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"Hachem est pur, de même l'âme demeure pure"
[guémara Béra'hot 10a]

-> La pureté de l'âme (néchama) demeure malgré ses péchés, au même titre qu'Hachem demeure pur malgré les péchés de l'humanité.
[rav Dessler - Mikhtav méEliyahou (tome 3 , p.254)]

-> Hachem demeure pur en tout endroit, même dans les endroits de ce monde qui ne sont pas propres (nékiim) ou purs (téorim).
De même, l'âme demeure pure même dans les membres du corps qui ne sont pas propres. En effet, les saletés ne s'attachent qu'au corps et non pas à l'âme (néchama).
[Kad haKéma'h]

[c'est pourquoi nous ne devons jamais désespérer, se voir comme totalement mauvais, car même au plus bas nous aurons toujours cette parcelle de sainteté, de Divinité, qui a une capacité énorme d'irradier positivement et de tout changer pour le meilleur! ]

Le pouvoir de la téchouva même juste avant de mourir

+ Le pouvoir de la téchouva même juste avant de mourir

-> Dans l'avenir, le jardin d'Eden s'écriera : "Donnez-moi les justes! Je n'ai rien à faire avec les réchaïm ..."
Et ... le Guéhinam s'écriera : "Je n'ai rien à faire avec les justes. Qui veux-je? Les réchaïm!"
[midrach Chémot rabba 7,3]

-> Cela peut être compris à la lumière de l'explication du Arizal sur le verset : "Hachem tue et fait vivre, fait descendre au Guéhinam et en fait remonter" (I Chmouël 2,6) = il y a des tsadikim dont le seul péché réside dans leurs pensées. Le tribunal céleste les considère comme parfaitement justes, car seul Hachem connaît les pensées de l'homme.
En revanche, il y a des réchaïm qui ont eu des pensées de repentir juste avant de mourir et qui n'ont jamais réussi à se repentir dans les faits. Même un tel repentir a du poids, comme nous le montre la guémara (Kidouchin 49b) : "Si un homme se fiance à une femme à condition qu'il soit parfaitement vertueux, elle est fiancée ... Car même si nous savons qu'il est parfaitement racha, il peut avoir eu des pensées de repentir".

Lorsqu'une personne racha qui s'est repentie en pensée meurt, les anges désignés l'emmènent au Guéhinam parce qu'ils ne connaissent pas ses pensées. Hachem ordonne alors à un ange d'amener l'âme d'un tsadik qui a péché par la pensée au-delà de l'entrée du Guéhinam, afin que la sainteté de l'âme du tsadik attire l'âme du repentant. Le chagrin qu'éprouve l'âme du tsadik lorsqu'elle pense être conduite au Guéhinam expie ses péchés en pensée. [Séfer haLikoutim]

À l'approche de l'ère du machia'h, il y aura de nombreux cas de pécheurs qui penseront à se repentir sur leur lit de mort. Cela provoquera un tumulte sans précédent dans le jardin d'Eden et à Guéhinam.
Les anges qui gardent les portes du jardin d'Eden s'opposeront à l'accueil de ces repentis, qu'ils perçoivent comme des réchaïm. Ils s'écrieront : "Donnez-moi les justes! Je n'ai rien à faire avec les réchaïm".
Les anges en charge de Guéhinam n'ont aucune objection à accueillir les justes ; ... mais ils s'opposent certainement à ce que les justes descendent pour enlever leurs victimes. Ils s'écrieront : "Je n'ai rien à faire avec les justes, car ils ne viennent ici que pour détruire ma maison. De qui ai-je besoin? Les réchaïm!"
[Ben Ich 'Haï - Ben Ich Hayil 1, Téchouva 1]

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-> Ils t'appelleront par ton nom, t'installeront à ta place et te donneront ce qui t'appartient. On ne touche pas à ce qui a été préparé pour son ami.
[guémara Yoma 38a]

-> Après la résurrection, on vous appellera par le nom qui était le vôtre pendant votre vie.

Ils t'installeront à la place qui t'a été préparée dans le jardin d'Éden, car chaque personne y a une place qui lui est propre et qui a été préparée pour elle avant qu'elle n'entre dans ce monde. En plus de sa propre place, un tsadik reçoit la place qui a été préparée pour les réchaïm, mais il n'y touche pas. Au contraire, il la rend à son propriétaire après que celui-ci se soit repenti.

C'est dans cet esprit que le Arizal (Chaar haKavanot) explique notre demande dans la Amida : "Que Ta compassion s'éveille sur les justes ... et accorde une bonne récompense à tous ceux qui se confient sincèrement en Ton Nom. Mets notre sort avec eux pour toujours" = Mets notre sort avec les justes qui font sincèrement confiance à Ton Nom et qui ne veulent pas profiter des autres. Nous pouvons alors être sûrs qu'après notre repentir, ils nous rendront notre part du jardin d'Eden.

[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

Nos Sages disent : "dans l'avenir, Hachem montrera aux tsadikim le Guéhinam et les places qui y sont libres, et leur dira : ces places libres étaient préparées pour vous, mais vous avez fait de bonnes actions et vous avez mérité le gan Eden.

Hachem fera la même chose pour les réchaïm, il leur montrera le gan Eden et les places qui y sont libres, et leur dira : ces places libres étaient préparées pour vous, mais vous avez fait de mauvaises actions et vous avez hérité du Guéhinam."
[midrach Téhilim 6]

=> C'est cela le pire des enfers. Lorsque dans le monde de Vérité, nous réaliserons à quel point notre place éternelle aurait pu être largement meilleure, si nous avions su dominer nos instincts, notre yétser ara, durant les quelques années de notre vie physique.
Il nous sera renvoyé au visage cette magnifique place qui aurait pu être nôtre, si seulement nous avions fait le nécessaire pour pouvoir l'occuper.

=> "Ah, si seulement j'avais écouté Hachem. Ah, si seulement j'avais ..." : cela constituera la pire des punitions, la pire des hontes!

Si la nuit [occasionnellement] on ne trouve pas le sommeil, on doit comprendre que ce n'est pas sans raison. Les cieux nous avertissent par ce biais que nous devons revoir nos actions et les corriger.
[En effet,] Chaque nuit, l'âme monte vers les cieux, et elle connaît chaque décret édicté par le Tribunal suprême. Elle en informe ensuite le corps, [l'empêchant de dormir].

Ainsi lorsque A'hachvéroch ne trouva pas le sommeil, il fit lire le livre des chroniques (Esther 6,1). Il voulait s'assurer qu'il n'avait pas agit mal envers quiconque ou s'il avait négligé de rembourser une dette.
[...]

Quand un individu véritablement moral ne peut dormir, il doit saisir cette opportunité afin de procéder à un examen de conscience. Il recherchera le plus petit péché commis et s'en repentira.
Surtout qu'on ne suppose pas que l'insomnie [occasionnelle] est un phénomène naturel, toute chose provient des cieux.

[Méam Loez - Toldot 26,26-27]

On doit faire téchouva sans tarder, car plus le temps passe, plus le péché est difficile à effacer.

Exactement comme pour une tâche sur un vêtement, si on ne la retire pas rapidement, elle sera ensuite plus difficile à supprimer.
Dès que se présente l'opportunité de faire le bien, on ne le reportera pas.
Même si cela implique l'abandon d'un contrat d'affaire important, on se souviendra que la récompense accordée par D. dépasse de très loin la perte d'argent éventuelle.
De même, avant de penser au plaisir qu'un péché peut procurer, on doit imaginer le mal qu'il entraînera.

[Méam Loez - Béréchit 2,2]

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-> "Qui est l'homme sage? Celui qui anticipe l'avenir" [guémara Tamid 32a]

Le rav Eliyahou Lopian (Lev Eliyahou) dit que pour tenter de prévoir le futur et le ressentir comme une réalité tangible, nous devons se représenter mentalement les dangers au-devant desquels nous courons en violant les mitsvot.

-> Le Rambam (Hilkhot Téchouva) enseigne :
"Tu penses pouvoir repousser le moment où tu te remettras en question et te livrer entre-temps à la passion de ton cœur?
Mais sache que lorsque cet instant arrivera, tu n'en auras déjà plus l'opportunité.
Ton cœur sera alors si pétri d'impureté et épaissi par les fautes, que tu seras incapables de réagir."

Le Rambam ajoute l'idée que dans le combat que mène l'intellect contre les sens, ces derniers ont toujours une position dominante.
C'est-à-dire que même lorsque l'homme comprend, par son intelligence, l'importance de servir D., ses sens continueront néanmoins à le soudoyer et lui feront toujours miroiter les saveurs de la matérialité.
Et dans cette lutte, ils domineront toujours l'intellect.

=> Ainsi, il faut fournir d'importants efforts et un travail considérable pour réussir à faire dominer l'intellect sur les sens.
[en ce sens, il est indispensable de se développer à nos yeux les dangers, les conséquences terribles que nous courons à violer les mitsvot.
En parallèle, il faut prendre conscience des incroyables récompenses, conséquences (être au plus proches de D. pour l'éternité!), que nous bénéficierons à ne pas écouter nos sens éphémères faussés par le yétser ara.]

En agissant ainsi, nous ne faisons que rétablir à armes égales la lutte de notre perception intellectuelles et sensorielles (facilement aux mains du yétser ara qui inverse les priorités en nous vendant du rêve mensonger!).
On a alors l'assurance de vaincre la matérialité [car Hachem vient en aide à toute personne qui essaie de se purifier, qui lutte de son mieux contre le yétser ara].

[Source : compilation personnelle issue du Yalkout Léka'h tov - Nitsvaim 29,11]

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-> L'esprit humain ne peut saisir le bien du monde spirituel ou du monde à venir.

Le plus grand plaisir de notre monde est infime comparé au monde futur.
De même, la pire des souffrances en ce monde n'est rien face au châtiment de l'âme [relatif à une faute].

En effet, l'homme n'étant fait que de chair et de sang, il lui est incapable de concevoir le bien.
N'ayant jamais connu rien de tel, il ne peut ni imaginer sa grandeur, ni entrevoir la sévérité de la punition réservée à ceux n'écoutant que leurs désirs ...

En réalité, le bien qu'une personne tire du monde futur, en accomplissant un seul élément de la Torah dépasse de loin le bien existant dans notre monde.
Il en va de même du mal par lequel le racha est châtié.

[Méam Loez - Béréchit 1,31]

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-> "Un moment de téchouva (retour vers D.) et de bonnes actions dans ce monde a plus de valeur que tout le monde futur.
Et un moment de bonheur dans le monde futur est meilleur que tout ce monde-ci." [Pirké Avot 4,22]

Le rav Dessler donne un enseignement très parlant :
"Si l’on réunit tous les bonheurs et plaisirs qu’un homme peut ressentir sur toute une vie, et si l’on appliquait ce procédé à toutes les personnes que l’on connaît, puis à tous les habitants du pays, et même du monde ; si cette opération était renouvelée sur toutes les générations depuis la création du monde jusqu’à la fin des temps, et si l’on condensait enfin tout ce bonheur dans une seule seconde de bonheur extrêmement intense, cela ne vaudrait pas encore un instant de délice du monde futur.
C’est là le sens de la michna qui affirme : "Et un moment de bonheur dans le monde futur est meilleur que TOUT ce monde-ci"."

"Cette mitsva que Je vous ordonne ... n'est pas trop difficile pour toi, et elle n'est pas loin de toi : elle n'est pas dans le Ciel pour dire : qui montera pour nous la prendre au Ciel" (Nitsavim 30,11-12)

-> Le Ramban dit qu'il s'agit de la mitsva de la téchouva.

-> Rabbi 'Haïm de Volozhin enseigne :
- "elle n'est pas dans le Ciel" = bien que le pécheur ait commis une offense en haut dans le Ciel, et que par conséquent, selon la justice le repentir devrait être inutile, à moins qu'il ne monte au Ciel pour réparer ce qu'il a détérioré, malgré tout : "elle n'est pas dans le Ciel", et il n'est point besoin de monter au Ciel, le repentir en ce monde-ci suffit.

- "elle n'est pas au-delà de la mer" = tu n'as pas besoin de te repentir à l'endroit précis où le dommage a été commis.

- "car la chose est très proche de toi, dans ta bouche et dans ton cœur pour la faire".

"Ne laisse pas tes pensées être influencées par les thèses que soutiennent les sots des nations et bon nombre de rustres d'Israël, selon lesquelles Hachem décrète pour chaque homme, dès sa naissance, s'il sera un tsadik ou un racha.
Il n'en est rien : au contraire, chaque être humain peut devenir un tsadik comme Moché rabbénou, ou bien un racha comme Yéroboam."

[Rambam - Hilkhot Téchouva 5,2]

"Il y a tellement de personnes qui accomplissent des actes de bonté à travers le monde : des individus désintéressés et miséricordieux qui soutiennent les pauvres et les opprimés, qui s'occupent des veuves et des orphelins, qui sont impliqués dans chaque acte communautaire de bonté.

Mais pourquoi alors, ne s'occupent-ils pas de ceux qui ont le plus besoin de leur attention, de ceux envers lesquels ils ont le plus de responsabilité?

Pourquoi ne font-ils pas téchouva et ne s'occupent-ils pas de leur propre âme?"

[le 'Hida]

"Il réside avec eux à l'intérieur de leurs impuretés" (A'haré Mot 16,16)

-> Dans la Torah, "leurs impuretés" s'écrit : "toum'otam" (טמאתם).
Les lettres qui sont à l’intérieur de ce mot sont les lettres : "מ-א-ת", qui constituent le mot : "אמת" (émét - la vérité).

Ainsi, quand le verset dit que Hachem se trouve à l’intérieur de leurs impuretés, cela fait allusion au mot "vérité".
Quand, au sein même de leurs impuretés et de leurs fautes, les juifs prennent conscience de la vérité, en admettant leurs fautes et en reconnaissant qu’ils se sont rabaissés et éloignés de D., alors Hachem voit leur honnêteté et par la force de cette vérité, Il réside parmi eux.

[Rabbi Yaakov 'Hizkia Greenwald - le Vayaguéd Yaakov]

 

Quand Moché demanda à Hachem de pardonner la faute du Veau d’or, sinon, qu’Il efface son nom de la Torah, Hachem répondit : "Celui qui a fauté envers Moi, Je l’effacerai de Mon livre" (Ki Tissa 32,33).

En plus du sens simple, ce verset fait allusion que "celui qui a fauté", c'est-à-dire celui qui reconnaît sa faute et avoue son péché, alors : "Je l’effacerai de mon livre" = J’effacerai sa faute de Mon livre, où sont inscrites toutes les actions.

[le Divré Méïr]

[toute chose que nous accomplissons au cours de notre vie est consignée dans un livre. Ainsi, en faisant téchouva, nous nous permettons d'en retirer ce que nous avons fait de mal, pour n'y laisser que nos bonnes actions!]