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Faire disparaître nos souffrances = la ségoula du Shomer Emounim

+ Faire disparaître nos souffrances = la ségoula du Shomer Emounim :

-> Le Shomer Emounim (maamar Hachgakha Pratit - chap.20) écrit qu'une personne peut mériter d'avoir une relation spéciale avec Hachem, dans laquelle Hachem lui accorde une protection supplémentaire.
Plus on est connecté à Hachem, plus Hachem est proche de nous.
Pour y parvenir, il faut croire en la hachgakha pratit d'Hachem. Dès qu'il arrive quelque chose à une personne, que cela semble être une bénédiction ou le contraire, elle doit reconnaître que cela vient uniquement d'Hachem. Chaque élément a été soigneusement planifié et coordonné. Cela ne résulte pas de l'action d'une autre personne ou des circonstances (du hasard).
Plus une personne croit à cela, plus elle sera connectée avec Hachem et plus l'œil d'Hachem sera sur elle.

La guémara (Nida 16b) rapporte qu'une fois qu'un bébé est conçu, Hachem décide déjà comment sera sa vie : sera-t-il faible ou fort, sage ou stupide, riche ou pauvre. Tout dépend du but pour lequel cette âme descend dans ce monde.
Le Shomer Emounim écrit que la décision d'Hachem quant à savoir si le bébé sera faible ou fort inclut le nombre de défis qu'il devra relever en raison de cette faiblesse ou de cette force. Il en va de même pour les autres domaines. Il est décidé combien de chagrin une personne devra endurer dans ses relations avec les autres, y compris sa femme et ses enfants. Si un homme se comporte dans son mariage comme il est censé le faire, mais que sa femme ne lui rend pas la pareille, c'est un décret du Ciel.
La guémara (Erouvin 41b) dit qu'un homme qui a une femme difficile n'aura jamais à voir le visage du Guéhinam.

Mais il existe des moyens pour une personne d'atteindre la réparation (tikoun) dont elle pense avoir besoin pour ses souffrances sans avoir à endurer de chagrin, de peine.
Si on est persuadé que nos souffrances viennent d'Hashem, et au lieu de se mettre en colère ou de s'énerver, on accepte que c'est Hachem qui nous fait cela pour notre bien, alors rien que cette émouna peut tout changer. Au point qu'on n'aura plus besoin de la souffrance prévue avant cela.
Hachem peut changer le cœur de sa femme pour qu'elle soit gentille et douce. Il en va de même pour un mari.
La émouna dans la hachgakha d'Hachem adoucit les jugements et les transforme en bénédictions.

Nos Sages (Rachi - Yitro 20,6) disent que la mida (Attribut) d'amour bienveillant d'Hachem est 500 fois plus grande que Sa mida de rigueur strict.
Il a été décrété que Yossef passerait deux années supplémentaires en prison en raison d'un manque de émouna. Il a été décrété que la génération du Midbar resterait dans le désert pendant 40 ans ; comme le dit le verset : "pour chaque jour de la mission des méraglim, les juifs ont dû errer dans le désert pendant un an (40 jours = 40 ans)".
Si c'est ainsi que Hachem punit, alors lorsqu'il s'agit de récompenser, un décret sévère d'un an peut être réduit à un jour, ou une heure, ou une minute, voire à rien du tout.
S'il est décrété que quelqu'un doit endurer une certaine souffrance pendant une certaine période pour accomplir son tikoun dans ce monde, il pourrait réduire la durée de la souffrance tout en accomplissant le tikoun. Comment cela? Par le fait de croire fortement que cela vient d'Hachem et non des circonstances ou des autres gens.
Cela peut réduire considérablement la nécessité de la souffrance. Cela peut rapprocher la personne d'Hachem et lui faire bénéficier d'une protection spéciale résultant de leur nouvelle relation unique (de proximité).

Le Shomer Emounim apporte des versets pour le prouver. Croire que tout vient d'Hachem est une ségoula merveilleuse.

Tout vient de Hachem, mais c'est à nous de le croire intérieurement, d'en être persuadé. Plus nous lui attribuons tout à Hachem, plus nous mériterons cette relation extraordinaire et verrons ainsi la rigueur sévère du Ciel se transformer en bontés, en pluie de bénédictions.

Dans l’épreuve, il nous reste que la crainte d’Hachem

+ Dans l'épreuve, il nous reste que la crainte d'Hachem :

-> Hachem teste la descendance des saints Patriarches (les juifs) de la même manière, comme le dit le verset : "Car Hachem, ton D., te met à l'épreuve pour savoir si tu aimes Hachem, ton D., de tout ton cœur et de toute ton âme" (Réé 13,4).
Le cœur de l'épreuve est lorsque la personne ne voit pas la lumière de la sainteté et se sent éloignée, que ce soit sur le plan physique ou spirituel, assaillie par des pensées mauvaises.
Le Baal Shem Tov explique que lorsqu'une personne est mise à l'épreuve, tous ses niveaux spirituels et ses réalisations lui sont retirés, et ce n'est que par une simple crainte fondamentale du Ciel qu'elle peut surmonter l'épreuve.
Si une personne devait résister à son épreuve tout en conservant toutes ses réalisations spirituelles, ce ne serait pas une véritable épreuve, car lorsqu'elle perçoit la lumière de la sainteté, tout ce qu'elle veut, c'est faire la volonté d'Hachem. C'est pourquoi tous ses niveaux lui sont d'abord retirés, ne lui laissant que son émouna, qui est sa crainte d'Hachem, car la émouna est la porte d'entrée vers la crainte de D., car comment peut-on craindre Hachem si l'on ne croit pas en Son existence?
De cette manière, la personne est véritablement mise à l'épreuve pour savoir si elle suivra les directives d'Hachem même dans cette situation (d'obscurité).

-> Le Méor Enayim (Vaéra) enseigne : "Une épreuve (nissayon), c'est lorsque le lien que l'on a développé avec Hachem par son intellect est supprimé pendant la durée des épreuves, ne nous laissant que le libre choix. Sans cela, ce ne serait pas vraiment une épreuve, un test, car grâce à notre lien avec Hachem, un tsadik restera sûrement sur sa voie".
Ainsi, l'illumination spirituelle d'une personne doit d'abord être obscurcie, ne lui laissant que sa crainte du Ciel ; ensuite, elle est mise à l'épreuve pour voir si sa crainte du Créateur seul lui permettra de résister à l'épreuve.

-> Le Lev Sim'ha (Vayéra, Amarim) écrit :
C'est ce à quoi fait allusion l'enseignement de nos Sages (Béra'hot 33b) selon lequel "tout est entre les mains du Ciel, sauf la crainte du Ciel" = lorsqu'une personne est mise à l'épreuve, toutes ses réalisations spirituelles peuvent lui être retirées par "les mains du Ciel", sauf sa crainte du Ciel, qui reste en elle même pendant l'épreuve.

-> Lorsque Avraham a vécu l'épreuve de la Akéda, le verset : "Il vit le lieu de loin" (vayar ét amakom méra'hok - Vayéra 22,4).
Le Maguid de Kozhnitz (Avodat Israël - Vayéra) explique que Hachem, qui est appelé HaMakom (l'Endroit), semblait distant d'Avraham, le rendant incapable de se connecter avec Hachem au niveau qui lui convenait. C'était là le véritable test : la suppression de son niveau spirituel.
Pourtant, même ainsi, il s'est renforcé grâce à sa émouna, pour accomplir le commandement d'Hachem.
Après la Akéda, les acquis spirituels d'Avraham lui revinrent, et il fut capable de percevoir clairement comment Hachem l'avait accompagné tout au long du chemin, veillant à ce qu'il surmonte l'épreuve.
Avraham légua ce pouvoir à tous ses descendants, leur permettant ainsi de se fortifier pour surmonter les défis même lorsqu'ils traversaient des moments sombres, que ce soit sur le plan physique ou spirituel.

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-> Maintenant, une personne peut se demander : à quoi cela sert-il de savoir que Hachem, qui est bon et fait le bien, est présent en toutes circonstances, si cette connaissance, ainsi que toutes mes autres réalisations spirituelles, me sont retirées lorsque je suis soumis à une épreuve?

Le Sfat Emet de Brezan (Vayéchev) répond que plus une personne s'efforce continuellement de se renforcer dans le service d'Hachem, plus elle grave dans son âme la détermination de ne pas s'écarter de Sa volonté.
L'habitude devient une seconde nature pour une personne, et cette marque reste gravée dans son âme même lorsque toutes ses réalisations spirituelles lui sont retirées. Cette marque sacrée lui insufflera la force nécessaire pour surmonter toutes ses épreuves.

Quand nos difficultés sont en réalité une bénédiction

+ Quand nos difficultés sont en réalité une bénédiction :

-> Le Béer Mayim 'Haïm (Vayigach) explique qu'il existe quatre façons générales dont Hachem fait du bien à une personne en lui infligeant des souffrances.
1°/ une personne peut souffrir afin d'augmenter sa récompense dans le monde à Venir, car toute la douleur de ce monde est insignifiante comparée à un seul instant de plaisir à percevoir la lumière de Hachem dans le monde à Venir. Ainsi, même une vie entière de souffrance vaut la peine pour un seul instant de plaisir dans le monde à Venir.
2°/ la souffrance peut servir à effacer les fautes d'une personne, la sauvant ainsi du châtiment du Guéhinam, et un instant dans le Guéhinam est pire que n'importe quel châtiment que l'on puisse endurer dans ce monde, il est donc certainement préférable de souffrir mille fois plus dans ce monde que de connaître le Guéhinam.
3°/ une personne peut être amenée à souffrir afin de l'inciter à se repentir et à se rapprocher d'Hachem. Ainsi, toute forme de souffrance est, en vérité, extrêmement bénéfique pour une personne.

4°/ ce 4e type d'objectif est encore plus bénéfique que les précédents : parfois, Hachem cherche à apporter du bien à une personne, mais cela ne peut se faire que par des moyens qui, à première vue, semblent nuisibles. Ce n'est qu'avec le temps que le grand bénéfice lui apparaîtra clairement, comme nous le voyons parfois. A propos de tels cas, nos Sages (midrach Chémot rabba 23,3) disent que Hachem guérit avec le même instrument qu'Il a utilisé pour frapper ; cela signifie que ce qui semblait être un coup se révélera être la guérison et le salut de la personne.

-> Cela peut éclairer l'obscurité de la situation dans laquelle chaque juif peut se trouver ; même si les choses semblent complètement désespérées, il doit savoir que ce n'est qu'une illusion et qu'en réalité, tout cela est purement pour son bien.
Hachem promet à tout juif : "Je suis avec lui dans sa difficulté" (Téhilim 91,15).
Chaque once de douleur qu'un juif ressent, Hachem la ressent également. Comme le dit le prophète : "Il souffre de toute leur douleur" (Yéchayahou 63,9).
La guémara ('Haguiga 15b) écrit que lorsqu'une personne souffre, la Chékhina dit : "Malheur à ma tête, malheur à mon bras".
Hachem souffre lorsque nous souffrons. Lorsqu'un juif souffre, Hachem le ressent également. Lorsque nous pleurons, Il pleure.
Ainsi, Hachem est à nos côtés, veillant à nous et ce qui nous arrive n'est qu'un moyen nécessaire pour pouvoir nous donner encore plus de bien (libre arbitre oblige, nous ne comprendrons cela que dans le monde à Venir, et notre bouche se remplira de rire en comprenant à quel point Hachem nous a aimé dans ce monde alors que nous pouvions en penser le contraire! ).

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+ Une descente nécessaire pour mieux remonter :

-> [Hachem dit à Yaakov : ] "Je descendrai avec toi en Egypte; Moi-même aussi je t'en ferai remonter (véano'hi aalé'ha gam alo)" (Vayigach 46,4)

-> Nos Sages expliquent que la redondance apparente des mots "aalé'ha gam alo" qui signifient littéralement "je t'élèverai et je m'élèverai aussi", indiquent une double ascension : non seulement tu t'élèveras à nouveau après être descendu en Égypte, mais tu t'élèveras à des hauteurs encore plus grandes qu'auparavant.
Car ce n'est qu'en descendant dans ce qui nous est [actuellement] dissimulé, que nous pouvons mériter de monter à des niveaux élevés.
[une souffrance peut avoir comme objectif de donner à Hachem la capacité, la force (ténou oz l'Elokim) nécessaire pour nous combler ensuite de super bénédictions. ]

Ce principe reste en vigueur même après l'époque des Patriarches (Avot), car ce qui leur est arrivé est un signe pour toute leur descendance, qui est censée imiter leurs actions.
Chaque juif doit savoir que même dans l'obscurité des épreuves et des difficultés qui nous entourent et menacent de nous engloutir, Hachem est là pour nous protéger et nous sauver.

Le Shem MiShmouel (Vayigach 45,26) ajoute :
"la descente d'une personne vers des niveaux inférieurs n'est pas une descente absolue. Une personne sage qui anticipe les développements futurs discernera les prémices d'une ascension dans chaque revers et, inversement, lorsqu'elle connaîtra la réussite, elle ne deviendra pas orgueilleuse, car elle se rendra compte que chaque ascension recèle un potentiel de chute.
C'est là un conseil vraiment sage pour empêcher une personne d'être écrasée par ses fardeaux ; elle doit faire confiance à Hachem et compter sur Lui pour que sa descente soit son ascension, et que ce qui la détruit serve à la construire."
[rabbi David Abou'hatséra - maamaré Emouna ouBita'hon]

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+ Le but de la dissimulation d'Hachem est une plus grande révélation de Sa royauté :

-> "Il y eut le soir et il y eut le matin" (vayéhi érev, vayéhi boker - Béréchit 1,5).
Il y a d'abord "le soir", les ténèbres et la dissimulation, et seulement après vient "le matin", la bonté et l'illumination.
Hachem a intégré ce modèle dans le monde dès le début de la Création : les ténèbres précèdent toujours la lumière, qui suit immédiatement, et il en va de même pour chaque personne : ses moments de ténèbres et de difficultés ne sont qu'une préparation à la bonté et à la miséricorde qui s'ensuivront.

Lorsque le verset dit : "Il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le premier jour", il exprime que l'obscurité et la lumière ne sont pas deux entités distinctes, mais les parties d'un tout ; ensemble, elles constituent un jour.
Chaque période difficile qu'une personne traverse n'est pas une réalité en soi, mais simplement une préparation au bien qui suivra, car la lumière ne peut être expérimentée sans être précédée par les ténèbres.
Le but même des ténèbres (obscurité) est de permettre à la lumière d'illuminer plus puissamment, comme nous l'enseignent nos Sages : "Il n'y a pas de lumière si ce n'est celle qui émane des ténèbres" (Zohar - Tétsavé 184a).
La lumière la plus puissante est celle qui rayonne de l'obscurité, car la lumière d'une bougie n'éclaire pas aussi bien pendant la journée que pendant la nuit, et ce n'est que lorsque l'obscurité règne que la splendeur et la douce lumière de la bougie sont perceptibles.
Cela enseigne à l'homme que même lorsqu'il voit une épaisse obscurité devant lui, que ce soit dans le domaine physique ou spirituel, ce qui signifie qu'il est incapable de servir Hachem avec une ouverture d'esprit, il doit savoir que son salut se trouve dans l'obscurité elle-même.

[parfois Hachem diminue la lumière dans notre vie, pour pouvoir faire en sorte que notre vie puisse être finalement plus lumineuse (et pas seulement dans l'éternité du monde à Venir)! ]

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+ Le but de l'obscurité = mériter l'ascension spirituelle :

-> Le Sfat Emet enseigne concernant la bénédiction que nous récitons chaque matin : "Qui a formé la lumière et créé les ténèbres" (yotser ohr ouboré 'hochékh) :
nous savons qu'il existe quatre "mondes", c'est-à-dire quatre niveaux de création (tsilout, béria, yétsira, assiya), et le monde de Bria (Création), est plus élevé que celui de Yétsira (Formation).
Pourquoi, alors, appliquons-nous le verbe "créer" aux ténèbres (boré 'hochékh), et celui de "former" à la lumière (yotser ohr)? La lumière n'est-elle pas à un niveau supérieur aux ténèbres?

Le Sfat Emet (Mikéts 5639) explique que même si pour nous, les ténèbres semblent n'être qu'une absence de lumière, ce n'est en réalité pas le cas. L'obscurité est plutôt une création en soi, comme l'indique l'expression "et créa les ténèbres".
Le but de la création des ténèbres (obscurité) est que lorsque le monde n'est pas digne de recevoir l'illumination de Hachem, cette lumière est cachée dans un niveau encore plus élevé, qui est "les ténèbres", afin d'empêcher les réchaïm d'y accéder.
Ainsi, même si une personne se perçoit comme étant entourée d'obscurité, elle doit savoir qu'elle est sur le point d'atteindre un niveau supérieur et qu'en surmontant les difficultés et en continuant à servir Hachem, elle méritera une révélation de lumière qui surpassera son niveau actuel.

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-> "Les nuages et l'obscurité dense l'entourent [Hachem]" (Téhilim 97,2)
Les nuages et l'obscurité dense qui entourent la gloire de Hashem signifient que la personne est enveloppée dans les ténèbres et ne peut concentrer son cœur, car elle se sent éloignée de Hachem. Néanmoins, elle doit savoir que les périodes de dissimulation [de la lumière divine] sont particulièrement propices pour se rapprocher de Hachem.
En effet, rabbi 'Haïm Chayke de Homdoura, un élève du Maguid de Mézéritch, explique que lorsqu'une personne est plongée dans sa vie dans les ténèbres et l'obscurité, l'empêchant de se concentrer clairement sur son service divin (avoda), c'est une occasion unique pour elle de se rapprocher de Hachem.
Le nuage et l'obscurité dense sont le signe qu'en réalité on est tout près d'Hachem, et très proche de Son Trône de Gloire.
Même si le voile nous affaiblit dans notre service d'Hachem, on ne doit pas désespérer, mais se renforcer pour se relever rapidement, sachant qu'il s'agit d'un moment propice pour obtenir davantage de proximité avec Hachem (ét ratson).

=> Il faut se fortifier et ne pas se décourager lorsqu'on traverse des périodes de dissimulation du divin, de l'obscurité, car ces périodes offrent une plus grande opportunité d'ascension, c'est très propice pour s'élever davantage vers des sommets spirituels élevés.

[nos Sages emploient régulièrement le multiple de fois 1 000, par exemple pour dire qu'une action pour Hachem dans la douleur a beaucoup plus de valeur.
Est-ce que si pour une journée de travail où vous gagnez normalement 100 euros, pour quelques difficultés supplémentaires (temporaires) vous receviez alors 100 000 euros, accepteriez-vous cela? En seriez-vous triste ou joyeux de l'opportunité?
De même, nos périodes d'obscurités sont des moments où Hachem est plus proche de nous (souffrant avec nous), mais aussi des occasions de gagner beaucoup plus pour en profiter éternellement. ]

Remercier Hachem quand tout va bien bien, nous dispense de nombreuses souffrances

+ Remercier Hachem quand tout va bien bien, nous dispense de nombreuses souffrances :

-> Le Alchikh haKadoch (Tzav 7,11-13) explique que le but des souffrances et des difficultés est d'inciter une personne à remercier Hachem pour tout le bien qu'Il lui accorde constamment - "pour Tes miracles qui sont avec nous chaque jour ; et pour Tes merveilles et Tes faveurs à tout moment".
La guémara (Béra'hot 54b) stipule que 4 catégories de personnes sont tenues de rendre grâce [en raison de la situation de danger qu'elles ont eu à traverser] : celles qui voyagent en mer, celles qui traversent le désert, celles qui se remettent d'une maladie et celles qui ont été libérées de prison, toutes mentionnées au chapitre 107 des Téhilim.

Le Alchikh haKadeoch, comme à son habitude, pose de nombreuses questions sur cet enseignement et explique qu'en vérité, chaque personne est tenue de rendre grâce pour chaque type de bien dont elle est bénie, et que ceux qui ne se sont jamais trouvés dans une situation de danger ou de détresse ont en fait une obligation encore plus grande de rendre grâce, car Hachem leur a épargné ces épreuves.
Après tout, celui qui est arrivé à destination sans encombre, après avoir traversé la mer ou le désert sans incident, doit davantage de gratitude à Hachem que celui qui a affronté le danger et a été sauvé, car ce dernier n'a pas bénéficié d'un avantage aussi grand que le premier.
Celui qui n'a pas affronté la pluie, le vent ou la tempête, mais qui a été guidé par Hachem dans la tranquillité, doit une gratitude infiniment plus grande, car Hachem l'a non seulement sauvé, mais aussi protégé de toute détresse.
[ex: une personne qui va avoir du mal à avoir un enfant va remercier Hachem le jour où elle en aura, mais une personne qui a rapidement un enfant doit normalement davantage remercier Hachem, mais en réalité c'est l'inverse, prenant ça pour la naturalité, normalité. ]

Cependant, lorsqu'une personne mène une vie toujours tranquille, elle ne prête pas attention aux nombreuses bontés et miracles dont elle bénéficie à chaque instant, et ne réalise pas à quel point elle devrait être reconnaissante pour chaque souffle.
Hachem lui inflige donc des épreuves, puis, lorsque le danger est passé, il Le remercie et Le loue pour le grand salut dont il a fait l'expérience. À partir de ce moment, il comprendra toute la bonté dont Hashem fait preuve à son égard en le protégeant de tout mal et en lui épargnant les malheurs, et il exprimera sa gratitude pour tout, même pour les dons qui semblent naturels.

=> Ainsi, une personne sage sera donc reconnaissante pour chaque souffle qu'elle prend (ne prenant rien pour acquis), et elle n'aura alors pas besoin d'être assaillie par des épreuves, puisque le but de la souffrance est d'amener la personne à remercier Hachem, et elle le fait déjà.
Avec cette perspective, elle remercie Hachem pour toute la bonté qu'Il lui témoigne à chaque instant de sa vie.

C'est pourquoi le chapitre 107 du Téhilim se termine par ces mots : "Quiconque est sage et gardera ces choses, contemplera les bontés de Hachem".
Après avoir détaillé (dans ce Téhilim) les expériences des quatre catégories de personnes qui sont tenues de rendre grâce, le roi David conclut en disant qu'une personne sage apprendra et se souviendra du message de ce chapitre et se prémunira contre ces problèmes en contemplant les bontés d'Hachem à tout moment.
En reconnaissant la bonté d'Hachem pendant les périodes de tranquillité, lorsqu'il n'est pas en proie à des difficultés, l'homme sage mérite toutes les formes de bonté.
Tout comme une personne qui se trouvait dans une situation désespérée ou gravement malade inviterait ses parents et amis à un repas d'action de grâce, afin de louer et de remercier pour les miracles qu'elle a vécus, une personne perspicace remerciera et louera Hachem pour la bonne vie qu'Il lui a accordée et pour l'avoir protégée/évité du danger en premier lieu. [chaque jour prenons au moins un petit moment où nous imaginons des galères qu'on pourrait avoir et qu'on n'a pas. Alors : Merci Hachem! ]

Grâce à cela, on sera alors épargné de toutes sortes d'adversités, car le but des souffrances, des sauvetages miraculeux qu'une personne vit n'est que de l'inciter à remercier Hachem pour toute la bonté dont Il fait preuve à son égard (comme un réveil, électrochoc dans le train-train quotidien).
Mais lorsqu'on s'en souvient par nous-même et qu'on contemple constamment les bontés d'Hachem, alors on n'a pas besoin de vivre des épreuves et des difficultés.
[rabbi David Abou'hatséra - maamaré Emouna ouBita'hon]

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+ Pourquoi Hillel l'Ancien était convaincu qu'aucun malheur ne frapperait sa famille :

-> Cela éclaire le récit suivant de la guémara (Béra'hot 60a) : "Hillel l'Ancien voyageait un jour lorsqu'il entendit des cris dans la ville. Il dit : "Je suis certain que cela ne vient pas de ma maison".
A son sujet, le verset dit : "Il ne craint pas les mauvaises nouvelles, son cœur est ferme, confiant en Hachem" (Téhilim 112,7).
Rabbi Moché Almochnino (Téfila léMoché - cité par le Chlah haKadoch - Assara Maamarot - maamar 5) dit que Hillel avait habitué les membres de sa famille à reconnaître que tout ce que Hashem fait pour eux est pour leur bien. Ainsi, il était certain que les cris ne provenaient pas de sa maison, car les membres de sa famille n'auraient pas crié même si quelque chose d'apparemment négatif leur était arrivé, car ils auraient su que c'était pour le mieux.

Sur la base de ce que nous avons expliqué ci-dessus, nous pouvons ajouter que, comme Hillel avait inculqué à sa famille que tout est pour le bien et les avait formés à remercier Hachem pour tout, petit ou grand, aucun malheur ne pouvait les frapper, car une personne qui remercie et loue Hachem constamment, même lorsqu'aucun malheur n'est à l'horizon, n'a pas besoin de subir réellement de souffrances.
[rabbi David Abou'hatséra - maamaré Emouna ouBita'hon]

Les larmes que nous versons sur les souffrances du peuple juif ne sont pas perdues ; elles sont plantées dans le sol de l'Histoire et porteront un jour les fruits de la rédemption.
[d'après le rav Its'hak Hutner ]

"Si une personne subit une perte ou une sorte de malheur, et qu'elle est capable de se renforcer comme un lion pour accepter joyeusement la décision d'Hachem, alors elle est assurée de récupérer ce qu'elle a perdu".
[rav 'Haïm Palagi - Kaf ha'Haïm 1,14]

Quiconque accepte sa douleur ou sa souffrance, (petite comme grande), et en est malgré tout joyeux, [réalisant qu'Hachem le fait pour son propre bénéfice], recevra la vie dans ce monde et dans le monde éternel.
[Tana déBé Eliyahou rabba - chap.3]

Le séfer 'Hassidim (13) écrit : "Lorsque Hachem désire accorder de la bonté à une personne, le Satan (qui est la midat hadin) se présente devant Hachem et dit : 'Maître du monde, il n'est pas convenable de lui accorder ces avantages avant qu'il ne passe un test'".

Cela nous encourage à réussir les épreuves qui nous sont imposées, car il est probable que nous recevrons la bonté d'Hachem à la suite de ces épreuves.
Il s'agit peut-être de l'épreuve qui précède la bonté qu'Hachem désire nous accorder.
[rav Elimélé'h Biderman ]

Il faut croire avec une émouna totale que tout ce que fait Hachem est pour le bien de la personne.
Et lorsque le souffrances sont si grandes qu'une personne ne peut pas comprendre comment cela pourrait être bon, alors le bien est certainement encore plus grand.
[rav Moché de Kobrin ]

Certains veulent comprendre : "Pourquoi Hachem fait-il cela?"
Mais ce n'est pas aussi important que "Qu'est-ce qu'Hachem attend de moi? Quelle doit être ma réaction face à cette situation?"
Un juif n'a pas besoin de comprendre pourquoi (je ne suis pas égal ou supérieur à l'Esprit de D.), mais seulement quoi.
Et d'accepter chaque situation avec la conviction que tout cela est pour notre bien.
[rav Elimélé'h Biderman ]