Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

On doit tous avoir la émouna et le bita'hon, sans absolument le moindre doute ... que Hachem va nous pardonner immédiatement après que nous lui ayons demandé pardon ...

Chaque jour dans la Amida, nous demandons à Hachem de nous pardonner, puisque nous disons : "séla'h lanou" (pardonne-nous!), et tout de suite après nous disons : "barou'h ata Hachem 'hanoun amarbé lisloa'h" (bénis sois-Tu Hachem de nous pardonner).
Lorsque nous avons le moindre doute, nous ne devons pas faire une bénédiction, de peur de dire [le nom Divin] en vain.
Dans ce cas, comment peut-on bénir Hachem de nous pardonner? En effet, peut-être que Hachem ne va pas accepter notre téchouva? Peut-être qu'Il ne va pas nous pardonner?

[La réponse est que si nous disons quotidiennement cette bénédiction c'est que] nous sommes absolument certains ... que Hachem nous pardonne [dès que nous lui demandons pardon].

La bénédiction suivante [de la amida est :] "barou'h ata Hachem goél Israël" (bénis sois-Tu Hachem qui délivre Israël) = si nous ne fautons plus de nouveau, alors immédiatement Hachem va nous délivrer.
[En effet : "Grande est la téchouva car elle amène la guéoula" - guémara Yoma 86a]

[Baal haTanya - Iguéret haTéchouva 11]

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-> Une personne qui a fait téchouva devra être convaincue que ses fautes lui ont été pardonnées et qu'il est même considéré comme s'il n'avait jamais fauté de sa vie.
Il devra vraiment croire en cela, qu'Hachem lui a accordé un pardon total. Et il ne devra jamais se dire que peut-être ses fautes n'ont pas réellement été pardonnées. Il devra être rassuré par rapport à cela.
[Séfer Maharil]

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-> Le Noam Elimélé'h écrit :
"La Torah nous enseigne de réciter le vidouï (confession de nos fautes) ... avec une confiance dans la miséricorde de Hachem, en étant persuadé que D. aura de la compassion pour nous et qu'Il pardonnera nos fautes.

On ne doit pas dire le vidouï avec du désespoir, puisque cela amène sur nous de la Rigueur Divine (dinim).
Mais plutôt, nous devons dire le vidouï avec un bita'hon total, en ayant confiance en Hachem qui va nous pardonner.
Comme il est écrit : "Lorsqu'on admet nos fautes et qu'on les quitte, [alors] Hachem va avoir de la miséricorde pour nous" (oumodé véozév yérou'ham - Michlé 28,13)"."

Hachem confie à tout juif une âme (néchama) pure.
Dans ce monde-ci, l'âme du fauteur juif s'attache malheureusement au mal. Cependant, son âme retrouve son essence et sa pureté dans le monde à venir, car les forces du mal se retirent, et ce fauteur juif regrettera d'avoir agi contre la volonté d'Hachem dans ce monde-ci et versera des larmes, comme une source, lorsqu'il arrivera dans le Guéhinam dénommé : "vallée des larmes", comme l'explique la guémara (Erouvin 19a) en s'appuyant sur ce verset : "Ceux qui traversent la "vallée des larmes" la transforment en source" (Téhilim 84,7).

Par contre, l'âme des non-juifs, de par leur essence, ne regrettera pas dans le monde à venir, même dans le Guéhinam, le mal qui était attaché à leur âme dans ce monde-ci.
[Maharal - guémara Guittin 57a]

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-> C'est une erreur de croire qu'après la mort toute personne se trouvera dans le monde de Vérité.
En effet, tant que dans l'âme de cette personne se trouve du mal, que le Guéhinam n'a pas encore détruit totalement, cette âme vit encore dans le monde du Mensonge (olam hachéker).
[rav Dessler - Mikhtav méEliyahou - tome.1,p.299]

Un preuve de ce principe peut être déduite de ce fait rapporté dans la guémara (Baba Batra 74a) : Rabba fils de Bar 'Hana entendit dire, à l'endroit du désert où étaient engloutis, les compagnons de Kora'h : "La Vérité se trouve dans Moché et dans son enseignement. Nous, nous sommes des menteurs!"
S'ils reconnaissent cette Vérité, que font-ils encore au Guéhinam, sous terre?
C'est que cette vérité perçue et exprimée, n'était pas ancrée dans les profondeurs de leur cœur, mais plutôt perçue superficiellement.
[rav Lumbroso]

Nos Sages disent que chacun doit se dire : "Le monde a été créé pour moi". Mais cela n'est-ce pas orgueilleux?

En réalité c'est plutôt un message d'espoir, car quand un homme a fauté et s'est rabaissé, et que son mauvais penchant lui fait croire qu'il ne sert plus à rien, alors il se renforcera en disant qu'Hachem a tout créé pour lui. Et ce n'est bien sûr pas inutilement qu'Hachem a tout créé pour lui.

[Yichma'h Israël]

Le mot : "retour" se dit : chav (שב).
[téchouva se décompose en : tachouv hé = retourne vers le hé, vers Hachem, puisque la faute t'en a distancié]

Le mot : chav (שב) est composé du "chin" (ש) qui est l’avant-dernière lettre de l’alphabet et qui incarne l’homme qui s’est éloigné de Hachem, de la Torah et des mitsvot et qui a presque touché le fond (le tav - ת), mais dont Hachem ne s’est pas totalement déconnecté de son âme et qui n’a pas encore franchi cette dernière barrière qu’incarne la dernière lettre de l'alphabet (le tav).

Son travail sera de se reconnecter à son origine, au point de départ, à la racine la plus haute de laquelle son âme (néchama) prend sa source et qui est représentée par le bét (ב) qui est la 1ere lettre de la Torah, et la 1ere lettre de la création du Monde : bérechit (בְּרֵאשִׁית) et qui est le point le plus haut que nous puissions atteindre de notre vivant, l’endroit du Trône Divin (kissé hakavod), presque chez Hachem Lui-même (qui Lui est représentable par le aléf (de valeur un), l'Unique).

[Maharal - 'Hidouché haggada - guémara Avoda zara 17]

Du point de vue de la rigueur, celui qui a fauté devrait être puni immédiatement pour sa faute sans qu'on lui laisse le moindre temps possible.
De même, il faudrait également que la punition soit appliquée avec une grande fureur car c’est cela qui revient à un homme qui se rebelle ou qui méprise la parole du roi, à plus forte raison s’il s’agit du Créateur du monde.
Sans parler du fait qu’il n’est pas évident que la faute puisse être réparée. En effet, du point de vue de la rigueur, comment un homme peut-il réparer ce qu’il a cassé, redresser ce qu’il a tordu, effacer ce qui a été fait [de mal] ...

Tout cela est vrai d’un point de vue strict. Cependant, la mida de bonté d’Hachem vient contrecarrer et inverser tous ces principes de rigueur et de justice.
D’une part, Hachem donnera du temps à celui qui a fauté et ne l’éliminera pas immédiatement de la terre.
De plus, s’il y a une punition elle ne sera pas appliquée avec fureur et ne sera pas non plus destructrice selon ce qu’il aurait mérité.
Enfin, une possibilité de téchouva sera offerte à l’homme avec une bonté entière et gratuite, et Hachem considérera l’annulation de la volonté de celui qui a fauté comme l’annulation de la faute.

[Ram'hal - Chaar hazé'hirout]

Grande est la téchouva car elle amène la guérison sur le monde entier ...
Grande est la téchouva car elle amène la guéoula ...
Grande est la téchouva, car elle transforme les fautes volontaires en fautes involontaires, et (parfois) elle transforme même les fautes volontaires en mérites [tout dépend si la téchouva a été faite par crainte ou par amour].
Grande est la téchouva car elle rallonge la vie d'un homme ...
Grande est la téchouva car même si un seul homme l'accomplit cela procure du pardon (de la mé'hila) pour le monde entier ...
Grande est la téchouva car elle arrive jusqu'au Trône Divin (kissé hakavod).

[guémara Yoma 86a-b]

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-> "Toutes les âmes (néchamot) du peuple juif sont enracinées sous le Trône Divin". (Zohar - Vayikra 29,2)

Le Mabit écrit : "La téchouva consiste à se rapprocher d'Hachem à cause de la faute qui nous a éloignés de Lui."

=> En faisant téchouva, nous revenons à nos origines les plus élevées, à notre source sous le Trône Divin.

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-> Les réchaïm sont appelés morts même quand ils sont physiquement vivants, car ils ne sont pas attachés à la vraie source de la vie.
En effet, les fautes du racha vont créer tellement de séparations entre son âme et Hachem, qu'au niveau spirituel il est considéré comme un mort.

D'ailleurs, le Sifté 'Haïm dit que la téchouva est comparable au niveau spirituel à une résurrection des morts.
(chaque faute que nous avons fait a amené un dose de mort spirituelle en nous!).

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-> Le Maharal explique la guémara ci-dessus : mesure pour mesure que l’homme a réussi en lui-même à revenir à ce point de départ pur et entier [par sa téchouva], il donnera alors au monde des flux de bénédictions similaires, que sont la guérison (réfoua) et la guéoula, et qui sont également des points de départ dans lesquels le monde était entier et complet, et dans lequel il n’y avait aucun manque et même rien à rajouter de plus.

[au point de départ (avant toute faute humaine), Hachem a créé un homme en parfaite santé, un monde où Son unicité éclairait tout et de laquelle nous pouvions nous délecter. Par notre téchouva, nous ramenons le monde vers cet état de perfection!]

[ "Car vos fautes vous ont séparé d’Hachem, vos erreurs vous ont caché Son visage de vous" (Yéchayahou 59,2)]

Malheur aux gens!
Hachem est lié et attaché avec nous en exil.

Or, il est dit qu'un prisonnier ne peut pas se libérer tout seul de sa prison.
La délivrance de Hachem est ainsi dépendant de notre téchouva.
Hachem regarde par la fenêtre ... [les fenêtres de la synagogue, dans l'attente de notre téchouva] ...

La Présence Divine attend à la fenêtre et pleure, et le Shofar symbolise Ses pleurs ...
La Présence Divine regarde pour voir si quelqu'un fait téchouva afin qu'elle puisse se libérer de Son emprisonnement ...
Mais personne ne fait [véritablement] téchouva. Tout le monde étant préoccupé par ses propres besoins et sa parnassa, et ils s'efforcent d'hériter de ce monde-ci [et non de celui à venir].

[Zohar - Tikounim p.22]

Hachem attend que les juifs se repentent encore plus qu'un père attend son fils ou qu'une femme attend son mari, afin de nous délivrer et de reconstruire le Temple.
[Tana déBé Eliyahou - chap.31]

-> Le rav 'Haïm Falagi (Moéd Lékhol 'Haï 15,3) écrit :
"A chaque fois que je lis cela, je me désole à nouveau : comment est-il possible que Hachem, le Maître du monde, attende que nous nous repentions afin de déverser Ses bienfaits sur nous, sans que personne y accorde la moindre importance?

Lorsqu'un fils tarde à rentrer le soir, son père le guette par la fenêtre ; lorsqu'un mari part en voyage, son épouse attend anxieusement son retour. Comment est-il possible que Hachem "souffre" tellement et que nous demeurions insensibles?
Ô Hachem, incite le peuple d'Israël à se repentir devant Toi en toute sincérité!

C'est la raison pour laquelle, d'après le Zohar, Hachem déclare chaque jour : "Repentez-vous!"
Cette voix Divine s'entend dans le monde et éveille les arbres des forêts qui s'imprègnent de crainte de Hachem et récitent la chira".

"Tu reviendras jusqu'à Hachem, ton D., tu écouteras a voix, selon tout ce que je t'ordonne aujourd'hui" (Nitsavim 30,2)

-> Nous devons voir nos fautes pour faire téchouva, et nous devons faire téchouva pour voir nos fautes.
Ainsi, par où est-ce que cela commence?

Le Baal Chem Tov explique que la téchouva est un acte de bonté de Hachem.
Chaque jour un voix Céleste (bat kol) se lamente en nous implorant tous de faire téchouva.
Mais malgré le fait qu'aucun de nous n'entende réellement le son de cette bat kol, notre âme l'entend.
Notre âme ressent cet appel à la spiritualité, et désire se rapprocher de Hachem.

Le plus une personne se branche à sa néchama, son essence spirituelle, le plus rapidement elle se branchera à cette bat kol.
Ainsi, lorsqu'une personne se stimule et s'implique dans des actions spirituelles (ex: téchouva, téfila et tsédaka), alors le plus rapidement Hachem va initier et mettre en place un processus de téchouva.

[ainsi : "Tu reviendras jusqu'à Hachem, ton D." => alors : "tu écouteras a voix" (cette bat kol)]

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-> "Tu reviendras jusqu'à Hachem, ton D."
Selon le rav Avraham Blumenkrantz : On doit revenir "jusqu'à Hachem" = on doit faire téchouva jusqu'à ce que Hachem devienne "ton D."
Lorsque nous ressentons un lien spécial avec Hachem, alors nous savons que nous sommes sur le chemin vers une bonne téchouva.

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"Et tu reviendras et tu écouteras la Voix d'Hachem" (Nitsavim 30,8)

-> Quelques versets plus haut (Nitsavim 30,2), la Torah a déjà dit : "Tu reviendras jusqu'à Hachem ton D."
Ainsi, pourquoi le Torah redit dans notre verset : "Tu reviendras"? N'est-il pas déjà précisé que tu es revenu?

En fait, quand quelqu'un a fauté, il n'est pas encore vraiment capable de mesurer la gravité de sa faute. Malgré tout, il pourra se repentir en regrettant d'avoir transgressé la Parole d'Hachem et en décidant d'abandonner sa faute.
Mais, quand il se sera repenti, quand il se sera séparé du péché, il prendra alors plus clairement conscience de la gravité de son acte passé. C'est alors qu'il cherchera de nouveau à se repentir et ne se contentera pas de son premier retour, car alors il ne savait pas véritablement l'ampleur de son acte.
Et plus le temps passera, plus il réalisera la gravité de ce qu'il avait fait, et plus il voudra encore plus se repentir.
[Tiféret Chlomo]

Même un paysan qui a un message pour le roi, d'un de ses enfants bien-aimés perdu de vu depuis longtemps, est rapidement introduit dans la salle du trône.
La prière d'une personne est exactement un tel message, qui est chaleureusement et rapidement accueilli par Hachem.
[Maguid de Mézéritch]

[tout juif est un enfant unique d'Hachem, dont la faute va créer une distanciation avec son père au Ciel. Hachem attend avec impatience notre retour vers Lui par la téchouva.]

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-> "Sois effronté comme le léopard … afin de faire la volonté de ton Père Céleste" (Pirké Avot 5,20)

Nous devons avoir de l'insolence ('houtspa) en affrontant notre yétser ara.
Même si nous pensons avoir réalisé tellement de fautes qu'il ne nous sera jamais possible de faire téchouva, nous devons être effronté et avoir de l'insolence en disant : "Maintenant, je vais faire téchouva!"
[rabbi Ména'hem de Kotsk]

[notre yétser ara essaie de nous endormir spirituellement, mais nous devons avoir comme électrochoc : nous sommes importants, nous faisons partie du plus haut rang hiérarchique de ce monde, nous sommes les enfants aimés du Roi des rois.
Quoique nous puissions faire nous restons toujours les enfants de : "ton Père Céleste (Hachem)" (Pirké Avot 5,20). ]