+ "Si une personne souhaite savoir à quoi ressemble sa part dans le monde à venir, elle doit réfléchir à combien de plaisirs spirituels et de sentiments de kédoucha (sainteté), elle expérimente pendant Shabbath.
Et si une personne désire connaître son niveau d'amour de D., elle doit évaluer la véritable valeur de son amour du peuple juif, envers chaque juif quel qu'il soit."
[Rav Aharon de Karlin]
Catégorie : Fêtes
"Celui qui vient visiter un malade le Shabbath dit : "Shabbath hi milize'oq ouréfoua quérova lavo" (le Shabbath, on n'implore pas mais la guérison est proche).
Rabbi Méir enseigne : "Le Shabbath a le pouvoir de t'amener la miséricorde". "
[guémara Shabbath 12a]
L'Admour de Zanz dit que cela signifie que le jour du Shabbath produit le même effet que la prière et les implorations.
<--------------->
Dès son entrée, le Shabbath va déverser sur nous, non stop, un déluge de bénédictions.
[ex : en ce jour, ce n'est pas la peine de demander la guérison pour quelqu'un, car le Shabbath s'en charge]
Quel jour unique!
Merci HM!! 🙂
"Les parents recouvrent d'un habit leur bébé, nouveau né, afin de le protéger de la température ambiante.
A Yom Kippour, lorsque nos fautes sont expiées, nous sommes tous comparables à des enfants qui viennent de naître, et c'est pourquoi D. nous recouvre de Son bouclier protecteur, par le biais de la Soucca."[le Tséma'h David]
-> "Le nom Soucca implique une couverture protectrice.
Le Zohar fait une analogie entre l'Arche de Noa'h, qui a protégé ses occupants d'un déluge déchaîné, et la Soucca, qui de même, nous protège de tout ce qui est mauvais.
Selon la guémara (Sanhédrin 108a), uniquement ceux qui étaient sans faute, pouvaient entrer dans l'Arche.
De même, la fête de Souccot suit directement le nettoyage [de nos fautes] à Kippour, aidant notre entrée dans la Soucca, sans péché."
[le Shém miShmouel]
<------------------------------------>
-> On peut citer 2 mitsvot que l'on peut accomplir avec tout son corps : la Soucca et le mikvé.
De même que le mikvé nettoie nos impuretés, de même, la Soucca nous aide à nous débarrasser de notre attraction vers l'impureté, puisque nous abandonnons le confort de notre maison, pour préférer compter sur la sécurité de Hachem.
"Une personne doit faire de grands efforts pour se réjouir durant la fête de Souccot, et si elle y parvient, elle est assurée d'avoir, de même, une année positive et pleine de joie."
[le Pélé Yoéts, citant le Ari Zal]
-> On demandé au Gaon de Vilna, quelle est, pour lui, la plus difficile des 613 mitsvot?
Le Gaon a réfléchit, et a répondu que la mitsva d'être joyeux pendant les 8 jours de Souccot est la plus difficile à accomplir.
En effet, elle nous oblige à mettre de côté toutes nos inquiétudes, nos soucis, nos peurs, et d'adopter une attitude positive et un état d'esprit joyeux pendant 8 jours entiers.
<----------->
-> "On a l'obligation de se réjouir durant la fête de Souccot (zman sim'haténou).
Lorsqu'une personne quitte sa confortable maison, et s'assoit dans une Soucca temporaire, elle se rappelle que le confort physique n'amène pas du véritable bonheur.
Nous faisons alors entrer dans notre cœur et dans notre cerveau l'importance de se satisfaire, de tout ce que D. peut nous donner, ce qui est la source du véritable bonheur."
[le Olélot Ephraïm]
<----------->
-> "Pendant que l'on accomplit la mitsva d'être joyeux, on ne doit pas fermer sa porte et célébrer seulement avec les membres de sa famille, car ce n'est pas de la joie qui provient d'une mitsva, mais c'est une attitude qui se limite à notre intérêt personnel.
La vraie joie est atteinte, plutôt, lorsqu'on invite chez soi une personne qui en a besoin, et qu'on lui permet de partager l'ambiance spéciale de la fête."
[Kad haKéma'h]
<------------------------------------------------>
-> "L'infinie joie qui était vécue au Temple durant les 7 jours de Souccot, était une fontaine de joie pour le monde entier durant toute l'année qui s'en suivait.
Dans sa racine, cette joie provient de l'état de pureté résultant de l'expiation atteinte à Kippour, juste auparavant.
De même, une fiancée et un fiancé, célèbrent leur joie pendant les 7 jours de Shéva Bra'hot.
Cette joie prend source dans le pouvoir d'expiation du jour de leur mariage, et elle va continuer durant toute la 1ere année de mariage [qui s'en suit]."
[le Sfat Emet]
Les coutumes de nos Patriarches sont Torah.
À Hanoucca, les enfants jouent avec une toupis à 4 côtés, sur lequel sont gravées les lettres guimel, chin, noun et hé, qui font référence aux 4 forces différentes qui habitent l'être humain : le physique/matériel [goufani], spirituelle [nafchi], intellectuelle [sikhli] et la force céleste, qui contient tout [hakol].
[Bné Yisa'khar - Kislev 2,25 ]
"Quelques larmes versées pendant les 10 jours de pénitence, à Kippour, permettent d'éviter beaucoup de larmes pendant le restant de l'année"
[Rav Yaakov Galinsky]
Si seulement on avait conscience de l'impact de nos larmes versées par regret sincère de nos fautes, par amour fou d'Hachem pour souhaiter s'améliorer, vivre un quotidien plus proche de D., ... ; on pourrait s'éviter plein de moments difficiles durant l'année à venir.
Yom Kippour
+ Yom Kippour
-> "Il y a 365 jours dans le calendrier solaire.
Le Satan (haSatan - השטן), qui a une valeur numérique de 364, se tient en accusation contre Israël tous les jours, à l'exception de Yom Kippour"
[midrach Vayikra rabba 21,4 -> 365j - 1j = 364j]
-> "Bien qu'Israël se souille par leurs fautes durant toute l'année, Yom haKippourim vient et les expie (répare)"
[midrach Chir hachirim rabba 1,37]
-> "Si vous vous repentez durant les 10 jours de pénitence, et que vous venez devant Moi le jour de Kippour, même si vous avez des fautes qui s'étendent de la terre au ciel, Je les blanchirai comme la neige"
[Pessikta déRav Kahana]
-> "S'il n'y avait pas Yom Kippour, le monde ne tiendrait pas, car Yom Kippour répare les fautes dans ce monde et dans le monde à venir"
[Pirké déRabbi Eliyahou]
-> "Il n'y a pas de plus grand plaisir à D. que lorsque Ses enfants se débarrassent de leurs impuretés et peuvent se tenir devant Lui totalement purs, intérieurement et extérieurement [à Yom Kippour].
Même si Hachem doit subir l'indignation de voir les fautes s'empiler devant Ses yeux, cela vaut le coup, au regard des hauteurs spirituelles que Ses enfants peuvent atteindre au travers ce processus de raffinement."
[Tana débé Eliyahou Rabba - chap.1]
<--------------->
-> "A Yom Kippour, les juifs sont liés à D. par de puissants liens d'amour.
Cet état, fait qu'ils sont élevés au niveau des âmes, qui n'ont plus besoin de leur corps pour pouvoir exister sur terre.
Un engagement dans les aspects matériels de la vie ferait interférence avec cette intense liaison entre les juifs et D."
[le Chèm miChmouel]
-> "Une personne est jugée à Yom Kippour selon ce qu'elle est à ce moment précis.
Ainsi, il est essentiel de donner de la force à l'âme et d'affaiblir le corps physique, en ce jour spécial"
[Séfer haChinou'h - 313]
-> "Le dérangement physique dont une personne va souffrir durant Yom Kippour va amener sur elle, une grâce divine qui peut durer jusqu'au prochain Kippour"
[Yichma'h Moché]
<----------->
-> "Le mot hébreu pour : "un jeûne" est "taanit" (תענית).
Les lettres de ce mot peuvent être réarrangées en : "tét ani" : donner à un pauvre.
Cela fait référence à la parole de nos Sages : "La récompense principale d'un jour de jeûne est déterminée par le montant de tsédaka donné" (guémara Béra'hot 6b)."
[Chla haKadoch]
En jeûnant, nous minimisons notre matérialité pour laisser davantage s'exprimer notre spiritualité.
Par ailleurs, nous pouvons également y ressentir la mitsva de : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
De même, qu'il ne nous est pas agréable de devoir nous priver de nourriture, par le fait de devoir jeûner, on peut se rendre compte de la souffrance de nos frères qui sont dans cette situation au quotidien.
Aimer son prochain comme soi-même, c'est vivre son vécu, pour mieux comprendre, ressentir sa douleur physique et psychologique.
Comment alors ne pas donner à la tsédaka, alors que nos frères en sont contraints à quasiment jeûner tous les jours, faute de moyens suffisants?
<--------------->
-> Dans la paracha Pin'has, la Torah détaille les sacrifices apportaient pendant Yom Tov.
Elle emploie le mot : "yom" (jour) pour toutes les fêtes (même pour Roch Hachana), à l'exception de Yom Kippour où ce mot n'est pas utilisé.
Pourquoi cela?
Le midrach (Eliyahou rabba 1) explique le verset : "Il a créé les jours, mais n'en a pas inclut un parmi eux" (Téhilim 139,16), comme faisant référence au jour de Kippour.
Le Yalkout Yits'hak (Rabbi Yits'hak Zoller) commente : A Yom Kippour, les juifs sont comparables à des sacrifices, puisque la graisse et le sang de notre corps diminuent suite au jeûne, et que notre matérialité s'annule, disparaît au profit de notre spiritualité (âme).
De même que nos corps transcendent le plan physique, de même ce jour dépasse la dimension ordinaire du temps.
<--------------->
-> "Si nous n'avions Yom Kippour qu'une fois tous les 70 ans, cela nous aurait suffi.
Le bonheur qu'éprouveraient les hommes du cadeau superbe qu'est l'expiation de Yom Kippour est indescriptible."
[Rabbi Israël Salanter]
<--------------->
-> Dans le moussaf des yamim noraïm, Rabbi Amnon de Mayence a introduit : "Les anges se hâteront et seront saisis de crainte et de tremblement et diront : voici le jour du jugement où toute l’armée céleste va passer en jugement."
=> Il faut comprendre : si les hommes craignent le jour du jugement parce qu’ils ont péché et ne savent pas si la justice va les trouver innocents ou non, pourquoi les anges du service, eux, craindraient-ils? Ils ne commettent aucune faute!
Quand un homme accomplit une mitsva en ce monde, il crée un ange qui le défendra dans le monde à venir. S’il a commis une faute en ce monde, il crée un ange accusateur qui l’accusera au jour du jugement. [cf.Zohar III 83b)]
Nos Sages (guémara Yoma 20a) disent que : "haSatan" a la valeur numérique de 364. Pendant 364 jours il a le droit d’accuser, mais le jour de Kippour il n’a pas le droit d’accuser.
Cependant même si le Satan n’accuse pas, tous ces anges destructeurs qui ont été créés par les fautes commises par l’homme sont toujours là et l’accusent. Que fait Hachem?
Il fait tomber une grande peur sur ces anges, et comme ils ont peur, ils ne peuvent pas ouvrir la bouche pour accuser. C’est de ces anges que parle Rabbi Amnon dans son poème, "les anges se hâteront et seront saisis de crainte et de tremblement", tout à coup la peur les saisira et ils ne pourront plus accuser les juifs.
[b'h, compilation personnelle d'un divré Torah de rabbi David Pinto]
"La raison qui fait que l'on nomme aussi Yom Kippour par : "Yom haKippourim" (un pluriel), est parce que ce jour a un pouvoir d'expiation non seulement pour les vivants, mais aussi pour les personnes mortes."
[le Darchei Moché]
=> A Kippour, au-delà de nous juger, D. va réactualiser positivement ou négativement le jugement de tous nos ancêtres, dont nous sommes le prolongement vivant.
Faire téchouva, c'est se nettoyer soi-même de ses fautes, mais c'est également éviter d'en "offrir" à nos ancêtres par ricochet.
A l'inverse, imaginons avec quel plaisir, fierté, ils vont recevoir nos actes méritants, qui vont les élever et les orner de gloire davantage dans le monde de l'éternité.
Imaginons nos milliers d'ancêtres qui nous regardent en permanence, mais en particulier à Yom Kippour. Qu'allons-nous faire pour eux, en ce jour si important?
<------->
-> Le jour est appelé : "Yom haKippourim" (littéralement : "jour des pardons"). Il y a un emploi du pluriel car une double expiation est fournie : pour les vivants et pour ceux qui sont morts.
[Baér héTiv - Ora'h 'Haïm 621,8]
-> Pourquoi est-ce que les morts ont-ils besoin d'une expiation?
Si leurs enfants ou petits-enfants ne vivent pas selon la Torah, ils sont en partie tenus responsables pour avoir échoués à leur avoir donnés une bonne éducation et orientation.
C'est pourquoi ils ont besoin que Hachem leur accorde le pardon même après leur mort.
['Hatam Sofer]
<------->
-> "Au 10e jour de ce 7e mois, qui est le jour des Expiations (yom hakippourim - יוֹם הַכִּפֻּרִים)"
Rabbi Israël Spira (le Bluzhover Rebbe - dans le Séfer Tsvi laTsaddik) demande : "Si Yom Kippour ne dure qu'une seule journée, pourquoi est-il écrit au pluriel (Kippourim)?"
Il répond que la Torah fait allusion au fait qu'en réalité il y a 2 Yom Kippour : le 1er est le jour de Yom Kippour, et le 2e est Hochana Rabba. Ce sont tous les 2 des jours de 'hatima (être scellé dans le livre de la Vie ou de la mort) et de kappara (du pardon).
C'est pourquoi la Torah emploie la forme plurielle : yom hakippourim (יוֹם הַכִּפֻּרִים).
Kippour et Pourim
"Yom Kippour est un jour, comme Pourim (kéPourim). "
[Tikounei Zohar 57b]
-> Kippour, en plus d'amener sur nous le pardon, est aussi le jour de la réception de la Torah, puisque c'est en ce jour que Moché est descendu du Sinaï avec les 2e Tables de la loi (selon guémara Taanit 30b).
-> C'est à Pourim, que les juifs ont accepté la Torah par eux-même (sans en être forcés comme au mont Sinaï).
Le Gaon de Vilna fait un commentaire à ce sujet.
Chaque Yom Tov doit avoir 2 parties : une moitié consacrée à Hachem (prières et Torah) et l'autre moitié pour nous (célébrer la fête par des repas joyeux).
Pourim et Kippour sont comme un seul jour :
-> à Kippour = c'est une journée pour D. (on ne mange pas, on prie toute la journée, ...)
-> à Pourim = c'est une journée pour nous (on mange, boit, on fait la fête, ... en l'honneur de D.).
Kippour est un semblant de Pourim, car en élevant la matérialité, on a la possibilité de dépasser le purement spirituel.
D'ailleurs, c'est la vision juive de la vie : être dans la réalité et la sublimer selon la volonté de D., pour notre plus grand plaisir.
Le Zohar nous enseigne dans ce sens :
"Ce qui peut être accompli à Yom Kippour en affligeant le corps, peut être atteint à Pourim par le biais de la nourriture et de la boisson."
<------------------------->
-> Un Sage a fait remarquer : "Le jour de Kippour les mécréants se déguisent en justes, s'enveloppent du Talith à la synagogue et nous les associons à notre prière.
Le jour de Pourim, c'est le contraire : les justes se déguisent en méchants!"
-> Le Arizal fait remarquer que Yom Kippour est un jour de téchouva par la crainte, tandis que Pourim est un jour de téchouva par amour.
-> En Pourim 1941, dans le ghetto de Varsovie, les juifs étaient brisés et abattus, et il n'y eut personne capable de se réjouir.
Rabbi Kalonymus Kalmich s'exprima ainsi : "Dans le Zohar, il est dit que le jour de Kippour est semblable à Pourim. Ainsi, de même qu'à Kippour, nous sommes obligés de jeûner par décret d'Hachem, et ce qu'on le veuille ou non, de même, faut-il être joyeux à Pourim.
Sans tenir compte du démon nazi qui se déchaîne dehors, on a l'obligation de se réjouir!"
<------------------------->
+ "Toutes les fêtes juives seront un jour annulées, à l'exception de Pourim qui sera toujours célébrée.
Rabbi Eliézer y ajoute : Yom Kippour."[midrach Yalkout Chimoni Michlé - rémez 944]
-> "Tous les livres des Névi'im et des Kétouvim seront annulés aux jours du machia'h, à l'exception de la méguilat Esther, qui restera, tout comme les 5 livres de la Torah et les lois de la Torah Orale, qui ne seront jamais annulés
[...]
Les jours de Pourim ne seront jamais abandonnés."[Rambam - Hilkhot Méguila 2,18]
<-------------->
-> Réflexion du rav Chimchon Pinkous sur la dualité Pourim et Yom Kippour :
"Tant la joie de Pourim que le sentiment de Yom Kippour sont enracinés dans l’essence de la vie elle-même.
A Yom Kippour, on sent que nous recevons une chance de vivre dans le futur malgré notre passé [imparfait].
La joie de Pourim, d’autre part, est pour la vie elle-même (on a été sauvé d'une mort certaine!), le sentiment de joie pour la vie en soi ne peut pâlir ; c’est comme la joie d’une personne le jour de son anniversaire ne diminue jamais parce que c’est le jour où la vie lui fut donnée.
Il en ressort donc que la joie de Pourim n’est pas liée au passé, n’est pas relative aux miracles qu'Hachem accomplit pour cette génération, mais elle est plutôt relative au sentiment [de joie pour la vie même] qui est renouvelé dans chaque génération."
<-------------->
-> Selon le midrach (Yalkout Chimoni - Michlé 944), après la venue du machia'h, toutes les fêtes seront annulées, à l'exception de Pourim et de Yom Kippour.
-> Le Maharal (Tiféret Israël - chap.53) enseigne que Pourim et Kippour ont pour similitude d'être comparable à une résurrection des morts :
- à l'époque d'Haman, toute la nation juive devait être anéantie.
- à Yom Kippour, en conséquence de nos nombreuses fautes, nous devrions mériter la mort, que D. nous en préserve.
=> Puisque Pourim et Yom Kippour sont toutes les deux une forme de résurrection des morts, il est appropriée de continuer à les observer dans le futur, à l'époque qui suivra celle de la résurrection des morts.
-> Le Maharcha (guémara Béra'hot 58b) enseigne quelque chose de similaire :
Lorsque nous n'avons pas vu un ami depuis une période de 12 mois, nous disons la bénédiction : "qui ressuscite les morts". (michna Broura 225,4)
A Roch Hachana et Yom Kippour, une personne est jugée pour savoir si elle va mériter de vivre pendant l'année à venir ou pas. Ainsi, si l'on revoit un ami plus d'un an après, cela veut dire qu'il a passé le jugement de Roch Hachana et de Kippour en méritant de vivre, et nous devons donc remercier Hachem de lui avoir dispensé d'un décret de mort.
Le Shofar
+ Le Shofar :
Le Shofar a une extrémité :
-> large = là où la corne était attachée à l'animal ;
-> étroite = la fin de la corne.
Le Choul'han Arou'h (Ora'h 'Haïm 586,12) nous dit que si on arrive à faire que l'extrémité large devienne petite, et que celle qui est étroite devienne large, le Shofar serait non casher.
[déré'h aavarto = de la manière selon laquelle il est sur la tête de l'animal]
De même, il n'est pas possible d'inverser le sens du soufflement.
[selon le Téhilim (118,5) : min amétsar karati ya, anéni bamer'hav ya - De l'étroitesse de ma détresse j’ai invoqué D. : il m’a répondu [en me mettant] au large => étroit -> large].
On soufflera donc toujours depuis la petite ouverture.
-> Le midrach (Chir hachirim rabba 5,3-6) dit que D. pousse les juifs à faire téchouva en leur disant :
"Ouvrez-Moi une porte de Téchouva comme le chas d'une aiguille, et Je vous ouvrirai une porte dans laquelle des charrettes et des carrosses pourront entrer."
Le midrach s'interroge : Des carrosses remplies de quoi?
Et de répondre : "Pleins d'aide et d'assistance divine et de bénédictions spirituelles sans fin!"
-> Le Rabbi de Kotsk nous explique au sujet du fait que l’on attend de nous qu’un petit trou de la taille d’une aiguille : "Mais, ce doit être un début approfondi. Il peut être infime en proportion, mais doit pénétrer totalement la personnalité.".
[A l’image de l’aiguille qui fait, certes un tout petit trou en taille, mais qui est très pénétrant en profondeur.]
Beaucoup de personnes pensent que c'est trop dur de faire téchouva (c'est pour les tsadik!), qu'elles ont fait trop de fautes, qu'il est trop tard (fichue pour fichue!), ...
Le message du Shofar est que la téchouva est simple et accessible à tous.
On souffle de tout cœur par une petite entrée, et l'air sort par une extrémité large, en produisant en plus du bruit.
=> Ainsi, le Shofar transmet l'idée que si tu fais un petit effort sincère, cela peut te rapporter très gros.
-> Le Rambam (Hilkhot Téchouva 3,4) dit que même si le Shofar est une des 613 mitsvot, il doit nous permettre de sortir de notre torpeur, de notre sommeil, pour se repentir.
Ainsi, une mitsva (petite ouverture) entraîne toutes les autres (large).
<----------------->
-> La forme du Shofar : c'est se voir petit et courbé à Roch Hachana (être très humble, surtout face à l'infinie grandeur de D.) et viser grand pour notre vie juive.
<----------------->
-> Aboudraham écrit au nom du Baal Minhagot que nous devons sonner le Shofar, à l'image d'un roi qui va alerter son armée et réunir ses troupes pour la bataille.
A ce moment, tous nos anges créés par nos mitsvot, vont venir faire face à nos anges créés par nos fautes.
Le son du Shofar est le signe d'appel à la bataille spirituelle, c'est la bataille pour notre vie qui se joue alors.
L'heure est grave, alors tournons-nous du plus profond de notre être vers D., afin d'en sortir vainqueur.
<----------------->
-> Le terme : "léshapèr" (embellir) a la même racine que : Shofar.
Quelque soit notre entourage, notre niveau, ... il faut toujours chercher à s'améliorer, à s'embellir au niveau spirituel (à se voir comme la petite ouverture, qui vise à devenir plus grande).
-> Le Alshich Hakadosh dit que le Shofar est lié au terme : ré'out (l'amité).
Le Shofar réveille en chaque juif sa spiritualité interne, ce qui contribue à nous unir tous ensemble autour d'un même objectif : reconnaître et proclamer le joug divin.
D'un individu (petite ouverture), le Shofar fait passer à un peuple grand et fort (comme l'ouverture et le bruit sonné).
<----------------->
Pourquoi dit-on "Heureux sont les personnes qui connaissent (yodé) le son du Shofar" et non pas "qui soufflent" (toké) ou bien "qui écoutent" (shomé)?
Il est préférable d'écouter 100 sonneries du Shofar à Roch Hachana (cf. Choul'han Arou'h haRav 596,1).
Le mot "yodé" (qui sait) a une valeur numérique de 100, renvoyant à cela.