Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"ki ayin bé'ayin yir'ou béchouv Hachem tsion" (ils voient, de leurs propres yeux, Hachem rentrer dans Sion - Yéchayahou 52,8)

-> [A la différence du monde non-juif environnant,] nous n'avons pas uniquement 2 yeux, mais nous avons aussi : "ayin bé'ayin" = un œil qui est dans l'œil = nous pouvons voir les choses de l'extérieur, mais aussi de l'intérieur.

Le terme : "Shéma" (שמע) est l'acronyme de : "séou marom éné'hem" (שְׂאוּ מָרוֹם עֵינֵיכֶם - Yéchayahou 40,26) = levez vos yeux au Ciel.
Le Shéma est ce moment central de la journée de tout juif, où l'on se couvre les yeux de voir le monde avec nos yeux extérieurs, et où l'on se concentre sur notre vision intérieure du monde (Hachem é’had).
[d'après le rav Moché Weinberger]

[Plutôt que de descendre nos yeux vers notre nombril (notre égo), nous les levons vers le Ciel, vers la fierté d'être juif(ve) et d'avoir l'honneur de faire de grandes choses dans notre vie.]

<----------->

[en hébreu, le mot "vie" est au pluriel = 'haïm = car un juif, à chaque instant, réalise des actions dans ce monde, qui ont aussi un impact dans l'autre monde.
Parfois, un moment de douleur ici, permet de construire une éternité sublime. ]

Mois d’Av – La sublime influence de Aharon haCohen = développer notre conscience de l’énorme amour d’Hachem pour chaque juif

+++ Mois d'Av - La sublime influence de Aharon haCohen = développer notre conscience de l'énorme amour d'Hachem pour chaque juif :

-> La Torah (Massé 33,38) nous dit qu'Aharon haCohen est mort le premier jour du 5e mois, qui est Roch 'Hodech Av.
Les séfarim hakédochim expliquent que tout ce qui se produit à Rosh 'Hodech a un effet sur le mois entier. Par conséquent, les forces (ko'hot) d'Aharon haCohen influencent tout le mois d'Av.

<--->

+ Ressentir l'amour d'Hachem :

-> La Michna (Pirké Avot 1,12) enseigne que la force d'Aharon haCohen consistait à rapprocher les gens de la Torah.
Il aidait les gens à ressentir l'amour d'Hachem pour eux, ce qui les ramenait à la Torah. Lorsque Aharon voyait un juif qui ne se sentait pas aimé par Hachem, il lui parlait, l'enseignait et l'influençait jusqu'à ce qu'un sentiment d'amour brûle en lui.

Le midrach raconte qu'Hachem a promis à Aharon une mitsva spéciale qui durerait toujours. Cette mitsva est l'allumage de la Ménorah. Comment cette mitsva peut-elle durer éternellement?
Parce qu'elle contient l'âme d'Aharon haCohen, qui continue d'allumer un feu dans l'âme de toutes les générations futures lorsqu'elles ressentent le grand amour qu'Hachem, notre Père, a pour nous.
Cette lumière d'Aharon brûle le plus fort pendant le mois d'Av.
Le nom du mois, Av, signifie "père", ce qui nous rappelle que l'une des principales avodot de ce mois est de se concentrer sur le sentiment du grand amour que notre Père céleste a pour nous, comme un père aime son enfant.

Lorsque les juifs étaient dans le désert, ils étaient protégés par les Nuées de Gloire. Ces Nuées leur ont été donnés par le mérite d'Aharon haCohen. À la mort d'Aharon, les juifs ont perdu la protection de ces Nuées, car sans le mérite d'Aharon, ils n'en étaient plus dignes.
Les Nuées de Gloire (Anané haKavod), qui nous entourent de la protection d'Hachem, représentent Hachem qui nous étreint.
Ce signe d'amour a été donné par le mérite d'Aharon, car c'est lui qui a inculqué cet amour au peuple juif.

Les saints séfarim enseignent que les 22 jours de bein hamétsarim (du 17 tamouz au 9 av compris) correspondent aux 22 jours qui s'écoulent entre Roch Hachana et Chémini Atséret.
Sur la base de ce parallèle, les 8 derniers jours des 3 semaines, du 2 Av au 9 Av, correspondent aux 8 jours de Souccot.
Souccot est la fête des Nuées de Gloire (une raison d'être dans une Soucca) et c'est la fête qui représente le mieux le grand amour d'Hachem pour le peuple juif (nos Sages disent que dans la Soucca on est dans les bras d'Hachem, comme on l'était avec les Nuées de Gloire dans le désert).
De même, pendant le mois d'Av, à l'heure la plus difficile, Son amour rayonne sur nous.
Pendant le mois d'Av, tout comme pendant Souccot, il nous incombe de nous de faire des efforts pour apprécier et ressentir l'amour qu'Hachem a pour nous.

Nous savons que les explorateurs (méraglim) ont causé des larmes de désolation au peuple juif la nuit du 9 Av en semant dans le cœur des juifs un sentiment d'abandon de la part d'Hachem.
Les méraglim ont péché parce qu'ils n'ont pas ressenti l'amour d'Hachem.
Ils ont dit : "C'est en nous haïssant qu'Hachem nous a fait sortir d'Egypte" (Devarim 1,27) = ce manque de sentiment était la cause première de leur faute, ce qui a poussé Hachem à faire le vœu qu'ils aient une véritable raison de pleurer à l'avenir. Cela fait référence à la destruction du Temple le jour du 9 Av.

<--->

+ La clé de la Délivrance :

-> C'est pourquoi le Baal Chem Tov a enseigné que si l'on se concentre intensément, matin et soir, en prononçant les bénédictions de Ahava Rabbah et Ahavat Olam, qui traitent de l'amour d'Hachem pour le peuple juif, on contribue à apporter le géoula (Délivrance), à la fois une guéoula personnelle et la guéoula du peuple juif.
La clé de la Délivrance se trouve dans ces bénédictions.
Dans la prière du matin nous disons :
- "aavat olam aavtanou" (Tu nous aimes d'un amour éternel) ou une autre version est : "aava rabba aavtanou" (Tu nous aimes d'un amour puissant) ;
- " 'hemla guédola vitéra 'hamlta alénou" (Tu es extrêmement bienveillant à notre égard) ;
- "avinou av ara'haman" (Notre Père, le Père compatissant) ...
- la bénédiction se termine par : "abo'her béamo Israël béaava" (Qui choisit Sa nation Israël avec amour).
Il est écrit au présent "abo'her (Qui choisit Sa nation Israël), parce que ce n'est pas un choix qui a été fait il y a seulement des milliers d'années ; c'est un choix constant qu'Hachem continue de faire.

Dans la prière du soir nous disons :
- "véaavaté'ha al tassir miménou léolamim" (et ne détourne pas Ton amour de nous pour toujours), ce qui est un appel qui signifie que non seulement Hachem devra toujours nous aimer, mais que nous devrions également ressentir Son amour.
- "ohév amo Israël" (Qui aime Sa nation Israël).

Ces bénédictions saintes et pures ont le pouvoir d'allumer un feu en nous.
Mais cela demande un effort de notre part. Nous devons y consacrer la réflexion et la concentration nécessaires, jusqu'à ce que la flamme qu'elles cachent prenne feu dans nos âmes.

<--->

+ Aimer Hachem et ressentir Sa douleur :

-> Le fait de ressentir cet amour d'Hachem suscite un aspect supplémentaire.
Lorsque l'on ressent véritablement l'amour d'Hachem, on commence à lui rendre ce sentiment. Et lorsque l'on ressent de l'amour pour Hachem, on est capable d'accomplir ces paroles de nos Sages : il est du devoir de chaque juif de ressentir la douleur de la Ché'hina en exil.
L'idée qu'Hachem a rejoint Son peuple en exil et qu'il erre avec nous est une raison suffisante pour pleurer et se lamenter.

Dans les générations précédentes, même les soi-disant "juifs simples" ressentaient cela fortement et pleuraient et souffraient beaucoup parce qu'ils ressentaient la douleur d'Hachem.
Mais notre génération a beaucoup de mal à ressentir cette douleur.
Les saints séfarim nous disent que les personnes de la génération précédant l'arrivée de Machia'h auront un "cœur de pierre". Ils ne sauront pas comment ressentir spirituellement avec leur cœur.

Ces sentiments de tristesse face à la douleur de la Ché'hina dans l'exil semblent être au-delà de notre génération. Nous sommes comme un petit enfant qui ne comprend pas les difficultés que traversent ses parents.
Néanmoins, nos grands maîtres ont révélé que la volonté d'Hachem est que nous essayions d'atteindre au moins un niveau minimum de sentiments de tristesse, une certaine appréciation de la douleur que la Ché'hina subit en exil. En particulier en ces jours de Bein haMétsarim, Hachem souhaite que nous nous efforcions de développer ces sentiments.

Nous devons essayer de reconnaître qu'Hachem nous aime d'un amour tout-puissant et que son souhait est que nous n'ayons que ce qu'il y a de mieux, tant sur le plan physique que spirituel.
C'est ainsi que nous pouvons commencer, à un petit niveau, à ressentir la même chose pour Hachem.
Nous pourrons alors vraiment ressentir la tristesse qu'Hachem ne réalise pas Son désir ultime, qui est de voir le peuple juif devenir digne de voir machia'h nous ramener tous en terre d'Israël, et de reconstruire le Temple, afin que la Ché'hina puisse à nouveau habiter parmi nous.
[rav Tsvi Méïr Zilberberg]

<---------------->

+ Miracle au Temple = Hachem m'aime! :

-> Pendant la prière, le Beis Temple était tellement bondé que certaines personnes ne touchaient même pas le sol ; c'était comme si elles flottaient dans l'air.
Malgré la foule immense, au moment de prier la Amida, miracle des miracles, chaque personne avait son propre ses propres quatre coudées (environ 2 mètres).
Chaque personne était seule avec Hachem.

Les gens se demandaient : "Pour moi! Hachem fait un miracle pour moi! Je n'ai rien de spécial. Les grandes personnes de la génération méritent des miracles. Mais en ce qui me concerne? Je ne suis qu'un simple juif qui vient d'une petite ferme. Est-ce qu'Hachem ferait un miracle pour moi?"

Oui, Hachem fait un miracle pour chaque juif! Il y avait un miracle pour chaque juif dans le Temple.
Le verset dit : "édout Israël" (témoin d'Israël - Téhilim 122,4).
Le Malbim explique cela par le fait que se tenir dans le Temple était un témoignage de l'importance individuelle de chaque personne.
Cela aidait chaque juif à réaliser ce qu'il était capable d'accomplir [, toute l'importance et l'amour qu'il a aux yeux d'Hachem].
[rav Yaakov Landau]

[ainsi prendre le deuil de la disparition du Temple, c'est réaliser qu'il était un lieu témoignant concrétement de l'amour infini d'Hachem pour chaque juif. ]

9 Av – Hachem souffre de nous avoir éloignés de Lui

+ 9 Av - Hachem souffre de nous avoir éloignés de Lui :

-> Que manque-t-il exactement à Hachem depuis la destruction du Temple?
Le Temple était le lieu de résidence d'Hachem dans ce monde. Le Temple était l'endroit où Hachem se réjouissait avec nous, Sa nation élue.
[...]
Qu'est-ce que cela signifie pour nous?
Nous devons nous rappeler que nous sommes les enfants d'Hachem. Ferions-nous intentionnellement de la peine à nos parents? Comment se sentirait un fils s'il apprenait que son père a été chassé de chez lui et laissé dans la rue, sans nourriture ni abri? Ne ferait-il pas tout ce qui est en son pouvoir pour aider à améliorer la situation? Combien plus grave serait la situation si le fils était lui-même à l'origine du malheur de son père! Le fils ne serait-il pas accablé de chagrin?

Nous sommes les enfants d'Hachem, comme le dit le verset : "Vous êtes les enfants d'Hachem, votre D." (Réé14,1). Nous devons ressentir le souffrance de la Présence Divine (Ché'hina) et le chagrin d'un fils qui sait que la douleur de son père vient de ses propres actions, car ce sont nos fautes qui ont détruit le Temple et envoyé la Ché'hina en exil.
Au cours des 3 semaines qui séparent le 17 tamouz au 9 av, nous devons concentrer nos pensées sur la souffrance de la Ché'hina dans son état d'exil.
[...]

Avant d'abuser des plaisirs de ce monde, nous devons prendre du recul et réaliser que si la Présence Divine est en exil, nous ne devrions pas nous amuser au maximum.
Nous devons également comprendre que l'accomplissement du commandement de désirer le machia'h ne consiste pas seulement à nous débarrasser de nos souffrances personnelles.
Nous devrions aspirer à ce que la souffrance de la Ché'hina prenne fin, comme nous le disons dans la Amida : "car en Ton salut/délivrance (celui d'Hachem, pas le nôtre), nous espérons chaque jour" (ki lichouaté'ha kivinou kol ayom).

<--->

+ Nous sommes si éloignés de notre papa Hachem :

-> Une autre cause de la souffrance de la Présence Divine est que le peuple juif, les enfants d'Hachem, se sont tellement éloignés de notre Père.
Nos mitsvot et nos bonnes actions sont souvent accomplies avec de mauvaises intentions, comme celle de recevoir une récompense.
Nous devrions faire les mitsvot simplement pour donner à Hachem le plaisir d'accomplir Sa volonté.
Parfois, les gens font même les mitzvos à contrecœur et sans enthousiasme, comme s'il s'agissait d'une sorte de punition. Nous n'apprécions pas le fait que les mitsvot sont données pour notre bien.
Cette attitude découle de l'énorme éloignement qui nous sépare d'Hachem. Cette rupture nous empêche de ressentir Son puissant amour pour nous et de réaliser que tout ce qu'Il fait pour nous est pour notre bien.
Cette distance [que nous Ses enfants adorés] avons avec Lui cause une grande douleur à Hachem.
Et la pire souffrance pour la Ché'hina est lorsqu'une personne transgresse une mitsva parce qu'elle ne ressent pas l'amour d'Hachem.
[Hachem est parfaitement parfait, Il n'a besoin de rien. Les mitsvot ne sont que des moyens afin de pouvoir nous lier davantage spirituellement avec Lui. ]
[...]

Notre âme a parcouru une distance si grande [pour venir dans ce monde depuis le Trône Divin] ; nous sommes si loin de notre Père céleste.
Nous devons travailler sur nous-mêmes pour minimiser notre concentration sur la matérialité et augmenter notre concentration sur le spirituel afin de combler le fossé entre Lui et nous, pour que Sa Présence soit avec nous et dans nos maisons. [car Hachem nous aime tellement, et Il souffre de nous voir loin de Lui. Le Temple représente le lieu sur terre où Hachem s'unissait, se réjouissait, avec Ses enfants bien aimés, et donc son absence est un deuil, une perte, une souffrance énorme.]
[rav Gamliel Rabinovitz]

Ne pas dire le Nom d’Hachem en vain

+ Ne pas dire le Nom d'Hachem en vain :

-> Le 3e Commandement : " Tu n'invoqueras pas le Nom d'Hachem ton D. en vain" (lo tissa ét chem Hachem Eloké'ha lachav - Yitro 20,7) est plus qu'une injonction évidente contre le fait de jurer faussement ou d'utiliser le nom d'Hachem de manière inappropriée.
Il s'agit également d'un appel fervent à ne pas abuser de notre potentiel, symbolisé par le Nom divin qui est ancré dans chaque âme juive.
Ne pas s'élever vers les hauteurs spirituelles qui sont à notre portée équivaut à abuser de l'esprit Divin qui est en nous. Ignorer notre étincelle céleste, c'est la porter en vain.

Ainsi, la conclusion de ce verset : "car Hachem n'absoudra [littéralement, ne purifiera] personne qui prend Son Nom en vain", peut être considérée comme un avertissement : même si Hachem aide ceux qui souhaitent se purifier [comme l'ont dit les Sages (Shabbath 104a) : quelqu'un qui souhaite se purifier recevra l'aide divine], cela ne s'applique pas à ceux qui gâchent leur potentiel.
[Sfat Emet - Shavouot 5636]

[ainsi, le 3e Commandement = ne gâche pas tes potentialités internes!  (tous juifs a des potentialités Divines, de part la partie Divine (âme) en lui)]

J'ai entendu au nom du Baal Chem Tov que lorsque les 7 Commandements universels (lois noa'hiques) ont été donnés, les [âmes du] peuple juif ont accepté de devenir les garants du reste du monde".
[rav Yeivi - Vayéchev]

La Providence Divine particulière de tout juif

+ La Providence Divine particulière de tout juif (selon le Baal Chem Tov) :

-> Un juif n'est jamais seul : Où qu'il aille et où qu'il parle, Hachem est avec lui.
[Likouté Dibourim IV, p.980]

<--->

-> Le Baal Chem Tov enseigne que lorsqu'un morceau de paille tombe d'un chariot chargé de paille, cet événement a été décrété par le Ciel.
De même, lorsqu'une feuille tombe d'un arbre, c'est parce que le Ciel a décrété que cette feuille particulière, à ce moment précis, tomberait à cet endroit précis.
Un jour, le Baal Chem Tov montra à ses disciples une feuille qui tombait sur le sol et leur demanda de la ramasser. Ils le firent et virent qu'un ver se trouvait sous la feuille.
Le Baal Chem Tov expliqua que le ver avait souffert de la chaleur et que cette feuille était tombée pour lui donner de l'ombre.
[Shaar haOtiot - Hachga'ha Prati]

-> Le Baal Chem Tov enseigne que chaque chose créée a sa propre valeur au Ciel.
Ce qui est "domèm" (inanimé) est différent de "tsoméa'h "(végétal) ; ce dernier est différent de "'haï" (animal) ; et ce dernier est différent de "médaber" (humain).
Dans le domaine du medaber, le peuple d'Israël est "les personnes les plus proches de Lui (Hachem)".

La Divine Providence s'applique même au plus petit détail ; cependant, le degré auquel la Providence Divine s'applique aux "personnes les plus proches de Lui" (les juifs) ne peut pas être imaginée.
En effet, si la Providence divine détermine quelque chose d'aussi infime qu'une feuille ou une paille qui restera à sa place ou sera déplacée ailleurs, la Providence divine qui détermine ce qui arrivera à l'une de Ses personnes dépasse totalement notre compréhension.
[Likouté Dibourim I 4:3]

<--->

-> Il faut se rendre compte que tout dans le monde est rempli de D., comme le dit le verset : "Je remplis les cieux et la terre" (Yirmiyahou 23,24). Et tout ce qui est produit par les pensées et les projets humains, même les plus petites choses qui se produisent dans le monde, sont en réalité provoquées par la Providence Divine.
Il importe peu à une personne que ses efforts soient conformes ou non à ses souhaits, car tout vient du Créateur, et Il sait qu'il est [parfois] préférable que les choses ne se passent pas comme on l'avait prévu
[Tsavaat haRivach 84, section 2]

-> Le Baal Chem Tov enseigne : Tout ce qu'une personne voit ou entend contient une leçon de service Divin. C'est l'essence même du service Divin : réaliser comment servir D. en toutes choses.
[HaYom Yom, p.52 - cité dans Kéter Chem Tov, Hossafot 128]

Tout juif = un influenceur des sphères célestes

+ Tout juif = un influenceur des sphères célestes :

-> "Il [Yaakov] eut un rêve que voici : une échelle était fixée sur la terre, son sommet atteignit le ciel" (Vayétsé 28,12)

-> Le rabbi de Berditchev (Kédouchat Lévi - Vayétsé) dit que chaque juif est l'échelle la plus sainte du monde.
"fixée sur la terre" (moutsav artsa) = il semble que nous [les juifs] soyons "fixés sur la terre" ; nous marchons sur la terre ici-bas, nous occupant de nos obligations spirituelles dans ce monde physique, mais cependant "rocho maguia chamayma" (son sommet [litt. sa tête] atteignit le ciel) = nous ne pouvons pas commencer à imaginer l'effet que notre service a dans les sphères célestes là-haut.
Bien qu'il semble que nos actions n'affectent que notre situation terrestre, il n'en est pas ainsi ; nos actions atteignent les sphères célestes.

En fait, notre service revêt une telle importance que [dans la suite de ce même verset indique : ] "les anges montaient et descendaient le long de cette échelle" (mala'him Elokim olim véyor'dhim bo) = les anges eux-mêmes s'élèvent, ou à D. ne plaise, descendent en fonction des actions que nous entreprenons.

=> Savez-vous à quel point chaque juif est important?
Les saints anges d'en haut dépendent tous de moi et de vous! Une petite pensée pure et nous élevons des mondes et des forces qui ne peuvent être saisis ou imaginés. Un mot de Torah, et nous avons attiré la bénédiction sur toute la création. Une mitsva accomplie dans la joie, et les mondes spirituels sont plongés dans la lumière brillante de l'euphorie. C'est vraiment une chose incroyable à considérer.

<--->

-> Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 1,3) écrit : C'est sous cette forme, pour ainsi dire, que D. a créé l'homme, lui donnant l'autorité sur des milliers et des milliers de pouvoirs et d'innombrables mondes, les plaçant entre ses mains.
Car il doit les diriger, selon les détails de ses actions, de ses paroles, de ses pensées et de toute sa manière d'être, que ce soit pour le bien, ou si D. le veut, pour le contraire.
Par ses bonnes actions, ses bonnes paroles et ses bonnes pensées, il soutient et renforce de nombreuses puissances et mondes célestes, leur ajoutant sainteté et lumière ... mais par ses mauvaises actions, paroles et pensées, il détruit de nombreuses puissances et mondes célestes, que le Miséricordieux ait pitié...".

-> Un Shabbath, rabbi Mendel de Kotzk a demandé à ses élèves : "Pour quelle raison sommes-nous sur terre?"
Ses élèves ont réfléchi un moment, puis ont répondu : "C'est simple! Nous sommes ici pour élever la terre en utilisant ce monde matériel dans un but spirituel, de sainteté."
Le saint rabbi de Kotzk a fermé ses yeux et il a bougé sa tête en signe de négation.
D'une voix forte, il a dit : "Est-ce que cela est tout pourquoi nous sommes ici : uniquement pour élever la terre?
Nous sommes ici pour élever le Ciel!"

b'h, suite de cela : notre but dans le monde : https://todahm.com/2021/11/07/notre-but-dans-ce-monde

<--->

=> Bien que cela ne soit pas facilement visible, nous devons être extrêmement encouragés par le fait que nos actions affectent la création tout entière ; même les anges célestes dépendent des choix que nous faisons.

<------------------------------>

+ Les synagogues au Ciel :

-> En raison de la grande aura de sainteté qui repose sur une synagogue, elle doit être traitée avec la révérence appropriée en s'abstenant de toute plaisanterie inutile à l'intérieur.
Nos Sages écrivent longuement sur ce point, et le Zohar (Raya Méhémna Béchala'h II) ajoute que chaque synagogue ici-bas sur terre est reliée avec un lieu de sainteté correspondant, ou une "synagogue", là-Haut au Ciel.
Les synagogues de la terre tirent leur sainteté des lieux de sainteté du Ciel.

[ainsi une synagogue peut sembler être une simple pièce (plus ou moins bien décoré) ne nécessitant pas de se comporter avec une crainte particulière, mais en réalité cet endroit est en parallèle avec un même lieu au Ciel (où ce que nous faisons s'y reproduit!). D'une certaine façon en y manquant de respect, c'est comme si nous le faisions dans les plus hautes sphères spirituelles au Ciel, au plus proche du Trône d'Hachem.
C'est cela la réalité, le juif le plus simple peut sembler sur terre, mais en réalité il est dans les mondes les plus élevés, face à face avec Hachem! ]

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Ma'hssof haLavan - Vayétsé) écrit qu'une indication à ce sujet peut être trouvée dans le verset du rêve de Yaakov : "Il rêva et vit une échelle dressée sur la terre et dont le sommet atteignait le ciel. Les anges de D. montaient et descendaient sur elle, et Hachem se tenait au-dessus d'elle" (Vayétsé 28,12-13).
Lorsque Yaakov se réveilla de son rêve, il réalisa que l'endroit où il avait dormi était le "Beit Elokim" (la Maison de D.).

Yaakov était en train de prévoir les synagogues que ses descendants construiraient.
Au-dessus de chaque synagogue sur terre, il a vu en parallèle un lieu de sainteté correspondant dans le Ciel.
L'échelle du rêve représente le lien entre les deux.
L'échelle se trouvait sur la terre, représentant la structure de la synagogue, qui est physique. Cependant, elle s'étendait jusqu'aux plus hauts sommets du Ciel, représentant le pouvoir des synagogues et des prières qui y sont prononcées d'atteindre les plus hauts sommets du Ciel.

Nous pouvons le voir dans la guématria du mot סלם (soulam - l'échelle), qui est le double de la gematria de היכל (hékhal - le sanctuaire). Cela représente les 2 sanctuaires qui sont parfaitement alignés l'un sur l'autre : l'un au Ciel et l'autre sur la terre.
Les anges montaient et descendaient sur cette échelle pour porter les prières des juifs jusqu'à notre Père céleste. Hachem se tenait au-dessus de l'échelle pour accepter nos prières avec bienveillance.

Hachem a choisi le peuple juif en raison de l'étincelle de spiritualité qui réside dans chaque âme juive.
Chaque juif a l'obligation d'augmenter la force de cette étincelle et de la nourrir par des mitsvot et de bonnes actions.
Cette étincelle intérieure, qui provient d'Avraham, est présente chez tous les juifs, même ceux qui s'éloignent du judaïsme. Hachem la protège pour qu'elle ne s'éteigne jamais ; c'est la signification du nom : "Maguen Avraham" (le bouclier d'Avraham).
[Sfat Emet - Lé'h Lé'ha 5635]

<--->

-> Le 3e des 10 Commandements stipule : "Tu ne prendras pas le Nom d'Hachem, ton D., en vain".
Le nom d'Hachem est ancré dans l'âme de chaque juif et il est de notre devoir de l'éveiller plutôt que de gaspiller notre potentiel de grandeur spirituelle.
[Sfat Emet - Shavouot 5636]

Lorsque l'on se sent tellement accablé que l'on ne peut même pas faire le plus petit pas vers la croissance [spirituelle], il est nécessaire de s'élever grâce au trait d'un orgueil de sainteté.
Il faut se regarder de manière entièrement positive et trouver les bonnes qualités dans tous ses défauts.
[rav Avraham Kook - Midot haRayah - gaava 26]

<--->

-> Tout comme le regret dans le cœur de l'homme est une chose positive, l'encouragement est également absolument essentiel, afin de lui permettre de servir Hachem dans la Torah et la avoda avec un esprit clair.
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 14:13]

Toujours regarder la partie d’Hachem qui est en nous

+ Toujours regarder la partie d'Hachem qui est en nous :

-> Le juif est obligé de croire qu'une âme divine repose en lui, que son être entier est une lettre de la Torah, dont chacune est un monde entier qui se développe et s'étend à l'infini ...
Un membre de notre sainte nation doit croire avec une foi lucide et passionnée en sa force vitale.
[ rav Avraham Kook - Orot haTorah 11:2)]

-> En ce sens, lorsque nous nous réveillons d'un moment de sommeil spirituel et que nous contemplons les fautes que nous avons pu faire, notre première question ne devrait jamais être : "Qui suis-je devenu?"
Pour guérir, nous devons plutôt nous demander "Où suis-je?"
En effet, on peut se lamenter sur notre état actuel (processus de téchouva), mais malgré tout nous ne devons jamais perdre de vue notre immense sainteté et la mission globale pour laquelle nous avons été envoyés dans ce monde.
[d'après Rabbi Nathan - Likouté Halakhot - Téfilot vol.2,12]

De même, Rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan Tinyana 12) écrit :
Une personne peut tomber dans des endroits spirituellement horrible, en éprouvant des doutes, des pensées négatives et une énorme confusion. Mais si, en s'évaluant et en évaluant la distance qui la sépare d'Hachem, il commence à se demander : "Où est le lieu de Sa gloire" (Ayé mékom kévodo), car il reconnaît qu'il est tombé si bas, c'est le fondement de sa réparation (tikoun), car il reconnaît qu'il est tombé si bas dans de tels endroits, c'est là le fondement de son tikoun et de son ascension spirituelle.

[chaque juif a en lui une âme, une partie d'Hachem, qui reste quoiqu'il arrive présente et pure.
En ce sens, lorsqu'on a pu descendre plus bas que bas, et bien il ne faut pas désespérer (comme nous y incite notre yétser ara), mais au contraire il faut se rattacher et prendre confiance dans la grandeur de notre âme Divine, et grâce à cela on pourra s'élever, se sortir de la boue.

Ainsi :
- "Qui suis-je devenu?" = notre yétser ara nous pousse à nous identifier à nos mauvaises actions, à ainsi diminuer notre valorisation de soi et donc notre ambition spirituelle ;
- on doit plutôt s'interroger : "Où suis-je? Qui suis-je vraiment?" = une faute peut me salir, réduire ma lumière interne, mais cela ne me définit pas (la téchouva peut tout réparer). La réalité est que ma vraie intériorité sera toujours une partie de D.
=> Le roi David dit : "J'ai placé Hachem constamment face à moi" (shiviti Hachem lénegdi tamid) = cela est vital car souvent notre yétser ara veut nous placer face à nous nos fautes, nos défauts, alors qu'un juif doit garder face à lui la partie d'Hachem qui est en lui, et grâce à cela il pourra se réjouir de son sort et trouver les forces pour aller de l'avant vers Hachem. ]

<--->

-> De même qu'il faut croire en Hachem, il faut ensuite croire en soi, qu'Hachem s'intéresse à nous.
[rabbi Tsadok haCohen - Tsidkat haTsadik 154]

<---------->

+ Avoir le cœur brisé :

-> Rabbi Na'hman de Breslev (Si'hot haRan 41) établit une distinction essentielle entre un cœur brisé et une tristesse invalidante.
Avec des mots très forts, Rabbi Na'hamn souligne qu'il ne s'agit pas du tout de la même chose : alors qu'un cœur brisé est "aimé d'Hachem et extrêmement précieux à Ses yeux", la tristesse est "du côté de l'impureté et est détestée par Hachem".

=> Comment faire la différence entre ces deux états émotionnels (tristesse et cœur brisé)?

Le rav Kalonymus Kalman Shapira ('Hovat haTalmidim) nous donne la définition suivante :
Une personne riche qui perd soudainement toute sa fortune est inconsolablement triste.
Un pauvre qui sait avec une certitude absolue qu'un trésor est enterré profondément sous la terre à l'endroit exact où il se trouve, mais qui rencontre des obstacles pour le déterrer, a le cœur brisé.
Il ressort de cette définition que la tristesse est la réaction à ce que l'on perçoit comme une situation totalement désespérée.

Dans la parabole du rav Shapira, l'homme anciennement riche désespère de retrouver un jour sa richesse et le prestige qui l'accompagnait, ce qui le rend furieux, amer et rancunier. Voyant que toutes les possibilités de survie financière lui sont fermées, il se renferme sur lui-même et tombe dans une profonde et sombre dépression.
Le cœur brisé, quant à lui, est fondé sur l'espoir, l'aspiration, l'attente positive et la confiance.
Bien que le pauvre puisse être frustré par son incapacité à creuser assez profondément pour révéler son trésor, cette frustration n'obscurcit jamais sa joyeuse confiance et sa profonde certitude qu'il atteindra effectivement, avec le temps, son objectif.

Dans le même ordre d'idées, Rabbi Na'hman (Si'hot haRan 42 & 231) enseigne qu'alors qu'une personne déprimée est en colère et agressif à cause de ses échecs spirituels, un juif au cœur brisé est une personne qui voit toujours l'intérêt de lever les yeux vers le ciel et d'implorer Hachem de l'aide divine.

-> Pour Rabbi Na'hman de Breslev, un cœur brisé représente les aspirations saines d'une âme honnête qui souffre. Bien que le désir intense de se rapprocher d'Hachem puisse susciter des larmes de culpabilité et de frustration, il est, dans son essence même, fondé sur la certitude que le grand trésor de yirat Shamyaim est toujours à portée de main, qu'il y a encore de l'espoir.
Comme le pauvre qui croit parfaitement au trésor qui se trouve sous ses pieds et qui n'a besoin que de renforcer sa conviction qu'il l'atteindra, nous sommes capables de lever nos mains douloureuses vers le Maître du monde et de crier du plus profond de notre être.
[rav Yaakov Klein]

<--->

-> Le Baal haTanya (Likouté Amarim - Tanya - chap.26) écrit :
Il y a un principe général que vous devez connaître.
Comparons cela à la victoire d'une compétition dans le domaine physique, comme un match entre deux lutteurs. Chacun tente de jeter l'autre à terre. Si l'un d'eux est paresseux, il sera facilement battu, même s'il est plus fort que l'autre.
Il en va de même lorsqu'il s'agit de gagner contre le yétser ara : On ne peut vaincre le yétser ara dans un état de paresse et de léthargie, qui sont des symptômes de dépression et de fossilisation du cœur.
La seule façon d'en sortir victorieux, c'est avec l'ardeur qui découle de la joie et d'un cœur grand ouvert, libre de toute trace d'inquiétude ou d'anxiété.

[notre yétser ara a conscience que son meilleur arme est de nous rendre triste, d'avoir des doutes sur notre valeur, ... car alors nous sommes faibles et il peut facilement faire ce qu'il veut de nous. ]

<--->

=> Il est important de se rappeler que même lorsque l'on tombe très bas dans la faute, notre essence reste pure et liée au royaume de la sainteté. L'endroit où l'on se trouve ne définit pas qui l'on est.
Après une descente spirituelle, un juif doit faire preuve d'Azout diKedoucha, d'une sainte obstination, en rassemblant le courage nécessaire pour se relever de cet endroit et chercher les moyens de redresser la situation.