Si un des plus grands tsadikim de tous les temps venait dans notre synagogue pour Yom Kippour, n'est-ce pas que tout le monde prierait avec ferveur (kavana), et ferait une téchouva sincère?
A Yom Kippour, Hachem Lui-même vient dans notre synagogue [et Il a un plaisir énorme à nous écouter].
Ne devons-nous pas prier comme il le faut?[rav Elimélé'h Biderman (Kippour)]
Catégorie : Fêtes
"Recherchez Hachem lorsqu'Il est présent" (Yéchayahou 55,6)
-> Rachi explique : "Lorsqu'Il est présent, [cela signifie] tant que Hachem vous dit : recherchez-Moi!"
-> Nos Sages (guémara Roch Hachana 18a) nous révèlent qu'il est question ici des 10 jours de téchouva entre Roch Hachana et Yom Kippour, pendant lesquels Hachem nous lance un appel plein d'affection en criant : "Revenez à Moi!".
Il tend Sa main aux fauteurs et les aide à se repentir.
-> Le midrach (Tan'houma Haazinou 4) rapporte qu'Hachem dit à Ses enfants : "Si vous vous repentez d'un cœur sincère devant Moi, Je vous accepterai, Je vous jugerai favorablement car les portes du Ciel sont ouvertes, et J'entendrai vos prières car "Je vous observe par la lucarne" (Chir haChirim 2,9), jusqu'à ce que Je scelle Mon décret à Yom Kippour".
Le midrach conclut que c'est à ce propos qu'il est dit : "Recherchez Hachem lorsqu'Il est présent", et ce sont les 10 jours de téchouva où Hachem est [très] présent parmi nous.
-> Rabbénou Yona (Chaaré Téchouva 2,14) enseigne :
"Lors des 10 jours de téchouva ... c'est un temps propice où la prière est entendue, comme il est dit : "Au temps propice Je t'ai répondu et au temps de la délivrance Je te suis venu en aide" (Yéchayahou 49,8)."
"Hachem créa les jours, et un est le jour d'Hachem" (yamim youtsarou, vélo é'had bahem - Téhilim 139,16)
-> "Ce verset fait référence à Yom Kippour.
Hachem a une joie immense de donner ce jour à la nation juive, qu'Il adore."
[Tana débé Eliyahou - chap.1]
-> "Lorsque Hachem pardonne les fautes des juifs ... Il est extrêmement joyeux ...
Hachem dit : "Je me réjouis immensément car Je pardonne les fautes des juifs.
[rabbi Sim'ha Bounim de Peshischa]
On doit tous avoir la émouna et le bita'hon, sans absolument le moindre doute ... que Hachem va nous pardonner immédiatement après que nous lui ayons demandé pardon ...
Chaque jour dans la Amida, nous demandons à Hachem de nous pardonner, puisque nous disons : "séla'h lanou" (pardonne-nous!), et tout de suite après nous disons : "barou'h ata Hachem 'hanoun amarbé lisloa'h" (bénis sois-Tu Hachem de nous pardonner).
Lorsque nous avons le moindre doute, nous ne devons pas faire une bénédiction, de peur de dire [le nom Divin] en vain.
Dans ce cas, comment peut-on bénir Hachem de nous pardonner? En effet, peut-être que Hachem ne va pas accepter notre téchouva? Peut-être qu'Il ne va pas nous pardonner?[La réponse est que si nous disons quotidiennement cette bénédiction c'est que] nous sommes absolument certains ... que Hachem nous pardonne [dès que nous lui demandons pardon].
La bénédiction suivante [de la amida est :] "barou'h ata Hachem goél Israël" (bénis sois-Tu Hachem qui délivre Israël) = si nous ne fautons plus de nouveau, alors immédiatement Hachem va nous délivrer.
[En effet : "Grande est la téchouva car elle amène la guéoula" - guémara Yoma 86a][Baal haTanya - Iguéret haTéchouva 11]
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-> Une personne qui a fait téchouva devra être convaincue que ses fautes lui ont été pardonnées et qu'il est même considéré comme s'il n'avait jamais fauté de sa vie.
Il devra vraiment croire en cela, qu'Hachem lui a accordé un pardon total. Et il ne devra jamais se dire que peut-être ses fautes n'ont pas réellement été pardonnées. Il devra être rassuré par rapport à cela.
[Séfer Maharil]
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-> Le Noam Elimélé'h écrit :
"La Torah nous enseigne de réciter le vidouï (confession de nos fautes) ... avec une confiance dans la miséricorde de Hachem, en étant persuadé que D. aura de la compassion pour nous et qu'Il pardonnera nos fautes.
On ne doit pas dire le vidouï avec du désespoir, puisque cela amène sur nous de la Rigueur Divine (dinim).
Mais plutôt, nous devons dire le vidouï avec un bita'hon total, en ayant confiance en Hachem qui va nous pardonner.
Comme il est écrit : "Lorsqu'on admet nos fautes et qu'on les quitte, [alors] Hachem va avoir de la miséricorde pour nous" (oumodé véozév yérou'ham - Michlé 28,13)"."
Hachem confie à tout juif une âme (néchama) pure.
Dans ce monde-ci, l'âme du fauteur juif s'attache malheureusement au mal. Cependant, son âme retrouve son essence et sa pureté dans le monde à venir, car les forces du mal se retirent, et ce fauteur juif regrettera d'avoir agi contre la volonté d'Hachem dans ce monde-ci et versera des larmes, comme une source, lorsqu'il arrivera dans le Guéhinam dénommé : "vallée des larmes", comme l'explique la guémara (Erouvin 19a) en s'appuyant sur ce verset : "Ceux qui traversent la "vallée des larmes" la transforment en source" (Téhilim 84,7).Par contre, l'âme des non-juifs, de par leur essence, ne regrettera pas dans le monde à venir, même dans le Guéhinam, le mal qui était attaché à leur âme dans ce monde-ci.
[Maharal - guémara Guittin 57a]
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-> C'est une erreur de croire qu'après la mort toute personne se trouvera dans le monde de Vérité.
En effet, tant que dans l'âme de cette personne se trouve du mal, que le Guéhinam n'a pas encore détruit totalement, cette âme vit encore dans le monde du Mensonge (olam hachéker).
[rav Dessler - Mikhtav méEliyahou - tome.1,p.299]
Un preuve de ce principe peut être déduite de ce fait rapporté dans la guémara (Baba Batra 74a) : Rabba fils de Bar 'Hana entendit dire, à l'endroit du désert où étaient engloutis, les compagnons de Kora'h : "La Vérité se trouve dans Moché et dans son enseignement. Nous, nous sommes des menteurs!"
S'ils reconnaissent cette Vérité, que font-ils encore au Guéhinam, sous terre?
C'est que cette vérité perçue et exprimée, n'était pas ancrée dans les profondeurs de leur cœur, mais plutôt perçue superficiellement.
[rav Lumbroso]
Lorsque nous ne sommes pas stricts sur la façon dont Hachem se comporte avec nous, alors de la même façon Hachem ne sera pas strict en agissant à notre égard, et ce ni dans ce monde, ni dans le monde à venir.
[rabbi Moché de Kobrin]
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[plus on a confiance en D., en étant constamment persuadé qu'Il nous comble de ce qu'il y a de mieux pour nous, alors plus Hachem se comportera de façon cool, avec une grande largesse avec nous! ]
Bon anniversaire le peuple juif!
Pessa'h est le jour d'anniversaire de la nation juive.
Chaque membre du peuple juif est un enfant unique adoré et précieux par Hachem, le Maître du monde.
Nous célébrons ce lien si spécial avec Lui par différentes mitsvot et coutumes observées à Pessa'h.
Le rav Shimshon David Pinkous explique que les 3 composants essentiels du Séder de Pessa'h sont : les matsot, le vin et le récit de la sortie d'Egypte.
Si nous mettons autant d'importance, c'est parce qu'ils symbolisent les 3 partenaires dans la formation d'un être humain.
La guémara (Nidda 31a) dit que ces 3 partenaires sont : Hachem, le père et la mère.
Puisque Pessa'h est la naissance de la nation juive, il est approprié de se focaliser sur nos origines et de remercier Hachem.
- La guémara dit que le père donne à l'enfant les éléments blancs du corps, comme les os et les dents.
C'est en allusion dans la matsa qui est faite de farine blanc (et parfois aussi dure qu'un os!).
Le père est habituellement celui qui est le plus dur avec les enfants, le plus strict dans son style de discipline.
- D'un autre côté, la mère amène les parties rouges de l'enfant, comme le sang.
C'est une référence au vin du Séder.
- De plus, la femme est comparée à une vigne ("Ta femme sera comme une vigne féconde" - Téhilim 138,3) qui en plus de donner physiquement le sang, c'est elle qui va généralement transmettre à un enfant la passion et l'amour pour la Torah et les mitsvot (sang spirituel).
- Le 3e et plus important partenaire à la formation d'un être humain est certainement Hachem qui fournit l'âme, que Onkelos appelle : "un esprit parlant" (roua'h mémaléla - Béréchit 2,7).
Un juif doit utiliser positivement cette capacité propre à l'humain de communiquer avec des mots.
Ainsi, en louant et en remerciant Hachem nous nous élevons vers la noblesse, vers une grandeur, bien supérieure à un simple être humaine (le Kouzari dit qu'il y a : le minéral, puis le végétal, puis l'animal, puis l'humain, et enfin le juif).
C'est précisément ce que nous faisons à Pessa'h, où nous racontons en détails l'histoire de la sorte d'Egypte.
=> C'est ainsi que par la matsa, le vin et le récit de la sortie d'Egypte, nous nous rappelons des 3 partenaires de la création d'une personne.
C'est le moment de "l'anniversaire" annuel du peuple juif, où nous réalisons à quel point chaque juif est précieux à son papa Hachem (indépendamment de ce que l'on fait dans sa vie, on reste toujours le fils unique et adoré de D.), et nous sommes mêmes tout le but de [la création et de] l'existence de ce monde.
Uniquement les juifs ont cette capacité de d'éternité (d'exister pour toujours) : nous sommes nés à Pessa'h et nous avons survécu à chaque génération à tous ennemis.
Ceci atteste de notre grandeur, et d'à quel point nous sommes précieux et proches de Hachem, l'Unique Maître du monde.
==> Ainsi, à Pessa'h nous nous rappelons d'où nous venons, nous développons en nous la conscience de notre grandeur afin de pouvoir ensuite tout mettre en œuvre pour exprimer dans la réalité ces potentialités très très élevées.
Ainsi, la matsa, le vin et le récit de la sortie d'Egypte, doivent nous donner une énorme fierté d'être juif, une énorme confiance en la grandeur infinie que D. met en nous, pour alors agir le restant de l'année avec responsabilité, avec toute la noblesse, grandeur qui nous caractérise.
[d'une certaine façon, cela peut ressembler au fait de rentrer dans un hélicoptère, et de prendre de la hauteur sur notre monde actuelle.
On remarque que ce qui semble important matériellement, dans la dimension spirituelle est tout petit.
Pessa'h est une renaissance plein de fraîcheur et de force de notre judaïcité, ce qui conduit à une conscience de notre noblesse (notre père c'est le Roi des rois!), et donc à une nouvelle vision beaucoup plus élevée et responsable sur ce monde au regard de notre situation élevée.]
Pourquoi l'anéantissement a été décrétée sur les juifs de cette génération [de Mordé'haï]
Car ils ont pris plaisir au festin du roi A'hachvéroch (guémara Méguila 12a).Le problème n'était pas leur participation au festin, car A'hachvéroch leur a fourni de la nourriture cashère.
Le problème était qu'ils ont pris plaisir au festin.Avec le menu royal casher en main, les juifs exilés n'ont plus ressenti qu'ils avaient besoin de Hachem pour leur survie (c'est bon Hachem, on gère tout seul, on a le roi dans notre poche, nous amenant même une nourriture sublime cashère).
Le décrit d'anéantissement n'était pas une punition, mais une conséquence de cette attitude.
En mettant leur confiance dans des mortels, les juifs ont renié son statut super-naturel, celui d'une nation où sa survie au-delà des lois de l'Histoire.[Mettant leur émouna dans le mortel,] Les juifs sont devenus alors vulnérables aux décrets du mortel A'hachvéroch.
[rabbi de Loubavitch - rabbi Ména'hem Mendel Schneerson]
"Pendant Pessa'h, le 'hamets représente le yétser ara (mauvais penchant)" (Zohar Bo 40b).
-> Le Radbaz commente : "c'est pourquoi il faut s'en débarrasser totalement et le chercher aussi au fond de ses pensées, car même une quantité infime ne s'annule pas."
-> Le 'Hida ajoute que dire que le 'hamets incarne le yétser ara est le sens simple et clair de l'interdiction du 'hamets. De sorte que toutes les interdictions concernant le 'hamets doivent nous inciter à nous éloigner du yétser ara et à le rechercher dans les recoins de nos cœurs.
Il conclut que nous pouvons ainsi expliquer les paroles de rabbi Yéhouda (guémara Pessa'him 21a) : "La seule façon d'éliminer le 'hamets est de le brûler" = le seul moyen de lutter contre le yétser ara, c'est de le brûler par le feu, celui de la Torah (comme le disent nos Sages dans la guémara Kidouchin 30b).
+ Les 4 espèces :
-> Nos Sages (Pessikta déRav Kahana 27,9) disent que l'étrog qui a une bonne odeur et du goût, le loulav qui donne des dattes qui ont du goût, le hadass qui a une bonne odeur, et la arava qui n'ont ni odeur ni goût, représentent les différentes catégories du peuple juif : le goût fait référence à celui qui étudie la Torah et l'odeur à celui qui pratique les mitsvot.
Ainsi, Hachem ne veut pas "faire perdre" ceux qui n'étudient pas et ne pratiquent pas : c'est pourquoi Il nous a ordonné de prendre ces 4 espèces et de les attacher pendant la fête de Souccot, afin que les uns apportent le pardon aux autres.
Le rav Shalom Shwadron fait remarquer que l'étrog peut rester longtemps sans s'assécher, le loulav quelques semaines, le hadass quelques jours.
Quant à l'arava, elle se fane peu après avoir été coupée.
Il explique qu'ainsi celui qui n'étudie pas la Torah et ne pratique pas les mitsvot ne vit que des profits matériels de ce monde-ci ; aussitôt après avoir profité d'une situation, il s'empresse de rechercher la suivante, sans cela il perd la joie de vivre et se flétrit.
En revanche, celui qui accomplit les mitsvot se remplit de joie pour une courte durée, à l'image du hadass.
Quant à celui qui étudie, il se réjouit pour un temps plus long, comme il est écrit : "Car la mitsva est une bougie, et la Torah la lumière" (Michlé 6,23).
Enfin, l'homme qui étudie et qui pratique remplit son âme, et son élévation spirituelle fait naître en lui un grand agrément qui se poursuit très longtemps.