Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Puisqu'ils haïssent la discorde et aiment la paix, le moment est venu que Je leur donne la Torah."

[traité Déré'h Erets Zouta]

+ Un jour, l’empereur romain demanda à Rabbi Yéhochoua :
"Pourquoi les mets du Shabbath répandent-ils une si bonne odeur ?"

Rabbi Yéhochoua lui répondit : "C’est grâce à une épice, appelée Shabbath."

L’empereur lui dit : Donne-m'en !"
Rabbi Yéhochoua lui répondit : "Elle ne sert qu’à celui qui observe le Shabbath."

[Guémara Shabbath 119a]

+ Message de de la Torah sur nos périodes difficiles dans note vie …

-> "Ô mes ennemis, ne vous réjouissez pas à mon sujet, car après ma chute, je me suis relevé, car lorsque j’étais dans les ténèbres, D. a fait briller Sa lumière sur moi. "

[Michlé 7,8]

Le midrach commente ce passage de la manière suivante :
"Si je n’étais pas tombé, je ne me serais pas relevé.
Si je n’avais pas été plongé dans les ténèbres, je n’aurai pas pu voir la lumière. "

La chute incite souvent à l’élévation.
[vaut voir les épreuves dans notre vie comme des tremplins …]

Nous avons tendance à parcourir d’un pas lourd la routine quotidienne sans faire le bilan de notre vie ou l’analyse de nos actes.

=> Une crise vient interrompre cette monotonie, nous obligeant à repartir dans notre vie sur de meilleures bases.

"Un juif ne doit pas simplement compter ses jours, mais plutôt faire en sorte que ses jours comptent."

[Rabbi Berel Wein - lors d'une conférence sur le compte des jours du Omer]

-> Le Kli Yakar transmet cette idée (Béhar 25,8) :
"En s'occupant de la Torah et de la spiritualité, nous nous approprions les années (elles deviennent nôtres).
Cependant, si nous perdons notre temps dans de la futilité, nous n'aurons rien à montrer de nos années [de vie].
A la place de compter les jours, nous devons faire en sorte que les jours comptent."

[La période du Omer nous permet de se rendre compte à quel point la vie passe vite, et à quel point il faut s'empresser de la remplir de choses de valeur. En effet, à peine Pessa'h est terminée qu'on se retrouve à Shavouot, et sur ces 49 derniers jours comment avons-nous pu les remplir pour notre éternité?]

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-> Le Collel de Sarcelles (feuillet de la communauté 5782) écrit :
L’objet le plus précieux qu’Hachem donne aux juifs est donc bien le temps. Aussi, chacun doit-il apprécier à sa juste mesure la valeur de ce cadeau, compter chaque jour que D. lui accorde, s’assurer que ce temps n’est pas perdu, mais bien empli de son juste contenu.
Chaque individu reçoit un nombre précis de jours et d’instants, celui qui est nécessaire pour mener à bien la mission qui lui est confiée.
La nature humaine veut que celui qui possède des objets précieux les compte en permanence, afin de n’en rien perdre. S’il les considère réellement comme précieux, il tiendra à chacun d’eux, y compris au plus petit.
C’est là qu’intervient la mitsva de compter les jours du Omer dans le contexte des "solennités de d'Hachem" : Compter le temps qui s’écoule afin de souligner sa valeur, son importance, la nécessité de se servir pleinement de chaque jour, de chaque instant, pour se préparer au mieux à la réception de la Torah.
C’est à ce propos que le Sfat Emet nous enseigne que les jours du Omer sont comparables à des jours de ‘Hol haMoed. En effet, ils sont encadrés par des jours de sainteté (le premier jour de Pessa’h et le premier jour de Shavouot). Plus profondément, ils sont l’expression de l’union entre le profane (‘Hol) et le spirituel (HaMoed), entre le "limité" et "l’illimité", un avant-goût des temps messianiques.

[de même que les jours du Omer se cumulent, nous devons faire en sorte que chaque journée de vie que D. nous offre soit rentabilisée au maximum, et cela en accord avec la finalité : les valeurs de la Torah.
Les juifs ont un cliché d'aimer l'argent, la matérialité, mais en réalité nous sommes des fous de biens spirituels. Nous voulons faire fructifier notre temps en mitsvot, en Torah, ... Par cela nous préparons notre mort, et nous nous permettons d'être riches éternellement, au plus proche de notre papa Hachem (le plus grand bonheur possible!).
C'est cela le Omer, le passage de la sortie d'Egypte (libération physique, naissance du peuple juif), à Shavouot (libération spirituelle [selon les Pirké Avot, plus on est soumis au joug de la Torah, plus nous sommes quelqu'un de libre]). Le Omer prolonge Pessa'h, et nous incite à investir dans le spirituel, dans l'éternel, et diminuer notre lien avec la matérialité, avec la vision non-juive de ce monde, éphémère et à court terme, qui ne nous apportera rien dans le monde à venir éternel.]

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+ "Vous compterez chacun, depuis le lendemain de la fête, depuis le jour où vous aurez offert l’Omer du balancement, 7 semaines, qui doivent être entières." (Emor 23,15)

-> Quand est-ce que les semaines sont entières?
Lorsque le peuple juif fait la volonté de Hachem.
[midrach Vayikra rabba 28,3]

[tu veux que tes jours comptent, alors fais confiance au Créateur du monde, et mise tout sur ce qui est le plus rentable : la volonté de D.!]

La faute des explorateurs et le 9 av …

+ La faute des explorateurs et le 9 av ...

->"Ils rapportèrent de mauvaises choses sur la terre qu'ils avaient exploré... toute l'assemblé leva la voix et cria cette nuit la [parce qu'ils ne voulaient pas entrer sur cette terre" (Chéla'h Lé'ha 13,32)

-> Le midrach (Bamidbar rabba 16,12) dit qu'au moment où le peuple juif a accepté le rapport des explorateurs, Hachem a décrété que le Temple sera détruit et que les juifs iront en exil.

-> La guémara (Shabbath 31a et Yoma 9b) rapporte plusieurs raisons qui ont conduit à la destruction du Temple, mais aucune mention n'est faite de la faute des explorateurs.
Comment comprendre cela?

Le Maharal répond que s'il n'y avait pas eu la faute des explorateurs, le peuple juif aurait été attaché pour toujours à Hachem et à la terre d'Israël.
Même s'ils avaient commis ultérieurement de graves fautes, D. leur aurait infligé différents types de punition, mais ils seraient toujours restés en Israël et le Temple n'aurait pas été détruit.
En dénigrant la terre d'Israël, ils ont rompu le lien les liant ensemble, et ils ont alors rendu possible une punition future sous la forme de l'exil et de la destruction du Temple.
[Péninim méChoulkhan Gavoa - Bamidar 14,1]

-> Dans le livre de Eikha, on peut remarquer que la 1ere lettre de chacun des versets au sein de chaque chapitre suit l'ordre alphabétique.
Cependant, il y a une exception : dans le 2e chapitre, le verset commençant par la lettre pé (v.2,16) vient avant celui débutant par la lettre : ayin (v.2,17).
La guémara (Sanhédrin 104b) explique : c'est en raison de la faute des explorateurs qui ont utilisé leur bouche (en hébreu se dit : pé) contre la terre d'Israël, à propos de choses qu'ils n'avaient pas vu de leurs yeux (en hébreu : ayin).

-> "[Après la faute des explorateurs], Vous êtes revenus et avez pleuré devant Hachem, mais Hachem n'a pas écouté votre voix, et ne vous a pas prêté oreille" (Dévarim 1,45)
Pourquoi n'a-t-Il pas accepté leurs prières et leur téchouva?

Le Sforno apportent 2 réponses : leur faute contenait du 'hilloul Hachem, pour lequel une téchouva seule ne suffit pas, seule la mort permet d'arriver à un pardon total ; et également car ils étaient motivés par la peur de la punition décrétée, et ce niveau de téchouva (téchouva méyira) n'est pas suffisant pour annuler un décret.

-> Il est écrit dans la guémara (Taanit 29a) :
"[D. dit : ] Vous avez pleuré sans raison ; J'établirai pour vous une raison de pleurer [ce jour là] pour les générations à venir."

La nuit du rapport des explorateurs était celle du 9 av, et c'est ce jour là que les 2 Temples ont été détruits et que beaucoup d'autres tragédies touchèrent le peuple juif à travers l'histoire.

-> Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliyahou) :
"Pleurer est une expression de souffrance intérieure.
Qu'est ce qui est considéré comme "pleurer sans raison"?
Ca découle seulement d'un manque de confiance en D.

Quand le peuple juif se tenait à la frontière de la terre d'Israël, ils n'ont pas voulu entrer en disant : "Pourquoi D. nous a-t-Il amené sur cette terre pour succomber à l'épée" [Bamidbar 14]
"C'est parce qu'Il nous déteste qu'Il nous a sorti d'Egypte pour nous donner aux Amoraïm pour qu'ils nous détruisent" [Devarim 1].

La cause de ce manque de confiance en D. est un manque intérieur (à se lier à D.).
Le seul moyen de rectifier ceci est le fait de pleurer à travers les générations."

[dans le cas des explorateurs, D. ayant promis de nous donner la terre d'Israël, peut importe ce qu'il s'y trouve (des géants, ...), on doit avoir une confiance totale dans sa réalisation]

-> Le rav Mordechai Becher de nous dire :
"Par essence, toutes les tragédies de l'exil sont des produits de notre séparation de la Torah et de la sainteté de la terre d'Israël. [...]
Toutes les punitions qui ont affecté le peuple juif portent en elles une toute petite mesure de punition de la faute du Veau d'or et de celle des Explorateurs qui eurent lieu à ces dates là."

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+ Veau d'or & faute des explorateur :

-> Le rav David Pinto (la voie à suivre n°1190) enseigne :
"Lorsque le peuple juif commit le péché du veau d’or, Hachem lui pardonna, alors qu’Il se montra beaucoup plus intransigeant concernant celui des explorateurs, sanctionné par 40 ans d’errance dans le désert. Pourquoi donc?

Tout d’abord, le péché du veau d’or se situait avant le don de la Torah, tandis que celui des explorateurs lui était postérieur. En outre, la Terre Sainte est étroitement liée aux paroles de la Torah, par les mitsvot lui étant spécifiques qui s’y trouvent mentionnées. La rigueur de la punition divine venue sanctionner le péché des explorateurs visait à prouver au peuple juif que dénigrer la sainteté de la terre d’Israël revient à porter atteinte à la sainteté de la Torah, péché considérable.

Par conséquent, du fait que les enfants d’Israël médirent de la Terre Sainte, ils endommagèrent la sainteté de ce pays, directement liée à celle de la Torah, qui fut donc elle aussi atteinte. Aussi, mesure pour mesure, D. leur retira le privilège d’étudier la Torah le 9 Av et de se réjouir par ce biais, les obligeant au contraire à se lamenter à cette date, de sorte à éveiller en eux une nouvelle aspiration à raffermir leur lien avec elle."

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-> Sur ce même sujet, rabbi Mendel de Kotzk écrit :
"Pourquoi Hachem a-t-il pardonné le péché Veau d'or bien que les juifs ne s'en soient pas explicitement repentis alors que, d'un autre côté, le péché commis lors de l'épisode des explorateurs n'a pas été pardonné?
C'est que dans la tentative du Veau d'or, il y avait malgré tout une recherche spirituelle, l'aspiration à une force supérieure, tandis que les explorateurs, eux, ne pensaient qu'à des choses bassement matérielles."

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Il se mirent à décrier le pays qu'ils avaient exploré en disant aux juifs : "Le pays que nous avons parcouru pour l'explorer est un pays qui dévore ses habitants! Tous les hommes que nous y avons vus sont gigantesques!" (Chéla'h Lé'ha 13,32)

-> Lorsque les explorateurs se rendirent compte que dès qu'ils prenaient la parole, Yéhochoua, Kélev ou Moché intervenaient pour les empêcher de dénigrer la terre d'Israël, ils décidèrent de ne rien dire en leur présence.
Ils choisirent plutôt de marcher parmi le peuple et sans personne pour les contredire, de raconter tout ce qu'ils désiraient. Ils se dispersèrent parmi la foule et se mirent à critiquer la terre.

Le verset indique cette tactique par les mots : "Ils se mirent à décrier le pays qu'ils avaient exploré, en disant aux juifs". Après avoir parlé devant Moché, Yéhochoua et Kalev, qui tentèrent de les interrompre, les 10 explorateurs se précipitèrent vers leurs tentes. Là, ils commencèrent à se tourner et à se retourner en gémissant comme s'ils étaient pris de convulsions.
Les membres de leur famille les supplièrent de leur dire ce qui s'était passé mais ils gardèrent le silence.
Ils geignirent, se lamentèrent et prétendirent que malgré tous leurs efforts, ils ne parvenaient pas à se lever.

Il s'écrièrent : "Malheur à mes fils, mes filles et à mes belles-filles! Les Amorréens nous vaincront sans aucun doute, et une fois que vous serez entre leurs mains, ils agiront à leur guise! Vous ne pouvez pas vous imaginer tout ce que nous avons vu!
Même si nous acceptions les dires de Kalev et marchions pour occuper le pays, en admettant que nous en soyons capables, nous en gagnerons rien en l'occupant. L'air est si nocif que même ses résidents qui y sont habitués meurent d'empoisonnement. Qu'en sera-t-il de nous qui n'y sommes pas accoutumés? Cet air nous tuera dès que nous pénétrons dans le pays.
Bien qu'on ne puisse connaître la qualité de l'air d'un pays sans y avoir vécu un certain temps, nous avons pu nous en rendre compte simplement en le traversant. D'ailleurs, en entrant dans le pays, nous les avons vu enterrer leurs morts!"

Tel est le sens du verset : "Le pays que nous avons parcouru pour l'explorer est un pays qui dévore ses habitants".

-> Ils continuèrent en développant l'idée du verset suivant (v.33) : "Là-bas, nous avons même vu les titans (néfilim), les fils du géant, qui descendent des titans. Nous nous sommes sentis comme de minuscules sauterelles! C'est tout ce que nous étions à leur yeux" ...

Lorsque les familles des explorateurs entendirent ce récit, elles se mirent à crier et à pleurer.
Leurs voisins les entendirent, et à leur tour, ils gémirent jusqu'à ce qu'une immense lamentation s'élève dans le camp.

[Méam Loez - Chéla'h Lé'ha 13,32 & 33]

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-> "Touts les juifs se lamentèrent devant Moché et Aharon. La communauté entière leur dit : "Nous aurions préféré mourir en Egypte! Que ne mourons-nous dans ce désert!" (Chéla'h Lé'ha 14,2)

Le Méam Loez commente : Les moyens détournés que les explorateurs utilisèrent pour répondre leurs calomnies parmi le peuple atteignirent leur but. Tous les juifs, y compris le Sanhédrin, se plaignirent à Moché et à Aharon.
Ils gémirent : "Nous aurions préféré mourir en Egypte ou dans ce désert ...
Certes, si nous retournons en Egypte, nous, nos femmes et nos enfants redeviendrons esclaves, mais au moins nous ne mourrons pas."

Ayant pris cette décision, ils se dirent l'un à l'autre : "Nommons un nouveau chef et retournons en Egypte. Nommons Dathan à la place de Moché et Aviram à la place d'Aharon. Tous 2 seront de bons dirigeants."

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-> "Je vais les frapper d'une épidémie et les anéantir. Je te ferai devenir un peuple plus grand et plus puissant que celui-ci" (Chéla'h Lé'ha 14,12)

Le Méam Loez rapporte les paroles de Hachem :
"J'agirai envers eux mesure pour mesure. Je les anéantirai par une épidémie car ils ont dit : "Nous aurions préféré mourir en Egypte. Que ne mourons-nous dans ce désert!"
Ils ont affirmé qu'ils préféraient mourir en Egypte ou dans ce désert plutôt que d'entrer en terre d'Israël et d'y périr aux mains de l'ennemi. Je les frapperai donc d'un épidémie pour avoir manqué de confiance en Moi.

Quant au serment que J'ai prêté à leurs ancêtres de multiplier leurs descendants comme le sable sur le rivage et de leur donner la terre de Canaan, ce serment n'est pas annulé. [Moché,] Je veux accroître tes descendants et faire de toi un grand peuple".

La gravité de la profanation du Shabbath …

+ La gravité de la profanation du Shabbath … (par le rav Pinkous)

Lorsqu’un juif profane le Shabbath, il est passible de lapidation, qui est la peine la plus sévère des peines capitales (selon la religion juive), plus même que celle qui sanctionne un meurtre.

Un assassin est mis à mort par l’épée, châtiment de 2 degrés moins grave que la lapidation.

Pour un vol, on n’est pas condamné à mort, alors que si on effectue un travail interdit Shabbath malgré une mise en garde devant des témoins, on est condamné à la lapidation.

D’après la loi, un juif qui brûle un Séfer Torah n’est pas passible de mort, seulement de flagellation pour avoir effacé le Nom divin.

Ceci parce que Shabbath est la plus importante de toutes les mitsvot, et que sa transgression est semblable à l’idolâtrie.

Il existe "en souvenir de l’œuvre de la Création", il est le fondement de la foi juive, comme le disent nos Sages : "Quiconque profane le Shabbath est considéré comme reniant toute la Torah " (Bamidbar Rabba 15,34).

Pourquoi profaner le Shabbath est-il tellement plus grave que manger du porc ?
Pourquoi cela entraîne-t-il la sanction la plus sévère qui soit, la condamnation à mort par le Bet Din de la manière la plus horrible ?

Plus encore, en général, la Torah condamne un homme à mort pour des actes graves, alors que dans le cas du Shabbath, il suffit d’un acte minime (comme enlever la crème du lait ou frotter une allumette) pour être coupable.
Pourquoi punir de façon si terrible un geste si bénin ?

Nous n’avons pas besoin de réponses pour obéir à ce qui nous a été ordonné (ici par la Torah).
Nous sommes croyants, fils de croyants : nous observons le Shabbath et nous le garderons fidèlement même si nous n’en comprenons pas le sens.

Notre Torah …

+ Notre Torah ...

-> "Il n’y a pas d’autre bien que la Torah.
Si les hommes sentaient combien la Torah est douce et agréable, ils seraient follement épris d’elle ; tout l’or et l’argent du monde n’aurait aucune valeur à leurs yeux, car la Torah inclut tous les biens du monde."

[Rabbi ‘Haïm ben Atar – Or ha’Haïm, Dévarim 26,1]

-> "Face à une vie de Torah, combien la "vie amusante" de ce monde paraît pitoyable. "

[ Rav Wolbe ]

-> "Il n’y a aucun bonheur que l’on peut retirer de la matière : celui-ci ne peut que se retrouver dans la spiritualité.
Quiconque a une vie spirituelle intense est véritablement heureux et il n’existe pas d’autre forme de bonheur dans l’existence."

[Rav Dessler – Mikhtav MéEliyahou – dans une lettre à son fils]

-> "Il n’existe pas de plus grand plaisir que celui d’étudier un paragraphe de la Torah et de constater sa pertinence, et son bon sens … "
-> "Sans la Torah et sans crainte de D., la vie n'a aucun sens."

[Rav Chakh – Ma’hchévet Moussar]

-> "Si Ta Torah n’avait fait mes délices, j’aurais succombé dans ma détresse."
[le roi David - Téhilim 119,22]

-> "Si tu considères la Torah comme l’air que tu respires, tu finiras par oublier les difficultés. Tu percevras ainsi la Torah comme une perfusion qui te maintient en vie."

[Rav Yossef Chalom Elyashiv]

-> "La différence entre la Torah et les futilités est aussi grande qu’entre la lumière et les ténèbres."

[Rabbi Méïr Baal haNess - Kohélet Rabba 2,1]

-> " "Elle est plus précieuse que les perles, tes plus chers trésors ne la valent point" (Michlé 3;15)

= Toutes les pierres précieuses et les perles du monde ne valent pas une seule parole de la Torah."

[guémara Yérouchalmi Péa - chapitre 1]

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-> Selon le rav Pinkous, l’âme de l’homme, par sa nature, est assoiffée de quelque chose, et lorsqu’elle ne le trouve pas, elle reste affamée … et devient triste.
Nous devons donc vérifier, en nous-mêmes, si nous connaissons la vraie joie, si nous sommes heureux d’être juifs, de pouvoir accomplir les mitsvot, d’étudier la Torah : bref, être en relation directe avec le Maître du monde.

-> Selon le Rav Akiva Tatz = "La joie réelle, c’est ce qu’on éprouve quand on fait ce qu’on doit faire."
Ainsi, la joie est la réponse de la néchama (l’âme), lorsqu’on fait ce qui doit être fait.

Or, sachant que l’âme de tout juif n’aspire qu’à étudier la Torah, à accomplir les mitsvot, …
(cf. l'appel divin quotidien : https://todahm.com/2014/11/30/lappel-divin-quotidien )

-> "Crains D. et observe Ses commandements ; car c’est là tout l’homme."

[Roi Salomon - Kohélet]

Shavouot : 1 jour en Israël et 2 ailleurs …

+ Shavouot : 1 jour en Israël et 2 ailleurs ...

Dans le passé, on déterminait le nouveau mois (Roch 'Hodech) sur la base d'un témoignage par 2 personnes d'une vision de la nouvelle lune.
Ensuite, les messagers étaient envoyés dans les communautés juives afin de les informer du jour désigné comme Roch 'Hodech, base permettant de déterminer sur quels jours tomberont les fêtes.

Les communautés qui ne pouvaient pas être informées avant la moitié du mois, restaient avec un doute sur le calendrier, et célébraient un jour supplémentaire de fête afin de tenir compte de toutes les éventualités.

=> C'est ainsi, qu'en dehors d'Israël, nous célébrons les fêtes de Pessa'h, de Shavouot et de Souccot pendant 2 jours.

De nos jours, bien que notre calendrier soit basé sur des calculs (permettant une vision à très long terme), nous continuons d'observer l'usage des 2 jours de Yom Tov en dehors d'Israël.

On pourrait s'interroger sur la nécessité d'observer 2 jours à Shavouot, car la date de cette fête est connue depuis Pessa'h, puisqu'ayant lieu le 50e jour du Omer (qui commence le 2e jour de Pessa'h).
Quel est le sens de rajouter un 2e jour, puisque l'on connaît, en avance, avec exactitude sa date?

Le Rambam (Kiddouch ha'Hodech 3,12) écrit que : "afin de ne pas faire de différence entre les fêtes, les rabbins ont institué que tout endroit que les messagers ne pourraient atteindre avant le milieu du mois de Tichri ou de Nissan, devra célébrer 2 jours de Yom Tov, ceci incluant la fête de Shavouot."

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Par ailleurs, nos Sages avec leur interprétation de la Torah ont permis le mariage de Ruth avec Boaz, rendant possible la venue du roi David et du Machia'h.

Tout ceci, nous montre comment D. laisse nos Sages prendre des décisions lourdes de conséquences dans la gestion du monde.

=> A notre niveau, nous devons avoir beaucoup de respect et de vénération envers l'enseignement de nos rabbins.

[A Shavouot = jour déterminé par nos Sages, est lu la méguilat Ruth, qui a pu se marier à un juif (Boaz) grâce à nos Sages ...]

 

Source (b"h) : traduction & compilation personnelle d'un dvar Torah du Rabbi Moshe Bogomilsky (Védibarta Bam)

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-> Selon le 'Hatam Sofer, contrairement à Pessa'h et Souccot qui durent 7 jours (en Israël), Shavouot (la fête de la moisson) ne dure qu'un seul jour, car les jours qui la suivent doivent être consacrés à partager l'abondance des récoltes avec le pauvre, une activité empreinte d'une sainteté aussi grande que les fêtes elles-mêmes.

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-> Voir également (b'h) : https://todahm.com/2018/04/21/pourquoi-2-jours-de-fete-en-dehors-disrael/

Pourquoi lit-on la Méguilat Ruth à Shavouot?

+ Pourquoi lit-on la Méguilat Ruth à Shavouot?

Dans beaucoup de communauté, il est de coutume de lire la Mégulat Ruth durant Shavouot
["Nous avons l’habitude de lire le livre de Ruth à Shavou‘ot." - Choul'han Aroukh - Ora'h 'Haïm 490].

Quelle est la raison de cette coutume?

1°/ Ruth est l'ancêtre du roi David, qui est l'ancêtre du Machia'h.

Le livre de Ruth se termine avec des versets qui montrent le lien entre le roi David et Ruth (le dernier verset étant par exemple : "et Ovéd engendra Yishaï, et Yishaï engendra David." - Ruth 4,22).

Le roi David est mort à Shavouot (Talmud de Jérusalem - 'Haguiga 2,3).
La guémara (Roch Hachana 11a) de dire : "D. achève les années des justes d'un jour à jour."
Il en résulte que David est né le même jour que sa mort, soit aussi à Shavouot.

On a coutume de lire la méguilat Ruth en son honneur.

-> Selon la guémara (Baba Batra 15b), elle était appelée Ruth, car son descendant David a inondé ('riva') D. avec des chants et des prières (ex : les Téhilim).

-> Bien que le livre de Ruth ait été écrit par le prophète Chmouël, il a été incorporé aux Kétouvim et non aux Névi'im. En effet, la méguilat Ruth provient d'un degré de prophétie inférieur à celui du livre des Juges (Choftim) et du livre de Chmouël composés par le même prophète.
[Méam Loez - Introduction à la Méguilat Ruth]

-> En s'attachant au peuple juif, Ruth a hérité (en araméen : yarat - similaire à Ruth) le meilleur de ce monde et a fondé la dynastie de David.
Elle est devenue l'ancêtre de David qui a saturée (rava - רוה - de la même racine que Ruth) Hachem de cantique et de louanges.
Pure comme une colombe (tor - תור - qui est le nom de Ruth en anagramme), elle craignait Hachem et se gardait de toute faute.
[Méam Loez - Méguilat Ruth 1,4]

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2°/ A Shavouot, nous recevons la Torah, qui contient 613 mitsvot.
Le monde entier avait déjà reçu 7 de ses lois afin de les observer.
A Shavouot, il restait ainsi encore 606 mitsvot à recevoir.

Ruth était la fille du roi de Moav (guémara Sotah 47a), et lorsqu'elle se convertit à la religion juive, elle a pris sur elle d'accepter ces 606 commandements (spécifiques aux juifs), de la même façon que le peuple juif l'a fait au mont Sinaï.

=> Afin d'insister sur le fait qu'à Shavouot, nous recevons tous 606 mitsvot, nous lisons la démarche de Ruth, dont le nom a pour valeur numérique : 606.
[Ruth ne s'est pas contentée des 7 lois de Noa'h imposées aux non-juifs, elle a accepté les 613, en tant que juive à part entière]

-> Le Rabbi Yisroël Millier insiste sur l'importance qu'à chaque Shavouot, on doit accepter la Torah de son propre chef :

"Le Sinaï fut la conversion au judaïsme de tout le peuple ; notre mitsva aujourd’hui est de faire l’effort de se convertir de nouveau, au plan individuel.
Pour ce faire, le Tana'h consacre tout un volume à l’histoire d’une personne qui l’entreprit, peut-être la plus grande de toutes les converties : la Méguilat Ruth."

Il est écrit dans le Midrach Michlé (31) :
" "Bien des femmes se sont montrées vaillantes, tu leur es supérieure à toutes" (Michlé 31,29).
Cela fait référence à Ruth qui entra sous les ailes de la présence divine."

=> A l'image d'un converti qui démarre sa vie juive plein de fraîcheur, de sincérité, d'ambitions, ... utilisons le don de la Torah de cette année afin de repartir sur des bases positives, laissant la lourdeur de l'habitude, de la paresse, ... derrière nous.

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3°/ L'histoire de Ruth est celle d'une femme de Moav, qui selon la Torah n'avait apparemment pas le droit de se marier avec un juif.
Cependant, nos Sages (guémara Yébamot 69a) interprète le verset : "Un Ammonite, ni un Moabite ne seront admis dans l'assemblée de D." (Bamidbar 23,4), comme ne concernant que les hommes de Moav, et non les femmes.

Ainsi, c'est en raison de l'interprétation de nos Sages, qu'il a été possible à Ruth de se marier avec Boaz, et d'être à l'origine du roi David et du Machia'h.

=> On lit à Shavouot le livre de Ruth pour insister sur l'immense bénéfice que les juifs tirent de la Torah Orale.

 

Source (b"h) : traduction & compilation personnelle d'un dvar Torah du Rabbi Moshe Bogomilsky (Védibarta Bam)

Pourquoi est-il de coutume de manger des produits laitiers le 1er jour de Shavouot?

+ Pourquoi est-il de coutume de manger des produits laitiers le 1er jour de Shavouot?

1°/ Dans le Chir haChirim (4,11), D. dit aux juifs : "la douceur [de la Torah] sort de tes lèvres, comme du miel et du lait qui coulent sous ta langue."
Comme la Torah est comparée au lait, nous mangeons des produits laitiers à Shavouot, moment où la Torah a été donnée.

Le miel est issu des abeilles, et le lait est un produit dérivé du sang (cf. guémara Béra'hot 6b).

Les abeilles et le sang sont interdits à la consommation : ils sont impures (tamé), mais ce qu'ils vont produire (le lait ou le miel) est permis (tahor) selon la loi juive .

=> La Torah est comparée au lait et au miel car elle a le pouvoir d'élever et de purifier une personne qui est tombée dans un état d'impureté spirituelle.
En consommant du lait, on prend conscience de ce pouvoir de la Torah.

-> On peut citer les paroles du Rabbi Chimon Finkelman :
"L’un des miracles de l’enfantement est que le lait maternel fournit au jeune enfant toute la nourriture dont il a besoin.
En ce sens, la Torah est comme le lait, car elle couvre les besoins nutritifs dont l’âme de l’homme a besoin pour sa vitalité spirituelle et sa croissance.
Ainsi, les laitages à Shavou‘ot font allusion à la Torah elle-même."
-> La comparaison de la Torah avec le lait nous apprend que de même que le lait se conserve mieux dans un récipient en terre (poterie), et s'abîme rapidement dans un récipient en argent ou en or, de la même façon la Torah reste au sein de personnes humbles et elle dédaigne les orgueilleux et arrogants.

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2°/ Une des lois Noa'hiques (s'appliquant à tout être humain) est l'interdiction de manger un membre d'un animal vivant (éver min ha'haï - Rambam Méla'him 9,1).

La guémara Béra'hot (6b) demande : Pourquoi nous a-t-il été permis de boire le lait d'une vache.
Ne vient-il pas d'un animal vivant?

Une des réponses est que puisque la Torah loue la terre d'Israël comme la terre où coule le lait (Chémot 13,5), il doit être permis à la consommation, en raison du fait que la Torah n'aurait pas loué quelque chose d'interdit.
Cependant, ce n'est qu'après que les juifs aient reçu la Torah, dans laquelle D. loue la terre d'Israël pour son lait, qu'il est devenu possible de le boire.

Ainsi, avant le don de la Torah, le lait était interdit , car considéré comme : "un membre vivant d'un animal".
=> Le fait de consommer des produits laitiers à Shavouot, vient nous rappeler que le lait nous est devenu autorisé qu'après le don de la Torah.

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3°/ Moché Rabbénou est né le 7 Adar.
3 mois plus tard, sa mère l'a déposé dans un panier et l'a placé parmi les roseaux sur la rive de la rivière.
Batya, la fille de Pharaon, l'a trouvé et il a refusé de boire du lait d'une femme égyptienne.
Ainsi, elle a du recourir à Yo'hévet (sa mère) pour l'élever.

Selon la guémara Sota (12b), cet épisode a eu lieu le 6 Sivan, le jour où plusieurs années après Moché a reçu la Torah directement de D. au mont Sinaï.

=> Manger des produits laitiers à Shavouot nous rappelle le fait que Moché et sa mère ont été réuni de façon miraculeuse (pour lui faire boire le lait maternel).

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4°/ Le mot hébreu pour lait : " 'halav" a pour valeur numérique : 40.
Le fait de manger des produits laitiers à Shavouot nous rappelle les 40 jours que Moché a passé au Ciel afin de recevoir la Torah.

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5°/ Selon le midrach Rabba (28,1), les anges voulaient attaquer Moché pour le fait qu'il venait chercher la Torah au Ciel pour la ramener sur la terre.
D. a changé son visage afin qu'il ressemble à Avraham, et Il leur a dit : "N'avez-vous pas honte d'attaquer une personne qui a été si hospitalière avec vous?"

Avraham a servi aux anges de la crème, du lait et du veau (Béréchit 18,8).
=> Afin de se rappeler de ce repas qui a contribué à permettre aux juifs de recevoir la Torah à Shavouot, nous mangeons des produits laitiers, et ensuite un repas de viande.

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+ Autres raisons :

-> La Michna Béroura (494,14) nous dit :
"De même qu’à Pessa‘h nous avons un rappel du sacrifice de l’agneau pascal, ainsi à Shavou‘ot nous devons rappeler les deux pains qui étaient apportés au Temple (le jour des Bikourim).
Et c’est la raison pour laquelle nous mangeons des laitages et ensuite de la viande, chacun nécessitant un pain pour l’accompagner, car il est interdit de se servir de la même miche de pain pour le lait et la viande, et nous nous rappelons ainsi de l’offrande des deux pains."

-> La Michna Béroura (494,12) nous enseigne également :
"Les Hébreux se tinrent sur le mont Sinaï et reçurent la Torah.
Ils retournèrent ensuite dans leurs demeures, mais ne purent consommer immédiatement des mets à base de viande car ils nécessitaient une préparation : la Ché‘hita avec un couteau qui est aiguisé et vérifié ; le nerf sciatique est retiré, ainsi que les graisses interdites et le sang ; la tremper et la saler ; et la cuire dans des nouvelles casseroles, car toutes casseroles existantes avaient été utilisées dans les 24 heures pour de la nourriture non-cachère, et il leur était donc interdit de les utiliser.
Les Juifs décidèrent donc de manger des laitages.
C’est en souvenir de cela que nous en consommons."

 

Source (b"h) : inspiration & traduction d'un dvar Torah du Rabbi Moshe Bogomilsky (Védibarta Bam)