Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Les parents recouvrent d'un habit leur bébé, nouveau né, afin de le protéger de la température ambiante.
A Yom Kippour, lorsque nos fautes sont expiées, nous sommes tous comparables à des enfants qui viennent de naître, et c'est pourquoi D. nous recouvre de Son bouclier protecteur, par le biais de la Soucca."

[le Tséma'h David]

-> "Le nom Soucca implique une couverture protectrice.
Le Zohar fait une analogie entre l'Arche de Noa'h, qui a protégé ses occupants d'un déluge déchaîné, et la Soucca, qui de même, nous protège de tout ce qui est mauvais.

Selon la guémara (Sanhédrin 108a), uniquement ceux qui étaient sans faute, pouvaient entrer dans l'Arche.
De même, la fête de Souccot suit directement le nettoyage [de nos fautes] à Kippour, aidant notre entrée dans la Soucca, sans péché."

[le Shém miShmouel]

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-> On peut citer 2 mitsvot que l'on peut accomplir avec tout son corps : la Soucca et le mikvé.
De même que le mikvé nettoie nos impuretés, de même, la Soucca nous aide à nous débarrasser de notre attraction vers l'impureté, puisque nous abandonnons le confort de notre maison, pour préférer compter sur la sécurité de Hachem.

"Une personne doit faire de grands efforts pour se réjouir durant la fête de Souccot, et si elle y parvient, elle est assurée d'avoir, de même, une année positive et pleine de joie."

[le Pélé Yoéts, citant le Ari Zal]

-> On demandé au Gaon de Vilna, quelle est, pour lui, la plus difficile des 613 mitsvot?

Le Gaon a réfléchit, et a répondu que la mitsva d'être joyeux pendant les 8 jours de Souccot est la plus difficile à accomplir.
En effet, elle nous oblige à mettre de côté toutes nos inquiétudes, nos soucis, nos peurs, et d'adopter une attitude positive et un état d'esprit joyeux pendant 8 jours entiers.

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-> "On a l'obligation de se réjouir durant la fête de Souccot (zman sim'haténou).
Lorsqu'une personne quitte sa confortable maison, et s'assoit dans une Soucca temporaire, elle se rappelle que le confort physique n'amène pas du véritable bonheur.

Nous faisons alors entrer dans notre cœur et dans notre cerveau l'importance de se satisfaire, de tout ce que D. peut nous donner, ce qui est la source du véritable bonheur."
[le Olélot Ephraïm]

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-> "Pendant que l'on accomplit la mitsva d'être joyeux, on ne doit pas fermer sa porte et célébrer seulement avec les membres de sa famille, car ce n'est pas de la joie qui provient d'une mitsva, mais c'est une attitude qui se limite à notre intérêt personnel.

La vraie joie est atteinte, plutôt, lorsqu'on invite chez soi une personne qui en a besoin, et qu'on lui permet de partager l'ambiance spéciale de la fête."
[Kad haKéma'h]

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-> "L'infinie joie qui était vécue au Temple durant les 7 jours de Souccot, était une fontaine de joie pour le monde entier durant toute l'année qui s'en suivait.

Dans sa racine, cette joie provient de l'état de pureté résultant de l'expiation atteinte à Kippour, juste auparavant.

De même, une fiancée et un fiancé, célèbrent leur joie pendant les 7 jours de Shéva Bra'hot.
Cette joie prend source dans le pouvoir d'expiation du jour de leur mariage, et elle va continuer durant toute la 1ere année de mariage [qui s'en suit]."

[le Sfat Emet]

Les coutumes de nos Patriarches sont Torah.
À Hanoucca, les enfants jouent avec une toupis à 4 côtés, sur lequel sont gravées les lettres guimel, chin, noun et hé, qui font référence aux 4 forces différentes qui habitent l'être humain : le physique/matériel [goufani], spirituelle [nafchi], intellectuelle [sikhli] et la force céleste, qui contient tout [hakol].
[Bné Yisa'khar - Kislev 2,25 ]

"Quelques larmes versées pendant les 10 jours de pénitence, à Kippour, permettent d'éviter beaucoup de larmes pendant le restant de l'année"

[Rav Yaakov Galinsky]

Si seulement on avait conscience de l'impact de nos larmes versées par regret sincère de nos fautes, par amour fou d'Hachem pour souhaiter s'améliorer, vivre un quotidien plus proche de D., ... ; on pourrait s'éviter plein de moments difficiles durant l'année à venir.

Yom Kippour

+ Yom Kippour

-> "Il y a 365 jours dans le calendrier solaire.
Le Satan (haSatan - השטן), qui a une valeur numérique de 364, se tient en accusation contre Israël tous les jours, à l'exception de Yom Kippour"
[midrach Vayikra rabba 21,4 -> 365j - 1j = 364j]

-> "Bien qu'Israël se souille par leurs fautes durant toute l'année, Yom haKippourim vient et les expie (répare)"
[midrach Chir hachirim rabba 1,37]

-> "Si vous vous repentez durant les 10 jours de pénitence, et que vous venez devant Moi le jour de Kippour, même si vous avez des fautes qui s'étendent de la terre au ciel, Je les blanchirai comme la neige"
[Pessikta déRav Kahana]

-> "S'il n'y avait pas Yom Kippour, le monde ne tiendrait pas, car Yom Kippour répare les fautes dans ce monde et dans le monde à venir"
[Pirké déRabbi Eliyahou]

-> "Il n'y a pas de plus grand plaisir à D. que lorsque Ses enfants se débarrassent de leurs impuretés et peuvent se tenir devant Lui totalement purs, intérieurement et extérieurement [à Yom Kippour].

Même si Hachem doit subir l'indignation de voir les fautes s'empiler devant Ses yeux, cela vaut le coup, au regard des hauteurs spirituelles que Ses enfants peuvent atteindre au travers ce processus de raffinement."
[Tana débé Eliyahou Rabba - chap.1]

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-> "A Yom Kippour, les juifs sont liés à D. par de puissants liens d'amour.
Cet état, fait qu'ils sont élevés au niveau des âmes, qui n'ont plus besoin de leur corps pour pouvoir exister sur terre.
Un engagement dans les aspects matériels de la vie ferait interférence avec cette intense liaison entre les juifs et D."
[le Chèm miChmouel]

-> "Une personne est jugée à Yom Kippour selon ce qu'elle est à ce moment précis.
Ainsi, il est essentiel de donner de la force à l'âme et d'affaiblir le corps physique, en ce jour spécial"
[Séfer haChinou'h - 313]

-> "Le dérangement physique dont une personne va souffrir durant Yom Kippour va amener sur elle, une grâce divine qui peut durer jusqu'au prochain Kippour"
[Yichma'h Moché]

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-> "Le mot hébreu pour : "un jeûne" est "taanit" (תענית).
Les lettres de ce mot peuvent être réarrangées en : "tét ani" : donner à un pauvre.
Cela fait référence à la parole de nos Sages : "La récompense principale d'un jour de jeûne est déterminée par le montant de tsédaka donné" (guémara Béra'hot 6b)."

[Chla haKadoch]

En jeûnant, nous minimisons notre matérialité pour laisser davantage s'exprimer notre spiritualité.
Par ailleurs, nous pouvons également y ressentir la mitsva de : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.

De même, qu'il ne nous est pas agréable de devoir nous priver de nourriture, par le fait de devoir jeûner, on peut se rendre compte de la souffrance de nos frères qui sont dans cette situation au quotidien.

Aimer son prochain comme soi-même, c'est vivre son vécu, pour mieux comprendre, ressentir sa douleur physique et psychologique.
Comment alors ne pas donner à la tsédaka, alors que nos frères en sont contraints à quasiment jeûner tous les jours, faute de moyens suffisants?

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-> Dans la paracha Pin'has, la Torah détaille les sacrifices apportaient pendant Yom Tov.
Elle emploie le mot : "yom" (jour) pour toutes les fêtes (même pour Roch Hachana), à l'exception de Yom Kippour où ce mot n'est pas utilisé.
Pourquoi cela?

Le midrach (Eliyahou rabba 1) explique le verset : "Il a créé les jours, mais n'en a pas inclut un parmi eux" (Téhilim 139,16), comme faisant référence au jour de Kippour.
Le Yalkout Yits'hak (Rabbi Yits'hak Zoller) commente : A Yom Kippour, les juifs sont comparables à des sacrifices, puisque la graisse et le sang de notre corps diminuent suite au jeûne, et que notre matérialité s'annule, disparaît au profit de notre spiritualité (âme).
De même que nos corps transcendent le plan physique, de même ce jour dépasse la dimension ordinaire du temps.

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-> "Si nous n'avions Yom Kippour qu'une fois tous les 70 ans, cela nous aurait suffi.
Le bonheur qu'éprouveraient les hommes du cadeau superbe qu'est l'expiation de Yom Kippour est indescriptible."
[Rabbi Israël Salanter]

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-> Dans le moussaf des yamim noraïm, Rabbi Amnon de Mayence a introduit : "Les anges se hâteront et seront saisis de crainte et de tremblement et diront : voici le jour du jugement où toute l’armée céleste va passer en jugement."

=> Il faut comprendre : si les hommes craignent le jour du jugement parce qu’ils ont péché et ne savent pas si la justice va les trouver innocents ou non, pourquoi les anges du service, eux, craindraient-ils? Ils ne commettent aucune faute!

Quand un homme accomplit une mitsva en ce monde, il crée un ange qui le défendra dans le monde à venir. S’il a commis une faute en ce monde, il crée un ange accusateur qui l’accusera au jour du jugement. [cf.Zohar III 83b)]

Nos Sages (guémara Yoma 20a) disent que : "haSatan" a la valeur numérique de 364. Pendant 364 jours il a le droit d’accuser, mais le jour de Kippour il n’a pas le droit d’accuser.
Cependant même si le Satan n’accuse pas, tous ces anges destructeurs qui ont été créés par les fautes commises par l’homme sont toujours là et l’accusent. Que fait Hachem?
Il fait tomber une grande peur sur ces anges, et comme ils ont peur, ils ne peuvent pas ouvrir la bouche pour accuser. C’est de ces anges que parle Rabbi Amnon dans son poème, "les anges se hâteront et seront saisis de crainte et de tremblement", tout à coup la peur les saisira et ils ne pourront plus accuser les juifs.
[b'h, compilation personnelle d'un divré Torah de rabbi David Pinto]

"La raison qui fait que l'on nomme aussi Yom Kippour par : "Yom haKippourim" (un pluriel), est parce que ce jour a un pouvoir d'expiation non seulement pour les vivants, mais aussi pour les personnes mortes."

[le Darchei Moché]

=> A Kippour, au-delà de nous juger, D. va réactualiser positivement ou négativement le jugement de tous nos ancêtres, dont nous sommes le prolongement vivant.

Faire téchouva, c'est se nettoyer soi-même de ses fautes, mais c'est également éviter d'en "offrir" à nos ancêtres par ricochet.
A l'inverse, imaginons avec quel plaisir, fierté, ils vont recevoir nos actes méritants, qui vont les élever et les orner de gloire davantage dans le monde de l'éternité.

Imaginons nos milliers d'ancêtres qui nous regardent en permanence, mais en particulier à Yom Kippour. Qu'allons-nous faire pour eux, en ce jour si important?

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-> Le jour est appelé : "Yom haKippourim" (littéralement : "jour des pardons"). Il y a un emploi du pluriel car une double expiation est fournie : pour les vivants et pour ceux qui sont morts.
[Baér héTiv - Ora'h 'Haïm 621,8]

-> Pourquoi est-ce que les morts ont-ils besoin d'une expiation?
Si leurs enfants ou petits-enfants ne vivent pas selon la Torah, ils sont en partie tenus responsables pour avoir échoués à leur avoir donnés une bonne éducation et orientation.
C'est pourquoi ils ont besoin que Hachem leur accorde le pardon même après leur mort.
['Hatam Sofer]

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-> "Au 10e jour de ce 7e mois, qui est le jour des Expiations (yom hakippourim - יוֹם הַכִּפֻּרִים)"
Rabbi Israël Spira (le Bluzhover Rebbe - dans le Séfer Tsvi laTsaddik) demande : "Si Yom Kippour ne dure qu'une seule journée, pourquoi est-il écrit au pluriel (Kippourim)?"
Il répond que la Torah fait allusion au fait qu'en réalité il y a 2 Yom Kippour : le 1er est le jour de Yom Kippour, et le 2e est Hochana Rabba. Ce sont tous les 2 des jours de 'hatima (être scellé dans le livre de la Vie ou de la mort) et de kappara (du pardon).
C'est pourquoi la Torah emploie la forme plurielle : yom hakippourim (יוֹם הַכִּפֻּרִים).

Kippour et Pourim

"Yom Kippour est un jour, comme Pourim (kéPourim). "
[Tikounei Zohar 57b]

-> Kippour, en plus d'amener sur nous le pardon, est aussi le jour de la réception de la Torah, puisque c'est en ce jour que Moché est descendu du Sinaï avec les 2e Tables de la loi (selon guémara Taanit 30b).

-> C'est à Pourim, que les juifs ont accepté la Torah par eux-même (sans en être forcés comme au mont Sinaï).

Le Gaon de Vilna fait un commentaire à ce sujet.
Chaque Yom Tov doit avoir 2 parties : une moitié consacrée à Hachem (prières et Torah) et l'autre moitié pour nous (célébrer la fête par des repas joyeux).

Pourim et Kippour sont comme un seul jour :
-> à Kippour = c'est une journée pour D. (on ne mange pas, on prie toute la journée, ...)
-> à Pourim = c'est une journée pour nous (on mange, boit, on fait la fête, ... en l'honneur de D.).

Kippour est un semblant de Pourim, car en élevant la matérialité, on a la possibilité de dépasser le purement spirituel.
D'ailleurs, c'est la vision juive de la vie : être dans la réalité et la sublimer selon la volonté de D., pour notre plus grand plaisir.

Le Zohar nous enseigne dans ce sens :
"Ce qui peut être accompli à Yom Kippour en affligeant le corps, peut être atteint à Pourim par le biais de la nourriture et de la boisson."

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-> Un Sage a fait remarquer : "Le jour de Kippour les mécréants se déguisent en justes, s'enveloppent du Talith à la synagogue et nous les associons à notre prière.
Le jour de Pourim, c'est le contraire : les justes se déguisent en méchants!"

-> Le Arizal fait remarquer que Yom Kippour est un jour de téchouva par la crainte, tandis que Pourim est un jour de téchouva par amour.

-> En Pourim 1941, dans le ghetto de Varsovie, les juifs étaient brisés et abattus, et il n'y eut personne capable de se réjouir.
Rabbi Kalonymus Kalmich s'exprima ainsi : "Dans le Zohar, il est dit que le jour de Kippour est semblable à Pourim. Ainsi, de même qu'à Kippour, nous sommes obligés de jeûner par décret d'Hachem, et ce qu'on le veuille ou non, de même, faut-il être joyeux à Pourim.
Sans tenir compte du démon nazi qui se déchaîne dehors, on a l'obligation de se réjouir!"

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+ "Toutes les fêtes juives seront un jour annulées, à l'exception de Pourim qui sera toujours célébrée.
Rabbi Eliézer y ajoute : Yom Kippour."

[midrach Yalkout Chimoni Michlé - rémez 944]

-> "Tous les livres des Névi'im et des Kétouvim seront annulés aux jours du machia'h, à l'exception de la méguilat Esther, qui restera, tout comme les 5 livres de la Torah et les lois de la Torah Orale, qui ne seront jamais annulés
[...]
Les jours de Pourim ne seront jamais abandonnés."

[Rambam - Hilkhot Méguila 2,18]

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-> Réflexion du rav Chimchon Pinkous sur la dualité Pourim et Yom Kippour :
"Tant la joie de Pourim que le sentiment de Yom Kippour sont enracinés dans l’essence de la vie elle-même.
A Yom Kippour, on sent que nous recevons une chance de vivre dans le futur malgré notre passé [imparfait].
La joie de Pourim, d’autre part, est pour la vie elle-même (on a été sauvé d'une mort certaine!), le sentiment de joie pour la vie en soi ne peut pâlir ; c’est comme la joie d’une personne le jour de son anniversaire ne diminue jamais parce que c’est le jour où la vie lui fut donnée.
Il en ressort donc que la joie de Pourim n’est pas liée au passé, n’est pas relative aux miracles qu'Hachem accomplit pour cette génération, mais elle est plutôt relative au sentiment [de joie pour la vie même] qui est renouvelé dans chaque génération."

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-> Selon le midrach (Yalkout Chimoni - Michlé 944), après la venue du machia'h, toutes les fêtes seront annulées, à l'exception de Pourim et de Yom Kippour.

-> Le Maharal (Tiféret Israël - chap.53) enseigne que Pourim et Kippour ont pour similitude d'être comparable à une résurrection des morts :
- à l'époque d'Haman, toute la nation juive devait être anéantie.
- à Yom Kippour, en conséquence de nos nombreuses fautes, nous devrions mériter la mort, que D. nous en préserve.

=> Puisque Pourim et Yom Kippour sont toutes les deux une forme de résurrection des morts, il est appropriée de continuer à les observer dans le futur, à l'époque qui suivra celle de la résurrection des morts.

-> Le Maharcha (guémara Béra'hot 58b) enseigne quelque chose de similaire :
Lorsque nous n'avons pas vu un ami depuis une période de 12 mois, nous disons la bénédiction : "qui ressuscite les morts". (michna Broura 225,4)
A Roch Hachana et Yom Kippour, une personne est jugée pour savoir si elle va mériter de vivre pendant l'année à venir ou pas. Ainsi, si l'on revoit un ami plus d'un an après, cela veut dire qu'il a passé le jugement de Roch Hachana et de Kippour en méritant de vivre, et nous devons donc remercier Hachem de lui avoir dispensé d'un décret de mort.

Le Shofar

+ Le Shofar :

Le Shofar a une extrémité :
-> large = là où la corne était attachée à l'animal ;
-> étroite = la fin de la corne.

Le Choul'han Arou'h (Ora'h 'Haïm 586,12) nous dit que si on arrive à faire que l'extrémité large devienne petite, et que celle qui est étroite devienne large, le Shofar serait non casher.
[déré'h aavarto = de la manière selon laquelle il est sur la tête de l'animal]

De même, il n'est pas possible d'inverser le sens du soufflement.
[selon le Téhilim (118,5) : min amétsar karati ya, anéni bamer'hav ya - De l'étroitesse de ma détresse j’ai invoqué D. : il m’a répondu [en me mettant] au large => étroit -> large].
On soufflera donc toujours depuis la petite ouverture.

-> Le midrach (Chir hachirim rabba 5,3-6) dit que D. pousse les juifs à faire téchouva en leur disant :
"Ouvrez-Moi une porte de Téchouva comme le chas d'une aiguille, et Je vous ouvrirai une porte dans laquelle des charrettes et des carrosses pourront entrer."

Le midrach s'interroge : Des carrosses remplies de quoi?
Et de répondre : "Pleins d'aide et d'assistance divine et de bénédictions spirituelles sans fin!"

-> Le Rabbi de Kotsk nous explique au sujet du fait que l’on attend de nous qu’un petit trou de la taille d’une aiguille : "Mais, ce doit être un début approfondi. Il peut être infime en proportion, mais doit pénétrer totalement la personnalité.".
[A l’image de l’aiguille qui fait, certes un tout petit trou en taille, mais qui est très pénétrant en profondeur.]

Beaucoup de personnes pensent que c'est trop dur de faire téchouva (c'est pour les tsadik!), qu'elles ont fait trop de fautes, qu'il est trop tard (fichue pour fichue!), ...
Le message du Shofar est que la téchouva est simple et accessible à tous.

On souffle de tout cœur par une petite entrée, et l'air sort par une extrémité large, en produisant en plus du bruit.
=> Ainsi, le Shofar transmet l'idée que si tu fais un petit effort sincère, cela peut te rapporter très gros.

-> Le Rambam (Hilkhot Téchouva 3,4) dit que même si le Shofar est une des 613 mitsvot, il doit nous permettre de sortir de notre torpeur, de notre sommeil, pour se repentir.

Ainsi, une mitsva (petite ouverture) entraîne toutes les autres (large).

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-> La forme du Shofar : c'est se voir petit et courbé à Roch Hachana (être très humble, surtout face à l'infinie grandeur de D.) et viser grand pour notre vie juive.

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-> Aboudraham écrit au nom du Baal Minhagot que nous devons sonner le Shofar, à l'image d'un roi qui va alerter son armée et réunir ses troupes pour la bataille.

A ce moment, tous nos anges créés par nos mitsvot, vont venir faire face à nos anges créés par nos fautes.
Le son du Shofar est le signe d'appel à la bataille spirituelle, c'est la bataille pour notre vie qui se joue alors.

L'heure est grave, alors tournons-nous du plus profond de notre être vers D., afin d'en sortir vainqueur.

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-> Le terme : "léshapèr" (embellir) a la même racine que : Shofar.
Quelque soit notre entourage, notre niveau, ... il faut toujours chercher à s'améliorer, à s'embellir au niveau spirituel (à se voir comme la petite ouverture, qui vise à devenir plus grande).

-> Le Alshich Hakadosh dit que le Shofar est lié au terme : ré'out (l'amité).
Le Shofar réveille en chaque juif sa spiritualité interne, ce qui contribue à nous unir tous ensemble autour d'un même objectif : reconnaître et proclamer le joug divin.
D'un individu (petite ouverture), le Shofar fait passer à un peuple grand et fort (comme l'ouverture et le bruit sonné).

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Pourquoi dit-on "Heureux sont les personnes qui connaissent (yodé) le son du Shofar" et non pas "qui soufflent" (toké) ou bien "qui écoutent" (shomé)?
Il est préférable d'écouter 100 sonneries du Shofar à Roch Hachana (cf. Choul'han Arou'h haRav 596,1).
Le mot "yodé" (qui sait) a une valeur numérique de 100, renvoyant à cela.

Les Séli’hot

+ Les Séli'hot :

Les Séfarades, commencent la lecture des Séli'hot au début du mois d'Elloul, et les Ashkénazes les démarrent à partir de la sortie du Shabbath précédant Roch Hachana.

La Halakha veut que les Séli'hot durent au moins 4 jours (Rema - Ora'h 'Haïm 581,1).
Dans le cas où il n'y en aurait pas suffisamment de jours, les Séli'hot démarrent à la sortie du Shabbath précédant.

-> Pourquoi 4 jours minimum de Séli'hot?

Le Rema répond en apportant le midrach (Eliyahou Rabba) qui fait remarquer que :
-> pour les sacrifices de moussaf, il est écrit : "Vous devez apportez un holocauste" (vé'ikravtèm ola),
-> alors que pour les sacrifices de Roch Hachana, il est écrit : "Vous devez faire un holocauste" (va'ashitèm ola - Bamidbar 29,2).

Le midrach explique qu'à ce moment (Roch hachana), nous devons faire de nous des sacrifices.

De même qu'un sacrifice a besoin de 4 jours d'inspection afin d'être sûr qu'il n'a pas de défaut (guémara Ména'hot 45b), de même, nous commençons les Séli'hot au moins 4 jours avant Roch Hachana, afin de nous inspecter et d'être sûr que l'on n'a pas de défaut.

[toute saleté pouvant être "nettoyer", comme neuf, par notre super nettoyant : la téchouva]

Chaque personne étant la plus qualifiée pour s'examiner, elle sera à la fois le sacrifice et l'inspecteur afin de s'assurer qu'aucun défaut ne reste.

[Roch Hachana est un moment où l'on déclare la grandeur de D. tellement puissamment en nous, qu'on en vient à sacrifier toute trace de notre égo, d'où l'importance de la période des Séli'hot qui nous permet d'éliminer toute imperfection interne ]

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-> On vient de voir que l'habitude (des Ashkénazes) est de commencer les Séli'hot à partir de la sortie du Shabbath.

Il est écrit dans la guémara (Shabbath 12a) :
"Une personne doit vérifier ses vêtements [du mouktsé], la veille de Shabbath, avant la tombée de la nuit"

Ses vêtements, se dit : "bébigdo", et vient de la même racine que le mot : "béguida" (une trahison).

Ainsi, de même qu'avant l'entrée de Shabbath, on doit s'assurer de ne rien avoir dans ses poches, on doit également se scruter afin de ne pas avoir d'actes de trahison, de rébellion envers D. (des avérot), à l'approche de Roch Hachana, en préparation à notre jugement.

-> "Scrute tes actions à la tombée de la nuit et à l'aube, car ainsi tu n'auras pas à aller loin" (guémara Tamid 27b)

Ici, le mot "actions" se dit : "nafcha'h", qui signifie aussi : "ton âme".

=> Quel précision de langage de nos Sages, qui nous disent : "Scrute ton âme à la tombée de la nuit et à l'aube, car ainsi tu ne t'éloignera pas trop loin de ton Créateur", et ta téchouva en sera que plus facile et possible.

Ainsi, les Séli'hot vont bien au-delà d'une simple lecture, c'est surtout l'occasion de faire un examen de soi-même, avant que la journée ne démarre, et en préparation au jour du jugement.

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-> "Les Séli'hot, c'est se lever tôt afin de : retirer la pierre de l'ouverture du puits "
[Rav Mordé'haï de Vealcatch - Golél éven méal pi abé'er]

Cela fait référence à la pierre que Yaakov a retiré du puits lors de sa 1ere rencontre avec Ra'hel (Béréchit 29,10).

On doit retirer la "pierre" de la "bouche" du "puits".
Le Ramban enseigne que la pierre fait référence à notre cœur de pierre, qui se doit d'être brisé, en vue du jour de Jugement.
Le puits représente nos prières.

Par le fait d'aller au plus profond de notre cœur, on descend au plus bas le sceau afin de remonter de l'eau, c'est-à-dire nos larmes, lorsque l'on prie.

=> En brisant notre cœur (la pierre), lorsque l'on fait les Séli'hot, c'est s'ouvrir la possibilité de pleurer pour D., c'est augmenter notre intimité, notre sensibilité à Hachem, au point d'en arriver à pleurer d'amour pour Lui, chose qui n'a pas de prix ...

On peut ainsi citer : "Un cœur brisé et abattu, ô D., tu ne le dédaignes point." (Téhilim 51,19).

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-> Le Lé'hem Shlomo (Drouch Aleph) dit que les Séli'hot sont lues soit très tôt le matin, soit très tard le soir.
Par cela, nous transmettons à D. que nous ne pouvons pas dormir, car nous prenons tellement à cœur notre jugement qui arrive, que nous en sommes nerveux, anxieux et très préoccupés.

=> Les Séli'hot sont l'occasion d'exprimer par un acte pas évident (se lever tôt!), notre tension et notre sentiment de panique, notre conscience que l'heure est grave.

C'est insuffler en nous la notion que le mois d'Elloul et Roch Hachana, ne sont pas seulement des notions théoriques, mais aussi et surtout, une réalité au combien vitale pour notre avenir et celui du monde entier.

 

Source (b"h) : compilation et traduction personnelle de divré Torah du rav Yaakov Galinsky (au début) + de divré Torah du rav yé'hiel Spéro (depuis : retirer la pierre de l'ouverture du puits, jusqu'à la fin)

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-> Dans le Choul'han Arou'h, le chapitre sur les lois de Roch Hachana (581) commencent par les mots : "C'est une coutume de se lever tôt le matin afin de réciter les Séli'hot et les supplications".
Ce passage est une exception, car d'habitude, le Choul'han Arou'h ne mentionne pas les coutumes. Qu'est-ce que cela vient nous apprendre?
Les Séli'hot marquent le début des jours de jugement (yémé hadin).
Le mot : "din" a 2 significations : à la fois "loi" et "jugement".
Si une coutume est contraire à une loi, la règle est que la coutume a priorité sur la loi.
Rabbi Shalom de Belz dit que l'auteur du Choul'han Arou'h, Rabbi Yossef Karo, fait ici allusion au fait que si notre coutume de se lever tôt pour les Séli'hot a le dessus sur la loi (le din), alors par cela on va également avoir le dessus et d'annuler les jugements (din) difficiles qui peuvent être émis à notre égard.

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-> Le Ich Matslia'h explique que nous récitons les Séli'hot à l'aube (qui est un moment propice à la Miséricorde Divine) : le Rambam affirme que pour certains péchés, on ne peut obtenir l'expiation que par des souffrances. On se lève donc particulièrement tôt pour les Séli'hot, demandant à Hachem de considérer cet effort comme une souffrance.

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La récitation des Séli'hot permet de raviver les étincelles de feu qui sont enfouies dans le cœur.
Comment se fait-il alors que certaines personnes qui participent quotidiennement aux prières de Séli'hot ne soient pas transformées?

La récitation des Séli'hot n'est pas un phénomène miraculeux. Elle métamorphose uniquement ceux dont le cœur est sensible, qui sont animés d'aspirations spirituelles, et dont le seul problème est que leurs sentiments sont étouffés par la vie quotidienne.
Dans ce ce cas, les Séli'hot chassent les écrans qui les empêchent de se rapprocher de Hachem.
Mais si quelqu'un a endurci son cœur et ne cherche pas à éveiller son âme, il ne lui sert à rien de réciter les Séli'hot qui sont alors comparables à l'ampoule qui n'est d'aucune utilité à l'aveugle.
[Méacher léAvinou - p.111 - rapporté dans le Ma'hzor Ich Matslia'h (Roch Hachana)]

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-> Le Mabit écrit :
"Celui qui a commis une faute a fait par là 2 abominations :
1°/ d'une part la faute elle-même, qui entraîne une punition naturelle sur le fauteur ;
2°/ d'autre part, de cette faute émane une autre faute : l'homme a transgressé la parole d'Hachem, s'est éloigné de Lui, et par cela il a énervé D. (comme un ministre qui transgresserait délibérément les ordres et recommandations de son Roi, au profit du pays voisin). [Nous avons préféré servir notre roi égo, plutôt que Sa volonté.]

Ainsi, l'homme qui fait téchouva doit en plus de réparer les conséquences de sa faute, essayer d'apaiser la "colère" du Roi : Hachem, qu'il a provoqué en transgressant Sa parole et en le trahissant.
Pour être agréé de nouveau auprès du Roi comme nous l'étions avant de l'avoir trahi, il y a besoin d'un agrément, d'un apaisement (ritsouï) de D. que la téchouva elle-même ne procure pas forcènement, sans l'aide des Séli'hot."

=> Le but des Séli'hot n'est donc pas de se protéger des punitions et d'obtenir plein de bénédictions matérielles.
Il s'agit d'apaiser le Roi des rois, comme on apaiserait son meilleur ami ou Roi après l'avoir trahi.

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-> Les Séli'hot se font souvent au détriment du sommeil, par le fait de devoir se lever plus tôt.
Il est intéressant de rapporter les paroles suivantes du Ben Ich 'Haï (1ere année - Vayichla'h) :
"Il ne faut pas penser que le sommeil est bénéfique pour la santé en grande quantité. La médecine a prouvé qu’un homme ne doit pas dormir moins que 6 heures et pas plus que 8. Il en ressort qu’à partir de 6 heures de sommeil, l’homme est quitte de son hichtadlout (effort personnel) pour garder son corps en santé, il ne devra donc pas dormir plus et consacrer le reste de ses nuits à la santé de son âme, par l’étude de la Torah.
Et pour les nuits d’Elloul par exemple ou on ne peut pas dormir ces 6 heures [minimales], le fait de rajouter du temps à sa santé spirituelle le protégera de ne pas abîmer sa santé corporelle."

La pomme et le miel

+ La pomme et le miel (à Roch Hachana) :

-> "Hachem, D. n'avait pas envoyé la pluie sur la terre" (Béréchit 5,2)
Rachi de commenter :
"Il n'a pas fait pleuvoir parce qu'il n'y avait pas d'homme pour cultiver la terre et apprécier les bienfaits de la pluie.
Lorsqu'Adam a été créé, il a compris son importance pour le monde : il pria et la pluie est tombée, faisant pousser les arbres et la végétation."

Le rav Yaakov Galinsky dit qu'à partir des paroles de Rachi, on peut penser que c'est parce qu'il n'y avait personne pour prier que la pluie n'est pas tombée.
Mais ceci est une erreur, et ce n'est pas le sens de ces paroles.

Il y est écrit : "il n'y avait pas d'homme pour cultiver la terre et apprécier les bienfaits de la pluie".
Le Maharal (Gour Aryeh) d'expliquer : "Il est interdit de faire une faveur à une personne qui ne l'apprécie pas".

Nous recevons tant de D., et nous ne savons que demander, que se focaliser sur ce que nous n'avons pas encore.

Nous avons la pomme (ce qui est déjà super!), et ce qui nous manque c'est le miel (l'extra!).

En exprimant notre reconnaissance à D., en disant à quel point nous sommes sensibles à tout ce qu'Il nous a donné, nous nous permettons d'avoir des bénédictions futures.
A l'inverse, celui qui n'apprécie pas ce que D. a fait pour lui, s'interdit qu'Il lui fasse des faveurs.

La pomme, c'est : la Shana Tova (la bonne année) ; et le miel, c'est : le métouka (la douceur).

En prenant la pomme, on dit à D. : "Merci pour tout ce que tu m'as donné au quotidien dans ma vie".
Puis, on prend le miel, et on exprime : "S'il te plaît ajoute encore plus de douceurs".
On demande alors : une shana tova, une pomme avec du miel.

[c'est la dynamique des prières d'une manière générale : remercier pour le passé, et demander pour le futur.]

-> Le rav Leibele Eiger dit que le miel est produit par les abeilles, et pour le récolter nous devons faire avec le risque de piqûres.
De même, nous demandons à D. de se focaliser sur notre beauté intérieure, et de faire abstraction de nos écarts, nos fautes (vent de folie : qu'est-ce qui m'a piqué à faire ça!).

-> Rav Yé'hiel Spéro rapporte que même si au final la pomme et le miel sont agréables, ils ont des origines différentes :
-> la pomme = elle est naturellement bonne, et elle grandit sur un arbre beau, majestueux et feuillu.
Il symbolise la bonté et la beauté.

-> le miel = provient de l'intérieur des abeilles, qui sont connues pour leurs piqûres douloureuses et désagréables.
Elles symbolisent ce qu'on souhaite éviter, la douleur.

Mais au final, malgré ses origines, le miel est plus doux et plus agréables que la pomme, comme on peut le constater avec les enfants qui en demandent toujours plus.

Pour tout un chacun, chaque année, la vie est pleine de pommes et de miel.
En effet :
-> certaines situations sont intrinsèquement bonnes, agréables (ex : les fêtes, nos réussites, nos satisfactions, ...) ;
-> on doit aussi faire face à des circonstances qui ressemblent à la piqûre de l'abeille.

Sur le moment : "ça pique, ça fait mal!", mais en regardant avec une bonne perspective, on peut en arriver à goûter de la douceur.

Après coup, on se rend compte qu'une situation qui nous met en difficulté va se révéler plus bénéfique pour nous qu'une situation qui est agréable sur le moment.
En effet, il en découle par exemple : une mise au grand jour de nos belles potentialités (on devient meilleur), une appréciation des choses (quand on peine pour quelque chose, cela lui donne plus de goût), ...

=> Ainsi, les piqûres de la vie vont générer le miel de notre vie.

Le mot miel se dit : dvach, et a la même valeur numérique que : av aRa'haman (Père miséricordieux - 306).

Le fait d'avoir en tête qu'absolument tout ce qui m'arrive vient que de D., qu'Il nous aime à la folie, va contribuer à rendre chacune de mes épreuves douces et agréables.
Bien que sur le moment, ça peut piquer fort et faire très mal, mais puisque cela vient de D., c'est que c'est pour mon bien.

En mélangeant la pomme avec le miel, on demande à D. de nous aider à voir la vie avec la certitude que dans les moments difficiles et agréables, c'est le même D. qui agit envers nous, toujours avec un amour et une miséricorde qui sont infinies.

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Le Ben Ich 'Haï fait remarquer que :
-> tapoua'h (une pomme) est lié à : "liftoa'h" (ouvrir).
En ajoutant le miel, on demande par allusion à D. de nous ouvrir grand Sa miséricorde, Sa douceur à notre égard.

-> Une pomme est rouge extérieurement, mais blanche à l'intérieure.
C'est un appel à D. pour passer de la rigueur à la miséricorde, et alors pouvoir nous recouvrir de Son meilleur miel ...

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-> La pomme est un fruit très commun, présent quasiment partout dans le monde.
En prenant un tel fruit, qui est un peu négligé par son caractère simple (on va pas être fier devant ses invités d'avoir de la pomme), et en le trempant dans de la douceur, nous apprenons à avoir de la reconnaissance et à remercier Hachem même au sujet de choses qui sont simples et banales.
Nous prenons conscience que nous pouvons trouver de la douceur dans tout ce qu'Il nous donne, et ce même dans la plus simple des pommes.

Nous devons apprécier et témoigner de la reconnaissance pour tout cela (à l'image de la pomme qui a tous les honneurs une fois que le miel, le positif lui est ajouté).

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-> "Que Tes paroles sont douces à mon palais! Le miel l’est moins à ma bouche" (Téhilim 119,103)
En trempant une pomme dans le miel, nous faisons allusion que la Torah , c'est-à-dire la pomme, est notre occupation principale, et que le miel n'est que secondaire.
Nous faisons une bénédiction sur la pomme mais pas sur le miel, afin de démontrer qu'à nos yeux, la Torah a priorité sur les valeurs matérielles.

Mais cependant nous ne pouvons pas totalement faire abstraction de la matérialité, comme l'affirme nos Sages : "sans farine la Torah ne peut pas survivre".
Ainsi, nous demandons : "Hachem renouvelles-nous une bonne et douce année".
"bonne" = représente la Torah, et "douce" = représente les besoins matériels.
[rabbi Yissa'har Dov de Belz - Vayaged Yaakov]

[d'autres commentent : bonne + douce = nous souhaitons que l'année soit bonne, d'une manière qui nous soit visible (douce), et non pas cachée (c'est alors amère et nous devons proclamer : gam zou létova!)]