afin que l'on prie pour trouver un étrog convenable à Souccot. [Sdé 'Hémed - vol.9]
-> Selon certaines opinions, l'arbre interdit de la Connaissance dont Adam a mangé au Gan Eden était un étroguier. Réciter une bénédiction sur l'étrog à Roch Hachana rectifie le péché d'Adam qui a mangé de l'Arbre de la Connaissance ce jour-là. [Sdé 'Hémed - vol.9]
-> Lorsque Yaakov est apparu devant Its'hak pour recevoir ses bénédictions, il a enfilé les vêtements d'Essav, qui étaient à l'origine portés par Adam.
Its'hak a senti le parfum de ses vêtements et s'est exclamé qu'il avait le parfum du Gan Eden.
La guémara (Taanit 29b) commente qu'il sentait "comme le parfum d'un champ d'arbres à étrog". [selon l'avis des Tossafot]
[le Maharcha (Taanit 29b) écrit : les vêtements d'Adam ont absorbé l'exquis parfum du fruit de l'étrog qui poussait sur l'arbre de la Connaissance, et c'était ce parfum que Its'hak sentit des siècles plus tard.]

Le Sdé 'Hémed suggère que cette coutume est tombée en désuétude car il était difficile d'obtenir un étrog pour Roch Hachana en diaspora.

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4°/ Le jour le plus long :

-> Adam a été créé le jour de Roch Hachana, le vendredi, 6e jour de la création. Ce jour même, il a péché en mangeant de l'arbre interdit de la Connaissance. L'une des conséquences de son péché était que Hachem a caché la brillante lumière primitive qu'il avait créée.
Cependant, en l'honneur de l'approche du Shabbath, Hachem a reporté la punition jusqu'après le Shabbath (midrach Béréchit rabba 12,6).
Il en a résulté que le soleil a brillé pendant 36 heures consécutives (12 heures le vendredi, 12 heures le vendredi soir et 12 heures le jour du Shabbath.)
[midrach (Béréchit rabba 12,6) expose les mots "Hachem ori" (Hachem est ma lumière - Téhilim 27,1), comme faisant référence à Roch Hachana. Nous pouvons suggérer que la raison pour laquelle il y a une abondance de lumière à Roch Hachana est que l'homme possédait encore la lumière primordiale pendant son 1er Roch Hachana. Bien qu'elle ait été cachée par la suite, le jour de Roch Hachana conserve une empreinte pour toutes les générations futures. (rav Israël Greenwald)]

=> Est-ce que le vendredi soir de ce premier jour de Roch Hachana (où l'homme a été créé), la lune est apparue avec le soleil?

Il existe 2 approches divergentes :
-> Selon le Zéra Shimshon, la lune n'est pas apparue le premier vendredi soir, car il serait superflu que la lune donne de la lumière en présence du soleil (beaucoup plus brillant).
Ainsi, le jour de la création d'Adam a duré, dans un certain sens, 2 jours.
La Torah utilise donc l'article défini : "ה" (hé), en référence au 6e jour de la Création (יום הששי - Béréchit 1,31), car c'était le jour le plus long des 6 jours de la Création puisque le soleil a brillé consécutivement pendant 2 jours.

-> Le rav Yonathan Eibschutz (midrach Yonathan - Roch Hachana maamar 214) n'est pas d'accord.
Selon lui, la lune s'est levée normalement le premier vendredi soir. Il en est résulté que la date du mois lunaire arrivait un jour plus tôt que son homologue solaire.
Le Satan a voulu susciter des accusations contre Adam à Yom Kippour, qui tombe 10 jours plus tard, puisque c'est ce jour-là que le jugement de Roch Hachana est scellé.
Le Satan a compté 10 jours mais a mal calculé (en comptant les jours solaires au lieu de la date lunaire correcte), ce qui l'a amené à porter des accusations le lendemain de Yom Kippour!
Hachem a dit à Satan que tout comme il était inefficace pour porter des accusations contre Adam lors du 1er Yom Kippour, de même il sera impuissant à porter des accusations contre Israël à l'avenir, ce jour-là.

Le jugement à Roch Hachana – Le saviez-vous?

+ Le jugement à Roch Hachana - Le saviez-vous?

1°/ Un jour de jugement :

-> Le midrach (Vayikra rabba 29,1) écrit :
Le 1er Tichri, le premier homme a été créé. Ce jour-là, il a péché, a été jugé, et a été pardonné.
Hachem dit à Adam : "Ceci est un signe pour ta descendance. De même que tu t'es tenu devant moi en jugement en ce jour et que tu as été pardonné, de même tes descendants se tiendront devant moi en jugement en ce jour, et partiront de devant Moi en étant pardonnés.’’

=> Quel type de pardon Adam a-t-il reçu à Roch Hachana?
En effet au final, Adam a été banni du Gan Eden et il a apporté la mort et de nombreuses malédictions éternelles sur lui-même et sur sa postérité.

-> L'Alter de Slabodka (Ohr haTsafoun vol.3) explique que son pardon était qu'il soit maintenu en vie ; la vie elle-même est le cadeau ultime. Depuis qu'on a accordé à Adam des années supplémentaires, cela lui a donné l'occasion de se repentir et d'être l'ancêtre de tous les grands tsadikim à travers l'histoire de l'humanité.

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2°/ Se préparer à la guerre :

Selon rabbi Nathan Wachtfogel (Léket Réchimot), Roch Hachana est assimilé à un temps de guerre.
La Torah ordonne de sonner la trompette en partant en guerre (Béaaloté'ha 10,9).
Roch Hachana est appelé "zikhron téroua" (un souvenir de sonneries), afin que nous soyons conscients que ce jour est également une période de guerre. [Nétsiv (Haémek Davar - Emor 23,24)]
[Le Nétsiv explique aussi que : Roch Hachana est un "souvenir de téroua" puisque le souffle prédominant du Shofar de Roch Hachana est des sons alarmants de téroua pour éveiller la population à se préparer à la guerre spirituelle imminente.
A l'inverse, l'explosion de tékia qui l'accompagne a une connotation festive et réconfortante, et elle a pour objectif d'encourager les gens à ne pas perdre espoir de gagner la guerre.
(d'un côté on doit se dresser un tableau très noir (Roch Hachana tout est jugé dans les moindres détails), mais en parallèle à cela nous devons avoir une confiance rassurante qu'avec papa Hachem, qui peut tout, on sortira vainqueur.)]

-> Lorsque la nation juive partait en guerre, elle sonnait du Shofar et des trompettes.
Le Séfer 'Hassidim (1,160) écrit que ces sons déclenchaient des éclairs jaillissant de l'Aron, et que les sons et les éclairs montaient vers les cieux et brisaient les représentants célestes des nations ennemies, détruisant ainsi ces nations sur terre.
De la même manière, notre Shofar que l'on souffle à Roch Hachana monte aux cieux pour déchirer les anges accusateurs, et cela est suggéré dans l'acrostiche des versets récités avant de sonner le Shofar : "kara Satan" (déchirer le Satan - קרע שטן).

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-> Le Zohar (vol.2 32b) expose le verset : "Et ce fût ce jour-là ... que le Satan vint se tenir devant (על - litt. sur) Hachem" (Iyov 2,1), comme faisant référence au jour de Roch Hachana.
Lorsque le Satan et ses légions portent des accusations contre les enfants d'Hachem (les juifs), cela équivaut à se battre contre Hachem Lui-même. [le mot על (al - sur) est aussi une expression de se lever au combat]

[d'une certaine façon à Roch Hachana nous ne demandons pas de choses directement pour nous, mais plutôt nous souhaitons, combattons pour que la Royauté d'Hachem soit la plus manifeste possible.]

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3°/ Faire taire les anges :

-> Quand Adam a été créé le jour de Roch Hachana : "il n'a trouvé personne pour lui venir en aide" (Béréchit 2,20).
Le Zohar (1:28a) explique cela comme signifiant qu'aucune des créations célestes n'était intéressée à l'aider.
Au contraire, tous les anges ont soulevé des arguments devant Hachem à savoir pourquoi l'homme ne doit pas être créé.
A partir de ce moment, c'est particulièrement à Roch Hachana que les anges suscitent des plaintes contre les actions de l'homme, et spécifiquement contre le peuple juif. [voir Zohar 2:32b]

Hachem souhaite faire preuve de favoritisme envers le peuple juif à l'occasion de Roch Hachana, en tant que telles, les accusations portées contre Israël sont en fait une attaque contre Hachem Lui-même, mais les anges célestes (qui représentent les nations du monde) incitent jalousement à des condamnations contre nous.
=> Comment pouvons-nous l'emporter contre l'assaut de ces anges accusateurs?

-> Le rav Yonathan Eibschutz (Yaarot Dvach - drouch 5) explique :
C'est précisément pour cette raison qu'Hachem nous ordonne de sonner le Shofar à Roch Hachana. L'appel du Shofar pousse le tribunal céleste à convoquer le jugement.
Lorsque nous soufflons le Shofar sur terre, cela provoque que le son du Shofar soit également entendu en-Haut dans les cieux.
Lorsque les anges entendent le Shofar, ils sont saisis de peur, comme il est dit dans la prière de Roch Hachana de Ounétané Tokéf : "le grand Shofar sonnera ... les anges se hâteront, un tremblement et la terreur les saisiront, et ils diront : 'Voici, c'est le jour du jugement pour rassembler les armées célestes pour le jugement!'"
Puisque les anges se trouvent maintenant jugés, ils oublient de porter des accusations contre Israël.

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=> Pourquoi les anges devraient-ils trembler devant leur jugement s'ils n'ont aucun libre arbitre pour pécher?

-> Le rav Yonathan Eibschutz (Yaarot Dvach - vol.1 drouch 2) répond que le péché d'un ange, c'est quand dans son grand désir de percevoir la gloire d'Hachem, il ose se précipiter pour contempler des perceptions spirituelles qui sont au-dessus de son niveau.
Ce fut aussi la faute de certains des grands de l'histoire juive, tels qu'Adam et 'Hava, Nadav et Avihou, qui mangèrent dans la hâte "des raisins pas mûres" (אכלו בוסר) de révélations spirituelles, au lieu d'attendre patiemment l'occasion apropriée.

-> Rabbi Yérou'ham Lévovitz (Daat 'Hokhma ouMoussar - vol.3) suggère une approche opposée.
Le péché ne réside que dans les sphères physique inférieures.
Les anges craignent de tomber de leur niveau spirituel élevé et de devenir ainsi susceptible de fauter. (voir Pirké déRabbi Eliézer - chap.22).
De même, même une personne spirituellement élevée devrait également craindre que le mauvais penchant ne réussisse à le faire tomber de son niveau élevé.

-> Il faut abonder en repentir, en prière et en charité pendant tout le mois [d'Elloul].
['Hayé Adam 138,1]

-> "3 choses annulent des décrets défavorables, et les voici : la prière, la charité et le repentir"
[midrach Béréchit rabba 44,12]

-> "3 choses annulent un [mauvais] décret : la téfila, la tsédaka et la téchouva. Toutes trois sont mentionnées dans la Torah, les Névi'im et les Kétouvim" (michnat Rabbi Eliézer - chap.16).

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+ La charité :

-> "Accomplir un acte de tsédaka vaut plus que tous les sacrifices, comme il est écrit : 'Accomplir la charité et la justice est plus grand devant D. qu'(offrir) un sacrifice' (Michlé 21,3)" (guémara Soucca 49b).
Donner la tsédaka représente une forme de sacrifice, car par nature, l'homme est attaché à ses biens. Ainsi, lorsqu'un homme donne de son argent pour accomplir la volonté de D., il cède une partie de lui-même ; c'est pour cette raison que la Torah dit : "Aime D. ... de tous tes moyens" = si une personne est prête à livrer à D. une partie d'elle-même, en juste mesure de retour, D. sauve l'homme de la mort et lui accorde une longue vie.

-> "Lorsqu'un homme donne une pièce à un pauvre, il accueille la Che'bina ...
Rabbi Elazar donna une pièce à un pauvre puis pria et dit [pour expliquer son acte] qu'il est écrit : 'Je contemplerai Ta Face avec tsédèk' (Téhilim 17,15)" (guémara Baba Batra 10a).
C'est pour cette raison que le mérite de la tsédaka peut protéger l'homme de la mort. En imitant la bonté de D., l'homme s'attache à Lui, la Source de toute vie.

-> "La charité sauve de la mort, [et] pas seulement d'une mort violente" (guémara Shabbat 156a).
C'est parce que la personne qui donne convenablement la tsédaka se lie à D., la Source de vie. Selon Rabbénou Be'hayé (Vayé'hi 49,33) : "Telle est l'explication du verset : 'La charité sauve de la mort' et tel est le sens des mots : 'Il Se souvient de Ses créations pour (leur donner] la vie avec miséricorde' = cela veut dire que la vie elle-même vient de la miséricorde."