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Citations de Rabbi Chimon Bar Yo’haï

+ Quelques citations de Rabbi Chimon Bar Yo’haï (b"h) :

--> "La punition du menteur, c’est de ne pas être écouté, même quand il dit la vérité."
[Guemara Sanhédrin 89b]

--> "Si je m’étais trouvé sur le mont Sinaï, lorsque la Torah a été donné à Israël, j’aurais demandé à D., de créer 2 bouches pour chacun : l’une, pour lire la Torah, et l’autre, pour ses autres nécessités."
Il dit ensuite : "Si le monde peut difficilement survivre à cause de la médisance et des ragots prononcés par une seule bouche, ce serait encore pire avec 2 bouches."

--> "Le respect et la crainte des parents sont très importants, puisque D. les a mis sur le même plan que Son propre respect, et la crainte du Ciel."
[Mékhilta de Rabbi Chimon bar Yo’haï]

--> Rabbi Yo’hanan a déclaré au nom de Rabbi Chimon bar Yo’haï :
"Il vaut mieux se jeter dans une fournaise ardente que de faire blêmir son prochain en public."
[Guémara Sota 10b]

--> "D. a accordé 3 présents à Israël, en spécifiant, chaque fois, qu’il faut peiner pour les mériter.
Les voici : la Torah, la terre d’Israël et le monde à venir."
[Guémara Béra’hot 5a]

--> "Lorsque les Bnei Israël accomplissent la volonté de D., leur tâche est accomplie par d’autres."
[Guémara Béra’hot 35b]

--> "Pourquoi les sages ont-ils demandé de prier à voix basse ?
Pour ne pas faire honte à ceux, qui confessent leurs péchés dans la prière.
De même, la Torah, n’a pas assigné une place à part sur l’autel, pour les offrandes expiatoires, afin que leurs propriétaires ne soient pas connus de tous."
[Guémara Sota 32b]

--> "Si les Bnei Israël observaient correctement 2 Shabbath, ils seraient sauvés immédiatement."
[Guémara Shabbath 118b]

Etudier et enseigner la Torah

+ Etudier et enseigner la Torah :

-> Dans la parachat Emor, les fêtes de Pessa'h et de Souccot sont énumérées par leur nom.
En revanche, Shavouot n'est mentionné que par allusion (Vous compterez 50 jours (à partir de Pessa'h), et vous apporterez une nouvelle offrande à Hachem" - Emor 23,16).

A Pessa'h et à Souccot, nous savons ce que nous célébrons. Cependant, la Torah ne nous dit même pas que nous célébrons quoi que ce soit à Shavouot.
Nous savons que ce jour est l'anniversaire du don de la Torah sur le mont Sinaï, et que c'est la raison de la célébration, mais ces faits ne sont pas mentionnés. Pourquoi cela?

-> Le Kli Yakar explique que la mention du don de la Torah conduirait à une erreur. Nous pourrions penser que nous nous réjouissons chaque année à Shavouot parce que la Torah a été donnée ce jour-là. En réalité, nous devrions nous réjouir de recevoir la Torah chaque jour de notre vie. Nous devrions toujours avoir l'impression de la recevoir pour la première fois.

-> Le rav Aryeh Finkel note qu'il ne s'agit pas simplement d'un sentiment que nous sommes censés développer. Il s'agit en fait d'une réalité spirituelle. Chaque jour, nous recevons littéralement la Torah à nouveau.
Le rav Finkel se base sur une idée du Taz (Ora'h 'Haïm 47:5). Dans les bénédictions du matin prononcées avant l'étude de la Torah, nous nous référons à Hachem au présent comme "Celui qui donne la Torah" (noten aTorah), au lieu de "Celui qui a donné la Torah".
Le Taz en déduit qu'Hachem donne constamment la Torah à Son peuple, au présent.

L'idée que la Torah est donnée en permanence trouve son expression dans la description par nos Sages de la célébration faite par Abouya en l'honneur de la brit mila de son fils Elicha (Tossafot - 'Haguiga 15a). De grands érudits de la Torah étaient présents à cette célébration. Naturellement, ils commencèrent à discuter de la Torah. Immédiatement, un feu enveloppa le bâtiment.
Abouya, alarmé, dit aux Sages : "Vous êtes en train de brûler ma maison!".
Les Sages expliquèrent : "Tout comme la Torah a été donnée à l'origine dans le feu, le même feu descend du ciel lorsque nous nous y engageons".

En effet, chaque fois que les juifs s'engagent dans l'étude de la Torah, un nouveau don de la Torah a lieu (même si nous ne sommes pas en mesure de ressentir le feu céleste qui l'accompagne).

-> De quelle manière recevons-nous la Torah à nouveau?
Après tout, les paroles mêmes de la Torah, et à notre époque, même le texte de la Torah Orale, sont enregistrées et accessibles à tous.
La réponse est que notre compréhension de la Torah, et en particulier les idées que nous produisons ('hidouchim), sont des exemples de notre don quotidien de la Torah de la part d'Hachem. En effet, le fait qu'Hachem donne personnellement sa Torah à ceux qui y travaillent constamment est l'un de ses grands actes de chessed envers son peuple.

Tout comme Hachem nous donne constamment de la Torah, nous devons également la donner aux autres. L'une des quarante-huit façons d'acquérir la Torah (énumérées dans Pirké Avot 6,6) consiste à "étudier pour enseigner".
Le rav Finkel cite le Maharal, qui note que cela doit être l'un de nos principaux objectifs d'étudier la Torah.
En effet, le mot même de "Torah" indique que son but est d'être enseigné aux autres. Le mot "Torah" est un dérivé du mot horaah, qui signifie "enseigner" ou "leçon".

Le Maharal écrit qu'il est si important de transmettre ce que l'on étudie qu'Hachem ne peut pas en faire don à un juif qui n'étudie la Torah que pour lui-même. Il est possible qu'une personne ne soit pas digne de comprendre la Torah par elle-même.
Cependant, si son objectif est d'enseigner aux autres, il peut l'être. Tout d'abord, elle réalise maintenant le but pour lequel la Torah a été apportée dans ce monde. Deuxièmement, ses élèves contribueront à faire pencher la balance en sa faveur, le rendant digne de comprendre par leur mérite.

Même la Torah de Moché Rabbénou ne lui a été donnée que pour qu'elle soit transmise au peuple juif. C'est ce que nous montre Rachi (Chémot 32,7). Rachi note qu'après la faute du Veau d'or, Hachem a averti Moché que la possession de la Torah par Moché ne servait à rien si la nation n'en était pas digne.
Cela ne signifie pas que chaque juif doive trouver une salle de classe pleine d'étudiants pour lui-même, sinon il n'aura pas le mérite d'enseigner aux autres. Un étudiant de yéchiva aidant son partenaire d'étude, partageant une idée d'étude avec son voisin avant la prière, ou un père enseignant à ses enfants la sidra hebdomadaire sont autant d'exemples de don de la Torah.
Nous devrions rechercher de telles opportunités. En effet, si nous sommes approchés par des personnes dont la compréhension est moins fine que la nôtre, nous ne devons pas considérer cela comme un fardeau, mais plutôt comme une occasion en or de poursuivre le don de la Torah qui a commencé au mont Sinaï.

-> Lorsque HaRav Nosson Tzvi Finkel donnait des cours (shiurim) à la Yeshiva Mir, il a informé ses étudiants qu'ils seraient tenus de préparer et de présenter régulièrement de brèves analyses de la matière (chaburos).
Les étudiants ont été déconcertés. "Que pouvons-nous préparer ? demandèrent-ils.
Rav Nosson Tzvi essaya d'aider chacun à trouver une idée appropriée à préparer. Il a insisté sur le fait que "présenter ses idées aux autres est la seule façon de progresser dans la Torah".
Il envoya également des étudiants plus âgés et plus expérimentés assister à ces 'habourot et les aider à se préparer. Certains d'entre eux s'y opposèrent. "N'avons-nous pas notre propre étude à faire?"
Le rav Finkel est resté sur ses positions. "Travailler avec ces jeunes étudiants est votre façon de réussir. Votre propre étude en dépend".
[d'après rabbi Moché Krieger]

Hachem s’exile avec les Bné Israël

+ Hachem s'exile avec les Bné Israël :

-> Il est dit : "Je veux éclater en plaintes et en sanglots à cause des montagnes" (Yirmiyahou 9,4), c'est-à-dire à cause des Bné Israël, comparés à de hautes montagnes, envoyés en exil, avec (un carcan pesant comme) une meule sur la nuque et les mains attachées dans le dos.
Lorsqu'ils arrivèrent en Babylonie, ils se croyaient perdus, car ils pensaient que Hachem les avait abandonnés pour toujours.

Selon Rabbi Chimon, à ce moment-là, Hachem appela toutes les légions célestes et leur demanda : "Que faites-vous, ici? Mes enfants bien-aimés sont en exil en Babylonie et vous, vous êtes là! A présent, descendez tous en Babylonie et Je vous accompagnerai!"
C'est le sens du verset : "Ainsi parle Hachem ... En votre faveur, J'ai envoyé [en exil], Je les ai tous fait descendre avec des meules" (Yéchayahou 43,14).
Le début du verset "J'ai envoyé [en exil]" laisse entendre que D. Lui-même s'est exilé.
La suite "Je les ai tous fait descendre avec des meules" s'applique aux légions célestes contraintes de partir elles aussi en Babylonie. Quand elles arrivèrent dans ce pays, les cieux se sont ouverts et le prophète Yé'hézkel put les voir grâce à une inspiration sacrée.
Il dit alors aux Bné Israël : "Votre Maître est ici avec toutes les légions célestes qui sont venues habiter avec vous!"
Pour qu'ils le croient, il dut leur révéler, avec la permission du Très-Haut, tout ce qu'il avait vu.
Dès lors, ils se réjouirent et n'eurent plus aucune peur de l'exil, sachant que Hachem ne les abandonnerait jamais.
[Zohar - Chémot 2b]

L'encens vient expier la médisance. Les Sages affirment qu'aucun être humain ne peut éviter la "poussière de médisance" (avak lachon ara).
Mais à Yom Kipour, les juifs s'élèvent au niveau des anges et il convient d'expier alors cette faute "de la poussière de médisance" par une poudre d'encens plus fine que le reste de l'année.
[Maharal - Sermon de Shabbath téchouva - A'haré Mot 16,12]

Nos Sages (guémara Béra'hot 6b) accordent à la prière une valeur exceptionnelle. Encore plus importante que les sacrifices, elle apporte, comme eux, l'expiation des fautes.
[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 2,6 ]

La toupie

+ La toupie :

-> Le séfer Ner Israël écrit que le rav Israël de Chortkov a raconté lors de l'une des nuits de 'Hanoucca qu'il se souvenait que lorsqu'il était jeune, son père, le rav David Moché de Chortkov, lui avait un jour donné une toupie pour qu'il joue avec.
Il lui avait dit : "Joue avec cette toupie et fais [ainsi] tourner tout ce qui t'oppresse [les éloignant de toi]".

Les grecs voulaient que l’on poursuive nos désirs matériels

+ Les grecs voulaient que l'on poursuive nos désirs matériels :

-> Nos Sages (midrach Béréchit rabba 2,4) disent que les Yévanim (grecs) ont décrété que les juifs devaient écrire "sur les cornes des bœufs" que "nous n'avons pas de part dans le D. d'Israël".

-> Le rav Yaakov Israël de Charkas explique qu'ils voulaient détruire la avodat Hachem que les juifs ont même à travers des objets terrestres. Nous sommes capables de servir Hachem même à travers des objets physiques. Les grecs voulaient mettre un terme à cela et nous ont fait écrire que "nous", c'est-à-dire nos vies terrestres, "n'ont pas de part en Hachem".
Ils voulaient que nous déclarions que nous ne mélangerions pas les choses terrestres/matérielles à notre service d'Hachem et que ces choses ne devraient être utilisées que pour les désirs physiques.

Apprendre à surveiller ses paroles, d’après la sortie d’Egypte

+ Apprendre à surveiller ses paroles, d’après la sortie d'Egypte :

-> Nous disons dans la Haggada de Pessa'h que nous avons été "anus al pi hadibour", contraints par Hachem.
Le Saraf de Magelentzia affirme que ces mots évoquent l'importance de se garder de prononcer du lachon ara et autres formes de propos interdits.

Il affirme que si nous sommes restés bloqués en Egypte pendant tant d'années, c'était en guise de punition pour la faute du lachon ara. C'est le sens des mots "anus al pi hadibour", qu'il traduit par "contraints à cause du "dibour", le discours".
Et une fois que la nation juive a cessé de prononcer du lachon ara, elle a été délivrée.
De même, la guéoula ultime viendra par le mérite de se garder de prononcer des propos interdits.

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-> Dans le même ordre d'idées, le séfer Zéra Kodech explique les paroles de la Haggada de Pessa'h : "Que dit le fils sage? Quel est ce témoignage, ces lois et ces règles que Hachem ton D. t'a prescrits ... et toi aussi, tu lui expliqueras les règles de Pessa'h : nous ne mangeons rien après l'afikoman de Pessa'h".

Le fils sage demande quelle est notre tâche principale en ce monde. Que sommes-nous censés faire pour Hachem?
Nous lui répondons que "nous ne mangeons pas après l’afikoman de Pessa’h".
Le mot "Pessa'h" peut être une forme abrégée de "pé sa'h, la bouche énonçant des paroles de Torah et de prière. Nous lui expliquons que prononcer ces paroles est notre principale occupation et notre but en ce monde. Après cela, il ne faut rien dire. Il vaut mieux se taire.

Il ajoute que c’est la raison pour laquelle les 6 Livres de la Michna commencent par un "mem ouvert" (dans le mot "Mé'émataï" de la première michna de Béra’hot) et se terminent par un "mem fermé" (dans le mot "Bachalom" de la dernière michna d’Ouktsim).
Cela suggère qu’il faut ouvrir la bouche pour étudier la Torah, mais la garder fermée une fois l’étude terminée.

-> L'agneau était un objet de culte pour les Égyptiens. En emmenant un agneau à l'abattoir pour l'offrande de Pessa'h, les Bné Israël risquaient leur vie pour sanctifier le Nom d'Hachem et se séparer une fois pour toutes de l'idolâtrie de l'Égypte.
Il est écrit :"Choisissez et prenez chacun agneaux, selon vos familles, et égorgez l'offrande de Pessa'h" (Bo 12,21) = éloignez-vous de l'idolâtrie et prenez pour vous des agneaux (midrach Chémot rabba 16,2).

Quatre lois étaient associées à l'offrande de Pessa'h (guémara Zéva'him 56b).
Elle ne pouvait être mangée que :
- la nuit (לילה) ;
- jusqu'à minuit [juif] (חצות) ;
- par ceux qui avaient prévu de manger cet agneau particulier (מנוייו) ;
- rôti (צלי).

Les lettres initiales de ces 4 mots hébreux mots forment le mot חלצם (les a sauvés), ainsi que מצלח (apporte le succès).
Cela signifie que l'offrande de Pessa'h, avec ses 4 lois uniques, a sauvé Israël du péché d'idolâtrie.
Cela a permis à chaque Bné Israël de réussir.
[Ben Ich 'Haï - Atéret Tiféret - Pelaot rabbot 90]

Concernant le Sage …

+ Concernant le Sage :

Le mot חכם (sage) a la même valeur numérique que : חיים (la vie), et ses initiales permettent de former : koss 'hétsi méléa (= le verre, à moitié plein).

---> Avoir une vision intelligente de la vie, c’est accepter ce que D. nous donne dans la vie (vouloir autre chose, c'est refuser le fait que D. me donne ce qu'il y a de mieux pour moi!), c’est voir/chercher dans toute chose le positif, et c'est utiliser, dans la joie, chaque occasion de la vie afin de s'améliorer/d'amener du bien au monde.

[Tâchons d'être mature/responsable, car on a tout à perdre à ne pas agir intelligemment, comme l’a dit Rabénou Béhayé ben Acher : "A force de vouloir ce que tu n'as pas, tu ne veux plus ce que tu as déjà" (=> à trop vouloir, tu ne profites de rien au final !)
Regardons, réjouissons-nous et exploitons au mieux ce que l'on a.
Lé'haïm!!
Toda HM!!!]