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Lag baOmer

+++ Lag baOmer :

+ La force de Rabbi Chimon d'annuler les mauvais décrets :

-> Lag Baomer, jour empreint d’une redoutable sainteté, resplendit d’une lumière spirituelle immense.
C’est le "jour de Rachbi", comme il l’a lui-même enseigné (Hidra Zouta Haazinou 291b), le jour où il a quitté ce monde.
Même le soleil a lors retardé sa course afin de lui permettre d’achever les enseignements ésotériques de la Torah qu’il désirait dévoiler : "Ce jour ne s’est pas écoulé comme les autres car il est tout entier à moi", déclare Rabbi Chimone dans le Zohar.

-> La guémara (Soucca 45b) rapporte que Rabbi Chimon (bar Yo'haï) affirme : "Je peux acquitter le monde entier de la Midat Hadin (Attribut Divin de Rigueur)".
Certains commentateurs (Sifté Tsadik Lag Baomer ; Chéélot Ou Téchouvot Maharcham) expliquent que, chaque année, le jour de sa Hilloula à Lag Baomer, il se tient devant le Tribunal Céleste pour intercéder en faveur des Bné Israël et les acquitter en annulant tous les mauvais décrets.
De plus, le jour où il rejoignit le monde de la Vérité, une voix retentit, alors que son corps, entouré de flammes, pénétra dans son caveau à Mérone, et proclama : "Voici celui qui fait trembler la Terre, énerve les royaumes! Combien d’Accusateurs se taisent dans le Ciel en ton honneur!" (Fin de la Hidra Zouta dans le Zohar 296b).
Chaque année, en ce jour (de son décès - lag baOmer), toutes les accusations prononcées dans les Cieux se taisent à nouveau par le mérite de Rachbi (rabbi Chimon bar Yo'haï).

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-> Le Zohar 'Hadach (midrach Ruth 104a) enseigne que, lors de ses pérégrinations, Rabbi Chimon bar Yo'haï entra dans la ville de Lod. Ses habitants vinrent lui raconter qu’une terrible épidémie de peste y sévissait. Rachbi fit le tour de la cité et aperçut de nombreux corps qui gisaient sur le sol, sans vie.
Il s’écria alors : "Comment se fait-il que l’épidémie persiste alors que je suis ici? Je décrète qu’elle cesse!"
Au même instant, une voix céleste retentit qui ordonna aux mauvais anges (chargés de répandre l’épidémie) : "Sortez de cet endroit où Rabbi Chimon se trouve, car Hachem décrète, et lui, il annule les décrets!"

A ce moment-là, Rabbi 'Hanina était présent dans la ville et fut témoin de ce phénomène. Il vint alors le relater à Rabbi Méir, qui s’exclama : "Qui est capable de compter les louanges de Rabbi Chimone!"
Et il rapporta alors les versets : "Et Moché dit à Aharon : "Prends l’encensoir, mets-y du feu provenant de l’autel, et jettes-y des encens". Aharon prit l’encensoir ... et voici que l’épidémie avait commencé à frapper le peuple. Il se tint entre les morts et les vivants et l’épidémie cessa" (Kora'h 17,11-13).
Rabbi Méir ajouta alors : "Moché eut besoin de tout cela alors que Rachbi a annulé par sa seule parole le décret d’Hachem!"

-> Le Zohar (Chémot 15a) enseigne que Rabbi Chimon fait trembler tous les mondes supérieurs et que c’est à son sujet qu'il est écrit : "Lorsque le lion rugit, qui n’est pas saisi de frayeur?"

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-> Dans un autre passage (Hachmatote), le Zohar rapporte l’histoire qui suit :
Une fois, Rabbi Chimon sortit et vit de son regard empreint de sainteté qu’une grande obscurité et d’immenses ténèbres s’abattaient sur le monde. Il dit à son fils Eléazar : "Viens avec moi et voyons ce que Hachem veut faire de son monde à présent!"
Ils s’en allèrent et trouvèrent un ange gigantesque comme une haute montagne, de la bouche duquel sortaient 30 flammes.
- Qu’as-tu l’intention de faire?, lui demanda Rabbi Chimon.
- Je dois accomplir le décret du Créateur, lui répondit l’ange. A chaque instant, 30 justes (tsadikim) sont nécessaires dans le monde afin qu’il se maintienne, comme il est dit : "véAvraham ayo yiyé" (ואברהם יהיה היו - Vayéra 18,18) [le mot יהיה a une valeur numérique de trente], et à présent, il y en a moins de trente. C’est pourquoi le Créateur m’envoie pour détruire le monde.
- Je te demande une chose, lui dit Rachbi, retourne de grâce chez Hachem et dis-lui : "Bar Yo’haï est présent dans le monde!"
L’ange s’en retourna chez D. et lui dit : "Maître du monde, Tu sais ce que m’a dit Bar Yo’haï!"
- Va-t’en détruire le monde, lui répondit Hachem, et ne prête pas attention à ce qu’il t’a dit!

Lorsque l’ange partit, Rachbi l’aperçut et lui dit :
"Si tu ne t’en vas pas immédiatement d’ici, je décrèterai que tu ne puisses plus retourner d’où tu viens, en t’envoyant dans une terre reculée où se trouvent Aza et Azael (les anges déchus qu’Hachem avait jetés du Ciel après la création du monde ; cf. guémara Yoma 67b).
Retourne chez le Créateur du monde et dis- Lui : "Même s’il y a moins de 30 justes dans le monde, le mérite de 20 justes suffit pour le maintenir, comme il est dit : "Je ne détruirai pas (Sodome) grâce aux 20 (justes)." Et même s’il y en a moins de vingt, le mérite de dix suffit à sauver le monde, comme il est écrit : "Je ne la détruirai pas grâce aux dix."
Et si toutefois il y en avait moins de dix, les fondements du monde ne s’effondreront pas pour autant grâce au mérite de deux justes, moi et mon fils, comme il est dit : "La parole se maintiendra sur le témoignage de deux témoins" (Choftim 19,15), le mot "parole" (davar) suggérant ici "le monde", comme il est dit : "Par la parole, D. créa les cieux" (Téhilim 33,6).
Et si même, il ne se trouvait pas deux justes, il en existe un : c’est moi, comme il est dit : "Le juste est le fondement du monde!" (Michlé 10,25)".

A ce moment-là, une voix céleste retentit et proclama : "Heureux sois-tu, Rabbi Chimon, car Hachem décrète dans le Ciel et toi, tu as la force d’annuler Ses décrets ici-bas. C’est à son sujet qu’il est dit : "Il accomplit la volonté de ceux qui le craignent"."

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+ Un jour similaire à Yom Kippour :

-> La sainteté de Lag Baomer est comparable à celle de Yom Kippour en ce qui concerne le pardon et la purification de l’âme des fautes.
Rabbi Yéhochoua de Kamenka a révélé un jour au Rav de Chinava qu’à Yom Kippour, Aharon HaCohen, qui représente l’attribut kabbalistique de : הוד (od - la "Splendeur") pénétrait dans le Saint des Saints qui, lui aussi, symbolise ce même attribut dans l’espace, si bien que son entrée dans le Saint des Saints suggère le niveau de : הוד שבהוד (od chébéOd - la "Splendeur de la Splendeur").

Or, dans le compte des 49 jours du Omer qui séparent Pessa’h de Shavouot, chaque semaine correspond à l’un des niveaux des sept sphères kabbalistiques ('Hessed, Guévoura, Tiférèet, ...), et chaque jour lui-même dans une semaine correspond à l’un de ces 7 niveaux.
Ainsi, chacun des 49 jours correspond à un "niveau (du jour) dans le niveau (de la semaine)", par exemple : 'Hessed du 'Hessed, Guévoura du 'Hessed, ...
Dans cette décomposition, le 33e jour (Lag Baomer) correspond justement au niveau de : Od du Od, exactement comme celui du Cohen Gadol qui entre dans le Saint des Saints une seule fois par an, le jour de Yom Kippour.

Ce constat confirme bien que la même influence spirituelle qui se réveille à Yom Kippour se réveille également à Lag Baomer, et cela, afin d’amener toutes les délivrances dont l’homme a besoin.

Honorer le Shabbath, permet de payer moins de frais médicaux

+ Honorer le Shabbath, permet de payer moins de frais médicaux :

"Il paiera seulement pour son incapacité à travailler et il pourvoira à sa guérison" (rak chivto yiten vérapo yérapé - Michpatim 21,19)

-> Il est écrit dans la guémara (Shabbath 12a) :
"Celui qui vient visiter un malade le Shabbath dit : "Shabbath hi milize'oq ouréfoua quérova lavo" (le Shabbath, on n'implore pas mais la guérison est proche).
Rabbi Méir enseigne : "Le Shabbath a le pouvoir de t'amener la miséricorde". "

-> Le séfer Arougat Habosem explique que nous voyons dans cette guémara que le Shabbath lui-même peut permettre à une personne de se rétablir complètement. Cela signifie que si quelqu'un refuse d'honorer le Shabbath en dépensant de l'argent à cette occasion (en l'honneur du Shabbath), il finira par perdre cet argent de toute façon parce qu'il tombera malade et devra payer des frais médicaux.

En gardant cela à l'esprit, le Arougat Habosem explique les mots "rak chivto yiten" de la manière suivante : le mot "rak" est utilisé pour "minimiser".
Le verset dit que si quelqu’un minimise ses dépenses pour Shabbat (le mot "chivto" - שִׁבְתּוֹ - peut être vu comme une allusion à "Shabbat" - שבת), alors "vérapo yérapé", il devra payer des frais médicaux pour se soigner. Mais si quelqu'un respecte Shabbat comme il se doit, il n’aura pas de frais médicaux.

La veille de Shabbath, pendant les prières de Min'ha et la kabalat Shabbath, une personne élève toutes les paroles et les mitsvot de la semaine précédente, car c'est le moment où les mondes s'élèvent.
[Baal Chem Tov - Tzava'at HaRivach - partie 2 , p.4b ]

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-> Une fois, alors que le Baal Chem Tov récitait les prières de Shabbath dans les champs, tous les troupeaux se rassemblèrent autour de lui et bêlèrent pendant toute la durée de sa prière.
On dit qu'avec ses prières, il élevait tous les niveaux inférieurs, jusqu'à ce que même les troupeaux atteignent la réalisation de D. et crient avec lui.
[Divré Elimélé'h - Bé'houkotaï ]

Shabbath Hagadol

+++ Shabbath Hagadol :

+ Annulation de l'orgueil :

Pourquoi ce Shabbat est-il appelé "Shabbat Hagadol" ?
Le 'Hidouché Harim répond que le mot "Shabbat" peut signifier "supprimer", comme : "véhichbati (וְהִשְׁבַּתִּי) 'haya raa" (Et je ferai disparaître les animaux nuisibles du pays - Bé'houkotaï 26,6).

Ce Shabbat (avant Pessa'h) annule et supprime l'orgueil et la suffisance. Il élève l'homme jusqu'à ce qu'il prenne conscience de son infériorité par rapport à Hachem.
C'est donc le "grand Shabbat", car il nous enseigne qu'Hachem est le seul pouvoir et que l'homme n'est rien en comparaison de Lui.
[d'une certaine façon, plus on a conscience que nous ne sommes rien face à Hachem, plus nous sommes grand, d'où l'ajout "gadol" (grand) à Shabbath. ]

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+ Passage à l'âge adulte :

Le Aboudraham explique que lorsqu'un garçon atteint l'âge de 13 ans, il est tenu d'observer les mitsvot et il est désormais appelé "gadol".
De même, ce Shabbat, les membres du peuple juif reçurent leur première mitsva : prendre un mouton pour le Korban Pessa'h. (Ils reçurent l'ordre de le prendre le 10 du mois qui, cette année-là, tombait un Shabbat.)
C'est pourquoi on l'appelle "Shabbat Hagado"», car chaque juif devenait "gadol" et avait l'obligation d'accomplir les mitsvot ce jour-là.

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+ L'influence de Shabbat Hagadol :

-> Le Yessod Ha'Avoda de Slonim explique par un machal d’un roi puissant qui avait organisé un somptueux repas pour tous ses amis. Après le festin, il restait beaucoup de nourriture, que le roi ordonna à ses serviteurs de distribuer aux habitants de son royaume. Cependant, même après cette distribution, il en restait. Le roi ordonna alors de la distribuer aux prisonniers. Ceux-ci furent sortis de leurs cellules et installés dans un endroit agréable pour leur repas, car il ne serait pas convenable qu’ils mangent la nourriture d’un roi dans leurs cellules.

L'allusion (nimchol) est que Hachem a une telle compassion qu'Il ​​est bon même envers les fauteurs et ceux qui ont commis des crimes, comme il est dit : "Et Il pardonne nos fautes, car Il est grand" (Téhilim 21,11).
Les commentateurs expliquent que la bonté d'Hachem est si grande qu'Il ​​pourvoit même à ce qui ne le mérite absolument pas.

Il explique que ce Shabbat est appelé "Shabbat Hagadol" car la bonté d'Hachem est éveillée et Hachem pourvoit [avec largesse] même aux juifs qui sont le plus bas spirituellement (même les plus grans fauteurs), car il serait inadmissible que Son immense abondance soit gaspillée. (Hachem pouvant donner l'infini à tout le monde, il lui resterait l'infini).

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+ Le Shabbat d'Hachem :

-> Le séfer Yachrich Yaakov explique qu'en ce Shabbat, nous sommes déjà prêts pour Pessa'h. Nous avons déjà donné des matsot aux pauvres et nous avons appris avec joie les hala'hot et toutes les lois relatives à la fête.
[Pessa'h requiert de nombreuses lois à étudier/revoir, de nombreux efforts à faire pour être prêts de façon casher, de même il est important de donner à la tsédaka pour que chaque juif ait les moyens de faire la fête, ... Hachem est content de voir tous ces efforts investis, de constater que nous accordons de l'importance à faire Sa volonté. Même une action banal (ex: nettoyer le sol) devient un acte qui est énorme (gadol) au Ciel, d'où l'appellation de Shabbath hagadol. Cela doit renforcer en nous l'idée que chacune de nos actions est apprécié et importante au Ciel, et génère des conséquences grandes (gadol). ]

C'est une source de grande joie et de plaisir pour Hachem, à tel point que ce Shabbat pourrait être appelé : le "Shabbat d'Hachem".
Ainsi, le "Gadol" de "Shabbat Hagadol" est Hachem. Puisqu'Il est rempli de joie en ce Shabbat, il est appelé "le Shabbat le Grand".

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+ La tête de tous les Shabbath :

-> Le Ohev Israël affirme que la source (mékor) de tous les Shabbats de l’année provient du Shabbat Hagadol et du Shabbat Téchouva, qu’il appelle "les têtes de tous les Shabbath".

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+ Expiation comme Yom Kippour :

-> Le 'Hidouché Harim assimile la sainteté de Shabbat Hagadol à celle de Yom Kippour.
Il note que Yom Kippour tombe le 10 du mois et que le mouton pour le Korban Pessa'h en Égypte a été emmené le 10 du mois (Bo 12,3).
De plus, tout comme le jour de Yom Kippour expie les fautes, Shabbat Hagadol purifie et sanctifie les âmes juives de leurs fautes.

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b'h, également sur Shabbath Hagadol :
-> https://todahm.com/2023/04/14/shabbath-hagadol-2

-> https://todahm.com/2014/04/01/shabbath-hagadol

Shavouot – La Voix du Ciel se fait entendre chaque année

+ Shavouot - La Voix du Ciel se fait entendre chaque année :

-> Une année, à Shavouot, le rav Shloimke de Zhvil a dit à son chamach, le rav Eliyahou Roth, qu'une bat kol (voix céleste) retentit chaque année avant Shavouot et demande au peuple juif : "Êtes-vous prêts à recevoir la Torah?"
C'est ce que dit le verset : "Si vous écoutez Ma voix et observez Mon alliance, vous serez pour Moi un peuple élu" (Yitro 19,5).

Le rav de Zhvil lui dit alors : "Le bat kol vient de retentir. Nous devons donc crier ensemble : "Naassé véNichma!""

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+ Naassé véNichma & Shéma Israël :

-> Nous récitons dans le piyout (chant) : "Ou'baou koulam bi'brit ya'had naassé vé'nichma amrou ké'é'had" (Et ils vinrent tous comme une seule entité. Ils dirent Naassé véNichmah d'une seule voix).
Le rav Hirsh de Rimanov explique que cela fait référence au mot "é'had" dans Kriyat Shéma.
Selon ce piyout, le peuple juif a dit "Naassé véNichma" avec un enthousiasme, une excitation aussi forte, que lorsque nous nous disons de tout notre force, de toute notre ferveur : "Shéma Israël Hachem Elokénou Hachem E'had".

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[d'une certaine façon, on dit "shéma Israël, Hachem Elokénou, Hachem é'had" avec beaucoup de fierté et de joie, car on prend conscience de la chance que nous avons d'avoir Hachem, l'Unique (é'had), comme Roi dont nous faisons Sa volonté. De même, nous acceptons la Torah qui est Divinement élevée, sans vraiment la comprendre (naassé vénichma), et c'est cela qui donne de la grandeur Divine à nos actes (même le plus banal en apparence).
Un exemple, en allant à la synagogue le Shabbath, on peut voir les non juifs qui vivent comme si c'était un jour banal, mais nous sommes dans une dimension de sainteté et de spiritualité très élevée, et chacune de nos actions (en accord avec la volonté de D.) est extrêmement puissante (impactant même les mondes Supérieurs). ]

Lag baOmer

+ Lag baOmer :

-> Selon le Zohar, les jours précédant le jour de Lag ba'Omer, appelés jours de "Hod", sont une période où toutes les portes du Paradis sont ouvertes.
Lag ba'Omer est le jour de "Hod chéb'Hod', qui signifie "le plus élevé des plus élevés".

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+ Expiation de nos fautes :

-> Le rav Yankele de Pshevorsk a rapporté que le Sar Shalom de Belz parlait un jour de la sainteté de Lag BaOmer. Son fils, Rav Zundel, lui dit : "Je sais". Son père se tourna vers lui et dit : "Nou ..." (l’incitant à parler).
Rav Zundel dit : "C’est un jour aussi important que Yom Kippour!"
Le Sar Shalom répondit : "C’est exact !"

-> On peut ajouter que Lag BaOmer est comparable à Yom Kippour car les fautes sont pardonnées ce jour-là.
Le séfer Sifté Tsadik écrit qu'à Lag Ba'Omer, le rav Henoch d'Alexandre bénissait ses 'hassidim afin que leurs prières soient acceptées au Ciel.
Le Sifté Tsadik ajoute que son intention était peut-être qu'à la sortie de Yom Kippour, il est de coutume de bénir les gens avec ces mots, car il est généralement difficile d'accepter ses prières lorsque nos fautes nous en empêchent.
Pendant Yom Kippour, en revanche, nous expions nos fautes ; et la sortie de Yom Kippour est donc un moment propice pour que les prières soient acceptées.
De même, Rabbi Shimon bar Yo'haï a dit qu'il pouvait exempter le monde entier du Jugement (guémara Soucca 45b), ce qui signifie que lors de son anniversaire de décès (Yahrzeit), il aide chacun à expier ses fautes. C'est donc un moment propice pour que nos prières soient acceptées.

Le Sifté Tsadik conclut en expliquant que cela explique la coutume de se réjouir ce jour-là.
La guémara (Taanit 26b) dit que les jours les plus heureux de l'année sont Yom Kippour et Tou BéAv.
Yom Kippour est un jour joyeux car nos fautes sont pardonnées ce jour-là. Par conséquent, puisque nos fautes sont également pardonnés à Lag BaOmer, c'est aussi un jour de réjouissance.

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-> Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach 2,12) écrit que Lag Ba'Omer est un jour propice à la téchouva, car le mérite de rabbi Shimon bar Yo'haï nous aide à devenir purs.
Il est donc conseillé de consacrer cette journée à la Techouva et de ne pas perdre de temps, car cela cause de la souffrance à rabbi Shimon.

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-> Le rabbi de Boyan-Lemberg dit à Lag BaOmer 5695 :
"Lag BaOmer est semblable à Pourim dans le sens où "kol hapochet yad noten lo" = celui qui tend la main reçoit ce qu'il désire. L'essentiel est de savoir tendre la main."

[Pourim est le jour de l'année où l'on donne à tous ceux qui nous demande, sans vérifier qui on a en face (ex: s'il en a besoin, ce qu'il va faire avec). De même, en ce jour, Hachem donne avec largesse à tous ceux qui lui demande (en prières), indépendamment du mérite nécessaire pour l'avoir.
D'une façon très vulgarisée, on peut dire qu'à Lag baOmer, en l'honneur et par la joie d'avoir un être comme Rabbi Chimon bar Yo'haï, Hachem nous dit : "demandez-moi ce que vous voulez, c'est ma tournée!" ]

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-> Le séfer Atéret Yéchoua écrit que Lag Ba'Omer est un moment où nous pouvons apporter la parnassa à ce monde, tout comme le 7e jour de Pessa’h, lors de l'ouverture de la mer Rouge, que nos Sages associent à la parnassah (voir guémara Pessa'him 118a).

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-> Le Bné Yissa'har écrit qu’il est obligatoire d’allumer des bougies ce jour-là en l’honneur de la grande lumière qui commence à briller à Lag Ba’Omer, 17 jours avant le don de la Torah.

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-> Le Sfat Emet (Emor 5652) rapporte avoir entendu de son grand-père, le 'Hidouché Harim, qu’à Lag Ba'Omer, on peut mériter d'avoir davantage de crainte d'Hachem.

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-> Le séfer Hiloula déRachbi (page 167) rapporte que lorsque rav Avraham de Kalisk s’immergeait dans le mikvé le matin de Lag Ba'Omer, il disait : "J’accepte sur moi la sainteté de ce jour!"

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-> Le Bné Yissa'har écrit que la joie du jour de Lag baOmer, par le Tsion (tombe) de rabbi Shimon bar Yo'haï, est "au-delà du naturel".

Lag baOmer

+ Lag baOmer :

-> Le 'Hatam Sofer (Chout Yoré Déa - siman 233) rapporte le midrach selon lequel après avoir fini les galettes qu'ils avaient prises en sortant d'Egypte, les Bné Israël marchèrent trois jours sans pain et ensuite, la manne descendit. C'était Lag baOmer et il est bien de marquer ce souvenir.

-> Le rabbi de Berditchev (Kédouchat Lévi - parachat Vayétsé) nous enseigne que le jour de Lag
baOmer , la lumière provenant du don de la Torah commença à éclairer le monde.
L'illumination de la sortie d'Egypte était une préparation au don de la Torah. Les miracles et les prodiges avaient pour but que nous ayons envie de recevoir la Torah de la même manière.
Jusqu'à Lag baOmer, [l'influence de] la sortie d'Egypte rayonne et à partir de Lag baOmer, c'est le don de la Torah qui illumine.

Se préparer au Shabbath

+ Se préparer au Shabbath :

Celui qui se sanctifie pendant les 6jours de la semaine pourra recevoir facilement la sainteté du Shabbath, qui lui est inaccessible le reste du temps, quand il est en plein travail.

De même qu'un homme qui marche dans l'obscurité est aveuglé quand il s'expose à la lumière du soleil, l'âme ne peut accueillir la sainteté du Shabbath quand elle est "noircie" par les fautes.

Le guémara (Béra'hot 57b) affirme : "Trois choses mettent l'homme à l'aise : une belle femme, une belle maison et de beaux ustensiles".
Faisant écho à cet enseignement, le Zohar chante les louanges de celui qui possède, le Shabbath :
- "une belle femme" = c'est-à-dire une belle âme nettoyée de ses scories, lui permettant de recevoir "l'âme supplémentaire" (ex: en faisant téchouva avant Shabbath) ;
- "une belle maison" = c'est-à-dire des pensées pures, grâce à la prière et à l'étude;
- "et de beaux ustensiles" = c'est-à-dire un corps sain.

En servant Hachem quotidiennement par la prière et l'observance de la Torah, l'homme peut atteindre, le Shabbath, un haut niveau de sainteté qu'il conservera aisément toute la semaine.
[Tiféret hakodech 9b]

La matsa représente à la fois notre affliction et notre liberté.
Elle nous enseigne que dans les difficultés de la vie se trouvent les graines de la rédemption.
[rabbi Yossef B. Soloveitchik ]

La nuit du Seder est l'occasion de parler à nos enfants non seulement de notre passé, mais aussi de les inspirer pour l'avenir, de leur inculquer l'espoir et la foi que la rédemption (guéoula) est toujours possible.
[rabbi Shlomo Carlebach  ]