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La lecture des 10 Commandements

+ La lecture des 10 Commandements :

1°/ Prendre conscience de l'importance de toute lecture de la Torah :

-> Le Shévet Moussar (34,19) décrit ce à quoi nous devons penser lorsque nous entendons une lecture de la Torah :
"Imagine que la bima est le mont Sinaï et que tu reçois la Torah du mont Sinaï.
Pense que Hachem et Ses anges sont présents, comme cela l'a été au don de la Torah.
Visualise que c'est Moché Rabbénou qui lit la Torah et que toute la nation [juive] se tient autour du mont Sinaï pour écouter la Torah de sa bouche".

-> La Michna Broura (146,19) écrit :
"Selon la halakha, il est permis de s'asseoir lorsque l'on écoute la lecture de la Torah, mais le Maharam de Rothenbourg dit qu'il est bien d'être debout. La raison est que lorsque nous écoutons la lecture du Séfer Torah, on doit s'imaginer comme si l'on écoutait la lecture de la Torah au mont Sinaï, et au mont Sinaï tous les juifs étaient debout."

=> Il en découle de cela qu'à chaque fois que la Torah est lue, c'est réellement et concrètement un petit don de la Torah.

-> Avant de se rendre à la synagogue le matin de Shavouot pour réciter la prière de Cha'harit, le rabbi de Berditchev s'écria : "Je vais rencontrer Hachem!"

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2°/ La lecture des passages relatifs au don de la Torah :

-> Le midrach (Psikta 12 ; Yalkout Chimoni Yitro 271) enseigne :
"Hachem dit à la nation juive : 'Mes enfants lisent cette paracha [du don de la Torah] chaque année, et Je considérerai cela comme s'ils se tenaient devant Moi au mont Sinaï et qu'ils recevaient la Torah".

-> Nous lisons 3 fois par an les 10 Commandements : à Shavouot, le Shabbath de la paracha Yitro, et celui de Vaét'hanan.
[ainsi, le don de la Torah au Sinaï n'est pas un événement lointain, il se reproduit réellement 3 fois par an!]

-> Le Beit Avraham en explique la raison :
Les patients très malades ont besoin de médicaments puissants, mais leur corps est trop faible pour les supporter.
C'est pourquoi, le médecin va administrer les médicaments en 2 ou 3 doses. [plutôt qu'en une seule]
De la même façon, nous acquérons de fortes doses de émouna lorsque nous lisons les 10 Commandements. Mais l'expérience spirituelle qui vient de la lecture de ce passage de la Torah est très intense et peut être trop puissante pour nous qui sommes faibles [spirituellement parlant].
C'est pour cela que l'impact est divisé en 3 portions (à Shavout, à Yitro, à Vaét'hanan), pour qu'ainsi nous puissions absorber son message.

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-> Le rabbi de Satmar explique "Naassé véNichma" comme signifiant : si une personne se prépare elle-même en faisant de bonnes actions (naassé), alors elle va mériter d'entendre (nichma) Hachem qui dit "ani Hachem Eloké'ha" (c'est le début des 10 Commandements - Yitro 20,2).
[plus nous agissons de notre mieux pour Hachem, plus nous nous permettons de pouvoir entendre et internaliser l'énorme message d'émouna des 10 Commandements]

-> En ce sens également, un vendredi soir de Shabbath Yitro, rabbi Lévi Its'hak de Berditchev a dit : "Demain lorsque les 10 Commandements seront lus, les gens avec des oreilles saintes entendront Hachem dire les 10 Commandements".

-> A ce sujet que la perception du don de la Torah est propre à chacun, on peut citer le Méam Loez (Yitro 20,1) :
"Chaque personne entendit la voix de D. selon sa capacité personnelle.
Par exemple, les femmes enceintes perçurent une voix très douce afin que la frayeur ne provoque pas de fausse couche ...
Au Sinaï, la voix de D. était si puissante qu'elle fit trembler toute la terre. Cependant, les personnes faibles l'entendirent comme une voix douce et délicate pour pouvoir la supporter et la comprendre.

Chaque personne présente au Sinaï saisit la Torah selon sa connaissance préalable.
Certains la comprirent au niveau de la guémara (analyse logique), d'autres au niveau de la michna (les lois), tandis que d'autres ne la comprirent qu'au niveau de la Torah (selon son sens littéral).
Certains saisirent la signification externe des mots tandis que d'autres en perçurent les mystères kabbalistiques plus profonds.

Le jour où la Torah fut donnée, tout dépendait de la préparation spirituelle individuelle de chacun".

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-> Le 'Hidouché haRim (Shavouot) enseigne :
"Hachem nous a donné a Torah comme un cadeau, et nos Sages (guémara Baba Batra 65a) nous disent que lorsque quelqu'un donne un cadeau, il doit le donner avec un bon œil (généreusement)".
De même, lorsque Hachem nous a donné la Torah, Il nous l'a donnée avec un bon œil. Cela signifie qu'Il nous a donné les forces et la sagesse nécessaires pour comprendre la Torah."

"Et Hachem descendit sur le mont Sinaï" (Yitro 19,20)

-> Le midrach (Bamidbar rabba Nasso 13) enseigne :
Rabbi Chmouël bar Na'hmani enseigne que lors de la création du monde, Hachem désira avoir une demeure pour résider parmi les créatures du monde d'en-bas.
Lorsqu'Adam et 'Hava fautèrent, la Présence divine se retira du monde d'en-bas pour remonter dans le premier firmament. Puis, lorsque Caïn tua Hével, la Présence divine quitta le premier firmament pour remonter au second.
A l'époque d'Enoch, Hachem s'éloigna jusqu'au 3e firmament.
La génération du Déluge quant à elle, éloigna la Présence divine au 4e firmament.
La génération de la tour de Bavél l'éloigna jusqu'au 5e.
Les habitants de Sodome l'éloignèrent jusqu'au 6e.
Enfin, arrivèrent Amrafel et ses proches qui éloignèrent le Maître du monde jusqu'au 7e firmament.

Que fit Hachem?
Il "replia" les générations jusqu'à Avraham qui accomplit la volonté du Créateur et rapprocha Sa Présence divine jusqu'au 6e firmament.
Its'hak, par son service divin irréprochable, rapprocha Hachem jusqu'au 5e firmament.
Yaakov jusqu'au 4e et la tribu de Lévi jusqu'au 3e firmament.
Amram la rapprocha jusqu'au 2e firmament, tandis que Moché replaça la Présence divine au 1er firmament.
Enfin, lorsque tout le peuple reçut la Torah d'un cœur entier, la Présence divine descendit dans notre monde et Se rapprocha jusqu'à une hauteur de 10 téfa'him de notre monde.

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-> "Hachem descendit sur le mont Sinaï, sur la cime de la montagne ; Hachem appela Moché sur la cime de la montagne ; Moché monta" (Yitro 19,20)

-> Le Ben Ich 'Haï commente :
Le mot montagne en hébreu se dit Har (הַר), il s’écrit Hé et Rech, si on prend les lettres qui précèdent Hé et Rech dans l’alphabet, on obtient Kouf et Dalet, si on les rajoute à Hé et Rech on obtient le mot Kdérah, une marmite.
Pour nous enseigner en allusion que le Har Sinai était comme une marmite, dans laquelle on met de la viande crue, pas très ragoutante ni consommable en l’état, puis on en sort un met délicat et appréciable. Les Bné Israel au Har Sinai ont perdu l’impureté enracinée au fond d’eux depuis la faute d’Adam Harichon avec le serpent. C’est pour ça qu’ils devaient rester au pied de la montagne, comme s’ils étaient à l’intérieur de la marmite en train de se transformer en met de choix.
Par contre Moché, né pur et déjà prophète, sans aucune imperfection, lui n’a pas besoin de cette transformation. C’est pour ça qu’Hachem l’appelle près de lui et au dessus de la marmite, au point que le Arizal dira à propos du verset : "Moïse parlait et Hachem répondait dans la voix (littéralement)" (Yitro 19,19).
Les mots "répondait dans la voix" se lisent "répondait deux voix" (ב קול – deux voix à la place de בקול – dans la voix) pour nous dire que la prophétie de Moché était si grande que les deux voix s’habillaient et se mélangeaient.

"Israël campa là-bas en face de la montagne [de Sinaï]" (Yitro 19,2)

-> Rachi : comme un seul homme, d'un seul cœur.

-> Selon le Zohar (Chir haChirim 74a) : "La Torah comporte 600 000 lettres, et chacune de ces lettres correspond à une âme [primaire] d'Israël. En effet, le peuple comptait 600 000 âmes lorsqu'il s'est tenu devant le mont Sinaï".

-> Le Arougat haBochem explique :
"Au moment du don de la Torah, les yeux s'ouvrirent et tout le peuple d'Israël fut à même de voir la Torah écrite d'un feu noir sur fond de feu blanc.
Chacun reconnut l'origine de son âme (néchama) ainsi que l'origine de l'âme de son prochain.
Chacun sut alors quelle lettre lui correspondait par allusion. Tout Israël se tenait uni en bas de la montagne, placé selon l'ordre établi de l'assemblage des lettres de la Torah au-dessus d'eux.

Celui qui avait reconnu l'origine de son âme et qui correspondait par exemple à la lettre beit (ב) du mot béréchit (בְּרֵאשִׁית) reconnaissant également son ami qui était la lettre réch (ר) du mot בְּרֵאשִׁית.
Il allait automatiquement se placer auprès de son ami dont la racine provenait d'une lettre dans la Torah qui était à côté de la sienne.
Et c'est ainsi que tout le peuple s'organisa pour prendre sa place en fonction des lettres de la Torah qui étaient inscrites dans les hauteurs.
C'est le sens du verset : "Et tout le peuple vit les voix" (Yitro 20,15) = c'est-à-dire que tout le peuple vit les lettres de la Torah qui étaient écrites avec du feu.
"Le peuple vit, ils tremblèrent" = ils tremblèrent et allèrent se tenir chacun à côté de son prochain afin de pouvoir s'unir en bas et à l'image de la disposition des lettres de la Torah en Haut."

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-> Selon le Zohar, il y a 600 000 âmes juives primaires.
Lorsqu'il y a plus que 600 000 juifs, cela signifie que chaque juif ne possède qu'une partie de ces âmes primaires.
Une âme juive primaire peut ainsi se retrouver en "morceau" dans plusieurs personnes.

-> On peut noter que le fait d'aimer son prochain comme soi-même, revient parfois à nous aimer réellement nous-même.
En effet, l'autre pouvant être un autre "composant" de mon âme primaire, en l'aimant, j'aime également mon réel moi-même (âme) qui est aussi en lui.

Afin de recevoir la Torah, il fallait comme condition que l'ensemble de ces 600 000 âmes soient réunies ensemble.
C'est pourquoi, 600 000 hommes juifs adultes ont quitté l'Egypte, et se sont rendus au mont Sinaï.
Chacune de leur femme a apporté une moitié d'âme, leur permettant d'être complet.

-> Le Chémen Roch (Vayéchev) explique que chaque juif a le devoir d'aimer son prochain comme lui-même.
Chaque juif ayant sa lettre dans le Séfer Torah, si malheureusement, un juif n'aime pas son prochain, il se trouve qu'il efface une lettre de la Torah et rend tout le Séfer Torah inapte.

[cela donne tout son sens à : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Kédochim 19,18), Rachi commente : "Rabbi Akiva a enseigné : C’est là un principe fondamental dans la Torah."
=> En effet, d'une certaine façon notre Torah (personnelle) ne peut être cashère tant que nous n'aimons pas notre prochain!]

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-> Chaque juif a sa racine dans la Torah, sa propre lettre.
[Selon le Zohar (Chir haChirim maamar 2,51), de même qu’il y a 600 000 lettres dans la Torah, il y a aussi 600 000 âmes [primaires] dans le peuple juif. Ainsi, chaque âme a sa racine dans une lettre de la Torah.]
Lorsqu'une personne faute, elle détériore sa lettre correspondante dans la Torah et obscurcit sa lumière.
Et lorsqu'elle fait téchouva, elle fait briller de nouveau la lumière de la Torah (par la lettre lui correspond).
[Déguel Ma'hané Efraïm - Ki Tissa - (c'est un petit-fils du Baal Chem Tov)]

-> Hachem a donné la Torah à Israël. Le corps de la Torah est l'âme de la nation juive, parce que les 600 000 racines d'âmes de la nation sont enracinées dans les 600 000 lettres de la Torah.
Il en résulte que lorsque Moché à compter les juifs [recensement], il était en train d'étudier la Torah.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Métsora]

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-> Du fait que le Séfer Torah contient 600 000 lettres, que Israël contient 600 000 âmes, et que chaque âme est liée, et influencée par une des lettres, alors lorsque nous présentons la Torah grande ouverte (agbaa), et que nous regardons la lettre dans le Séfer Torah, cela nous fait automatiquement bénéficier de son influence spirituelle.
[Sfat Cohen - Bamidbar p.22]

-> Il existe 600 000 sources d’âmes pour les juifs. Or la racine des âmes juives est la Torah. Par conséquent, il existe 600 000 interprétations pour chaque verset.
Dans le futur, chaque juif lira la Torah en la comprenant selon l’interprétation par laquelle son âme a été créée.
[Méam Loez - Yitro 20,1]

-> Selon le Zohar (Chir haChirim maamar 2,51), de même qu'il y a 600 000 lettres dans la Torah, il y a aussi 600 000 âmes [primaires] dans le peuple juif. Ainsi, chaque âme a sa racine dans une lettre de la Torah.

Le rav Guédalia Schorr (Ohr Guédaliyahou) enseigne que suite à l'arrivée du machia'h, c'est la lettre de la Torah qui est propre à chaque personne, qui viendra la faire revivre.
En effet, chacune des lettres de la Torah a le pouvoir de ramener quelqu'un à la vie.

=> Ainsi, la Torah nous donne la vie dans ce monde et dans le monde à venir, et elle nous permettra même de revivre au moment de la résurrection des morts!

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-> De même qu’il y a 600 000 lettres dans la Torah, il y a aussi 600 000 âmes [primaires] dans le peuple juif. Ainsi, chaque âme a sa racine dans une lettre de la Thora.
[Zohar Chir haChirim maamar 2,51]

-> Le Maharcha (guémara Béra’hot 21a) enseigne :
"La Torah entière est faite des Noms de Hachem.
Lorsqu’une personne étudie la Torah, c’est comme si elle mentionnait constamment le Nom de D., et Hachem vient alors la bénir."

-> En se basant sur ces enseignements, le 'Hidouché haRim dit que chaque juif, a sa racine dans la Torah, et est ainsi relié aux Noms Divins.
=> C'est pourquoi, pour parler du nombre de juifs, la Torah écrit : "Par dénombrement des noms" ((Bamidbar 1,2) = en allusion aux Noms Divins auxquels tout juif est relié.

[d'ailleurs, le Zohar enseigne : "Hachem, la Torah et le peuple juif forment une seule entité" ]

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-> "La sainteté de chaque âme juive est littéralement la sainteté du Séfer Torah."
[Rav ‘Haïm de Volozhine – Néfech ha’Haïm 4,11]

-> Le Zohar (Chir haChirim maamar 2,51) nous transmet l'idée qu'il existe un lien reliant chaque juif avec les lettres du Séfer Torah (Yech Chichim Ribo Othiyot LaTorah : il y a 600 000 lettres dans la Torah).

-> Personne ne doit se dire : "Je ne suis qu'une toute petite lettre, je n'ai aucune importance."
En effet, s'il manque même une toute petite lettre comme le youd, tout le Séfer Torah devient non cachère.

De même que si une lettre du Séfer Torah est changée ou n'est pas à sa place, tout le Séfer n'est pas utilisable (passoul/non cachère).
Ainsi, si un juif modifie sa place, sa situation spirituelle et matérielle que D. lui a fixé dans toute Sa bonté, au motif qu'il en préférait une autre, il devient interdit à l'utilisation (passoul).

=> Qu'un juif nous paraisse petit ou simple, son service divin est crucial pour la perfection et la rédemption du peuple juif.
A l'image de chaque lettre de la Torah, tout juif est indispensable et d'une valeur infinie.

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-> Il est écrit dans la Haggada de Pessa'h : "A chaque génération, on doit se considérer comme étant soi-même sorti d’Egypte" (bé'hol dor vador 'hayav adam lir'ot ét atsmo kéilou yatsa mimitsra'im)
Et de poursuivre : "D. n’a pas seulement sauvé nos pères, mais nous aussi, Il nous a sauvés avec eux ..."

-> Le 'Hatam Sofer (Torat Moché - Chémot p.2) enseigne que les 600 000 juifs qui sont sortis d'Egypte, contenaient les âmes de tous les juifs des générations à venir.
C'est ce que nous signifions dans la Haggada : "D. n’a pas seulement sauvé nos pères, mais nous aussi, Il nous a sauvés avec eux ...", comme il est écrit : "Il nous a fait sortir de là" (Vaét'hanan 6,23).

En effet, nos âmes étaient là-bas, en compagnie des 600 000 qui ont quitté l'Egypte.

[ainsi, non seulement, c'est un événement qui se reproduit chaque année avec la même intensité, mais en plus originellement nous l'avons réellement vécu (avec les âmes de tous les juifs de l'Histoire de ce monde!)]

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+ Précision :

-> La Torah contient en tout 5 845 versets, 78 976 mots et 304 805 lettres. D'où provient la notion de 600 000 lettres?
Il faut expliquer que plusieurs lettres de l'alphabet sont constituées de plusieurs lettres imbriquées.
Par exemple, la lettre א est constituée par une lettre ו au centre et 2 lettres י aux extrémités ; la lettre ה est conçue avec un ד et un י ; ou encore le ל qui est le résultat d'un כ et d'un ו.
Ainsi le nombre de lettres est plus important et atteint les 600 000.

Les fêtes juives

Il est rapporté dans les écrits du Arizal qu'à chaque moment spécial de l'année comme Pessa'h, Shavouot et Souccot, les choses que nous célébrons se produisent de nouveau [comme à l'époque].
A Pessa'h, nous quittons l'Egypte. A Shavouot, nous recevons la Torah. Et il en est de même pour chacune des autres fêtes [juives].
[Méor Enayim - Yitro]

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+ Les fêtes juives :

-> Les fêtes juives sont appelées "moadim", terme que l’on traduit littéralement par "rendez-vous."
Les fêtes sont des rendez-vous dans le temps.

-> Les fêtes juives sont appelées aussi : " 'haguim" (חגים), provenant de : " 'houg" (חוג) qui signifie : un cercle.
En effet, ce sont des moments d'union entre les enfants (tous les juifs) et leur papa (Hachem).

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-> "zman sim’haténou (le temps de notre joie) : les fêtes sont non seulement des moments de réjouissance, mais elles sont également des sources de joie et d'inspiration pour le restant de l'année"
['Hidouché haRim]

-> "Chacune des fêtes juives apporte avec elle un cadeau spirituel qui nous inspire durant toute l’année."
[le Nétivot Chalom]

-> "Les moadim (rendez-vous) interrompent les activités ordinaires de notre vie et nous impulsent un nouvel état d'esprit, de la force et de l'inspiration pour le futur, en revivifiant les idées sur lesquelles notre vie est fondée."
[Rabbi Shimshon Raphaël Hirsch - 'Horeb - chap.23]

-> Les Yom Tov sont des jours de fête qui illuminent le monde en reflétant le Or haGanouz, une lumière d'une intensité unique créée par Hachem au Commencement, mais dorénavant réservée aux tsadikim dans le monde futur.
[le Sfat Emet - rapportant le Zohar (paracha Emor) ]

-> Selon le rav Shimchon Raphaël Hirsch ('Horev) : "Les moadim (convocations), moments de rencontre, nous invitent à nous consacrer totalement à la réflexion et à assimiler parfaitement les idéaux qu'ils recèlent.
De même que dans l'espace, "moèd" désigne un endroit fixe où les gens se rassemblent dans un but précis [comme le Ohel Moèd], ainsi dans le temps, ce terme désigne un moment appelant à se rassembler pour exercer un même activité, spirituelle dans notre cas ... Rompant avec la monotonie du quotidien, les "moadim" nous font acquérir l'esprit, la force et le désir de persévérer, en rafraîchissant les principes sur lesquels est fondée notre existence et en effaçant les effets négatifs de nos activités routinières parfois néfastes pour notre corps et notre esprit.
Cette rupture restaure notre pureté et nous permet d'espérer la bénédiction."

-> "Voici les moadé de Hachem que vous proclamerez (achèr tikréou otam) convocations saintes" (Emor 23,37)
Selon le midrach : "achèr tikréou otam" (vous les proclamerez) peut être lu : "achèr tikréou atèm" (vous proclamerez vous-même).
Ainsi, on doit s'appeler, se convier soi-même au moment des fêtes (moadim), pour vraiment vivre des retrouvailles uniques avec Hachem, et non les accomplir extérieurement par habitude, laissant alors seul Hachem pendant ces moments propices pour s'unir .

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"A chaque fois que nous célébrons un Yom Tov, la même influence propre à cette fête nous affecte d’une manière identique à celle présente à l’origine, où moment où le miracle s’est produit."

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Pourim]

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-> Le temps (ainsi que l'espace) est une création matérielle. Il est comparable à un tuyau par lequel Hachem véhicule différents flux spirituels, propres à la période dans laquelle nous nous trouvons, et qui permettent à nos âmes de s'élever si nous savons comment en profiter.
A chaque jour correspond une influence spécifique.

Les fêtes de l'année juive ne doivent donc pas être considérées comme de simples commémorations historiques ; en réalité les événements du passé ne sont que des indicateurs de la nature du jour dans lequel nous nous trouvons et révèlent quel genre de potentiel spirituel il renferme.
Ainsi, bien qu'elles fassent référence au passé, l'essentiel des fêtes juives est donc le moment présent ; l'objectif est que nous arrivions à saisir les différentes possibilités qu'Hachem nous offre lors de chaque époque spécifique.
Ceci nous permettra de parfaire notre âme, nos traits de caractère et de nous rapprocher de D., et ce de façon différente à chaque fête.

[d'après le rav Friedlander - au nom du Ram'hal]

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+ L'illimitation spirituelle des fêtes a lieu de nouveau chaque année :

=> Comment est-il possible, chaque année, de parler de Pessah comme du "temps de notre libération" (zman 'hérouténou) au présent, ou d'appeler Shavouot "le temps du don de la Torah" (zman matan Toraténou) au présent?
De nombreuses années se sont déjà écoulées depuis que ces événements ont eu lieu.

La situation est la suivante. Chaque année, lorsque le peuple juif observe les mitsvot d'Hachem, en se débarrassant du 'hametz, en mangeant des matsot et en observant les autres mitsvot liées à la fête, nous éveillons Sa bonté et suscitons de Sa part une formidable illumination.
L'illumination qui est suscitée provient de l'illumination qui était présente pour nos ancêtres à l'époque de la sortie d'Égypte, qui brillait en raison des commandements qu'ils avaient observés.
Il en va de même pour nous, leurs enfants (descendants). Lorsque nous observons les commandements, nous recevons également une formidable illumination provenant de l'illumination que nos ancêtres ont reçue à Pessah. C'est pourquoi nous appelons Pessah "le temps de NOTRE libération" et Shavouos "le temps du don de la Torah [à NOUS]", parce que nous retrouvons la qualité spéciale associée à chacune de ces fêtes, proportionnelle à nos bonnes actions et à notre respect des commandements de D.

Or, la sortie d'Egypte a eu lieu grâce à l'intervention d'Hachem (Haggada de Pessa'h).
De même, le don de la Torah s'est fait par la bouche de D.
De même que Hachem existe pour toujours et dure pour l'éternité, de même ses paroles vivent et existent pour l'éternité. Par conséquent, en observant Ses commandements, chaque génération reçoit la même illumination.
À Pessa'h, l'illumination est associée au moment de notre libération. À Shavouot, l'illumination est associée au don de la Torah. Ainsi, nous recevons une sainte illumination de son rayonnement phénoménal qui existait pour nos ancêtres au moment où ils ont quitté l'Égypte et au moment du don de la Torah.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Shavouot ]

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+ Un Yom Tov caractérisé de "mikra kodéch" (מקרא קדש - une convocation sainte). [ex: comme nous le disons dans le kidouch du jour]
Le terme מקרא (mikra) signifie non seulement que le jour est appelé saint, mais aussi que le jour lui-même nous appelle, nous demandant d'être saints.
[nous constatons que le mot מקרא signifie également convoquer, comme dans le verset : "élé kéroué aéda" (ce sont ceux qui ont été convoqués par l'assemblée - אֵלֶּה קריא הָעֵדָה - Bamidbar 1,16) ]

=> Le 'Hidouché haRim explique que 2 choses se produisent le jour de Yom Tov.
Les juifs qualifient le jour de saint, l'investissant de sainteté (kédoucha), et le jour lui-même répond à leur appel, convoquant et invitant une personne à s'avancer et à faire l'expérience de sa sainteté.

-> Rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan 2,4) dit également que les Yom Tov sont "mikaé kodech", des appels à la sainteté.
La volonté d'Hachem se révèle par les Yamim Tovim, et ainsi chaque Yom Tov nous "appelle" vers la volonté d'Hachem comme cela se manifeste à ce moment spécifique de l'année.

-> Le rav Shlomo Carlebach a dit avant un Pessa'h :
"Mikraé kodech! C'est comme si le Yom Tov se tenait au coin de la rue, appelant tous ceux qui veulent bien l'écouter : "Kodech! Hachem est au-delà de la nature! Il y a des miracles sacrés et des signes de Sa présence tout autour de nous!"
Plus nous entendons clairement cet appel, plus nous nous connectons et ressentons la joie transcendante du Yom Tov.
D'un autre côté, si D. préserve, notre joie du Yom Tov fait défaut, cela signifie que nous n'avons pas vraiment entendu ce mikraé Kodech, ces appels sacrés.

Mes très chers amis, comment obtenir des oreilles pour entendre l'appel de Yom Tov?
En faisant la tsédaka, la charité aux pauvres, avant Pessa'h. Lorsque nous entraînons nos oreilles à entendre les pleurs de ceux qui sont dans le besoin, nos oreilles s'affinent, et le jour de Yom Tov, nous serons capables d'entendre l'appel d'Hachem.
Mais si nos oreilles ne sont pas ouvertes aux pleurs des pauvres, nous n'entendrons pas non plus Hachem nous appeler."

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[une fête juive n'est pas qu'une simple commémoration d'événements lointains, mais à chaque fois nous le revivons spirituellement de la même façon que nos ancêtres il y a des centaines/milliers d'années.
Nous avons une Torah de vie, et chaque fête est vivante au point de nous inviter à vivre l'expérience unique qu'elle nous propose. ]

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+ Il est écrit : "Il a fait un mémorial/souvenir (zékher) de ses merveilles, car Hachem est bon et compatissant" (Téhilim 111,4)

-> Le 'Hidouché haRim explique ce que ce verset nous révèle.
Hachem a vu qu'il y aurait des générations où le peuple se sentirait indigne de voir des miracles accomplis pour lui, de pouvoir accéder à ce qu'il considère comme les merveilles d'autrefois.
C'est pourquoi, dans Sa compassion et Sa bonté, Hachem a créé un zékher (זֵכֶר), un souvenir éternel de ces miracles originels, de sorte que chaque année, les juifs se réunissent pour raconter à nouveau ces histoires.
Ce zékher réveille le flux divin initial de bonté qui a créé le miracle à l'origine, pour que même les générations suivantes puissent en bénéficier, en étant aussi dignes des miracles que leurs ancêtres l'étaient autrefois.
Tel est le pouvoir de ce zékher, et la raison pour laquelle les Yamim Tovim que nous célébrons aujourd'hui sont le signe ultime de Sa bonté.

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+ Les fêtes juives :

-> Le Rambam (Séfer haMitsvot - mitsva kidouch ha'Hodech) enseigne que sans l'observance des Yamim Tovim (fêtes juives), la nation juive serait complètement anéantie. Ainsi, notre désir de nous connecter et d'absorber l'essence des grands jours du calendrier juif correspond à l'instinct de survie de tout organisme.
Nous sentons que sans les Yamim Tovim, nous mourrions de faim. La vie de notre âme dépend de la nourriture des Yamim Tovim.

-> Pendant la période du Temple, les chaloch régalim, ainsi que les Yamim Noraïm (Roch Hachana, Kippour), étaient suffisants pour nous soutenir.
Les fêtes de Pourim et de 'Hanoucca sont apparues plus tard, en guise de préparation à l'exil.
Comme l'enseigne le Sfat Emet ('Hanoucca 5642), puisque nous ne sommes pas en mesure d'observer pleinement les chaloch régalim (Souccot, Pessa'h, Shavouot), parce que nous ne pouvons pas apporter leurs sacrifices (korbanot), nous ne profitons pas d'eux à leur pleine force.
C'est pourquoi nous avons besoin de 'Hanoucca et de Pourim pour tenir le coup pendant les 6 longs mois qui séparent Souccot de Pessa'h.

-> Selon le rav Moché Wolfson, ces Yamim Tovim de l'exil nous permettent de continuer à vivre. Par exemple, Pourim contient tous les messages dont les juifs de l'exil ont désespérément besoin, ainsi que des lumières spirituelles très profondes qui éclairent toute la profondeur de l'exil dans laquelle les juifs se trouvent. [de même 'Hanoucca nous illumine et nous réchauffe l'âme dans l'obscurité et la froideur de l'exil. ]

Chaque Yom Tov fournit une substance nutritive différente qui est nécessaire pour la vie [spirituelle].
Contrairement au non-juif qui quitte ses fêtes avec un mal de tête et une gueule de bois, un juif quitte un Yom Tov satisfait et nourri.

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-> Selon le Arou'h HaShoulchan (284) :
"La Torah relate des histoires qui se sont déroulées il y a des années, et il semble qu'elles n'aient aucun but. Mais en réalité, ce qui s'est produit dans le passé continue de se produire dans le présent.
Un exemple en est la sortie d'Egypte. Nous sommes tenus de nous imaginer quittant l'Egypte à chaque génération, y compris celle-ci. En effet, la sortie d'Egypte continue de se produire.
De même, lorsqu'un prophète (Navi) rapporte une histoire du passé, celle-ci continue de se produire ...
C'est là le segoula de la sainte Torah. C'est pourquoi nous disons, "a'hor" (אחור) , les épisodes du passé, לא ישוב ריקם (lo yachouv rékam), ne pensez pas qu'ils sont sans importance dans le monde d'aujourd'hui, car ils continuent de se produire jusqu'à aujourd'hui".

Se réjouir à Shavouot

"Rabbi Élièzer pense que soit la fête [juive] est entièrement pour D. (לה), soit elle est entièrement pour vous (לכם).
Rabbi Yéhochoua pense, quant à lui, que le jour doit être divisé en 2 parties : une moitié doit être consacrée à D. et l’autre moitié pour vous.
Rabbi Éléazar dit qu’à Shavouot, tout le monde est d’accord que le pour vous est aussi requis.
Pourquoi donc? Car c’est le jour où la Torah nous a été donnée". [guémara Pessa’him 68b]

-> Rachi explique que [à Shavouot] le "pour vous" (la'hem - לכם) est aussi requis car "[une personne] se réjouit avec des aliments et des boissons pour montrer que le jour où Israël a reçu la Torah est un jour agréable et plaisant"

b'h, quelques autres raisons de se réjouir le jour de Shavouot :
1°/ Le Pélé Yoets (Atséret) écrit : "Shavouot est une fête très sainte, lors de laquelle D. nous a sanctifiés de Sa Torah et de Ses mitsvot et nous a choisi parmi les Nations pour être Son peuple bien-aimé. Si ce n’était ce jour-là, nous serions comme Sodome et Gomorrhe, et les Cieux et la Terre n’auraient pu exister.
Il convient donc de se réjouir en ce jour. Et il est impossible de ne pas se réjouir car la Torah et les mitsvot sont meilleurs pour nous que toutes les bonnes choses de ce monde et que toute la vie du Monde futur".
[en ce sens la Guémara ci-dessus se poursuit ainsi : "Rav Yossef disait le jour d’Atséret [Shavouot] : Qu’on me serve un jeune veau de troisième [portée], car si ce n’était la contribution de ce jour, combien de Yossef trouverait-on dans la rue" = c’est-à-dire explique Rachi : "Si ce n’était le jour de Shavouot, grâce auquel j’ai étudié la Torah et je me suis élevé"]

2°/ On se réjouit car la Torah que l’on reçoit ce jour-là est comme "nouvelle".
Ainsi, sur le verset : "Vous offrirez à Hachem une oblation nouvelle [composée de 2 pains]" (Emor 23,16), le Kli Yakar enseigne : "Ceci fait allusion au jour du don de la Torah, car la Torah doit paraître nouvelle à l’homme, comme s’il venait de la recevoir au Mont Sinaï".

3°/ On se réjouit car nos fautes sont [en mesure d’être] pardonnées ce jour-là.
Ainsi, la guémara (Yérouchalmi Roch Hachana 4,8) enseigne : "Rav Mécharchia a dit au nom Rav Idi : Concernant tous les Sacrifices de fête [énoncés dans les chapitres 28 et 29 de Bamidbar] il est mentionné la ‘faute’ [’hét - חטא](le bouc offert en Sacrifice expiatoire [‘hatat - חטאת ]), mais pour Atséret (Shavouot), il n’est fait aucune mention de la ‘faute’. [C’est que] Hachem leur a dit (aux juifs) : ‘Si vous acceptez de prendre sur vous le joug de la Torah, Je considérais comme si vous n’aviez jamais fauté’."

4°/ On se réjouit car la Torah que l’on reçoit ce jour-là est l’antidote contre notre yétser ara [le dominer nous procure la véritable Liberté].
Ainsi, nos Sages (Kidouchin 30b) enseignent : "D. a dit aux juifs: ‘Mes Enfants, J’ai créé le mauvais penchant (yétser ara) et J’ai créé son antidote, la Torah. Si vous étudiez la Torah, vous ne serez pas livrés entre ses mains’"

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-> Lorsqu’Israël est attaché à la Torah, la bénédiction Divine fait en sorte que son "dénombrement" devient illimité dans le sens qu’il n’est plus celui de "ce monde ci" (olam azé), un nombre qui décrit la quantité du corps, mais celui du "monde à venir" (olam aba), un nombre qui décrit la qualité de l’âme.
C’est le sens du verset : "Si Hachem vous a préférés, vous a distingués, ce n’est pas que vous soyez plus nombreux que les autres peuples, car vous êtes le moindre de tous" (Vaét'hanan 7,7).
[Chla haKadoch]

[ainsi se réjouir à Shavouot, c'est renouveler notre conscience de toutes les bénédictions, purifications, ... que nous apportent l'étude de la Torah.
Appréciant à quel point notre vie (dans ce monde et celui à venir) est meilleure grâce à elle, on remercie Hachem. Et également, on se renforce à encore davantage s'y consacrer sachant que l'on va forcément avoir encore davantage de bénédictions dans notre vie, dont la meilleure des choses : une plus grande proximité avec Hachem.
Comment ne pas être alors fou de joie, surtout avec les non-juifs (la quasi totalité de la population mondiale) qui continuent leur vie normalement sans avoir conscience de ce trésor.
Merci papa Hachem! ]

+ "La Torah a été donnée comme un feu noir "écrit" sur un feu blanc" (midrach Dévarim Rabba 3,13).

-> Il est possible que cela fasse allusion au pouvoir accordé au peuple juif avec le don de la Torah.
Comme l'ont dit nos Sages (guémara Taanit 23a) : "Dans le monde d'en bas, vous décrétez et Hachem obéit".

La couleur blanche, qui incorpore toutes les autres couleurs, comme l'indique le fait que lorsqu'elle est mélangée à n'importe quelle autre couleur, elle prend l'apparence de cette couleur, fait allusion à Hachem.
En revanche, la couleur noire, qui ne contient pas d'autre couleur qu'elle-même, comme l'indique le fait que lorsqu'elle est mélangée à d'autres couleurs, elle n'en prend pas l'apparence, fait allusion à l'homme mortel.

Ainsi, avec le don de la Torah, le peuple juif a mérité que le "feu noir" soit au-dessus, supérieur, au "feu blanc", ce qui signifie qu'en-Haut, les paroles du peuple juif sont, pour ainsi dire, plus efficaces que les paroles de D.
Comme l'ont fait remarquer nos Sages (guémara Moed Katan 16b) : "Hachem émet un décret, mais une personne juste peut l'annuler".

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Shavouot ]

De même qu'à Shavouot, Hachem a donné au peuple juif la Torah, de même lorsque le machia'h viendra, au moment de la guéoula finale, le peuple juif recevra de nouveau la Torah.
Hachem a promis : "la Torah émane de Moi" (ki Torah méiti tétsé - Yéchayahou 51,4) : Hachem va réintroduire la Torah pour la renforcer.

[Kédouchat Lévi]

"Boaz épousa Ruth, elle devint sa compagne et il cohabita avec elle. Hachem accorda à Ruth le bonheur de devenir mère : elle mit au monde un fils." (Méguilat Ruth 4,13)

=> Le midrach (Yalkout Chimoni Ruth 608) enseigne que pendant la nuit qui a suivi le mariage de Boaz avec Ruth, celui-ci est mort.
La guémara (Baba Batra 91b) dérive de Boaz l’importance d’avoir autant d’enfants que possible. Il est rapporté qu’il a eu 60 enfants : 30 fils et 30 filles, et que tous sont morts de son vivant. C’est uniquement pendant la dernière nuit de sa vie, qu’il a mérité de concevoir un enfant qui vivra et qui continuera son héritage en créant la fondation de la lignée du roi David (dont le machia’h descendra !).
[en refusant d'avoir un enfant alors qu'on en a les possibilités, on prive d'amener au monde un enfant qui pourrait être d'un niveau exceptionnel, à l'image du roi David! Quelle perte pour le peuple juif! Quelle perte pour notre éternité, avec tous les mérites que cela nous auraient générés!]

Le rav Yé’hezkel Abramsky fait remarquer qu’au moment de son mariage avec Ruth, il y avait un grand débat pour savoir s’il avait le droit d’agir ainsi, puisqu’elle était une descendant de Moav, et d’ailleurs c’est pour cette raison que son plus proche parent à refuser de se marier à elle dans le cadre du yiboum (lévirat).
De plus, en observant qu’il est mort tout de suite après son mariage, les gens pouvaient croire que c’est à cause de cette faute.
En réalité, le ‘Hatam Sofer écrit que c’était son jour d’anniversaire, et que Hachem complète les années des tsadikim en faisant coïncider leur mort naturelle avec la date de leur naissance (guémara Kiddouchin 38a).

=> S’il avait fait attention aux regards environnant, il aurait été puni au Ciel pour avoir empêché la naissance du roi David.
On apprend de là l’importance de vivre sa vie à fond en fonction de ce que Hachem attend de nous, sans se préoccuper outre mesure des commérages ambiants.

"Le plus on se préparera durant les semaines où l'on compte le Omer, le plus de kédoucha (sainteté) nous aurons à Shavouot"

[le Tiféret Shlomo]

Les 10 Commandements contiennent les 613 mitsvot de la Torah

+ Les 10 Commandements contiennent les 613 mitsvot de la Torah :

-> Si l'on compte les lettres des 10 Commandements, on en trouvera 620 :
- les 613 premières correspondent aux 613 mitsvot de la Torah, chaque lettre faisant allusion à une mitsva ;

- les 7 dernières lettres correspondent aux 7 jours de la Création pour nous enseigner que l'univers n'a été créé que pour la Torah.
[D'autres commentateurs affirment qu'elles renvoient aux 7 lois noa’hiques incombant à toute l’humanité.]

-> Rabbi Chimon dit : "Il y a 3 couronnes : la couronne de la Torah (כֶּתֶר תּוֹרָה), la couronne de la prêtrise et la couronne de la royauté" (Pirké Avot 4,13)

La valeur numérique de : "kéter" (כֶּתֶר) est de 620, comme le nombre de lettres contenues dans les 10 Commandements.
Cela nous enseigne que quiconque étudie dans une intention pure mérite la Couronne de la Torah.

[Néanmoins, si l'on inverse l'ordre des lettres du mot "kéter", on obtient le mot : "karét" (כרת), la punition de retranchement spirituel,] pour nous apprendre que si l'on n'a pas de bons motifs en étudiant la Torah, kéter (couronne) devient alors karét (retranchement) et l'homme est "retranché" de sa source spirituelle.

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-> Les 10 Commandements sont constitués de 172 mots.
En hébreu, ce nombre s'écrit : קעב, dont les lettres forment le mot : עקב (ékév), qui signifie récompense, comme dans le verset : "Pour l'observance [des commandements], il y a une grande récompense (ékev)" (Téhilim 19,12).

Cela est également en allusion dans le passage de la prière : "Hachem méléh, Hachem mala'h, Hachem yimlo'h léolam vaéd" (Hachem est Roi, Hachem était Roi, Hachem sera Roi pour toujours - יהוה מלך יהוה מלך יהוה ימלוך לעולם ועד).
En effet, la valeur numérique de ce passage est de 620, comme le mot "kéter" (référence à la Couronne de la Torah), et au nombre de lettres contenues dans les 10 Commandements.

[la plus belle des récompenses de l'étude de la Torah est de faire régner Hachem dans le monde, et en nous même.
Plus il y a de Torah, plus on permet à D. d'être proche de nous, et il n'y a pas de plus grands kiff! ]

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-> "Parce qu'Avraham écoute Ma voix et gara Mon observance" (עֵקֶב אֲשֶׁר שָׁמַע אַבְרָהָם בְּקֹלִי וַיִּשְׁמֹר מִשְׁמַרְתִּי מִצְו‍ֹתַי חֻקּוֹתַי וְתוֹרֹתָי - Toldot 26,5).
Le Baal haTourim explique que ce verset contient 10 mots correspondant aux 10 Commandements.
Le verset est formé de 172 lettres qui est aussi la valeur numérique du mot "ékev" (עקב).
De plus, Avraham fut éprouvé par 10 épreuves, tout comme le monde fut créé par 10 paroles.
Les 10 paroles par lesquelles le monde fut créé sont le réceptacle des 10 Commandements.

-> Le mot "ékev" signifie "talon", car la Torah devait être donnée dans le plus matériel de tous les mondes, le "talon" des mondes, le nôtre.
C'est le parallèle qui existe avec Avraham : "ékev avec chama Avraham békoli" (parce qu'Avraham écoute Ma voix).

Les Tables de la Loi (Lou'hot) sur lesquelles étaient inscrits les 10 Commandements font allusion au nom Yaakov (יעקב).
En effet, les 10 Commandements sont constitués de 10 paroles formées par 172 (עקב - ékev) mots contenant au total 620 (כתר - kéter) lettres.
La lettre "youd" (י) de Yaakov a pour valeur 10, correspondant aux 10 Commandements, les 3 lettres suivantes du nom de notre Patriarche עקב ont une guématria de 172 correspondant au nombre de mots qu'il y a dans les 10 Commandements.
De plus, si on écrit la lettre י de façon pleine comme ceci : יוד, nous obtenons une valeur numérique de 20 qui s'écrit en hébreu : עשרים (échrim). Ce terme a une valeur numérique de 620, comme le nombre de lettres contenues dans les 10 Commandements.
Nous pouvons remarquer également que les 2 Tables (lou'hot - לחת), qui sont le support sur lesquelles sont écrites les 10 paroles, ont comme valeur numérique 438, qui est aussi la guématria des 4 femmes de Yaakov : Ra'hél, Léa, Bil'a et Zilpa.
[rav Beniahou]

-> Le Zohar (Vaét'hanan) enseigne : "Les 10 épreuves auxquelles Avraham sur faire face avec succès correspondent aux 10 Commandements. Chaque épreuve correspond à l'un des 10 Commandements. Il se trouve donc qu'après avoir surmonté ces 10 épreuves dont la dernière fut la Akéda, Avraham et ses descendants furent aptes à recevoir la Torah qui sera donnée au mont Sinaï."
[on a bien un parallèle entre les 10 Commandements et les 10 épreuves d'Avraham]

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-> Le verset introduisant les 10 Commandements est : "Hachem prononça toutes ces paroles en disant" (Yitro 20,1 - וַיְדַבֵּר אֱלֹהִים, אֵת כָּל-הַדְּבָרִים הָאֵלֶּה לֵאמֹר).
Ce verset contient 7 mots et 28 lettres, comme le 1er verset de la Torah : "Au commencement, Hachem créa le ciel et la terre" (Béréchit 1,1 - בְּרֵאשִׁית, בָּרָא אֱלֹהִים, אֵת הַשָּׁמַיִם, וְאֵת הָאָרֶץ).

Le même nombre de lettres et de mots figure également dans la réponse du kadich : "yéhé chémé raba mévara'h léalam lé'almé almaya" (Que Son grand Nom soit béni pour toujours, pour toute éternité - יהא שמה רבא מברך לעלם ולעלמיה עלמיא).

=> Le Panéa'h Raza enseigne que ceci montre que lorsque l'on répond au kaddich avec ferveur, en prononçant chaque mot distinctement, on est considéré comme l'associé de Hachem dans la Création et comme ayant été présent au don des 10 Commandements Divins au mont Sinaï.

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-> Le Léka’h Tov (Vaét’hanan) dit que les 10 Commandements correspondent aux 10 paroles par lesquelles D. a créé le monde (ainsi qu’aux 10 plaies d’Egypte).

Tant qu'Israël observe la Torah, le monde subsiste, sinon le monde connaît des catastrophes tragiques.
Hachem dit : "Si ce n'était pour Mon alliance de jour et de nuit, Je n'aurais pas fixé les décrets du ciel et de la terre" (Yirmiyahou 33,25).

Par l'étude de la Torah le jour et la nuit, le ciel et la terre subsistent. [Zohar - Vayikra]

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-> "Une cuillère d'or de 10 sicles plein d'encens" (Bamidbar 7,14).

Le système de guématria At-Bach permet d'échanger au choix les lettres d'un mot : la 1ere lettre de l'alphabet (alèph) est échangée avec la dernière (tav), la 2e lettre (bét) avec l’avant dernière (shin), …
En appliquant cela uniquement sur la 1ere lettre du mot : "kétorét" (encens - קְטֹרֶת), on obtient : détorét (דטרת), qui a une valeur numérique de 613.
[en at-bach : le kouf devient dalét]

=> Ainsi en allusion, la cuillère de 10 sicles d'argent (référence aux 10 Commandements) contenait de l'encens (les 613 mitsvot). [rabbénou Bé'hayé]

Les 613 mitsvot de la Torah sont comprises dans les 10 Commandements.

[b'h, compilation personnelle principalement issue du Méam Loez (Yitro 20,1)]