Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Lorsque Hachem inflige une punition pour une faute, la faute est réduite par la punition ...
En étant visité par le châtiment, la faute est réduite.

En revanche, lorsque D. récompense une personne pour l'accomplissement d'une mitsva, cette mitsva n'est pas diminuée. Au contraire, la mitsva devient plus grande, puisque D. prend plaisir à accorder Sa bonté. Par conséquent, en amenant D. à accorder Sa générosité, l'accomplissement de la mitsva par une personne devient plus important ...
Lorsque Hachem récompense une personne, Sa bonté est amplifiée.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Yitro 20,5-6 ]

Mitsvot & canaliser son inspiration

+ Mitsvot & Canaliser son inspiration :

-> Le Ramban (haEmouna véhaBita'hon 19) explique à propos du verset : "Ne réveillez ni n'éveillez l'amour tant qu'il n'est pas désiré" (Chir haChirim 2,7) que lorsqu'une personne est inspirée par l'amour ou la crainte d'Hachem, elle doit immédiatement accomplir une mitsva, afin de "contracter", c'est-à-dire d'intérioriser, l'amour et la crainte d'Hachem.
Tant qu'on n'accomplit pas de mitsva, on peut être confronté à des batailles internes. Mais une fois qu'on réalise une mitsva motivée par cette crainte et cet amour, l'amour et la crainte sont intériorisés et toutes les luttes s'évaporent.
La mitsva qu'on accomplit sert alors de réceptacle dans lequel l'inspiration d'En-Haut peut se reposer. C'est ce que signifie l'expression : "jusqu'à ce qu'il soit désiré". Le mot pour "il est désireux" (té'hpats) peut également signifier "il devient un récipient".
[voir le commentaire de Ramban (citant Shevouot 38b) dans lequel il relie le mot hébreu 'héféts au mot araméen pour "objet" ['héftsa].

<--->

=> Il est nécessaire de canaliser l'amour et la crainte de D. dans une expression pratique (mitsva positive ou négative) afin qu'ils ne se dissipent pas.

Chaque fois qu'une personne accomplit une mitsva, les anges s'écrient : "Montrez du respect à untel ou unetelle qui a accompli cette action".
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada - guémara Béra'hot 47b]

+ "Les mitsvot ont été données dans le seul but de raffiner l'humanité" (midrach Béréchit rabba 44:1).
Les mitsvot ont été données au peuple juif afin de les raffiner, de purifier leurs cœurs et de les relier à Hachem ; d'aimer Hachem, de Le craindre et d'aspirer à être proche de Lui.
[Béer Mayim 'Haïm - Béréchit]

Une personne est tenue de respecter le verset : "Je place Hachem devant moi en permanence" (chiviti Hachem lénegdi tamid - Téhilim 16,8), mais il est normalement impossible pour une personne de penser à Hachem en permanence.
Cependant, lorsqu'une personne sert D. afin de lui donner satisfaction et plaisir, alors ce plaisir lui-même inspire la personne à concentrer ses pensées sur son Créateur.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Yitro 20,2 ]

<--->

=> En servant Hachem pour lui faire plaisir, nous pouvons Le garder constamment à l'esprit.

Nous, le peuple juif, par nos prières et nos bonnes actions, suscitons l'abondante compassion, la bonté, la générosité et les bénédictions de D., faisant en sorte que tout cela se manifeste dans tous les mondes.
Telle est Sa volonté : par nos bonnes actions, nous attirons Sa bonté dans tous les mondes.

Cela nécessite une explication, car notre capacité à accomplir la volonté de D. vient également de Lui. Comme le disent nos Sages : "Sans l'aide du Tout-Puissant, une personne ne serait pas capable de résister à son mauvais penchant" (guémara Soucca 52b).
Ainsi, tout ce que nous possédons vient de Lui. C'est de lui que dépend notre capacité à réaliser Sa volonté et à tirer parti de Sa bonté.
Si c'est le cas, pourquoi Hachem demande-t-il nos bonnes actions pour attirer Sa générosité et Sa bonté à travers elles? Tout ne dépend-il pas de lui?
Il nous aide à accomplir Sa volonté et à attirer Sa bonté dans tous les mondes ; c'est Lui qui accorde les faveurs, et tout vient de Lui.

Le Maggid de Mézéritch explique que cette situation est analogue à celle d'un père qui met son fils à l'épreuve en lui posant un problème. Bien que le fils ne puisse pas répondre seul à la question et que son père doive l'aider, le père est satisfait de la réponse de son fils, même si le fils lui-même, par sa propre intelligence, n'a pas pu résoudre le problème avant que son père ne l'aide.
Néanmoins, le père est satisfait et considère que son fils a saisi la question tout seul.

Il en va de même pour D., qui est notre Père. Bien que nos actes requièrent Son aide, ... que nous-mêmes serions incapables d'accomplir Sa volonté sans Son assistance, c'est pourtant Sa volonté que nos actes nous soient attribués (comme si tout le mérite nous revenait).
C'est-à-dire que nos actes attirent Son abondance et Sa bonté, et c'est Sa volonté que l'on considère que nous avons accompli cela. Telles sont les paroles de mon maître (le Maguid de Mézéritch).
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béchala'h 15,2]

<--->

=> Bien que ce soit Hachem qui nous permette de Le servir (on ne peut pas vivre une seconde sans Lui), Il nous attribue néanmoins notre service, le mettant sur le compte de nos mérites.

Les mitsvot d'une personne créent des anges qui défendent ses intérêts et chassent les forces du mal. [voir Pirké Avot 4,11 - et à l'inverse, nos fautes créent des anges accusateurs. ]

L'âme est considérée comme le père de ces anges, car sa sainteté surnaturelle leur donne du pouvoir. [voir Séfer haLikoutim - véZot haBéra'ha - chap.2 ]

Ces anges [défenseur] abattent les forces du mal.
Lorsqu'une personne accomplit une mitsva, la sainteté de son âme repose sur l'ange défenseur et repousse les forces du mal.
[rabbi Yaakov Abou'hatséra - Pitou'hé 'Hotam - Noa'h]

Mitsvot positives et négatives

+++ Mitsvot positives et négatives :

"C'est une nuit de garde pour Hachem" (Bo 12,42)

-> En règle générale, Hachem accorde continuellement Sa bonté au peuple juif.
Pour empêcher les forces extérieures, c'est-à-dire les forces du mal, de bénéficier également de la bonté que D. accorde au monde, le peuple juif accomplit des mitsvot.
En réalisant les commandements positifs, il s'assure que D. accorde continuellement Sa bonté au peuple juif, et en observant les commandements négatifs (c'est-à-dire les interdictions), il empêche les forces extérieures de recevoir une partie de cette bonté.

Lorsque le peuple juif était en Égypte et n'avait pas encore reçu la Torah, il n'avait aucun commandement positif ou négatif à observer.
Néanmoins, D. a agi avec générosité envers le peuple juif, empêchant les forces extérieures de bénéficier de Sa générosité et de Sa bonté.
C'est à cela que le verset fait allusion lorsqu'il dit : "C'est une nuit de garde" (lél chimourim). Hachem a protégé Sa bonté, empêchant les forces extérieures impures d'en bénéficier, même si le peuple juif n'avait pas encore observé de mitsvot.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi]

La mitsva de réjouir Hachem

+ La mitsva de réjouir Hachem :

-> Hachem prend plaisir à donner au peuple juif.
Par conséquent, en recevant les bontés de D. , le peuple juif accomplit la volonté et le commandement de D., puisqu'il Lui fait plaisir, pour ainsi dire.
C'est le sens sous-jacent du verset : "Vous saurez que Je suis Hachem, qui vous ai fait sortir des souffrances de l'Égypte" (Vaéra 6,7) = "en vous faisant sortir de l'oppression égyptienne et en recevant Mes bontés, vous accomplissez une mitsva, puisque vous Me faites plaisir."
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vaéra 6,13]

[ par notre réalisation des mitsvot, de l'étude de la Torah, de nos prières, ... nous permettons à Hachem de nous combler de belles bénédictions, et nous réalisons alors la mitsva de faire plaisir à Hachem. ]

<-------->

-> Hachem se réjouit d'accorder Ses bontés et Ses bénédictions au peuple juif, comme le disent nos Sages (guémara Pessa'him 112a) : "Plus que le veau ne désire téter, la vache désire l'allaiter."

De plus, j'ai entendu ce qui suit au nom de mon maître, rabbi Dov Ber de Mézéritch, concernant les versets : "Un fils sage réjouit son père" (Michlé 10,1).
Lorsqu'une personne sert Hachem, Hachem en tire satisfaction.
Par conséquent, lorsqu'une personne défend les intérêts de ses concitoyens juifs, D. s'en réjouit. Lorsqu'une personne sert D., elle ne doit pas le faire pour son propre intérêt, mais pour faire plaisir à Hachem.
Pourtant, lorsque nous faisons la prière de la Amida, nous demandons à D. de répondre à nos propres besoins : "Accorde-nous la connaissance", "Rends-nous", "Guéris-nous", ... Mais puisque Hachem se réjouit de nous accorder Ses bontés et bénédictions, nos prières pour notre propre bien-être sont toujours acceptables, car cela Lui fait plaisir de nous accorder bontés et bénédictions.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vaéra 6,26-27]

"Je vous prendrai pour Moi comme peuple ... vous saurez que Je suis Hachem, votre D." (Vaéra 6,7)

-> Aucune pensée ne peut saisir Hachem (Tikouné Zohar - intro 17a), c'est-à-dire que Son essence est insondable, mais nous, le peuple juif, pouvons comprendre la lumière de la Chékhina (présence Divine) en étudiant la Torah et en accomplissant les mitsvot que D. nous a données.

C'est ce que signifient les mots "Je vous prendrai pour Moi comme peuple" et vous donnerai la Torah.
Grâce à la Torah, "vous saurez que Je suis Hachem, votre D.", car vous aurez alors connaissance de la lumière de la Chékhina.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]