Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Quand nos Sages ont dit : "La bougie de 'Hanoucca doit être [à priori] en dessous de 10 téfa'him (environ 80cm)", ils ne voulaient pas dire que la lumière et l'éclairage de la bougie sont inférieurs aux autres mitsvot, mais au contraire, sa lumière est forte et brille tellement qu'elle chasse l'obscurité même des endroits les plus bas et les plus sombres."

[le Beit Aharon]

Allumer la ‘Hanoukia : quel plaisir!

+ Allumer la 'Hanoukia : quel plaisir!

Un jour, on a raconté devant le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev l'histoire d'un comte étranger extrêmement riche, qui pouvait se permettre absolument tous les plaisirs qui existent au monde.
Au point qu'il se lavait dans des bassins remplis de champagne, et de plus pendant l'été brûlant, quand il avait envie de glisser sur de la neige comme en hiver, on versait devant lui des montagnes de sucre sur lesquelles il glissait comme sur de la neige.

Quand le rabbi de Berditchev entendit cette description, il se tourna vers ceux qui l'entouraient et demanda : "Dites-moi, est-ce que ce comte allume les lumières de 'Hanoucca?"

On lui répondit qu'il n'était pas juif et ne savait pas du tout ce qu'était 'Hanoucca.
Le tsadik de Berditchev répondit : "S'il en est ainsi, il ne sait pas ce que c'est le plaisir en ce monde!"

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[A 'Hanoucca, nous devons savoir se déconnecter du monde dans lequel nous vivons, observer les lumières, et prendre conscience d'à quel point ces paroles de cet énorme tsadik sont véridiques! ]

"Le juste tombe 7 fois, et se relève ; mais les méchants sont effondrés par le malheur" (Michlé 24,16)

-> La toupie, bien qu'on la fasse tourner avec une grande force au début et qu'elle finisse par tomber, on la fait pourtant tourner de nouveau.
De même dans notre vie, nous avons des moments d'impulsion, des moments où tout tourne tranquillement, et des moments de chute, mais l'essentiel est de maintenir la vie, le mouvement/rotation de notre être!

Le rav Hutner enseigne que ce n’est pas un tsadik (juste) qui tombe 7 fois, mais plutôt les 7 chutes qui vont permettre de transformer une simple personne en un tsadik.
De la chute naît la grandeur!

Dans la vie, même si l'on tombe, nous ne devons pas désespérer en se lamentant de sort en restant inerte, mais plutôt nous efforcer de se relever par la téchouva et de repartir de plus belle de toutes nos forces!

Alors que les grecques n'existent plus depuis longtemps, b'h chez les juifs : que tourne tourne la vie!!

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-> Ceci est la signification de : "Le juste (tsadik) tombe 7 fois, et se relève" (Michlé 24,16) = c'est ses chutes (défaillances) qui lui permettent d'atteindre des niveaux toujours plus élevés.
[Méor Enayim - Vayétsé]

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-> Ce sont justement les descentes et les difficultés que l'homme rencontre dans son Service d'Hachem qui peuvent le faire se construire spirituellement.
C'est parce qu'il tombe que quand il se relèvera, il s'élèvera encore plus. Toutes les chutes qu'il pourra rencontrer ont la capacité d'être justement des moyens de le rapprocher davantage. Encore faut-il se renforcer et ne pas en désespérer.
[rabbi Tsadok Hacohen de Lublin - le Pri Tsadik]

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-> La émouna est une bouée de sauvetage dans le domaine spirituel, comme l’explique le Beit Avraham (sur
Shavouot) au nom de plusieurs Tsadikim : la guémara (Sanhédrin 7a) rapporte le verset (Michlé 24,16) : "Sept fois le juste tombera et se relèvera", qu’elle commente en complétant : "et le méchant tombera dans une seule".

Le Beit Avraham explique :
Cela se rapporte à celui qui possède une émouna intègre. Il est appelé "juste" selon ce qu’enseigne la guémara (Makot 24a) : "Habakouk est venu et a basé toutes les mitsvot sur une seule comme il est écrit : "Le juste vivra par sa émouna"."
C’est justement la signification du verset : "Sept fois le juste tombera et se relèvera" = il s’agit de celui qui se maintient dans sa émouna même après être tombé 7 fois, chute après chute, échec après échec, il se relève encore.
Un tel homme finira par s’élever grâce à la force de la émouna à laquelle il est farouchement attaché (parce qu’il sait qu’après les jours d’abondance, viennent les jours de disette et, ceux-ci arrivés, il sait que cela provient d’Hachem et que d’autres jours d’abondance viendront ensuite).
Le méchant (racha), au contraire, tombera dans ‘une seule’ = celui qui pèche dans cette ‘une seule’ sur laquelle 'Habakouk fonde toute la Torah, ne pourra se relever de sa chute car il s’agit de la force de la émouna.

‘Hanouca – Sois clair dans ton engagement avec la Torah

+ 'Hanouca - Sois clair dans ton engagement avec la Torah :
[lumière spirituelle de la Torah ou bien obscurité de la matérialité grecque]

-> Le prophète Eliyahou fait rassembler sur le mont Carmel tout Israël avec les 450 prophètes de Ba'al (divinité païenne) et les 400 prophètes d'Achéra, et proclame :
"Jusqu'à quand serez-vous assis entre 2 chaises (serez-vous ambigus)?
Si Hachem est le vrai D., suivez-le ; si vous estimez que c'est Ba'al, suivez Ba'al!" [Méla'him I 18,21]

-> "Les forces d'impureté désirent toujours se coller à la sainteté"
[Or ha'Haïm - Bamidbar 19,2]

-> "Pour ceux qui l'étudient (la Torah) : en droitier, elle sera un élixir de vie ; et en gaucher, elle sera un poison mortel" [guémara Shabbath 88b]

Rachi d'expliquer 'en droitier' : "ils s'investissent de toutes leurs forces et sont préoccupés de connaître les secrets de la Torah, comme un homme utilise sa main droite essentiellement (la plus forte)"

Rabbi 'Haïm Chmoulévtich (Si'ha 15) dit que lorsque l'on est ambiguë, que l'on ne s'investie pas pleinement dans la Torah, notre utilisation du réservoir de lumière qui est en nous, va attirer et renforcer les forces de l'obscurité spirituelle.

Ainsi, il est pire d'être "entre 2 chaises", plutôt que d'être totalement mauvais (servir le Ba'al), car sous couvert de bonne conscience (je fais aussi du bien!), on va attirer sur nous davantage d'obscurité (c'est du poison mortel!).

=> Il nous incombe d'être clair/entier, dans une notre relation de confiance totale avec Hachem.
[à l'image d'une flamme ardente dans l'obscurité!]

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-> Elicha ben Abouya a étudié la Torah à un haut niveau auprès de maîtres remarquables, comme Rabbi Eliézer et Rabbi Yéhochoua, durant de longues années, et il est même devenu le maître de Rabbi Méïr.
Cependant Elicha a continué, durant ses études, à être fortement influencé par son père Abouya, un notable de Jérusalem, qui organisait des soirées mondaines où la poésie, la musique et la philosophie grecques avaient une place privilégiée.
[son père souhaitait qu'il étudie la Torah afin d'acquérir un statut social de grandeur et d'honneurs]

En effet, la guémara ('Haguiga 15b) rapporte :
"A'her (Elicha ben Abouïa), pourquoi (son étude de la Torah ne l'avait-il pas protégé de sa déchéance)?
Car les chants grecs n'ont pas quitté sa bouche, ils ont dit à son propos : à la maison d'étude (de la Torah), de nombreux livres hérétiques tombaient de son giron"

=> Ainsi, en parallèle de l'étude de la Torah à haut niveau, il étudiait la culture grecque et appréciait les chants grecs qu'il chantait.
Cette ambiguïté, cette utilisation simultanée des forces de lumière et des forces d'obscurité ont produit sur lui l'effet "qu'il est sorti vers le péché".
En effet, lorsqu'il a vu la langue de 'Houtspit, l'interprète, traînée par un cochon, et il a alors dit : 'une bouche qui a sorti des paroles (de Torah) lèche la poussière' (guémara Kidouchin 39b).

Nos Sages rapportent également (guémara 'Haguiga 15b) :
"A'her était monté sur un cheval, un jour de Shabbath et (son élève) Rabbi Méïr le suivait (à pied) pour apprendre la Torah de sa bouche ...
(Arrivés à la limite Shabbatique), Rabbi Méïr lui dit : 'Retourne avec moi'
A'her répond : 'J'ai entendu de derrière le rideau : revenez enfants rebelles, sauf A'her' "
[Nos Sages disent qu'il pouvait quand même toujours faire téchouva, s'il se tournait de tout cœur vers Hachem. Quoiqu'on est pu faire comme fautes, une téchouva est toujours possible, elle demande juste davantage d'efforts de sincérité de notre part.]

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+ "J'ai vu de notre temps certains jeunes du peuple d'Israël qui, malgré le fait qu'ils suivent la Torah et les mitsvot, sont assaillis par les troubles de leurs pensées et les doutes perturbent leur cœur.
Pour la plupart d'entre eux, la raison principale est qu'ils ont lu dans des livres superficiels ou dans des journaux corrompus, des articles ou des histoires écrits par des apikorsim.

Leurs paroles malsaines et futiles vont se loger directement dans l'imagination du lecteur pour ensuite troubler sa conscience.
Celui qui se préservera de ce genre de lecture protégera sa conscience."
[Steïpler - 'Hayé Olam]

Le livre Ménorat haMaor écrit que l'homme a 7 orifices (2 oreilles, 2 yeux, 2 narines et 1 bouche) correspondant aux 7 branches de la Ménorah, et la bouche correspond à la branche centrale qui est sacrée, c'est pourquoi il faut sanctifier sa bouche et sa langue le Shabbath, qui est le 7e jour, car tout ce qui est 7e est sacré.

[Réchit 'Hokhma - Char haKédoucha - chap.11]

Nos Sages disent : "dans l'avenir, Hachem montrera aux tsadikim le Guéhinam et les places qui y sont libres, et leur dira : ces places libres étaient préparées pour vous, mais vous avez fait de bonnes actions et vous avez mérité le gan Eden.

Hachem fera la même chose pour les réchaïm, il leur montrera le gan Eden et les places qui y sont libres, et leur dira : ces places libres étaient préparées pour vous, mais vous avez fait de mauvaises actions et vous avez hérité du Guéhinam."
[midrach Téhilim 6]

=> C'est cela le pire des enfers. Lorsque dans le monde de Vérité, nous réaliserons à quel point notre place éternelle aurait pu être largement meilleure, si nous avions su dominer nos instincts, notre yétser ara, durant les quelques années de notre vie physique.
Il nous sera renvoyé au visage cette magnifique place qui aurait pu être nôtre, si seulement nous avions fait le nécessaire pour pouvoir l'occuper.

=> "Ah, si seulement j'avais écouté Hachem. Ah, si seulement j'avais ..." : cela constituera la pire des punitions, la pire des hontes!

Si la nuit [occasionnellement] on ne trouve pas le sommeil, on doit comprendre que ce n'est pas sans raison. Les cieux nous avertissent par ce biais que nous devons revoir nos actions et les corriger.
[En effet,] Chaque nuit, l'âme monte vers les cieux, et elle connaît chaque décret édicté par le Tribunal suprême. Elle en informe ensuite le corps, [l'empêchant de dormir].

Ainsi lorsque A'hachvéroch ne trouva pas le sommeil, il fit lire le livre des chroniques (Esther 6,1). Il voulait s'assurer qu'il n'avait pas agit mal envers quiconque ou s'il avait négligé de rembourser une dette.
[...]

Quand un individu véritablement moral ne peut dormir, il doit saisir cette opportunité afin de procéder à un examen de conscience. Il recherchera le plus petit péché commis et s'en repentira.
Surtout qu'on ne suppose pas que l'insomnie [occasionnelle] est un phénomène naturel, toute chose provient des cieux.

[Méam Loez - Toldot 26,26-27]

"Hachem désire le Shabbath plus que tout autre jour.

Lors de la Amida du Shabbath matin, nous disons : "Tu l'appelles : le plus cher de tous les jours".
[...]

Une personne peut ressentir une perte lorsqu'elle doit interrompre son travail une demi-heure avant le temps effectif [de l'entrée de Shabbath], mais si en dépit de ses sentiments elle le fait, elle prouve combien lui est cher le Shabbath.

Celui qui s'inquiète du bien-être de son âme ne privilégiera pas ce plaisir temporel car sa fin risque d'être amère, à D. ne plaise.

Quiconque rallonge le Shabbath, [D.] prolonge sa quiétude.
Toute chose soustraite au Shabbath, est soustraite de même à l'homme"

[Méam Loez - Béréchit 2,2]

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-> "Quiconque observe le Shabbath est protégé du mal."
[Yalkout David - rapporté par le Méam Loez - Béréchit 2,3]

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-> "Notre sainte Torah octroie à ceux qui l'étudient une protection et un refuge face à toutes sortes de malheurs, de destructions ou de catastrophes qui déferlent sur le monde.
Cependant, lorsqu'il s'agit d'une atteinte au Shabbath, même ce mérite n'est d'aucun secours."
['Hazon Ich]

On doit faire téchouva sans tarder, car plus le temps passe, plus le péché est difficile à effacer.

Exactement comme pour une tâche sur un vêtement, si on ne la retire pas rapidement, elle sera ensuite plus difficile à supprimer.
Dès que se présente l'opportunité de faire le bien, on ne le reportera pas.
Même si cela implique l'abandon d'un contrat d'affaire important, on se souviendra que la récompense accordée par D. dépasse de très loin la perte d'argent éventuelle.
De même, avant de penser au plaisir qu'un péché peut procurer, on doit imaginer le mal qu'il entraînera.

[Méam Loez - Béréchit 2,2]

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-> "Qui est l'homme sage? Celui qui anticipe l'avenir" [guémara Tamid 32a]

Le rav Eliyahou Lopian (Lev Eliyahou) dit que pour tenter de prévoir le futur et le ressentir comme une réalité tangible, nous devons se représenter mentalement les dangers au-devant desquels nous courons en violant les mitsvot.

-> Le Rambam (Hilkhot Téchouva) enseigne :
"Tu penses pouvoir repousser le moment où tu te remettras en question et te livrer entre-temps à la passion de ton cœur?
Mais sache que lorsque cet instant arrivera, tu n'en auras déjà plus l'opportunité.
Ton cœur sera alors si pétri d'impureté et épaissi par les fautes, que tu seras incapables de réagir."

Le Rambam ajoute l'idée que dans le combat que mène l'intellect contre les sens, ces derniers ont toujours une position dominante.
C'est-à-dire que même lorsque l'homme comprend, par son intelligence, l'importance de servir D., ses sens continueront néanmoins à le soudoyer et lui feront toujours miroiter les saveurs de la matérialité.
Et dans cette lutte, ils domineront toujours l'intellect.

=> Ainsi, il faut fournir d'importants efforts et un travail considérable pour réussir à faire dominer l'intellect sur les sens.
[en ce sens, il est indispensable de se développer à nos yeux les dangers, les conséquences terribles que nous courons à violer les mitsvot.
En parallèle, il faut prendre conscience des incroyables récompenses, conséquences (être au plus proches de D. pour l'éternité!), que nous bénéficierons à ne pas écouter nos sens éphémères faussés par le yétser ara.]

En agissant ainsi, nous ne faisons que rétablir à armes égales la lutte de notre perception intellectuelles et sensorielles (facilement aux mains du yétser ara qui inverse les priorités en nous vendant du rêve mensonger!).
On a alors l'assurance de vaincre la matérialité [car Hachem vient en aide à toute personne qui essaie de se purifier, qui lutte de son mieux contre le yétser ara].

[Source : compilation personnelle issue du Yalkout Léka'h tov - Nitsvaim 29,11]

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-> L'esprit humain ne peut saisir le bien du monde spirituel ou du monde à venir.

Le plus grand plaisir de notre monde est infime comparé au monde futur.
De même, la pire des souffrances en ce monde n'est rien face au châtiment de l'âme [relatif à une faute].

En effet, l'homme n'étant fait que de chair et de sang, il lui est incapable de concevoir le bien.
N'ayant jamais connu rien de tel, il ne peut ni imaginer sa grandeur, ni entrevoir la sévérité de la punition réservée à ceux n'écoutant que leurs désirs ...

En réalité, le bien qu'une personne tire du monde futur, en accomplissant un seul élément de la Torah dépasse de loin le bien existant dans notre monde.
Il en va de même du mal par lequel le racha est châtié.

[Méam Loez - Béréchit 1,31]

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-> "Un moment de téchouva (retour vers D.) et de bonnes actions dans ce monde a plus de valeur que tout le monde futur.
Et un moment de bonheur dans le monde futur est meilleur que tout ce monde-ci." [Pirké Avot 4,22]

Le rav Dessler donne un enseignement très parlant :
"Si l’on réunit tous les bonheurs et plaisirs qu’un homme peut ressentir sur toute une vie, et si l’on appliquait ce procédé à toutes les personnes que l’on connaît, puis à tous les habitants du pays, et même du monde ; si cette opération était renouvelée sur toutes les générations depuis la création du monde jusqu’à la fin des temps, et si l’on condensait enfin tout ce bonheur dans une seule seconde de bonheur extrêmement intense, cela ne vaudrait pas encore un instant de délice du monde futur.
C’est là le sens de la michna qui affirme : "Et un moment de bonheur dans le monde futur est meilleur que TOUT ce monde-ci"."

"Cette mitsva que Je vous ordonne ... n'est pas trop difficile pour toi, et elle n'est pas loin de toi : elle n'est pas dans le Ciel pour dire : qui montera pour nous la prendre au Ciel" (Nitsavim 30,11-12)

-> Le Ramban dit qu'il s'agit de la mitsva de la téchouva.

-> Rabbi 'Haïm de Volozhin enseigne :
- "elle n'est pas dans le Ciel" = bien que le pécheur ait commis une offense en haut dans le Ciel, et que par conséquent, selon la justice le repentir devrait être inutile, à moins qu'il ne monte au Ciel pour réparer ce qu'il a détérioré, malgré tout : "elle n'est pas dans le Ciel", et il n'est point besoin de monter au Ciel, le repentir en ce monde-ci suffit.

- "elle n'est pas au-delà de la mer" = tu n'as pas besoin de te repentir à l'endroit précis où le dommage a été commis.

- "car la chose est très proche de toi, dans ta bouche et dans ton cœur pour la faire".