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Amalek & Hachem réside à l’intérieur de chaque juif

+ Hachem réside en permanence à l'intérieur de chaque juif :

-> Le midrach (Vayikra rabba 15,9) rapporte que les grecs ont décrété que chaque juif devait écrire sur les cornes de ses bœufs qu'ils n'ont aucune part dans le D. d'Israël.

Le Beit Avraham de Slonim explique que le mot "Amalek" a la même guématria que "safek" (doute).
Cela symbolise la façon dont Amalek a semé le doute dans l'esprit du peuple et l'a poussé à se poser des questions : "Hachem est-il au milieu de nous ou non?"

Il explique que le peuple juif croyait certainement qu'Hachem existait et qu'Il gouvernait et guidait le monde. Cependant, ils doutaient qu'Il soit "au milieu d'eux" ou non. Ils doutaient que Sa présence puisse être trouvée parmi des gens simples, modestes comme eux, et cela les a conduits à tomber dans le désespoir.

En vérité, nous devons tous croire qu'Hachem est avec nous, quel que soit notre niveau. Même si nous sommes impurs, Hachem est toujours avec nous, comme il est dit : "Il réside avec eux, avec toute leur impureté" (A'haré Mot 16,16).
Et puisque la Chékina est avec nous même lorsque nous sommes impurs (suite à nos fautes), nous savons que nous pouvons toujours être élevés, quel que soit le niveau de bassesse auquel nous nous trouvons.

A 'Hanoucca, les grecs voulaient que peuple juif ait de tels doutes. C'est pourquoi ils ont fait écrire aux juifs qu' "ils" n'ont aucune part dans le D. d'Israël. Ils leur ont permis de croire qu'Hachem existe, mais leur ont fait dire qu'Il n'était pas avec eux parce qu'ils n'en étaient pas dignes.
Les 'Hachmonaïm ont lutté contre cet état d'esprit et ont enseigné qu'Hachem est toujours avec chaque juif (quoiqu'il ait pu faire comme faute, même les pires).
A cette fin, ils ont instauré 8 jours de 'Hanoucca pour remercier et louer Hachem afin de renforcer notre émouna en Hachem et de reconnaître qu'Il est avec nous à tout moment.

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[c'est l'arme principale de notre yétser ara, qui constamment essaie de nous dévaloriser (moins on se sent important, moins on a d'ambition spirituelle pour nous), et surtout il essaie de nous faire croire que Hachem est loin de nous, que nous ne sommes pas important à ses yeux, ... (il éteint notre feu interne d'une relation d'amour avec papa Hachem! ) ]

Le lien entre la paracha Mikets et ‘Hanouka

+ Le lien entre la paracha Mikets et 'Hanouka (par le Zéra Chimchon) :

-> 'Hanouka tombe toujours dans la semaine de la paracha Mikets. Les séforim établissent de nombreux liens entre les deux. Le Zéra Shimshon propose le lien suivant.

-> Le Mégalé Amoukts (252 Ofanim 66, 213) écrit que pendant le règne de Yavan, le péché de la vente de Yossef par les frères a été ravivé.
On trouve une allusion à cela dans le fait que le mom אנטיוכס (Antiochus) a la même guématria que יוסף (Yossef), ainsi que מלך יון (mélé'h yavan - le roi de la Grèce, chacun étant égal à 156.

=> Qu'est-ce qui a réveillé la faute de la vente de Yossef, en particulier pendant le règne de Yavan (la Grèce)?

-> Le Zéra Shimshon explique :
Lorsque les juifs sont revenus d'exil et que le 2e Temple a été construit, la faute de la haine était malheureusement toujours répandu parmi eux. Cette haine a ravivé la faute originele de la vente de Yossef, puisque c'est la haine qui a provoqué la vente de Yossef.
[nous devons garder à l'esprit que nous discutons des saintes Shévatim et que les termes "haine" ne peuvent et ne doivent pas être pris au pied de la lettre.]
Cette situation se poursuivit jusqu'à ce que, en 213e année du 2e Temple, Hachem fit en sorte que les Grecs persécutent les juifs par des décrets sévères jusqu'à ce qu'ils fassent téchouva.
Les trois décrets que les Grecs imposèrent aux juifs étaient de ne pas respecter : le Shabbath, Roch 'Hodech et la Mila (circoncision). Ces 3 mitsvot sont toutes liées à Yossef.

Shabbath : Le Zohar écrit que la punition pour avoir vendu Yossef a été l'exil forcé en Egypte.
Le Zéra Shimshon ajoute que même après que les juifs aient quitté l'Egypte, il était encore nécessaire de rectifier cette faute et c'est pourquoi, juste après avoir quitté l'Egypte, les juifs ont reçu le commandement de garder le Chabbath. C'est parce que le Shabbath est l'attribut de Yossef.
[le Zéra Shimshon n'explique pas pourquoi. Peut-être ses paroles sont-elles basées sur le midrach (Béréchit rabba 14,2) qui dit que le verset : "Qui m'a précédé (Hachem), je peux le récompenser" (Iyov 41,3), se réfère à Yossef qui a précédé le commandement de la Torah et a gardé le Shabbath avant qu'Hachem ne donne effectivement au peuple juif cette mitsva. Pour expier sa vente, nous l'honorons en gardant "sa" mitsva. ]

Par conséquent, tant que le peuple juif a observé le Shabbath, il n'a pas été envoyé en exil. Cependant, dès qu'il commença à profaner le Shabbath, il fut exilé à Bavel (voir Yirmiyahou 17,21).
Cela s'explique par le fait que la punition pour la faute de la vente de Yossef était l'exil et que le respect du Shabbath a sauvé le peuple juif d'un nouvel exil. Une fois que le Shabbath n'a plus été observé, le peuple juif a été renvoyé en exil.

Roch 'Hodech : le jour de Roch 'Hodech, nous offrons une chèvre en guise de korban. Cela permet d'expier le fait que les frères ont trempé le manteau de Yossef dans le sang d'une chèvre pour feindre sa mort (Vayéchev 37,31).

La circoncision (Mila) : C'était la mitsva de Yossef, depuis son éloignement de la femme de Potifar jusqu'à la circoncision de tous les égyptiens.
Ainsi, c'est la haine qui a réveillé la faute de la vente de Yossef et les décrets qui ont été mis en place pour que les juifs se repentent sont les trois mitsvot qui sont fortement liées à Yossef.

L'année au cours de laquelle cela s'est produit y fait également allusion. Comme nous l'avons mentionné, il s'agissait de la 213e année du 2e Temple. Le mot ריב (riv - une dispute), a la valeur numérique de 212, ce qui indique que ce sont les combats et la haine qui ont entraîné les décrets de l'année suivante , la 213e.

"Le miracle de la fiole d'huile n'est là que pour montrer aux juifs à quel point D. les aime."

[Pné Yéhochoua]

"Que signifie 'Hanoucca?
Le don de soi.
Si notre néchama ne s'allume pas en allumant les bougies, que valent-elles?!
[...]
Si les 'Hachmonaïm avaient été nonchalants en disant : "Ce n'est pas à nous de faire ce travail", le Temple ne serait pas resté intact sur sa base pendant encore 210 ans"

[Rabbi Nissim Yaguen]

=> A mon niveau, que puis-je faire afin d'éclairer un peu plus mon intériorité, mon entourage ...

La leçon du candélabre pur

+ La leçon du candélabre pur (Rabbi Nissim Yaguen) :

-> "Durant Lag baOmer, nous allumons des feux pour nous souvenir du feu qui était descendu du ciel le jour du décès du Tana Rabbi Chimon Bar Yo'haï.
En revanche, le jour de 'Hanoucca, nous n'allumons pas de feux ...
Nous allumons des petites lumières, pour apprendre et nous souvenir que le but n'est pas d'obtenir une grande quantité, dans le bruit et les chants, mais plutôt la meilleure qualité dans le silence!
Même la plus petite flamme, si elle est de qualité, est suffisante pour accomplir la Torah dans sa pureté parmi le peuple d'Israël.

De plus, si nous réfléchissons, nous trouverons que les Grecs n'ont pas renversé l'huile pure ... Ils ne l'ont pas détruit ... Ils l'ont impurifiés!

Les Grecs n'étaient pas contre l'allumage du candélabre, comme au début, ils n'étaient pas contre l'étude de la Torah en soi ...
Leur problème était le candélabre pur, avec la Torah dans sa pureté!

Ils voulaient que le peuple d'Israël reste lié à la Torah, mais aussi avec les autres "sagesses" et les "loisirs", et alors la pureté s’effondrera, celle de la Torah et celle du peuple d'Israël."

‘Hanoucca : Ne jamais baisser les bras …

+ 'Hanoucca : Ne jamais baisser les bras ...

Les 'Hachmonaïm ont allumé la Ménora avec le peu d'huile pure trouvé dans le Temple.
En vérité, ils auraient pu, tout simplement, y renoncer sous prétexte qu'ils n'avaient pas assez d'huile pour allumer le Candélabre durant 8 jours [le temps de confectionner de l'huile pure].
Or, voilà que l'huile contenue dans la fiole brûla miraculeusement durant 8 jours (le Maharal dit que ce chiffre est le symbole du miracle, des manifestations surnaturelles).

=> De là, le rav Pinkous enseigne que la tâche de l'homme est d'accomplir ce qui est à sa portée, et qu'il ne doit jamais se décourager devant l'ampleur de sa mission.

=> Rabbi Nissim Yaguen de nous expliquer :
"L'homme risque de se dire : "Que puis-je faire de plus? Je suis tout seul, petit face à cette grande et dangereuse société!"

Mais nous lui répondons : " Vois ce qu'une petite fiole d'huile a réalisé!!
Bien que son pouvoir ait été infime, bien qu'elle n'aie pas eu suffisamment d'huile pour l'allumer un seul jour, D. a fait le miracle qu'elle a suffi pour 8 jours!

Et toi aussi ... Si tu donnes du tien, Hachem te donnera des forces prodigieuses, tu pourras réaliser de grandes et importantes choses!! "

" 'Hanoucca n'est pas doté de sainteté (kédoucha) en et de lui-même.
Il reçoit sa sainteté de l'enthousiasme avec lequel nous allumons les bougies, et des louanges que nous chantons dans le Hallel.

Nous sommes les seuls à pouvoir sanctifier et injecter de la kédoucha dans les jours de 'Hanoucca."

[Sfat Emet - 'Hanoucca 5631]

-> "Les êtres humains deviennent tellement habitués à l'obscurité qu'ils en viennent à penser que c'est en vérité la lumière.
Mais à 'Hanoucca, nous pouvons voir ce qu'est la véritable "lumière"."
[Le Rabbi de Loubavitch]

-> "Ce n’est pas Yéhouda haMaccabi qui vainquit Antiochus, mais c’est la flamme qui brille dans les cœurs juifs, c’est elle qui eut raison du faste mensonger et de la luxure prônés par la culture grecque."
[le Shem miShmouel]

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+ Les lettres du mot : 'Hachmonaïm (חשמנאים) représentent les mitsvot que les Grecs ont voulu anéantir, et qui ont été restaurées par les 'Hachmonaïm :

-> le Roch 'Hodech (ח = חודש) ;
-> le Shabbath (ש = שבת) ;
-> la brit mila, la circoncision (מ = מילה) ;
-> la nidda, les lois de pureté familiale (נ = נידה) ;
-> l'Aroussa, le décret contre les jeunes filles juives fiancées, qui devaient rendre visite au gouverneur étranger avant leur nuit de noces (א = ארוסה) ;
-> le yi'houd Hachem, renvoyant aux énormes efforts des Grecs afin d'effacer l'unicité de Hachem (י = יחוד ה) ;
-> la mézouza (מ = מזוזה).

Le Kiddouch

+ Le Kiddouch :

-> La guémara (Pessa'him 106a) tire de la Torah (Chémot 20,8) que nous devons sanctifier le Shabbath par une expression verbale en récitant le Kiddouch sur le vin, en début de ce jour, et en prononçant la havdala à sa fin.

-> Le Séfer ha'Hinou'h (31) dit que le Kiddouch a pour objectif de nous rappeler la grandeur du Shabbath qui fixe dans notre esprit la croyance que D. a créé le monde en 6 jours, et s'est reposé le 7e.

-> Selon le rav Tsadok haCohen (Pri Tsadik - Kédouchat haShabbath) :
"Le fait d'arrêter de travailler le vendredi, ne prouve pas que nous nous reposons en l'honneur de Shabbath, car durant la semaine nous nous arrêtons également de travailler le soir.
Mais lorsque nous récitons le Kiddouch le vendredi soir, nous démontrons que nous nous reposons uniquement en l'honneur du Shabbath"

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-> "La guémara (Shabbath 119b) dit : "Toute personne qui prie Arvit, le vendredri soir, et récite le Vayé'houlou (la terre et le ciel ont été terminés), la Torah considère comme si elle est devenue une partenaire de D. dans la Création".

La raison à cela peut se trouver dans le midrach où Rabbi 'Hanina dit : Pour toute louange à D. qu'un juif va proclamer, il est récompensé pour cela.
Une personne qui récite le Kiddouch, atteste que D. a créé le monde à partir de rien.
En retour, D. lui donne la force de changer les lois de la nature qui régissent ce monde."
[Yétev Panim - 'Hanoucca]

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-> "Par l'unique mitsva du Kiddouch, vous devenez un partenaire de D. dans la création du monde.
Et en plus, vous assurez le fait que le monde puisse continuer à exister (pendant les 6 autres jours)"
[Or ha'Haïm - Béréchit]

-> "La mitsva du Kiddouch est supérieure au service des anges au ciel"
[Tiféret Shlomo - Shabbath Kodech]

-> "Une personne doit garder à l'esprit que l'existence de tout l'univers dépend du témoigne donné dans le Kiddouch par le mot : "Vayé'houlou" (la terre et le ciel ont été terminés - Chémot 20,11).
Il doit être récité avec l'intention d'attester que Hachem est l'Unique et le seul Créateur"
[Yéssod véShoresh haAvoda]

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-> "Toutes les créatures, dont l'âme supplémentaire, attendent avec impatience d'entendre le Kiddouch des juifs.

Les anges, les saints Patriarches et les âmes des tsadikim, nous écoutent lorsque nous le récitons avec joie et grande concentration"
[Choul'han haTahor]

-> "Il est évident que D. n'a pas besoin de notre honneur, à son égard, par le Kiddouch.
Mais par sa récitation, nous établissons clairement dans notre esprit que Hachem est le Roi des rois."
[le Noam Elimelech - Noam haNéchamot]

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-> "La guémara (Shabbath 118 a,b) promet que toute personne qui se réjouira du Shabbath va hériter de "l'héritage de Yaakov".

Cela fait référence au rêve de Yaakov dans lequel des anges montent et descendent l'échelle.
Il a atteint le plus haut degré de vision prophétique, et à ce moment de grande élévation, il n'avait plus besoin de la protection des anges car il se tenait au-dessus d'eux.

Le vendredi soir, nous récitons le Shalom Alé'hem, en souhaitant la bienvenue aux anges (qui nous escortent depuis la synagogue).

Mais lorsqu'il récite le Kiddouch, un juif est rempli de tellement de sainteté, qu'il n'a plus besoin de la protection des anges.
C'est pourquoi, nous souhaitons aux anges de partir en paix (tsété'hém léShalom)."

[Shem miShmouel - Vayétsé]

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-> "Une personne doit réciter le Kiddouch avec de la joie dans son cœur, attestant avec bonheur que Hachem a créé le ciel et la terre"

Lorsque ce témoignage est fait avec un état d'esprit heureux, D. pardonnera les fautes de cette personne."
[Zohar - Vayakel]

-> "Lorsque nous récitons le Kiddouch, on doit se concentrer avec joie sur la pensée suivante : Hachem m'a créé et m'a choisi afin d'être membre de Sa nation.
Il m'a privilégié en me donnant le saint Shabbath."
[Yessod véShoresh haAvoda]

[Nous proclamons dans le "alénou léchabéa'h" ou lorsque nous étudions la Torah : les autres nations se perdent dans des choses vaines, tandis que nous, nous faisons la volonté de D., ce qui a une valeur illimité, infinie. Quelle chance!! Merci HM!!
Le Zohar nous dit que notre plus grande joie est le fait d'être juif ...]

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-> "Lorsqu'une personne prononce le Kiddouch, elle doit faire téchouva.

Par le Kiddouch, on porte le témoignage que D. a créé le monde en 6 jours et qu'Il s'est reposé le 7e.
Mais un fauteur est disqualifié pour être témoin.
Ainsi, une personne se doit de faire téchouva afin de pouvoir être un témoin valable lors de la récitation du Kiddouch.

C'est pourquoi la guémara enseigne que lorsqu'une personne prononce le Kiddouch, toutes ses fautes lui sont pardonnées."
[Tiféret Shlomo]

-> A ce sujet, le 'Hozé de Lublin demande : Est-il permis de faire téchouva à Shabbath?
Ne devrait-on pas l'interdire car cela entraîne une personne à être plein de remords et d'avoir le cœur brisé, alors qu'en ce jour nous devons être joyeux et heureux?

Et de répondre, que concernant la téchouva, il est écrit :
-> "Supprimez donc l'impureté (orla) de votre cœur" (Dévarim 10,16) ;
-> "Hachem, ton Dieu, circoncira ton cœur" (Dévarim 30,6)

Dans ces 2 versets, la téchouva est comparée à la circoncision (mila).

De même que nous devons faire la mila durant Shabbath, alors qu'elle entraîne une blessure normalement interdite en ce jour, de même nous devons faire téchouva ce jour même si cela entraîne des sentiments de honte, de tristesse et de regret."

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-> Rabbi Chimon bar Yo'haï enseigne : le Shabbath se présenta devant Hachem et lui dit : "Maître du monde, toute la création a une âme sœur sauf moi".
Hachem lui répondit : "Ton âme sœur est l'assemblée d'Israël puisqu'elle s'est tenue devant moi au mont Sinaï".
Ainsi Hachem enjoignit aux Bné Israël de se souvenir de ce qu'Il avait dit au Shabbath concernant son âme sœur, l'assemblée d'Israël. Il se souviendront alors du Shabbath pour le sanctifier.
[midrach Béréchit rabba 11,8]

-> De la même façon que l'on ne peut pas sanctifier et s'unir avec une femme sans kidouchin, ainsi devons-nous sanctifier le Shabbath afin de pouvoir nous unir à lui et à ses délices.
Qui sont alors les témoins de cette sanctification?
Il est écrit dans la guémara (Shabbath 119b) : "Tout celui qui prie la veille du Shabbath et proclame "vayé'houlou", 2 anges de service accompagnent l'homme et posent leurs mains sur sa tête en déclarant : "Maintenant, tes péchés ont disparu, tes fautes sont expiées"."

Ce sont ces 2 anges de service qui sont les témoins de la sanctification du Shabbath par l'assemblée d'Israël.
Le 'Hida ajoute que l'homme fera particulièrement attention de se repentir avant de faire le kiddouch du Shabbath car en le prononçant, il témoigne que Hachem créa le ciel et la terre et se reposa le jour du Shabbath.
Or, le témoignage d'un racha n'est pas recevable. C'est pourquoi il faudra se repentir avant de prononcer le kiddouch pour être apte à témoigner.

Nous pouvons ajouter les paroles de nos Sages (guémara Yérouchalmi Bikourim 3,3) : "Toutes les fautes du 'hatan lui sont pardonnées le jour de son mariage".
C'est la raison pour laquelle les 2 anges posent leurs mains sur la tête du juif lorsqu'il sanctifie le Shabbath et lui déclarent "maintenant tes péchés ont disparu, tes fautes sont expiées" (Yéchayahou 6,7).

[Rabbi Mendel Zaks fait également un enseignement identique]

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-> La guémara (Béra'hot 40a) dit que l'arbre duquel Adam a mangé est la vigne (selon Rabbi Méïr).
En faisant le Kiddouch, nous déclarons que c'est D. qui a créé le vin, et nous réparons cette 1ere faute de dénie, d'ignorance de Hachem.
[Rabbi Aryeh Leib HaLevi Horowitz]

-> Selon Rabbi Méïr l'espèce que consomma Adam était selon Rabbi Méïr de la vigne ... Rabbi Yéhouda dit qu'il s'agissait du blé. [guémara Béra'hot 40a]
La règle générale Talmudique, quand plusieurs avis s'opposent, est présentée par cette formule : "ces paroles-ci, et ces paroles-là sont les paroles du D.. Vivant" (guémara Roch Hachana 27a ; Erouvin 13b ; Guittin 6b ; ...)
Il se trouve donc que la faute d'Adam Harichon était liée au pain et également au vin.

D'après cela, le Ben Ich 'Haï (2e année Béréchit) commente : "C'est pour cette raison que nous faisons le kidouch sur du vin et que nous faisons la bénédiction sur du pain, le soir de Shabbat. En effet, la faute d'Adam et 'Hava fut commise à travers la nourriture ; aussi, l'essentiel de la réparation doit se faire par la consommation de nourriture, à l'image de la loi Talmudique connue, appliquée pour cachériser les ustensiles, qui explique : "De même qu'il absorbe ainsi rejette-t-il" (guémara Erouvin 76b ; Shabbath 42b ; Pessa'him 30b ...).

En fait, lorsqu'Adam Harichon avala de la souillure (fruit interdit), ce sont toutes les âmes de l'humanité, appelées à venir au monde après lui, qui absorbèrent de l'Arbre de la Connaissance. Aussi la réparation consiste-t-elle à consommer des aliments permis, afin d'en extraire les étincelles de sainteté contenues à l'intérieur.
Le Ben Ich 'Haï ajoute : le sujet de la nourriture est en soi une grande réparation de la faute de l'Arbre de la Connaissance.

-> Le Rav Chlomo Kluger (dans son 'Hokhmat Shlomo) écrit :
"Lorsque nous faisons le kidouch sur le vin le vendredi soir, nous devons regarder les bougies de Shabbat" (אוח סימן רעא).
Lorsqu'Adam Harichon fauta, "les lumières du monde se sont éteintes", ce qui provoqua la fin de la vie éternelle, parce que "l'âme de l'homme est une lumière de D." et la mort est l'extinction de la lumière dans ce monde.
Lors du kidouch, en regardant les bougies de Chabbat, nous réparons, avec le vin, la faute et sa conséquence, qui fut l'extinction de la lumière du monde.

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-> "Shabbath est un semblant du monde futur et un reflet de l'époque du Machia'h où chaque jour sera Shabbath.
A ce moment, les tsadikim boiront le vin qui a été mis de côté pour eux dans le monde à venir (yayin haméchoumar).
Nous disons le Kiddouch sur le vin afin de faire allusion à cette glorieuse époque du Machia'h"
[Biour Halakha 242]

-> La guémara (Méguila 27b) rapporte :
"Les disciples de Rabbi Zakkaï lui ont demandé : "Par quel mérite as-tu mérité une longue vie?
Il a répondu : "Durant toute ma vie, je n'ai jamais manqué de dire le Kiddouch, le vendredi soir [sur le vin].

J'avais une mère âgée, et une fois, je n'avais pas de vin pour Shabbath.
Elle a vendu sa coiffe, et a acheté du vin pour [sanctifier] ce jour."

La guémara conclut : "Lorsque la mère de Rabbi Zakkaï est morte, elle lui a laissé 300 barils de vin, et lorsque lui est mort, il a laissé à ses enfants 3 000 barils de vin".
[Puisqu'ils étaient si méticuleux sur la mitsva de sanctifier le jour de Shabbat avec du vin, alors Hachem les a récompensés par de la richesse et une abondance de vin.]

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+ Lorsque les juifs se trouvaient en Egypte, ils devaient servir les égyptiens en accomplissant toutes les 39 catégories de travaux, comme il est écrit : « Les égyptiens firent travailler les juifs avec dureté (béfaré’h - בְּפָרֶךְ) » (Chémot 1,13).

En utilisant le système de la guématria appelé « at-bach » [selon lequel chaque lettre de l’alphabet est remplacée par la lettre de l’alphabet dans l’ordre inverse : soit aléph par le tav, bét par le chin, …], le mot : « péré’h » (פרך) devient : וגל, et a une valeur numérique de : 39.
=> Ceci fait allusion aux 39 catégories de travaux que nous avons été contraints d’accomplir en Egypte.
[avec dureté (béfaré’h) = avec ces 39 catégories!]

A notre libération, Hachem nous ordonna de ne faire aucune des catégories de travaux accomplis en Egypte.
Dans le Kiddouch et la Amida, nous disons que le Shabbath "commémore la sortie d’Egypte" (zéh’er litsiyat Mitsaryim)

[Tossafot sur la guémara Pessa’him 117b – rapporté par le Méam Loez (Yitro 20,10)]

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-> Le kiddouch que nous prononçons le soir du Shabbath est composé de 70 mots.
35 mots à partir de "vayé'houlou achamayim véaarets" et 35 autres mots dans la bénédiction "mékadech haShabbath" (sans la bénédiction "boré péri haguéfen).
En proclamant ces 70 paroles de louange pour le Shabbath, nous soumettons les forces impures des 70 nations du monde.
Les 35 premiers mots soumettent les 35 peuples qui descendent d'Ichmaël, tandis que les 35 mots suivants soumettent les 35 nations qui descendent d'Essav.
[Imré Noam]

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-> Le Beit Yaakov explique pourquoi on récite le kidouch sur du vin, comme nous l'enseignent nos Sages (Pessa'him 106a) : ''Souviens-toi du jour du Shabbat pour le sanctifier = ‘Souviens-toi' de lui sur du vin''.
Il explique : "Car tout ce qui est dans ce monde tend à faire oublier à l'homme et à lui dissimuler le fait qu'il existe un Créateur qui dirige tout, qui a tout accompli, qui continue à accomplir, et qui accomplira tout ce qui s'y déroule (comme les commentateurs le font remarquer, ''monde'' en hébreu se dit ''olam'' qui est de la même racine que ''élem'' qui signifie "dissimuler'').
Lorsqu'un homme travaille durant tous les jours de la semaine pour sa subsistance ou pour ses autres besoins, il peut en effet se fourvoyer en pensant que c'est grâce à la ''force de son poignet'' qu'il a réussi dans ses entreprises. Shabbat, il est donc tenu de se rappeler et de proclamer que ce n'est qu'un leurre qui lui brouille l'esprit, car tout n'est que le fruit de la volonté Divine.

Pour cette raison, il a été institué de réciter le kidouch sur du vin, car celui-ci n'a pas son pareil pour brouiller l'esprit de l'homme en le rendant ivre et confus dans ses idées. En l’utilisant pour le kidouch, il suggère ainsi que toutes les pensées qu'il entretient durant la semaine ne sont qu'un vain mirage, à l'instar du vin qui trouble son esprit.
Ainsi est-on tenu de fixer son regard sur le vin au moment du kidouch (Réma - 271,10), afin de faire pénétrer dans son cœur la émouna que, au-delà de toute cette confusion, c'est Hachem qui dirige les cieux et la terre. Grâce à cela, on pourra y puiser cette force également pour tous les jours de la semaine.

Les 3 gouttes d’eau dans le vin

+ L'habitude (selon la Kabbale) de certaines personnes d'ajouter 3 gouttes d'eau dans le vin du Kiddouch :

-> Pourquoi?
"L'eau symbolise le 'hessed (la bonté), tandis que le vin représente le "din" (la rigueur).
En versant quelques gouttes d'eau dans le vin, nous retirons le difficile jugement et on le transforme en bonté"

[Pri Ets 'Haïm]

-> Pourquoi 3 gouttes?
L'eau symbolise le 'hessed (bonté - חסד), mot qui a une valeur numérique de : 72.
Son opposé est la : guévoura (rigueur - גבורה), qui a une guématria de : 216.

Il est intéressant de constater que : 3 gouttes d'eau ('hessed) = 3*72 = 216 = guévoura.

=> Ainsi, les 3 gouttes d'eau de 'hessed, contrebalance la rigueur (guévoura) du verre de vin.

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+ Tremper le pain 3 fois dans le sel :

-> Le Béer Hétev écrit que cette attitude prend sa source dans les livres de kabbala qui disent qu'il y a une mitsva de mettre du sel sur la table et de tremper le pain 3 fois dans le sel.
En effet, la guématria du Nom Divin : יהוה est de 26, et 3 fois ce compte fait 78 qui correspond au compte du mot : méla'h (sel - מלח).