+ "Il est peu probable qu'une nation place au 1er plan de ses souvenirs une expérience de détresse et d'esclavage dans un pays étranger, à moins que ce ne fut une partie véridique et vitale de sa vie en tant que peuple."
[rav Lawrence Keleman - rapportant des propos d'un historien]
Catégorie : 09- Pessa’h
L’étude de la Torah à Pessa’h accélère la gueoula
+ L’étude de la Torah à Pessa’h accélère la Rédemption :
-> La guémara (Roch Hachana 11a) déclare : "En Nissan, nous avons été délivrés et en Nissan, nous le serons encore".
Le Ben Ich 'Haï ('helek 3, drouch pour Shabbat Hagadol) dit que, puisque nous serons libérés de l’exil en Nissan, nous devons profiter de ce mois pour étudier la Torah. Cependant, durant la première moitié du mois, tout le monde est très occupé par les préparatifs de Pessa’h et il y a très peu de temps libre pour étudier. Il est donc très important d’étudier la Torah le jour même de Pessa’h, lorsqu’on a du temps libre.
Le Ben Ich 'Haï affirme que la géoula viendra grâce au mérite de l’étude de la Torah et ajoute que les forces d’impureté qui tentent d’empêcher notre étude de s’élever sont moins puissantes le Shabbat et à Yom Tov.
En ce sens, si nous étudions la Torah à Pessa’h, ces forces ne pourront empêcher les effets de notre Torah de s’élever très haut, ce qui rapprochera la guéoula.
+ Pessa'h, matsa et maror : ces 3 aliments, que nous mentionnons ensemble le soir du Seder, étaient consommés ensemble lorsque le Temple existait. Ainsi, il est écrit : "Vous mangerez l'offrande de Pessa'h avec des matsot et des herbes amères" (Béaaloté'ha 9,11).
Pourquoi faut-il les manger ensemble?
L'offrande de Pessa'h commémore notre liberté. Nous l'associons à la matsa, que les Bné Israël mangeaient en tant qu'esclaves, et le maror, dont l'amertume rappelle l'esclavage.
Nous évitons ainsi que la célébration de notre liberté ne nous rende arrogants.
C'est également pour éviter l'arrogance/orgueil que cette fête porte 2 noms. On l'appelle la fête de Pessa'h, pour rappeler notre liberté, et la fête des Matsot, pour rappeler notre servitude.
[Ben Ich 'Haï - Ben Ich 'Hayil 2 , haGadol 1]
Egypte & La main puissante d’Hachem
+ Egypte & La main puissante d'Hachem :
-> Que signifie le fait que Hachem nous a fait sortir d'une main forte (yad 'hazaka)? Pourquoi Hachem a-t-il eu besoin d'une main forte pour nous sortir d'Egypte?
Le concept de main forte ne s'applique qu'en cas d'une personne forte contre une autre personne forte.
L'un doit dominer l'autre avec sa grande puissance, et cette puissance est nécessaire lorsque son adversaire est également puissant.
Face à Hachem, rien ne peut Lui être comparé, alors pourquoi Hachem a-t-il eu besoin d'utiliser Sa main puissante, forte?
La main puissante que Hachem a utilisée n'était pas contre les égyptiens mais contre la midat ha'din (attribut de Rigueur), qui cherchait à poursuivre le peuple juif. La midat hadin disait à Hachem : "Tu aimes les jugements équitables, alors pourquoi [le peuple juif] est-il différent de ces autres adorateurs d'idoles (ovdé avoda zara)?" [les juifs étaient similaires aux égyptiens, en servant des idoles. ]
C'est la main forte que Hachem a utilisée pour repousser la midat hadin pour le bien des Avot.
[Alchikh haKadoch]
La matsa éveille notre conscience d’Hachem
+ La matsa éveille notre conscience d'Hachem :
-> Un roi ... avait un fils unique qui devint faible (et malade). Un jour, le fils eut envie de manger.
(Les conseillers médicaux) dirent : "Le fils du roi doit manger cet aliment médicinal, mais jusqu'à ce qu'il le mange, aucun autre type de nourriture ou de subsistance ne doit être présent dans la maison" (soulignant l'urgence de ce remède particulier).
Ces instructions ont été suivies. Une fois la nourriture médicinale consommée, (le médecin) dit : "Désormais, (le fils) peut manger tout ce qu'il veut ; (ayant pris le remède) rien d'autre ne lui fera du mal."
(Cette parabole sert à illustrer ce qui suit : ) Lorsque les Bné Israël quittèrent l'Égypte, ils ne connaissaient pas l'essence fondamentale de la émouna. Hachem a déclaré : "Les Bné Israël doivent prendre ce remède (la matsa), mais jusqu'à ce qu'ils le fassent, aucun autre aliment (c'est-à-dire le 'hametz) n'est acceptable pour eux".
Une fois qu'ils ont mangé de la matsa, qui est elle-même le remède pour commencer à acquérir la connaissance de l'essence de la émouna, Hachem a déclaré : "À partir de maintenant, (même) le 'hametz leur est permis. Ils peuvent le consommer, car (après avoir mangé de la matsa) cela n'aura pas d'effet négatif sur eux".
[Zohar - paracha Tétsavé]
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-> Lorsqu'une personne entre dans ce monde, elle ne sait rien jusqu'à qu'elle atteigne l'âge de prendre du pain. Une fois qu'il a mangé du pain, sa conscience intellectuelle s'éveille en elle.
De la même manière, lorsque les Bné Israel quittèrent l'Égypte, ils ne savaient rien (des questions spirituelles) jusqu'à ce qu'Hachem leur fasse manger du pain (la matsa spéciale) ... C'est alors que les Bné Israel commencèrent à acquérir une conscience plus profonde d'Hachem.
[Zohar - paracha Vayétsé ]
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-> Rabbi Ména'hem Mendel de Rimanov parle de la puissance de la matsa.
Il affirme que le fait de manger de la matsa aide à éliminer les désirs étrangers de l'âme.
[Torat Emet]
Quelques raisons de l’esclavage en Egypte
+ Quelques raisons de l'esclavage en Egypte :
-> Il est écrit dans la guémara Nédarim (32a) :
"Rabbi Abahou dit au nom de Rabbi Eliezer : "Pourquoi Avraham a t-il été puni d'avoir ses descendants esclaves en Egypte pendant 210 ans?"
Chmouel répondit : "Parce qu'Avraham douta de [la crédibilité] de D. [quant à l'accomplissement de Sa promesse – selon Rachi]."
Cela se voit dans le verset : "Mon maître, comment saurais-je que j'en hériterai?" (Béréchit 15:8) "
-> Le Maharal (Guévourot Hachem) de commenter :
"D. plaça les descendants d'Avraham en exil parce qu'il avait manqué de foi et de croyance en Lui.
C'est pourquoi D. mit ses descendants en exil afin qu'ils corrigent cette erreur et croit complètement en Lui.
Ils verraient également le pouvoir des actions qu'accomplit par D. pour ceux qu'Il aime, tout comme Il a montré un pouvoir extraordinaire aux égyptiens à travers les plaies."
[Les Patriarches et les Matriarches devaient être les fondations du peuple juif, c'est pourquoi il était crucial que même la moindre petite déficience personnelle de leur part soit rectifiée, puisque même un petit défaut dans les fondations peut compromettre l'intégrité de la structure toute entière.]
-> Il est écrit dans la Torah : "Mais D. vous a pris et vous a faits sortir du creuset en fer, de l'Egypte, pour être un peuple d'héritage pour Lui, jusqu'à ce jour." (Dévarim 4,20).
Rachi commente "le creuset en fer", par : " c'est un ustensile pour purifier l'or."
Le Rav Yaakov Tzvi Mecklenburg (haKtav véhaKabbala) de nous enseigner :
"[L'Egypte est comparée à un creuset en fer] parce que le but de D. derrière l'esclavage égyptien était de purifier le Peuple juif [de leurs caractéristiques non précieuses], tout comme l'or est purifié dans un creuset.
Il voulait ôter les métaux non précieux pour que seul l'or pur reste.
A cette fin, de nombreux Juifs qui étaient non méritants périrent pendant la plaie de l’obscurité (1) et seulement ceux qui restèrent furent choisis pour recevoir la Torah."
-> Le Sfat Emat (paracha Vaéra) de nous dire que le but de l'exil égyptien était de nous monter notre total dépendance envers D.
"Le but de la sortie d'Egypte était que nous sachions que c'était D. qui nous avait sorti de là ...
Parce que quand une personne oublie cela et qu'elle s'enorgueillit en disant : "ma force et mes capacités ont crée ce succès pour moi" (Devarim 8:17), il doit être conduit à un état d'impuissance totale pour lui montrer que tout vient de D."
D'ailleurs, le Sfat Emet s'exprima aussi à ce sujet (paracha Bo) en disant :
"L'exil dans son intégralité visait à montrer clairement que D. change le monde pour Israël."
=> l'exil vise également à ancrer en nous l'idée que D. modifie le cours de l'histoire pour assurer la destinée du peuple juif.
-> Le rav Dessler (Mik'tav méEliahou) de nous enseigner :
"La possibilité d'atteindre un très haut niveau est envoyée dans le pire environnement possible de façon à ce qu'une personne apprenne que le mal est futile et qu'elle cherche ainsi à atteindre les limites les plus hautes.
...
L'esclavage égyptien amena les Bnei Israël à un état où "ils crièrent à D. [pour retourner vers Lui]" (Chemot 2,23).
Ce retour à D. [Téchouva] qui commença à un extrême [d'esclavage physique et de frustration] fut la cause de leur étonnante ascension vers le niveau spirituel pour recevoir la Torah [qui est comparé au 49e degré de pureté spirituelle]."
-> Une autre raison est que le peuple juif avait un désir excessif d'argent, comme il est rapporté dans la Tossefot Chalem (paracha Vaéra) :
"Au début, on proposa aux Juifs un salaire pour chaque brique qu'ils feraient, mais comme ils étaient assoiffés d'argent, ils en firent plus que nécessaire.
Après cela, les Égyptiens les forcèrent à continuer à faire des briques [au même rythme que celui qu'ils avaient atteint contre un salaire]."
-> Selon certains commentaires, l'esclavage et les difficultés d'Egypte étaient un entrainement pour notre futur.
Ils nous enseignent comment on doit avoir pitié et avoir de la considération pour les travailleurs et les personnels peu qualifiés parce que nous fûmes esclaves.
La Torah transmet cette idée très clairement, "N'oppresse pas un étranger. Tu connais le sentiment d'être étranger, parce que vous avez été des étrangers en Egypte." (Chemot - Michpatim 23:9)
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(1) : Sur le verset : "Les enfants d'Israël étaient armés ('hamouchim) lorsqu'ils sortirent d'Egypte." (Chémot 13,18)
Rachi commente :
"['Hamouchim (armés) peut être compris comme étant un dérivé de 'hamicha (cinq).
Pris dans ce sens, le verset signifie que] seulement un israélite sur cinq quitta l'Egypte et les autres 4/5 moururent en Egypte pendant les trois jours d'obscurité."
Vivons personnellement le Séder de Pessa’h …
+++ Vivons personnellement le Séder de Pessa'h ...
+ Il est écrit dans la Haggada de Pessa'h : "A chaque génération, on doit se considérer comme étant soi-même sorti d’Egypte" (bé'hol dor vador 'hayav adam lir'ot ét atsmo kéilou yatsa mimitsra'im)
Et de poursuivre : "D. n’a pas seulement sauvé nos pères, mais nous aussi, Il nous a sauvés avec eux ..."
+ Le Maharal (Guévourot Hachem - ch.61) d'expliquer à ce sujet :
"Chaque personne doit se voir comme ayant quitté l'Egypte elle-même ...
Il est fait allusion à cela dans le verset "Et tu raconteras à tes enfants ce jour là en disant : 'c'est du fait de ce que D. a fait pour moi quand j'ai quitté l'Egypte' " (Chemot 13:8).
Le verset ne dit pas "ce que D. a fait pour nous", mais "pour moi" comme si, toi aussi, tu avais quitté l'Egypte."
+ Le Rambam (lois de 'hamets et matsa 7,6) de dire à ce sujet :
"Dans chaque génération, l’homme doit se conduire comme s’il avait lui-même quitté l’esclavage de l’Egypte maintenant, comme le verset le dit : "Et Il nous a fait sortir de là-bas"
Et c’est à ce sujet que D. nous a ordonné dans la Torah : "Souviens-toi que tu étais esclave", c'est-à-dire comme si toi-même tu étais un esclave et tu es devenu libre et a été racheté."
+ La guémara Pessa'him (116b) à ce sujet :
"Dans chaque génération, une personne doit se considérer comme s’il avait personnellement quitté l’Egypte"
+ Le Midrach Léka'h Tov (paracha Nitsavim) nous enseigne qu'au moment de la traversée de la mer Rouge, ainsi qu'au don de la Torah, toute la nation juive était présente, et de conclure par :
"Vous devez savoir que même les âmes et les esprits des personnes décédées et des générations futures sont présentes ici."
+ Le rav Nathan Scherman de nous enseigner (introduction de sa Haggada) :
"Chaque époque à son Egypte, son propre type d'esclavage et de tentation qui inhibe le développement individuel et collectif.
Et c'est pourquoi, chaque année le Séder nous rappelle que "cette nuit est différente des autres nuits" : différent des autres soirs de l’année, mais aussi différent de tous les soirs de Séder qui précédèrent dans l'histoire, parce que chaque époque à sa propre Egypte."
Le Séder est l’occasion de ré-expérimenter la sortie d'Egypte, avec toute sa puissance et son potentiel.
Le soir du Séder, chaque individu peut accéder à sa propre guéoula personnelle, comme le dit le Rabbi Shalom Brezovsky (Netivot Chalom) : "Plus une personne ancre en elle-même la croyance qu’elle est maintenant en train de quitter l’Egypte, dans le présent, plus elle entraînera son propre salut et la rédemption de son âme."
=> Choisissons de vivre réellement la nuit du Séder pour profiter au maximum de tout ce que peut nous apporter notre libération, notre sortie d'Egypte version 5775 ...
[L'opportunité spirituelle de Pessa'h est d'être capable d'identifier à quelle forme d'"Egypte" on est assujetti et de commencer à s'en libérer ...]
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-> Le 'Hatam Sofer (Torat Moché - Chémot p.2) enseigne que les 600 000 juifs qui sont sortis d'Egypte, contenaient les âmes de tous les juifs des générations à venir.
C'est ce que nous signifions dans la Haggada : "D. n’a pas seulement sauvé nos pères, mais nous aussi, Il nous a sauvés avec eux ...", comme il est écrit : "Il nous a fait sortir de là" (Vaét'hanan 6,23).
En effet, nos âmes étaient là-bas, en compagnie des 600 000 qui ont quitté l'Egypte.
[ainsi, non seulement, c'est un événement qui se reproduit chaque année avec la même intensité, mais en plus originellement nous l'avons réellement vécu (avec les âmes de tous les juifs de l'histoire de ce monde!)]
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-> L'homme doit remercier Hachem pour les miracles grâce auxquels ses ancêtres ont été sauvés de la mort car il en bénéficie également.
En effet, si ses ancêtres étaient morts, lui ne serait jamais né, ces miracles lui sont donc également salutaires.
[Méam Loez - Yitro 18,12]
"Durant les 7 jours de fêtes (de Souccot), nous lisons le Hallel, mais à Pessa'h nous ne lisons pas le Hallel, si ce n'est le 1er jour et durant la nuit du Séder.
Pourquoi?Car : "Lorsque ton ennemi tombe, ne te réjouis point ; s'il succombe, que ton cœur ne jubile pas!" (Michlé 24,17) "
[Yalkout Chimoni - paracha Emor]
Quelle chance de faire partie du peuple juif, avec une religion si humaine!!
Quelle chance d'être juif(ve) !! 🙂
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-> Le Touré Zahav fait remarquer que c'est uniquement le 7e de Pessa'h que les égyptiens se sont noyés, entraînant que nous devrions nous retenir de lire le Hallel complet qu'en ce 7e jour de Pessa'h.
Cependant, puisque le 7e jour est un Yom Tov, tandis que les autres jours sont du 'hol haMoed, alors nous n'y récitons également pas le Hallel afin de ne pas laisser apparaître que nous fêtons davantage le 'hol que le Yom Tov.
[rapporté par le Beit Yossef - Shibolé haLékét 490]
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-> Les prophètes (névi'im) en Egypte ont composé les parties du Hallel de "lo lanou" jusqu'à la fin.
Ce n'est que par la suite, lorsque les juifs sont véritablement sortis d'Egypte, qu'ils ont composé le début : "Haalélou avdé Hachem" et "bétsét mitsraïm".
C'est pourquoi, avant de commencer le repas du Séder nous récitons la partie du Hallel que nous avons ajouté à la sortie d'Egypte, et nous terminons par la bénédiction "acher guéalanou" (qui nous a délivré).
Ce n'est qu'après [le repas de fête] que nous disons le restant du Hallel.
[Pessa'h Dorot]
-> Dans le premier pérek du Hallel, nous trouvons que la lettre "youd" apparaît à 5 reprises, à la fin des mots : amagbi'i, amachpili, mékimi, léochivi, mochivi, et cela peut sembler superflu.
La guématria du "youd" est de 10, et cela fait allusion au 5*10 plaies (50 au total) que les égyptiens ont reçu à la mer Rouge.
[Rokéa'h]
-> Dans la bénédiction "acher guéalanou", nous disons : "Et Tu nous as fait arriver à cette nuit pour manger la matsa et le maror" (véigui'anou alaïla azé léékhol bo matsa oumaror).
Le Rokéa'h (371) écrit que le fait de dire cela est équivalent à dire "chéé'héyanou".
C'est ainsi que nous disons 2 fois "chéé'héyanou" le soir du Séder : une fois pendant le kiddouch de yom tov de Pessa'h, et une fois à ce moment pour la mitsva de la matsa et du maror.
La naissance du peuple juif …
+ La naissance du peuple juif ...
La naissance du peuple juif comprend 3 phases et peut être comparé à la gestation et à la naissance d'un enfant
(les commentaires proviennent du Rav 'Haïm Friedlander - Sifté 'Haïm) :
1°/ 1ere phase : L'exil en Egypte = le fœtus dans le ventre :
"L'exil en Egypte est comparé à la gestation d'un fœtus dans le ventre.
Un fœtus se développe à l'intérieur, caché de tout regard extérieur.
De la même façon, D. forma le peuple juif et le prépara à sa guéoula alors qu'Il était caché de tout regard."
2°/ 2e phase : La sortie d'Egypte = la naissance :
"La sortie d'Egypte est comparée à la naissance d'un enfant.
Nos Sages expliquent : tout comme une personne guide et tire le fœtus du ventre, ainsi D. sortit le peuple juif d'Egypte (Yalkout Chimoni, 828)."
3°/ 3e phase : De la sortie d'Egypte jusqu'au don de la Torah = croissance et maturation :
"A partir de la sortie d'Egypte et jusqu'au don de la Torah, la naissance est suivie d'un moment de croissance et de maturation.
L'élévation spirituelle reçue au Mont Sinaï était un cadeau.
La phase suivante nous est destinée, nous devons travailler pour acquérir ces niveaux spirituels et les utiliser pour construire notre personnalité
…
C'est pourquoi les 49 jours qui suivent la sortie d'Egypte sont un moment de préparation spirituelle et de croissance pour nous préparer à recevoir la Torah au Mont Sinaï."
Notre formation en tant que peuple est pareille à aucune autre dans l'histoire.
Notre qualité de peuple n'est pas basée sur la révolution, la victoire à la guerre, la conquête d'un territoire ou tout autre manifestation normale d'une fierté nationale ou d'une lutte pour l'indépendance.
D'ailleurs, nous fûmes un peuple avant même d'avoir notre propre terre :
"[Le Rav Friedlander commente la phrase suivante dans la prière de Alénou : ] "Il ne nous a pas fait comme les peuples des autres terres” (chélo assanou ké'goyé a'adama) : le peuple juif n'est pas comme les autres peuples du monde, parce que notre formation et notre existence en tant que peuple n'est pas liée à un territoire ....
Nous ne sommes pas devenus un peuple en nous installant sur la Terre d'Israël.
Mais au contraire, en étant un peuple uni, nous reçûmes la Torah, ensuite nous restâmes dans le désert pendant 40 ans à manger de la manne, et seulement après, nous reçûmes un instrument complémentaire avec lequel nous pourrions accomplir la Torah: la terre d'Israël."
=> Profitons de Pessa'h pour renaître spirituellement, et avoir une vie pleinement réussie.
Le prophète Yé’hezkel (Yé'hezkiel 16,4) nomme Pessa'h comme : "le jour de votre naissance".
Cependant plus qu’une simple "fête d’anniversaire", l’essence de la nuit du Séder est d’intégrer et d’assimiler les thèmes les plus fondamentaux du judaïsme.
C'est ce que nous essayerons de faire dans les publications à venir b"h ... 🙂
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-> La Torah a été donnée au mont Sinaï, qui est aussi connu comme : Har Paran et Har 'Horev.
Les premières lettres de ces 3 noms (Paran Sinaï 'Horev - פארן סיני חורב) forment le mot : Pessa'h (פסח).
Cela nous enseigne que tout l'objectif de la sortie d'Egypte était de recevoir la Torah au mont Sinaï.
['Hodech ha'Aviv - p.55]
"Le soir de Pessa’h tout ce qui s’est passé en Egypte se renouvelle et s’éveille ; cela même permet de hâter la guéoula finale."
[Ram’hal - Ma’amar ha’Hokhma]
"De même que les jours où tu es sorti d’Egypte, Je te montrerai des prodiges."
[Michlé 7,15]
=> D. nous promet des prodiges lors de la guéoula finale comme Il l'a fait lors de la sortie d'Egypte.