"Si une personne subit une perte ou une sorte de malheur, et qu'elle est capable de se renforcer comme un lion pour accepter joyeusement la décision d'Hachem, alors elle est assurée de récupérer ce qu'elle a perdu".
[rav 'Haïm Palagi - Kaf ha'Haïm 1,14]
Catégorie : 3- La souffrance
Quiconque accepte sa douleur ou sa souffrance, (petite comme grande), et en est malgré tout joyeux, [réalisant qu'Hachem le fait pour son propre bénéfice], recevra la vie dans ce monde et dans le monde éternel.
[Tana déBé Eliyahou rabba - chap.3]
Le séfer 'Hassidim (13) écrit : "Lorsque Hachem désire accorder de la bonté à une personne, le Satan (qui est la midat hadin) se présente devant Hachem et dit : 'Maître du monde, il n'est pas convenable de lui accorder ces avantages avant qu'il ne passe un test'".
Cela nous encourage à réussir les épreuves qui nous sont imposées, car il est probable que nous recevrons la bonté d'Hachem à la suite de ces épreuves.
Il s'agit peut-être de l'épreuve qui précède la bonté qu'Hachem désire nous accorder.
[rav Elimélé'h Biderman ]
Il faut croire avec une émouna totale que tout ce que fait Hachem est pour le bien de la personne.
Et lorsque le souffrances sont si grandes qu'une personne ne peut pas comprendre comment cela pourrait être bon, alors le bien est certainement encore plus grand.
[rav Moché de Kobrin ]
Certains veulent comprendre : "Pourquoi Hachem fait-il cela?"
Mais ce n'est pas aussi important que "Qu'est-ce qu'Hachem attend de moi? Quelle doit être ma réaction face à cette situation?"
Un juif n'a pas besoin de comprendre pourquoi (je ne suis pas égal ou supérieur à l'Esprit de D.), mais seulement quoi.
Et d'accepter chaque situation avec la conviction que tout cela est pour notre bien.
[rav Elimélé'h Biderman ]
Le masque du mal
+ Le masque du mal :
Il existe une élite de tsadikim qui perçoivent le monde entier sous un jour positif.
Ils voient le bien en toute chose. Dans la clarté de leur vision, ils voient comment le mal lui-même joue un rôle positif. Ils comprennent que le mal dans le monde est un écran qui tempère la lumière divine, afin qu'elle puisse illuminer le monde, mais le mal n'endommage ni ne détruit la lumière.
Ils comprennent que la lumière pure est bien trop grande pour que le monde puisse la contenir, et pourtant la lumière doit briller.
Par conséquent, il doit y avoir des écrans pour atténuer la lumière, et ces écrans sont le mal dans le monde et ses perpétrateurs.
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 16,12]
Nos Patriarches ressentent nos souffrances physiques et spirituelles
+ Nos Patriarches ressentent nos souffrances physiques et spirituelles :
-> Rachi écrit : "les Patriarches éprouvent de la souffrance dans leur tombe lorsque des malheurs s’abattent sur Israël" (chéaAvot mitstaarim bakéver, kéchépour'anout baa al Israël - 'Houkat 20,15)
Comment comprendre que Rachi ait besoin de préciser que nos Patriarches ressentent de la souffrance "dans leur tombe", c'est forcément là que leur corps s'y trouve!
De plus, pourquoi Rachi parle-t-il d'eux comme étant dans la tombe alors que leur essence, leurs âmes, sont au Paradis?
L'idée est que nos Patriarches ne souffrent pas seulement pour notre douleur spirituelle, mais aussi pour notre douleur physique.
Alors que notre douleur spirituelle blesse les âmes de nos Patriarches, notre douleur physique blesse leurs corps.
Rachi nous dit que leurs corps, dans la tombe, souffrent en même temps que les nôtres.
Le verset dit : "Il n'y a personne au-dessus de toi ... les saints qui sont sur la terre, les majestueux" (bal alé'ha, likdochim acher baarets éma - Téhilim 16,2).
A un niveau plus profond, nous demandons à Hachem de ne pas se concentrer exclusivement sur la douleur [spirituelle] des âmes des Patriarches "en-Haut", mais de se concentrer également sur la douleur [physique] de leurs corps "qui sont sur la terre".
Leurs corps souffrent parce que nos corps souffrent.
[rav Kalonymus Shapira - Aish Kodech - léRoch 'Hodech Nissan 5702 (1942)]
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-> "C'est pourquoi Rachi écrit que les Patriarches souffrent dans la tombe. Que trouve-t-on dans la tombe? Leurs corps sacrés. Que leurs corps sacrés souffrent aussi de la douleur des corps de Bné Israël."
[rav Kalonymus Shapira]
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-> b'h, également sur ce sujet : Avraham, Its'hak et Yaakov partagent chacune de nos souffrances : https://todahm.com/2025/02/25/avraham-itshak-et-yaakov-partagent-chacune-de-nos-souffrances
Hachem souffre avec nous dans l’exil
+ Hachem souffre avec nous dans l'exil :
Pourquoi le peuple d'Israël a-t-il été autorisé à quitter l'Egypte avant que les 400 ans ne soient écoulés (ils sont partis 190 ans avant)?
L'une des réponses est que la Présence Divine (Chékhina) était avec eux, ce qui a permis d'achever les 400 ans (plus rapidement).
[Hachem est descendu en Egypte ave nous, et Il souffre avec chaque juif : "Je suis avec lui dans sa difficulté" (Téhilim 91,15 - imo ano'hi bétsara).]
La Chékhina est descendue du Ciel sur la terre afin d'être avec le peuple juif [dans la difficulté de l'esclavage égyptien] pour que le décret de 400 ans contre eux soit achevé (plus rapidement).
[Haggada BéMessila]
[on peut éventuellement appliquer cela à notre exil actuel, où Hachem nous accompagne dans chacune de nos souffrances, et Il contribue à faire que la guéoula ultime vienne au plus vite.
Ainsi, nous devons prier pour que le machia'h vienne, mettant fin à la souffrance de la Chékhina et qu'au contraire Il puisse dévoiler tout l'amour et l'attachement qu'Il a avec chaque juif. ]
Prier avec la kavana de retirer la souffrance d’Hachem
+ Prier avec la kavana de retirer la souffrance d'Hachem :
"Ne faites pas de votre prière une routine fixe (téfilaté'ha kéva), mais plutôt une demande de miséricorde et une supplication devant Hachem" (Pirké Avot 2,13)
-> Qu'est-ce que cela signifie que l'on ne doit pas faire de ses téfilot (prières) une "kéva" (fixe)?
Il y a de nombreuses demandes dans la Amida, cependant la kavana appropriée à toutes les demandes est que les prières soient exaucés pour le bien de la Présence Divine (Chékhina).
Chaque fois qu'un juif est en souffrance, la Chékhina est là avec lui. Même si la personne ne mérite pas d'être sauvée ou de voir ses prières exaucées, la Chékhina ne mérite certainement pas d'être dans cette situation (de souffrance), et c'est pourquoi il est toujours approprié de faire des prières.
Ainsi, lorsque la michna dit que l'on ne doit pas faire ses prières une chose de "kéva" (fixe, d'établi), cela signifie que l'objectif principal de nos prières ne doit pas être fixé pour lui-même (comme on tend naturellement à le faire), mais doit être pour la Présence Divine (Chékhina).
Il faut demander que la souffrance et l'exil de la Chékhina soient soulagés.
"De l’étroitesse de ma détresse j’ai invoqué D. : il m’a répondu [en me mettant] au large" (min amétsar karati ya (יה), anéni bamer'hav ya (יה) - Téhilim 118,5)
La signification est : lorsque je suis dans un lieu d'oppression, j'appelle à l'aide Hachem (יה) pour le bien de la Chékhina, car lorsque je suis opprimé, elle aussi est opprimée.
Si je le fais de la manière appropriée, je suis certain que : Hachem (יה) on me répondra certainement.
Ainsi, bien qu'il puisse y avoir une raison pour que mes demandes (prières) ne soient pas satisfaites, il n'y a aucune raison pour qu'une demande visant à atténuer la souffrance de la Chékhina ne soit pas satisfaite.
[Maté Moché ]
L’obscurité de l’exil nous exempte du guéhinam
+ L'obscurité de l'exil nous exempte du guéhinam :
-> Il est dit dans le séfer Haguérouchin de rabbi Moché Cordevero que le sar (ange gardien) d'Egypte a été retiré de sa position élevée et est devenu l'ange gardien du Guéhinam.
Je pense que la raison pour laquelle le sar d'Egypte a été démis de ses fonctions et placé comme sar sur le Guéhinam était qu'il ne régnerait pas sur le peuple juif. Il a été placé en tant qu'ange gardien sur le Guéhinam, car l'exil (avec ses difficultés, ses souffrances) exempte le peuple juif d'aller au Guéhinam, et donc le peuple juif ne serait pas là pour qu'il puisse régner sur eux.
[Chlah haKadoch]