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Hachem nous traite de la manière dont nous traitons les autres. Par conséquent, lorsque notre âme se présentera un jour devant son Créateur et demandera à être honorée par la cour céleste, que répondrons-nous si on nous demande : "Pourquoi ne t'es-tu pas soucié de Mon honneur? Tu as vu la profanation de Mon honneur et de l'honneur de Ma Torah devant tes yeux [et qu'as-tu fais?].
['Hafets 'Haïm - 'Homat haDat 1]

[ex: nous devons faire de notre mieux pour être un exemple de kidouch Hachem, éduquer avec amour ceux qui ne savent pas, et prier Hachem pour qu'Il fasse que tous les juifs Le servent aux mieux. ]

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-> Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach 1,7) écrit que "le nœud de nos problèmes et de notre hâte" est dû au fait que nous défendons l'honneur de l'homme mais ne faisons pas de même pour l'honneur d'Hachem. Si quelqu'un parle négativement d'un leader communautaire, il est attaqué pour cela. Mais lorsqu'il s'agit de l'honneur d'Hachem, nous nous abstenons d'agir.

-> Le 'Hafets 'Haïm ('Homat haDat - Intro) écrit :
"Comment peut-on rester silencieux quand, en ce qui concerne nos péchés, Son honneur [à Hachem] est profané jour après jour par des personnes qui renient Sa Torah et Ses mitsvot?
Si l'on insultait le père d'une personne devant elle, ou même l'un de ses fils devant elle, elle ne se tairait certainement pas. Des flammes sortiraient de sa bouche, dirigées vers la personne qui l'a embarrassé.
Alors, comment pouvons-nous garder le silence lorsqu'il s'agit d'embarrasser le Maître de tous, béni soit-Il, Roi des mondes, qui a créé nos âmes (néchamot), et qui est notre Père pour toute l'éternité."

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-> "Une personne doit être créative avec sa sagesse pour penser à des moyens de rectifier le monde et d'apporter du kvod Chamayim (de l'honneur à Hachem)" [Séfer 'Hassidim 14]

-> "Tu Me sanctifieras parmi le peuple juif" (Emor 22,32).
Rabbénou Yonah (Chaaré Téchouva 3:158) écrit que la raison principale pour laquelle Hachem nous a sanctifiés avec Sa Torah et Ses mitsvot et nous a séparés des autres en tant que nation était de Le sanctifier et de Le craindre.

-> Le rav Aharon Leib Steinman (Yémalé Pi Téhilaté'ha - vol.1) fait référence à la sanctification d'Hachem comme étant la plus grande mitsva.
Le rav Steinman (vol.2) écrit l'importance de penser au kvod Chamayim dans tout ce que nous faisons.
[éventuellement, on peut illustrer ainsi : même si personne n'a conscience de ce que nous faisons ou ne faisons pas pour Hachem, au Ciel toutes les Créatures célestes sont émerveillés par notre comportement en accord avec la volonté divine. De plus, dans le monde à Venir nos actions actuelles vont avoir des conséquences qui vont grandir l'honneur d'Hachem. (quel peupe incroyable, donc à plus forte raison leur Créateur)]

-> Nous comprenons que la faute de profanation du nom d'Hachem se produit lorsqu'une personne se comporte d'une manière contraire à la Torah devant les autres. Cela provoque une profanation puisque les gens regardent négativement les actions du fauteur.
Le rav Yérou'ham Lévovitz (Daat Torah - Bamidbar) ajoute que tout péché commis, même s'il l'est en privé, entraîne une profanation du nom d'Hachem du simple fait que l'on s'est engagé dans le péché.
Lorsque nous "gardons" les mitsvot en nous assurant que les autres ne transgressent pas les commandements négatifs et adhèrent aux commandements positifs, nous contribuons à la sanctification du nom d'Hachem.

Il est intéressant de noter que le Rambam (Séfer haMitsvot - assé 9) dit que l'obligation de sanctifier le nom d'Hachem exige que l'on enseigne aux autres juifs au sujet du Maître du monde.
Le Rambam ne précise pas que le fait d'enseigner à d'autres juifs d'accomplir des mitsvot devant d'autres personnes sanctifie Son nom ; il affirme plutôt que le fait d'amener un autre juif à accomplir des mitsvot et d'arrêter la profanation causée par ses péchés entraîne la sanctification du nom d'Hachem. En d'autres termes, "garder les mitsvot" signifie sanctifier le nom d'Hachem.

Cela peut expliquer la juxtaposition entre l'obligation de "garder" les mitsvot et le mot "vénikdachti" (Emor 22,32), l'obligation de sanctifier le nom d'Hachem. C'est à travers les mitsvot que les autres accomplissent grâce à nos efforts que nous réalisons la sanctification du nom d'Hachem.

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-> Chaque fois que nous proclamons notre foi en Hachem à d'autres personnes, nous accomplissons le commandement positif de kidouch Hachem (Sefer haMitsvot - assé 9).

-> Le rav Aharon Kotler (Michnat rav Kotler vol.1) écrit qu'à chaque fois que nous avons un effet positif ou que nous avons une influence sur quelqu'un d'autre qui apporte un plus grand kvod Shamayim, cela est considéré comme une sanctification du nom d'Hachem.

-> La Torah dit : "Tu ne profaneras pas Mon nom, tu Me sanctifieras parmi la nation juive" (Emor 22,32). La juxtaposition entre 'hilloul Hachem et kidouch Hachem est significative.
Rabbénou Bé'hayé dit que cela démontre que la façon d'expier la profanation du nom d'Hachem est spécifiquement par la sanctification de Son nom. [Rabbénou Yonah - Shaaré Téchouva 4:16).

-> Le rav Eliyahou Desler (Mikhtav méEloyahou vol.3) écrit que chaque créature a sa façon unique de sanctifier Hachem. Par conséquent, lorsque quelqu'un ne sanctifie pas Hachem, il y a une forme spécifique et unique de kidouch Hachem qui manque au monde. En ramenant une personne à l'adhésion à la Torah, nous nous assurons qu'une autre pièce du puzzle du kidouch Chem Chamayim soit ajoutée, remplaçant ainsi la profanation par la sanctification.

"C'est la chose qu'Hachem a ordonné que vous fassiez, et la gloire d'Hachem vous apparaîtra" (Chémini 9,6)

-> Le Ben Ich 'Haï (Od Yossef 'Haï - drouchim) écrit :
Autrefois, la Providence divine se révélait aux yeux de tous, de manière surnaturelle. Aujourd'hui, dans les ténèbres de l'exil, D. continue de veiller sur nous, mais comme nous ne sommes plus dignes de miracles évidents, les miracles se produisent de manière naturelle, de sorte que la Providence divine est cachée.
C'est la "dissimulation de la face" décrite dans le verset "Je leur cacherai ma face" (Vayélé'h 31,17).

Le Cantique des Cantiques le décrit comme suit : "Voici qu'Il se tient derrière notre mur, Il regarde par les fenêtres, Il épie par le treillis" (Chir haChirim 2,9).
Auparavant, D. regardait par une ouverture semblable à une fenêtre, par laquelle il nous voyait et nous le voyions ; c'est-à-dire qu'il accomplissait des miracles évidents par lesquels sa providence se manifestait clairement.
Maintenant, en exil, Il se tient derrière le mur que nous avons érigé à cause de nos péchés. Il regarde à travers le treillis : Il nous voit, mais nous ne le voyons pas. [Michpat Tsédek 145, citant le Yad haKetanah]

La Providence divine dépend donc de la droiture d'Israël.
Si tous les juifs sont justes, la Providence prendra la forme de miracles révélés ; elle sera évidente pour tous, et se traduira par la gloire du ciel.
Dans le cas contraire, elle se manifestera de manière naturelle et les spectateurs attribueront les événements à la nature.
Ainsi, le verset dit , "Voici ce qu'Hachem vous a ordonné de faire" = observez les mitsvot qu'Il vous a commandées. Si vous le faites, Il veillera sur vous de manière miraculeuse, et "la gloire d'Hachem vous apparaîtra" = le nom de D. sera glorifié devant tous.

Lorsque ceux qui sont justes courent après ceux qui ne sont pas justes afin de les rapprocher d’Hachem, ces efforts affaiblissent le pouvoir [général] du yetser ara.
[Zohar - Térouma]

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-> Le 'Hafets 'Haïm (Chmirat haLachon - hélek 2,19) note que chaque fois que quelqu'un veut renforcer quelque chose dans le but d'honorer notre Créateur, le yétser ara plante des pensées et des excuses dans son esprit afin de ne pas le faire ... Il est certain que lorsque l'on pense à être des personnes qui rapproche autrui de la Torah, le yétser ara rendra les choses difficiles et inventera toutes sortes d'excuses pour éviter d'agir (ex: qui es-tu pour faire cela? laisse cela au rabbanim! Fais le plus tard, rien ne presse! .. ).

-> D'un autre côté, une fois que nous nous engageons à être rapprocher autrui d'Hachem (mékarev), ces efforts affaiblissent le pouvoir du yétser ara.
Le Yalkout déclare à propos du verset : "Shouva Israël ad Hachem Eloké'ha" (Reviens, ô Israël, à Hachem, ton D. - Ochéa 14,2) : Rav Sima'i explique que cela est analogue à un rocher qui se trouve à l'entrée d'une intersection très fréquentée et qui fait trébucher les gens. Le roi dit : "Cisèle-le morceau par morceau jusqu'à ce que je le retire du monde".
Ainsi parle Hachem au peuple juif : "Mes enfants, le yétser ara est une grande pierre d'achoppement. Ciselez-le petit à petit, et je finirai par l'éliminer du monde."

Le rav Shmuel Yaakov Borenstein explique que chaque fois que nous rapprochons autrui d'Hachem (mékarev), nous "ciselons petit à petit" et nous rapprochons la venue du machia'h.
Le fait de rapprocher ceux qui sont loin (kirouv ré'hokim) affaiblit le yétser ara.

Le but de l'existence de la nation juive est de refléter au monde la gloire d'Hachem qui brille sur elle, tout comme la lune reflète la lumière du soleil.
Répandre le kvod Chamayim (l'honneur d'Hachem) devant les autres est la raison pour laquelle ce monde a été créé et définit la mission de peuple juif.
[rav Shimshon Pinkous - Shabbath Malkéta - p.179]

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-> La raison pour laquelle Hachem a créé ce monde et tout ce qu'il contient est de Lui donner de l'honneur. Comme il est dit : "Tout ce qu'Hachem, béni soit-Il, a créé, Il l'a créé uniquement pour Son honneur" (Pirké Avos 6,11).

-> Rabbénou Yona (Shaarei Teshuvah 303, 343) écrit que l'honneur du Ciel est la raison pour laquelle nous avons été créés. Comme il est dit : "Tout ce qui est créé en Mon nom, c'est pour Mon honneur que je l'ai créé" (Yéchayahou 43,7).

-> Le Ram'hal (Daat Tevounot 51) considère que le fait de témoigner de l'honneur au Ciel dans ce monde est le cœur ou l'essence de notre service à notre Créateur (notre nékoudat aavoda).

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-> Le 'Hafets 'Haïm ('Hizouk HaDat 1) explique qu'une personne qui amène les autres à apprécier la signification de la Torah et des mitsvot d'Hachem, et qui veille à ce qu'ils adhèrent à Ses paroles, est une personne qui augmente les kvod Chamavim dans le monde.

-> Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliayhou - vol.4) écrit que chaque personne a une part unique dans la sanctification du nom d'Hachem dans ce monde. En relation avec cela, il a sa propre portion dans le monde à venir.
Cette part unique fait partie de la plus grande sanctification qui est destinée à rayonner de la création.
Ensemble, nous travaillons sur l'image complète et merveilleuse du kiddouch Hachem dans ce monde. Par conséquent, si quelqu'un sauve une personne, c'est comme s'il sauvait le monde entier, car chaque individu est nécessaire à la sanctification ultime d'Hachem.
La totalité du kvod Hachem n'est complète que lorsque chaque juif ajoute à Son honneur.

[chaque individu qui ne sanctifie pas le nom d'Hachem dans sa vie crée un trou béant dans le kidouch Hachem global qui rayonne de notre existence. Nous devons ramener les autres au judaïsme et refléter la vérité à ceux qui nous entourent afin qu'ils puissent, à leur tour, refléter Son honneur à travers leurs actions. Cela permettra à Hachem d'être pleinement honoré dans ce monde.]

"Depuis que la Torah orale a été mise par écrit, il nous incombe d'apprendre, d'enseigner, de sauvegarder et d'exécuter les paroles de la Torah.
Enseigner la Torah est plus important qu'apprendre la Torah. Par conséquent, celui qui influence le peuple à observer les mitsvot reçoit une récompense incommensurable."
[Avné Nezer de Sochatchov - dans son intro au Eglé Tal]

La circoncision = offrir un korban

+ La circoncision = offrir un korban :

-> "La circoncision est si grande qu'elle est équivalente à toutes les mitsvot et à toute la Torah" [guémara Nédarim 32a]

-> Le rav David de Magentza (Mainz) écrit dans l'introduction du Sharvit haZahav (5460/1660) :
On peut voir clairement que cette mitsva [de la circoncision] a le pouvoir d'annuler tous les décrets célestes sévères, comme il est dit dans le Zohar (Vayikra 14a) : "Rav Shimon dit : 'Le sang qui coule de ce petit bébé est sauvegardé par Hachem, et au moment où un jugement sévère est prononcé, Il jette un regard sur ce sang et sauve le monde".
Tout cela dépend de la kavana (intention) du mohel, car il prend la place du Cohen qui offre le sacrifice.

-> Le père d'un nouveau-né doit rechercher le mohel le plus pieux afin que l'âme de son fils reste pure.
C'est pourquoi le midrach dit : "Qu'un mohel pur prenne soin d'un fils pur". ['Hazit - paracha 4]

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-> Quelle est la signification de "la semence lui vouera un culte" (zéra yaavdénou - Tehillim 22,31)?
Lorsqu'un homme verse une seule goutte de sang, celle-ci est chérie par Hachem, tout comme les sacrifices.
Par conséquent, Hachem s'est révélé à Avraham lorsqu'il s'est circoncis, tout comme Il se révèle à travers les sacrifices. Comme il est dit : "Et un taureau et un bélier pour le sacrifice de paix, à égorger... car aujourd'hui Hachem se montre à vous" (Vayikra 9:4).
[midrach Tan'houma - Vaéra - chap.6]

-> Le service sacrificiel dans le Temple impliquait différentes méthodes. Certaines parties du service étaient exécutées avec les mains, d'autres avec un récipient. Après l'offrande d'un sacrifice, celui-ci était mangé par les Cohanim. Cette partie du service était accomplie avec la bouche. Une autre partie du service, le chant des Lévi'im, se faisait également avec la bouche.
Il en est de même pour le bris mila. L'organe mâle est coupé avec un ustensile, la pria est faite avec la main et la métzitza est faite avec la bouche.
[Divré Shmouël]

-> Le bébé est assimilé à une offrande et le mohel au Cohen qui accomplit la avoda.
La Avoda doit être faite debout, comme il est dit : "Se tenir debout et faire le service au nom d'Hachem" (Dévarim 18,5). Le père de l'enfant doit se tenir debout car il est considéré comme celui qui apporte l'offrande.
[Torat 'Haïm - Sanhedrin 89a]

-> Celui qui amène son fils pour qu'il ait une bris mila est comme un Cohen gadol qui offre son offrande de min'ha (korban min'ha) et sa libation sur l'autel.
[midrach Yalkout Chimoni - Béréchit 17,81]

-> Lorsque le bébé est placé sur la chaise d'Eliyahou, la tête du bébé doit être orientée vers l'est et ses pieds vers l'ouest, car le circoncision (brit) tient lieu de korban Min'ha (une offrande de repas), et c'est de cette façon qu'un korban Min'ha était offert sur l'autel.
Dans le verset "Tu saleras chaque offrande avec du sel" (Vayikra 2,13), il y a une allusion à la bris mila, car le mot bamela'h (avec du sel - בַּמֶּלַח) est composé de 4 lettres qui sont un acronyme pour les mots : brit mila leyom 'hét (la brit a lieu le 8e jour).
Celui qui observe la mila est compté comme s'il avait apporté une offrande de repas (korban Min'ha).
['Hida - 'Homat Anach]

-> L'enfant circoncis est assimilé à un sacrifice, et les genoux du sandak, sur lequel l'enfant est allongé, est assimilé à l'autel, comme le dit le Maharil dans le Hilkhot Mila.
[Toras Chaim - Sanhedrin, chap.2 ; Migdal Oz, 10e Nachal,1]

-> Le sandak boit le vin de la bénédiction. Comme il tenait le bébé sur ses genoux, il est comparé à l'autel. Le bébé est comparé à une offrande, et à chaque offrande, une libation de vin était versée sur l'autel. Donner la coupe de vin au sandak pour qu'il la boive, c'est comme verser la libation sur l'autel.
[Torat 'Haïm - Sanhedrin 82b]

-> Lorsque le bébé est transporté après le brit, tout le monde se lève en l'honneur de ceux qui ont accompli cette mitsva. La mitsva de la mila est comparée à l'apport d'un korban, et le transport du bébé est comparé à la sortie des cendres après l'apport du korban.
[Zé'her David 1:68]

-> La Mila est similaire à un korban. Tout comme le sang d'une offrande sur l'autel permet l'expiation, il en est de même pour le sang de la mila.
En référence aux sacrifices, le verset dit : "Lorsqu'un taureau, un mouton ou une chèvre est né ... après le 8e jour, il sera accepté comme sacrifice" (Emor 22,27).
La Mila doit également être accomplie le huitième jour.

D'une certaine manière, la mila est plus importante qu'une offrande. Un sacrifice est apporté avec l'argent d'une personne, mais la mila est accomplie sur son propre corps, sur l'organe qui est relié à tous les autres membres et organes. En effet, l'organe masculin est appelé : roch hageviya", l'organe principal du corps. Par conséquent, celui qui a été circoncis est considéré comme s'il s'était offert sur l'autel, comme il est écrit : "qui a scellé mon alliance (bériti) par un sacrifice" (Téhilim 50,5).

Pour cette raison, une séouda est organisée après un brit mila, comme il est écrit à propos d'un sacrifice : "Ils mangeront les parties avec lesquelles l'expiation aura été atteinte pour eux" (Tétsavé 29,33).
Puisqu'un sacrifice est mangé pour l'expiation, de même, une séouda le jour d'un bris effectue l'expiation.
[Rabbénou Bé'hayé - Lé'h Lé'ha 17,13]

-> Dans la procédure de la mila, du sang humain est versé, ce qui montre qu'elle est encore plus appréciée qu'un sacrifice.
[Shé'eilot ouTéchouvot 'Hatam Sofer - Ora'h 'Haïm 159]

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-> De même qu'à Yom Kippour, un bouc est envoyé à Azazel afin de donner aux forces du mal leur part du sacrifice, de même, lors de la brit mila, un morceau de prépuce est donné au Satan, pour ainsi dire, afin qu'il ait une part de la mitsva.
Au lieu de porter des accusations contre les juifs, il devient maintenant leur défenseur.
[Zohar 2:255 ; Sharvit Hazahav 1]

-> Nous chantons lors d'une séudat brit pour exprimer notre joie d'avoir accompli une mitsva, même si le sang de l'enfant a été versé et que sa vie a été mise en danger au cours du processus.
Lors de la séouda, nous chantons des louanges à Hachem pour nous avoir accordé la mitsva de la mila et pour avoir chassé les forces du mal qui tentent de nous empêcher de l'accomplir.
Cette idée est similaire au chant des leviim dans le Temple pendant l'offrande d'un sacrifice. Ils chantaient des chants de louange pour que le sacrifice soit accepté, et pour que toutes les forces adverses et les mauvais adversaires soient éradiqués.
[Zé'her David 1:69 ]

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-> Rabbi Eliezer dit : "L'Autel supprime (mazia'h) les mauvais décrets ; il nourrit (mazin) (par le mérite des offrandes qui y sont apportées) ; il fait en sorte que Israël soit aimé (mé'habév) (par leur Père dans les Cieux) ; et il fait en sorte que les péchés soient pardonnés (mé'haper)". [guémara Kétoubot 10b]
Ainsi, nous constatons que 4 caractéristiques bénéfiques sont mentionnées à propos de l'autel, toutes commençant par la lettre "mem" (מ) ; en tout, la lettre mem apparaît 4 fois.

Après que Tsipora ait effectué la mila sur son fils et ainsi sauvé la vie de Moché, elle a appelé Moché "un mari de sang ('hatan damim - חֲתַן דָּמִים)" (Chémot 4,25 ; voir Sforno). On notre que le mot damim (דָּמִים) peut être lu comme dalet mém (4 fois la lettre mem).
Cela nous indique que grâce au mérite de la circoncision, qui prend la place de l'autel et qui possède 4 caractéristiques bénéfiques, la vie de Moché a été sauvée.
[Mala'h haBrit - Chémot]

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+ Le pouvoir de bénir du père :

-> Le moment de la bris mila est un moment propice pour donner et recevoir des bénédictions. Bien sûr, le pouvoir de donner une bénédiction a été conféré aux Cohanim qui apportaient les offrandes dans le Temple, comme il est dit : "Parle à Aharon et à ses fils, en disant : 'Vous bénirez ainsi les enfants d'Israël'" (Nasso 6,23).
Néanmoins, chaque père, le jour où il présente son fils pour la mitsva de la mila (circoncision), est comme un Cohen et a le pouvoir de dispenser des bénédictions.
['Hatam Sofer - Torat Moché]

"Cette nation, Je l'ai créée pour moi-même ; ils doivent raconter Ma gloire." (Yéchayahou 43,21)
Rachi commente : "Hachem nous a créés pour que nous racontions Sa gloire."

-> Le 'Hafets 'Haïm ('Hizouk HaDat) écrit que puisque les juifs sont les enfants d'Hachem (banim l'Hachem Elokénou), nous avons une obligation spécifique d'amener de l'honneur à Hachem (kvod chamayim) dans ce monde à travers notre existence.

-> Dans la prière, comme à Shabbath nous disons : "barou'h (ou) Elokénou chébéraanou likhvodo [véivdilatnou min ato'im ...]" = Béni soit notre D. qui nous a créés pour Sa gloire.
Le Maguid de Doubno souligne que ces mots signifient qu'Hachem a créé chacun d'entre nous pour Lui rendre honneur.
Si nous accomplissons les mitsvot de la meilleure façon, mais que nous ne semblons pas nous soucier de nos frères qui ne suivent pas les mitsvot, nous agissons comme un fils riche qui s'est présenté avec beaucoup de style au mariage de sa famille tout en ignorant l'état de pauvreté de son frère.
Ces personnes apportent apparemment du kvod chamayim par leur avodat Hachem, mais leur manque d'intérêt pour les autres enfants d'Hachem montre qu'elles sont déficientes.

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-> Le rav Yaakov Neiman rendit un jour visite à son rabbi, le rav Moché Rozenstein (le machguia'h de la yéchiva de Lomza), et il le trouva en train de tester un jeune garçon de l'école élémentaire sur le
'houmach.
Il demanda à son rabbi : "De qui cet enfant est-il le fils?"
À son grand étonnement, le rav Moché lui murmura à l'oreille : "C'est un enfant de Hachem".

Le Rav Neiman écrit que les paroles du rav Rozenstein établissent un chemin pour tous ceux qui influencent et guident les autres. De même qu'une personne est tenue de placer Hachem devant elle à tout moment, de même, un éducateur doit toujours placer devant lui le fait qu'il enseigne la Torah à un enfant d'Hachem, le Roi de tous les rois.

Selon le rav Schonblum : Nous apprenons de cette histoire le respect que nous devons avoir pour chaque juif. Nous devons traiter chaque juif comme un prince, méritant un traitement royal.
Nous devons également apprendre la façon dont nous devons penser à la douleur et au déshonneur qu'Hachem, le Père de chaque juif, doit ressentir, pour ainsi dire, à l'égard de ceux qui ont quitté Son chemin. Il n'y a pas grand-chose qui puisse peiner et déshonorer un père plus que lorsqu'un enfant fait cela. Quelle est donc la gratitude d'un père envers celui qui ramène son enfant à la maison.
Chaque juif que nous ramenons revient comme un fils vers son Père, un Père qui aime ses enfants plus qu'une personne n'aime son propre enfant.

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-> Un jour, un homme rendit visite au rav Elya Roth, et demanda une bénédiction pour que ses enfants grandissent en Torah et en cainte du Ciel.
Le rav Roth lui dit : " Si vous demandez déjà une bénédiction pour vos enfants, demandez une bénédiction pour tous les enfants du peuple juif ... nous avons tous un seul Père! Nous avons tous un but commun : servir Hachem! Une bénédiction pour tous inclut une bénédiction pour chaque individu".

"A combien plus forte raison celui qui peine à amener les autres à la droiture et attire leur cœur au service d'Hachem, ceci est un kidouch Hachem complet.
De même que le péché de profaner Son nom est plus grand que tous les autres péchés, de même l'inverse : la mitsva de sanctifier Son nom est la plus grande de toutes les mitsvot."
[Kochvé Ohr - p.201]

La raison principale de la Création du monde est de permettre à la nation juive de reconnaître la présence et l'unicité d'Hachem.
[Mé haChiloa'h - Béréchit]

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[ainsi quoique nous fassions, quoiqu'il puisse nous arriver dans la vie, nous devons nous interroger : comment réagir pour que cela me rapproche et me fasse davantage ressentir la grandeur d'Hachem. ]

Témoigner notre amour pour Hachem

+ Témoigner notre amour pour Hachem :

"Tu aimeras Hachem, ton D., de tout ton cœur, de toute ton âme et de tous tes possessions" (Vaét'hanan 6,5)

-> "Tu dois aimer Hachem, ton D." = [cela signifie] que le Nom Divin devienne aimé [par les autres] grâce à tes efforts.
[guémara Yoma 86a]

-> Le 'Hafets 'Haïm (Intro - 'Homat haDat) écrit :
Être vigilant à ce que les autres observent les lois d'Hachem, c'est l'essence même du commandement positif d'aimer Hachem, que nous déclarons chaque matin et chaque soir [dans le Shéma].

-> Rabbénou Bé'hayé (Kad haKéma'h - aava) enseigne :
Tout comme notre ancêtre Avraham a promulgué la croyance [en Hachem] par un grand amour, nous devons L'aimer au point d'amener les gens à Lui et les attirer à Le servir.

[d'une certaine façon, l'effort que fait un juif pour inciter par amour autrui à renforcer sa relation avec Hachem, est une indication importante de son amour d'Hachem.
Plus tu aimes Hachem, plus tu as envie qu'autrui en vienne à l'aimer (ex: je me travailles pour parfaire mes traits de caractère, pour être toujours joyeux, agréable, ... comme cela j'attire par l'exemple autrui vers une vie selon la Torah). ]

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-> Selon le Rambam (Séfer haMitsvot - commandement positif n°3) :
Nos Sages ont enseigné que cette mitsva ("Tu dois aimer Hachem, ton D.") inclut l'appel à l'humanité entière à servir Hachem et à croire en Lui.
En effet, de la même manière que lorsque vous aimez une personne, vous la louez et appelez les autres à se rapprocher d'elle, de même, si vous aimez vraiment Hachem, par votre compréhension et votre réalisation de Sa véritable existence, vous répandrez certainement cette connaissance véritable que vous connaissez aux ignorants et aux insensés.
[Nous voyons que cette mitsva inclut la diffusion de l'amour d'Hachem aux autres, comme il l'enseigne ] le Sifri : " 'Tu aimeras Hachem' = c'est-à-dire Le rendre aimé des créatures, comme l'a fait ton ancêtre Avraham, comme il est écrit : " Les âmes qu'ils ont transformées en 'Haran (Lé'h Lé'ha 12,5)".

Le sens de ce Sifri est qu'Avraham, suite à sa profonde compréhension d'Hachem, a acquis l'amour pour Hachem, comme en témoigne le verset : "Avraham, qui m'a aimé". Cet amour puissant l'a donc poussé à appeler toute l'humanité à croire en Hachem.
De même, vous devez L'aimer au point d'attirer les autres vers Lui.

[ si une personne aime vraiment Hachem, elle s'assurera de partager ce plaisir avec d'autres, tout comme elle partagerait toute bonne chose avec un ami ou un être cher.]

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-> Le 'Hovot haLévavot (chaar aavat Hachem - chap.6) dit :
Voici les indices qui montrent qu'une personne aime vraiment Hachem ... Parmi eux, il y a le fait qu'elle dirige et guide [les autres] pour servir Hachem, que ce soit par la douceur ou par la ténacité, selon le moment et le lieu, le groupe de personnes et leur statut, qu'il s'agisse de l'élite ou des gens du peuple.

-> Selon le 'Hovot HaLévavot (chaar aavat Hachem - chap.6) la preuve de l'ahavat Hachem d'une personne est qu'elle fait tout ce qu'elle peut pour guider et enseigner aux autres la Torah et l'avodat Hashem.
Le rav Avraham Tabor explique : Hachem souhaite que chaque personne juive établisse un lien avec Lui en étudiant la Torah et en observant les mitsvot. Si vous aimez Hachem, vous pouvez, pour ainsi dire, l'aider à atteindre cet objectif en aidant d'autres juifs à apprendre la Torah.

-> Le rav Moché Sternbuch (Taam véDaat - Vaét'hanan 6,5) rapporte le rav Isser Zalman Meltzer :
À ce sujet ("Tu dois aimer Hachem, ton D.") ... puisque, malheureusement, aujourd'hui, il y a tant de [juifs] qui sont éloignés du vrai chemin, nous sommes absolument tenus de nous engager à les rapprocher de servir Hachem ou à soutenir ceux qui le font.
Bien qu'autrefois, ce rôle était exclusivement réservé à des personnes spéciales et nobles qui se sanctifiaient pour accomplir cette mitsva, aujourd'hui, tout le monde peut prendre part à cette occasion de démontrer son amour pour Hachem.

-> Selon le rav Aryeh Kaplan (Reaching out - p.2) :
Quel est le verset le plus important de la Torah?
Il s'agit du Shéma (Vaét'hanan 6,4), "Écoute, Israël, Hachem est notre D., Hachem est Un".
La plupart d'entre nous sait qu'il s'agit de la déclaration la plus fondamentale de la foi juive. Nous nous exclamons que nous croyons en D., qu'Il s'intéresse à nous et qu'Il est Unique.
Avant de faire cette déclaration, la plus importante de toutes, nous prononçons une autre courte phrase : "Écoute, Israël". Il ne suffit pas qu'une personne déclare : "Hachem est notre D., Hachem est Un". Nous devons appeler et proclamer cette vérité à tout Israël (tous les juifs) : "Écoute, Israël."
Si une personne croit vraiment en D., alors elle ne peut pas rester indifférente lorsque d'autres ne partagent pas cette croyance. Quand une personne est en possession d'une grande vérité, alors elle veut la partager avec les autres. Lorsque l'on a accès à la plus grande Vérité du monde, ce partage devient impératif.

[chaque juif à son niveau peut permettre à ce que d'autres aiment davantage Hachem. Par contre, il faut faire attention à se mettre à la place d'autrui, non pas en Lui imposant quelque chose, mais plutôt parlant à son coeur, et en l'attirant vers quelque d'agréable, de sublime.
La Torah est constituée de nombreuses facettes, car ce qui peut être incroyable à mes yeux est quelconque aux yeux d'un autre, et inversement.]

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-> Le Rambam (Moré Névou'him - par.2, chap.51) écrit :
[Hachem dit : J'ai accordé une attention particulière à Avraham] "Parce que je sais qu'il commandera à ses enfants et à sa famille après lui" =cela signifie que le but de tout le travail [des Patriarches] était de diffuser le monothéisme à travers le monde et de préparer les gens à aimer Hachem. C'est la raison pour laquelle ils ont mérité ce niveau élevé.

-> Le rav El'azar Grunberger commente :
Avraham a transmis son ADN spirituel à ses descendants. Un aspect important de cet ADN unique est la responsabilité d'aider les autres juifs à connaître Hachem et à développer une relation d'amour et de Le servir.
Atteindre des niveaux spirituels élevés est en fin de compte un cadeau d'en-Haut. Nos ancêtres ont mérité ce cadeau en raison de leur dévouement à l'accomplissement de la mission de diffusion de la connaissance et de l'amour d'Hachem. Nous devons faire de même.

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-> Une fois que l'on s'est suffisamment développé, c'est un privilège et un mérite particuliers, si l'on en a la capacité et la possibilité, d'enseigner la Torah aux autres et de les encourager et de les guider dans la avodat Hachem.
Le 'Hovot haLévavot (chaar aavat Hachem - chap.6) va jusqu'à dire que même si une personne a travaillé sur elle-même jusqu'à ce qu'elle devienne presque aussi grande qu'un navi (prophète), ses mérites n'approchent pas ceux d'une personne qui enseigne [la Torah, comment servir Hachem, ...] aux autres.

Cependant, certains hésitent à consacrer leur temps précieux à l'enseignement aux autres. Bien entendu, une telle décision ne peut être prise qu'avec les conseils d'un véritable grand en Torah, mais il convient de citer les paroles enflammées du Pélé Yoetz (chaar Torah) :
"Les personnes qui hésitent à étudier avec leurs enfants ou avec d'autres jeunes talmidim parce qu'elles considèrent que c'est un bitoul Torah font une erreur. Elles prétendent que lorsqu'elles apprennent seules, elles sont capables de couvrir de nombreux pages de guémara et de Poskim (Décisionnaires) et d'écrire tous leurs 'hidouchim, mais si elles doivent enseigner, cela prend beaucoup de temps de tout répéter encore et encore jusqu'à ce que le talmid ne comprenne plus, et cela implique une quantité énorme de labeur et d'efforts extrêmes.
Cependant, cela ne dérange pas quelqu'un qui agit pour l'amour d'Hachem et qui veut apporter de la satisfaction à Hachem, et apporter de la satisfaction/plaisir (na'hat roua'h) à Hachem devrait être le seul but de notre vie. Cette personne choisira ce qui apporte le plus de na'hat roua'h à Hachem.
Et Hachem reçoit beaucoup plus de satisfaction vous enseignez à l'enfant de quelqu'un ou à votre propre enfant, même si vous leur enseignez seulement le aleph-beis, qui est l'étude pur de quelqu'un qui n'a pas commis de péché, que si vous apprenez vous-même Néguaïm et Ohalot [deux traités très difficiles discutant d'impureté et de pureté (touma et de tahara)]".