"Le but de toutes les mitsvot est que nous ayons confiance en notre D. et que nous Le remerciions de nous avoir créés, et c'est le but de la Création, car il n'y a pas d'autre raison à la Création Première, et le D. suprême ne désire qu'une seule chose, c'est que l'homme prenne conscience d'avoir été créé et qu'il Le remercie pour ça."
[Ramban - paracha Bo]
Catégorie : 5- Mitsva + Avéra
Le service Divin sans faille auquel une personne doit toujours aspirer est de se réjouir du service de son Créateur, qu'il a mérité d'être comptée parmi Ses serviteurs qui accomplissent Sa volonté.
Bien que D. ait de nombreuses catégories d'anges, tels que les séraphins, les 'hayot, les ofanim et les autres êtres angéliques qui Le servent dans les hauteurs, Il a néanmoins choisi l'homme, qui a été formé à partir de morceaux de terre, pour accomplir Sa volonté. Il ne peut y avoir de plus grand plaisir que celui-là.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Chir haChirim 1,1-2]
Lorsqu'une personne décide de se rapprocher d'Hachem, Hachem insuffle à son foyer un esprit d'harmonie afin qu'aucune discorde ne naisse de son adhésion aux mitsvot.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 1,12]
L'intention d'une personne qui accomplit les mitsvot doit être de se rapprocher d'Hachem et de s'imprégner de la lumière de Son visage.
[Ram'hal]
+ "Une transgression éteint le mérite acquis par l'accomplissement d'une mitsva" (guémara Sota 21a).
Mais après le repentir (téchouva), les fautes sont pardonnées et la lumière qui méane de la mitsva brille de nouveau.
[Rabbénou Yona - Chaaré Téchouva 6,2]
L’amour d’Hachem
+ L'amour d'Hachem :
-> A propos du verset : "Tu aimeras l'Eternel ton D. de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton pouvoir" (Vaét'hanan 6,5), le Sifré enseigne:
"Accomplis les mitsvot par amour [d'Hachem] afin d'avoir droit à une récompense est bien plus important que celui qui le fait par crainte du châtiment".
Avant la faute originelle, les animaux craignaient l'homme autant que D. parce qu'il avait été créé "à Son image".
Depuis la faute originelle, ce sont les animaux qui font peur à l'homme ; il ne le craignent plus, parce qu'ils ne voient plus rien de divin en lui.
[Zohar - Noa'h p.71a]
Chacun doit savoir que ses fautes (avérot) confectionnent des vêtements sales dont son âme sera revêtue dans le Guéhinam.
[Totsaot 'Haïm]
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-> Les effets négatifs des fautes ont été résumées ainsi par Rabbi Chimon bar Yo'haï : "Celui qui transgresse les commandements de la Torah abîme aussi bien les mondes Supérieurs que les mondes inférieurs".
[Totsaot 'Haïm]
Hachem réside auprès de ceux qui accomplissent Sa volonté et Ses commandements ; Il les protège et leur prodigue tous les bienfaits possibles.
Par contre, s'ils contreviennent à Sa volonté et transgressent Ses commandements, ils chassent Sa présence ; se privant ainsi de Sa protection, ils sont condamnés à l'anéantissement.
Le monde tout entier est livré, alors, aux forces du mal et voué à la destruction, comme à l'époque du déluge.
[Zohar - Noa'h p.61a]
L’effort – donner du plaisir à Hachem
+ L'effort - donner de la satisfaction à Hachem :
-> Chaque juif a le désir sincère de donner à Hachem de la satisfaction (na'hat).
Il y a un plaisir très profond à savoir qu'Hachem est fier de vous. Le sentiment qu'Hachem est déçu provoque une douleur très profonde.
Ce qui rend Hachem fier, c'est notre effort.
La vie est pleine de hauts et de bas. La spiritualité est rarement cohérente. Ce qui importe à Hachem, c'est l'intensité de notre travail, pas nécessairement ce que nous accomplissons.
Un cycliste qui gravit une montagne peut aller plus lentement qu'il ne le ferait sur une plaine, mais il travaille plus dur pour gravir l'inclinaison.
Ce qui donne à Hachem du plaisir, de la satisfaction, c'est que nous essayons de gravir la montagne, et non la vitesse à laquelle nous le faisons.
La Torah ordonne qu'après le 7e jour de Souccot, nous célébrions un jour supplémentaire et fassions un "petit repas", comme l'explique Rachi, célébrant ainsi un 8ejour avec Hachem. C'est le yom tov de Chémini Atséret.
Mais pourquoi Hachem ne veut-il qu'un "petit repas" de notre part? Un repas plus copieux n'aurait-il pas plus de valeur?
Ce 8e, est un jour supplémentaire qui suit 7 jours où l'on offre des korbanot (sacrifices). La Torah prescrit des sacrifices spéciaux pour chaque jour de Souccot, 70 au total, correspondant aux 70 nations du monde. Ces sacrifices expient pour elles et leur apportent la prospérité.
Les nations du monde symbolisent le défi spirituel, et c'est exactement le message.
Lorsque nous sommes confrontés à des périodes de défis spirituels et que les forces qui s'opposent à la croissance spirituelle sont prospères et puissantes, tout ce qu'Hachem attend de nous, c'est que nous fassions de notre mieux, même s'il ne s'agit que d'un petit repas.
Nous ne pouvons pas faire de comparaisons entre nos luttes spirituelles en période de douleur, de souffrance, et celles en période de calme.
Un "petit repas" pendant une épreuve a autant de valeur aux yeux d'Hachem qu'un "gros repas" lorsque les choses sont plus faciles.
En réalité, il se peut que nous donnions à Hachem plus de plaisir avec nos luttes dans la souffrance qu'avec nos succès dans le calme.
Ne pas renoncer à la croissance est un accomplissement primordial. Un "petit repas" peut en fait être plus important qu'un grand repas.
Celui qui essaie de grandir peut être fier de savoir qu'Hachem le regarde du haut des Cieux et le compte parmi ceux qui Lui donnent vraiment du plaisir, de la satisfaction.
[rav Kalonymos Kalman Shapira - le rabbi de Piaseczno - Aish Kodech - Chémini Atséret 5702 (1941) ]