Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"La destruction des Temples et notre exil sont basés sur les jours du 17 Tamouz au 9 Av.

Le 17 Tamouz, le peuple a façonné le veau d'or et le soir du 9 Av, l'épisode des explorateurs se passa.
Ces deux événements majeurs changèrent le déroulement du peuple juif pour toutes les générations."

[Le rav Aharon Kotler - Michnat Rabbi Aharaon]

La sortie d'Egypte et le don de la Torah au mont Sinaï peuvent être vu comme la naissance du peuple juif.
Des erreurs qui adviennent au moment de la naissance peuvent laisser des cicatrices de longue durée qui peuvent prendre une vie pour être solutionnées.
Ainsi en est-il des fautes du veau d'or et des explorateurs ...

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-> La faute du veau d'or a eu lieu en : -1313 de l'ère goy.

+ Message de de la Torah sur nos périodes difficiles dans note vie …

-> "Ô mes ennemis, ne vous réjouissez pas à mon sujet, car après ma chute, je me suis relevé, car lorsque j’étais dans les ténèbres, D. a fait briller Sa lumière sur moi. "

[Michlé 7,8]

Le midrach commente ce passage de la manière suivante :
"Si je n’étais pas tombé, je ne me serais pas relevé.
Si je n’avais pas été plongé dans les ténèbres, je n’aurai pas pu voir la lumière. "

La chute incite souvent à l’élévation.
[vaut voir les épreuves dans notre vie comme des tremplins …]

Nous avons tendance à parcourir d’un pas lourd la routine quotidienne sans faire le bilan de notre vie ou l’analyse de nos actes.

=> Une crise vient interrompre cette monotonie, nous obligeant à repartir dans notre vie sur de meilleures bases.

La faute des explorateurs et le 9 av …

+ La faute des explorateurs et le 9 av ...

->"Ils rapportèrent de mauvaises choses sur la terre qu'ils avaient exploré... toute l'assemblé leva la voix et cria cette nuit la [parce qu'ils ne voulaient pas entrer sur cette terre" (Chéla'h Lé'ha 13,32)

-> Le midrach (Bamidbar rabba 16,12) dit qu'au moment où le peuple juif a accepté le rapport des explorateurs, Hachem a décrété que le Temple sera détruit et que les juifs iront en exil.

-> La guémara (Shabbath 31a et Yoma 9b) rapporte plusieurs raisons qui ont conduit à la destruction du Temple, mais aucune mention n'est faite de la faute des explorateurs.
Comment comprendre cela?

Le Maharal répond que s'il n'y avait pas eu la faute des explorateurs, le peuple juif aurait été attaché pour toujours à Hachem et à la terre d'Israël.
Même s'ils avaient commis ultérieurement de graves fautes, D. leur aurait infligé différents types de punition, mais ils seraient toujours restés en Israël et le Temple n'aurait pas été détruit.
En dénigrant la terre d'Israël, ils ont rompu le lien les liant ensemble, et ils ont alors rendu possible une punition future sous la forme de l'exil et de la destruction du Temple.
[Péninim méChoulkhan Gavoa - Bamidar 14,1]

-> Dans le livre de Eikha, on peut remarquer que la 1ere lettre de chacun des versets au sein de chaque chapitre suit l'ordre alphabétique.
Cependant, il y a une exception : dans le 2e chapitre, le verset commençant par la lettre pé (v.2,16) vient avant celui débutant par la lettre : ayin (v.2,17).
La guémara (Sanhédrin 104b) explique : c'est en raison de la faute des explorateurs qui ont utilisé leur bouche (en hébreu se dit : pé) contre la terre d'Israël, à propos de choses qu'ils n'avaient pas vu de leurs yeux (en hébreu : ayin).

-> "[Après la faute des explorateurs], Vous êtes revenus et avez pleuré devant Hachem, mais Hachem n'a pas écouté votre voix, et ne vous a pas prêté oreille" (Dévarim 1,45)
Pourquoi n'a-t-Il pas accepté leurs prières et leur téchouva?

Le Sforno apportent 2 réponses : leur faute contenait du 'hilloul Hachem, pour lequel une téchouva seule ne suffit pas, seule la mort permet d'arriver à un pardon total ; et également car ils étaient motivés par la peur de la punition décrétée, et ce niveau de téchouva (téchouva méyira) n'est pas suffisant pour annuler un décret.

-> Il est écrit dans la guémara (Taanit 29a) :
"[D. dit : ] Vous avez pleuré sans raison ; J'établirai pour vous une raison de pleurer [ce jour là] pour les générations à venir."

La nuit du rapport des explorateurs était celle du 9 av, et c'est ce jour là que les 2 Temples ont été détruits et que beaucoup d'autres tragédies touchèrent le peuple juif à travers l'histoire.

-> Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliyahou) :
"Pleurer est une expression de souffrance intérieure.
Qu'est ce qui est considéré comme "pleurer sans raison"?
Ca découle seulement d'un manque de confiance en D.

Quand le peuple juif se tenait à la frontière de la terre d'Israël, ils n'ont pas voulu entrer en disant : "Pourquoi D. nous a-t-Il amené sur cette terre pour succomber à l'épée" [Bamidbar 14]
"C'est parce qu'Il nous déteste qu'Il nous a sorti d'Egypte pour nous donner aux Amoraïm pour qu'ils nous détruisent" [Devarim 1].

La cause de ce manque de confiance en D. est un manque intérieur (à se lier à D.).
Le seul moyen de rectifier ceci est le fait de pleurer à travers les générations."

[dans le cas des explorateurs, D. ayant promis de nous donner la terre d'Israël, peut importe ce qu'il s'y trouve (des géants, ...), on doit avoir une confiance totale dans sa réalisation]

-> Le rav Mordechai Becher de nous dire :
"Par essence, toutes les tragédies de l'exil sont des produits de notre séparation de la Torah et de la sainteté de la terre d'Israël. [...]
Toutes les punitions qui ont affecté le peuple juif portent en elles une toute petite mesure de punition de la faute du Veau d'or et de celle des Explorateurs qui eurent lieu à ces dates là."

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+ Veau d'or & faute des explorateur :

-> Le rav David Pinto (la voie à suivre n°1190) enseigne :
"Lorsque le peuple juif commit le péché du veau d’or, Hachem lui pardonna, alors qu’Il se montra beaucoup plus intransigeant concernant celui des explorateurs, sanctionné par 40 ans d’errance dans le désert. Pourquoi donc?

Tout d’abord, le péché du veau d’or se situait avant le don de la Torah, tandis que celui des explorateurs lui était postérieur. En outre, la Terre Sainte est étroitement liée aux paroles de la Torah, par les mitsvot lui étant spécifiques qui s’y trouvent mentionnées. La rigueur de la punition divine venue sanctionner le péché des explorateurs visait à prouver au peuple juif que dénigrer la sainteté de la terre d’Israël revient à porter atteinte à la sainteté de la Torah, péché considérable.

Par conséquent, du fait que les enfants d’Israël médirent de la Terre Sainte, ils endommagèrent la sainteté de ce pays, directement liée à celle de la Torah, qui fut donc elle aussi atteinte. Aussi, mesure pour mesure, D. leur retira le privilège d’étudier la Torah le 9 Av et de se réjouir par ce biais, les obligeant au contraire à se lamenter à cette date, de sorte à éveiller en eux une nouvelle aspiration à raffermir leur lien avec elle."

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-> Sur ce même sujet, rabbi Mendel de Kotzk écrit :
"Pourquoi Hachem a-t-il pardonné le péché Veau d'or bien que les juifs ne s'en soient pas explicitement repentis alors que, d'un autre côté, le péché commis lors de l'épisode des explorateurs n'a pas été pardonné?
C'est que dans la tentative du Veau d'or, il y avait malgré tout une recherche spirituelle, l'aspiration à une force supérieure, tandis que les explorateurs, eux, ne pensaient qu'à des choses bassement matérielles."

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Il se mirent à décrier le pays qu'ils avaient exploré en disant aux juifs : "Le pays que nous avons parcouru pour l'explorer est un pays qui dévore ses habitants! Tous les hommes que nous y avons vus sont gigantesques!" (Chéla'h Lé'ha 13,32)

-> Lorsque les explorateurs se rendirent compte que dès qu'ils prenaient la parole, Yéhochoua, Kélev ou Moché intervenaient pour les empêcher de dénigrer la terre d'Israël, ils décidèrent de ne rien dire en leur présence.
Ils choisirent plutôt de marcher parmi le peuple et sans personne pour les contredire, de raconter tout ce qu'ils désiraient. Ils se dispersèrent parmi la foule et se mirent à critiquer la terre.

Le verset indique cette tactique par les mots : "Ils se mirent à décrier le pays qu'ils avaient exploré, en disant aux juifs". Après avoir parlé devant Moché, Yéhochoua et Kalev, qui tentèrent de les interrompre, les 10 explorateurs se précipitèrent vers leurs tentes. Là, ils commencèrent à se tourner et à se retourner en gémissant comme s'ils étaient pris de convulsions.
Les membres de leur famille les supplièrent de leur dire ce qui s'était passé mais ils gardèrent le silence.
Ils geignirent, se lamentèrent et prétendirent que malgré tous leurs efforts, ils ne parvenaient pas à se lever.

Il s'écrièrent : "Malheur à mes fils, mes filles et à mes belles-filles! Les Amorréens nous vaincront sans aucun doute, et une fois que vous serez entre leurs mains, ils agiront à leur guise! Vous ne pouvez pas vous imaginer tout ce que nous avons vu!
Même si nous acceptions les dires de Kalev et marchions pour occuper le pays, en admettant que nous en soyons capables, nous en gagnerons rien en l'occupant. L'air est si nocif que même ses résidents qui y sont habitués meurent d'empoisonnement. Qu'en sera-t-il de nous qui n'y sommes pas accoutumés? Cet air nous tuera dès que nous pénétrons dans le pays.
Bien qu'on ne puisse connaître la qualité de l'air d'un pays sans y avoir vécu un certain temps, nous avons pu nous en rendre compte simplement en le traversant. D'ailleurs, en entrant dans le pays, nous les avons vu enterrer leurs morts!"

Tel est le sens du verset : "Le pays que nous avons parcouru pour l'explorer est un pays qui dévore ses habitants".

-> Ils continuèrent en développant l'idée du verset suivant (v.33) : "Là-bas, nous avons même vu les titans (néfilim), les fils du géant, qui descendent des titans. Nous nous sommes sentis comme de minuscules sauterelles! C'est tout ce que nous étions à leur yeux" ...

Lorsque les familles des explorateurs entendirent ce récit, elles se mirent à crier et à pleurer.
Leurs voisins les entendirent, et à leur tour, ils gémirent jusqu'à ce qu'une immense lamentation s'élève dans le camp.

[Méam Loez - Chéla'h Lé'ha 13,32 & 33]

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-> "Touts les juifs se lamentèrent devant Moché et Aharon. La communauté entière leur dit : "Nous aurions préféré mourir en Egypte! Que ne mourons-nous dans ce désert!" (Chéla'h Lé'ha 14,2)

Le Méam Loez commente : Les moyens détournés que les explorateurs utilisèrent pour répondre leurs calomnies parmi le peuple atteignirent leur but. Tous les juifs, y compris le Sanhédrin, se plaignirent à Moché et à Aharon.
Ils gémirent : "Nous aurions préféré mourir en Egypte ou dans ce désert ...
Certes, si nous retournons en Egypte, nous, nos femmes et nos enfants redeviendrons esclaves, mais au moins nous ne mourrons pas."

Ayant pris cette décision, ils se dirent l'un à l'autre : "Nommons un nouveau chef et retournons en Egypte. Nommons Dathan à la place de Moché et Aviram à la place d'Aharon. Tous 2 seront de bons dirigeants."

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-> "Je vais les frapper d'une épidémie et les anéantir. Je te ferai devenir un peuple plus grand et plus puissant que celui-ci" (Chéla'h Lé'ha 14,12)

Le Méam Loez rapporte les paroles de Hachem :
"J'agirai envers eux mesure pour mesure. Je les anéantirai par une épidémie car ils ont dit : "Nous aurions préféré mourir en Egypte. Que ne mourons-nous dans ce désert!"
Ils ont affirmé qu'ils préféraient mourir en Egypte ou dans ce désert plutôt que d'entrer en terre d'Israël et d'y périr aux mains de l'ennemi. Je les frapperai donc d'un épidémie pour avoir manqué de confiance en Moi.

Quant au serment que J'ai prêté à leurs ancêtres de multiplier leurs descendants comme le sable sur le rivage et de leur donner la terre de Canaan, ce serment n'est pas annulé. [Moché,] Je veux accroître tes descendants et faire de toi un grand peuple".

L’essentiel d’un jeûne …

+ Le jeûne d'Esther ...

Il est écrit dans la michna Broura (686,2) :
"La raison pour laquelle nous jeûnons ce jour-là est parce qu'à l'époque de Mordé'haï et Esther, les juifs se réunirent pour se défendre de leurs ennemis le 13 Adar [parce que c'était le jour décrété par le Roi perse pour l'anéantissement complet des juifs].
Ce jour là, ils prièrent D. d'avoir pitié d'eux et de leur porter secours face à leurs ennemis.

=> Ce jour est appelé jeûne d'Esther pour nous rappeler que D. voit et entend chaque personne lorsqu'elle L'appelle de tout son cœur et retourne vers Lui quand elle est en détresse, comme ce fut le cas à cette époque."

Il est important de rapporter la vision de la michna Béroura (549:1) concernant les jeûnes d'une manière générale :
"C'est pourquoi chacun doit faire son introspection lors des jours de jeûne, évaluer ses actions, et faire Téchouva [corriger ses actions et ses traits de caractère].

Parce que l'essence de ce jour n'est pas le jeûne. [...]

Parce que le jeûne n'est qu'un prélude à la Téchouva.

C'est pourquoi ces personnes qui vont se promener et perdent leur temps les jours où ils jeûnent ont placé ce qui est secondaire [jeûner] avant ce qui est primordial [la Téchouva]."

=> N'oublions pas que jeûner est un moyen de nous inviter à l'introspection et à retourner sincèrement vers D.

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-> Le rav Shlomo Ganzfried (Kitsour Shoul'han Arou'h 121,1) enseigne que le but d'un jeûne est d'éveiller le cœur à la téchouva.
En un tel jour, l'essentiel n'est pas le jeûne, mais c'est la téchouva.
Pour preuve, dans le livre de Yona, il est écrit : "Hachem considéra leur conduite, voyant qu'ils avaient abandonné leur mauvaise voie" (Yona 3,10). Nos Sages commentent qu'il n'est pas dit que Hachem a vu qu'ils jeûnaient, mais qu'Il a vu "leur conduite", le fait qu'ils ont "abandonné leur mauvaise voie".
=> Le jeûne n'est qu'une mise en condition préalable à la téchouva, et ne se focaliser que sur la partie jeûne s'est : "se saisir de l'accessoire, et abandonner l'essentiel".

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-> Selon le Kav haYachar (chap.97), par le festin et la multiplication des manifestations de joie, il est à craindre que le peuple juif puisse en venir à fauter, à perdre en émouna.
C'est pourquoi, nos Sages ont fixé le jeûne avant la fête car cette abstinence a le pouvoir d'éloigner l'homme du pêché, et ainsi de faire taire l'ange accusateur.

Le Kav haYachar écrit : "Hachem a dit que nous devons jeûner avant Pourim car le fait de jeûner est une ségoula pour être sauvé des fautes. Cela nous protège du fait que le Satan puisse nous accuser et entraîner la nation juive à fauter en raison de l'abondance de nourritures et de boissons".

Le Kav haYachar écrit également : "Le jeûne d'Esther est très propice pour que nos prières soient exaucées par le mérite de Mordé'haï et d'Esther. Tout celui qui a besoin d'une délivrance [dans un domaine] doit prendre le temps de dire le Téhilim 22 (ayélét acha'har), et ensuite il doit déverser son cœur en prières à Hachem, lui exprimant ses requêtes, et éveillant le mérite de Mordé'haï et de Esther.
Par leurs mérites, Hachem va écouter ses prières, ouvrir les portes de la compassion, et répondre à ses prières ...
C'est pourquoi, bien-aimés d'Hachem, sainte nation ... éveillez les mérites de Mordé'haï et d'Esther, car le jeûne d'Esther et le jour de Pourim sont des jours de désir et d'amour (ratson vé'aava).
Il est bon de prier pendant le jeûne d'Esther, et Celui qui écoute les prières va répondre avec miséricorde à nos prières. Amen!"

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-> Le rav Chimon Barou'h enseigne que ce jeûne est différent des 4 autres (Guédalia, 3 Tichri, 10 Tévet, 17 Tamouz et 9 Av), qui sont des journées de deuil, nous rappelant les différentes étapes de la destruction du Temple.
Par contre, le jeûne d'Esther est un jeûne de joie, en souvenir des miracles que D. fit en faveur de Son peuple, et qui fût accepté à l'époque avec joie.

-> Selon Rabbénou Ephraïm (Chémot 10,22), on jeûne le 13 Adar (veille de Pourim), en souvenir de nos très nombreux frères juifs qui sont morts pendant la plaie de l'obscurité, et de pleurer sur ce tragique événement.

Le Rokéa'h ajoute que Haman avait conscience des tragédies qui sont arrivées aux juifs en ce jour d'obscurité , mais il ne savait pas que : "tous les enfants d'Israël jouissaient de la lumière dans leurs demeures." (Bo 10,23)
Cela est un signe que l'amour débordant de la présence divine était présent avec les juifs même dans les moments noirs et de tristesse.

"Consolez, consolez Mon peuple, dira votre D." (Yéchayahou 40,1)

-> Le mot "consolez" (na'hamou) est mentionné deux fois.
Lorsque Hachem nous consolera, Il nous rappellera tous les malheurs/difficultés qui nous ont frappés, afin que Sa consolation soit doublée (midrach Eikha rabba 14,1).
C'est donc le sens profond de "votre D." (Eloké'hem) [en utilisant le nom Elokim], qui fait allusion à l'attribut du jugement (rigueur).

[ nous nous attendrions à ce que Hachem se désigne lui-même dans ce verset, dans lequel il ordonne au prophète de réconforter le peuple juif, par le nom divin Havaya (יהוה), qui indique la miséricorde divine.
Le fait qu'Il se réfère à Lui-même par le Nom Elokim, qui indique la sévérité et le jugement divins, indique que Hachem demande au prophète de consoler le peuple en lui rappelant tous les cas dans lesquels Hachem a manifesté Son attribut de jugement. Cela renforcera le sentiment de réconfort que le peuple juif ressentira. ]
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Na'hamou]

=> La véritable consolation ne peut être ressentie qu'en réalisant toutes les choses pour lesquelles nous sommes consolés.

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-> Autre explication : Nous sommes consolés parce que Hachem Lui-même nous console.
Par analogie : Celui qui est consolé par un ministre du roi, qui lui offre des paroles de réconfort et d'amour, ne sera pas consolé tant qu'il n'aura pas reçu cette bienveillance de sa part.
En revanche, lorsqu'une personne est consolée par le Roi, au sujet duquel il est dit : "Sa volonté est comme un nuage de la pluie tardive" (Michlé 16,15), les propos de Sa bouche équivales à l'acte réel.
Lorsque nous entendons les paroles de consolation de Sa bouche, nos âmes sont apaisées.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

=> Le fait d'être consolé directement par Hachem présente une double qualité. Tout d'abord, nous savons que la consolation est entièrement factuelle. De plus, le fait qu'Il prenne la peine de nous consoler Lui-même est un acte de consolation en soi.

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-> Autre explication : C'est une expression des jugements d'Hachem que les non-juifs dansent pour notre malheur (voir Yoma 69b). Nous sommes affligés lorsque nous nous rappelons ce que dit la guémara (Sanhédrin 46a) : "Rabbi Méïr dit : "Lorsque l'homme souffre, la Chékhina dit : "Ma tête est trop lourde pour Moi ; Mon bras est trop lourd pour Moi!".
La parole Divine [c'est-à-dire la Chékhina] est encore en exil à cause de Sa colère prolongée, car tout se fait par la parole d'Hachem.
Mais à l'avenir, "dira votre D." (yomar Eloké'hem) = c'est-à-dire qu'à l'avenir, la parole d'Hachem sera à nouveau révélée.

C'est pourquoi il est dit (Taanit 30b) que le 15 Av, la génération du désert cessa de mourir. L'expression "ceux qui moururent dans le désert" (mété midbar) peut être lue comme "la mort de la parole" (mitot adibour), faisant référence au départ et à la dégradation de l'aspect de la parole Divine.
A l'avenir, l'absence, c'est-à-dire la mort, de la parole Divine prendra fin. Elle (la parole Divine) prononcera des paroles de consolation.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Na'hamou]

=> Lorsque la Chékhina est en exil, elle souffre en silence. Lorsque le temps de la consolation arrivera, la Chékhina ne sera plus silencieuse. Au lieu de cela, elle offrira des paroles de consolation.

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-> Lorsque le peuple juif accomplit la volonté d'Hachem, D. est appelé "notre D." (Elokénou). En réalisant Sa volonté, nous montrons qu'Il est notre D.
Sur cette base, nous pouvons expliquer la phrase suivante : "Que D., notre D., nous bénisse" (Téhilim 67,7) comme signifiant : "Que D. nous bénisse en devenant notre D.".
C'est pourquoi le prophète dit : "Consolez, consolez." Comment cela? Le verset répond en disant : "dira votre D."
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Na'hamou]

=> Lorsque Hachem parlera de sa relation avec nous comme de "votre D.", nous serons véritablement consolés.

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Le Shabbat Na'hamou (celui suivant le 9 Av), nous lisons les 10 Commandements, et le jour de Shavouot, nous lisons également les 10 Commandements, car c'est le jour de Shavouot que Hachem a donné la Torah au peuple juif.
De même, lorsque le machia'h viendra, il est dit : "Une nouvelle Torah sortira de Moi" (Yéchayahou 51,4).2 Par conséquent, nous lisons les 10 Commandements le Shabbath Na'hamou.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Na'hamou]

[nous exprimons ainsi notre anticipation de l'arrivée du machia'h]

Le 9 Av …

--> "Vous, nos frères, la Maison d'Israël, écoutez!
Aujourd'hui, voici 1946 années que fut détruit notre saint et splendide Temple ;
elle est tombée, la couronne de notre tête ;
malheur à nous, car nous avons fauté."

 

--> "A cause de la dévastation de Tsion, je demeure dans la nuit" (Michlé 7;8)

 

--> "Pour cela notre cœur est malade ; pour cela s'obscurcirent nos yeux.

Pour la dévastation de notre ville sainte, en cette nuit nous sommes affligés.
Ils se sont transformés en pleurs, nos chants.
Pour cela s'obscurcirent nos yeux (Eikha 5,17)

Pour la cité merveilleuse, transformée en ruine ;
A la Torah et à ses préceptes nous avons fermé nos oreilles.
Pour cela s'obscurcirent nos yeux ..."

 

--> Souvenir de toutes les souffrances collectives du peuple juif => sur la Shoa par le rav Chimon ben Yéhouda (extrait) ...

"Souviens-toi de leurs gémissements, du tumulte de leurs clameurs, quand ils furent menés à la mort!
Les fleuves de leurs sangs, les larmes de leurs visages jamais ne seront oubliés!

Chaque douleur, chaque plainte, chaque pleur, chaque hurlement de ces êtres saccagés par les hordes de chiens,
Souviens-toi, compte-les, conserve-les dans ton sac, jusqu'au moment de la vengeance des affronts!"

Le jeûne de Guédalia

-> Lorsque Guédalia ben A’hikham a appris que quelqu'un voulait l'assassiner, il n'a pas écouté. Il a même dit : "Tu mens!".
Son erreur était qu'il ne pouvait pas soupçonner quelqu'un d'autre de faire quelque chose de mal.
Pourquoi? Parce qu'il ne pouvait pas se soupçonner lui-même de faire le mal.
A cause de son erreur, le dernier espoir a été perdu, les derniers juifs vivant en terre d'Israël ont été exilés, et il n'y a plus eu de juifs en terre d'Israël.
Si Guédalia avait vécu, les juifs seraient restés en terre d'Israël. Névou'hadnétzar n'était pas intéressé à les tuer. Il voulait simplement régner sur eux, et il faisait confiance à Guédalia pour diriger le peuple et ne pas se rebeller contre lui.

La tragédie de la mort de Guédalia s'est transformée en un jeûne (taanit) pour toutes les générations, car elle constitue une leçon importante pour nous.
Nous devons savoir que, le jour qui suit Roch Hachana, nous avons un 'hechbon hanéfech à faire pour le reste de l'année.
Et quelle est l'idée la plus importante que nous devons garder à l'esprit? "Al ta'amin bé'atsmé'ha" (ne te fais pas confiance).
[rabbi Nathan Watchfogel]

Les 2 Temples …

+ Les 2 Temples :
1°/ Bref historique :
---> le 1er Temple :
Le roi Salomon commença à construire le Temple la 4e année de son règne, en l’an 2928 de la Création (en 832 avant l’ère vulgaire), soit 480 ans après la sortie d’Egypte.
150 000 personnes participèrent aux travaux, qui s’achevèrent 7 ans plus tard.
Au bout de 410 ans, ce Temple fut brûlé par Nabuchodonosor, le 9 Av 3338 de la Création (422 avant l’ère vulgaire).---> le 2e Temple :
La construction du 2e Temple commença en 3408 (soit 352 avant l’ère vulgaire), soit 70 ans après la destruction du 1er.
Les travaux durèrent 5 ans (depuis la 2e à la 6e année du règne de Darius).
Au bout de 420 ans ce Temple fut détruit, dans l’après-midi du 9 Av 3828 (an 68 de l’ère vulgaire), par l’empereur Vespasien, et par Titus, son fils et successeur. Seulement 18 grands prêtres servirent au 1er Temple, contre plus de 300, au 2e Temple.
Ces derniers mouraient au bout de quelques mois, parce qu’ils avaient obtenu leur nomination par des pots de vin.
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2°/ Quelques citations :
---> "Qui n’a pas vu Jérusalem dans sa splendeur, n’a jamais vu de belle ville ;
Qui n’a pas vu le Temple construit n’a jamais vu de construction magnifique."
[guémara Soucca 51b]
---> "Depuis la destruction de Jérusalem et du Temple, il n’y a plus de joie devant D., jusqu’à ce qu’Il reconstruise Jérusalem, et y ramène Israël."
[Yalkout Chimoni Eikha 1009]
---> Rabbi Elazar a dit : "Depuis le jour de la destruction du Temple, une muraille de fer fait écran entre les bné Israël et D., et la présence divine s’est retirée dans les cieux."
[guémara Béra’hot 32b]Néanmoins, nos Sages expliquent (il y a plus de 1500 ans (!!) dans le Yalkout Chimoni, Chir haChirim 2,9) :
" "Voici Il se tient derrière notre mur" = derrière le mur occidental du Temple, qui ne sera jamais détruit, car la présence divine n’a jamais quitté cet endroit."
---> "Qui prend le deuil de Jérusalem aura le mérite d’assister à sa joie, et se rajoute pour le futur une nouvelle lumière vive."
[Chéla, Taanit page 62]
---> "Il y a 3 veilles au cours de la nuit ; à chacune d’entre elles, D. rugit comme un lion et dit :
"Malheurs aux enfants ! A cause de leurs péchés, J’ai détruit Ma maison, J’ai brûlé Mon Sanctuaire, et Je les ai exilés entre les nations."
[guémara Béra’hot 3a]
---> "La Terre d’Israël est le "nombril du monde".
Jérusalem est au centre d’Israël ; le Temple au centre de Jérusalem ; le Hé’hal, au centre du Temple ; l’Arche, au centre du Hé’hal ; et la pierre d’assise (éven chétiya) devant le Hé’hal ; c’est la pierre de fondation du monde."
[Midrach Tan’houma, Kédochim]
Source (b"h) : compilation personnelle issue du "maasé avot" du Rav David Haddad

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-> Le Temple brillait comme l'or et un grand nombre de ses ustensiles étaient faits du même métal précieux.
Nos Sages (midrach Béréchit 16,2) déclarent : "Le monde ne méritait pas de se servir de l'or. Pourquoi a-t-il été créé? Pour le Temple".

Jeûne du 9 Av

"A Yom Kippour, alors que tout être humain est jugé pour toute l'année à venir : Qui veut manger?
Le 9 Av, alors que le Temple a été détruit : Qui peut manger?".

Le Ohev Israel d'Apta