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Lorsque nous endurons des désagréments pour accomplir une mitsva, nous sommes épargnés de souffrances [que nous aurions normalement dûes avoir] dans la vie.
[Rabbénou Yona ; Ben Mélé'h - Bita'hon]

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[en ce sens, les efforts que nous déployons dans notre étude de la Torah, sont autant d'efforts qu'on nous dispensera d'avoir dans la vie de tous les jours. ]

Hachem n'a pas besoin de notre service [Divin - Il ne manque pas d'anges qui réalisent Sa volonté à la perfection], mais plutôt Il a besoin de notre cœur.
[rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk ]

Joie & amour d’Hachem

+++ Joie & amour d'Hachem :

-> Une personne peut être joyeuse toute sa vie si elle s'est habituée à vivre dans un état de joie Sainte.
Le Rambam (Hilkhot Téchouva 10:5-6) écrit : "On sait que l'amour d'Hachem ne s'enracine dans le cœur d'une personne qu'au prix d'un effort constant et d'un abandon de tout ce que le monde a à offrir, comme [la Torah] l'affirme : '[Aime Hachem] de TOUT ton cœur et de TOUTE ton âme",

Il écrit également : "Qu'est-ce que l'amour approprié d'Hachem?
Il s'agit d'aimer Hachem d'une manière extrêmement forte, au point que l'âme est attachée à Lui par l'amour et la pensée constante, comme s'il était malade d'amour ... se préoccuper constamment de l'amour d'Hachem, en s'asseyant, en se levant, en mangeant et en buvant ... et c'est ce que le roi Shlomo voulait dire lorsqu'il a déclaré qu'il était malade d'amour d'Hachem (ki 'hola aava ani). Tout le Chir haChirim [le Cantique des cantiques] est une parabole de notre amour pour Hachem."

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+ Une mitsva = apporter de la joie à Hachem :

-> Il existe une différence fondamentale entre la joie Sainte (la joie de l'âme Divine) et les autres joies (la joie de l'âme animale).
Les autres joies exigent de la personne qu'elle fasse quelque chose pour se rendre heureuse, mais la joie Sainte vient de la volonté de rendre Hachem heureux.

Le rabbi de Berditchev définit la mitsva d'aimer Hachem comme une personne qui aime apporter de la joie à Hachem.
Son maître, le Maguid de Mézéritch a défini un 'hassid comme une personne dont l'amour pour Hachem l'amène à essayer d'apporter de la joie à Hachem à chaque instant.
Il explique également qu'Hachem a créé le monde pour le plaisir qu'Il recevrait d'un juif qui accomplit Ses mitsvot, et que c'est cette joie d'Hachem qui est la force vitale de tous les mondes.

Le rabbi de Berditchev dit que l'essentiel de l'accomplissement d'une mitsva est de savoir qu'elle apporte de la joie à Hachem, et que la principale récompense pour l'accomplissement d'une mitsva est le fait que l'on apporte de la joie à Hachem.
Le rabbi de Riminov enseigne que la joie qu'Hachem retire de la réalisation d'une mitsva par une personne correspond à la joie qu'éprouve cette personne lorsqu'elle accomplit la mitsva.
Par conséquent, le rabbi de Berditchev explique qu'une personne ne devrait pas faire une mitsva parce qu'elle aime la faire, mais plutôt parce qu'elle apporte de la joie à Hachem en la faisant.

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+ Hachem a-t-il vraiment besoin de nous?

-> Il est évident que la notion selon laquelle nous influençons l'humeur d'Hachem, ou même qu'Hachem a une humeur ou des émotions comme les être humains, est absurde et ne doit pas être prise au sens littéral du terme. De même, il n'y a rien dont Hachem "ait besoin" de notre part, et il n'y a rien que nous puissions faire qui puisse changer l'essence d'Hachem.
Lorsque ce type de terminologie est utilisé, c'est à des fins conceptuelles pour nous aider à établir une relation avec Hachem selon nos propres termes.

Le Maguid de Mézérich explique qu'en développant en nous l'idée que Hachem prend plaisir à nos mitsvot, nous pouvons avoir un service divin dans lequel notre âme peut se réjouir.

Le rabbi de Berditchev dénonce le fait de penser que nos mitsvot ne sont pas importantes pour Hachem, qualifiant cela d'hérésie.
Il compare l'amour d'Hachem pour nous à l'amour d'un parent pour son enfant, et chaque parent éprouve du plaisir et de la joie à savoir que son enfant fait sa volonté dans le but de le rendre heureux.

-> "Un moment de téchouva et de bonnes actions dans ce monde est plus beau que toute la vie dans le monde à venir" (Pirké Avot 4,17).
Rabbi Barou'h de Kossov et le Tséma'h Tsédek expliquent qu'une personne qui aime vraiment Hachem doit se réjouir davantage du plaisir qu'elle apporte à Hachem en faisant téchouva ou une bonne action dans ce monde, que du plaisir qu'elle recevra dans le monde à venir.
En effet, chaque fois qu'une personne sert Hachem dans ce monde, elle apporte un nouveau plaisir à Hachem. Cependant, dans le monde à venir (où il ne sera pas en mesure de faire les mitsvot), il n'aura plus la possibilité d'apporter un nouveau plaisir à Hachem.

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[ -> Nos Sages expliquent que le "plaisir" d'Hachem est de nous combler du meilleur.
A chaque fois que nous faisons une mitsva, nous amenons de la joie à Hachem, car on Lui permet alors de nous déverser éternellement des bonnes choses, et cette mitsva va nous permettre de bénéficier d'un meilleur monde futur avec davantage de proximité avec Hachem.
A chaque faute, nous causons de la douleur à Hachem, qui ne peut pas nous donner de belles choses, au contraire on devra souffrir en réparation (sauf téchouva par amour). Chaque faute nous éloigne et nous insensibilise un peu plus à notre papa Hachem. Chaque faute (sans téchouva) va assombrir davantage et nous faire honte dans le monde à Venir, et cela fait de la peine à D. ]

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-> Rabbi Shlomo de Karlin dit qu'une personne qui ne ressent pas de plaisir à faire la volonté d'Hachem dans ce monde ne le ressentira pas non plus dans le Gan Eden.
Rabbi Aharon Karlin II précise qu'une personne doit s'efforcer d'être joyeuse plus que n'importe quel autre bon trait de caractère.

-> Rabbi Shmelke déclare qu'un Baal Téchouva qui crie à Hachem en raison de son incapacité à Le servir avec joie sera aidé par Hachem à passer d'un niveau à l'autre d'une manière lente mais cohérente.
Le Rabbi d'Apt fait savoir qu'Hachem prend plus de plaisir à la mitsva d'un Baal Téchouva qu'à celle d'un Tsadik, parce qu'un Baal Téchouva doit faire plus d'efforts pour briser son mauvais penchant afin d'accomplir la mitsva.

-> Rabbi Avraham de Slonim (le Beit Avraham) encourageait les gens à se réjouir lorsqu'ils réussissaient une épreuve spirituelle en surmontant un défi que leur a lancé leur yétser ara. Après tout, c'est de cette joie que naîtra un sentiment de joie dans son service divin.

-> Rabbi Aharon Roth révèle que lorsque le mauvais penchant (yétser ara) voit une personne essayer d'atteindre le niveau d'accomplir les mitsvot dans la joie, il rassemble immédiatement toutes ses forces et ses ruses et envoie contre cette personne de la paresse, de la lourdeur de cœur, de la malhonnêteté et des pensées négatives.
Le seul moyen de surmonter ce défi est de se réveiller de toutes ses forces pour être joyeux et chanter.
Une personne dans une telle situation doit se surpasser, et même si elle ne réussit pas au début, elle doit redoubler et tripler d'efforts sur cette voie pour finalement réussir. Chaque fois qu'elle fait un effort supplémentaire, elle ouvre de plus en plus de portes spirituelles et elle doit savoir qu'Hachem l'aide.

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-> Rabbi Aharon de Karlin II pense que même une personne qui accomplit une mitsva simplement à l'image d'un bœuf portant son joug ou d'un âne portant un fardeau sur son dos devrait se réjouir du fait qu'elle accomplit la volonté de son Créateur. [même si on agit machinalement, qu'on n'a pas la tête à la mitsva, et bien on doit se réjouir de la réaliser, plutôt que de suivre son yétser ara qui nous empêche tout sentiment de joie, sous couvert que nous en faisons rien de spécial. ]
De même, le rabbi de Karlin dit qu'Hachem aide les gens à ressentir du plaisir dans leur service divin lorsqu'ils font des mitsvot dans le seul but d'apporter du plaisir à Hachem, même s'ils n'en ressentent pas de joie sur le moment.

-> Le Rambam (Hilkhot Téchouva 9:1) affirme qu'Hachem récompense une personne qui Le sert avec joie en supprimant ce qui lui fait obstacle et en lui donnant une abondance de bien afin qu'elle puisse s'impliquer dans la Torah et le service divin tout au long de sa vie.

-> "michéni'hnas Av mémaatim béSim'ha" (guémara Taanit 26b).
Le 'Hozé de Lublin explique :
- michéni'hnas Av = lorsque nous entrons dans le mois d'Av [qui est connu comme une période de deuil] ;
- mémaatim béSim'ha = nous diminuons [la tristesse] par la joie" = c'est-à-dire qu'avec la joie, une personne est capable de diminuer les problèmes qui surviennent normalement au cours du mois d'Av (où notre mazal n'est pas bon).
[la joie Sainte, celle qui est spirituelle, issue de notre émouna, de notre attachement à Hachem et à Sa volonté, ... au-delà de nous illuminer notre façon d'aborder la vie, elle nous sauve de bien d'éventuelles raisons de s'attrister, de prendre des deuils personnels/collectifs.
D'une certaine façon, de la même façon que nous faisons l'effort de se réjouir de faire les mitsvot, par l'idée que nous réjouissons ainsi Hachem, que nous sommes importants/valorisés à Ses yeux, alors de même Hachem nous retire des occasions de s'attrister, nous en donnant de nous réjouir. ]

Lorsqu'une personne accomplit une mitsva avec joie, alors Hachem est fier d'elle devant les anges, et Il lui donne une abondance spirituelle.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev]

"L'aspect de la gloire de D. était comme un feu dévorant" (Michpatim 24,17)

-> Lorsqu'une personne sert Hachem en observant la Torah et les mitsvot, cela procure à D. un plaisir immense.
Comment une personne peut-elle savoir si D. reçoit effectivement du plaisir de son service?
Le test est de savoir si la personne voit que son cœur brûle comme un feu et qu'elle aspire toujours à Le servir. Si elle possède une aspiration et un désir extraordinaires dans son service Divin, cela prouve que D. en tire un plaisir immense. C'est pourquoi une telle personne est aidée par le Ciel et reçoit de saintes pensées.

C'est le sens du verset "l'aspect de la gloire de D." = ce verset sert de signe lorsqu'une personne veut savoir si elle voit la gloire de D. et si D. est satisfait d'elle.
Le signe est qu'elle est "comme un feu dévorant" = que son cœur brûle en lui comme un feu.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

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-> Si nous éprouvons de l'enthousiasme dans notre service Divin, cela indique que D. est satisfait de notre service envers Lui.

Impact de nos actions par nos 3 niveaux d’âme

+ Impact de nos actions par nos 3 niveaux d'âme (néfech, roua'h, néchama) :

-> Le rav 'Haïm de Volozhin enseigne que :
Le néfech, logé dans le sang, est la force de l'âme qui favorise la croissance physique. Il est lié aux actes.
[A un niveau plus élevé,] il y a le roua'h, logé dans le cœur, qui est lié à la parole.
Vient ensuite, la néchama, logée dans le cerveau, qui donne à l'homme la capacité de comprendre la Torah. C'est la force motrice de l'activité spirituelle, la racine des facultés intellectuelles et cognitives d'une personne.
Cette hiérarchie explique pourquoi la guémara dit : "Plus grave est la faute commise avec sa bouche que la faute commise par l'action" (guémara Arachin 15).
Cela explique également pourquoi les fautes commises par notre esprit endommagent davantage les mondes supérieurs. [rav 'Haïm Friedlander]
Les mondes supérieurs se remettent de cette dévastation lorsque le fauteur est puni ou se repent. [rav de Volozhin - Néfech ha'Haïm]

Joie & mitsvot

"Celui qui accomplit les mitsvot dans la joie sera 1 000 fois plus récompensé que celui pour qui les mitsvot sont un fardeau."
[Or'hot Tsadikim - Sha'ar haSim'ha]

-> Le rav Efraïm Pinczower prend l'exemple de la prière :
Il est donc clair qu'il y a des années-lumière de différence dans le compte céleste entre celui qui considère la prière quotidienne de la Amida comme une occasion joyeuse de parler à son Père céleste, et celui qui récite exactement les mêmes mots, mais dans un état d'esprit où il s'agit simplement d'accomplir les gestes (bouger les lèvres) et de partir au travail.
Notre tâche consiste à développer notre attitude pour ressembler au premier en appréciant l'incroyable privilège que nous avons de parler à Hachem chaque jour, sachant qu'Il a la capacité d'exaucer toutes nos demandes. Plus nous y parviendrons, plus cette expérience nous procurera de la joie et plus nous aurons de liens avec Lui.

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-> Cette idée de la joie est une mitsva de la Torah qu'une personne est tenue d'accomplir, car il s'agit d'un aspect à part entière du service d'Hachem, plus important que l'accomplissement de la mitsva elle-même, puisque la joie est la manière complète de servir Hachem.
[Rabbénou Bé'hayé - Kad haKéma'h - sim'ha]

=> l'état d'esprit dans lequel nous nous trouvons lorsque nous accomplissons une mitsva est plus important que l'accomplissement de la mitsva elle-même.

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-> La joie que l'on doit éprouver en accomplissant une mitsva et en aimant Hachem qui les a ordonnées est un grand type de service.
Et quiconque s'abstient de cette joie doit être puni, comme il est dit : "Parce que tu n'as pas servi Hachem, ton D., avec joie et de bon coeur".
[Rambam - Hilkhot Loulav 8:15]

=> Bien que le Rambam rédige cette halacha dans le contexte des lois de Souccos, où il existe une mitsva unique de se réjouir (voir Dévarim 16,14), l'applicabilité de la notion générale de joie concernant l'accomplissement de toutes les mitsvot est clairement évidente d'après le langage qu'il utilise ainsi que la preuve qu'il apporte à partir du verset.
Nous voyons donc que même dans le domaine halakhique, la joie est une composante très importante de notre service à Hachem.
[rav Efraïm Pinczower]

-> De son côté le Maggid Michné, dans son commentaire sur le Rambam, ajoute :
"L'essentiel est qu'une personne ne doit pas accomplir les mitsvot par simple sentiment d'obligation, parce qu'elle est forcée de les faire, même contre sa volonté.
Au contraire, il doit [réaliser les mitsvot sur ordre d'Hachem, et on doit] se réjouir de leur accomplissement ...
On doit faire abstraction des difficultés rencontrées et comprendre que c'est dans ce but qu'on a été créé : pour servir le Créateur. Lorsqu'une personne remplit la mission pour laquelle elle a été créée, elle doit assurément se réjouir.
Toutes les autres formes de joie dépendent de choses insignifiantes qui ne durent pas, mais la joie que procurent les mitsvot, l'étude de la Torah et la sagesse est la vraie joie".

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-> Le Arizal (Séfer Sha'ar haKavanot) explique que le fait d'être dans un état de joie est de la plus haute importance lors de l'accomplissement des mitsvot, et si l'on réalise des mitsvot ou si l'on fait la prière alors que l'on se sent abattu ou déprimé, la mitsva devient dégoûtante pour Hachem.
Dans les mots du Arizal : "il est interdit de prier lorsqu'on est triste/déprimé ... il faut le faire avec autant de joie que possible ... cela est comparable à un serviteur qui sert son maître avec une grande joie, et si quelqu'un sert dans un état de tristesse, ce service est considéré comme répugnant pour le maître."

-> Le Arizal (Chaar haKavanot - drouché Birkot haChakhar) écrit :
"Une personne doit se comporter devant Hachem avec un grand sens de la soumission, de l'admiration et de la crainte. En même temps, elle doit être aussi joyeuse que possible.
Cela est comparable à un serviteur qui doit servir son maître avec joie. S'il sert avec tristesse, son service est répugnant devant son maître.

On pourrait presque dire que l'élévation principale, la perfection et la compréhension du roua'h hakodech dépendent de la (joie) pendant la prière ou l'accomplissement de toute autre mitsva.
La guémara (Béra'hot 30a) rapporte l'histoire d'une personne qui était particulièrement joyeuse et qui expliquait que c'était parce qu'elle portait des tefillin.
Ne prenez pas ce sujet à la légère, car il y a une grande récompense pour cela".

Mitsva & Avera – la valeur dépend de l’effort

En ce qui concerne les transgressions, leur punition sera proportionnelle au degré de résistance à la faute. Plus il sera facile de résister à la tentation de commettre une faute, et plus on sera puni si on finit par fauter.
Et bien que l'homme soit puni pour n'importe quelle transgression, cette punition ne sera pas la même suivant la situation. Car si l'homme faute pendant une période où il ressent une grande facilité de s'abstenir de fauter, alors sa punition sera décuplée.

D'après ceci, il est possible que l'homme commette parfois une même transgression à deux instants égaux de par leur nature, et que, malgré tout, sa punition soit différente, car il faut tenir compte de la manière dont il a résisté à la transgression avant de finalement la commettre.
[rav Israël Salanter - Ohr Israël - n°8]

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- > Le rav Salanter y écrit de même à propos des mitsvot :
"Il arrive parfois qu'un homme fasse une même mitsva à deux moments distincts, égaux de par leur nature, mais qu'il y ait une différence en ce qui concerne la difficulté de les accomplir, car chaque chose se décomposera en de multiples éléments fins, puisque la difficulté de mise en œuvre sera différente selon la manière de les faire.
Par exemple : quelqu'un étudie dans un premier temps pendant une heure, et son esprit est parfaitement clair, sa nature ne s'oppose pas à cette étude. Il ne ressent aucune difficulté dans son âme, ou tout au plus, un petit peu pendant son étude. Et puis, à un autre moment, la situation s'inverse complètement, et l'étude lui apparait alors comme un lourd fardeau pesant sur son âme ...
Et il en est de même dans tous les domaines : il n'y a aucun moment qui ressemble à un autre du point de vue de sa forme. Et même ses actions, même s'il les accomplit sans le moindre changement au niveau de leur nature, malgré tout, du point de vue de leur forme, la différence sera importante."

Les juifs = plus grand que les anges

+ Les juifs = plus grand que les anges :

-> Il existe un niveau de grandeur encore plus profond caché dans l'accomplissement de notre avodat Hashem lichma (désintéressé - pour Hachem et non pour un gain personnel futur). Parfois, on peut avoir l'impression de recevoir, mais en réalité, il s'agit d'une forme de don.
Un mari qui accepte avec joie le dîner d'amour de sa femme peut être considéré comme un donateur. Il donne à sa femme la possibilité de satisfaire son désir et de lui donner à manger. Il lui permet de faire ce qu'elle veut. Il s'agit certainement d'une forme de don, même s'il s'agit d'une forme de prise.

Sur la base de cette idée, le rav 'Haïm Friedlander (Sifté 'Haïm - Emouna & Bé'hira) ouvre la porte à une profondeur extraordinaire dans notre relation avec Hachem, qui peut servir de source de grande joie et de renforcement dans toutes nos avodat Hachem.

Le Séfer ha'Hinoukh (mitsva 95) écrit :
"Tout ce qui est atteint lorsque les gens accomplissent les mitsvot d'Hachem n'est que cela : C'est Son désir de nous faire du bien, et lorsque, par l'accomplissement de ces mitsvot, un homme se rend capable et prêt à accepter ce bien, Hachem lui accordera des bienfaits.
Il leur a donc enseigné la bonne voie à suivre pour devenir des personnes honnêtes, à savoir la voie de la Torah, par laquelle l'homme devient bon. Par conséquent, quiconque accomplit les mitsvot d'Hachem satisfait le désir d'Hachem en étant digne de recevoir Ses bienfaits.
En revanche, si quelqu'un ne se prépare pas à cela, sa faute est très grave, car il connaît le désir d'Hachem et agit pourtant à l'encontre de ce désir."

-> Hachem peut nous offrir de nombreux cadeaux et bienfaits, et c'est ce qu'Il fait, même si nous ne les méritons pas. Cependant, Son plus grand désir est que nous gagnions le droit de recevoir ces cadeaux en écoutant Ses instructions ; si nous avons travaillé dur pour mériter ces cadeaux qu'Hachem veut nous donner, il y a moins de honte de notre part lorsque nous les recevons que lorsque nous les recevons pour rien.
[c'est ce qu'on appelle le "le pain de la honte" (na'hama dé'hissoufa). Lorsque quelqu'un reçoit un cadeau qu'il ne mérite pas, cela s'accompagne d'un sentiment de gêne. Hachem aurait pu laisser nos âmes à côté de Son Trône de Gloire, profitant de tout, mais Il a préféré nous envoyer dans ce monde pour Le servir dans l'effort. En effet, ainsi il n'y a plus de sentiment de honte, et le plaisir est infiniment plus grand. ]

Cela augmente de façon incommensurable la grandeur et la perfection de la bonté, et c'est le désir d'Hachem de nous offrir le cadeau le plus parfait possible.
Cela signifie qu'un juif a la capacité, en quelque sorte, d'aider Hachem! Il a la capacité de permettre à Hachem de réaliser Son désir, qui est de nous offrir les cadeaux les plus parfaits.
Notre avodat Hachem peut être accomplie sous la forme d'un don à Hachem, c'est-à-dire en donnant à Hachem la capacité de faire ce qu'Il désire le plus, nous combler de cadeaux sans s'accompagner de honte.
Non seulement c'est un don à Hachem, mais c'est en fait la plus grande imitation possible d'Hachem, car il agit purement pour le bien d'autrui, c'est-à-dire pour Hachem lui-même.

À cet égard, le juif est même plus grand que les anges les plus saints.
Les anges reçoivent et apprécient tous les plaisirs de la proximité et de la compréhension d'Hachem, mais sans rien faire pour qu'il en soit ainsi.

D'une certaine manière, Hachem n'est pas très heureux d'offrir de tels cadeaux, car ils n'ont pas été mérités et s'accompagnent donc d'un certain degré de honte de la part de celui qui les reçoit.
Le juif, en revanche, en s'efforçant d'observer toutes les mitsvot, donne à Hachem l'occasion d'accomplir le maximum de bonté et de le couvrir d'un cadeau sans honte.

C'est pour cette raison que les nos Sages nous racontent que Moché Rabbénou a supplié Hachem de lui permettre d'entrer en terre d'Israël afin qu'il puisse accomplir les mitsvot applicables uniquement en terre d'Israël) et recevoir une récompense pour celles-ci. Moché n'était pas intéressé par la récompense pour son propre bénéfice ; il voulait gagner une récompense supplémentaire pour fournir à Hachem des occasions supplémentaires de lui faire du bien de façon totale sans honte.
[plus nous faisons des mitsvot, plus nous permettons à Hachem de nous faire du bien, et plus nous faisons le plus grand plaisir à Hachem. Quelle grandeur a chaque juif! ]

"Et sachez de votre faute, qu'elle vous trouvera" (Matot 32,23)

-> Le rav Eliyahou Dessler donne une explication très forte : "Après la mort, nous nous trouverons comme au milieu de notre passé."

Si, lors de notre séjour dans ce monde du libre arbitre et de l'action, nous sommes restés attachés à la Torah et aux mitsvot, notre être se maintiendra alors fermement lié à elles et à Celui qui nous en a fait dont [D.].
Cet état subsistera non pas comme ayant appartenu au passé révolu, mais il demeurera au présent.

Il en sera de même pour nos fautes : Nous aurons alors le sentiment de les perpétrer activement, tout en sachant le plus clairement possible ce que sont les mitsvot et les transgressions.
Il n'y a pas de châtiment plus terrible que celui-ci, et il n'existe pas de repentir plus douloureux.

Voilà ce que signifie : "Et sachez de votre faute qu'il vous trouvera."