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Notre Shabbath dépend de sa préparation …

"Une personne qui a une âme pure et qui se prépare correctement pour Shabbath ... une sensation intense d'amour de D. et une crainte de Sa grandeur élevée va s'enflammer en elle ... cela provient de son âme supplémentaire
[...]
Cela a été prouvé à de maintes reprises dans le laboratoire de la vie."

[le 'Hayé Adam - Halakhot sur Shabbath]

-> Selon le Rambam (Yad ha'Hazaka - Hilkhot Shabbath), nous devons allouer du temps afin de se préparer mentalement, de méditer et d'anticiper le Shabbath qui va arriver.

La venue du Shabbath n'est pas un acte passif (le temps passe alors, c'est l'heure!).
Au contraire, nous nous devons d'agir, de ne pas économiser nos efforts (émotionnel, matériel, ...), afin de se préparer au mieux pour ce grand rendez-vous de proximité avec D.

La tête de notre Shabbath dépend des efforts que l'on aura fait, par amour pour le recevoir.

[Selon nos Sages, notre âme supplémentaire (une capacité accrue de percevoir, de ressentir D.) va prendre forme, en fonction de l'intensité de l'attente, du désir que l'on va exprimer (mentalement, physiquement, ...), afin de vivre le plus fortement le Shabbath qui arrive. ]

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Il faut faire attention à ce que la fréquence - tous les 7 jours - de la venue du Shabbath, ne nous fasse pas oublier que c'est le jour le plus important du calendrier juif!

Un jour, qui a un goût de notre monde futur, et qui a un pouvoir phénoménal.
D. dans Son immense bonté, fait que cela arrive, se présente à nous chaque semaine ...

=> A nous d'en profiter au maximum!! 🙂

"Durant Shabbath, nous avons l'occasion d'apprécier ce que nous avons dans la vie, en place de s'inquiéter pour ce que nous n'avons pas"

[Rabbi Yéchiel Spero]

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Il existe une habitude de lire, à la synagogue, à l'entrée du Shabbath, le Téhilim 107 : Hodou laHachem ki tov (Rendez hommage à Hachem, car il est bon), qui parle de la notion de remercier D.

Le Méor Einayim fait remarquer que ce Téhilim aborde les 4 types de personnes qui doivent remercier et prier D. pour avoir été sauvés d'un danger (birkat hagomel) :
-> une personne qui a été libérée de prison ;
-> une personne qui a traversé un désert ;
-> une personne qui a traversé une mer ;
-> une personne qui s'est rétablie d'une maladie.

Quel est le rapport avec Shabbath, pour qu'on le lise le vendredi soir?

Durant la semaine :
-> nous avons tendance à être prisonnier de nos problèmes, délaissant les aspirations de notre âme, comme prisonnière, au lieu d'être copilote de notre vie.

-> nous avons quitté le shabbath dernier tout frais, plein de motivation et de bonnes résolutions, mais la semaine passant, cette envie de s'améliorer spirituellement parlant (être un bon juif!) s'assèche, s'évapore, comme une traversée d'un désert.
(spirituellement parlant : c'est le désert cette semaine, par rapport à ce que j'aurais pu faire!)

-> nous sommes engloutis dans le monde matériel et nos problèmes, comme quelqu'un se noyant dans la mer
(on est sous l'eau!)

-> nous sommes abattus, découragés, tristes par les soucis du quotidien, comme malade ...
(oubliant que D. nous aime plus que nous ne pourrons jamais nous aimer, et nous comble, en permanence, du meilleur!)

Cependant, dès que Shabbath entre, nous sommes sauvés de tous ces maux.
Shabbath est un jour de repos pour nos troubles émotionnels qui ravagent notre vie et notre paix de l'esprit.

Le plus gênant, c'est que ces inquiétudes que l'on transporte avec nous, nous empêchent d'apprécier tout ce que l'on a (à quel point nous avons énormément de bonnes choses à notre disposition).
Chaque Shabbath, nous nous rendons compte que nous courons partout pour chercher le bonheur, alors qu'il est en nous.

Shabbath est ce moment où nous disons à D. : merci!

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-> Une personne en voyage, traversant la mer, tombant malade ou se trouvant en prison est en situation de danger.
Une fois hors de danger, elle doit louer Hachem pour sa délivrance. En effet, pendant le malheur, il est inévitable qu'elle pèche intérieurement en se disant : "Quel mal ai-je pu bien faire pour tant souffrir?"
=> Ainsi, ce faisant, elle remet les voies de D. en question.

Par conséquent, lorsqu'elle est sauvée, elle doit réciter la bénédiction Hagomel avec joie, et son péché d'avoir questionné les actions de D. lui est pardonné.
[Méam Loez - Béchala'h 15,20-21]

"L'étude de la Torah est le cœur du peuple [juif], la pudeur et la pureté familiale sont la tête de la nation [juive], et le Shabbath en est l'âme"

[le 'Hafets 'Haïm]

La Téchouva dans le domaine de la kédoucha

+ La Téchouva dans le domaine de la kédoucha :

-> Une des techniques du yétser ara est de nous convaincre que quelque soit la quantité de téchouva, notre faute ne pourra jamais être pardonnée.
Le yétser ara nous conseille alors : "si c'est ainsi (perdu pour perdu) alors profite!, lâche-toi dans les fautes! "
Il nous fait tomber, puis nous pousse à rester par terre, au lieu de se lever et de repartir de l'avant.

(tomber c'est naturel, mais ne pas se relever ...)

-> "Nos Sages (guémara Yoma 86a) enseignent : "La téchouva est quelque chose de très grand, car elle a précédé la création du monde et elle touche au trône divin."
Dès qu'une personne décide, dans son esprit, de faire téchouva, son âme est immédiatement élevée de plus en plus haut, au travers toutes les sphères célestes, jusqu'à se tenir devant le trône divin, comme il est écrit : "Reviens, Israël, jusqu'à Hachem, ton D.; car tu n'es tombé que par ton péché." (Oshéa 14,2).

La Téchouva rapproche la rédemption finale, elle réveille la compassion de D. et le mérite de nos patriarches, comme il est écrit : "Tu reviendras à Hachem, ton D., et tu écouteras sa voix. Car, c'est un D. clément qu'Hachem, ton D., il ne te délaissera pas, il ne consommera pas ta perte, et il n'oubliera point l'alliance de tes pères, l'alliance qu'il leur a jurée." (Dévarim 4,30-31)
[...]

La téchouva est plus importante que les sacrifices (korbanot) offerts au Temple, comme le prophète Shmouel a dit à Shaoul : "L'obéissance [à la voix divine] vaut mieux qu'un sacrifice" (Shmouel I 15,22)

['Hafets 'Haïm - Séfer Nid'hei Israël]

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-> "Mon père (le 'Hafets 'Haïm) disait souvent que même le plus grand des pécheurs peut revenir grâce à la téchouva.
[...]

D. dit : "Est-ce que je souhaite la mort du méchant, ne préféré-je pas qu'il revienne de sa conduite et qu'il vive?" (Yé'hezkiel 18,23).

D. accepte toujours une personne qui s'engage dans la téchouva et qui améliore sa conduite, comme il est écrit : "D. combine ses desseins en vue de ne pas repousser à jamais celui qui est banni de sa présence." (Shmouel II 14,14) "

[Rav Aryeh Leib - fils du 'Hafets 'Haïm - Dougma mi Darchei Avi 78]

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En ce qui concerne l'émission de semence en vain, le Zohar statue que : "la téchouva n'aidera pas pour cette grave faute" (Zohar - Vayé'hi 219b).

Nos Sages ont bien insisté sur l'importance de ne pas comprendre de façon littérale ces mots.

-> "Ne tombez pas dans le filet du désespoir à cause de ces mots du saint Zohar.
[...]
Les mots du Zohar ne peuvent être compris littéralement car rien ne peut résister aux effets de la téchouva."
[le Shela haKadoch - Shaar haOtiyot - Ot Kouf - Kédouchat haZivoug 335]

-> "[La faute d'émettre sa semence en vain] était la faute de la génération du déluge, et cependant, D. a espéré que les hommes fassent téchouva et qu'ils en soient pardonnés.

C'est pour cette raison que D. a demandé à Noa'h de passer 120 ans à construire l'Arche [durant lesquels les personnes pourraient demander la raison de sa construction et ainsi auraient la possibilité de se repentir,] comme Rachi nous l'enseigne (Béréchit 6,14)."
[le Shela haKadoch - citant son père - Emek Bra'ha - Kavanat Shofar - chap.63]

-> "Nous connaissons une règle importante : il n'existe pas de faute pour laquelle la téchouva ne puisse pas réparer.

[Pour l'émission de semence en vain,] il est vrai que la guémara en parle très durement ; néanmoins, nous n'avons jamais entendu que la téchouva n'est pas possible, que D. nous en protège.
[...]
Ainsi, je dirai : Renforcez-vous dans la téchouva, ne vous relâchez pas.
L'espoir n'est pas perdu, et il y aura une récompense pour vos efforts."
[Rabbi Yaakov Emden - Mitpa'hat Séfarim - p.20]

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-> On a demandé au rav 'Haïm Kanievsky : "Est-ce que la téchouva aide pour une personne qui a eu une perte de semence en vain?"
Il a répondu : "C'est certain que la téchouva aide".

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+ Précision :

-> Nos Sages enseignent (guémara Yoma 87b) : "A celui qui dit : "Je pécherai, et le jour de Kippour me procurera pas de pardon." Yom Kippour ne procurera pas de pardon."

La raison en est que ce jour a constitué "la cause" du méfait.
En effet, si son auteur n'avait pas compté sur le pardon offert par Yom Kippour, il n'aurait pas perpétré sa faute. Si ce jour incite au péché, il ne peut le faire pardonner.

=> D'une manière générale, si on faute car l'inclinaison au mal est si puissante qu'on aurait péché même en absence de la téchouva, alors la téchouva est là pour procurer le pardon.
Mais, si on faute en se disant qu'on fera téchouva plus tard, alors on n'en aura pas l'occasion, car c'est la téchouva qui nous a amené à fauter.

Naassé véNichma = associer le coeur à l’accomplissement des mitsvot

+ Naassé véNichma = associer le coeur à l'accomplissement des mitsvot :

-> "Le peuple entier répondit ensemble en disant : 'Nous ferons tout ce que D. a dit'." (Yitro 19,8 - lecture de la Torah pour Shavouot).

-> "Le peuple entier répondit d'une seule voix en disant : "Nous ferons toutes les choses que D. a dites" ... Il prit le livre de l'Alliance et le lut aux oreilles du peuple. Ils dirent : 'Tout ce que D. a dit, nous ferons et nous écouterons' " (Michpatim 24,3-7).

=> ces versets ont de quoi nous surprendre. Pourquoi, dans les deux premiers (v.19,8 et v.24,3), le peuple juif répondit-il seulement "naassé" (nous ferons) alors que dans le troisième (v.24,7), il répondit "naassé vénichma" (nous ferons et nous écouterons)?
De plus, la Torah souligne qu'ils répondirent d'abord "ensemble" puis "d'une seule voix", ce qu'ils ne firent pas la troisième fois. Pourquoi?

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-> En déclarant "naassé vénichma", le peuple d'Israël parlait de deux aspects différents de l'observance.
1°/ Le premier aspect est l'accomplissement tangible, physique, du commandement (les mains) que la personne en comprenne les raisons ou non, qu'elle saisisse l'impact de la mitsva qu'elle fait dans le monde supérieur ou pas.
L'acte même du commandement dans le but d'obéir à la volonté de D. correspond à "naassé" (nous ferons). Le peuple juif a accepté d'accomplir tout ce que D. lui ordonnerait sans poser de questions, que le but de la mitsva soit compris ou pas.

2°/ Le deuxième aspect, c'est la pureté et la noble intention (le cœur) investis dans chaque mitsva.
Outre l'acte physique, chaque personne a un niveau différent de compréhension. Plus un homme fait d'efforts pour comprendre le commandement en profondeur et plus ce commandement peut le faire progresser.
Tel est le sens de "vénichma" (nous écouterons). Plus qu'écouter, ce terme laisse entendre qu'on intériorise le sens profond de la mitsva.
En étudiant et en vivant le but de chaque commandement, en s'efforçant d'imprégner son âme de ses buts et effets sublimes, l'homme peut élever le niveau de son observance au plus haut point et, plus encore, s'attacher à D.
[ le Targoum Onkelos et le Targoum Yonathan traduisent le mot "vénichma" par "nekabel", qui semble vouloir dire écouter avec son cœur et pas seulement avec ses oreilles.
Rachi interprète ce mot de la même façon dans Vayéchev 37,27 ]

D'après ce qui précède, il est clair que le peuple juif ne fut capable de déclarer vénichma qu'après la lecture par Moché du "Livre de l'Alliance" (séfer haBrit), c'est-à-dire la Torah.
C'est seulement par l'étude de la Torah qu'il est possible de percevoir les profondeurs du sens de chaque mitsva. En explorant le contenu de la mitsva et en l'intériorisant, l'homme peut élever son observance au plus haut niveau et accomplir la volonté de D. de la façon la plus profonde.

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-> Ce principe nous aide à comprendre pourquoi les Bné Israël ont pu proclamer "naassé" tous ensemble, d'une seule voix mais pas "naassé vénichma".
Naassé représente l'engagement du peuple à accomplir chaque mitsva. Tout le peuple s'est
montré capable de s'engager à accomplir chaque mitsva exactement comme elle avait été ordonnée dans tous ses détails.

Quant à l'aspect "nichma", les niveaux étaient différents à l'intérieur du peuple. L'engagement de chaque personne à "naassé" dépendait de sa préparation spirituelle personnelle.
Certains accomplissent les mitsvot comme une charge nécessaire par peur des conséquences s'ils ne les accomplissent pas.
D'autres accomplissent les mitsvot parce que leur cœur déborde d'amour pour D. qui les a ordonnées. Ils cherchent toutes les occasions d'en accomplir autant que possible, car ils comprennent que c'est la voie royale pour s'attacher à D. envers Qui leur amour devient toujours plus fort.

Il n'était donc pas possible que le peuple juif dise "naassé vénichma" d'une seule voix.
Le "nichma" de chacun était à son propre niveau, avec ses propres notes jouées sur les cordes de son cœur. L'observance des mitsvot de chacun dépendait de son niveau de sagesse en Torah et de sa préparation spirituelle.
Etant donné que le niveau d'engagement de chacun était différent, la déclaration "venichma" de chacun était différente et ne pouvait pas venir "d'une seule voix".

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-> Il est écrit dans la guémara (Shabbath 88a) : "Lorsque le peuple d'Israël déclara naassé venichma, en donnant la réponse naassé avant michma, 600 000 anges de service descendirent du ciel. Chacun attacha deux couronnes sur la tête de chaque membre du peuple, l'une correspondant à naassé et l'autre correspondant à nichma".

Ce passage sous-entend que les Bné Israël furent loués d'avoir déclaré qu'ils s'engageaient à écouter, et pas seulement d'avoir dit naassé avant nichma. Il semble admirable d'avoir fait précéder le naassé avant le nichma mais qu'y avait-il de louable à dire nichma?

D'après ce que nous avons expliqué, il apparaît que la grandeur du "nichma" était que le peuple s'est engagé à un niveau supérieur d'observance.
Chacun prit cet engagement : "Non seulement je vais accomplir toutes les mitsvot, mais je vais m'efforcer de les observer en tant que devoir du cœur aussi, du mieux possible. Je désire me servir des mitsvot comme moyen d'exprimer mon amour pour D."
Le peuple s'est engagé à se pencher sur le sens plus profond de chaque mitsva, ce qui allait lui permettre d'améliorer leur accomplissement.

Nous voyons donc qu'il existe deux aspects de service de D. à cultiver.
Il existe premièrement l'engagement de base d'accomplir entièrement toutes les mitsvot et deuxièmement, à dépasser les exigences minimales et à mieux accomplir les mitsvot afin de nous attacher solidement à D.
Chaque juif, selon sa personnalité, ses dons et ses tendances, peut le faire de la façon qui lui convient le mieux.

Chacun peut atteindre ce niveau en étudiant la Torah pour comprendre chaque mitsva en profondeur avec les capacités intellectuelles et émotionnelles dont D. l'a doté à cette fin. Il méritera ainsi d'accomplir toutes les mitsvot de façon remarquable, de tout son cœur.
[rav David Hofstedter - Darach David - Moadim - Shavouot]

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[il revient à chaque juif de mettre son cœur, de la joie, de la fierté, ... (le nichma) dans l'accomplissement des mitsvot (le naassé).
(on peut éventuellement dire qu'une avodat Hachem (ex: prière) faite sans sentiment, par routine (juste en bougeant extérieurement, mais pas le coeur), est du bon naassé (respectant la halakha), mais il manque véritablement du nichma. )
ex: on peut personnaliser notre service Divin en donnant une vie toute particulière aux mitsvot qui nous parlent davantage personnellement.
En ce sens, dans le train-train de notre vie quotidienne, influencé par l'environnement non-juif et notre yétser ara qui nous endort spirituellement, chaque juif a la possibilité d'avoir un "nichma" unique, sublimant son service Divin. ]

D. dit à Israël : "Si tu prends sur toi le joug de la Torah [le jour de Shavouot], Je te considérerai comme si tu n'avais jamais fauté toute ta vie entière."

[guémara Yérouchalmi Roch Hachana 4:8]

Quelle opportunité!!
=> Acceptons avec joie, au maximum de nos capacités, de vivre au quotidien selon notre Torah.
Notre Père, D., nous le promet : on ne peut que y gagner ...

Lag Baomer

+ Lag Baomer (33e jour du Omer) :

1°/ Selon le Séfer haManhig (106) et le Mé'iri (Yébamot 62b), cela correspond à la date à laquelle les élèves de Rabbi Akiva ont cessé de mourir.

2°/ Beaucoup pensent que c'est la date à laquelle Rabbi Chimon Bar Yo'haï révéla le Zohar au monde.

3°/ Selon le Kaf ha'Haïm = la date à partir de laquelle Rabbi Akiva commença à enseigner la Torah à ses 5 disciples (suite à la mort de 24 000 de ses élèves), assurant la diffusion de Torah jusqu'à aujourd'hui.

4°/ Certains pensent que c'est l'anniversaire de la mort de Rabbi Chimon Bar Yo'haï

5°/ Le Bnei Yssachar ('Hodech Iyar 3,4) dit que c'est l'anniversaire de sa naissance.
Il suit Moché rabbeinou, qui est né et mort un même jour : le 7 Adar.

6°/ Selon le Aroukh haChoul'han (493,7), c'est le jour où Rabbi Chimon bar Yo'haï et son fils Rabbi Elazar ont quitté la grotte, et ont appris que leur décret de mort a été levé (cf.guémara Shabbath 33b).

7°/ Selon le 'Hatam Sofer (Yoré Déa 233) = la manne est tombée pour la 1ere fois à Lag BaOmer.

Rabbi Méir Baal haNess

+ Rabbi Méir Baal haNess :

-> Rabbi A'ha Bar 'Hanina rapporte (guémara Erouvin 13) :
"Il est reconnu devant le Maître du monde que nul dans la génération de Rabbi Méir ne pouvait être comparé à lui ; et pourquoi n'a-t-on pas fixé la loi conformément à son avis?

Tout simplement parce que ses collègues ne pouvaient atteindre le fond de sa pensée.
Il pouvait décréter qu'un impur était pur et inversement, en justifiant ses dires."

-> Selon une béraïta, son vrai nom, n’était pas Méir, mais Néhouraï ; il a été surnommé Méir, parce qu’il éclairait (méir) les yeux des Sages dans la hala’ha.
[guémara Erouvin 13a]

-> "Toute michna dont l'auteur n'est pas mentionné peut être rapporté à Rabbi Méir" (guémara Horayot 13)

-> Les Sages déclarent : "Dans la maison d’étude, Rabbi Méïr donne l’impression de déraciner des montagnes, et de les broyer l’une contre l’autre."
[guémara Sanhédrin 24a]

-> Rabbi Yéhouda haNassi affirme que le simple fait d’avoir vu Rabbi Méïr Baal haNess de dos a aiguisé son esprit ; le voir de face l’aurait rendu encore plus vif! [...]
[guémara Erouvin 13b]

-> Rabbi Shimon ben Eleazar rapporte à propos de rabbi Méir (guémara Méguila 18) :
"Lorsqu'il se rendit à Ass'ya pour fixer le début du mois, il se trouva démuni de la Méguila ; il l'a transcrite de tête pour pouvoir la lire."

-> Nos Sages (guémara Guittin 56) le citent, parmi des exemples de géants en Torah, descendants de convertis : Rabbi Akiva, Rabbi Méir, Shémaya et Avtalyon.

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-> Rabbi Méïr Baal haNess a dit : "Il ne manque rien en Erets Israël" (Guémara Béra’hot 36b).

-> "La différence entre la Torah et les futilités est aussi grande qu’entre la lumière et les ténèbres."
[Rabbi Méïr Baal haNess – Kohélet Rabba 2,1]

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-> Sa dénomination de Baal haNess, vient de l'histoire rapportée dans la guémara (Avoda Zara 18).
Sa femme Bérouria, fille de Rabbi 'Hanina ben Teradyon, lui dit un jour : "Je suis confuse de voir ma sœur emprisonnée dans un lieu de mauvaises mœurs ; elle a été contrainte à cela par l'autorité en place".

Il prit aussitôt une bourse pleine de dinars afin de soudoyer le gardien pour la délivrer.
Rabbi Méir se dit : si elle n'a rien transgressé, elle méritera d'être sauvée ; dans le cas contraire, aucun miracle ne peut avoir d'effet.

Rabbi Méir se déguisa en cavalier et se présenta à sa belle-sœur comme un client désireux de bénéficier de ses services.
Elle lui rétorqua : "Je suis en période d'indisposition", cherchant ainsi à l'écarter.

Il lui dit : "Qu'à cela ne tienne, je peux attendre!"
- "Pourquoi donc? Il y a de nombreuses femmes plus belles que moi!"

Il comprit alors qu'elle tenait ce même langage à tout prétendant et que de ce fait, elle méritait d'être sauvée.

Il se dirigea vers le gardien et lui demanda de la libérer.
Le gardien lui répondit : "Comment ne pas craindre la réplique des autorités?"
- Prends cette bourse pleine de dinars ; tu soudoieras tes supérieurs avec la moitié et garderas l'autre moitié.
- Et lorsque la bourse sera vidée, que vais-je devenir?
- Prononce l'expression magique : "Ela'a déRabbi Méir anéni!" (dieu de Rabbi Méir, répond-moi!) et tu seras sauvé.
- Peux-tu me le prouver?

Sitôt dit, sitôt fait. Des chiens aboyaient à tue-tête et s'apprêtaient à se lancer sur le 1er venu.
Rabbi Méir excita leur courroux davantage en leur jetant une pierre.
Ces chiens se lancèrent pour dévorer leur proie ; le gardien dit aussitôt : "Ela'a déRabbi Méir anéni!", et les chiens s'éloignèrent.

Le gardien accepta de libérer la belle-sœur de Rabbi Méir et de la lui remettre.

On finit par savoir que le gardien avait libéré cette prisonnière.
Il fut condamné à la pendaison.
Il prononça aussitôt la formule et bénéficia de circonstances permettant sa libération.

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-> Le Maharcha (Avoda Zara 18) se demande pourquoi Rabbi Méïr a utilisé la phrase "Ela'a déMéïr Anéni" (dieu de Rabbi Méir, répond-moi!), impliquant que Hachem est spécifiquement appelé le Dieu de Méïr, et ainsi que rabbi Méïr a une relation tout particulièrement étroite avec Hachem.
Cependant, Hachem n'accorde pas ce niveau d'association avec les tsadikim de leur vivant, quelle que soit la grandeur qu'un tsadik peut avoir, car on craint que la personne ne s'écarte du chemin de la Torah.
Par exemple, à 'Hanoucca nous citons "bimé Matisyahou ben Yo'hanan Cohen Gadol". Nous savons que que Yo'hanan a été Cohen Gadol pendant 80 ans, mais il a dévié du chemin de la Torah tard dans sa vie.
=> Puisque Hachem n'associe pas Son nom à une personne vivante, comment rabbi Méïr pouvait-il déclarer "Ela'a déMéïr Anéni", se référant à Hachem comme SON D.?

Le Maharcha apporte 2 explications :
1°/ en déclarant "Ela'a déMéïr Anéni", rabbi Méïr ne faisait pas référence à lui-même, mais à "Hachem qui illumine avec miséricorde la terre et ceux qui y habitent" (Ela'a améir laarets véladarim aléa béra'hamim). [bénédiction du Shéma]
Le mot "méïr" ne fait pas référence à rabbi Méïr mais plutôt à la bénédiction d'Hachem qui illumine.

2°/ lorsque rabbi Méïr a dit : "Ela'a déMéïr Anéni", il faisait référence au miracle de 'Hanoucca.
La prière de "Ela'a déMéïr Anéni" implique : que le D. qui fourni l'illumination pour le peuple juif pendant les jours de 'Hanoucca me réponde.

[l'exil de Yavan est considéré comme un temps de ténèbres (cf. le midrach Béréchit rabba 2,4 -> sur le mot 'hochékh (obscurité - Béréchit 1,2) = c'est une référence à l'exil de Yavan) ; pendant le miracle de 'Hanoucca, Hachem a illuminé nos yeux avec le miracle de l'huile.
Ainsi dans chaque situation où l'on se sent dans l'obscurité, on prie à Hachem de nous illuminer, comme Il l'a fait à 'Hanoucca (reconnaissance/remerciement sur passé, puis demande future).]

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-> "Les Sages dans leur mort, sont toujours considérés comme vivants et de plus, ils exercent une plus grande influence après leur disparition que de leur vivant" (guémara Béra'hot 18).

=> b"h, Que son mérite, soit pour nous une source maximale de bénédictions. Amen!

é’had mi yodéa?

+ é'had mi yodéa?

Ce poème, composé sur un format de questions réponses, donne 13 raisons nous ayant permis de sortir d'Egypte.
Le nom de son auteur n'est pas connu, mais dans un Siddour datant de 1406, il est dit que ce poème et celui de 'hag gadya, ont été trouvés sur un parchemin dans la synagogue de Rabbi Eliézer Rokéach de Worms (1176-1238).

-> Au sujet de 'hag gadiya, le 'Hida (Shu"t 'Haïm Sha'al 1,28) écrit que celui qui se moque de ce chant (piyout) impliquant que ce n'est qu'un chant pour les petits enfants et qu'il n'est pas rempli d'une profonde sagesse, mérite l'excommunication (nidouï), et de plus il doit payer une amende au profit des pauvres.
[En réalité, nous trouvons de nombreuses explications sur ce chant, comme par exemple : l'exil et la délivrance d'Egypte, la survie du peuple juif parmi les nations du monde, la bataille de l'âme pour rester pure dans ce monde rempli de tentations, ... ]

-> Le Rabbi de Belz, Rabbi Yissakhar Ber a expliqué la raison de ce poème :
"Un homme très riche ne révèle jamais combien d'argent il possède, sauf s'il lui arrive de boire quelques verres de vin.
A ce moment-là, le vin délie sa langue et il révèle tous ses secrets : "Quand le vin entre, le secret sort" (guémara Erouvin 62a).
Nous non plus ne parlons pas de nos trésors pendant toute l'année.
Mais après avoir bu 4 coupes de vin, nous nous mettons à parler et nous dévoilons tous nos trésors : Un, notre D., 2 Tables de l'Alliance, 3 Patriarches, ...

-> Pourquoi est-ce qu'on ne dit pas plus que 13 questions-réponses?
Le mot : é'had (Un - אחד), a une valeur numérique de 13.
Ainsi, en commençant par : é'had (un), et en finissant par 13 (allusion au Un en guématria), nous proclamons que D. est l'Unique du début à la fin.

-> Dans chaque strophe, on répète ce qui a été dit avant.
Dans ce poème, on a arrive ainsi à un total d'éléments de : 91.
Le nombre 91 est la combinaison des 2 noms de D. :
-> le Tétragramme (יהוה) = insistant sur le fait que D. est, a été, et sera (il est au-dessus du temps) ;
-> le nom A-donaï (אדני) = insistant sur le fait que D. est le Maître de l'univers (au-delà du temps, de la nature, ...).

Le nombre 91 est aussi la valeur numérique du mot : amèn (אמן), qui est l'acronyme de : El Mélé'h Nééman (Roi puissant et digne de confiance).

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+ 7 = les 7 jours de la semaine :
Quel est ce mérite?

Le peuple juif a mérité d'être délivré non seulement parce qu'il a observé le Shabbath, mais aussi parce durant chacun des 6 autres jours de la semaine, il attendait avec impatience et désirait ardemment le jour du Shabbath.

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+ 8 = les 8 jours de circoncision (mila) :
Ne réalise-t-on pas la mila le 8e jour, et non pas durant 8 jour?

Bien que transgressant le décret de Pharaon de tuer les nouveaux-nés juifs (mâles), les parents les gardaient pendant 8 jours afin de pouvoir les circoncire avant qu'ils ne soient tués.
Pour le dévouement et l'ardeur qu'ils ont démontré pendant 8 jours afin de pouvoir réaliser la mitsva de la mila, ils ont mérité d'être libérés.

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+ 9 = les 9 mois de grossesse :
Ne sont-ils pas une loi de la nature, qui est identique chez les juifs et les non-juifs?

-> "C'est par le mérite des femmes vertueuses, que nos ancêtres ont été sauvés [d'Egypte]" (guémara Sota 11b)

Alors que les Egyptiens faisaient tout pour empêcher une vie familiale chez les juifs, et alors que les hommes ne voulaient pas concevoir des enfants qui seraient tués juste après leur naissance, les femmes ont insufflé de l'espoir, de la confiance chez leur mari.
Elles les "poupounaient", les encourageaient à avoir des enfants, et pendant les 9 mois de grossesse, elles allégeaient leurs souffrances/blessures morales en leur disant que la guéoula est proche, que D. est toujours avec nous (Tenez-bon! C'est imminent!).

Les femmes juives, sont de grandes, de très très grandes personnes, ... mais vêtues dans leur discrétion légendaire, on ne s'en rend jamais assez compte ...

D'ailleurs, il est écrit : "Nos ancêtres ont été sauvés d’Égypte par le mérite des femmes vertueuses d’alors, et il en sera de même pour la rédemption future." (Guémara Sota 2b).

 

Au moment de construire le Michkan, les hommes ont volontairement donné de l'argent, de l'or et des pierres précieuses. Les femmes en avaient mal au cœur : "Quelle contribution pouvons-nous faire au Michkan? Tout ce que nous avons, c'est nos miroirs".

Bien que Moché a rejeté leur modeste apport, Hachem a dit : "Moché! Ne méprise pas ces miroirs. Car c'est avec eux que les femmes ont encouragé leur mari (se faisant belles et leur remontant le moral). C'est grâce à elles, que nous avons un nombre important d'enfants pour cette génération. Accepte ces miroirs et confectionne-en le bassin dans lequel les prêtes se laveront les mains et les pieds"

[midrach Tan'houma - Pékoudé]

 

Le Pirké déRabbi Eliezer rapporte le fait suivant.

Rachel, sœur de Shouséla'h, était enceinte. Malgré cela, elle était debout, aidant son mari à mélanger le mortier. D'une façon très soudaine, elle a donné naissance. Son enfant est alors tombé dans le mortier et est rapidement mort.

Les cris déchirants de Rachel sont montés jusqu'au Trône divin, et une année plus tard, exactement à la même date, Hachem s'est révélé Lui-même, tuant tous les 1ers nés égyptiens.

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+ 11 = les 11 étoiles :
En quoi les étoiles amènent la guéoula?

Yossef raconta son 2e rêve à ses frères : "J'ai fait encore un songe où j'ai vu le soleil, la lune et 11 étoiles se prosterner devant moi." (Bérécht 37,9)
Cela fait allusion à ses frères descendant en Egypte.

Au sujet des étoiles, il est écrit : "D. détermine le nombre des étoiles, à elles toutes il attribue des noms." (Téhilim 147,4).

Le midrach (Chir haChirim 4,12) nous enseigne que les 11 étoiles (les frères de Yossef) sont descendues en Egypte avec des noms juifs, et elles en sont reparties également avec des noms juifs.

Ainsi, par le fait d'avoir maintenu leur identité juive et d'avoir refusé d'adopter les noms égyptiens, les juifs ont mérité la délivrance.

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+ 13 = les 13 attributs de miséricorde divin :

En conclusion, on dit que la délivrance d'Egypte a eu lieu grâce aux 13 attributs de miséricorde de D., et nous espérons que très prochainement, ils vont s'appliquer de même en permettant la venue du Machia'h, qui va nous délivrer de notre exil actuel, nous rassembler en Israël, et reconstruire le Temple.

La sortie d'Egypte = un magnifique message d'espoir, montrant qu'en tant que fils de D., absolument tout est possible (le désespoir n'a pas sa place), et notre futur n'est que pour le meilleur et ... le meilleur.
D. on T'aime!!
Permet-nous d'être libres pour être encore plus proches de Toi!

 

Source (b"h) : en partie traduction et compilation personnelle de dvar Torah du rabbi Bogomilsky (Védibarta Bam)

La recherche du ‘Hamets

+ La recherche du 'Hamets :

La coutume est de mettre 10 morceaux de pain dans les pièces de la maison, afin que la personne s'occupant de la recherche du 'hamets s'investisse pleinement dans sa mission.

Mais pourquoi 10 morceaux?

Puisque la recherche du 'hamets renvoie également au fait que chaque personne doit chercher à dénicher et à se débarrasser au fond d'elle-même (sa "maison", son intériorité) de toute impureté spirituelle, nous plaçons 10 morceaux de 'hamets symbolisant les 10 agents de la faute, qui sont énumérés par nos Sages (guémara Nédarim 32b) : les 2 mains, les 2 jambes, les 2 yeux, les 2 oreilles, l'organe sexuel et la bouche.

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"Il est évident et connu devant Toi [D.] que notre volonté est d’accomplir la Tienne.
Mais qui m’en empêche?
Le levain de la pâte [le yétser ara] et l’asservissement aux nations."

[guémara Béra’hot 17a]

De même que le levain amène la pâte à lever, de même le yétser ara incite l'homme à fauter.
De même que le levain fait lever la pâte, de même une faute laisse un impact négatif dans l'âme d'une personne.

-> Le Alshich fait remarquer que le mot : péguima (imperfection - פגימה) a une valeur numérique de 138, qui est la même que celle du mot : 'hamets (levain - חמץ), car la faute amène des imperfections, des défauts à l'âme.

-> Le Nétivos Shalom disait que chaque personne a ses propres zones d'obscurité spirituelle, qu'elle doit combattre et éradiquer.

Il est écrit : "L'âme de l'homme est un flambeau divin, qui promène ses lueurs dans les replis du cœur" (michlé 20,27).
=> Utilisons, en toute sincérité, l'âme divine qui est en nous, afin d'y voir plus clair, d'illuminer notre vie, d'éviter et de retirer les mensonges, impuretés environnants, ...

-> Le 'Hida faisait la prière suivante, après avoir cherché et brûlé le 'hamets :
"Puisses-Tu nous permettre de rechercher et de trouver les maladies spirituelles que nous avons contracté suite aux conseils trompeurs de notre yétser ara.
De la même façon dont nous venons de retirer et de brûler le 'hamets de nos maisons, de même, D., permet nous de toujours éradiquer le yétser ara qui est en nous, durant tous les jours de notre vie.
Que nous puissions nous attacher fortement à notre yétser atov ..."

-> Après avoir brûler le 'hamets certains récitent la prière du Ari Zal :
"De même que je viens d'enlever le 'hamets de ma maison et de mes possessions, Toi-aussi, Hachem, enlève l'esprit d'impureté de la terre, et notre yétser ara qui est en nous ..."

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-> Selon nos Sages, une mitsva est plus grande lorsqu'on la réalise personnellement plutôt que par un intermédiaire (guémara Kidouchin 41a - mitsva bo yoter mibichlou'hou).
Cependant cela est particulièrement vrai pour la recherche du 'hamets, et les préparatifs de Pessa'h : il est préférable de les faire soi-même.
Pourquoi cela?

Le Michtav Sofer répond au nom de son père le 'Hatam Sofer, que Hachem est venu Lui-même nous délivrer, et non par le biais d'un ange, ou autre intermédiaire. C'est pourquoi nous devons faire nous-même les efforts pour ces mitsvot, et non par le biais d'un intermédiaire.

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-> "Durant une période de 7 jours, vous mangerez des matsot, mais le jour précédent, vous annulerez le levain de vos demeures" (Bo 12,15)

Selon la guémara (Béra'hot 17a), la levure dans la pâte représente le yétser ara.
Le 'Hatam Sofer (Torat Moché) explique que les 7 jours de Pessa'h représentent les 70 années de vie d'une personne.
- "le jour précédent vous annulerez le levain de vos demeures" = cela fait référence à : "Donne au jeune homme de bonnes habitudes dès le début de sa carrière; même avancé en âge, il ne s'en écartera point" (Michlé 22,6).
Tout particulièrement pendant sa jeunesse, une personne doit investir tous ses efforts pour annuler le yétser ara (le levain) de son corps (sa demeure), car ainsi il lui sera beaucoup plus facile par la suite de se développer et de servir Hachem comme il le faut.
[il ne faut pas se dire : j'ai le temps (ma vie devant moi)! Plutôt profiter un peu et on verra ensuite!, car cela n'en sera que plus difficile, à l'image d'une maison immense à cachériser avec du 'hamets partout, plutôt qu'une petite pièce avec très peu de 'hamets!]

- la matsa représente la vérité : ce que tu vois, c'est ce que tu auras. [avant et après cuisson, c'est pareil!]
[lorsque la vie chauffe une personne (honneur, argent, colère, jalousie, ...), elle doit rester identique, et ne va pas fermenter comme la pâte avec du levain, devenant alors un autre être.]
=> pendant les 7 jours, soit les 70 années d'une vie, nous devons vivre dans la vérité et pas dans le mensonge (ex: e, laissant fermenter des illusions, de l'égo, ...).
[en recherchant le 'hamets nous cherchons à nous débarrasser de tout ce que nous avons en nous qui nous éloigne de la Vérité]

De plus, la pâte va fermenter en raison du temps qui passe = cela représente la paresse, et nos Sages affirment que le fait d'avoir des activités nous éloignent de la faute (Pirké Avot 2,2).
[rechercher le 'hamets, c'est faire le point sur notre vie et voir toutes ces pertes de temps que nous avons pu avoir, qui ont contribué à faire fermenter de mauvaises choses en nous.]

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-> La guémara (Pessa'him 7b) tire la mitsva de rechercher le 'hamets du verset : "Pendant 7 jours, aucun levain ne se trouvera (lo yimatsé) dans vos maisons" (Bo 12,19).
Il est écrit : "il fouilla, commença par le plus grand et termina par le plus jeune, et la coupe fut trouvée (vayimatsé) dans le sac de Binyamin" (Mikets 12,19)
Selon la guémara, puisque ces 2 versets utilisent le même mot : "yimatsé" (trouvé), il y a un lien entre eux.
Yossef a envoyé son fils Ménaché après ses autres frères, et Ménaché a trouvé la coupe de Yossef dans le sac de Binyamin.
La guémara découle de la qu'afin de trouver quelque chose, comme le 'hamets, il est nécessaire de le rechercher.

Le Maharcha demande pourquoi la guémara n'apporte pas un verset plus ancien comme preuve de cela, où : [Lavan] chercha et ne trouva pas les térafim (placés sous Rachel)" (Vayétsé 31,35).

Le 'Hatam Sofer (Torat Moché) dit que la réponse est simple : Lavan n'a pas mené de bonnes recherches, comme en témoigne le fait qu'il ne les a pas retrouvés.
En ce qui concerne le 'hamets, nous devons le chercher comme il le faut, d'une telle façon que s'il y a du 'hamets alors nous devons le trouver!
[Lavan n'est pas un exemple de recherche à suivre]

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+ Différence : Matsa et 'hamets :

-> La différence entre חמץ ('hamets - 138) et מצה (matsa - 135), se trouve entre la lettre ח et ה (les autres étant identiques).
La guématria du ח est de 8, celle du ה est de 5. La différence entre ces 2 lettres est de : 3.

Les 3 de plus que possède le 'hamets sont : "la jalousie, la concupiscence et les honneurs excluent l’homme du monde" (Pirké Avot 4,21 - Rabbi El’azar haKappar), et nous devons tout faire pour nous en débarrasser.
En effet, de même que nous ne devons pas posséder une miette de 'hamets, de même nous ne devons pas laisser se développer en nous ces 3 traits, même un petit peu, car ils sont très nuisibles.
['Hatam Sofer]

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-> Les mots : חמץ et מצה sont pratiquement identiques, à l'exception des lettres : ח et ה.
La différence entre ces 2 lettres est un tout petit trait, à l'image de la différence entre le 'hamets et la matsa qui se joue à quelques instants de trop où la pâte a pu lever.

Nous utilisons la même farine et la même eau pour les 2, la différence se joue ensuite lorsque le levain va se développer.
La levée du levain symbolise l'orgueil (Je sais mieux que Hachem!), et lorsque l'on élimine le 'hamets à Pessa'h, on doit également retirer l'orgueil qui est en nous.
['Hida]

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-> b'h, voir également - partie sur Bo 12,20 : https://todahm.com/2014/02/01/bo-les-matsot

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-> La différence entre les mots : חמץ (‘hamets) et מצה (matsa), est dans une minuscule ouverture dans le coin gauche des lettres : ח et ה.
Cela sert de symbole au fait que le plus infime manque de précision dans la cuisson de la matsa peut rapidement la transformer en 'hamets.
[le Alshich haKadoch]

[notre yétser ara profite de notre inattention, notre manque de surveillance, pour s'introduire en nous.
D'abord, il va nous faire fauter sur de toutes petites choses, et ensuite un peu plus grandes, jusqu'à nous faire tomber sur de grosses fautes!]

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-> "La différence entre la matsa et le 'hamets, c'est que pour le 'hamets l'artisan doit laisser reposer la pâte. Tandis que pour la matsa, l'artisan doit travailler la pâte du début jusqu'à la fin et ne jamais la laisser reposer, [même un seul instant].

On peut comparer cela à Hachem et nous. En effet, l'objectif de la matsa est de nous faire comprendre qu'Hachem ne s'arrête pas une seconde de s'occuper de nous, Il se préoccupe de nous à chaque instant.

C'est le but de la matsa : nous donner la émouna, [la certitude] qu'à chaque seconde, Hachem est à nos côtés et pourvoit à nos besoins.
Si tu sens que tu t'éloignes de D., sache que ce n'est pas Lui qui s'éloigne, mais plutôt c'est toi qui t'éloigne de Lui, car en réalité, Il est toujours proche de toi."

[Bné Yissa'har]

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-> Le Maharcha explique alors que le levain qui est dans la pâte symbolise le yétser ara incarné par l’ange d’Essav qui sera détruit lors de la Délivrance finale. C’est pour cela, que la destruction du ‘Hamets (qui contient du levain) préfigure la destruction de la descendance d’Essav (incluant Amalek), et de ce fait, nous comprenons l’enseignement de nos Sages (guémara Roch Hachana 11a) : "Au mois de Nissan (mois de Pessa’h où l’on détruit le ‘Hamets), nos ancêtres furent libérés d’Egypte et au mois de Nissan, nous serons libérés (d’Essav – de notre Exil d’Edom et du Yétser Hara)"
[à noter : le Chlah haKadoch fait remarquer que la destruction du ‘Hamets, au début de la 6e heure du 14 Nissan, correspond à la destruction d’Amalek au 6e millénaire par l’intermédiaire du Machia’h appelé Tséma’h (צמח), nom formé des même lettres que ‘Hamets (חמץ) (son antithèse)]

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-> La guémara (Soucca 52a) enseigne : "Le yétser ara possède 7 noms. Hachem l’appela רַע (Ra’a – mauvais) ... Moché l’a appelé עָרֵל (Arel – incirconcis) ... David l’a appelé טָמֵא (Tamé – impur) ... Shlomo l’appelait שוֹׂנאֵ (Soné – ennemi) ... Yéchayahou l’a appelé מכִשְׁוֹל (Mikhchol – obstacle) ... Yé'hezkiel l’appela אֶבֶן (Even – pierre) ... Yoël l’a appelé צְפוֹניִ (Tséfoni – caché)".

Le Maharcha commente que ces 7 noms correspondent aux 7 forces du Mal qui sévissent durant les 7 jours de la semaine, conformément à l’enseignement de nos Sages (guémara Soucca 52a) : "Le Yétser Hara surmonte l’homme chaque jour (en employant différents stratagèmes)".

A ce propos, le ‘Hida écrit (Sim’hat Réguel 1) : "le ‘Hamets pendant Pessa’h fait allusion au yétser ara et au levain dans la pâte ... c’est pour cela que nos Sages ont fixé 7 mitsvot pour le ‘Biour ‘Hamets’ (destruction du ‘Hamets) afin d’annuler les 7 forces du Mal du yétser ara :
-> [Quatre actions: ] 1. Le nettoyage dans tous les coins de la maison. 2. La recherche du ‘Hamets. 3. L’annulation du ‘Hamets. 4. La destruction par le feu du ‘Hamets.
-> [ Trois interdictions: ] 5. L’interdiction de profiter du ‘Hamets pendant Pessa’h. 6. L’interdit de ‘Bal Yéraé’ (‘aucun ‘Hamets ne sera vu ... chez toi’). 7. L’interdiction de ‘Bal Ymatsé’ (‘aucun ‘Hamets ne sera trouvé ...chez toi’).

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-> "La recherche du 'hamets est une exigence rabbinique car, selon la loi biblique, une simple annulation est suffisante" [guémara Pessa'him 4b]

-> Le 'Hidouché haRim voit également une autre idée dans ces mots.
Le 'hamets représente le yétser ara, et en vérité, le "bitoul", l'annulation du yétser ara par le pouvoir de l'étude de la Torah, est suffisant.
Mais nos Sages ont suggéré qu'une personne fasse d'abord une bédika, qu'elle regarde à l'intérieur d'elle-même et s'examine pour s'assurer que sa Torah est pure.
Alors son bitoul n'en sera que plus efficace.