Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Shofar = un appel à réaliser la grandeur de notre âme

+ Le shofar = un appel à réaliser la grandeur de notre âme

-> "achré aam yod'é téroua" (אשרי העם יודעי תרועה - Téhilim 89,16)
Peut-être que l'expression "yod'é téroua" (qui connaît le son du shofar), fait également référence à la connaissance des voies de Hachem qu'Israël acquiert en faisant retentir le shofar.
La michna (Pirké Avot 3,18) parle de l'amour particulier d'Hachem pour l'homme afin de nous enseigner que l'humanité, et en particulier les juifs, a non seulement été créée à l'image d'Hachem, mais acquiert également un sentiment d'amour particulier en sonnant du shofar.
Entendre le shofar rend le juif conscient de l'énorme potentiel spirituel latent en lui, cette "âme supplémentaire" dont Hachem l'a doté au-delà du reste de l'humanité.
C'est ce que suggère le mot même "shofar" (qui semble dériver de la même racine que "shoufera" [שופרא], beauté), laissant entendre que l'écoute du shofar renforce et solidifie la sublime et belle âme divine en nous.
Ainsi, ce Téhilim se conclut : "A la lumière de Ta face, ils marcheront" = entendre le shofar nous rend plus conscients de notre âme unique.
[Sfat Emet - Roch Hachana 5646 ]

Chaque Yom Kippour, le peuple juif atteigne le statut de Moché, qui est décrit comme "ich haElokim" (Vézot haBéra'ha 33,1), un homme aux caractéristiques divines.
Non seulement Moché a apporté les Tables (Lou'hot) le jour de Yom Kippour, mais en jeûnant pendant 40 jours lorsqu'il se tenait sur le mont Sinaï, il a établi un précédent pour le peuple juif qui doit au moins jeûner le dernier jour de cette période de 40 jours.
En fait, le premier Yom Kippour est un "cadeau" de Moché au peuple juif, lui permettant de partager son jeûne.

Tout comme le premier jeûne de Yom Kippour a été rendu possible par la volonté de Moché de permettre à Israël d'y participer, chaque année, le peuple juif bénéficie de quelques rayons de la luminosité de Moché.
Alors que Moché a conservé toute sa vie des caractéristiques angéliques, nous pouvons être semblable à des anges (ich aElokim) à Yom Kippour, grâce à ses largesses.
[Sfat Emet - Kippour 5664 ]

Shofar = donner de la force à notre étincelle interne

+ Shofar = donner de la force à notre étincelle interne :

-> Pour apprécier la signification du son du shofar, rappelons-nous la célèbre idée selon laquelle une étincelle intérieure de bonté (connue dans le milieu hassidique sous le nom de "der pintele Yid") existe en chaque juif. Peu importe à quel point un juif peut s'éloigner de ses racines de la Torah, Hachem garde jalousement cette étincelle et la protège contre toute dégradation supplémentaire. [quoiqu'un juif puisse faire, elle reste intacte et pure. ]
À Roch Hachana, jour qualifié de secret (bakessé) par le psalmiste, cette étincelle intérieure s'éveille. Le shofar sans paroles et le remords sincère qu'il suscite dans le "pintele Yid" brisent tous les obstacles qui empêchent un juif de revenir vers Hachem.

Pour cette résurgence de son étincelle intérieure de bonté, chaque juif bénéficie d'une récompense ample. Une caractéristique particulière d'Hachem, toujours présente mais parfois lointaine, fait surface ...

[iné lo yanoum vélo yichan shomer Israël - Téhilim 121,4 ]
Parfois, cependant, nos fautes peuvent sembler pousser le Gardien d'Israël (Hachem), associé à l'attribut de la miséricorde, à s'éloigner de son peuple. Cependant, dès que le shofar retentit, il évoque cette étincelle intérieure et nous rapproche de Hachem ; celui-ci, à son tour, se rapproche de son peuple.
[Sfat Emet - Roch Hachana - Likoutim ]

Shofar = briser la rigueur en miséricorde

+ Shofar = briser la rigueur en miséricorde :

-> "achré aam yod'é téroua" (אשרי העם יודעי תרועה - Téhilim 89,16).
Le Zohar (cf. Emor 99b) suggère que l'expression "yod'é téroua" qui connaît le son du shofar, fait référence à la capacité d'Israël à fragmenter et à briser le son dur de la téroua (son du shofar).
Contrairement à la tékia, qui est un son continu, le shévarim et la téroua consistent tous deux en une série de sons fragmentés symbolisant nos tentatives de briser les jugements sévères en petits morceaux.

Dans cette optique, il est intéressant de noter que la guématria du mot "guévoura" (force - 216), peut être divisée en trois "segments" égaux, chacun correspondant à la guématria du mot 'hessed (bonté -> 216/3 = 72).
[Sfat Emet - Roch Hachana 5658 ]

<--->

-> Dans un esprit quelque peu similaire, l'expression "yod'é téroua", qui connaît le son du shofar, peut suggérer qu'Israël sait comment briser la couche extérieure qui apparaît comme une justice sévère pour révéler la miséricorde divine cachée en dessous.
Hachem a créé le monde en mêlant la justice tempérée par la miséricorde, et bien que l'univers puisse sembler à première vue régi par les diktats stricts d'une justice sévère, lorsque nous retirons cette couche extérieure, nous découvrons que même les événements qui semblent résulter de jugements sévères sont en réalité entièrement fondés sur la compassion de Hachem.
[Sfat Emet - Roch Hachana 5663 ]

<--->

-> Le son de la sonnerie du shofar (téroua) a également le pouvoir de briser nos cœurs et de les remplir de contrition, ce qui à son tour brise tout décret sévère qui aurait pu être prononcé [au Ciel] ...

En écoutant le shofar et en lui permettant de "bouleverser" nos cœurs, nous mériterons de nous réjouir dans la lumière d'Hachem, de marcher dans la lumière de Son visage.
[Sfat Emet - Shabbath Shouva 5662 ]

<--->

-> Le mot téroua a également des connotations de "volonté" ou de "désir", comme le commente Rachi sur le verset "outérouat mélé'h bo" (l'amitié du Roi est en lui - Balak 23,21).
Ainsi, dire qu'Israël est "yod'é téroua" implique que seul Israël parmi les nations est capable de comprendre les véritables souhaits d'Hachem, de réaliser que malgré la façade de justice sévère avec laquelle Hachem semble gouverner Son monde, même le processus de jugement n'est en réalité qu'un moyen de répandre la miséricorde et la bonté divines sur Ses créatures.
Nous seuls pouvons comprendre les rouages internes d'Hachem (dans la mesure où des mortels le peuvent) et savoir que le shofar a le pouvoir de faire jaillir la miséricorde infinie de Hashem et de transformer la justice en compassion.

La conclusion de notre verset fait également allusion à ce pouvoir : "béor pané'ha yéalé'houn" (nous allons à la lumière de son visage), parce que nous comprenons le véritable dessein d'Hachem, nous avons le privilège de nous réjouir de la lumière intérieure de Hachem (en hébreu "pénimi", est apparenté au mot "pané'ha") en sachant que Sa justice est véritablement miséricordieuse.
[Sfat Emet - Roch Hachana 5652 ]

Vidouï de notre vivant/mort

Quand on dit le vidouï, on doit penser : il y aura un autre moment où je dirai le vidouï, après mon décès, quand je me tiendrai devant la Cour céleste. Je porterai mon talit et mon kittel (habit blanc) et je me confesserai, comme je le fais maintenant. Mais alors, cela ne servira à rien.
Ce n'est que maintenant, dans ce monde, que mon vidouï peut vraiment réparer.
[Yisma'h Israël ]

Pourquoi consommons-nous du miel à Roch Hachana?
Parce que le miel sucré provient des abeilles qui piquent et causent de la douleur.
De même, à Roch Hachana, nous prions pour que toutes les épreuves passées se transforment en douceur.
[Avné Nezer ]

La définition de la criante du Ciel (yirat chamayim) dans notre génération est de croire que tout ce qui nous arrive au cours de l'année a été décrété à Roch Hachana.
[le Steipler - au nom du 'Hazon Ich ]

La mitsva du Vidouï

+ La mitsva du Vidouï :

-> La guémara (Yoma 87b) enseigne que l’on est tenu de reconnaître ses fautes par la parole (la mitsva du vidouï) la veille de Yom Kippour à l’approche du soir, car la téchouva est impossible sans le vidouï.
C’est ainsi que le Rambam (Hilkhot Téchouva 1,1) tranche dans son code de lois : "Pour chaque mitsva de la Torah, qu’il s’agisse d’un commandement positif (faire) ou négatif (ne pas faire), qu’un juif enfreint, intentionnellement ou par inadvertance, lorsqu’il se repentira de sa faute, il est tenu de la reconnaître par la parole devant Hachem, comme il est dit : "Un homme ou une femme qui transgressera ... et ils reconnaîtront la faute qu'ils auront transgressée."
C’est le vidouï par la parole. Ce vidouï est un commandement positif."

-> Le Messée'h 'Hokhma (Vayélèkh 31,17) prouve que l’essentiel de la téchouva réside dans le vidouï, et non dans la décision d’abandonner la faute : "En effet, dit-il, même sans considérer la téchouva, il est défendu de fauter ; dès lors, qu’est-ce que la mitsva de téchouva vient ajouter si elle consiste à prendre sur soi quelque chose auquel on est tenu de toute façon par la Torah?
Il est donc certain que l’essentiel de la téchouva consiste à reconnaître ses fautes (vidouï) du fond du coeur."

-> Le Réchit 'Hokhma explique la raison pour laquelle nos Sages instituèrent le vidouï par ordre alphabétique (א, ב, ג) :
"Car les Sages de la Kabbale ont écrit que le monde fut créé à l’aide des 22 lettres de l’alphabet, et lorsqu’un homme faute, il détruit le monde qui a été créé à l’aide de ces lettres. C’est pourquoi, lorsque son âme s’éveille au repentir, qu’il désire revenir vers son Créateur, et qu’il vient ainsi réparer le dommage causé en se repentant, il lui incombe de dire le vidouï institué, qui est basé sur l’ordre alphabétique.
Cependant, on le fait précéder du mot : 'hatanou - חטאנו (Nous avons fauté), qui commence par la lettre ח , car ce mot est nécessaire à chaque début de phrase.
Et dès l’instant où l’homme dit : "J’ai fauté", il fait taire le yétser ara et son accusation, et il devient alors apte à dire le vidouï, sans que le Satan ne vienne l’accuser En-Haut."

-> Le Maharal (dans son Nétivot Olam) illustre le pardon des fautes par la parabole qui suit :
Réouven a commis envers Chimon une faute telle que ce dernier a des raisons légitimes d’être en colère contre lui pour s’être comporté d’une manière aussi inconvenable. Néanmoins, lorsqu’il vient tomber à genoux devant Chimon, en pleurant et en le suppliant de lui pardonner sa conduite, et que tout donne à penser que ses regrets sont sincères, il est logique d’imaginer que Chimon ne sera pas cruel en lui refusant le pardon.
Alors, à plus forte raison, lorsque c’est un être de chair et de sang qui reconnaît sa faute et demande au Maître de la miséricorde de lui pardonner, il est certain que sa requête sera exaucée.

-> Le rabbi Elimélé'h de Lizensk (Likouté Chochana) écrit :
"La Torah nous apprend à reconnaître nos fautes par la parole, parce que nous sommes certains de la compassion d'Hachem qui nous prendra pitié et nous pardonnera nos fautes.
Et cela ne doit pas se faire dans la tristesse, car celle-ci éveille la midat HaDine (Attribut divin de Rigueur), mais au contraire, dans la confiance en Hachem, comme il est écrit : "Celui qui reconnaît et qui abandonne sa faute sera pris en miséricorde" (Michlé 28,13)."

-> Le 'Hafets 'Haïm l’illustre par la parabole qui suit :
Un homme avait emprunté de l’argent à quelqu’un. Lorsque le prêteur vient réclamer sa dette, si l’emprunteur lui demande un délai supplémentaire d’un ou deux jours, ou même d’une semaine ou deux, sa requête sera acceptée. Mais si l’emprunteur repousse le prêteur, en niant la dette, l’autre le traînera immédiatement devant les tribunaux.
C’est le sens du verset : "Voici que Je te juge pour avoir dit : "Je n’ai pas fauté" (Yirmiyahou 2,32).
Car celui qui nie sa faute sera jugé immédiatement par la Maître du monde (avec rigueur), mais si en revanche, il la reconnaît, il sera pris en miséricorde.

Si Yom Kippour ne nous était donné qu'une fois tous les 70 ans, et que nous savions que le jour où toutes nos fautes sont pardonnées approche, quelle serait notre joie!
Maintenant, puisque Yom Kippour a lieu chaque année, notre joie devrait être plus de 7 fois plus grande!
[rav Israël Salanter ]

Où se trouve le concept de téchouva mentionné dans le "Mizmor shir lé'yom haShabbath" ?
Il est dit : "vé'ata marom lé'olam, Hachem" (Toi, Hachem, tu es élevé pour toujours)
C'est cela la téchouva : nous élever (spirituellement)!
[rav Nathan Wachtfogel - Léket Réchimot ]