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Fautes à l’origine de la destruction du 1er Temple

+ Fautes à l'origine de la destruction du 1er Temple :

-> Nos Sages (guémara Yoma 9b) rapportent que 3 fautes principales furent à l'origine de la destruction du 1er Temple :
1°/ L'idolâtrie ;
2°/ Les relations interdites ;
3°/ Le meurtre.

Nous allons voir cela plus en détails b'h.

1°/ L'idolâtrie :

-> Depuis Yérovam ben Névat, les 18 rois qui lui succédèrent ont tous pratiqué l'idolâtrie en entraînant l'ensemble du peuple à les suivre.

Trois d'entre eux osèrent même faire entrer ces idoles dans le Temple à Jérusalem, ce sont les rois :
- A'haz : il positionna son idole sur le toit du Temple ;
- Ménaché : il la déposa dans le Hekhal du Temple ;
- et Amon : il l'installa dans le Saint des saints (kodech haKodachim).

-> La guémara (Sanhédrin 102a) rapporte que Rav Achi a demandé au roi Ménaché : "Tu es un grand érudit! Comment as-tu pu adorer des idoles?"

Le roi Ménaché lui a répondu : "Si tu avais vécu à mon époque, tu aurais relevé le bas de ton vêtement et tu aurais couru auprès des lieux d’idoles".

=> A plus forte raison, nous-mêmes, si l’on avait vécu à cette époque …

-> La guémara (Yoma 69b) rapporte que les Sages de la grande Assemblée ont prié pour l'élimination de la force de l’idolâtrie, qui était très puissante à l’époque.
Après 3 jours et 3 nuits, un jeune lion fougueux sortit du Saint des Saints.
Le prophète Zé’haria a alors dit : "C’est le yétser ara de l’idolâtrie".

Suivant les instructions du prophète, nos Sages l’ont mis dans un pot de plomb et l’ont scellé avec du plomb, ce qui limita énormément la passion pour ce type de yétser ara.

=> Bien que nous n’avons plus conscience de ce que représente ce yétser ara, nous devons faire attention à l’idolâtrie moderne, qui fait que l’on donne davantage d’importance à quelque chose d’autre plutôt qu’à Hachem (comme le culte de l’argent).

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2°/ Les relations interdites :

-> La guémara (Yoma 9b) rapporte la conduite des femmes et des filles de Tsion qui se conduisaient de telle manière qu'elles se faisaient remarquer dans la rue, attirant l'attention des hommes qui passaient et les incitant à pécher.

Nos Sages rapportent que dans la rue, une fille grande de taille marchait délibérément à côté d'une plus petite afin qu'on la remarque.
Elles se tenaient aussi très droites, outrageusement maquillées, en mettant beaucoup de bleu autour des yeux.

Parcourant les grandes rues de la ville d'une démarche hautaine (c'est moi la star!), elles éveillaient le désir des hommes.
Certaines déposaient même des sachets de parfum dans leurs chaussures les faisant éclater au passage d'un homme.
Ce dernier, troublé par ces odeurs, devenait alors la proie d'une puissant yétser ara, qui le conduisait à fauter.

=> On doit en tirer les leçons de nos jours, car en tant que nation kadoch (sainte) nous devons agir avec davantage de noblesse, surtout que Hachem déteste tout ce qui touche à la débauche (zima).

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3°/ Le meurtre :

-> A la suite des nombreux meurtres que commit le roi Ménaché, tuer son prochain devint une chose commune, au point de se répandre dans le peuple où se réglait ainsi le moindre litige.

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+ Mais aussi ...

La guémara et le midrach rapportent 2 autres raisons supplémentaires :
- la transgression du Shabbath ;
- le manque de respect vis-à-vis de la mitsva de la Chemita.

Ces 2 dernières fautes furent la cause de l'exil des juifs en dehors de la terre d'Israël, mais la destruction de Jérusalem et plus particulièrement celle du Temple ont été causées par les 3 premières, énoncées plus haut.

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-> Les raisons de la destruction des 2 Temples, voir aussi : https://todahm.com/2015/08/10/3606

Message du mot : « Eikha »

+ Message du mot : "Eikha" :

Pendant la journée du 9 Av nous lisons la méguilat Eikha qui aborde la situation suivant la destruction du Temple :

-> selon le Ben Ish 'Haï, le mot Eikha (איכה) est l'acronyme de : "ani yodéa kol anistarot" ("Je suis au courant de tout ce qui est caché" - אני יודע כל הנסתרות)

-> "Hachem appela Adam, et lui dit : "Où es-tu (ayéka)?" (Béréchit 3,9)
Le mot "Ayéka" (אַיֶּכָּה) s'écrit avec les mêmes lettres que : Eikha.

Selon le Ben Ich 'Haï, un des sens de cette expression est qu'Hachem a déclaré à Adam : "Regarde comme tu es tombé bas! Qu'en est-il de ta grandeur! "

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-> Le mot : "Eikha" peut être décomposé en 2 mots : אי כה (é ko - où est ko?) qui expriment à la fois une question et une réponse.
QUESTION : [en cette période de destruction du Temple, d'exil] Les juifs demandent : Où est donc la réalisation de la promesse de D. à Avraham qui commence par le mot : ko (כה) : "Ainsi [ko, comme les étoiles,] sera ta descendance"?
RÉPONSE : A cette interrogation, Hachem répond par une autre question : eikha => où est ko? = Où est l'accomplissement de la Torah et des mitsvot que J'ai demandé lorsque j'ai dit à Moché : "Ainsi (ko) tu parleras à la maison de Yaakov"?
[Méam Loez - Eikha 1,1]

-> "Si vous suivez Mes lois et observez Mes commandements ... Je maintiendrai Mon sanctuaire ... Si vous ne M'écoutez pas et n'observez pas tous ces commandements ... Je ferai tomber vos villes en ruines et rendrai vos sanctuaires désolés" (Vayikra 26,3-37)

-> Nos Sages racontent qu'au tout début de la Création, Hachem s'est tenu à Jérusalem et a prié : "Puissent Mes enfants accomplir Ma volonté afin que Je ne détruise pas Mon sanctuaire".
Ce sont donc les fautes du peuple juif qui ont provoqué la décision Divine de détruire le Temple.
[Méam Loez - Eikha 2,8]

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Les moments difficiles, les souffrances, nous poussent à nous interroger : "Est-ce que Hachem est bien présent? Et même s'il est là, comment peut-il laisser faire de telles horreurs?"

La période du 9 Av nous invite à prendre du recul :

-> Hachem est toujours présent, rien ne peut se faire sans son accord, et c'est uniquement Lui qui a une vision globale sur le déroulement des événements.

Acceptons de ne pas pouvoir comprendre tout ce qui se passe dans ce monde, et soyons confiants dans son pilotage par D.

-> Plutôt que de chercher à "critiquer" Hachem, à exiger des réponses ("tant que je ne comprends pas, je ne fais pas!"), à se poser en victime ("de toute façon Hachem ne m'aime pas!"), développons une attitude plus constructive, positive.

S'il y a des malheurs, c'est que j'ai ma part de responsabilité : Hachem m'envoie des difficultés pour que je me réveille, pour que je m'améliore, pour que je sois nettoyé des conséquences des fautes que j'ai pu faire.
Grâce à cela, je vais resplendir de beauté, je vais pouvoir m'approcher davantage de D. !!

Si mes fautes en sont à l'origine : Qu'est-ce que D. attend de moi? Que puis-je améliorer dans mon attitude afin de m'éviter des douleurs dans le futur?

=> On demande à Hachem de nous libérer de nos souffrances, de notre exil actuel, mais il est déjà au courant de cela.
En vérité, c'est surtout à nous-mêmes que ce message doit être entendu, et non uniquement récité.

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-> Le premier à se lamenter "Eikha" a été Hachem. En effet, après que Adam ait mangé de l'Arbre de la Connaissance, Hachem l'a appelé et a dit : "ayéka" (איכה - où es-tu - Béréchit 3,8).
Le midrach (Eikha rabba - Pesicha 4) commente que le mot איכה (ayéka) peut être lu "eikha" (איכה - Hélas! = une expression de chagrin).
=> En quoi la faute d'Adam est-elle comparable à la lamentation de Yirmiyahou : "אֵיכָה יָשְׁבָה בָדָד" ( Hélas! Comme elle est assise solitaire - eikha yachva badad- Eikha 1,1).

Le rav Yérouh'am Lévovitz (Daat Torah - Chémot) explique que dans la composition originale de l'homme, son corps et son âme fonctionnaient en parfaite harmonie et à l'unisson. A la suite de la faute d'Adam, son corps s'est quelque peu déconnecté de son âme.
Comme le corps d'Adam ne pouvait plus être complètement nourri par son âme spirituellement vivante, il fut banni du paradis spirituel/physique appelé Gan Eden.
Lorsque le corps d'Adam s'est détaché et a divorcé de son essence spirituelle, Hachem s'est écrié : "Hélas, elle (c'est-à-dire le corps) habite dans la solitude ... et est devenu un tributaire" (esclave de ses désirs, qui sont maintenant ses maîtres).

"Elle a vu des peuples pénétrer dans ton Sanctuaire" (Eikha 1,10 - כִּי-רָאֲתָה גוֹיִם, בָּאוּ מִקְדָּשָׁהּ )

Les dernières lettres de : ki raata (כִּי-רָאֲתָה) sont : יה.
Les dernières lettres de : baou mikdacha (בָּאוּ מִקְדָּשָׁהּ) sont : וה.

Ensemble, cela forme le nom de D. (le Tétragramme - יהוה), qui est cependant divisé, car le mot : "goyim" (les autres nations) vient séparer ces lettres, et ce en raison de nos fautes.

[Séfer Kol Bo'him]

Les larmes …

"Roch Hachana a le Shofar, Souccot a le loulav et l'étrog, Pessa'h a la matsa, 'Hanoucca a la ménora, et le 9 Av a les larmes.
C'est la principale préoccupation du jour, car ce n'est qu'avec des larmes que la guéoula viendra"

[Rav Yé'hiel Spéro]

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-> Le rav Ye'hiel Spéro dit que selon nos Sages, si on aurait versé rien qu'une seule larme, le Temple n'aurait pas été détruit.
C'est uniquement après que : "Sur les rives des fleuves de Babylone, là nous nous assîmes, et nous pleurâmes au souvenir de Sion" (Téhilim 137,1)

-> Le rav Nosson Watchfogel voit chaque larme comme une nouvelle brique dans le processus de construction du Temple.
Lorsque Yossef et Binyamin ont vu la destruction future des Temples, ils ont pleuré l'un sur l'épaule de l'autre.
Ces larmes versées, ne l'ont pas été en vain, elles ont débuté la reconstruction de ce qui allait être détruit.

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-> Si une personne n'arrive pas à verser des larmes sur la destruction du Temple, elle doit verser des larmes sur sa destruction personnelle.
Elle doit pleurer sur le fait d'être [dans un état tel, qu'elle est] incapable de parvenir à pleurer sur la perte du Temple.
['Hidouché haRim]

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-> Rabbénou Yona (Vayikra - chap.3) rapporte un midrach expliquant que la 1ere fois que le terme "larme" apparaît lors de la Création, est durant le 2e jour.
D. y a séparé les eaux supérieures des eaux inférieures.

Les eaux inférieures, ont alors commencé à pleurer, car elles voulaient être au plus proche de D.
Afin de compenser cet état, elles ont eu le privilège de recevoir 2 objets, qui vont être apportés sur l'autel dans le Temple : le sel et l'eau pour la libation.

Les larmes des eaux d'en-bas, avaient comme objectif : créer davantage de proximité avec D.
=> Ainsi, nos larmes doivent avoir cette même finalité.

[nos larmes sont salées, à l'image des eaux inférieures qui sont salées]

Nos larmes ne doivent pas être gaspillées.
On ne pleure pas pour s'apitoyer sur notre sort, on pleure, car c'est le langage de de notre âme, du plus profond de nous même, exprimant notre désir intense de vivre au plus proche de D., et cela passe par la reconstruction du Temple.

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-> "Vous avez pleuré sans raison [le 9 Av – lors de la faute des explorateurs], je vais vous donner une raison de pleurer [ce jour-là] pour toutes les générations."
[guémara Ta'anit 29a]

Puisque suite au rapport des explorateurs, nous avons pleuré afin de ne pas aller en Israël, nous pleurons de nos jours, pour la disparition de notre connexion la plus intense avec D., qui est en terre d'Israël : le Temple.

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-> "Les larmes sont la transpiration de l’âme"
[Rabbi Samson Raphael Hirsch]

Nos Sages nous enseignent que : les larmes sont ce qui va empêcher l'âme de geler.
Lorsque notre âme est menacée par le gel, par l'immobilisme, nos larmes ont le pouvoir de nous réchauffer, de nous empêchant d'être des morts vivants.
Les larmes, c'est la vie.

-> "Même si les portes de la prière ont été scellées, les portes des larmes n’ont pas été scellées."
[guémara Baba Métsia 59a]

-> "Les portes du Ciel ne sont jamais fermées aux larmes” [guémara Béra’hot 32b]

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-> Le rav Aryeh Lévine a répondu à une femme :

" Lorsque le moment viendra pour vous de quitter ce monde, et d’accéder au Trône divin, on vous montrera à quel point vos larmes sont précieuses.

On vous dira que D., Lui-même, a rassemblé chacune des gouttes de vos larmes, les chérissant comme des pierres précieuses.
Et on vous montrera, qu’à chaque fois qu’un décret difficile menace le peuple juif, D. prend une de vos larmes et efface ce mauvais décret. "

-> Le rav Pinkous disait qu’on n’a pas conscience de combien de vies, on a pu sauver grâce à des larmes qui ont coulé lorsque l’on pleure D. pendant nos moments difficiles.

Le rav de citer l’exemple de sa mère qui a souffert très durement de douleurs à ses jambes, et qui avait beaucoup de mal à marcher.
Il lui a dit un jour : "Mère, tu souffres énormément, mais qui peut savoir combien de tragédies et de calamités tes prières ont permis d’éviter."

-> Le 'Hazon Ich a dit :
"D. n’oublie jamais les larmes des juifs.
Si ces larmes sincères n’ont pas réussi à sauver leurs propres enfants, elles ont aidé leurs petits-enfants, et parfois leurs arrière-petits-enfants"

-> "Tout ce que j’ai en moi, c’est grâce aux larmes que ma mère a versé."
[Rav Wolbe – Zri’a Oubinyan Ba’hinou’h]

-> Le rav Chakh disait de même au sujet de sa mère, qui a écrit dans une lettre à sa fille : "Je ne bois pourtant pas autant d’eau que ça, pour verser autant de larmes!"

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-> Le mot : "larme" (dim'a - דמעה) est composé des mêmes lettres que : moéd (מועד).

Actuellement, le 9 Av est le jour le plus triste de l'année.
Mais, il arrivera un jour (très prochainement b"h), où ces larmes (דמעה) vont se transformer en moéd (מועד), un jour de grande joie et de bonheur.

-> Le Maharal ('Hidouché Aggadot - Baba Batra 15a) explique que les larmes sont le début de la mort.
Lorsqu'une personne désire quelque chose, et qu'elle en arrive à pleurer pour cela, c'est d'une certaine façon, comme si elle était prête à mourir pour cette chose désirée.

-> Rav Yonathan Eibeshitz (Yaarot Dévach) fait remarquer que la guématria du mot : "bé'hi" (un cri) est de : 32, qui est la même que celle du mot : lev (le cœur).
Un cri sincère, c'est comme remettre son cœur entier dans les mains de D.

Par ailleurs, le mot : "larme" (דמעה) possède les mêmes lettres que : "amida" (עמדה). Cela souligne que les larmes sont un élément essentiel de la amida, non comme découragement, mais comme expression d'une émotion profonde face à Hachem.

-> Le midrach Tan'houma (Vayétsé 4) nous dit que Léa allait aux carrefours, aux croisements des chemins, afin de se renseigner sur Essav.
Elle avait appris qu'elle était destinée à se marier avec lui, et elle pleurait en entendant chaque jour le récit des ces mauvaises actions.

Le Zohar (Vayé'hi 223,1) d'ajouter :
"Pour les larmes qu'elle a versé sur son désir de ne pas se marier avec Essav, Léa a mérité le privilège de se marier et d'être enterrée juste à côté de Yaakov."

Rachel, qui était naturellement destinée à Yaakov, n'a pas prié, et elle n'a pas été enterrée à ses côtés.

=> On apprend de là, que si on veut quelque chose dans la vie, il faut le demander à D., du plus profond de son cœur, à l'image de Léa qui a crié et pleuré au maximum de ses capacités.

[qui sème dans les pleurs, récoltera dans la joie ... ]

"Même si mon âme est malade par les fautes, je suis toujours le bien-aimé de Hachem"

[midrach Chir haChirim 2,14 - af al pi chéani 'holé, aouva ani lo]

=> Quoiqu'on ait pu faire dans notre vie (même les pires fautes), en tant que juif, je resterai toujours aimé, précieux aux yeux de Hachem.

Les repas de Shabbath

+ Les repas de Shabbath :

-> Durant la semaine, Hachem tire de la satisfaction lorsque les juifs récitent le birkat hamazone.
Cependant pendant Shabbath, Hachem éprouve une joie extrême même lorsqu'un juif est en train d'apprécier son repas.
[le Zohar]

-> On peut ressentir la sainteté du Shabbath principalement pendant ses repas.
[Rabbi Tsadok haCohen - Pri Tsadik - Tazria]

-> "Les repas de Shabbath font pénétrer de la émouna chéléma (foi parfaite) en chaque juif"
[Sifté Tsadik - Vayikra]

-> "Grâce aux repas de Shabbath, une personne acquiert de l'amour pur et de la crainte de Hachem"
[Rabbi de Riminov - Tiféret 'Haïm]

-> "Les repas de Shabbath sont faits pour satisfaire notre faim spirituelle et régaler notre âme supplémentaire"
[Rabbi de Kobrin - Torat Avot]

-> L'âme supplémentaire (néchama yétéra), que nous recevons le Shabbath, tire beaucoup de plaisir du birkat hamazon, car c'est une nouveauté qu'elle ne vit pas au Ciel. [Rama de Pano - Assara Maamarot]
C'est pourquoi l'objectif principal des repas du Shabbath est de donner du plaisir à l'âme supplémentaire en récitant le birkat hamazon.
[Agra déKalla - paracha Vayéra]

-> Les repas de Shabbath ont le pouvoir d'inciter à faire téchouva.
En effet, si une personne est agitée par des pensées de téchouva pendant un repas de Shabbath, elle peut être sûre que sa téchouva est authentique.
[Rabbi Aharon de Karlin - Beit Aharon]

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-> Le Zohar (Béchala'h) dit que nous devons inviter la présence divine à nos repas de Shabbath, comme si l'on accueillait un important invité.

-> Nous devons s'asseoir avec respect à la table du Shabbath, car nous sommes assis au festin du Roi.
Le Zohar dit : lorsque nous disons le haMotsi la présence divine apparaît.
[Choul'han haTahor - Maamar haTsniout]

-> Le Radak (sur Yéchayahou 58,13) enseigne que notre façon de parler doit être plus calme et plus douce pendant Shabbath.

Le Pélé Yoets (A'hila) dit que pendant une Séouda mitsva, on doit faire attention à ne pas parler d'une façon interdite (moquerie, paroles grossières, ...), car la perte que cela entraîne dépasse les mérites générés par cette séouda.

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-> Nous mangeons les repas de Shabbath afin que les 6 jours de la semaine soient bénis par ces repas.
[Likouté Eitsot - Rabbi Na'hman de Breslev]

-> Les 6 jours de la semaine tirent leurs bénédictions des repas du Shabbath.
[Zohar - Yitro 88]

-> Le repas du vendredi soir ainsi que la prière d'arvit, amènent la bénédiction sur les 2 premiers jours de la semaine (dimanche et lundi).
Le 2e repas et la prière de cha'harit, apportent la bénédiction sur les 2 jours suivants.
Le 3e repas et la prière de min'ha, accordent la bénédiction sur les autres jours.
[Yalkout Réouvéni]

-> Les 3 repas de Shabbath symbolisent les 3 Patriarches.

- Celui de vendredi soir réveille les mérites de Yits'hak, qui va nous sauver des souffrances liées à l'arrivée du machia'h.
- Celui de samedi midi (le 2e) réveille les mérites de Avraham, qui va nous protéger des souffrances du guéhinam.
- Le 3e repas réveille les mérites de Yaakov, qui va nous sauver de la guerre de Gog et Magog, le conflit terrifiant qui va ravager le monde avant l'arrivée du machia'h.

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-> Les repas de Shabbath compensent tous les repas de la semaine durant lesquels notre objectif n'a été que de satisfaire notre envie personnelle.
[Séfer Min'hat Shabbath]

-> "Pourquoi est-ce une mitsva de manger, de boire et de dormir pendant Shabbath?

Par ce moyen, nous élevons les plaisirs dont nous profitons pendant la semaine, et ce même sans avoir des pensées ou des intentions élevées.
Au même moment, nous entraînons la descente d'un flux de d'abondance pour la semaine à venir."

[Sfat Emet - Brezan paracha Chela'h]

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-> Hachem chérit tellement les repas de Shabbath, qu'Il a assuré aux juifs : S'il vous manque des ressources pour préparer Shabbath, vous pouvez emprunter sur Mon compte, et Je vous assure que Je vous rembourserai.
[guémara Beitsa 15b]

-> La guémara (Shabbath 118a) dit que si une personne prend plaisir à Shabbath, on lui accordera les désirs de son cœur.

-> Certaines personnes se délectent des repas de Shabbath, en oubliant de se réjouir du Shabbath.
Cela ressemble à une personne qui fait un festin pour un important invité mais qui oublie de l'inviter.
Elle fait tous les préparatifs pour Shabbath, mais elle oublie d'inviter le Shabbath.
[Rabbi Moché Leib de Sassov]

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-> Rabbi Nissim Yaguen (Nétivé Or) enseigne :
"Une femme pertinente m'a dit un jour qu'elle achetait le vendredi 10kg de pommes de terre et 5kg de viande en l'honneur du Shabbath. Puisque les dépenses du Shabbath sont sur le compte d'Hachem, pourquoi ne mangerait-on pas sur son compte toute la semaine? ...
J'ai adopté moi-même cette méthode, et depuis je commande le vendredi des aliments en quantité suffisante pour toute la semaine, mais bien entendu tous ces achats sont en l'honneur du Shabbath.

Il faut ajouter que c'est le Shabbath qui doit être honoré et exalté, pas soi-même ... Il est permis d'acheter tout ce qui est nécessaire pour le Shabbath, mais si on ne se concentre que sur ses propres besoins, en achetant par exemple des quantité de pistaches et de pépites par amour de soi-même, le Shabbath ne remboursera pas ce genre de dettes."

-> b'h, voir également : http://todahm.com/2019/10/03/10940-2

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-> "La joie en Hachem est votre force" (Né'hémia 8,10)
Rabbi Yo'hanan dit au nom de rabbi Eliézer fils de rabbi Chimon : Hachem dit aux Bné Israël : Mes enfants, empruntez sur mon compte et sanctifiez la sainteté du jour [de Shabbath], ayez confiance en Moi, je rembourserai". [guémara Beitsa 15b]
Rachi explique que la joie qu'expriment les juifs à Hachem et pour l'application des mitsvot, c'est notre force, notre pouvoir. Par la force de la joie qu'ils ont envers Hachem, ils mériteront qu'on leur règle toutes les dettes contractées à cause de cette joie, sans devoir s'en soucier.

Il ne s'agit pas seulement de dépenses pécuniaires en l'honneur du Shabbath, mais également de la confiance en la force du Shabbath à nous garder et nous protéger de tout mal.
Celui qui croit en la force et la vertu de ce jour saint, méritera de voir de ses propres yeux comment le Shabbath remplit son rôle et "travaille" pour lui.
[rabbi Nissim Yaguen]

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-> Rabbi Nissim Yaguen enseigne :
Le Choulkhan Aroukh a tranché que chacun doit se lever tôt le vendredi matin pour préparer le Shabbath. Même si on a plusieurs employés, on doit s'affairer soi-même en l'honneur du Shabbath.
En effet, il est interdit de s'occuper de ses affaires avant de prier le matin. Mais en ce qui concerne les besoins du Shabbath c'est permis, si la personne craint de ne pouvoir s'en occuper par la suite.

Par exemple, si on estime qu'il ne restera plus de 'halot à la boulangerie après la prière, il est permis de les acheter auparavant.
Pourquoi?

La michna Broura explique que les besoins du Shabbath sont ceux des Cieux.
C'est-à-dire que les gâteaux, les sorbets et tous les autres aliments ne sont pas des denrées matérielles mais spirituelles ...

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-> "Parce que (תַּחַת אֲשֶׁר) tu n'auras pas servi Hachem, ton D., avec joie et contentement de cœur, au sein de l'abondance" (Ki Tavo 28,47)

Le verset commence par : "ta'hat achèr", signifiant littéralement : sous achèr.
Les lettres en-dessous, venant après celles du mot : "achèr", permettent de former : "Shabbath".

Ainsi, la Torah nous dit que la malédiction arrivera au peuple juif car ils ne se sont réjouis des délices du Shabbath.
[Bné Yissa'har - rapporté dans le Agra déKalla - Ki Tavo]

=> Nous devons nous réjouir du Shabbath, et les repas sont un excellent moyen pour y arriver.
[en ce sens, il est bien de dire : li'hvod Shabbath (en l'honneur du Shabbath)]

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-> "Le 7e jour, comme le cœur du roi était mis en liesse par le vin ..." (Méguilat Esther 1,10)

Rava dit : Le 7e jour était un Shabbath, lorsque la différence entre les juifs et les non-juifs a été la plus visible.
En effet, contrairement aux non-juifs, lorsque les juifs mangent et boivent, ils commencent par dire des mots de Torah et des louanges à Hachem. [D. est alors en liesse!]
[guémara Méguila 12b]
[b'h, à ce sujet : http://todahm.com/2018/03/05/6211-2 ]

-> Yéhochoua ben 'Hanina rapporte que la nourriture de Shabbath a une goût unique par rapport aux autres jours, car : "Nous avons une épice spéciale que nous y mettons, et dont son nom est : Shabbath.

Rabbi Yéhochoua lui a rétorqué : Cela fonctionne pour une personne qui observe le Shabbath, mais pour ceux qui ne l’observent pas, cela n’a aucun effet. "
[guémara Shabbath 119a]

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-> "Celui qui s'acquitte de son obligation de manger les 3 repas de Shabbath échappe à 3 punitions : les douleurs d'enfantement du machia'h, le jugement du guéhinam, et la guerre de Gog et Magog."
[guémara Shababth 118a]

-> "Les repas de Shabbath amènent des bénédictions spirituels et matériels.
Celui qui honore le Shabbath en mangeant de savoureux plats et en se revêtant de beaux habits, apporte de l'abondance dans la parnassa."
[Kol Yaakov - paracha Béhar]

-> "En mangeant les repas de Shabbath, une personne amène la chute de ses ennemis."
[Rabbi na'hman de Breslev - Likouté Moharan]

-> "La joie spirituelle de manger les repas de Shabbath et de Yom Tov est aussi efficace que les tourments du fait de jeûner.

On devient plus proche de Hachem, pas uniquement par le jeûne, mais aussi par le fait de manger les repas de Shabbath, et ce tant que les repas sont consommés en l'honneur de D."
[Réponse du Rivash]

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-> Les 3 repas de Shabbath sont ajoutés aux 7 bénédictions de la Amida de Shabbath, afin d'en faire un total de 10 bénédictions.
[le Zohar - rapporté par Rabbi Chmouel Eliyahou de Zvolin]

-> "A Shabbath, une personne peut davantage s'élever par ses repas que par ses prières.

Si l'on n'arrive pas à ressentir le plaisir inhérent aux repas du Shabbath, il faut prier pour cela."
[Torat Avot léShabbath]

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+ Les Korbanot :

-> "Manger les repas de Shabbath est équivalent en sainteté à la consommation des korbanot."
[Gaon de Vilna - Adéret Eliyahou - Béréchit 2,1]

-> "En mangeant les repas de Shabbath, une personne va injecter de la sainteté dans de la nourriture ordinaire, ce qui va l'élever.
Faire cela est plus louable que de manger les korbanot, qui étaient [déjà] intrinsèquement kadoch.
[Ainsi, les repas de Shabbath contiennent plus de sainteté que les offrandes apportaient aux Temple!]

[le Yichma'h Moché]

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+ La saveur de la manne :

-> "Les plats de Shabbath contiennent une trace du goût de la manne qui provenait du ciel.

En mangeant les plats du Shabbath, on savoure un semblant du monde à venir."
[Zichron Chmouel - paracha Béréchit]

-> Durant les 40 années dans le désert, les juifs étaient nourris par la manne, qui descendait quotidiennement du ciel [sauf le Shabbath].

Les juifs ne disaient pas de bénédiction sur la manne durant les jours de la semaine, mais ils en disaient une sur celle qu'ils mangeaient le Shabbath, et qui avait la qualité d'être sacrée (kodachim).

Ils y récitaient la bénédiction suivante : "Béni est Hachem qui nous a sanctifié par Ses commandements et qui nous a ordonné de manger le repas du Shabbath". "

[Bné Yissa'har - Maamaré haShabbatot 43,3]

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-> Les 3 repas de Shabbath rappellent les 3 grands miracles qu'ont vécu nos ancêtres dans le désert.
Le puits a été créé le vendredi après-midi après le coucher du soleil, et on le commémore par le repas du vendredi soir.
La manne a été accordée par le mérite de Moché, et elle est célébrée tous les Shabbath matin. Cela est indiqué par la prière : "yichma'h Moché bémat'nat 'hélko" (Moché s'est réjouit du cadeau de sa part).
Le 3e repas qui englobe tous les autres repas de Shabbath, nous rappelle les Nuées de Gloire qui entouraient Israël de tous les côtés.
[Sfat Emat - 'Houkat 5648]

Shavouot – La méguilat Ruth

+ Shavouot - La méguilat Ruth :

-> Le midrach (Yalkout Chimoni - Ruth 596) dit que la raison pour laquelle nous lisons la méguilat Ruth à Shavouot est afin de nous expliquer que la Torah ne peut s'acquérir que par les souffrances et la pauvreté (puisque c'est ainsi que Ruth a rejoint le peuple juif).

-> "Quelle est la signification du nom Ruth?
C'est parce qu'elle a mérité que [le roi] David descende d'elle, lui qui va "rassasier" Hachem par des chants et des louanges"
[le nom Ruth (רות) est lié à "ravé" (רוה) : rassasier]
[ guémara Béra'hot 7b ]

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-> "Quand elle vit qu'elle était décidée à aller avec elle, elle cessa d'argumenter" (Méguilat Ruth 1,18)

Pourquoi est-ce à ce moment que Naomi a été convaincue de la sincérité de Ruth?

Le Gaon de Vilna (Davar béito) compare cela à l'historie de Reich Lakich.
La guémara (Baba Métsia 84a) relate qu'à l'origine, Reich Lakich était un bandit de grands chemins qui pouvait sauter de grandes distances en un seul bond.
Cependant, à l'instant où il a décidé de se repentir et de prendre sur lui le joug de la Torah, sa force extraordinaire est immédiatement partie.

Selon est la conséquence de l'affirmation de nos Sages (guémara Sanhédrin 26b) que la Torah diminue les forces physiques d'une personne.

=> Naomi a remarqué que jusqu'alors Ruth n'avait aucune difficulté à marcher avec elle.
Ce n'est qu'à partir de ce moment, que son énergie physique a subitement baissé, Naomi a compris que cela ne pouvait provenir que d'une acceptation sincère de la Torah, et elle a alors arrêté de la dissuader de la suivre.

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-> "Qui d'autre as-tu ici (פֹה) ?" (Vayéra 19,12)

Cette phrase est prononcée par les anges lorsqu'ils sont venus sauver Loth et sa famille de la ville de Sodome.

Rabbénou Efraïm fait remarque que la guématria de פֹה est de 85, et est une allusion à Boaz (בועז) qui a la même valeur numérique.
Cela signifie que c'est par le mérite de Boaz, par son mariage futur avec une descendante de Loth : Ruth, que Loth et ses filles ont été sauvés.

De plus, on peut noter qu'il y a 85 versets au total dans le livre de Ruth.

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-> "Il [Boaz] dit : Sois bénie par Hachem, ma fille. Ton dernier acte de générosité est plus grand que ne l'était le premier" (méguilat Ruth 3,10)

Quel est le 1er acte de bonté de Ruth auquel fait allusion Boaz?

Le Bach (Méchiv Néfech) explique que ce 1er acte de bonté était sa conversion au judaïsme.

Une conversion sincère amène une nouvelle âme dans les rangs du peuple juif, ce qui renforce la nation juive, et diffuse davantage de lumière dans le monde.
Pour cette raison, un converti est évoqué comme un "bienfaiteur" (cf. Rachi sur la guémara Soucca 49b).

Compilation de divré Torah liés à Shavouot

+ Compilation de divré Torah liés à Shavouot :

-> Combien de temps a duré le don de la Torah?
Selon le Pirké déRabbi Eliézer, les juifs ont reçu la Torah durant 3 heures (entre la 6e et la 9e heure après le minuit juif), le 6 Sivan.

-> "Depuis que vous avez pris sur vous le joug de la Torah, Je considère cela comme si vous n'avez jamais fauté de votre vie"
[guémara Yérouchalmi Roch Hachana 4,8]

Le Rokéa'h (Bamidbar 28,30) fait remarquer que Shavouot est la seule fête ne nécessitant pas d'apporter un sacrifice pour expier nos fautes (korban 'hatat), car à Shavouot la Torah expie les fautes de ceux qui l'étudient.

-> L'histoire du monde est composé de 3 parties de 2000 années chacune :
1°/ les 2000 premières années : le "néant", car il manquait la Torah;

2°/ les 2000 années suivants : les années de la Torah.
Selon la guémara (Avoda Zara 9a), elles démarrent lorsque Avraham a commencé à diffuser la Torah dans le monde.

Selon rabbi Moché Feinstein (Drach Moché), bien qu'il y avait des personnes justes avant Avraham, elles lui étaient inférieures car elles avaient trop de suffisance dans leur piété.
De son côté, Avraham a fait preuve d'une grande humilité, atteignant le prérequis pour recevoir la Torah, qualité qu'il a transmise à ses descendants.

Rabbénou Efraïm (Vayikra 11,42) nous enseigne qu'à l'origine Hachem avait l'intention de faire le don de la Torah à l'époque de Avraham.
Cependant lorsque Avraham a demandé à D. : "Hachem, comment saurai-je que J'en hériterai?" (Lé'h Lé'ha 15,8), cela a entraîné la nécessité pour ses descendants d'aller en exil (guémara Nédarim 32a).
En conséquence, le don de la Torah a été repoussé jusqu'après la sortie d'Egypte.

3°/ les 2000 années suivantes : c'est l'époque pré-messianique.

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+ Don de la Torah : un nouvel ordre spirituel mondial :

-> Non seulement le peuple juif a été élevé par le don de la Torah, mais les anciennes nations idolâtres (akoum) ont été rabaissées.

Le Tossefot haRoch (guémara Nidda 70b) écrit qu'avant le don de la Torah, à la fois les juifs et les idolâtres étaient réceptifs au spirituel, mais une fois qu'ils ont rejeté la Torah, ils sont descendus de cet raffinement spirituel.

-> Lorsque Adam et 'Hava ont mangé du fruit de l'Arbre de la connaissance, le yétser ara les a souillé par une "sueur" d'impureté (zouama), qui a pénétré leur corps, limitant leur capacité à choisir le bien.

Lorsque le peuple juif a reçu la Torah, d'une certaine façon le monde a été recréé.
Nos Sages (guémara Avoda Zara 3a) enseignent que la Création du monde était dépendante de notre acceptation future de la Torah.
Cependant, cette récréation purificatrice n'a affecté que la nation juive qui a accepté la Torah, les autres nations qui n'ont pas vécu le don de la Torah, n'ont pas été purifiées de leur impureté issue de Adam et 'Hava (zouama), leur limitant la capacité à choisir le bien.
[Si'ha Lévi - p.5]

[ => le don de la Torah est un événement historique, qui a changé la donne mondiale : renforçant les capacités spirituelles des juifs, tandis que les autres y ont beaucoup perdu!]

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+ Le Tour (Ora'h 'Haïm 417) écrit que les 3 fêtes correspondent à nos 3 Patriarches :

-> Pessa'h = à Avraham, puisque nous trouvons Avraham donnant à Sarah des instructions pour cuisiner les matsot pour leurs invités : les anges, qui sont venus pendant Pessa'h. (selon midrach sur Vayéra 18,6)

-> Shavouot = à Yits'hak, puisque c'est le Shofar issu du bélier offert en place de Yits'hak (à la akéda), qui a été soufflé au moment du don de la Torah au mont Sinaï.
De plus, rabbi Tsadok haCohen dit que le trait notable de Yits'hak est la "guévoura" (la force), et la Torah nécessite de la force et du sacrifice de soi.

Le midrach (Pirké déRabbi Eliezer 31) rapporte qu'à la Akédat Yits'hak, lorsque le couteau a atteint la gorge de Yits'hak, son âme l'a quitté.
Lorsque la voix divine a dit : "Ne porte pas ta main sur le jeune homme" (Vayéra 22,12), son âme lui est revenue.

Comme conséquence, Yits'hak a compris le principe de la résurrection des morts (té'hiyat amétim), et il a immédiatement récité la bénédiction de : mé'hayé amétim.
[Ceci explique pourquoi la 2e bénédiction de la Amida, qui correspond à Yits'hak traite de la résurrection des mots.]

Se basant sur le principe que les actions des ancêtres sont un présage pour leurs descendants, rabbi Binyamin Wurburger enseigne que la résurrection de Yits'hak était précurseur de la même expérience vécue par le peuple juif au mont Sinaï, où leur âme les a quitté et les anges sont venus pour rendre la vie.

-> Souccot = Yaakov, comme il est écrit : "et pour son bétail il fit des Souccot" (Vayichla'h 33,17).

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+ Le mont Sinaï :

-> "La raison principale de la libération des juifs d’Egypte est afin qu’ils acceptent la Torah au mont Sinaï"
[Séfer ha’Hinoukh 306]

-> "Moché reçut la Torah du Sinaï (miSinaï)" (Pirké Avot 1,1). Pourquoi n'est-il pas écrit qu'il a reçu la Torah sur le mont Sinaï?

Rabbi 'Haïm de Volozhin (Roua'h 'Haïm 1,1) explique que cela nous transmet une leçon importante : de même que Hachem a donné la Torah sur le mont Sinaï car c'était la plus humble des montagnes, de même Moché a pu recevoir la Torah du Sinaï car c'était le plus humble des hommes.

[à l'image d'un relais, si nous voulons recevoir la Torah de Moché, nous devons à notre tour faire preuve d'humilité]

-> "Une personne doit toujours apprendre de Son Créateur, car Hachem a mis de côté toutes les montagnes et collines, et a choisi le mont Sinaï."
[guémara Sotah 5a]

Si l’humilité est si importante, pourquoi la Torah n’a-t-elle pas été donnée dans un terrain plat?

Rabbi Mendel de Kotzk répond qu’il n’est pas difficile pour un terrain plat d’être humble, car il n’a pas de quoi s’enorgueillir.
Le mont Sinaï a un peu de hauteur, et malgré la possibilité de se la "raconter" (regardez les terrains plats comment je suis haut par rapport à vous!), il est quand même resté humble.

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-> "Les montagnes bondirent comme des béliers, les collines comme des agneaux" (Téhilim 114,4)

Rabbi Aharon Kotler dit que cela n'est pas seulement une métaphore, mais c'est véritablement ce qui s'est passée : les montagnes des environs ont bondi dans un espoir de pouvoir héberger le don de la Torah.

Si même les montagnes (normalement inanimées) se sont rendus compte que leur raison d'être est la Torah, au point de ne pas pouvoir rester en place, alors nous le peuple juif nous ne devons pas montrer moins d'estime pour la Torah.

Rabbi Kotler dit que c'est pour cette raison que Hachem a soulevé le mont Sinaï sur le peuple en disant que s'il refusait d'accepter la Torah, il en serait enterré dessous.

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-> La Torah appelle le lieu du mont Sinaï : midbar Sin (סִין) (Bamidbar 33,11-12), et également : midbar Sinaï (סִינָי) (Bamidbar 33,15-16)

Le Rokéa'h explique qu'avant que la Torah ne soit donnée cet endroit s'appelait "Sin" afin d'évoquer l'événement miraculeux du boisson ardent, et son nom a été ensuite changé en "Sinaï" afin de rappeler le don de la Torah.

Le youd (י) qui a été ajouté à son nom (guématria de 10), fait allusion aux 10 Commandements, qui y ont été donnés.

La guématria de סִין est de 120, et le youd (י) est de 10.
Moché a passé en totalité 120 jours sur le mont Sinaï afin de recevoir les 10 Commandements.

[40 jours pour recevoir les 1eres Table de la Loi, puis 40 jours pour prier pour le pardon du peuple suite à la faute du Veau d'or, puis enfin 40 jours pour les 2e Table]

Les lettres de Sinaï (סִינָי) renvoient :
-> à 60 (סִ) : référence aux 600 000 âmes du peuple juif, toutes présentes au moment du don de la Torah ;
-> à 10 (י) : référence aux 10 Commandements qui y ont été donnés ;
-> à 50 (נָ) : nombre de jours entre la sortie d'Egypte et la réception de la Torah ;
-> à 10 (י) : les 10 Commandements qui ont été redonnés avec les 2e Table de la Loi.

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+ Les noms des campements : souvenir nostalgique du don de la Torah :

Dans la paracha Massé (Bamidbar 33), la Torah relate les différents campements du peuple juif dans le désert après la faute des explorateurs.

Rabbénou Yoël enseigne qu'ils ont été nommés en souvenir de ce qui s'est passé au don de la Torah :

-> Har Shafèr (שָׁפֶר) : c'est une allusion au Shofar qui y a été entendu.
De plus, les lettres de Shofar (שופר) peuvent être réarrangées en שׂוֹרֵף (shoréf) : brûlant, faisant référence au mont Sinaï qui était alors en flamme (cf.Dévarim 4,11).
Le mot Shofar (שפר) peut aussi se lire Shéfèr (שפר), car on y a donné de magnifiques paroles (Imré Shéfèr) de Torah.

-> 'Hadara (חֲרָדָה) : c'est une allusion au verset : "La montagne entière tremblait" (וַיֶּחֱרַד כָּל-הָהָר - Yitro 19,18).

-> Bémakéélot (מַקְהֵלֹת) : c'est une référence à la grande unité, sur laquelle le verset dit : "Dans vos groupes, Bénissez D.!" (בְּמַקְהֵלוֹת, בָּרְכוּ אֱלֹהִים - Téhilim 68,27).

-> Ta'hat (תָחַת) : c'est une allusion à : "Ils se tirent au pied de la montagne" (וַיִּתְיַצְּבוּ, בְּתַחְתִּית הָהָר - Yitro 19,17).

-> Tara'h (תָרַח) : c'est une référence à la bonne odeur des mitsvot et de la Torah (réa'h mitsvot véTorah).
De plus, la guémara (Shabbath 88b) rapporte que chaque Commandement donné au mont Sinaï, était accompagné de beaux parfums.

-> Mikta (מִתְקָה) : en allusion aux paroles de Torah qui sont : "métoukim midvach" (plus doux que le miel - מְתוּקִים מִדְּבַשׁ - Téhilim 19,11).

=> Bien que le don de la Torah était loin dans le temps et dans la distance, le peuple juif s'en est souvenu nostalgiquement, comme le gardant au frais en mémoire et s'inspirant du don de la Torah pour servir Hachem au mieux.

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+ Shavouot vs Tou biChvat :

-> Il est de coutume de décorer la synagogue par de la végétation à Shavouot, et de manger des fruits à Tou bichvat.
N'aurait-il pas été plus logique de faire l'inverse?
En effet, à Shavouot les fruits sont jugés (qu'est-ce que chaque arbre va produire pendant l'année à venir), et à Tou bichvat c'est le roch Hachana des arbres.

Le rav de Satmar (Rabbi Yoël Teitelbaum) répond que les arbres par humilité ont prié pour que leur existence puisse continuer par le mérite de leurs fruits.
De leur côté, leurs fruits considèrent que leur mérite n'est pas suffisant et voient dans l'arbre l'unique source de mérite permettant leur existence.

=> Leur humilité explique ainsi l'inversion constatée.

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-> Il est d’usage de placer des arbres non fruitiers à la synagogue lors de la fête de Shavouot, célébrant le don de la Torah. Une raison à cela est que même un juif qui est tel un arbre non fruitier (sans Torah et Mitsvot), même lui a une part dans la Torah, car aucun Juif n’est exclu.
Ainsi, chacun, même le plus éloigné, doit tenir à sa part et tout faire pour la réaliser.
[le 'Hatam Sofer]

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-> A Shavouot, nous décorons nos maisons et synagogues de verdures et de plantes, comme celles qui poussent sur les rives d'un fleuve, pour rappeler le feuillage que Yo'hévét, la mère de Moché rabbénou, a utilisé le 7 Sivan (date de Shavouot), pour tapisser le panier portant son jeune enfant (Moché a été sauvé un 7 Sivan!).
[rav Mordé'haï Banet]

[de même que les plantes embellissent un endroit, de même nos Sages viennent embellir la Torah à nos yeux, en révélant toute la beauté qui y est contenue, et en nous permettant d'agir en toute conformité (nos actes sont alors plus sublimes, puisqu'en accord avec la Volonté de Hachem!).]

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+ La joie de Shavouot :

-> Pour le Gaon de Vilna, Shavouot était le jour de fête le plus joyeux de l'année, puisqu'il était utilisé pour exprimer sa joie pour la Torah, qui était toute sa vie.

-> La Torah appelle Shavouot : la fête de la récolte.
Le 'Hatam Sofer dit que Hachem souhaite que notre joie pour la Torah soit sincère et spontanée.
Cela serait impossible si nous devions nous réjouir par obligation (car D. nous l'ordonne).
Pour cela, la Torah nous ordonne de nous réjouir sur notre récolte, et cette joie doit nous servir pour nous réjouir sur la Torah, qui est meilleure que tout ce que la matérialité puisse nous offrir.

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+ Quelques questions/réponses sur Shavouot :

-> 1°/ Pourquoi est-ce que la fête de Shavouot ne dure-t-elle pas 7 jours comme les autres fêtes?

Selon le Sifri (Réé), Pessa'h et Souccot tombent à des moments de l'année où le champ n'est pas cultivé.
A Shavouot, c'est la période de la récolte, durant laquelle tout le monde est occupé à travailler dans les champs.
Hachem a pris en compte les besoins monétaires de Son peuple, et a limité Shavouot à 1 jour (en Israël).

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-> 2°/ Pourquoi la Torah a-t-elle été donnée à Shabbath (sauf selon Rabbi Elazar ben Azaria qui pense que c'était un Vendredi)?

Le Chem miChmouel répond que la sainteté de la Torah est si intense qu'il serait impossible pour une personne mortelle de chair et de sang de l'accepter et d'y survivre (la Torah et Hachem étant un).
Puisque Shabbath est appelé : "yoma dénichmata", une journée où l'âme est principale et le corps secondaire, la sainteté spirituelle de Shabbath élève les juifs, leur permettant de recevoir la Torah sans danger.

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-> 3°/ Le 4 Sivan, Hachem a ordonné au peuple juif de se sanctifier pendant 2 jours (le 4 et le 5 Sivan) avant de recevoir la Torah le 6 Sivan.
Selon Rabbi Méïr, de lui même Moché a ajouté un jour supplémentaire, afin que le peuple puisse se préparer encore davantage pour recevoir la Torah.
Ainsi, les juifs ont reçu la Torah le 7 Sivan.

=> Pourquoi célébrons-nous Shavouot le 6 Sivan, en l'appelant "zman Toraténou" (le moment du don de la Torah), alors que la date réelle est le 7?

Le Magen Avraham (intro au Ora'h 'Haïm 494) répond qu'on fête le don de la Torah le 6 Sivan, car la Torah inclut le droit de nos Sages à interpréter la Torah selon leur compréhension.
Puisque Hachem était d'accord avec la décision de Moché de repousser d'un jour (Shabbath 87a), elle a lieu en ce jour.

-> Selon le rav Yé'hiel Perr, bien que la halakha suit l'avis de Rav Yossi en fixant que la Torah a été donnée le 7 Sivan (guémara Shabbath 86b), nous la fêtons le 6 Sivan, car Moché a émis une décision rabbinique repoussant le don de la Torah d'un jour.

Rabbénou Yossef Karo (Kessef Michné) écrit : "il y a une règle bien connue : "La Torah n'est pas au Ciel".
Cela signifie que la Torah a été écrite par Hachem, qu'Il l'a transmise aux juifs, et qu'à partir de ce moment Il leur a donné une maîtrise totale d'émettre les décisions finales de la loi juive (par nos rabbanim).
Ainsi quelques soient les décisions dans le beit din d'En-Haut, ce qui compte c'est les décisions dans le beit din d'en-bas."

=> En célébrant Shavouot le 6 Sivan, nous prenons conscience d'à quel point nous devons respecter les décisions finales de nos Sages reconnus, car même le Ciel est soumis à cela.
C'est l'expression du fait que : "La Torah n'est pas au Ciel" = nous l'avons totalement reçue!!

Et sur cela, nous devons louer et remercier Hachem en nous réjouissant énormément!
Que nous puissions faire honneur à Hachem, pour ce cadeau unique, en s'en occupant de notre mieux!

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+ Shavouot & Yovèl :

-> Le Zohar fait un parallèle entre Shavouot et le Yovél, dans le sens où la sainteté du Yovél est atteinte la 50e année, et la sainteté de Shavouot est atteinte le 50e jour après Pessa'h (Omer).
De plus, de même que le Yovél apporte la libération des esclaves, de même la réception de la Torah apporte la libération de la domination des nations, la libération des souffrances, et la libération de l'ange de la mort.

[Messé’h ‘Hochma - Vayikra 25,2]

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+ Shavouot : le temps de la guérison :

-> Selon le 'Hatam Sofer (guémara Shabbath 88a), il y a 288 âmes primaires/principales, et toutes ont été présentes au don de la Torah au mont Sinaï.

La valeur numérique de 288 est égale aux 1eres lettres des mots : "rofé 'holé amo Israël" (qui guérit les malades de Son peuple Israël - רופֵא חולֵי עַמּו יִשרָאֵל).
Au don de la Torah, tout le peuple avait besoin d'une façon ou d'une autre de guérison, et c'est Hachem a alors guérit tous les malades.

-> Rabbi Yossef Shalom Eliyashiv a visité une fois un malade avant Shavouot, et lui a dit que de la même façon que tous les malades ont été guéris à Shavouot, alors il en est de même chaque année à Shavouot où l'on peut accéder à des bénédictions spéciales

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+ "Qui te conduit à travers le désert grand et redoutable, [un lieu] de serpents, de serpents venimeux et de scorpions, d'aridité où il n'y a pas d'eau" (Ekev 8,15)

-> Selon Rachi (Béa’aloté’ha 10,34), il y avait une nuée qui "aplatissait ce qui était haut, surélevait ce qui était bas et tuait les serpents et les scorpions."

-> Dans le verset, les mots : "de serpents, de serpents venimeux et de scorpions" se disent : נָחָשׁ שָׂרָף וְעַקְרָב.

Rabbénou Efraïm fait remarquer que les initiales forment : עָשָׁן (la fumée - assan).
Il conclut que c'est par le mérite du peuple juif acceptant la Torah au mont Sinaï qui était alors en fumée, qu'ils ont été sauvés des animaux dangereux dans le désert.
["le mont Sinaï tout entier fumait" - Yitro 19,18]

Selon rabbi Binyamin Wurzburger, bien que les juifs étaient terrifiés par la fumée du mont Sinaï, ils ont dépassé leur peur par amour pour Hachem.
Mesure pour mesure, Hachem les a dispensé de toute autre source de frayeur dans le désert.

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+"Tout le peuple vit ... le son du Shofar" (Yitro 20,15)

Partout dans la Torah, le mot Shofar est écrit avec un vav (שופר), à l'exception de ce verset où il manque le vav (שפר).

-> Le Zohar (Yitro) commente que le שפר signifie : beauté (shéfér).
Ainsi, ce verset fait allusion à la beauté intrinsèque de la Torah que le peuple juif a perçu à ce moment.

-> Rabbi 'Haïm Kanievsky suggère que la raison de l'absence de la lettre vav, est car la sonnerie du Shofar au mont Sinaï n'était pas le fruit d'un Shofar réel, existant physiquement, mais par un Shofar virtuel, spirituel, qui en imitait les sons.

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+ La transmission de la Torah :

-> La guémara (Kidouchin 30a) enseigne que celui qui enseigne la Torah à son petit-fils, la Torah considère cela comme s'il avait reçu la Torah au mont Sinaï.

Pourquoi est-ce particulièrement le grand-père qui est digne de louange?

Le Hararé Kédem dit que le père enseigne à son fils la Torah car c'est pour lui une obligation, tandis que le grand-père le fait car il souhaite que la Torah soit transmise pour l'éternité.

[A l'inverse du père qui a des considérations de vouloir que son enfant soit le meilleur, la relation avec le grand-père est beaucoup plus pure, plein d'amour et de joie de transmettre ce trésor, ce flambeau qu'est la Torah.]

-> Le midrach (Chir haChirim rabba 8,14) enseigne qu'un rav ne reçoit pas de récompenses pour son étude de la Torah tant qu'il ne l'a pas enseigné à d'autres.

[ => on voit l'importance de partager ses connaissances en Torah, au point que Hachem donne à ceux qui la partagent des forces/moyens supplémentaires par le mérite de ceux qui vont bénéficier de son enseignement.
Non seulement on apprend beaucoup de nos "élèves", mais on reçoit également de la Torah que l'on n'aurait pas reçu si l'on n'était un partageur spirituel.
"Donner" sa Torah, c'est le meilleur moyen d'en recevoir davantage!]

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+ Le jugement de Shavouot :

-> Le Rokéa'h fait remarquer que Shavouot est la seule fête qui n'est pas appelée : 'haguim (une joyeuse célébration - cf. Bamidbar chap.28-29).
En effet, notre joie n'y est pas totale car c'est un jour de jugement pour les arbres (Yalkout Chimoni Emor 654), et également pour notre relation personnelle avec la Torah, la Torah étant comparée à un arbre (ets 'haïm hi - Michlé 3,18).

Le Zohar (Vayéhi 226b) commente que ce double jugement se trouve en allusion dans la michna : "béAtséret al pérot ha'ilan" (A Shavouot [est le jugement] sur les fruits de l'arbre - Roch Hachana 16a).

Pourquoi est-ce que la michna n'utilise-t-elle pas le pluriel : "al pérot ha'ilanot" (les fruits des arbres)?
La réponse est que le mot "arbre" au singulier est une allusion à la Torah.

-> Bien que les autres fêtes sont également des moments de jugements (ex : Pessa'h sur le blé, Souccot sur l'eau, ...), notre joie n'y est pas diminuée.

Le Chla haKadoch (Messe'hta Shavouot) enseigne que la joie est réduite à Shavouot, car en ce jour le jugement est en parallèle avec celui de Roch Hachana.

De même que le monde a été créé à Roch Hachana, de même le monde est considéré comme étant totalement recréé au moment du don de la Torah.
Néanmoins, contrairement à Roch Hachana où l'on se focalise uniquement sur le jugement, à Shavouot il faut également extrêmement se réjouir en célébrant notre chance d'avoir mérité la couronne de la Torah.

-> Le rav Chakh a dit :
"De même qu'à Roch Hachana, toutes les créatures passent devant D. pour être jugées, à Shavouot, le jour du don de la Torah, un bilan est dressé pour les efforts que nous avons fourni pour la Torah.
C'est en fonction de ces efforts que la cour céleste nous accorde la réussite en Torah pour l'année en cours.
"

[comme à Roch Hachana, quoi qu'on ai pu faire (même le pire!), une bonne téchouva sincère à ce sujet fait des miracles!]

-> "Shavouot est exactement comme Yom Kippour. C'est le jour de jugement de l'étude de la Torah.
Une personne doit corriger ses défauts de caractère afin que la Torah puisse résider en lui."

[Rav Yéhouda Zev Segal]

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+ "Pendant la fête de Shavouot, nous sommes jugés sur les fruits de l’arbre" [guémara Roch Hachana 16a]

Le Chlah haKadoch de commenter :
"Ces fruits-là sont en fait les âmes qui s’envolent de l’arbre de D.
Le monde est jugé en ce jour sur la Torah qui lui a été donné ce même jour et qu’il s’est abstenu d’étudier.
[qu’avons-nous fait des capacités et des opportunités de Torah que nous avons pu avoir l’année écoulée?]
[…]
Le jugement auquel D. procède lors de la fête de Shavouot ne concerne pas seulement la Torah elle-même, c’est-à-dire de décider quelle perception de la Torah aura chacun de nous, mais aussi quels seront les moyens qui nous permettrons de l’étudier.
[…]
Cette nuit [de Shavouot] est une occasion pour mériter une bonne vie sans aucun dommage tout au long de l’année qui suit.

Et même si à Roch Hachana, on n’aura pas mérité un jugement particulièrement favorable, mais comme moyen pour étudier la Torah, on pourra alors bénéficier de la vie et de toutes bonnes choses."

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-> Le Sfat Emet (Shavouot - 5635) dit : "Chaque année, le juif reçoit, lors de cette fête [Shavouot], tout ce qu'il est destiné à comprendre et chaque 'hidouch de Torah qu'il est destiné à découvrir".

"Honorer le Shabbath fait plus d'impact au Ciel que 1 000 jeûnes"

[midrach Tan'houma - Béréchit 3]

-> "Uniquement le jour du Shabbath, les 3 Patriarches portent leurs couronnes, et tous les juifs sont nourris par eux.
A Shabbath, tous les réchaïm en enfer ont un répit, et tout jugement sévère du monde est suspendu.
A Shabbath, la Torah est couronnée de couronnes de perfection, et le bruit de la réjouissance est entendu dans 250 mondes."

[Zohar - Paracha Yitro]

"Même après avoir commis de nombreuses fautes, il ne faut jamais tomber dans la tristesse.
Le repentir doit se faire dans la joie.

En effet, le simple fait de réfléchir à la grande Bonté d’Hachem, comment Il réside avec nous même dans toutes les impuretés de nos fautes et Il nous accompagne, cela même doit déjà suffire à nous remplir de joie intense de mériter tant d’amour de la part de notre Créateur."

[Rabbi de Slonim - Torat Avot]