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"Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies" (Yéchayahou 55,8).
Cela signifie : dès l'instant où vous vous séparez d'Hachem (en n'agissant pas selon Sa volonté), vous pratiquez l'idolâtrie. Il n'y a pas de juste milieu. C'est le sens de "vous vous écartez et vous servez [d'autres dieux]" (Ekev 11,16).

Néanmoins, la guémara (Makot 23b) déclare que "celui qui s'abstient de commettre une transgression, c'est comme s'il avait accompli une mitsva". C'est le sens de "vos voies ne sont pas mes voies".
[Baal Shem Tov - Tsava'at haRivach - 76 ]

Accomplir une mitsva – Ce qui se passe sur notre âme

+ Les mitsvot :

-> "Lorsqu'on s'apprête [à accomplir] une mitsva, cette mitsva est toujours pleine de la lumière de la vie de tous les mondes , chaque mitsva est remplie de lettres, grandes, merveilleuses parmi les 613 commandements qui sont, leur tour, interdépendantes de chaque commandement, de toute la vie des mondes qui est dans le secret de la foi."
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël - chap.7]

-> Que se passe-t-il dans l'âme lorsqu'une personne s'apprête à accomplir une mitsva?
Une mitsva de la Torah est également remplie de lettres vibrantes et d'un courant de force divine inspirante. Les mitsvot elles-mêmes sont des fontaines de vie, comme le dit la Torah : "l'homme qui pratique ces mitsvot obtient par elles la vie" (A'haré Mot 18,5).
Les mitsvot sont des voies qui permettent aux lettres hébraïques de couler depuis leur source divine vers l'âme. La force de vie des mitsvot ajoute à la vitalité de l'homme. Elles sont les circuits et les conduites de vie. Et elles aussi, à l'instar des lettres, sont des microcosmes d'existence, jaillissant avec l'énergie qu'Hachem confère au monde.

Lorsqu'un juif accomplit une mitsva, il reçoit une nouvelle dose d'énergie et de vie.
Lorsque les lettres de son âme s'associent aux lettres de la mitsva, une explosion se produit.
Comme une fusion nucléaire d'atomes, une nouvelle vie est libérée pour l'âme et pour tous les mondes.
C'est l'union de l'âme et de la mitsva qui apporte au monde son renouvellement constant.
Et comme chacune des mistvot est intégralement liée aux 613 commandements de la Torah, lorsque nous en accomplissons une, nous libérons la puissance de toutes en une réaction en chaîne qui envoie des ondes de sainteté et de lumière à travers l'univers.
Tel est le mécanisme qui apporte la vie au monde. Nos Sages (Shabbath 88a) ont ainsi enseigné que si, D. préserve, les juifs cessaient d'étudier la Torah, ne serait-ce qu'un instant, le monde entier prendrait fin (Néfech ha'Haïm chap.4&11).

L'interrelation entre les 613 préceptes de la Torah recèle certes un immense potentiel, mais pose également des problèmes ... Lorsqu'une personne n'accomplit qu'une partie des 613 mitsvot, sa force de vie est amoindrie.
Ce qui est vrai dans la vie d'une personne l'est aussi dans la vie de la nation. Ainsi, lorsque la nation juive dans son ensemble ne respecte pas toutes les mitsvot, que ce soit par faiblesse spirituelle ou à cause de l'exil, c'est toute sa vie qui est mutilée et la bonté divine apparaît dans le monde dans une lumière terne, brisée.

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-> "La lumière du D. de vie, la lumière de la vie du monde, vit en harmonie parfaite dans la splendeur de chaque mitsva."
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël - chap.7]

-> Dans l'observance d'une mitsva, l'âme rencontre la lumière divine. Telle est la signification de la prière de yi'houd que certains juifs prononcent avant d'accomplir une mitsva (léchem yi'houd ...).
La mitsva est le vecteur qui unit Hachem et Sa Chékhina à l'ensemble du peuple juif.
Un juif s'attache à Hachem, non seulement par une méditation abstraite, mais également par la réalisation de mitsvot pratiques.
Lorsque nous accomplissons les mitsvot, nous lions notre vie à la volonté d'Hachem et à la force de vie divine qu'Il a implantée en nous.
Telle est la voie vers la vie authentique, en adhérant à la force de vie divine dans l'accomplissement d'une mitsva, comme nous disons dans la Torah : "Et vous qui êtes restés fidèles à Hachem, votre D., vous êtes tous vivants aujourd'hui" (Vaét'hanan 4,4).

-> "Dès que nous sommes sur le point de réaliser une mitsva, toutes les lettres vivantes qui constituent notre essence se développent, nous devenons plus grands, plus forts et plus puissants dans la lumière de la vie et de l'existence suprême, resplendissante et riche de la richesse de la sainteté universelle, de la lumière de la Torah et de la sagesse .... et l'univers tout entier se renouvelle dans la lumière et la vie.
Le monde est jugé méritant grâce à nos actions ; la lumière et la vérité, la bonne volonté et la satisfaction intérieure embellissent chaque visage."
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël - chap.7]

-> Lorsque nous allons accomplir une mitsva, l'énergie de nos âmes et la mitsva agissent l'une sur l'autre et toutes les lettres qui constituent notre essence grandissent grâce à une injection de sainteté, de Torah, de suprême sagesse et de vie.
Si nous étions au niveau adéquat pour vivre cette union spirituelle, si nos sensibilités étaient en harmonie avec l'incommensurable richesse de notre vie intérieure divine, lorsque nous allons accomplir une mitsva, nous ressentirions la même extase et la même joie que des fiancés lorsqu'ils s'avancent vers le dais nuptial pour devenir mari et femme.

Lorsqu'un juif accomplit une mitsva, les lettres de son âme sont exaltées par une force de vie accélérée.
Les lettres de la Torah des mondes supérieurs de l'existence fusionnent avec les lettres de l'âme individuelle. Ce "mariage" entre les mondes supérieurs et inférieurs suscite une union de splendeur et de joie. Notre volonté et la volonté divine ne font qu'un.
Nous-mêmes et le monde sommes remplis d'une force, d'une sagesse, d'une sainteté, d'une vaillance, d'une harmonie et d'une joie célestes.
La même plénitude qui présida au don de la Torah revient désormais vers nos âmes.
C'est dans la rencontre de l'homme et de la mitsva que se réalise le projet de la vie. L'homme est en accord avec la volonté divine. L'âme adhère à Hachem.
Les mondes se rejoignent et cette union conduit au renouveau de la création tout entière.

Du fait de la connexion de l'âme à l'ensemble du monde, la moindre mitsva, apparemment mineure est, en fait, une action cosmique qui remplit le monde d'une bénédiction indescriptible.
La réalisation d'une mitsva remplit le monde de Torah, de bonté intérieure et de vérité.
Nous tenons entre nos mains le sort de l'existence. Nos bonnes actions infusent du mérite au monde (Rambam - Hilkhot Téchouva 3,1).
[ "Quiconque accomplit l'une des mitsvot apporte du mérite au monde" (guémara Kidouchin 40b) ]
En observant les mitsvot de la Torah, non seulement nous élevons le niveau de notre propre vie, mais nous améliorons le monde tout entier.
De plus, au tribunal céleste, le jugement d'Hachem en est adouci.

En effet, Hachem a mis entre nos mains la clé de l'existence. La bénédiction divine et la vie sont dispensées dans le monde en fonction de ce que nous faisons (Néfech ha'Haïm 1,3).
En un sens, lorsque nous accomplissons une mitsva, nous donnons de la force à Hachem Lui-même, comme nous disons dans nos prières du matin : "Donnez de la force à Hachem" (ténou oz l'Elokim - Téhilim 68,3).
Israël est, au sens figuré, la source de la puissance divine. Ce sont nos actions qui permettent à la bonté d'Hachem de se manifester dans le monde.
Du fait de l'unité de la création tout entière, les mitsvot que nous accomplissons sur terre ouvrent les valves de la bénédiction céleste dans les mondes supérieurs.
En accomplissant la volonté divine, nous amenons au mariage du ciel et de la terre.

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-> ceci est issu du dvar Torah : https://todahm.com/2025/10/08/la-grandeur-des-lettres-de-lalphabet-hebraique

Des cadeaux à D.

+ Des cadeaux à D. :

-> Lorsqu'un juif sert Hachem, il ne s'agit pas d'un cadeau pour Lui, mais de l'accomplissement d'une obligation.
Mais lorsqu'une personne élève des étincelles [de sainteté], il s'agit d'une sorte de don de cette personne à D.

Telle est la signification profonde du dicton de nos Sages : "Lorsqu'une personne est jugée après sa mort, on lui demande : "As-tu fait honnêtement ("bé'émouna") tes affaires?" (nassata vénatata béémouna - guémara Shabbath 31a).
Lorsqu'un juif fait des affaires avec un non-juif et que le juif tire profit de ces affaires, il est en mesure d'élargir son service divin. Les étincelles incrustées parmi les nations sont ainsi rehaussées.
L'expression hébraïque pour "as-tu fais tes affaires" (nassata vénatata) signifie littéralement : "Avez-vous élevé et donné?"
Ainsi, le premier verbe de l'expression "faire des affaires" [nassata, qui signifie "as-tu élevé ?" fait allusion à l'élévation des étincelles [de sainteté].
Dans ce contexte, les autres mots (vénatata béémouna) peuvent être compris comme signifiant : "Avez-vous donné honnêtement (fidèlement à la volonté de D.)?" En effet, comme nous l'avons expliqué auparavant, en élevant les étincelles, le peuple juif offre un cadeau à D.

Grâce à ce processus, l'élévation des étincelles trouvées parmi les non-juifs par le peuple juif, des convertis parmi les nations rejoignent le peuple juif.

[ élever les étincelles de la Divinité enfouies dans le monde non juif implique à la fois d'utiliser les ressources du monde non juif à des fins saintes et d'inspirer les non-juifs qui sont destinés à se convertir à se convertir effectivement au judaïsme. Ces 2 façons d'élever les étincelles sont des "dons" que nous offrons à Hachem. ]

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Kora'h 18,7 ]

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=> Comment offrir un cadeau à Hachem alors que nous sommes obligés de Le servir en toute situation?
En transformant nos activités quotidiennes banales en actes visant à élever les étincelles divines au sein de la réalité matérielle.

[ ainsi même dans nos occupations banales, nous pouvons faire plaisir à Hachem en Lui offrant (élevant) de nouvelles étincelles de sainteté. ]

Lorsque le peuple juif accomplit la volonté de D., l'Attribut de Royauté (mal'hout) de D. est élevé.

Ce concept est évoqué dans le verset : "Kalev apaisa le peuple contre Moché, en disant : '"Monter, nous monterons" (Chéla'h Lé'ha 13,30). La Torah emploie ici une double forme du verbe "monter" (alo naalé) comme pour dire : "monter" (alo), il y aura des élévations de Sa royauté [mal'hout], "nous monterons" (naalé), chaque fois que nous sommes nous-mêmes élevés en accomplissant la volonté de D.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Chéla'h Lé'ha 13,33 ]

Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Emor 22,12) écrit qu'à un certain niveau, une faute obscurcit la lumière de notre âme, lui causant une terrible honte. Il existe également un niveau supérieur de l'âme, qui ne peut être affecté par la faute, mais qui, pour éviter ce dommage, doit quitter le corps du fauteur. Cela aussi est une honte pour l'âme, comparable à une personne qui invite le roi chez elle et le chasse ensuite.

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-> Lorsque les juifs se sont tenus au mont Sinaï, la nation dans son ensemble a juré de respecter toutes les mitsvot de la Torah. (guémara Nédarim 8a : midrach Bamidbar rabba 9,47)
Au niveau individuel, le même vœu est fait par chaque personne avant sa naissance, lorsqu'elle doit jurer d'être un tsadik et non un racha. (guémara Nida 30b)
Bien que notre âme ait été présente au mont Sinaï et qu'elle y ait déjà fait ce vœu, elle le fait à nouveau, afin de nous encourager et de nous donner les moyens de remplir notre engagement. (Maharcha - Nédarim 8a)

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-> Les mitsvot ont été écrites dans la forme grammaticale du temps futur, au lieu d'être écrites comme un commandement. Ceci pour nous enseigner qu'Hachem sait parfaitement qu'aucun juif ne fautera jamais, et que si un juif faute, ce n'est que par une mésaventure irréfléchie (Rama miPano - maamar 'Hikour Din IV, chap.9).

-> La capacité d'un juif à se rappeler qu'une défaillance momentanée ne représente pas son essence profonde et que c'est un vent de folie (roua'h shtout) qui l'a empêché de penser correctement, comme il est dit : "Un homme ne peut fauter que si un esprit de folie pénètre en lui" (guémara Sotah 3a). [je n'étais pas moins même]

La Torah orale est difficile à étudier car elle est comparée à l'obscurité, comme il est dit : "Le peuple qui marchait dans l'obscurité voit une grande lueur" (Yéchayahou 9,1).
Selon le midrach (Tan'houma 58 - ot guimel), il s'agit de ceux qui se consacrent à l'étude du Talmud et qui perçoivent une grande lumière car Hachem éclaire leurs yeux pour discerner entre l'interdit et le permis, entre l'impur et le pur"

"Hachem agrée les voies d'un homme, Il lui concilie les faveurs de son ennemi" (Michlé 16,7).
Rabbi Chimon explique : Le bon et le mauvais penchant sont des envoyés du Ciel qui accompagnent l'homme, l'un, à sa droite, et l'autre, à sa gauche, et portent témoignage sur toutes ses actions.
Quand l'homme accomplit des commandements (mitsvot), le "mauvais penchant", qui était son ennemi, fait la paix avec lui et se soumet au bon penchant.
En revanche, les fautes renforcent le mauvais penchant qui prend le dessus.
[Zohar - Toldot 144b]

Au mont Sinaï, les juifs ont dit : "Tout ce qu'Hachem a dit, nous le ferons et nous le comprendrons, nous voulons voir notre Roi!" (Yalkout Chimoni - Yitro §276).

=> Chaque mitsva est une occasion de pouvoir est davantage proches d'Hachem, d'encore plus pouvoir le voir, dans l'éternité de notre monde à Venir.

En réalité, il n'y a qu'une transgression : l'égocentrisme.
Une fois qu'on s'est dégagé de ce défaut et que l'on aime son prochain comme soi-même, on peut accomplir sa mission [dans la vie] et observer toutes les mitsvot.
[Rav Chimchon Raphaël Hirsch - Beréchit - chap.5 ]

En commettant une faute (avéra), on cause du tort au corps, à l'âme et à tous les monde ...
Les fautes prolongent l'exil du peuple juif, et celui de la Présence divine qui l'accompagne dans ses pérégrinations.
[Totsa'ot 'Haïm]