Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Pourquoi un fauteur est-il tenu d'expliciter ses fautes alors que Hachem les connaît parfaitement?
Il doit le faire, parce que l'Accusateur se tient sans cesse devant Hachem et demande justice pour toutes les transgressions commises.
En avouant ses fautes, l'homme lui enlève les mots de la bouche et le réduit au silence.
[Zohar - Bo 40b]

Toutes les âmes du peuple d'Israël ne font qu'une. Chaque action, bonne ou mauvaise, a des répercussions sur l'ensemble de la nation juive.
C'est pourquoi, efforce-toi de te repentir afin d'inciter les autres à suivre ton exemple.
[séfer 'Harédim 67a]

Dans Sa grande miséricorde, Hachem accepte même le repentir des plus grand réchaïm et les aide à se purifier entièrement.
[Séder haYom - 89b]

La téchouva est importante en ce qu'elle change le midat hadin (attribut divin de Rigueur) en midat hara'hamim (attribut divin de misériorde).
[Birkat Moadé'ha lé'Haïm ]

La grandeur d’être baalé téchouva

+ La grandeur d'être baalé téchouva :

"Et Moché ne put entrer dans le Ohel Moed, car la nuée reposait dessus" (Pékoudé 40,35)

-> Le séfer Akh Pri Tévoua explique ce verset en citant la guémara (Baba Batra 75a) qui dit qu’à l’avenir, Hachem fabriquera 7 'houppa pour chaque tsadik et que "chacun sera brûlé (de honte) par la 'houppa de son ami".
[ pour chaque tsadik, Hachem façonnera une 'houppa sept fois plus grande, conformément à son honneur, c'est-à-dire que les individus plus grands recevront des 'houppot plus grandes. ]

Il en fut ainsi pour Moché et le peuple juif. Moché était l'égal de tout le peuple juifs. Ils commirent alors la faute du Veau d'or et firent téchouva en construisant le Michkan.
Moché, cependant, n'avait jamais fauté, il n'eut donc jamais besoin de faire téchouva. Il était un tsadik complet.
Or, selon la guémara (Béra'hot 34b), un tsadik complet ne peut se tenir à la place d'un baal téchouva .
Pour cette raison, Moché ne put se tenir avec la nation dans le Ohel Moed, car la nation juive était désormais à un niveau supérieur à lui.

Il est également rapporté que lorsque le Temple fut construit, les Cohanim ne purent s'y tenir, car la Nuée de gloire d'Hachem l'envahissait (I Mala'him 8,11-12). Les Cohanim étaient vraisemblablement des tsadikim complets, tandis que la nation était baalé téchouva. Puisqu'ils étaient supérieurs aux Cohanim, les Cohanim ne pouvaient pas les être avec eux.

<--->

=> Il est humain de fauter (on doit tout faire pour l'éviter), mais après la faute notre yétser ara cherche à nous faire déprimer, à nous dévaloriser (ex: comment as-tu pu tomber si bas?, ton avodat Hachem est vraiment faible aux yeux d'Hachem, alors kiff ta vie, pas besoin d'en faire trop spirituellement!).
Cependant, cela est faux. La téchouva efface les dégâts, donne des mérites (surtout si faite par amour), et nous élève aux yeux d'Hachem à un niveau supérieur aux tasdikim parfaits!

"La téchouva a été créée avant le monde" (guémara Pessa'him 54a)

-> Le rav Tsadok HaCohen de Lublin explique :
Avant même d'avoir échoué, avant d'avoir commis des erreurs, avant même d'avoir existé, Hachem avait déjà prévu un chemin de retour pour moi.
Je ne suis jamais bloqué. Peu importe la distance [avec papa Hachem] que je ressens, le chemin de la maison a été construit avant même que je ne sois né. La porte n'a jamais été fermée. Hachem a toujours attendu que je revienne.

La téchouva est impossible si elle est dépourvue de joie.
[Yessod haAvoda - lettre 58 ]

"Imaginez la joie et le plaisir qu'éprouve un père lorsque son enfant est intelligent, brillant, talentueux et qu'il réussit. Le bonheur qu'un parent retire d'un tel enfant est indescriptible ...
Tout le plaisir que vous pouvez imaginer [qu'un parent peut avoir pour un enfant] n'est rien en comparaison du plaisir qu'Hachem retire d'un juif qui est inspiré à faire téchouva, ou même si simplement il se retient de faire une seule avéra (faute). Il est impossible d'imaginer la joie qu'Hachem en retire".
[le Baal haTanya]

Commencer notre téchouva par nos mauvaises paroles

+++ Commencer notre téchouva par nos mauvaises paroles :

"Prends avec toi des 'devarim' (paroles) et reviens à Hachem" (ké'hou ima'hem dévarim, véchouvou él Hachem - Ochéa 14,3)

-> Le 'Hozé de Lublin explique que lorsqu'une personne veut faire téchouva, elle doit d'abord montrer du remords pour les paroles interdites qu'elle a prononcées dans le passé, en particulier les paroles de lachon ara. Une fois que l'on a fait cela, on est en mesure de faire pleinement téchouva.

Ainsi, le verset dit que l'on doit d'abord "prendre ses mots" et regretter les choses inappropriées qu'on a dites, et qu'ensuite on peut retourner pleinement à Hachem.

La téchouva est une ségoula pour parnassa

+ La téchouva est une ségoula pour parnassa :

Ils dirent à Pharaon : "Nous sommes venus séjourner dans le pays parce qu'il n'y a pas de pâturage pour les troupeaux de tes serviteurs, car la famine est sévère dans le pays de Canaan ; et maintenant, de grâce, [permets à] tes serviteurs de résider dans la terre de Gochen" (Vayigach 47,4)

-> Le midrach (Béréchit rabbah 21,10) dit que le mot "vé'ata" (et maintenant) fait allusion à la téchouva.

Nous voyons dans le Zohar (Nasso 122a) que tout dépend de la téchouva. Si quelqu’un n’a pas de moyens de subsistance suffisants, il doit faire téchouva et Hachem pourvoira à ses besoins.

Le séfer Divré Israël dit que ce concept est évoqué dans ce verset. Si « il n’y a pas de pâturage pour les troupeaux car la famine est sévère" = c’est-à-dire qu’il y a un manque de parnassa.
"vé'ata" = la solution est de faire téchouva.
Une fois que l’on fait cela, on pourra "résider en sécurité sur la terre" parce que Hachem pourvoira à nos besoins.