Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Finir afin de mieux commencer …

+ Finir afin de mieux commencer ...

Et voilà que le livre de notre année 5774 se referme, et que b"h celui de 5775 va s'ouvrir.

Pour passer les commandes à D pour l'année à venir, c'est 2 jours de Roch Hachana (prier en priorité pour le peuple juif dans sa globalité), les 10 jours 'redoutables' et Kippour (prions pour nous dans le cadre de tout Israël, sachant que nos Sages nous disent qu'en souhaitant une chose à autrui, nous seront exaucés de cette chose en premier).
Sachons être clément vis-à-vis d'autrui (en pardonnant définitivement les maladroitesses) afin que D. fasse de même, avec nous, en passant l'éponge, fermant les yeux sur nos écarts.

b"h, un énorme merci à vous, qui m'avait permis de réaliser une année de Torah sur facebook au-delà de toute espérance, de tout rêve !!
Que cette nouvelle année soit une succession de joie et de douceur pour vous et vos proches, dans le cadre de tout le klal Israël. Amen!

Pour conclure cette année, un dernier petit dvar Torah à diffuser sans modération ...

Le mot hébreu pour dire 'vie' est : 'haïm (חיים).
Savez-vous que ce mot cache un secret énorme pour réussir sa vie en tant que juif/juive?
Regardons celà (b"h) ...
Au milieu du mot, il y a 2 youd (יי), ce qui correspond au nom de D.
De part et d'autre, il y a 2 lettres, qui forment le mot : 'ham (חם), qui signifie : chaleur (chaud).

==> Vivre juif, c'est mettre D. au centre de sa vie, et l'entourer de beaucoup de chaleur, d'amour.

Source (b"h) : le dvar Torah est fortement inspiré de paroles du Rav Meïr Saghroun

"[Roch Hachana], en ce jour-là nous nous réjouissons en notre Roi ... Il siège sur Son trône de justice et il va nous témoigner son amour tout en nous jugeant."

[Sforno sur Vayikra 23,24]

Roch Hachana passe très vite, et chaque pas fait vers la téchouva, vers D., a une puissance de folie => profitons-en autant que possible!!

Shana tova oumétouka …

+ Shana tova oumétouka ...

Le soir de Roch Hachana, nous formulons le souhait particulier suivant : "Que D. nous renouvelle une Shana (une année) tova (bonne) et métouka (douce).
Pourquoi ces 2 qualificatifs ; celui de 'tova' (bonne n'aurait-il pas suffit?

En réalité, 'tova' n'est pas suffisant.
En effet, l'on se doit de bénir pour le mal comme pour le bien ; ainsi, à l'écoute d'une mauvaise nouvelle, on doit prononcer la phrase suivante : "Cela aussi, est pour le bien ...".

C'est pourquoi, dans notre souhait, nous demandons que l'année soit non seulement bonne (=qu'elle soit dans le bien), mais aussi douce (=que ce bien nous soit agréable) ...

Source (b"h) : Rabbi Shlomo Leïb Milantchshana (repris dans 'le repas du roi' du rav Moshé Pell)

Derrière le mot Roch Hachana …

+ Derrière le mot Roch Hachana ...

Le calendrier juif suit le cycle de la lune, et non celui du soleil.
C'est ainsi qu'il y a 354 jours en une année (selon le calendrier lunaire).
La valeur numérique du mot : Shana (année - שנה) est de 355.
Comment expliquer cette différence de 1?

On apprend de cette 'divergence' un principe fondamental.
Tous les jours de l'année ne valent rien, si on n'y ajoute pas Un, l'Unique : D. ; la conscience qu'Il est la source et le maintient de tout (ex : Lui seul peut être appelé : Eternel, car sinon tout a une date de fin de vie, et d'ailleurs toute chose n'existe à chaque instant uniquement parce que D. le permet).

Le mot Roch (ראש - la tête) est l'acronyme de : רצון אבינו שבשמים ( = ratson avinou shébachamayim = la volonté de notre Pére au Ciel).
Tâchons de faire de ce Roch Hachana, un nouveau départ vers une année ayant comme devise permanente : "faire la volonté de D.", afin d'utiliser notre vie au mieux, en vivant (b"h) le meilleur.

D'ailleurs, le mot Roch (ראש) peut se décomposer en : char (שר - chef) aléph (א = Un, symbole de l'Unique, l'unicité : D.).
D. doit régner sur notre vie!!

D. n'a besoin de rien, suivre sa volonté, c'est pour notre bien.
==> Prenons la résolution de mettre D. à notre tête, afin de vivre une année pleine et remplie du meilleur.

Source (b"h) : dvar torah du rabbi Benjamin Blech

Téchouva & étude de la Torah …

+ Téchouva & étude de la Torah ...

--> "Le principal de la téchouva d'un homme consiste à étudier la Torah, et à l'augmenter selon ses capacités.
Car seule la Torah peut sensibiliser et transcender l'être humain en ce monde de ténèbres."
[Rabbi Chabtaï de Rachkof]

--> "Même celui qui est enfoncé, à D. ne plaise dans les plus grandes profondeurs des écorces des forces du mal, en aucune façon, ne devra se désespérer, car s'il veut étudier la Torah, il doit savoir que celle-ci possède une puissance sans pareille qui peut le sortir des profondeurs les plus insondables.
La Sainte Torah peut soulever tout homme, même si celui-ci se trouve dans la 50e porte de l'impureté.
Elle peut l'en sortir et l'élever de palier en palier jusqu'aux plus hautes élévations spirituelles."
[Rabbi de Klozenbourg]

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-> "Ce n'est qu'après avoir pensé à se repentir que l'on pourra étudier la Torah."
[Méor vaChémech - Dévarim]

-> "Celui qui souhaite étudier la Torah commencera par prononcer des regrets [sur ses fautes] et il se repentira avant de s'affairer à l'étude bien que l'essentiel du repentir soit dans l'étude de la Torah elle-même qui est appelée "lumière". Celle-ci éclaire l'homme lorsqu'il se repentit afin d'expier ses fautes et même dans ce cas, son étude devrait être précédée par des regrets et un repentir sincère."
['Hatam Sofer - dans ses drachot maamar Shababth Shouva 39b]

-> Rabbi Eliyahou de Vidas (Réchit 'Hokhma - chaar téchouva 2,24) rapporte au nom du Zohar (Nasso 123a) les paroles suivantes : "Après avoir regretté ses fautes, il se repentira et se consacrera à l'étude de la Torah. Cependant, sa Torah n'est pas acceptée sans un repentir sincère ... Et c'est la raison pour laquelle : "Tout homme qui a un défaut n'approchera pas" (Téhilim 50,16), car les fautes de cet homme dégageant une odeur nauséabonde, comment pourrait-il se rapprocher du Roi? Au contraire, le Roi s'en éloigne."

-> C'est aussi ce que soutient Rabbi Yo'hanan lorsqu'il dit : "Heureux est l'homme qui a grandi dans la Torah, dont le labeur est dans la Torah et qui procure du plaisir à son Créateur" (guémara Béra'hot 17a), c'est-à-dire qu'il se plonge dans l'étude de la Torah dans un état de pureté, en s'étant au préalable nettoyé de ses fautes, et réjouit ainsi le Créateur. Mais celui qui dégage une odeur nauséabonde à cause de ses fautes, sa Torah ne réjouit pas son Créateur.

En effet, lorsque l'homme étudie la Torah, il attire sur lui la Présence divine et lorsque celui-ci est propre de toute faute, la Présence divine trouve un trône sur lequel elle peut s'installer et se reposer tout comme un homme pourrait s'asseoir sur une chaise confortable qui lui procurerait du plaisir.
Nous retrouvons cette notion à travers les paroles du Talmud et des décisionnaires : "Lorsqu'une mauvaise odeur se trouve dans un endroit, il est interdit d'étudier la Torah ou de prier là-bas. On devra s'éloigner de quatre coudées depuis l'endroit où l'on ne sent plus la mauvaise odeur." (Choul'han Aroukh OH sima 79)

-> La source du devoir fondamental de se repentir avant d'étudier ou d'accomplir un commandement nous a été dévoilée par le Arizal (chaar ayi'houdim chaar tikouné avonot chap.11) :
"Toutes les bonnes actions accomplies par un juif qui ne s'est pas repenti, non seulement n'ajoutent pas à la sainteté, mais au contraire, renforcent la klipa (force du mal/impureté) et c'est à son propos qu'il est écrit : "D. dit au racha : qu'as-tu à raconter Mes lois et apporter Mon alliance sur tes lèvres?" (Téhilim50,16), car il fait pénétrer la sainteté à l'intérieur de la klipa et sa faute est très grande.
Lorsqu'il se repentit, il extrait cette sainteté qu'il a donnée à la klipa pour la replacer au sein de la sainteté (kédoucha) et il est écrit à ce propos : "Il a dévoré une fortune, et il faut qu'il la rejette" (Iyov 20,15).
C'est ceci que l'on nomme "repentir" c'est-à-dire remettre les choses à leur place. En effet, par cette action, il va d'une part soumettre la klipa pour en extraire la sainteté qui était sous son emprise mais aussi renforcer la sainteté.
C'est sur ce principe que nos Maîtres de mémoire bénie s'appuient pour dire : "Les fautes volontaires se transforment pour lui en mérite" (guémara Yoma 86b)."

-> Un autre enseignement de nos Sages s'inscrit dans ce fondement : "Heureux est celui qui vient ici avec son étude dans la main" (guémara Pessa'him 50a).
Parfois, l'homme étudie intensément la Torah durant toute sa vie mais en quittant ce monde, lorsqu'il monte dans le Ciel, il cherche sa Torah mais il ne la trouve pas. Il en est stupéfait. Il s'est tellement efforcé dans l'étude toute sa vie! Mais où est donc sa Torah?
C'est alors qu'on lui dévoile que des voleurs, les hitsonim, lui ont dérobé sa Torah car il ne se repentissait pas de ses fautes avant de commencer son étude et c'est la raison pour laquelle les Sages ont enseigné : "Heureux est celui qui vient ici avec son étude dans la main".
[Tsor ha'Haïm - 'Houkat]

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-> Rabbi Yéhochoua Ben Lévi a dit : que veut dire : "et celle-ci est la loi que plaça Moché"? (Vaét'hanan 4,44).
Si l'homme est méritant, la Torah sera pour lui un élixir de vie et s'il ne l'est pas, elle sera pour lui un élixir de mort. [guémara Yoma 72b]

Pourtant, la guémara (Kidouchin 30b) nous enseigne également : "Ainsi Hachem a parlé à Israël : Mes enfants, J'ai créé le mauvais penchant et Je lui ai créé comme remède la Torah. Si vous vous affairez à la Torah, vous ne serez pas livrés entre ses mains."

=> Comment la Torah peut-elle être un élixir de mort?
Le Gaon de Vilna (Even Chéléma 1,11) explique que la Torah est pour l'âme ce qu'est la pluie pour la terre. Cette dernière fait germer des parfums de vie et des parfums de mort et il en est ainsi pour la Torah.
On devra donc épancher notre cœur et se repentir sincèrement chaque jour avant et après l'étude pour qu'elle devienne un élixir de vie.

Téchouva : Ne jamais désespérer de sa situation …

+ Téchouva : Ne jamais désespérer de sa situation ...

"Si tu es une personne très éloignée, au point qu'il te semble à chaque instant te souiller devant ton Créateur, sache que chaque mouvement et geste entrepris par une personne ordinaire afin de s'écarter très légérement de sa condition actuelle,  revêtent un caractère très important et inestimable aux yeux de D.

Dans les mondes supérieurs, une telle personne parcourt en réalité ainsi des milliers de milliers de lieux.
[...]
Prenons conscience que D. se glorifie du plus petit d'Israël !!
Même un pêcheur, tant qu'on  le nomme Israël recèle un éclat particulier dont le Créateur se pare.

Il est donc interdit à l'homme de se désespérer, et ce même s'il s'est souillé et dégradé énormément que D. préserve.

L'amour que lui porte D. n'a pas disparu, il peut toujours revenir à Lui."

[Likouté Moharan]

Roch Hachana = se faire juger principalement sur son futur …

+ Roch Hachana = se faire juger principalement sur son futur ...

Le Rambam enseigne (lois sur la Téchouva II,2) :
"En quoi consiste la Téchouva?
La personne concernée doit abandonner sa faute, l'écarter de sa pensée et décider intérieurement de ne plus récidiver.  [...]
Elle doit bien entendu regretter sa faute.  [...]
La sincérité de sa Téchouva doit être telle que D., qui connaît le secret de sa conscience, doit pouvoir témoigner de sa résolution de ne plus jamais récidiver."

Cet enseignement du Rambam est capital, mais il est souvent mal compris.
En effet, nous aurions tendance à penser que D. va nous juger essentiellement sur ce que nous avons fait l'an passé, mais le jugement de D. n'est pas comparable à celui des hommes, qui ont l'habitude de juger ainsi.

D. ne juge pas en priorité l'année qui est passée, mais essentiellement l'année à venir.
Bien qu'il soit nécessaire d'exprimer le regret sur le passé et la nette volonté de ne pas recommencer, le désir d'un avenir plus "propre" reste l'essentiel.

==> D. juge essentiellement la volonté de l'homme, l'ambition ou l'espoir qu'il caresse à s'écarter des fautes ... même si, dans le présent, il est encore loin du compte.

Le Shabbath avant Roch Hachana, on lit presque toujours les 2 parachiot : nitsavim et vayélé'h :

Lorsque l'homme faute, il trébuche et se retrouve à terre  ...
... alors "Nitsavim" = être debout   => suite à une faute, le yétser ara cherche à développer en nous un sentiment de culpabilité, de dénigration de nous-même (ex : A quoi ça sert que je fasse de nouveau la volonté de D., je suis plein de fautes, trop nul,...       Que D. nous en protège!).
Il faut sortir de ce piège post avéra, et réaliser le processus de Téchouva, afin de se remettre debout ...
... et ensuite "Vayélé'h" = "il alla" => on ne s'attarde plus sur le passé, on va de l'avant plein d'espoir, plein d'ambition, plein de rêves d'agir pour le meilleur ... (=ce que D. nous conseille de faire!)

+ Supplément :
Comme on a facilement tendance à le faire, évitons les beaux discours pleins de bonne volonté, qui nous donnent bonne conscience sur le moment, mais qui ne se traduisent pas en actes dans le futur ...
b"h, tâchons d'être sincère avec D., et prenons de petites résolutions que nous pouvons tenir fermement sur la durée.

Roch hachana, c'est la tête (roch) du changement (choné <-chana).
Il faut faire de notre Roch Hachana le commencement d'une dynamique positive qui va influencer toute notre année à venir.

Que D. nous aide à nous préparer au mieux pour ce grand jour, qu'est Roch Hachana, et que ce jour puisse être le début d'une année remplie que du meilleur pour tout le klal Israël individuellement et collectivement. Amen!

Source (b"h) : inspiré de dvar Torah du rav Menachem Berros, du Rav Gérard Touaty et Rav Yoel Benharrouche

Réveille l’espion qui est en toi …

+ Elloul - Réveille l’espion qui est en toi …

Selon le targoum Onkelos, le mois d'Elloul est le mois propice à "l’espionnage existentiel".
En effet, il est écrit :
"Et D. parla à Moshé en disant : Envoie pour toi des hommes afin qu’ils espionnent/explorent la terre de Canaan … " (Chéla'h Lé'ha 13 ; 1-2)
Onkelos traduit en araméen le verbe ‘espionnent’ par : ‘vi-alléloune’ (ויאללו).
Lorsque nous observons bien ce verbe, nous retrouvons la racine de : Elloul (אלול).

Elloul, c’est l’espionnage par excellence.
C’est l’introspection qui va jusqu’au plus  profond de soi, pour rechercher ce qui va ou ce qui ne va pas, comme il est écrit dans cette même paracha : "Et vous verrez si la terre qui est habitée est bonne (tov) ou mauvaise (ra’a) …" (Chéla’h Lé’ha – 13,19).

L’exploration du fond de notre personne doit nous permettre de trouver nos faiblesses ; à nous de les remplacer par des traits de noblesse.
S’explorer, en vue de se rectifier, avec le but de se dominer, c’est là le 1er acte d’amour que nous devons effectuer.

Dans le même état d’esprit, il est écrit dans le Likouté hala’hot :
" Lé’h Lé’ha (va pour toi), signifie : va dans toi-même, va vers le plus profond de toi-même, là où se trouve ta vérité existentielle.
Tout ton périple spirituel et même physique devrait se dérouler dans ton for intérieur, dans la vérité qui est enracinée en toi, dans ton cœur, au plus profond.
Ne prête pas attention  aux voix du mensonge, aux voix de l’illusion et de la tentation.

Le monde est obscurci de mensonges, certes, mais malgré tout, tu dois chercher inexorablement la vérité. Ne te laisse pas leurrer.

[…] Nous ne devons pas nous éloigner de D. à cause des notions de vérités personnelles, obscurcis que nous sommes par une insensibilité devenue croissante.
Au contraire, nous devons chercher et avoir foi en la bonté et en la vérité de D.

A chaque fois, nous devons recommencer de nouveau cet effort et nous rapprocher ainsi davantage de Lui, quel que soit le lieu où nous nous trouvons car Sa générosité est très grande. "

Source (b"h) : compilation personnelle de dvar Torah du rav Menahem Berros sur les fêtes de Tichri

Shabbath & Téchouva

+ Shabbath & Téchouva ...

Pendant le kiddouch du vendredi soir, le Shabbath est appelé : "té'hila lémikraé kodech" ( = en tête des convocations saintes)
Quel en est le sens?

Le rav de Kobrin de répondre que si vous voulez commencer à faire téchouva, vous devez commencer par le Shabbath.
Il faut faire du Shabbath, le té'hila ( =le début), de votre "entrée" dans le Kodech.
Le Shabbath doit être le commencement de toute téchouva.

Le mot Téchouva (תשובה) peut se décomposer en : tachouv hé (תשוב ה) = retourne vers D.

La racine du mot Shabbath (שבת) est chav (שב), qui a pour signification : "retour".

Le 'Hida nous révèle aussi que la téchouva doit démarrer le Shabbath, puisqu'il est écrit : "véchavta ad Hachem Eloké'ha" (Nitsavim 30,2).
Le mot 'véchavta' ("Tu dois te repentir" - ושבת -litt. : "tu reviendras [jusqu'à Hachem ton D.]"), est composé des mêmes lettres que le mot Shabbath (שבת).
=> Nous devons nous repentir, nous rapprocher de D. au moyen du Shabbath.

Le 'Hida enseigne :
Si quelqu'un a un véritable désir de revenir vers Hachem, il doit être vigilant dans son observance du Shabbath.
Observer le Shabbath a un pouvoir unique de purifier l'âme des fautes.
Garder le Shabbath est équivalent à accomplir toutes les mitsvot de la Torah, avec chacune des parties de notre corps.
En observant le Shabbath, une personne se créée une réparation (tikoun) pour chaque membre de son corps et elle devient pure.
La Torah fait allusion au retour vers Hachem avec les mêmes lettres que le mot Shabbath pour nous enseigner qu'afin de faire téchouva comme il le faut, nous devons retourner vers Hachem et observer le Shabbath comme il le faut.

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-> Hachem nous enseigne que Shabbath est un moment pour la téchouva, car la téchouva est en allusion dans son nom.
Les lettres du mot : "Shabbath" (שבת) sont l'acrostiche de : "Shabbath bo tachouv" (à Shabbath on doit se repentir/revenir [vers Hachem]).
[le Béer Mayim 'Haïm - dans son Siduro chel Shabbath]

-> La téchouva ne peut être atteinte qu'en observant le Shabbath, car une personne ne peut se repentir totalement sans le Shabbath.
C'est parce que Shabbath, dont les lettres peuvent se réarranger pour former : "téchev" (repens-toi), est un moment qui attire une personne plus proche d'Hachem et qui nous reconnecte à notre Créateur.
[Méor Enayim - Ki Tétsé]

-> Le 'Hozé de Lublin enseigne au nom de son maître rabbi Elimélé'h de Lizhensk (le Noam Elimélé'h), que le Shabbath est la source de tout repentir.
C'est parce que le nom Shabbath a pour racine : "chav" (reviens). En d'autres termes, le Shabbath est le moment de faire téchouva!
[Divré Emet - Matot]

-> Le rav Shlomo de Bobov rapporte que le tsadik rabbi Meilech, le vendredi après 'hatsot (le midi juif), posait sa main sur la méouza de la cuisine et déclarait : "Le saint Shabbath arrive! Nous devons nous préparer et avoir des pensées de téchouva".
[Noam Shabbath - Bobov]

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-> Le rav Mendel de Rimanov (rapporté dans Ilana dé'Hayi) enseigne :
Shabbath correspond non seulement aux 7 Séfirot (attributs céleste), mais il les englobe toutes.
Puisque les lettres du mot Shabbath (שבת) forment également : "tachouv" (reviens/repens-toi), cela implique que c'est par la téchouva que nous pouvons rectifier les attributs (Séfirot) qui ont été souillés pendant les 6 autres jours de la semaine, et alors observer Shabbath comme il le faut.
En d'autres termes, par une préparation à erev Shabbath, en faisant une téchouva sincère et complète, on peut parvenir à accomplir la mitsva d'observer le Shabbath.

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Suppléments :
-> Attention à ne pas "nous auto-flageller", toute amélioration, aussi infime soit-elle, rend notre Shabbath plus saint et est un début d'ascension spirituelle.
Aux yeux de D., aucune étape n'est insignifiante.

-> A Shabbath, nous recevons une néchama yétéra (un supplément d'âme), c'est-à-dire un potentiel accru de sainteté.

Le rav Yits'hak Hutner était connu pour les propos suivants :
"On ne doit jamais dire à quelqu'un, après un yom tov : 'Le yom tov est fini' ; mais on doit plutôt dire : 'Un yom tov est arrivé!'
Cela signifie que chaque yom tov, nous octroie une énergie et un potentiel uniques, afin d'actualiser en nous-mêmes une plus grande spiritualité.

Le Shabbath étant encore plus élevé que yom tov ...
==> Comment en sortir à l'identique?
Comment ne pas profiter pour tachouv hé : retourner vers D.?

Source (b"h) : compilation personnelle de dvar Torah du rav Boruch Leff (dans son livre sur le Shabbath)

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-> Rabbi Nissim Yaguen enseigne :
"L'homme doit goûter tous les plats la veille du Shabbath, afin de les améliorer le cas échéant. Nous trouvons une allusion à ce sujet dans le passage de la prière de moussaf : "Ceux qui le savourent mériteront la vie".
Il ne suffit pas de se préparer uniquement matériellement à l'approche du Shabbath, il faut que ce soit également spirituellement, car le Shabbath est un moment propice au pardon des fautes.
La michna Broura nous dit ainsi qu'il est recommandé à l'homme d'avoir un éveil du repentir (téchouva) à l'entrée du Shabbath, on aura ainsi le mérite d'être pardonné.

Les livres saints rapportent qu'un homme doit faire un examen de conscience chaque veille de Shababth. Etant donné que le Shabbath est appelé "kala malkéta" (la fiancée du Roi), en recevant le Shabbath la personne mérite de recevoir le Roi de l'univers, il n'est donc pas très recommandé de le recevoir avec des habits portant des traces de fautes et de péchés.

Le Shabbath est comparé au Tabernacle. En effet, on y offrait les sacrifices à l'intérieur et non dans le Saint à l'intérieur, afin que l'homme puisse y pénétrer après avoir obtenu le pardon.
Ainsi, l'homme doit être vigilant à avoir un éveil du repentir avant de rentrer dans le saint et redoutable jour du Shabbath."

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-> Le 'Hidouché haRim partage l'enseignement des mékoubalim, qui ont révélé que la veille de Shabbath est un moment particulièrement propice pour faire téchouva.
Il cite la guémara (Sanhedrin 58b) qui stipule qu'un non-juif qui se fait [Shabbath] est passible de mort (ovéd ko'havim chéShabbath 'hayav mita).
Le 'Hidouché haRim dit que s'il est interdit à un non-juif de respecter le Shabbath, alors même un juif doit travailler dur pour éliminer toute trace du non-juif en lui-même, de sorte qu'aucune étincelle du monde extérieur ne vienne dans le Shabbath non plus.
C'est pourquoi une personne doit faire téchouva, en s'assurant que chaque partie d'elle-même est digne de saluer ce jour.

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-> Celui qui offre un cadeau à son ami doit le lui faire savoir, comme il est dit : "afin que tu saches que Je suis Hachem qui te rend saint" (Ki Tissa 31,13).
Hachem a dit à Moché : "J'ai un cadeau précieux dans Mon salle aux trésors, et son nom est Shabbath ; J'aimerais le donner à Israël. Va leur dire."
[guémara Shabbath 10b]
[sachons apprécier ce jour, car non seulement c'est un cadeau d'Hachem (seuls les juifs ont le droit de l'observer), mais en plus c'est parmi ce qu'Il a de plus précieux dans Sa salle aux trésors! ]

=> Selon le Sfat Emet, chaque veille de Shabbat, Moché Rabbénou circule parmi nous et va dire à chaque juif : "Shabbat arrive!".

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-> Celui qui ne s'est pas préparé pour Shabbath en faisant téchouva et en accomplissant de bonnes actions n'a pas préparé un espace de résidence pour la Chékhina. La sainteté et la Chékhina ne peuvent pas pénétrer dans notre âme.

La veille de Shabbath est donc un moment d'introspection et de téchouva, afin que la sainteté de Shabbath puisse entrer dans l'âme et l'illuminer.
Une personne qui fait cela ressent de manière palpable que "Hachem vous rend saint".
[Sidouro Shel Shabbath ]

Se tenir devant D. …

+ Se tenir devant D. ... 

La guémara (Béra'hot 28b) fait une bonne mise au point à ce sujet :
"Lorsque Rabbi Yo'hanan ben Zakkaï tomba gravement malade, ses élèves lui rendirent visite.
Dès qu'il les vit, il fondit en larmes.

- Notre maître, phare d'Israël, pilier de vérité, pourquoi pleures-tu?

- Si on devait me mener devant un roi de chair et de sang, qui aujourd'hui se trouve ici et qui demain se trouvera dans sa tombe, dont la colère ne serait pas éternelle, et dont les prisons ne le seraient pas plus, un être que je pourrais essayer d'apaiser avec des paroles, ou que je pourrais circonvenir avec de l'argent, j'aurais déjà de quoi pleurer, tant la situation est délicate.

Mais voilà que l'on va me conduire devant le Roi des rois, le Saint béni soit-il, qui Lui vit pour l'éternité.

S'il se met en colère contre moi, sa colère sera éternelle, s'Il me met en prison, celle-ci sera éternelle ; et s'Il me condamme à mort, Sa sentence sera éternelle.
Je ne pourrai l'apaisser ni par des paroles, ni par de l'argent.  [après la mort, nos paroles ne servent plus à rien!]
Et vous pensez que je n'ai pas de raison de pleurer!"