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Tout comme la nation d'Israël tout entière connaît l'exil et la délivrance (guéoula), il en va de même pour chaque individu, comme le dit le verset : " Approche-toi de mon âme, sauve-la" (Téhilim 69,19).
Par conséquent, une personne doit d'abord prier pour la guéoula de son âme, avant de prier pour la guéoula de la nation.
[Toldot Yaakov Yossef - Chémini ]

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-> Il existe 2 types d'exil : l'un est l'exil physique de la nation, et l'autre est l'exil spirituel dans le mauvais penchant (yétser ara), l'exil de l'âme. L'un découle de l'autre.
[Toldot Yaakov Yossef - p.175b ]

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-> "Toute personne (juive) a une partie du machia'h en elle"
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan I,78]

En surveillant ses paroles, on acquiert la force de combattre le Yétser Hara

+ En surveillant ses paroles, on acquiert la force de combattre le Yétser Hara :

-> Le principal pouvoir dont on dispose pour être victorieux dans la guerre contre le yétser ara est de surveiller ses paroles.
Si l'on s'abstient de toute parole interdite, on sera protégé dans sa bataille contre le yétser ara.
[rav Henoch d'Alesk - sidour Lev Saméa'h - sur Tétsavé 28,32 ]

La circoncision

+ La circoncision :

-> L'acte de circoncision comporte deux aspects : l'un externe et l'autre interne. L'ablation externe du prépuce et l'ablation interne de l'impureté spirituelle.
Les descendants d'Avraham, d'Its'hak et de Yaakov possèdent 3 qualités innées : ils sont miséricordieux (ra'hamim), bienfaiteurs (gomlé 'hassadim) et humbles/timides (baïchanim). [guémara Yébamot 79a]
Ces qualités [propres aux juifs] se révèlent après la circoncision. C'est pour cette raison que l'enfant reçoit son nom juif qu'après la circoncision, car c'est à ce moment-là que son essence intérieure est révélée.
[ rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach 2,11 ]

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-> Avraham a fait sa circoncision, à 99 ans, et jusqu'à cet âge il n'était pas considéré comme ayant atteint le niveau de perfection. Par conséquent, chaque fois que la Torah parle d'Hachem conversant avec Avraham, ce n'est pas D. qui communique directement avec lui, mais D. parle à Abraham par l'intermédiaire d'un ange. L'ange était considéré comme un ange de stricte justice.
Cependant, une fois qu'Abraham a été circoncis et qu'il a atteint le niveau de complétude, Hachem a commencé à communiquer directement avec Avraham avec l'attribut de ra'hamim (compassion, miséricorde).
[ rav Yonathan Eibshitz - Tiféret Yéhonathan - Lé'h Lé'ha ]

[imaginons la grandeur énorme d'Avraham à 99 ans, à quel point il était un géant soutenant tout le monde, et bien malgré cela il manquait la circoncision (acte en apparence simple), pour pouvoir lui permettre de se brancher directement avec Hachem, et en plus sous l'aspect de Sa bonté infinie.
En tant que ses descendants, nous bénéficions rapidement après notre naissance, de cette ligne directe pour parler avec Hachem. ]

Aucun être de chair et de sang n’est en mesure de concevoir, même de loin, la joie et le plaisir que procure à Hachem la moindre petite action qu’un homme accomplit parce qu’il a surmonté son yétser ara et qu’il l’a soumis en le faisant pencher du bon côté.
[rav Elimélé'h Biderman]

La mitsva des tsitsit

+ La mitsva des tsitsit :

-> Le séfer Karné Re'em ('helek 1, p.149) cite le Baal haTanya qui dit que l'ange Gavriel a dit à Hachem qu'il était prêt à rendre toute la grandeur d'un ange qui lui avait été donnée en échange de la possibilité d'accomplir la mitsva des tsitsit rien qu'une seule fois ... et nous sommes en mesure d'accomplir cette mitsva tous les jours!

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[malheureusement notre yétser ara nous pousse à dévaloriser la grandeur de chacun de nos actes selon la volonté d'Hachem.
La réalité est que même l'ange Gavriel est prêt à abandonner tout ce qu'il a, afin de réaliser une fois une mitsva (et même une aussi simple à faire que les tsitsit).
Combien nous devons être heureux, chanceux et fiers d'avoir autant d'occasions de faire des mitsvot! ]

Les tsitsit = avoir l’invisibilité de nos fautes

+ Les tsitsit = avoir l'invisibilité de nos fautes :

-> Le rav Zoucha d'Anipoli dit un jour à un homme qui était venu le voir : "Vos tsitsit sont passoul (non cachère)!".
L'homme vérifia et constata que rav Zoucha avait raison. Il demanda : "Comment le saviez-vous?".

Le rav Zoucha répondit : "Les tsitsit couvrent les fautes d'une personne. Lorsque vous êtes venu me voir, j'ai pu voir vos fautes, et j'ai donc su que vos tsitsit devaient être non cachères".

Il cite alors le verset : "Choisissez parmi vous des hommes ... connus selon vos tribus" (Dévarim 1,13).
Rachi dit : "Il faut qu’ils soient connus de vous. Car si quelqu’un se présente devant moi revêtu de son talith (bétalito), je ne saurai pas qui il est, ni à quelle tribu il appartient, ni s’il est qualifié. Mais vous, vous le connaissez, car vous avez été élevé avec lui. Voilà pourquoi il est écrit : "connus selon vos tribus"."

Le rav Zoucha demanda : "Moché était-il incapable de reconnaître qui ces hommes étaient s'ils portaient un talith?"
Il répond : "Nous voyons ici que lorsqu'une personne porte un talith cachère (et donc des tsitsit), ses fautes sont invisibles."
[Sipouré Maran HaRama'h - p.115 ]

La circoncision

+ La circoncision :

Les méritants d'Israël sont ceux qui font volontairement une offrande au Saint, béni soit-il, en présentant en offrande leurs enfants de 8 jours [pour la circoncision]. Lorsqu'ils sont circoncis, ils entrent dans les bonnes grâces d'Hachem, comme il est écrit : "Le juste est le fondement du monde" (Michlé 10,25). Puisqu'ils sont entrés dans le lot des justes, ils sont appelés justes.
[ "Ton peuple, ce sont tous des justes..." (Isaïe 60,21) = tous les juifs sont justes (tsadikim) lorsqu'ils entre dans l'alliance avec D. par la circoncision. ]
[Zohar 1,93a ]

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-> Ce commandement (de la circoncision) n'est pas là pour remédier à un manquement dans la conception de la Création, mais plutôt pour remédier à une déficience dans le caractère [de l'homme].
Le dommage physique causé à cet organe est l'objectif délibéré. La circoncision n'endommage aucune fonction vitale, et la capacité d'avoir des enfants n'en est pas affectée.
Mais l'ardeur de la sensualité et le désir excessif sont diminués grâce à cela ... C'est, à mon avis, la raison la plus importante de la circoncision.
[Rambam - Guide des égarés III,49 ]

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-> Telle est l'essence de l'alliance de la circoncision, qui est une alliance [permanente] entre deux parties qui étaient auparavant éloignées. En effet, le corps est éloigné [du spirituel], et c'est par cet organe que s'opèrent le rapprochement et la connexion (le lien entre notre âme et Hachem).
En réalité, cet organe est une exception qui nous enseigne tout le reste : le monde spirituel est proche, mais couvert de ténèbres. C'est pourquoi, lorsque la permission est accordée de retirer la couverture extérieure de cet organe, son aspect spirituel intérieur est éveillé ...

Le mérite de la circoncision accompagne toujours un homme ... et nous devrions apprendre de cela que Hachem marche partout avec une personne qui sert Hachem.
[ Sfat Emet - Lé'h Lé'ha 5644 ]

=> La marque de l'alliance (brit mila) indique le lien profond qui nous unit avec Hachem. Même lorsque nous sommes éloignés ou dans un endroit sombre, Hachem est toujours avec nous et il éclaire l'obscurité pour nous.

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-> Rabbi Shalom de Belz, invité à célébrer une circoncision, dit au père de l'enfant : "Aujourd'hui, ta circoncision a été accomplie". L'homme demanda avec étonnement : "Ma circoncision?"
Le tsadik expliqua : "Chaque mitsva doit être accomplie parfaitement, en pensée, en parole et en acte. Nous accomplissons l'acte de circoncision sur un nourrisson, mais il n'accomplit pas l'aspect de la pensée de la mitsva, car il ne possède pas encore la compréhension. Ce n'est que lorsque l'on fait entrer son fils dans l'alliance de notre patriarche Avraham que l'on rectifie la pensée qui manquait lors de sa propre circoncision".

Parler à la mézouza

+ Parler à la mézouza :

"Ils s'approchèrent de l'homme qui gouvernait la maison de Yossef et lui parlèrent, à l'entrée de la maison" (Mikets 43,19)

-> Le rav Pin'has de Koritz (séfer Imré Pin'has) demande pourquoi les tribus (shévatim) se sont adressés spécifiquement à l'homme qui était en charge de la maison de Yossef à côté de la porte.
Il cite le séfer Sifté Cohen (écrit par un élève du Arizal) qui donne la réponse suivante :
Yossef a accompli toutes les mitsvot de la Torah et il avait certainement une mézouza sur la porte de sa maison. Lorsque les shévatim, les frères de Yossef, se tenaient près de la porte, ils ne parlaient pas du tout à l'homme qui se tenait là. Ils se sont plutôt adressés à la mézouza, sur laquelle figure le nom divin "Shadaï", car c'est ce nom qui a été utilisé par leur père lorsqu'il les a bénis et a dit que "Kél Shadaï" subviendrait à leurs besoins (Mikets 43,14).

Le rav Pin'has ajoute : "Chaque fois qu'une personne se trouve près d'une mezouza, elle doit se concentrer sur ce nom d'Hachem et lui demander de dire 'daï' (assez, ça suffit), et de mettre fin à nos souffrances".

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[ on a tendance à voir la mézouza comme faisant partie du décors, mais on doit davantage en profiter pour s'éveiller à la Tout-Puissance d'Hachem, et Lui demander de mettre fait à toutes nos souffrances, problèmes, ennemis, ... ]

Résister à la séduction du yétser ara

+ Résister à la séduction du yétser ara :

Elle le saisit par son vêtement, en disant : "Allonge toi avec moi!". Il laissa son vêtement dans sa main, s'enfuit et sortit au dehors" (Vayéchev 39,12)

-> Le rav Moché de Kobrin (cité dans le séfer Imrot Moché) dit que ce verset fait allusion aux méthodes du yétser ara et aux stratégies que l'on doit utiliser pour le vaincre.
Lorsque le yétser ara veut piéger une personne, il s'agrippe à son "bégued" (vêtement).
Cela signifie que chaque fois qu'une personne veut étudier, prier ou servir Hachem, son yétser ara lui rappelle toutes les fois où elle a fauté et s'est rebellée contre Hachem.
En s'accrochant aux fautes du passé, la personne est découragée d'essayer de s'améliorer et convaincue qu'elle n'est pas digne de servir Hachem.

Ce faisant, le yétser ara tente de séduire une personne pour qu'elle "Allonge toi avec moi!".
Il tente de nous convaincre de nous laisser aller, de nous allonger avec le yétser ara et de s'immerger dans tous les plaisirs de ce monde, car il prétend que notre Torah et nos mitsvot ne valent pas grand-chose de toute façon et qu'elle pourrait tout aussi bien s'amuser.
[comme tu n'es pas très bon spirituellement parlant, que tu as beaucoup de fautes ..., alors profite de la vie en fautant! ]

La façon de se défendre est de "quitter le vêtement et de s'enfuir". Il faut fuir ses fautes passés et les laisser entre les mains du yétser ara. On doit alors repartir à zéro et commencer à servir Hachem correctement, avec une ardoise vierge.

[ex: en faisant téchouva, on est comme une nouvelle personne, et en ce sens cher yétser ara, la personne que tu viens voir n'habite plus à cette adresse! ]

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-> "Eloigne-toi du mal et fais le bien" (sour méra vaassé tov - Téhilim 34,15).
A l'image de Yossef laissant en urgence son habit à la femme de Potiphar, nous devons parfois fuir les réflexions/situations que nous impose notre yétser ara, qui nous tire vers le bas, vers le désespoir spirituel, ...
A l'inverse, nous devons parfois se revêtir d'un bel habit, c'est-à-dire prendre du temps pour apprécier la grandeur d'être juif, d'à quel point Il nous aime et nous pardonne tout, à quel point chaque mitsva est énorme, ...

Briser son yétser ara, pour recevoir davantage de bontés d’Hachem

-> Lorsqu'une personne surmonte son yétser ara, elle élimine tous les obstacles à son développement dans la spiritualité.
Chaque jour, Hachem "ouvre les portes et les fenêtres des Cieux ( 'haloné rokéa'h)" et met à notre disposition une abondance de sainteté divine.
Le mot 'halon (fenêtre - חלן), peut être un acronyme pour "notser 'hessed la'alafim", ce qui signifie qu'Hachem envoie la bonté céleste aux myriades à travers cette "fenêtre" vers le Ciel.
Cependant, les fautes causés par le yétser ara font obstacle et créent une séparation entre nous et ces portes (au Ciel). Si nous surmontons notre yétser ara, nous sommes alors en mesure de recevoir les plus grandes influences divines.
[rav Méïr Rosenbaum - se basant sur le Zéra Kodech (Mikets 42,6) ]