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Nécessité de personnaliser sa vie juive

+ Nécessité de personnaliser sa vie juive :

-> Outre la mission générale et universelle de la nation juive dans son ensemble, chaque juif a été envoyé dans ce monde pour accomplir quelque chose de spécifique et d'unique, pour perfectionner un aspect particulier de sa relation avec Hachem, avec les autres et avec lui-même.

Le Malbim (Michlé 3,17) explique que le verset décrivant la Torah : "Ses voies sont des voies agréables et tous ses chemins sont paisibles", fait référence à ces deux modes.
Les "voies" de la Torah se réfèrent aux lignes directrices générales de la vie juive, tandis que les "chemins" de la Torah se réfèrent à la mission individuelle de chaque âme juive, l'avoda spécifique à sa réparation (tikoun - raison de venue dans ce monde) à elle seule.

-> Le rav Shlomo Carlebach rapporte :
Le livre des Téhilim n'est pas seulement un livre de prières ; c'est le livre où le roi David enseigne au monde comment servir D.
Il est écrit : "nèr léragli dévar'ha" (Tes paroles sont une bougie [qui éclaire] mes pieds), "vé'ohr lin'tivati" (et une lumière pour mon chemin - Téhilim 119,105).

Rabbi Mordé'haï Leiner explique l'intention du roi David :
Il y a deux choses que je dois faire dans la vie. Tout d'abord, je dois être comme tout le monde ; je dois suivre chaque mot de la Torah, les 613 mitsvot. Mais ensuite, il y a quelque chose que je suis le seul à pouvoir faire. Hachem m'a choisi pour faire quelque chose de très spécial.

Ainsi : Il y a une lumière [globale au peuple juive] qui éclaire le chemin, mais chaque personne a besoin d'une bougie pour [lui éclairer personnellement] chaque étape du chemin.

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-> Le rav Avraham Kook (Orot haRayah 2) écrit :
"La différence entre l'esclavage et la liberté n'est pas seulement une question de statut extérieur, où une personne est emprisonnée par un maître alors qu'une autre ne l'est pas. En effet, il est possible de trouver un esclave intelligent dont l'esprit est plein de liberté et il est également possible de trouver une personne libre qui a l'esprit d'un esclave.
La vraie liberté est celle d'une personne ou d'une nation qui, poussée par un esprit exalté, reste fidèle à l'essence intérieure et à l'image divine qui l'habitent."

[ainsi, un juif est véritablement libre lorsque dans le cadre globale de la façon de vivre juive, il laisse s'exprimer, s'épanouir, toute la spécificité de sa nature unique. ]

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+ Avoir une étude individualisée de la Torah :

-> Nos Sages nous enseignent que si l'étude de la Torah est la force vitale essentielle de la spiritualité d'un juif, "une personne ne peut vraiment se connecter à la Torah que si son cœur est attiré par elle" (ein adam lomèd ela bimakom shélibo 'hafeits - guémara Avoda Zara 19a).
Ce qui fonctionne pour l'un peut ne pas fonctionner pour l'autre ; ce qui fonctionne pour un rabbi peut ne pas fonctionner pour son élève, car bien que toute la Torah soit également accessible à chaque juif, chaque âme est particulièrement connectée à une portion spécifique de la Torah.
Au fur et à mesure que l'on grandit en maturité spirituelle et que l'on devient plus à l'écoute des aspirations de son âme, il faut rechercher le domaine spécifique de la Torah qui alimente la flamme personnelle de la connexion. Qu'il s'agisse de nouvelles perspectives de Aggada, de 'Hassidout, de Moussar, de Ma'hchava, ou de domaines de la halacha qui ne sont pas aussi largement étudiés, devenir le meilleur "moi" exige que je cesse d'essayer d'imiter la avoda des autres et que je suive enfin les impulsions de ma propre âme.
Si je continue à me forcer à m'engager dans une étude de la Torah qui n'est pas adaptée à ma racine d'âme, je risque d'être frustré et de perdre complètement le désir de la Torah.
[rav Yaakov Klein]

-> Les tsadikim ont été très sévères à l'égard de ceux qui tentent d'imiter la avoda des autres au lieu de découvrir leur propre "style" dans la avodat Hachem.
[voir par exemple : le Noam Elimelech (Kedoshim)]

-> Le rav Avraham Kook (Orot haTorah 9:6) enseigne à ce sujet :
"Il y a ceux qui ont mal tourné parce que, dans leur chemin d'étude et d'achèvement, ils se sont rebellés contre leur nature personnelle et unique.
Une personne peut être prédisposée à l'étude de la Aggada, et les questions de halakha ne sont pas en accord avec sa nature pour qu'elle s'en occupe constamment, et parce qu'elle ne reconnaît pas ou n'apprécie pas son aptitude spéciale, elle se plonge dans l'étude de la halakha, comme c'est la manière acceptée, et elle ressent dans son âme une aversion pour ces questions, parce que son immersion dans ces questions n'est pas en accord avec la nature de sa propension personnelle.

Cependant, s'il découvrait son but et l'accomplissait en s'impliquant constamment dans cette portion de la Torah qui correspond à la nature de son âme, elle comprendrait immédiatement que l'aversion qu'elle ressentait lorsqu'elle étudiait la halakha n'était pas due à un manque inhérent à ces études saintes et nécessaires, mais plutôt au fait que son âme cherchait à s'impliquer dans un domaine différent de la Torah.
Elle resterait alors fidèle à la sainteté de la Torah d'une manière élevée, accomplissant des "actes de bravoure" dans le domaine de la Torah qui la concerne, et aidant ceux dont les mains sont puissantes dans la halakha en leur accordant un goût de la douceur de la Aggada.

Cependant, comme elle ne réalise pas la source de ce sentiment d'aversion pour son étude, et qu'elle continue à nier sa nature, lorsqu'un chemin de liberté s'ouvre devant elle, elle s'échappe immédiatement et devient un ennemi et un étranger à la Torah et à la émouna ..."

-> Ailleurs, le rav Avraham Kook (Orot haKodech 3) écrit :
"Et je suis dans les profondeurs de l'exil" (vaani béto'h hagola - Yé'hezkel 1,1) = il s'agit du "moi" intérieur, essentiel, qu'il soit individuel ou collectif ... Et le monde continue, s'enfonçant dans la destruction de chaque "moi", qu'il soit individuel ou collectif.
Des enseignants experts viennent ... eux aussi détournent la conscience de leurs élèves du "moi" ... ils remplissent les esprits et les cœurs de tout ce qui leur est impersonnel. Peu à peu, le "je" s'oublie.
Et quand il n'y a pas de "je", il n'y a pas de "Il", et à plus forte raison il n'y a pas de "Tu".

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-> Le rav Yaakov Klein dit :
Lorsqu'une personne n'entre jamais en contact avec le domaine singulier de l'étude de la Torah qui touche le cœur même de son âme, elle ne ressent aucune attirance intrinsèque ...
L'effondrement soudain de l'engagement d'un étudiant en Torah vers la judaïcité n'est pas dû à une expérience traumatisante ou à une crise théologique, mais à une modification purement externe et pratique de sa vie. [il se comporte comme tout le monde fait, sans écouter et épanouir sa demande personnelle intérieure. ]
Tout ce qui a trait à la nature essentielle de sa relation avec le judaïsme est exactement le même qu'hier ...
Selon le rav Its'hak Hutner (Pa'had Its'hak - Igrot ouKetavim 112) : "Il est tout à fait possible qu'une personne apprenne avec assiduité à la yéchiva, et pourtant, sur la base de cela, on ne peut toujours pas évoquer la relation de cette personne avec la Torah". [sa véritable intériorité ne s'étant pas encore exprimer ... ]

D'un autre côté, les personnes qui font leur propre judaïcité tout en restant dans le cadre des directives générales de la yéchiva, qui travaillent sur la prière et la émouna et qui cherchent leur propre part dans l'étude de la Torah pendant leur temps libre, connaissent peu de changements lors qu'ils quittent le cadre de la yéchiva.
Ces chercheurs spirituels ne connaissent aucune crise. Tout continue comme avant, parce que leur relation avec le judaïsme fait partie intégrante de leur être, ne dépend d'aucun facteur extérieur, et est reconnue comme englobant et conservant sa pertinence dans tous les domaines de la vie.

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+ Avoir une expression spirituelle unique :

-> En plus de rechercher une part unique dans l'étude de la Torah, il est également impératif pour un juif de rechercher les mitsvot et comportements avec lesquels il se sent le plus lié et de les développer, en prenant soin de s'impliquer pleinement dans ces moyens d'illuminer notre vie.
Il va sans dire que toute innovation dans ce domaine doit rester dans les limites de la halakha. Agir à l'encontre de la volonté d'Hachem telle qu'elle est exprimée dans la halakha au nom de sa croissance spirituelle est certainement contre-productif.

-> Le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.1) écrit :
"Et quoi que l'on pense être un moyen d'atteindre cette proximité (avec Hachem), il faut le poursuivre, s'en emparer et ne jamais le lâcher. "

Ailleurs (Messilat Yécharim - chap.26), il enseigne :
Ce n'est pas que l'idée de la piété qui change, car elle est certainement accessible à tous, n'étant rien d'autre que de faire des choses dont Hachem soit fier.
Mais parce que toute personne est différente [l'une de l'autre], il est impossible que les moyens d'atteindre ce but ne changent pas aussi, chacun selon sa nature.

[ ce qu'Hachem désire le plus c'est notre cœur, notre intériorité, et il n'a pas besoin de "robots" (ex : ceux qui bougent par habitude leurs lèvres dans la prière, pensant à être chose) car Il a beaucoup d'anges au Ciel. Ainsi, chacun trouvera des moyens/astuces pour stimuler et permettre à son cœur de s'exprimer. ]

-> Lorsque nous nous approprions la religion juive en découvrant les éléments de notre tradition sacrée qui correspondent le mieux à la nature de notre âme, nous voyons notre avodat Hachem se transformer d'une froide corvée en une relation vibrante et passionnée, débordante d'émerveillement et d'excitation avec notre papa Hachem.

En ce sens, le rav Avraham Kook (Chemoné Kévatsim 4:6) écrit :
"En effet, lorsque quelqu'un marche sur ce chemin sûr, son propre chemin unique, dans une voie de droiture qui lui est propre, il est rempli de la force de la vie et de la joie de la spiritualité.
La lumière de D. brillera sur une telle personne, et la force et la lumière viendront de sa lettre spéciale dans la Torah."

-> [chaque juif a une âme (partie d'Hachem) unique qui provient de l'âme collective de la nation juive, dont il est le seul à pouvoir, et à devoir, révéler.
Ainsi, tout en respectant un cadre imposé par nos Sages, nous devons avoir une vie juive unique et épanouie, en étant à l'écoute de nos besoins spirituels propres, du moment.
En ce sens, quelque chose de peu "parlant" pour quelqu'un, peut allumer le feu de l'âme d'un autre. ]

-> Le roi Salomon nous donne le conseil suivant : "Forme/éduque ton enfant selon sa voie" ('hanokh lanaar al pi darko - Michlé 22,6).
Selon le Maggid de Kozhnitz (Avodat Israël), cela signifie que chaque enfant doit être guidé sur la voie de avodat Hachem à laquelle son âme unique est accordée.
[on voit qu'un élément fondamental de l'éducation est d'avoir conscience de servir Hachem en prenant en compte les besoins spirituels uniques de chaque personne. ]

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+ L'importance de prières personnelles & de la hitbodédout :

-> Au début de la relation entre rabbi Nathan et rabbi Na'hman de Breslev, ce dernier a passé un bras autour de l'épaule de son élève le plus précieux, en disant : "De plus, il est très bon d'ouvrir son cœur devant Hachem comme on le ferait avec un ami vraiment proche".
Ces mots expriment le fondement même de la hitbodédout, l'idée que bien qu'Hachem soit notre Père et notre Roi, il est aussi notre ami le plus proche et le plus cher, qui est intimement impliqué dans tous les détails de notre vie et auquel on peut s'adresser en tant que tel.
Tout comme les relations humaines étroites se forment à travers une communication expressive, une relation personnelle avec le Maître du monde est fortifiée pour une conversation direct.
Alors que les 3 prières standardisées, instituées pour maintenir la "quantité" [journalière] de la prière, peuvent facilement entraîner une perte de "qualité", manquant de spontanéité individuelle et sujettes à la distraction et à la récitation routinière (sans véritable kavana), la prière personnelle avec ses propres mots exige une foi véritable, un investissement personnel et une inspiration émotionnelle.
[rav Yaakov Klein]

-> Selon le rav Wolbe (Alé Shour, vol.2, chap.4) :
"Pour que les êtres humains puissent construire une société, Hachem nous a donné un outil : le pouvoir de la parole. Il s'ensuit que non seulement notre relation avec les autres humains se construit à l'aide du pouvoir de la parole, mais qu'il en va de même pour notre relation avec le Créateur."

-> "J'ai de la émouna car je parle" (éémanti ki adaber - Téhilim 116,10)
Eventuellement, on peut expliquer que plus je parle avec Hachem (même sur les choses les plus banales, simples), plus je créé un lien avec Lui, alors plus je peux avoir confiance en Lui (ex: prise de conscience concret que : Il est présent partout, dans tout, et Il peut tout). ]

-> Rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan - Tinyana 25) enseigne :
"La hitbodédout est une pratique merveilleuse, elle est plus importante que toute autre chose.
Il s'agit de se réserver au moins une heure ou plus pour s'isoler dans une pièce ou dans les champs et s'adresser directement à son Créateur (lui ouvrant notre coeur) ...
Cette prière et cette conversation doivent se faire dans la langue que l'on a l'habitude de parler. En hébreu, il est difficile de s'exprimer correctement, le cœur n'est pas attiré par les mots parce que nous ne sommes pas tellement habitués à parler cette langue. En revanche, lorsque nous parlons dans la langue du pays, que nous avons l'habitude de parler, il est plus facile de parvenir à un cœur brisé, car le cœur est plus naturellement attiré par la langue que nous avons l'habitude de parler."

[précision : le rav Yaakov Shechter (un des principaux responsables Breslev à Jérusalem) dit : bien que ce temps ("au moins une heure ou plus") soit certainement préférable, même 5 ou 10 minutes de prière personnelle à Hachem sont également qualifiées de hitbodédout, chaque personne en fonction de ce qu'elle est capable de faire.
(plutôt que de ne rien faire, essayons de maintenir chaque jour, même 2-3 minutes minimum, de dialogue à cœur ouvert avec Hachem (notre Père, notre ami, ...) : lui faisant part de nos inquiétudes/frustrations, de nos aspirations, nos désirs, ... C'est décharger notre fardeau de tout ce qui nous pèse sur le corps, c'est le remercier ... mais surtout c'est donner de la vie et un lien à notre avodat Hachem. ]

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-> On vient de voir que : "La hitbodédout est une pratique merveilleuse, elle est plus importante que toute autre chose".
Ailleurs, rabbi Na'hman (Likouté Moharan - Tinyana 97) enseigne que, tout comme les routes bien connues sont traquées par des voleurs qui attendent en cachette un passant, la route générale de la prière établie (les 3 prières journalières) est traquée par toutes sortes d'anges nuisibles qui cherchent à empêcher nos prières de s'élever à l'endroit approprié.
Par conséquent, de la même manière qu'une personne qui souhaite éviter le danger d'être prise en embuscade et volée doit emprunter un chemin de traverse qui n'est pas connu des masses, il est également bénéfique d'emprunter la voie alternative de hitbodédout, en consacrant du temps à des prières personnelles et non écrites en plus des 3 prières établies, afin de passer inaperçu face aux forces négatives.

-> Dans le vaste corpus Breslev, nous constatons que hitbodédout est synonyme de : "yichouv hadaat" (la tranquillité d'esprit).
Telle est donc l'essence de la hitbodédout : parvenir à une véritable clarté sur le sens de notre vie et démêler les absurdités de nos expériences quotidiennes en plongeant profondément dans notre psyché pour atteindre le point où la foi embrasse la vérité au centre de notre être ...
Un nombre non négligeable de personnes sur cette planète vivront toute leur vie sans même prendre le temps de poser et de chercher le sens profond de leur existence

Rabbi Na'hman (Likouté Moharan - Tinyana 10) explique :
"Si le monde est éloigné d'Hachem et ne se rapproche pas de Lui, c'est uniquement parce qu'il n'a pas de tranquillité d'esprit et ne se calme pas.
C'est pourquoi il est vital pour quelqu'un d'essayer de bien se poser ; quel est le sens de toutes ses pulsions vers les plaisirs de ce monde ... de cette façon, il reviendra certainement à Hachem."

[notre yétser ara fait en sorte que nous soyons constamment pris par les préoccupations de la vie, ne laissant jamais de temps pour se poser et laisser notre intériorité s'exprimer. La vie passe, et nous ne permettons pas à notre âme de briller, à notre attachement avec Hachem de s'intensifier le plus possible. ]

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-> Dans ces générations, où notre conscience spirituelle est à un niveau extrêmement bas, il est nécessaire de se renforcer en méditant sur D. dans un état de crainte.
Même au milieu de l'étude de la Torah, il est bon de s'arrêter de temps en temps pour méditer. Même si cela peut amener à négliger légèrement son étude, il est bon de le faire, "car ce n'est pas l'étude qui est importante, mais la pratique" (Pirké Avot 1,17).
[Baal Chem Tov - Kéter Chem Tov 167]

-> Comment peut-on mériter de s'attacher à D.?
En s'isolant de ses semblables [en hitbodédout].
[Baal Chem Tov - Tsavaat haRivach 82]

-> Quelle que soit la taille [spirituelle] d'un individu (le plus grand, comme le plus petit), il est impossible de s'affiner véritablement si ce n'est par la méditation (hitbodédout).
Rabbi Na'hman de Breslev mentionne de nombreux tsadikim célèbres et déclare qu'ils avaient tous atteint leur niveau spirituel uniquement grâce à hitbodédout.

Indiquant un homme simple qui était l'un des descendants du Baal Chem Tov, Rabbi Na'hman a dit : "Cet homme, lui aussi, déverse constamment ses larmes sur D.".
Le Baal Chem Tov était particulièrement habitué à faire cela, car il venait de la lignée du roi David.
Et cette pratique était la principale préoccupation du roi David : il avait toujours l'habitude de briser son cœur à l'extrême devant D. C'est le fondement de son Séfer Téhilim"
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan II,100]

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+ En résumé :

-> Il est impératif que chaque personne juive cherche sa voie unique dans la avodat Hachem.
L'une des façons d'y parvenir est de trouver les domaines de la Torah qui parlent à notre âme particulière et de consacrer du temps à leur exploration.
Une autre consiste à découvrir la mitsva, le minhag ou le comportement avec lesquels nous nous sentons le plus liés à D. et à concentrer notre attention sur ce domaine particulier de la avodat Hachem.

-> La principale façon de mériter de construire une relation intime avec le Maître du monde est de s'engager dans la hitbodédout, la prière personnelle avec ses propres mots.
Le fait de réserver du temps chaque jour pour parler franchement avec le Créateur de tout, renforce notre émouna et nous permet d'intégrer Hachem dans chaque détail de notre vie.

+ "Naassé VéNichma" (Nous ferons et nous écouterons - Michatim 24,7)

-> Avant même d' "entendre", d'expérimenter la douceur de l'illumination spirituelle, les juifs doivent être satisfaits de "faire", de pouvoir s'engager dans la avodat Hachem simplement parce que nous savons que c'est ce qu'Hachem désire, ce que notre âme désire ardemment et ce que nous avons besoin de faire pour mettre notre vie en ordre.
[d'après le Mé haChiloa'h - vol.2 - Vayikra]

Voir la Nékouda Tova en chaque juif

+ Voir la Nékouda Tova en chaque juif :

-> Nos Sages soulignent que chaque juif, quel que soit son niveau spirituel, possède au fond de lui un point qui est toujours parfaitement pur. Peu importe à quel point une personne peut s'éloigner de la sainteté ou à quel point il a pu fauter gravement, cette lumière continue de vaciller.
Lorsqu'un juif rencontre ce noyau essentiel de son identité, cela lui permet de consacrer à nouveau son intériorité et de rallumer la flamme de sa passion pour le service d'Hachem.

Nos Sages appellent cet élément de différentes manières. On peut citer :
- le "Pinte'lé Yid" (le point de la judéité).
- le "'hélek Eloka mimaal" (portion de D. en-Haut)
- Rabbi Na'hman de Breslev la nomme : "Nékouda Tova" (le point positif).
Il écrit (dans son Likouté Moharan 282) : "Et même lorsque nous rencontrons quelqu'un de complètement racha, nous devons chercher et aspirer à trouver en lui un petit point positif dans laquelle il n'est pas racha".

Cette part de sainteté intacte est évoquée dans notre "Yaakov" intérieur dans lequel Hachem ne voit pas d'iniquité. ["Il n'aperçoit point d'iniquité en Jacob, il ne voit point de mal en Israël" - Balak 23,21]
C'est cet élément qui permet au prophète de qualifier chaque membre de notre nation sainte de "tsadikim". [ "Et ton peuple ne sera composé que de tsadikim" - Yéchayahou 60,21 ]
[Aucune autre nation n'a une âme aussi élevée que celle des juifs, et ainsi rabbi Na'hman de Breslev dit que cette âme juive peut faire allusion au tsadik qui est en nous.
(Nous définissons une chose par son élément essentiel, ainsi chaque juif est caractérisé de tsadik. En effet, quoiqu'il arrive, même si un juif fait les pires choses, il garde intact pur, un point de sainteté en lui (âme, une partie d'Hachem), et rien que par cela il mérite toujours d'être vu positivement, comme une tsadik, par Hachem. ]

-> Par exemple, il est écrit : "Aime ton prochain comme toi-même: je suis Hachem" (Kédochim 19,18) = aime ton prochain par le fait que tout juif a en lui une partie de Moi. En l'aimant, en le respectant, c'est Moi que tu aimes, respectes. Ainsi, tout juif a cette "nékouda tova" en lui.

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==> Chaque personne juive contient en elle un point intérieur de pureté parfaite, un endroit qui reste toujours intact peu importe les fautes passées, quelle que soit leur gravité.
C'est cette Nékouda Tova intérieure qui ne nous laisse aucun répit et nous oblige sans relâche à poursuivre une relation avec Hachem.

[ainsi, un juif ne doit jamais désespérer qu'Hachem l'a abandonné, a rompu les liens avec lui (à cause de son comportement/faute). Au contraire, à partir de cette partie Divine pure, on peut tout réparer et parvenir à vivre une vie pleine de sens, belle en spiritualité. ]

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-> Rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan 282) enseigne :
Sachez qu'il faut juger tout le monde favorablement. Même si quelqu'un est complètement racha, il est nécessaire de chercher et de trouver en lui une petite parcelle de bonté dans laquelle il n'est pas racha.
En trouvant la Nékoudah Tova et en la jugeant favorablement, nous l'élevons littéralement du côté du mérite et nous sommes en mesure de l'aider à revenir à la téchouva.

-> Le rav Mordé'haï Leiner écrit :
"Chaque âme juive contient en elle une Nékouda Tova qu'Hachem lui a accordée en particulier. Cependant, dans ce monde, ce point est habillé d'un vêtement qui semble être l'inverse même de sa nature."

On peut rapprocher cela des paroles du rabbi Tsadok haCohen (Tsidkat haTsadik 49) :
"Chaque personne doit savoir que dans le domaine spécifique où son yetser ara est particulièrement fort, elle a la capacité d'être particulièrement pure et raffinée."

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-> "ou'’hssil lo yavin ét zot” (le sot ne peut s’en rendre compte - Téhilim 92,7).
Dans nos textes plus profonds, le mot "Zot" est une allusion à la Séfira de la Malkhout (la première fois que nous trouvons ce mot dans la 'Torah, c'est en référence à l'énergie féminine de Malkhout - Béréchit 2,23).
Ainsi, le sot ne comprend pas "zot" = il est incapable de discerner l'énergie sacrée présent en chaque juif, même lorsqu'il peut y avoir un masque d'impureté le dissimulant en apparence.

[de même, on peut dire que celui qui perd à l'esprit qu'il a toujours en lui une partie pure de Divinité (et c'est ce qui le définit comme kadoch), et bien il est sot, car il s'empêche alors d'agir avec toute la malkhout (Royauté), l'ambition spirituelle, qu'impose d'avoir en nous une partie du Roi des rois. ]

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-> Concernant l'importance d'estimer notre Nékouta Tova, le rav Avraham Kook enseigne :
"Un manque de foi dans le bien essentiel (en soi et en l'autre juif) entraîne l'affaiblissement du cœur.
Cet affaiblissement empêche une personne d'accéder à la nature spirituelle des structures élevées.
On s'inquiète de ne pas être apte aux aspirations élevées que l'âme exprime si désespérément. C'est pour cette raison que l'on avance et que l'on tombe, que l'on s'étiole. C'est là tout le fondement de la chute d'une personne qui entraîne divers maux spirituels, de la haine et beaucoup de sang versé : un manque de foi dans la lumière essentielle du bien qui brille à l'intérieur de l'âme".

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-> Tout juif a en lui une étincelle de vie qui s'appelle l'âme et qui est une " 'helek Eloka mimal" (une portion de D. en-Haut".
Ainsi, le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Chémot) écrit :
il est impossible à un homme ou à un ange de se désigner par le titre de "Je".
Le titre "je/moi" fait référence à l'indépendance. Lorsque quelqu'un dit "je", il se voit lui-même, connaissant ce qu'il appelle "je", et implique qu'il existe quelque chose là qui est approprié pour être appelé "je".
Mais en vérité, sur quoi dit-on "je"? Le mot "je" se réfère à quelque chose qui lui appartient, mais en vérité, sa force vitale est une "portion de D. en Haut" !
Puisque la force vitale qui constitue notre être provient uniquement du Créateur, il n'est plus approprié de dire "je", car si cette force vitale était interrompue ne serait-ce qu'un instant, nous cesserions complètement et n'existerions plus.
Cela a-t-il un sens de dire "je" à propos de ce qui n'existe pas?
Seul Hachem peut ire à propos de Lui-même "Je".

=> Le yétser ara s'efforce de nous faire oublier notre véritable moi, l'âme exaltée qui est en nous. Il nous fait oublier la Source de vie qui est le moteur de notre fragile existence et nous fait nous concentrer sur nos êtres physiques et indépendants.
Mais cela aussi fait partie du plan d'Hachem. Ne tombons pas dans le désespoir de la bataille constante ; c'est la lutte d'être un juif!

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-> éventuellement en lien avec notre sujet : un juif ne perd jamais son essence de Vérité : https://todahm.com/2021/02/10/un-juif-ne-perd-jamais-son-essence-de-verite

Chaque juif est un motif de fierté unique, et Hachem s'enorgueillit de chacun d'entre eux.
Même les plus bas parmi les plus bas [spirituellement], et même les juifs réchaïm, tant qu'ils sont appelés "juifs", ils offrent une fierté unique, car Hachem est fier de chacun d'entre eux individuellement ...
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan 17:1]

La beauté de toute âme juive

+++ La beauté de toute âme juive :

+ "Car l'âme de l'homme est la bougie de D." (Michlé 20,27)

-> Le Baal haTanya (Likouté Amarim - Tanya - chap.19) explique que cela fait référence à l'aspiration intérieure constante de l'âme juive à s'affranchir du lien corporel pour s'unir au Maître du monde, tout comme une flamme vacillante saute et danse constamment dans une tentative désespérée d'échapper au lien terrestre de la mèche.

Le Baal haTanya (Torah Ohr - Tétsavé) écrit :
La "Knésset Israël" est la source de chaque âme juive et elle est appelée par le nom "Libi" (Mon cœur).
Cette âme collective est le point intérieur de chaque cœur juif dont la nature est de s'élever, comme une flamme, pour s'attacher à Hachem. C'est l'essence de l'âme, fondée dans les royaumes de la sainteté, une portion littérale de D. en Haut.
Son seul désir et sa seule aspiration sont de s'annuler et de s'inclure dans la lumière d'Hachem, de permettre à cette lumière de se manifester dans les pouvoirs mentaux et les traits émotionnels qui, à leur tour, s'expriment dans la pensée, la parole et l'action, les "vêtements" de l'âme ...

-> De son côté, rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan - Tinyana 7) enseigne :
Celui qui connaît la sainteté du peuple juif et le lieu d'où il est issu, et qui comprend sa nature spirituelle et sa sublimité, celui-là sait que le peuple juif est absolument éloigné du péché, et que le péché n'a aucun lien avec eux, compte tenu de l'immense sainteté de leur origine et de l'énormité de leur sublimité et de leur spiritualité.

[l'âme juif est une partie provenant de l'intériorité d'Hachem, qui avant de descendre dans ce monde était sous le Trône Divin ... = c'est des concepts qui nous échappent , mais qui doivent ancrer en nous un sentiment d'importance, de valorisation personnel, qui nous responsabilise dans nos actions. ]

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-> "karov ata Hachem (Hachem, Tu es proche - Téhilim 119,151)
Le Ibn Ezra commente : "karov mikol karov" (Plus proche que tout ce qui est proche).

La proximité avec Hachem se trouve au centre de l'âme juive, plus proche que tout ce qui est proche.
[Hachem partage nos douleurs, l'âme pure juive reste présente même chez le juif le plus racha, Hachem aime énormément tout juif indépendamment de ce qu'il peut faire, ...
Un juif doit savoir que celui qui est le proche de lui, qui a conscience de tout ce que nous ressentons (nos difficultés, nos faiblesses, nos forces, ...), qui peut tout et ne veut que notre bien, c'est Hachem : notre papa, notre confident, ...
Notre yétser ara, la routine, veut nous faire oublier cette réalité, mais c'est cela être juif : avoir Hachem qui est "karov mikol karov"! ]

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-> La téchouva ne signifie pas "tourner" (j'ai pris un mauvais chemin de vie, alors j'en prends un autre que j'espère meilleur), mais plutôt "retourner".
La téchouva ne consiste pas à atteindre quelque chose de nouveau que nous n'avions pas déjà auparavant. Il s'agit simplement de revenir à l'état le plus naturel du juif, une vie vécue en accord avec les aspirations de notre identité la plus profonde.

[ le terme téchouva (תשובה) se décompose en "tachouv hé" (תשוב ה) = retourne vers la partie Divine qui est en toi (ne te définis pas selon les standard du monde environnant (richesse, honneur, ...), selon le regard d'autrui qui sont fluctuants, intéressés et faussés, ... mais plutôt selon la vraie valeur constante que tu as auprès d'Hachem (béni bé'hori).
Ainsi, faire téchouva, c'est retourner vers notre véritable être juif, et c'est donc l'occasion de prendre conscience de ce que l'on est vraiment, de la grandeur de notre intériorité, de la relation de proximité que nous avons avec papa Hachem. ]

-> Le rav Avraham Kook (Orot haTéchouva 16,10) écrit :
"Lorsque nous oublions la nature de notre âme individuelle, lorsque nous détournons notre attention de la qualité de la vie intérieure de l'individu, tout devient confus et plein de doutes.
La première téchouva, qui illumine immédiatement toute l'obscurité, est celle qui consiste à revenir à soi-même, à l'essence de son âme (néchama).
Immédiatement, il retourne à Hachem, l'âme des âmes, et continue à avancer, de plus en plus haut, dans la sainteté et la pureté."

-> Ailleurs, le rav Avraham Kook (Moussar Avi'ha 1,8) enseigne :
"Il faut apprendre à connaître la grandeur de son âme et sa sublimité dans son essence même.
Même si elle peut se salir de toutes sortes de scories physiques, "même si un myrte se trouve parmi les épines, il reste un myrte, et nous devons nous y référer en tant que myrte "(guémara Sanhédrin 44a) = l'âme reste toujours brillante en vertu de son essence.
[ "même lorsque le peuple juif a fauté, on l'appelle encore "Israël!"" - Sanhédrin 44a]
En vérité, la simple prise de conscience de ce fait purifie, car cette connaissance est l'une des branches puissantes de la téchouva par amour (mé aava)."

-> Le rav Avraham Kook (Pinkesé haRaya 11,15) écrit également :
"Du côté de l'âme, on a déjà la capacité de se réjouir en Hachem et de prendre plaisir aux délices de Son amour et à la lumière d'une conscience élargie.
C'est juste que la faiblesse ou la bassesse du corps empêche cette lumière de se révéler. Il apparaît que l'essence est toujours déjà prête. Ce n'est que l'élément secondaire qui fait obstacle.
Par conséquent, une personne doit être consciente que l'essence est primaire. Il faut être convaincu que la lumière d'Hachem brille déjà dans son âme, même si elle est cachée."

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-> On peut noter également que le mot téchouva (retour), peut également signifier "une réponse".
Au plus profond de notre cœur et de notre âme, nous sommes animés d'un désir impérieux d'incarner l'esprit de la téchouva en répondant à l'appel d'Hachem (notre âme) qui souffre de nous voir éloigner à cause de nos fautes, qui désire que nous soyons le plus proche de Lui, car Il nous aime plus que tout.
[Mes enfants revenaient (chouvou banim!). ]

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-> Rachi ( Béra'hot 4b) : "Si un juif qui a l'habitude de prier dans une synagogue ne se présente pas, Hachem s'enquiert de lui : "Quelle est la situation de Ploni (de un tel)?"

[Hachem se préoccupe constamment, avec un amour particulier, de chaque juif. ]

Allumer le feux de notre cœur pour Hachem

+ Allumer le feux de notre cœur :

-> Il y a des gens qui dorment toute la journée. Même s'ils donnent l'impression d'être occupés par la Torah et la prière, Hachem ne se réjouit pas de leur présence, car toute leur avoda reste en bas et n'est pas capable de s'élever en haut.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan 60:6]

[au lieu d'entretenir le sentiment d'être constamment "fiancé" auprès du Maître du monde (véérasti'h li léolam - Hochéa 2,19), on se contente de suivre notre vie religieuse dans la routine, comme une chose à faire (parfois à se débarrasser, la tête ailleurs), sans reconnaître l'émerveillement et la noblesse de la judaïcité. [l'impact fou et éternel de chaque mitsva, de chaque prièr]
Nous oublions d'y mettre notre joie, notre fierté ... ]

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-> "Hachem désire le cœur"
[ra'hmana liba baé - guémara Sanhédrin 106b]

-> "Que l'on fasse beaucoup ou peu, l'essentiel est que son cœur soit orienté [mé'haven] vers le Ciel"
[guémara Béra'hot 17a]

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-> Rabbi Kalonymus Kalman Shapira (dans son Hachsharat haAvré'him) écrit :
"Qu'il soit clairement établi que non seulement celui qui éprouve un ravissement complet (hit'lahavout) dans sa avoda, mais aussi celui qui est simplement touché à un niveau émotionnel (hitragchout), ce sentiment représente les premiers stades de l'émergence de son âme, sur laquelle réside une lumière élevée.
Les sentiments agréables et les émotions saintes éprouvés par cette personne dans ses prières, ses mitsvot et son étude de la Torah, ainsi que l'éruption d'étincelles de plaisir et de feu sacré, proviennent de sa portion du Gan Eden, qu'elle expérimentera pleinement, pour l'éternité, après l'achèvement de ses jours et de ses années".

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-> Le rav Shlomo Wolbe (Alé Shour - vol.2) enseigne :
La majeure partie de notre observance de la mitsva consiste simplement à accomplir la loi (halakha). Que serait notre vie, à la fois communautaire, personnelle et spirituelle, sans ces lois?
Cependant, même ainsi : "Jérusalem n'a pas été détruite jusqu'à ce qu'ils accomplissent la loi de la Torah en n'agissant pas au-delà [d'une application] à la lettre de la loi" (guémara Baba Métsia 30b).
La "halakha à la lettre" représente les limites à l'intérieur desquelles nous vivons notre vie. Cependant, la vie elle-même se trouve à l'intérieur de ces mêmes limites (lifnim méchourat hadin).
Il est impossible de fonder sa vie sur les seules limites. Ce n'est qu'au-delà de la surface des frontières que l'on trouve la bonté et l'amour. Il est de notre devoir de leur donner de l'espace et de les faire passer de la potentialité à la réalité.

[ la halakha est un cadre commun, dans lequel chacun doit y mettre de la vie, doit allumer le feu de son coeur, pour servir Hachem avec qualité et amour!
Hachem ne manque pas de "robot" de la halakha, comme par exemple les anges. Ainsi, le plus important n'est pas d'agir selon la volonté de D. (Hachem n'a besoin de rien), mais plutôt avec quel état d'esprit, avec quel joie et positivité j'y mets.]

-> Le roi David écrit : "Servez Hachem dans la joie!" (Téhilim 100,2 - ivdou ét Hachem béSim'ha).

-> "Soyez dans la joyeux (béSim'ha) et vous aurez des raisons d'être dans la joie (béSim'ha) ...
Car Hachem aime la joie!"
[Beit Israël]

-> Sur son lit de mort, Rabbi Méïr Shapiro, Roch Yéchiva de Lublin, n'avait plus les forces de parler, mais il a réussi à écrire 2 mots à ses élèves : rak bésim'ha (que dans la joie!).
Il est mort le visage rayonnant de joie, avec sur le bout des lèvres : que dans la joie, que dans la joie!

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-> le mot : "bésim'ha" (dans la joie - בשמחה) possède les mêmes lettres que : "ma'hchava" (la pensée - מחשבה).
Se focaliser sur tout le positif de la vie, est une façon de penser qui amène la joie, et qui est donc dépendante de notre regard envers le monde.
Etre joyeux, c'est réellement concrétiser le fait d'avoir confiance que Hachem peut tout et que tout est pour le bien (émouna/bita'hon), c'est avoir vraiment conscience de devant qui nous sommes (ex: ma Amida est un face à face avec le Maître de l'Univers : Hachem, qui est là en privé avec moi!), de la chance que nous avons d'agir selon Sa volonté (c'est ce qu'il y a de mieux à faire de ma vie! ; je construis mon éternité grâce à cela alors que les autres investissent dans du vide), ...
Etre joyeux, c'est regarder la vie en tant que juif, fils du meilleur papa au monde : Hachem!

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-> Pratiquement tous les maîtres hassidiques insistent sur le fait qu'il ne suffit pas pour un juif de suivre les voies de la Torah dans le but d'obtenir une récompense dans le monde à venir. Au contraire, Hachem veut que notre avoda soit débordante de passion, d'excitation, de vitalité et de sens, au point que nous fassions l'expérience d'un goût de paradis dans ce monde.
C'est ainsi qu'ils ont interprété les mots de la michna : "Sé'har mitsva mitsva", non pas que "la récompense d'une mitsva est l'opportunité d'accomplir une autre mitsva", mais plutôt que : "la récompense d'une mitsva est la mitsva elle-même ".
[ex: le Baal Chem Tov (Kéter Chem Tov 96) ; rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan 5:2) ; Baal haTanya (Likouté Amarim - Tanya chap.39)]

[le paradis n'est pas le fait d'avoir plein d'argent, et de regarder netflix toute la journée, ... c'est plutôt la possibilité d'être débarrassé de toutes contraintes pour pouvoir toujours plus se rapprocher d'Hachem (ce qui est le plus grande plaisir possible). En ce sens, Hachem n'a besoin de rien, et une mitsva est une occasion offerte de se rapprocher, de s'attacher davantage avec Lui. ]

-> Rabbi Na'houm de Tchernobyl (Méor Enayim - Vayéra) écrit :
La récompense principale d'une mitsva est la mitsva elle-même, le lien Divin et le plaisir spirituel impliqué dans l'action qui est un aspect de "saluer le visage de la Présence Divine (Chékhina)".
Sans cela, on parle de "mitsva vide", car il manque la force vitale et l'âme, il ne reste que le "corps" de l'acte.
Elle n'est véritablement appelée "mitsva" que par le biais du désir et de l'attachement ("tsavta") de l'étincelle intérieure de la Divinité à sa Source.

-> L'un des principaux enseignements que le Baal Shem Tov et ses élèves cherchaient à transmettre est l'idée qu'il est possible pour un juif de puiser dans l'esprit glorieux du monde à Venir (olam aba) même lorsqu'il vit dans ce monde-ci.
En ce sens, les premiers maîtres hassidiques entraînaient leurs disciples à sentir les rayons de l'esprit du monde à Venir.

-> Les lois, les concepts, les coutumes, les préceptes et les idéaux de notre sainte Torah forment une porte d'entrée par lequel le juif peut voyager vers un monde de lucidité transcendante et attirer des courants de clarté d'un autre monde pour illuminer le monde de l'obscurité, transformant la réalité avec l'éclat de sa perception spirituelle.
Les pensées, les paroles et les actions de sainteté qui sont autorisées à atteindre le cœur du juif pour engager consciemment son âme avec sincérité, joie, confiance et humilité, attirent l'esprit du monde à Venir dans son âme et remplissent son monde d'un parfum de paradis.

On raconte l'histoire d'un rabbin qui visita le paradis en rêve.
En entrant dans la salle où les Tanaïm jouissaient de leur récompense éternelle, il vit qu'ils étaient tous assis autour d'une simple table en bois, en train d'étudier la Torah.
Déçu, le rabbin demanda à un ange : "C'est tout? C'est à cela que ressemble le paradis?"
Il reçut la réponse suivante : "Les Tanaïm ne sont pas au paradis. Le paradis est dans les Tanaïm".

Les tsadikim souhaitaient démontrer comment la joie du paradis, présente dans chaque mitsva et chaque mot de la Torah et de la prière, pouvait se répandre dans les activités quotidiennes d'une personne, les remplissant toutes de sens et de satisfaction.
L'objectif, enseignaient-ils, n'est pas de se retirer de ce monde et de attacher seulement à la spiritualité du prochain, mais plutôt de permettre à l'esprit du monde à Venir d'illuminer son expérience quotidienne ...

Ainsi, lorsqu'il s'agit d'avodat Hachem, c'est la structure de la halakha et l'observance des mitsvot qui fournit un cadre, le seul cadre [possible], dans lequel [chaque juif] peut véritablement s'épanouir. [permettant à son intériorité d'exprimer ses plus beaux sentiments à Hachem]
[rav Yaakov Klein]

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-> Rabbi Nathan (Likouté Téfilot - vol.1,89) fait la prière suivante :
La joie et l'enchantement que je devrais légitimement ressentir à l'égard de ma part sont incommensurables et dépassent tout calcul, puisque Tu [Ha] m'as accordé le mérite, dans Ta grande miséricorde, d'être compté parmi la nation juive, la nation choisie parmi toutes les nations et élevée au-delà de toutes les langues, car Tu exprimes Ta tendresse pour nous en utilisant tous les termes d'affection, et Tu aimes Ta nation, Israël, d'un grand amour et d'un lien tout à fait éternel.
Et, en raison de Ton amour et de Ta miséricorde envers Ta nation, Israël, Tu nous as accordé une grande quantité de Torah et de mitsvot, de sorte que nous devrions ressentir une joie, une célébration et une allégresse sans fin pour chaque mitsva qui ravive l'âme et réjouit le cœur.

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-> L'expérience des mitsvot par le juif le plus simple sera le paradis des non-juifs dans le monde à venir.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan 21:11]

[chaque mitsva n'est pas une contrainte d'Hachem, mais un cadeau incroyable, c'est un lien direct avec le Roi des rois, l'Auteur de toute existence.
Faire les mitsvot, c'est accomplir l'objectif de la Création, en conférant à l'ensemble de la matérialité une signification/profondeur, une pertinence et une sainteté accrues.
Hachem se réjouit des désirs de notre coeur pour les mitsvot (pour Lui) plus que toute autre chose. ]

Notre souffrance = Sa souffrance

+ Notre souffrance = Sa souffrance :

-> Le Baal HaTanya (Likouté Amarin - Tanya chap.2) explique qu'Hachem a "soufflé" l'âme de chaque juif depuis le plus profond de Lui-même, ce qui signifie que notre essence est en fait la Sienne.
Quelque part au plus profond de chaque juif réside une portion de divinité qui est le siège des fonctions humaines supérieures de la pensée, de la parole et de l'action.
[à la différence des non-juifs qui ont une âme de l'extériorité d'Hachem, chaque juif a en lui une "âme Divine" issue de l'intériorité d'Hachem.]

-> Adam a été créé "bétsélem Elokim" (à l’image Divine - Béréchit 1,27).

-> Un juif, même au plus bas, possède toujours [intacte] une étincelle spéciale et éternelle de la Divinité qui est une "portion divine d'en haut" ('helek Eloka mima'al - Iyov 31,2).
[Nétivot Shalom]

-> Qui est appelé "Adam"? Seul Israël est appelé Adam et non les nations du monde. (guémara Yébamot 61a)
Rabbi 'Haïm Vital ajoute : car les juifs ont leurs racines implantées dans le Nom Divin (יהוה) qui écrit pleinement est : יוד הא ואו הא, et dont la guématria totale est celle du nom Adam : אדם, soit 45.

-> "Alors que l'homme est désigné généralement pas un de ces 4 noms : ich, énoch, guéver, et haAdam, qui incluent : les juifs et les non-juifs, le nom Adam désigne exclusivement l'homme juif, d'après le verset : "Vous, Mes enfants, vous êtes désignés Adam" (Yé'hezkel 34,31)."
[Tossefot - guémara Yébamot 61a]

-> Le rav Shabtai Sheftel Horowitz (1565-1619), qui était un neveu du Chela haKadoch, écrit (dans l’introduction de son séfer Chéfa Tal) que nous savons que le peuple juif "fait partie" d’Hachem comme il dit : "ki 'hélek Hachem imo" (car une partie d'Hachem est en lui [chaque juif] - Haazinou 32,9).
Un morceau d’objet contient tous les éléments de cet objet. Par exemple, un petit éclat d’une grosse roche contient tous les composants de cette roche. La seule différence est que, puisque l’objet est l’objet entier, il est plus grand que le fragment, mais le fragment a la même composition chimique que l’objet dont il provient.
De la même manière, il n’y a pas de différence essentielle entre l’âme d’un homme et Hachem si ce n’est qu’Hachem est la totalité de l’existence, la lumière infinie qui englobe tout et que l’âme est une minuscule particule de cette grande lumière.

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-> Le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Ki Tissa) enseigne que lorsque quelque chose blesse un juif au plus profond de lui-même, il n'est pas le seul à souffrir. En réalité, Hachem souffre également, car d'une certaine manière, nous sommes vraiment Lui. [nous avons une partie de Lui en nous! ]
Le prophète dit : "bé'hol tsarotam lo tsaar" (dans chacune de leur douleur, Il en souffrance [également] - Yéchayahou 63,9).
Ainsi, toutes nos peines et tous nos chagrins atteignent réellement les plus hauts sommets du Ciel, car en plus d'affecter les profondeurs de notre existence personnelle, elles affectent aussi la Divinité qui se trouve en chacun de nous.
[rabbi Moché Cordovéro (Tomer Dévora 1,3), ainsi que rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan 89) développe également cette réalité. ]

-> Rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan - Tinyana 1) enseigne que Hachem est appelé HaMakom ("Le Lieu"), car Il existe dans chaque facette de notre être.
Hachem comprend chaque once de nos douleurs (même inconsciente).
Tout ce qu'un juif peut vivre, quelle que soit son lien spirituel ou sa conscience du Divin à ce moment, est également vécu par notre Père céleste.

-> Rabbi Shlomo Carlebach enseigne :
"Véroua'h Elokim méra'héfet al pnei haMayim" (Et l'Esprit de Dieu était sur les eaux).
Le midrash demande : "Quels étaient ces eaux?" Et il répond : "Ce sont les larmes qui ont été versées lors de la destruction du Temple]."
Qui pleurait la destruction ? Le peuple juif pleurait. Hachem pleurait.
En hébreu, il n'existe pas de terme singulier pour désigner l'eau. Le mot "Mayim" est toujours au pluriel. Comme "Mayim" peut signifier "les larmes", il s'agit toujours de deux larmes.
En d'autres termes, lorsque je pleure, Hachem pleure aussi. Il n'y a jamais eu une seule larme dans le monde. À chaque larme versée par quelqu'un, Hachem pleure aussi.
Deux larmes, au moins. À chaque fois. Personne n'a jamais pleuré seul.

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-> Rabbi Lévi Its'hak de Berditchev dit : savez-vous à quel point notre prière serait plus forte, si au lieu de prier pour être sauvés de nos problèmes à cause de la douleur que nous ressentons, nous nous concentrions plutôt sur la douleur de l'étincelle divine qui est en nous?
Et si, en implorant Hachem pour la Rédemption (guéoula), nous plaidions non pas par souffrance personnelle, mais parce que nous ressentons la douleur de la sainte Chékhina, si seule en exil, séparée de son Bien-aimé (les juifs)?
Il s'agit là d'une approche totalement différente de l'avodat Hachem, parfaitement désintéressée et réelle.

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-> Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 2,11) :
De même qu'un soldat se débarrasse de ses propres affaires et besoins, se donnant volontairement entièrement pour l'honneur du roi afin qu'il puisse atteindre la souveraineté sur un autre royaume, de même il convient qu'un serviteur d'Hashem place toute sa concentration et concentre toutes ses pensées sur l'intention d'ajouter de la sainteté aux mondes spirituels, et d'éveiller, avec sa voix, la Voix Supérieure de bénédiction et de lumière pour couler vers tous, pour bannir l'esprit d'impureté du monde et pour fixer le monde sous le Royaume de D., et pas du tout pour ses besoins...
Et même en ce qui concerne la prière régulière des jours de semaine, qui à première vue, semble être organisée autour de nos désirs et de nos besoins, il est certainement clair que les sages de la Grande Assemblée (Anché Knesset haGuédola) n'avaient pas l'intention que l'on se concentre sur la signification superficielle des mots seuls ...
Et même lorsque l'individu prie au sujet de sa douleur ... il convient qu'il implore Hachem au sujet de la Douleur qui existe en Haut lorsqu'une personne souffre en bas...".

[bien que cela soit difficile à mettre constamment en application, nous pouvons déjà commencer en y pensant par exemple dans une seule bénédiction de la Amida. Notre prière prend alors une dimension plus significative et notre relation avec le Maître du monde ne pourra que s'en trouver renforcer, plus élevée. ]

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-> b'h, voir par exemple : Quand je souffre, mon papa Hachem souffre encore plus que moi ... : https://todahm.com/2016/08/22/quand-je-souffre-mon-papa-hachem-souffre-encore-plus-que-moi

-> un exemple d'application : lorsque nous faisons pleurer, souffrir autrui, par ricochet nous ajoutons cette souffrance à Hachem ..
[cela éclaire la mitsva d'aimer notre prochain comme soi-même, Je suis Hachem = de même qu'il y a en toi une partie d'Hachem, de même chez ton prochain juif, et donc pense à Lui également dans ton comportement avec ton prochain, avec toi-même (ex: en étant trop dur, trop triste, ...). ].

Avoir conscience de sa valeur de juif(ve)

+++ Avoir conscience de sa valeur de juif(ve) :

"Ouvrez donc les yeux, fils de l'homme, et voyez l'incroyable importance de vos mitsvot et de vos bonnes actions, qui sont si élevées que le service des anges n'est rien en comparaison de celui de l'homme"
[rabbi Levi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Tazria]

-> Le rabbi Berditchev va jusqu'à dire que, comparée au service de l'homme, la avoda des anges est comparable à la façon dont un perroquet peut être dressé à imiter un homme qui parle ; cela peut ressembler à un discours humain, mais il y a quelque chose qui cloche, ce n'est tout simplement pas la chose elle-même.

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-> par exemple, également : Les juifs = plus hauts que les anges (selon le Ben Ich 'Haï) : https://todahm.com/2023/04/13/les-juifs-plus-hauts-que-les-anges-selon-le-ben-ich-hai

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-> Rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan Tinyana 48) écrit un message valable pour chaque juif jusqu'à la fin des temps :
"Et si vous constatez que vous êtes très, très loin d'Hachem, jusqu'à ce qu'il vous semble que vous échouez constamment et que vous corrompez votre chemin devant Lui, alors vous devez savoir ce qui suit : Pour une personne qui est entièrement corporelle, chaque petit mouvement qu'elle fait pour s'éloigner de son corps et se tourner vers Hachem est extrêmement grand et précieux!
Même s'il ne réussit à s'éloigner que d'une toute petite goutte, il court avec cela pendant des milliers et des milliers de kilomètres dans les mondes supérieurs ... Et avec cela, réjouissez-vous et encouragez-vous dans votre service, car la dépression est une chose extrêmement dommageable."

-> Nous nous trouvons dans cette basse génération non pas parce que nous sommes les âmes les plus basses, mais parce que nous sommes les seules âmes à qui Hachem confie la mission périlleuse de tenir bon alors que les vents de l'impureté s'efforcent violemment de nous faire tomber.
Rabbi Tsadok haCohen de Lublin (Tsidkat haTsadik 52) enseigne que les âmes de la dernière génération avant l'arrivée du machia'h ont leur source dans un lieu plus élevé que celui de toutes les générations précédentes.

[plus un homme est bas, dans l'obscurité de sa vie, de l'exil, plus chaque petite action qu'il va faire a un impact considérable.
D'une certaine façon, certes il y a une diminution du niveau spirituel génération après génération, mais cela implique également que plus une génération est basse plus chaque petit effort/action a un impact important, plus c'est apprécié facilement par papa Hachem (qui a conscience de l'obscurité, de la difficulté actuelle). Plus l'obscurité est forte, plus la moindre étincelle de lumière qui jaillit va briller intensément. ]

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-> Le plus grand honneur d'Hachem est de voir ceux qui sont les plus éloignés de Lui être attirés par Son service. Notre avoda, aussi imparfaite et incomplète soit-elle, est si précieuse pour le Maître du monde, car elle comporte tant de luttes propres à l'être humain.
C'est précisément là où l'accès à l'impureté est si grand que la porte de la sainteté est grande ouverte.
Avec chaque bonne pensée et chaque petit effort que nous faisons pour approfondir notre relation avec Hachem, nous parcourons des milliers et des milliers de kilomètres dans les royaumes spirituels.
[ainsi le fait que nous soyons proches de l'impureté, n'est pas un signe de notre "nullité" (qui entraîne la dépression, à un défaitisme spirituel), mais plutôt cela implique que nous pouvons être proches des plus hauts niveaux de sainteté. ]
[rav Yaakov Klein]

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-> b'h, voir également : L'incroyable grandeur de chaque juif à notre génération : https://todahm.com/2022/02/08/la-grandeur-de-chaque-juif-a-notre-generation

Il y a un passage dans les Téhilim qui dit : "Que le péché s'en aille, et non les pécheurs".
Si je vois quelqu'un faire quelque chose de mal, je suis en colère, non pas contre la personne, mais contre ce qu'elle fait.
Comme l'a dit un jour le Baal Chem Tov, la vraie essence d'une personne n'est pas impliquée dans un acte répréhensible. Elle est comme à moitié endormie.
Alors, je suis en colère! Pourquoi n'es-tu pas réveillé? Mais je ne peux pas être trop en colère, parce qu'il était endormi.
La question est de savoir si vous vous mettez en colère contre la personne ou contre le mal.
Si vous êtes une néchama [partie d'Hachem, qui reste toujours pure] dans un corps, il n'y a pas de haine. Si vous avez de la haine, alors vous êtes également mauvais.
[rabbi Shlomo Carlebach]

+ "Qui passait au-dessus des maisons des Bné Israël" (acher passa'h al baté Bné Israël)

-> Un jour, alors que rabbi Moché Leib de Sasov rendait visite à son maître, rabbi Elimélé'h de Lizensk, son rabbi lui fit l'honneur de prendre la parole.
Il enseigna :
"La Torah nous dit qu'Hachem "passa au-dessus des maisons des Bné Israël en Égypte". Devons-nous prendre cela au pied de la lettre? Comment le pourrions-nous? Sa gloire remplit le monde entier.
Nous devons plutôt imaginer que lorsque Hachem passait au-dessus de la maison d'un Bné israël vivant dans un quartier égyptien, Il sautait (posséa'h - פסח) et dansait, pour ainsi dire, et disait avec joie : "Un juif vit ici! Un juif vit ici! "
['Hidouché haRamal]