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La grandeur des juifs, et également des arabes

+ La grandeur des juifs, et également des arabes :

-> Idéalement, une relation spéciale pourrait exister entre les juifs et les arabes car Ichmaël, l'ancêtre des arabes, a servi de pont entre Israël et le reste du monde, contribuant à diffuser la connaissance d'Hachem parmi les masses populaires.
Pour expliquer le rôle particulier d'Ichmaël, notons que le monde a été créé en 4 catégories : la matière inerte et silencieuse, la végétation en croissance, la vie animale et l'homme parlant.
Israël, par son étude et sa pratique de la Torah, constitue une 5e catégorie, au-dessus des processus de la nature auxquels sont soumises les quatre autres.
Entre chacune des catégories se trouvent des intermédiaires, qui ont des caractéristiques communes avec les créatures situées au-dessus et au-dessous d'elles.
Par exemple, les champignons poussent mais ressemblent néanmoins à des pierres inertes ; les singes ont à peu près l'usage des bras et des jambes mais ne peuvent pas parler.

Ichmaël, fils d'Avraham mais né avant d'être circoncis, constitue un intermédiaire entre Israël et le reste de l'humanité.
C'est pourquoi il est appelé : "un homme sauvage" (Lé'h Lé'ha 16,12). Bien qu'il ait la capacité d'être "sauvage" comme les autres nations, s'il utilise sa capacité à faire le bien, il devient un "homme", dans le sens où seul Israël est appelé "homme".
[Sfat Emet - Vavéra 5650]

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-> Le Kouzari (maamar 'hamichi, 20 - hakdama révi'it) enseigne qu'il y a 5 niveaux dans la création : les minéraux/les objets inanimés, les végétaux, les animaux, les êtres humains et le peuple juif.
Le Kouzari précise : bien que physiquement un juif semble identique au restant de l'humanité, en réalité les juifs sont une catégorie totalement séparée, à part entière.

> Le rabbi de Loubavitch disait que la différence flagrante qu'il y a entre le niveau le plus bas de la création (les objets inanimés, les minéraux) et le niveau des humains, est toujours bien moindre que la différence qu'il y a entre les humains et le niveau le plus élevé de la création : les juifs.
=> Un juif est complétement différent, à un niveau entièrement supérieur aux non-juifs.

-> par exemple, également sur ce sujet : https://todahm.com/2022/03/17/une-vie-pleine-de-sens-dans-un-environnement-non-juif

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-> N'oublions pas que l'incroyable grandeur des juifs, va de paire avec une incroyable responsabilité d'agir en conséquent de ses capacités très élevées (Divines).

-> Une des principales tâches de la nation juive est d'avoir un impact sur l'ensemble de l'humanité grâce à notre observance de la Torah, de donner un exemple qui inspirera les non-juifs à vouloir rechercher Hachem.
C'est la raison pour laquelle la Méguila de Ruth est lue à Shavouot, pour montrer que même les non-juifs comme Ruth ont en eux des étincelles de sainteté qui peuvent être allumées au contact des idéaux juifs.
[Sfat Emet - Shavouot 5649]

Plus le temps passe, plus l’intériorité du juif devient brillante

+ Avec le temps le monde spirituel s'obscurcit, impliquant que l'intériorité du juif devient plus brillante :

-> Au cours de l'histoire juive, dimension de l'étude de la Torah a été, et continue d'être, progressivement révélée par les tsadikim de chaque génération suivante.

-> Il est intéressant de constater à quel point l'intériorité de la Torah (pénimiyout haTorah) a été et continue à être révélée par les Sages de chaque génération.
En commençant par la publication du Zohar haKadoch au 13e siècle, qui a permis à chaque juif d'accéder à des enseignements, qui bien que donnés à Moché Rabbénou sur mont Sinaï, avaient été jusqu'alors dissimulés aux yeux du public, ce processus s'est poursuivi avec les écrits du Arizal, du Maharal, du Ram'hal, du Rachach et du Gaon de Vilna, ...
De même, il y a près de 300 ans, le Baal Chem Tov, fondateur du mouvement 'hassidique, a construit une puissante passerelle vers cette dimension de l'étude de la Torah en termes psychologiques relatifs au monde intérieur juif. Et ce chemin a été développé génération après génération depuis.

-> Le rav Shlomo Elyashiv (Léchem Chévo véA'hlama - séfer haBiourim part.11,p.22) écrit :
"Ce qu'il était interdit d'étudier et d'expliquer hier devient permis aujourd'hui. C'est ce que ressent tout véritable érudit. De nombreux sujets dont la nature impressionnante nous empêchait d'approcher dans les générations précédentes, voici qu'ils sont facilement saisis aujourd'hui.
C'est parce que les portes de la compréhension humaine en bas ont été ouvertes grâce à l'augmentation constante du flux des révélations divines en haut."

-> Le rav Avraham Kook (Havou Ohr - p.36) enseigne :
"En même temps que la contrainte tangible de développer l'esprit avec les secrets de la Torah, il y a l'augmentation de l'aptitude et de la capacité à remplir cette obligation.
En outre, ce n'est pas seulement la capacité de l'esprit à saisir des pensées profondes et cachées qui s'est accrue. La capacité à développer [ce domaine de la Torah] de manière concrète, à travers les cours et l'écriture, avec la bouche et le stylo, s'est également renforcée."

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=> On peut s'interroger : quelle est la raison d'un tel développement? Pourquoi est-ce si important que notre génération puisse avoir si facilement accès et comprendre des sujets qui étaient auparavant si dissimulés?

-> Le rav Kalonymus Kalman Shapira (Tsav véZirouz 9) écrit :
"L'âme humaine aime les sensations, non seulement les sensations agréables, mais aussi l'expérience même de la stimulation, même si cette sensation provient de la dépression ou des pleurs.
Les gens regardent des scènes pénibles et écoutent des histoires déchirantes pour pouvoir pleurer et éprouver une stimulation émotionnelle.
C'est la nature humaine et un besoin de l'âme, comme tous ses autres besoins et natures. Par conséquent, une personne intelligente comblera ce besoin par des prières passionnées et l'apprentissage de la Torah.
L'âme dont le service divin est dépourvu de sentiment passionné devra trouver sa stimulation ailleurs : soit elle sera poussée vers des sensations bon marché, voire interdites, soit elle deviendra émotionnellement malade par manque de stimulation."

-> Le rav Yaakov Klein développe :
Plus que jamais dans l'histoire, le cœur et l'esprit du juif d'aujourd'hui sont submergés par des passions négatives résultant de l'accessibilité nouvelle, presque totale, aux plaisirs éphémères que ce monde a à offrir.
Afin de combattre cet assaut d'impuissance, Hachem a accordé à notre génération un accès tout aussi nouveau à la lumière la plus profonde de la Torah ; des enseignements d'une nature profonde, émotionnelle et passionnante qui permettent de placer chaque détail de la Torah dans un système global de lucidité, de sens et d'impact émotionnel.

... dans notre génération se trouve une âme collective qui réclame de la profondeur et de la lumière, de vastes étendues de pensée de la Torah susceptibles d'éclairer l'obscurité impénétrable des myriades de particularités de notre foi. Ce n'est que lorsque la passion et l'excitation offertes par la lumière intérieure de la Torah sont refusées à nos âmes que nous cherchons ailleurs la stimulation dont nous avons si désespérément besoin.

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=> ainsi, nous pouvons mettre en parallèle une accessibilité comme jamais des plaisirs de ce monde (téléphone, télévision, films, ...), avec une accessibilité comme jamais des trésors de l'intériorité de notre Torah.
De même que ce monde a un très fort pouvoir de nous attirer à lui, de même la Torah a de magnifiques choses à nous proposer.

-> Déjà à son époque, le rav Avraham Kook (Orot haTorah) écrit :
"S'il est impossible d'accorder à ces sujets ('hassidout, moussar, kabbala, Aggada, ...) autant de temps qu'à l'étude de la halakha, de la guémara, des poskim, des Richonim et des Achronim, il est tout à fait invivable, en particulier dans notre génération ... d'empêcher ces sujets d'occuper une place respectable."

Ailleurs, le rav Kook écrit (Igrot haRayah - vol.1, p.161) ailleurs :
"Nous devons faire briller la lumière intérieure, que ce soit en augmentant l'étude du 'hassidisme ou de tout autre secret de la Torah, à la fois dans le but de la avoda et de l'étude elle-même, afin que la lumière de la piété se révèle dans le monde et que toutes les rectifications deviennent possibles." ]

-> Rabbi Tsadok haCohen (voir Tsidkat haTsadik 111) enseigne que la yéridat hadorot, la diminution apparente de la stature spirituelle d'une génération à l'autre, n'est qu'un phénomène extérieur.
À un niveau plus profond, c'est tout le contraire qui est vrai ; alors que la société mondiale continue de sombrer dans de nouveaux bas-fonds moraux, les âmes qu'Hachem envoie dans le monde pour Le servir au milieu des terribles saletés [spirituelles actuelles] sont d'autant plus précieuses, enracinées dans les lieux les plus élevés.
[afin d'assurer un libre arbitre, le fait que le monde assure un accès facile, caché, ... à l'impureté, implique que l'accès et l'attrait à la sainteté soit également plus facile et fort.
Notre génération vit dans un monde plus obscur spirituellement, plus loin dans le temps du don de la Torah au mont Sinaï, et pour compenser cela, nous avons un potentiel interne plus important en lumière spirituelle. En ce sens, alors que la lumière de l'intériorité de la Torah était réservée à une élite de sages dans un cercle très privé, maintenant elle est accessible à tous et disponible sur tous les supports.
En ce sens, certains rapportent que la génération du machia'h sera celle où les enseignements du Baal Chem Tov ('hassidout), de rabbi Na'hman, seront très diffusés. ]
Bien qu'elles puissent paraître simples, sans prétention et même indignes, les âmes brillantes de la fin des temps ont soif des secrets les plus profonds de la Torah qui seuls leur permettront de survivre à l'océan d'hérésie, d'immoralité et de superficialité qui menace de les noyer.

-> Selon les mots du rav Moché Weinberger (Song of Téchouva vol.1 - p.158-159) :
"Les juifs d'aujourd'hui doivent s'impliquer dans l'étude de la lumière de la Torah, c'est-à-dire de son sens profond. Ce n'était pas le cas dans le passé.
D'une manière générale, nos grands-pères n'étudiaient pas les écrits du Maharal ou du Ram'hal. Ils se passaient du Sfat Emet, du Tanya ou du Néfech ha'Haïm.
Ils ne voyaient pas la nécessité de comprendre l'ensemble du tableau. Ils croyaient avec une foi simple, ce qui est une chose précieuse.
Mais aujourd'hui, à la fin des temps, les gens cherchent à comprendre les principes de notre religion ... Parce que cette recherche de l'ensemble est de plus en plus répandue, les yéchivot doivent consacrer beaucoup de temps à la présentation de la pensée juive, dont le mot, hachkafa, signifie "regard inclusif".
De nombreux étudiants ont des difficultés avec la guémara parce qu'elle présente une masse de détails dans lesquels ils se perdent. Comme il s'agit d'une génération qui exige de savoir comment tout s'imbrique, ils s'en détournent. Mais après avoir appris la hachkafa, la guémara prend une toute autre allure et devient exaltante."

-> En tant que parents et éducateurs, nous devons nous interroger : Combien d'enfants qui échouent dans nos écoles et perdent le contact avec la Yiddishkeit ne le font pas par rébellion ou par crise théologique, mais simplement parce que la grandeur de leur âme les pousse à avoir soif d'un niveau de Torah qui ne leur est pas accessible ? Avec nos propres

-> L'accent mis sur la Aggada et l'intériorité de la Torah (pénimiyout haTorah) ne doit pas prendre le pas sur l'étude normative de la guémara et de la halakha, mais seulement il doit mériter au moins autant de respect en tant que partie intégrante de la Torah d'Hachem (donnée au mont Sinaï), et qu'il n'est pas moins saint ou moins important que le discours talmudique et halachique.
Cela permettrait d'allumer le feu de l'amour de la Torah en nous, plutôt que d'avoir une avodat Hachem froide et routinière, voir pire une rébellion d'aller voir ailleurs ce que le monde a à nous proposer d'agréable (à défaut de le trouver dans la sainteté).
[adapté de paroles du rav Yaakov Klein]

-> Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 4:6) écrit :
"Et même s'il s'occupe de paroles de Aggada qui n'ont aucune application pratique dans la loi, il est également lié au discours de Hachem, car la totalité de la Torah, en général et dans toutes ses particularités et nuances [et donc la 'hassidout, midrach, ...], a été prononcée par la bouche d'Hachem à Moché sur mont Sinai ...
Et donc, la sainteté de toute la Torah est absolument égale, sans aucune différence ou changement."

[ainsi d'un côté, il y a une tendance globale accrue de notre génération d'avoir accès à l'intériorité de la Torah, ... pour contrecarrer les attirances du monde extérieur, mais il y a aussi la nécessité d'écouter ses besoins personnels en Torah, afin de pouvoir prendre du plaisir, d'allumer le feu de son amour pour Hachem, plutôt que d'agir en copiant les autres, en faisant ce qui est plus glorieux, ...
Plus la Torah sera attirante, plus on la verra avec joie et fierté, et moins on aura envie d'aller voir ailleurs. Mais pour cela, il faut répondre au besoin de la génération actuelle, et du climat de la société.]

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-> La tristesse, l'anxiété et le chagrin qui sont à la fois la cause et l'effet de la faute, laissent le juif prisonnier d'un cycle misérable d'obscurité et de tourmente intérieure.
Le fil d'actualité quotidien est rempli de violence, de haine, de tragédie, de destruction, de douleur, de mensonges et d'inanité. Le monde est à feu et à sang, et rien ne semble pouvoir arrêter cette spirale infernale.
En réaction, nous sommes devenus insensibles et dépourvus de réaction, faisant l'expérience de la vie à travers un voile de morosité, d'apathie et de désespoir. Mais cela aussi peut être corrigé!

-> Le rav Avraham Kook (Orot haTorah 10:16) enseigne :
"Nous observons que lorsque l'on regarde le monde d'un simple œil d'homme, sous l'influence de la seule perspective révélée de la Torah, sans l'influence de Torat 'Hessed qui jaillit de la source d'une compréhension cachée et divine, la midat haDin prolifère dans une large mesure : la haine de la création et le désespoir abondent de tous côtés.
Il n'y a aucun moyen de rester en sécurité, immergé dans la sainteté, dans une génération où les frontières ont été si largement transgressées, sans l'aide du sens de la nuance accordé par la Torah révélée, ainsi que de la bonté et de la lumière de la Torah cachée.
C'est alors que les énergies de la bonté se mêlent à celles du jugement strict pour produire de la douceur."

-> Ailleurs, le rav Avraham Kook (Orot haKodech - vol.1 p.94) écrit :
"La nature idéaliste de la Kabbale théorique s'exprime dans la "nouvelle 'hassidout" (celle issue du Baal Chem Tov) des dernières générations. Le bien est [considéré comme] absolu et ferme, et le mal n'est qu'une illusion.
Par conséquent, grâce à la clarté de l'intellect et au renforcement de l'esprit, il est possible de tout transformer en bien. Il n'y a pas de place pour la tristesse ; la joie et l'élévation spirituelle doivent tout envahir."

-> Le Gaon de Vilna (Even Shéléma 8:27) enseigne :
"L'intériorité de la Torah (Penimiyous haTorah) apporte une force vitale à l'intériorité du corps, l'âme ...
Le yétser ara n'est pas en mesure d'influencer ceux qui s'occupent de l'étude du rémez et du sod (niveaux d'interprétations cachés de la Torah)"

=> La sainte insolence de notre génération s'exprime par une incapacité à se satisfaire de la simple émuna de nos grands-parents. Nous voulons plus, nous avons besoin de plus, non seulement la vague notion d'un D. qui a créé le monde, mais aussi la pulsation de la reconnaissance de Sa relation et de Sa présence imminente dans notre réalité physique.

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-> Le rav Shlomo Wolbe (Alé Shour - vol.2) :
La création est extrêmement profonde. L'histoire est extrêmement profonde. Mais il est possible de vivre dans le monde de manière simple.
Nous marchons sur le sol sans penser à tout ce qui se cache dans ses profondeurs. Nous regardons le ciel uniquement pour savoir si nous devons emporter un parapluie, sans ressentir la hauteur impressionnante des cieux. Nous lisons dans les journaux les déclarations de tel ou tel président ou les événements lointains ou proches, sans percevoir la profonde hachgakha (intervention d'Hachem) qui œuvre dans les annales de l'histoire.
Il est même possible de vivre simplement dans la Torah et les mitsvot : porter des tsitsit, enfiler des téfilin, respecter le Shabbath, remplir notre obligation de prier, sans ressentir du tout la profondeur des mitsvot.
Nous croyons avec une "foi simple", sans aucune contemplation et sans savoir quels moyens ont permis aux grands croyants d'atteindre la "foi simple". Mais en vérité, pourquoi devons-nous nous efforcer spécifiquement de pénétrer dans les profondeurs? N'est-il pas possible d'être un bon juif et de vivre simplement, d'accomplir de bonnes actions de manière simple? En effet, il est possible de se retirer de la profondeur de toutes les questions et de rester un bon juif.

Cependant, une telle vie est dépourvue de fraîcheur et de renouveau.
Chaque jour ressemble au précédent, tout est habitude, tout est par cœur. Toute découverte est le résultat d'une plongée dans les profondeurs. Toute véritable innovation dans la pensée de la Torah est le fruit d'une plongée dans les profondeurs.
Le seul moyen de se renouveler est de rencontrer la profondeur qu'il a en lui. Car ce n'est que dans les profondeurs que l'on s'approche du sommet de la vérité.

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=> L'un des outils les plus utiles pour retrouver un sentiment d'émerveillement, de passion et d'enthousiasme dans notre vie est le grand univers de "penimiyout haTorah".
Les enseignements des tsadikim qui ont révélé la lumière intérieure de la Torah ont la capacité de transformer notre perception de nous-mêmes, du monde qui nous entoure et de notre relation avec le Roi des rois.
L'âme de notre génération a intensément soif de ces enseignements. En leur absence, nous commençons à regarder ailleurs pour satisfaire le profond sentiment de manque qui subsiste.

Noa’h – L’importance d’avoir confiance en soi

+ Noa'h - L'importance d'avoir confiance en soi :

-> Dans la paracha Noa'h, Hachem envisage de détruire le monde qu'il vient de créer. La société s'est corrompue au point que l'immoralité de l'homme affecte le règne animal, et il y a peu d'espoir que les choses changent. La seule solution semble être d'appuyer sur le bouton "reset" de toute l'existence.

Il y avait cependant une lueur d'espoir : un homme juste du nom de Noa'h, qui s'en tenait fermement à la décence, étudiant les voies de D. et les mettant en pratique face à une génération de méprisants.
Hachem ordonna à Noa'h de construire un grand bateau pour le sauver du déluge qui allait bientôt détruire le monde, une Arche dont la construction dura 120 ans.

Rachi explique que cette longue période de construction était un stratagème pour amener la génération à changer ses habitudes. Hachem espérait que lorsque la population verrait Noa'h travailler sur ce bateau, elle lui demanderait ce qu'il faisait, et qu'il les avertirait de la destruction imminente du monde.
Cela les amènerait peut-être à prendre peur et à se repentir. Comme le rapporte la Torah, ce plan a malheureusement échoué.

[il est intéressant de noter : selon le Arizal Moché était la réincarnation de Noa'h. Rabbi Tsadok haCohen de Lublin (Tsidkat haTsadik 9 & 95) dit que la Torah aurait pu être transmise à la génération du Déluge par le biais de Noa'h, mais que le peuple a gaspillé l'occasio, ce qui a fait que les eaux de "én mayin éla Torah" ("l’eau ne fait référence qu’à la Torah" - guémara Avoda Zara 5b) ont coulé sous la forme du Déluge destructeur. ]

Alors que la pluie commençait à tomber, le verset nous dit : "Noa'h est entré dans l'Arche à cause des eaux du Déluge".
Rachi commente ces mots en disant : "Noa'h, lui aussi, était de ceux qui avaient peu de foi ... car il n'est pas entré dans l'Arche jusqu'à ce que les eaux du Déluge le contraignent."

=> Le rav de Berditchev pose ici deux questions. Premièrement, comment nos Sages ont-ils pu dire que Noa'h était faible dans sa foi alors que la Torah témoigne explicitement qu'il était un tsadik? Deuxièmement, nos Sages enseignent que si un tsadik prie pour annuler un décret céleste, il obtient un succès certain. Pourquoi Noa'h n'a-t-il pas prié pour sa génération?

Le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Noa'h) répond à ces deux questions par l'idée étonnante suivante.
Il explique qu'il existe 2 types de tsadikim dans le monde.
- Le premier tsadik passe chaque instant de sa vie à servir D. au plus haut niveau, et conscient de sa stature et de sa capacité à influencer les mondes supérieurs, il prie pour l'annulation de décrets sévères lorsque cela est nécessaire.
- Le second tsadik sert également Hachem toute sa vie, mais il se considère comme tellement inutile qu'il ne pense pas pouvoir vraiment faire la différence (peut-être par excès d'humilité). C'est pourquoi il n'essaie pas d'ébranler les cieux par ses prières.

Noa'h appartenait à la 2e catégorie de tsadikim. Oui, il était un tsadik complet, comme en témoigne la Torah, mais comme le dit Rachi, "Noa'h, lui aussi, était de ceux qui avaient peu de foi".
=> Selon le rabbi de Berditchev, ce commentaire ne fait pas référence à la foi de Noa'h en D., mais plutôt à la foi de Noa'h en lui-même.
Il ne pensait pas que ses prières pouvaient vraiment faire la différence. Au contraire, comme il se considérait comme un racha comme le reste de la génération, il se disait : "Si je dois être sauvé dans l'Arche et que je ne suis pas plus juste qu'un autre, eux aussi seront sauvés!"
"Noa'h était de ceux qui ont peu de foi" = il ne croyait pas du tout en lui-même ni en son formidable pouvoir de prière.
Pouvez-vous imaginer si Noa'h avait cru en ses prières? S'il avait cru en lui-même, il aurait pu sauver le monde entier !!!

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-> Nous devons tirer les leçons de l'erreur de Noa'h, qui tout saint qu'il était, n'a rien fait pour empêcher la destruction d'une génération entière. Nous devons croire très fort en nous-mêmes! Nous devons croire que si D. nous donne la vie à chaque seconde, c'est pour une bonne raison ; que si nous sommes ici, c'est parce que nous y avons notre place, que nous pouvons utiliser nos capacités uniques pour triompher dans nos luttes que D. nous envoie sur mesure, et atteindre des sommets imposants!
Nous devons savoir que chacun d'entre nous a une lumière spéciale à faire briller dans le monde (un apport unique à l'Histoire juive), la capacité unique de laisser le monde juste un peu plus beau que celui dans lequel nous sommes nés.

-> Rabbi Tsadok haCohen de Lublin (Tsidkat haTsadik 154) écrit que tout comme un juif est obligé de croire en D., il est aussi obligé de croire en lui-même.
[de même qu'il nous semble évident que craindre Hachem est un objectif important dans la vie juive, alors de même maintenir une bonne confiance en soi et également central. ]

-> De même, Rabbi Na'hman de Breslev (Si'hot haRan 140 ; Likouté Moharan Tinyana 112) enseigne combien il est important pour un juif d'avoir la foi qu'il est précieux aux yeux d'Hachem, et que peu importe ce qu'il a pu casser tout au long de sa vie, il lui reste toujours présente la capacité de réparer. [si tu penses que tu as détruit, alors pense que tu peux réparer! ]

-> Le rabbi de Berditchev (Kédouchat léPourim 3:1) écrit ailleurs :
"Si une personne renonce à elle-même et pense qu'Hachem ne tire aucun plaisir de son service, bien qu'elle se croie très humble, cela ne s'appelle pas du tout de l'humilité ; au contraire, cela penche un peu vers l'hérésie".

-> Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 1,4) enseigne :
"Que l’homme ne se dise pas : qui suis-je ? Et dans quelle mesure mes actions auront-elles une quelconque influence?
Mais qu’il sache et qu’il fixe dans son cœur que chacun des détails de ses actions, de ses paroles, de ses pensées, à chaque instant, possède des effets extrêmement grands.
Comment ne pas trembler lorsque l’on se rend compte des conséquences de nos bonnes actions et des destructions terribles de nos mauvaises actions qui sont bien pires que celles que Névou'hadnétsar ou Titus ont pu commettre ; car si ces deux derniers ont pu détruire le Temple d’en bas, leurs actes n’ont eu aucun effet en haut ; alors que par nos fautes nous empêchons Hachem d’exprimer Sa force et Sa bonté sur terre et nous laissons son Temple, en haut et en bas, être rendu impur."

-> De son côté, le rav Yaakov Klein dit :
Le problème de Noa'h était qu'il ne réalisait pas à quel point il était spécial et important. En conséquence, il est resté là à regarder le monde se détruire complètement.
Ne commettons pas la même erreur. Réalisons que nous sommes si étonnants, dotés de capacités incroyables pour accomplir les choses les plus extraordinaires.
J'aime considérer chaque être humain comme une fenêtre spéciale par laquelle la lumière de D. brille dans le monde. Il n'y a pas deux fenêtres teintées de la même couleur ; le travail ne pourrait être complet sans la présence de chacun.
Ensemble, tous les membres de la nation juive forment une énorme fenêtre, le conduit parfait pour apporter la lumière d'Hachem au monde, pour être une "Lumière pour les nations" (Yéchayahou 49,6).
Si un seul individu manquait, la fenêtre resterait incomplète.

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+ En résumé :

-> Si nous voulons réussir la avodat Hachem et mener à bien la mission de notre vie, nous devons toujours croire en nous-mêmes, nous rappeler à quel point nous sommes précieux pour Hachem et quel rôle important nous jouons dans le grand plan directeur de la création.

"Vous qui êtes assis dans des jardins, les compagnons écoutent votre voix ; laisse-Moi l'entendre" (Chir haChirim 8,13)

-> Les "jardins" sont les synagogues et les salles d'étude du monde entier (selon Rachi), où les juifs "s'assoient" pour étudier la Torah et prier.
Les anges du ciel, que l'on appelle "compagnons" parce qu'il n'y a ni jalousie ni animosité entre eux, écoutent nos paroles de prière et d'étude de la Torah et les transmettent à D.
En effet, tant que nous sommes en exil, les anges servent d'intermédiaires. Mais à l'avenir, Hachem recevra notre étude de la Torah et nos prières directement, et demandera : "laisse-Moi l'entendre".

Nous déplorons que [actuellement] les anges s'interposent entre nous et Hachem. Mais Il nous console : "Voyez comme vous êtes grands!" Même les anges écoutent votre sainte étude de la Torah. N'arrêtez pas d'étudier : "laisse-Moi entendre votre voix" (lékolé'h achmi'ini)
[Ben Ich 'Haï - Even Chéléma]

"Mon grand-père (le Baal Chem Tov) disait qu'il est difficile de dire à un non-juif ce qu'est un juif, parce qu'il ne peut pas comprendre.
Et moi, je dis qu'il est encore plus difficile de dire à un juif ce qu'est un juif, car nous ne pouvons pas bien comprendre ..."
[rabbi Barou'h de Mezhibuzh]

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-> Rabbi Na'hman de Breslev exprime dans sa célèbre chanson : "Si un juif avait conscience de ce qu'est être juif, alors il serait joyeux et il danserait jusqu'à 120 ans!" (im yéhoudi aya yodéa ...).

[ce n'est pas que de belles paroles. Vraiment, si nous avions pleinement conscience de ce qu'est être juif, alors nous passerions notre temps à danser de joie sur le fait de l'être! ]

-> également : https://todahm.com/2021/09/10/sale-juif-2

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[nous n'avons pas idée de l'infinie grandeur d'un juif. Hachem a mis en nous une partie de Lui, nous permettant d'agir à Son image. En ce sens, un mot, un acte, ... peut avoir un impact phénoménal dans ce monde et au Ciel.
Notre yétser ara passe son temps à faire en sorte que nous n'apprécions pas l'infinie valeur de notre étincelle juive interne (ex: on ne voit pas de différence apparente entre nous et les non-juifs, tendant à croire qu'on est pareil), car sinon on agirait avec davantage de grandeur! Et en ce sens, il est encore plus difficile à un juif de l'apprécier, car il doit constamment faire des efforts pour contrecarrer le yétser ara ... ]

Les juifs = plus hauts que les anges (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ Les juifs = plus hauts que les anges (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> Le peuple d'Israël (juif) est encore plus élevé que les anges. C'est ce qui ressort de ce qui suit.
Les anges gardiens chantent devant Hachem pendant la nuit, mais ils sont silencieux le jour.
Pourquoi cela? Par respect pour Israël (guémara 'Hagigah 12b).

De plus, la source des âmes d'Israël est plus proche de D. que celle des anges, comme il est écrit : "Voici les Ariel-anges (אֶרְאֶלָּם) qui crient dehors" (Yéchayahou 33,7 ; Sha'aré Kédoucha 3,2) = ils sont en dehors de la sphère d'Israël.

Il est écrit : "Aujourd'hui, vous vous tenez (atèm nitsavim ayom) tous devant Hachem, votre D." (Nitsavim 29,9).
Le mot hébreu utilisé pour "se tenir" est nitsavim plutôt que l'habituel omedim.
Nitsavim suggère de se tenir debout dans la prière, comme 'Hanna qui s'est décrite en train de prier : "Je suis la femme qui a été nitsévet" (I Chmouël 1,26).
Moché dit à Israël : "Vous" et seulement vous "êtes nitsavim" - debout dans la prière - "aujourd'hui".
Vous êtes les seuls à prier le jour ; les anges ne prient que la nuit, par respect pour vous.

De plus, vous êtes le seul à être "devant Hachem ton D." ; les anges sont à l'extérieur.
Vous êtes plus proche de Lui qu'eux, car vos âmes proviennent d'un lieu plus élevé.

Cependant, parce que vous êtes plus haut que les anges, vous devez développer l'humilité, car celui qui est petit dans ce monde est grand dans l'autre (Zohar - 'Hayé Sarah 122b).
[Ben Ich 'Haï - drouchim Nitsavim]

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-> Les âmes d'Israël proviennent de dessous le Trône de gloire (Zohar, midrach haNé'élam 1:125:2), alors que celles des anges proviennent d'une source plus éloignée de D.

Puisque les corps des anges sont si éphémères qu'ils ressemblent à des âmes, si leurs âmes étaient venues d'une source plus proche de D., ils auraient été capables de créer des mondes.
Les corps d'Israël, en revanche, proviennent de la terre. Quelle que soit l'élévation de leur âme, ils ne pourront jamais créer des mondes.
[Ben Ich 'Haï - Birkat 'Haïm - Haftara Béréchit]

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-> Voyez comme vous êtes aimés de D., comme l'amour d'un homme pour sa femme.
[guémara Yoma 54a]

-> Le Ben Ich 'Haï (Bénayahou) commente :
Un homme apprécie davantage la nourriture que sa femme lui prépare et les choses qu'elle fait pour lui que la nourriture et les choses préparées par des serviteurs.
De même, le service d'Israël envers D. lui est plus agréable que le service des anges.

Par exemple, chaque jour, les anges disent la Kédoucha en toute sainteté et pureté, alors que la Kédoucha dite par Israël (les juifs) est plus agréable à Ses yeux.
Hachem dit : "Je n'ai pas de plus grand plaisir dans Mon monde que lorsque le peuple d'Israël se tient debout, les yeux levés vers le ciel, et qu'il dit : 'Saint, saint, saint est Hachem des armées' (kadoch, kadoch, kadoch Hachem tsévakot) " (Pirké Hékhalot).

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-> Israël est plus précieux pour Hachem que les anges tutélaires. En effet, Israël chante en permanence, alors que les anges gardiens ne chantent qu'une fois par jour. Certains Sages disent : une fois par semaine. D'autres disent : Une fois par mois. D'autres encore disent : une fois par an, une fois tous les sept ans, une fois par jubilé, ou une fois dans l'éternité.
De plus, Israël mentionne le Nom après 2 mots, comme il est écrit : "Écoute, Israël, Hachem est ton D." (le Shéma). Mais les anges gardiens mentionnent le nom qu'après 3 mots, comme il est écrit : "Saint, saint, saint, Hachem des armées".
[guémara 'Houlin 91b]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) écrit :
La raison de l'avantage d'Israël sur les anges est que la source des âmes d'Israël est plus proche de D.

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-> Rabbi Yéhochoua ben Levi dit : À chaque commandement qui sortait de la bouche d'Hachem [au mont Sinaï], les Israélites reculaient de 12 mil (שְׁנֵים עָשָׂר מִיל soit environ 14 kilomètres), et les anges de service (mala'hé acharét) les faisaient avancer, comme il est écrit : "Les anges de service se sont enfuis" (Téhilim 68,13). Ne lisez pas yidodoun (יִדֹּדוּן - ils se sont enfuis), mais yédadoun (יְדַדּוּן - ils les firent marcher).
[guémara Shabbath 88b]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) explique :
Après que les Israélites eurent reculé de 12 mil, les anges de service les ramenèrent. Un ange saisit chaque Israélite, homme, femme ou enfant, et l'aide à marcher vers le mont Sinaï, comme une femme qui promène son enfant en bas âge.
Pourquoi D. n'a-t-il pas simplement fortifié les Israélites pour qu'ils puissent avancer par eux-mêmes?

Hachem a délibérément gardé les Israélites faibles afin que les saints anges descendent du ciel pour les faire marcher. Les anges verraient alors à quel point les juifs sont précieux aux yeux de D. et ne s'opposeraient pas à ce qu'Il leur donne Sa Torah.
[...]

Les anges ont vu qu'ils étaient au-dessus des vicissitudes du temps et que les secrets de D. n'étaient révélés qu'à eux seuls. Ils dirent donc : "Donne ta splendeur [c'est-à-dire Ta Torah] aux cieux ... Qu'est-ce que l'homme pour que tu te souviennes de lui?" (Téhilim 8,2-5).

Les anges ne doivent pas se sentir supérieurs au peuple d'Israël. Nous sommes soumis aux vicissitudes du temps parce que nous avons un corps physique.
De plus, l'honneur d'Hachem ne permet pas de révéler ses secrets à des êtres physiques/matériels. Néanmoins, les enfants d'Hachem (les juifs) sont plus importants à Ses yeux que les anges.

Pour le prouver, [au mont Sinaï] D. a rendu les juifs faibles, et les anges ont dû les aider à marcher.

Les juifs (selon le Ben Ich ‘Haï)

+++ Les juifs (selon le Ben Ich 'Haï) :

+ Tout comme le monde ne peut exister sans vents, le monde ne peut exister sans Israël (les juifs).
[guémara Taanit 3b]

-> Tout comme le vent est nécessaire à tous, Israël l'est aussi. En effet, tous les êtres vivants du monde existent et sont soutenus par le mérite d'Israël.

Les anges sont appelés "vents", comme il est écrit : "Il fait des vents ses anges" (Téhilim 104,4). En comparant Israël au vent, la guémara dit en fait que le peuple d'Israël est lui aussi Son messager.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

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-> Hachem dit à Ochéa : "Tes fils ont fauté". Il aurait dû répondre : "Ce sont tes fils, les fils de tes bien-aimés : Avraham, Its'hak et Yaakov. Aie pitié d'eux!"
[guémara Pessa'him 87a]

-> Ochéa aurait dû dire : "Ce sont ... les fils d'Avraham, Its'hak et Yaakov", qui sont des multimilliardaires en mitsvot et en mérites. Même si Israël fautait et perdait toutes ses richesses, toute la Torah, leurs riches pères viendraient les sauver grâce à leurs mérites. C'est pourquoi, "Ayez pitié d'eux!"
[Ben Ich 'Haï - Bénayahou]

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-> Dans sa déclaration d'acceptation du judaïsme par Ruth, il est écrit la clause suivante : "C'est ainsi (כה - ko) qu'Hachem me fera et c'est ainsi (כה - 'ho) qu'Il augmentera" (Ruth 1,17).
La valeur numérique de כה (ainsi), est de 25, et le 25e mot de la Torah est אור (lumière - or).
Le כה fait donc allusion à la lumière. C'est ce que disait Ruth : En tant que non-juive, j'étais dans l'obscurité. Mais maintenant, Hachem va faire la lumière pour moi et l'augmenter parce que je suis devenue membre d'Israël.

De même, la Torah dit : "Il y avait une épaisse obscurité dans tout le pays d'Égypte..., mais tous les enfants d'Israël avaient de la lumière" (Chémot 10,22-23) ... et "Lève-toi, brille, car ta lumière est venue, et la gloire d'Hachem brille sur toi" (Yéchayahou 60,1) ...

De même, les Cohanim ont reçu l'ordre suivant : "C'est ainsi (כה - ko) que vous bénirez les enfants d'Israël" (Nombres 6:23) = bénissez-les avec la lumière [d'Hachem], car elle leur appartient [à la différence des non-juifs].
[Ben Ich 'Haï - Em haMélé'h]

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-> Rabbi Yéhouda haNassi dit : Il est révélé et connu devant Celui qui a parlé et le monde est venu à exister qu'il y a plus d'animaux impurs que d'animaux purs ; l'Écriture énumère donc les animaux purs.
Il est révélé et connu avant que Celui qui a parlé et le monde est venu à exister qu'il y a plus d'oiseaux purs que d'oiseaux impurs ; l'Écriture énumère donc les oiseaux impurs.
[guémara 'Houlin 63b]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) écrit :
Les animaux font allusion aux non-juifs, les oiseaux à Israël (les juifs).
Un animal ne peut s'élever au-dessus du sol, alors qu'un oiseau, même s'il se pose sur le sol, peut s'élever vers le ciel en un clin d'œil. De même, un non-juif ne peut s'élever au-dessus du terrestre, alors que le juif, même s'il pèche, peut se repentir en un clin d'œil et s'élever dans la spiritualité.
Ainsi, si un homme connu pour sa méchanceté dit à une femme : "Tu m'es consacrée à condition que je sois juste", et qu'elle accepte, elle est mariée, car il a pu avoir une pensée de repentir. Au moment où il l'a consacrée, il a été considéré comme juste (guémara Kiddouchin 49b).

De même que la majorité des animaux sont impurs, la majorité des non-juifs sont méchants.
Et tout comme la majorité des oiseaux sont purs, la majorité d'Israël (des juifs) est juste.

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-> Hachem s'est choisi (בחר) Yaakov, Israël pour son trésor. (Téhilim 135,4)

-> Israël (les juifs) présente 3 caractéristiques distinctives : ils sont miséricordieux (ra'hmanim - רַחְמָנִים), ils ont honte (baïchanim - בַּיְישָׁנִין) et ils accomplissent des actes de bonté (gomlé 'hassadim - גוֹמְלֵי חֲסָדִים). [guémara Yébamot 79a]
Le mot בחר (choisi - ba'har), est composé des premières lettres de ces 3 caractéristiques : רַחְמָנִים et בַּיְישָׁנִין et גוֹמְלֵי חֲסָדִים
Les 2e lettres de ces mots forment le mot יחוס (une lignée - yi'houss).
Ces 3 caractéristiques montrent qu'une personne est d'origine israélite (juive).
[Ben Ich 'Haï - Ben Yehoyada]

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-> Israël est appelé vigne, comme il est écrit : "Tu as arraché la vigne à l'Égypte, Tu as chassé les nations et tu l'as plantée" (Téhilim 80,9).

-> Le Ben Ich 'Haï (Od Yossef 'Haï - drouchim Vayéchev) explique :
Pourquoi Israël est-il comparé à une vigne?
La vigne est le plus faible des arbres, mais son fruit est précieux. En plus d'être délicieux à manger, les raisins donnent du vin, qui réjouit le cœur de l'homme et possède sa propre bénédiction (boré péri haguéfen).
De même, Israël en exil est la plus faible des nations. Mais son fruit : l'étude de la Torah, les mitsvot et les bonnes actions, est précieux.

De plus, la vigne ne peut être greffée avec d'autres arbres (Zohar - Vayé'hi 239a). De même, Israël est essentiellement saint et ne peut jamais être entièrement uni au mal.
Même si, à l'heure actuelle, il semble être uni au mal, il finira par en être séparé. Car D. "conçoit des moyens pour que celui qui est loin ne soit pas banni de Lui" (II Chmouel 14,14).

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-> "Quand Israël (les juifs) est un na'ar, je l'aime ; de l'Égypte, j'ai appelé Mon fils" (Hochéa 11,1)

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben ich 'Hayil - haGadol 4) explique :
Le mot na'ar (נַעַר), généralement traduit par "jeune", est également apparenté à ne'er qui signifie : "secoué" ou "vidé".
Même lorsqu'Israël est vide de mitsvot, Hachem dit néanmoins : Je les aime.
Je ne les anéantirai pas, mais j'attendrai qu'ils se repentent. Car Je sais que même s'ils sont plongés dans l'impureté, ils peuvent s'élever au-dessus d'elle et se purifier. N'est-ce pas ce qu'ils ont fait en Égypte? Pendant des années, les juifs ont été plongés dans l'impureté de l'Égypte, la terre la plus impure du monde. Pourtant, ils se sont purifiés en une nuit, de sorte que 50 jours après l'exode, ils se tenaient sur le mont Sinaï, où je les ai appelés mes enfants.
Aujourd'hui encore, J'attends leur retour rapide.

[ainsi, nous avons l'assurance qu'envers tout juif, même celui qui a fait les pires choses, Hachem nous dit forcément : "Je t'aime!"
La loi juive fixe qu'un juif est appelé : banim l'Hachem (enfant d'Hachem) quelque soit son comportement, ce qui n'est pas le cas des non-juifs. Et lorsqu'on a comme papa le Roi des Rois, le Maître de tout, qui a tant d'amour et de bonté à l'égard de chaque juif, alors on ne peut qu'être joyeux et confiant.]

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-> Le Ben Ich 'Haï (Even Sheléma - Chir haChirim 2,14) écrit :
La perfection de l'homme passe par 3 éléments fondamentaux :
- le jeûne (pour se repentir) ;
- l'argent (faire la charité ; dépenser de l'argent pour les mitsvot) ;
- la voix (parler dans la prière et l'étude de la Torah).
Les deux premiers éléments sont universels, accessibles à toute l'humanité. Même les nations du monde peuvent jeûner et distribuer de l'argent aux pauvres, bien que seul D. sache s'ils sont sincères ou s'ils restent méchants dans leur cœur.
La voix, en revanche, est propre à Israël. Seul Israël a accepté la Torah et seul Israël a une liturgie composée avec l'inspiration divine.
Lorsqu'Israël s'engage dans l'étude de la Torah et la prière, il peut accomplir ce que même les anges ne peuvent pas faire.
Ainsi, dans le domaine de la voix, les nations ne peuvent même pas prétendre ressembler à Israël.

[Les nations du monde peuvent essayer de faire semblant d'être comme Israël avec des jeûnes et de l'argent, mais la voix les trahit.
C'est pour cela que Hachem nous demande : "que j'entende ta voix [Israël], car ta voix est douce et ton aspect agréable" (à la différence des non-juifs, qui n'ont ni notre Torah, notre ni liturgie) - (Chir haChirim 2,14).
Ainsi, nous devons être fiers de notre Torah et de nos prières (qui nous rendent uniques au monde), et savoir que tout juif qui utilise sa voix pour cela, alors il donne beaucoup de plaisirs à Hachem : "que ta voix est douce!"
De plus, par cela "nous pouvons accomplir ce que même les anges ne peuvent pas faire" (quelle grandeur nous avons par une bonne utilisation de notre voix!)]

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-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada - guémara Shabbath 88a) enseigne :
Un juif a 3 types d'âme, et dans l'ordre croissant, il s'agit de
- néfech = qui correspond aux actes ;
- roua'h = qui correspond à la parole ;
- néchama = qui correspond à la pensée.

Ces 3 éléments découlent de la sainteté, et le peuple d'Israël possède chacun d'entre eux dans son intégralité. Par conséquent, s'il y a de bonnes actions qu'ils ont l'intention de faire mais qu'ils sont incapables de réaliser, leurs bonnes pensées complètent l'action, et ils sont considérés comme l'ayant accomplie.

Les nations du monde, en revanche, n'ont que le néfech, qui provient des forces du mal. Par conséquent, seules leurs bonnes actions comptent ; leurs bonnes pensées n'accomplissent rien.

Chaque juif a toujours en lui une partie d’Hachem

+ Chaque juif a toujours en lui une partie d'Hachem :

-> Le Baal Chem Tov explique que chaque juif, peu importe qui il est, même un très grand fauteur et quelle que soit la situation dans laquelle il se trouve, possède à l'intérieur de son cœur une concentration de lumière qui est une étincelle divine que le Maître de l'univers a insufflée en lui au moment de la création du premier homme, comme il est écrit : "Il insuffla dans ses narines un souffle de vie" (Béréchit 1,2). Et celui qui insuffle un souffle de vie transmet par la même une partie de lui-même.
Ainsi, une étincelle divine réside au plus profond du cœur de chacun d'entre nous et celle-ci ne peut être endommagée ni par les fautes ni par les négligences. Elle se trouve en permanence dans un état de sainteté et de pureté.

-> L'Admour de Kamarna dit : "il se trouve dans le coeur de chaque juif ... de la lumière divine infinie ...il s'agit du trésor du Roi ... qui ne change jamais quelque soient les circonstances, le moment ou l'endroit".

-> D'après ces enseignements, le Yichma'h Israël (paracha Noa'h) explique un fondement de la téchouva à travers le verset : "Que son cœur comprenne, qu'il se repente et il sera guéri" (Yéchayahou 6,10).
Lorsqu'un racha souhaite "abandonner son mauvais chemin pour retourner vers Hachem, il doit concentrer tous ses efforts pour atteindre le plus profond de son cœur, là où réside une étincelle d'âme divine. Il s'agit d'une flamme qui ne s'éteint jamais et lorsqu'il scrutera au plus profond de son cœur, cette flamme deviendra un feu de sainteté qui lui permettra de purifier la totalité de ses 248 membres et de ses 365 nerfs. Et c'est là le sens de notre verset : "que son cœur comprenne".
S'il atteint le plus profond de son cœur, alors son repentir et sa guérison lui seront assurés.

[même s'il arrive qu'un juif faute, le dommage reste extérieur et ne peut atteindre le plus profond de son cœur et c'est le sens des paroles du Talmud : "bien qu'il ait fauté, il reste un Israël" (guémara Sanhédrin 44a ).
Par ailleurs, lorsque nos Sages disent que ce que Hachem attend de nous c'est le coeur, on peut le comprendre comme Il souhaite que nous investissons toutes nos forces (dans la prière, la téchouva, ...), mais également par cela on se connecte à notre partie divine interne qui est pure, et on a donc une connexion pure et directe avec Hachem, sans interférences/blocage dues à nos fautes. ]

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-> Le Baal haTanya (Likouté Amarim - chap.18) explique un phénomène très surprenant :
lorsque dans le monde, un décret est pris visant à annihiler des juifs, même le plus éloigné d'entre eux, qui a fauté durant toute sa vie, est prêt à sanctifier le Nom de D. en subissant d'horribles souffrances et en acceptant de sacrifier sa vie sans jamais renier son dévouement à Hachem.
En effet, dans le cœur de chaque juif, même du plus éloigné d'entre eux, se cache et sommeille un amour ardent pour Hachem. Cet amour dépasse l'entendement humain, il est irrationnel car il n'a aucune raison d'être. Et pourtant, il s'agit de la nature profonde de chaque enfant d'Israël qui est héritée de nos patriarches : Avraham, Its'hak et Yaakov.
Ainsi, lorsqu'un juif est mis à l'épreuve, par exemple par l'idolâtrie, que D. nous en préserve, cet amour caché et enfoui au plus profond de lui se réveille en un feu brûlant de sainteté qui l'anime au point de ne plus pouvoir être éteint. Et, dans une foi inébranlable, il refusera catégoriquement de renier Hachem, allant jusqu'à donner sa propre vie pour sanctifier le Nom de D.

-> Le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Yitro) écrit également sur pourquoi des juifs apparemment éloignés du judaïsme sont prêts à mourir pour sanctifier le Nom de D. :
"soyez sans crainte! C'est pour vous mettre à l'épreuve que Hachem est venu" (Yitro 20,3) = il s'agit du dévoilement de D. au mont Sinaï lorsqu'Il a déclaré à tout le peuple : "Je suis Hachem ton D." (Yitro 20,2) et "tu n'auras pas d'autres dieux que Moi" (Yitro 20,3).
Ce sont les commandements divins que nous avons entendus directement de la bouche d'Hachem (guémara Makot 24a) et qui se sont gravés au plus profond du cœur de chacun, au point que même le plus éloigné d'entre nous est capable de donner sa vie et mourir en sanctifiant Son Nom.
C'est là le sens de notre verset : "c'est pour vous mettre à l'épreuve" (Yitro 20,17) = chacun à la force de faire face à l'épreuve.

[il est dommage de révéler sa pleine judaïcité lorsque nous sommes dans une situation critique, essayons plutôt de le faire à tout moment en donnant de tout coeur le meilleur de nous-même pour réussir notre vie selon la volonté d'Hachem, et ce dans la joie.]

Reich Lakich dit : Celui qui lève la main [pour frapper] un autre, même s'il ne le frappe [finalement] pas, est appelé méchant (racha).
[guémara Sahnédrin 58b]

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-> Celui qui frappe le visage d'un juif est considéré comme s'il avait giflé le visage de la Présence Divine. [guémara Sahnédrin 58b]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) commente :
Le Chla haKadoch souligne que le nom de D. en 4 lettres (יהוה) est gravé sur le visage d'une personne.
Chacun des 2 yeux ressemble à la lettre youd (י), et le nez ressemble à la lettre vav (ו).
Le total est de 26 (2*10+6), la guématria du Nom (יהוה).
Cela se répète aussi dans le nez lui-même. Les 2 narines sont 2 youd, et la cloison nasale qui les sépare est un vav.

La lumière de la Présence divine repose en effet sur le visage d'un juif, comme le suggère le verset : "La crainte de Lui sera sur vos visages" (Yitro 20,16).

Avoir confiance en soi, et en chaque juif

"De même que l'on doit croire en Hachem, de même un juif doit croire en lui-même.
Cela signifie qu'il doit croire qu'Hachem s'intéresse à lui. Il doit croire que son âme provient de la source de vie, d'Hachem, et que Hachem retire du plaisir lorsqu'il accomplit Sa volonté."
[rav Tsadok haCohen - Tsikdat haTsadik 154]

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-> Le Sfat Emet (Vaéra תרס"ג) enseigne :
"Tout comme nous sommes obligés de croire en Hachem, même si nous ne comprenons pas toujours Ses voies, de même nous devons aussi croire dans les juifs, même quand ils semblent "noirs" (obscurs).
Comme il est dit : "Je suis noir, mais je suis beau" (ché'hora ani vénava - Chir HaChirim 1,5) = nous pouvons paraître noirs [de par nos fautes (parfois très graves)], nos bonnes actions sont manquantes, mais pourtant Hachem voit notre beauté."

[notre yétser ara nous pousse à regarder notre comportement, nos fautes, et il nous persuade que : "Je suis noir". Mais la réalité est quoiqu'un juif puisse faire, pour Hachem c'est : "que tu es beau! que Je t'aime mon fils adoré!"
Cela doit nous donner beaucoup de forces, de satisfaction et d'envie d'agir pour que papa Hachem soit encore plus fier de nous! ]

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-> "De même qu'un homme doit croire en Hachem qu'Il existe et que rien d'autre que Lui n'existe, de la même manière il doit croire qu'il est lui aussi important aux yeux d'Hachem"
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan 1,61]

[on comprend l'importance suprême dans la vie juive de développer notre croyance en Hachem, et bien il doit en être de même, nous devons constamment faire des efforts pour savoir que nous sommes importants aux yeux d'Hachem. (et à l'image du bita'hon vs émouna, cela doit être pour nous une réalité concrète! )]

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-> Le midrach (Chémot rabba 2,5) enseigne :
"Pourquoi est-ce que Hachem parle-t-il à Moché spécifiquement de l'intérieur d'un buisson d'épines (un sané - סנה) ?" Pourquoi Hachem n'est-il pas apparu à Moché à partir d'un plus bel arbre?
Le סנה (buisson d'épines) était en fait un rosier. Les roses dans le buisson représentent les tsaddikim du peuple juif et les épines représentent les rechaïm de notre nation.
Néanmoins, Hachem résidait également parmi les épines.
[Hachem chérit et réside avec tout juif, que cela soit le plus grand tsadik ou bien le plus grand racha. ]

-> Le Maharal (Guévourat Hachem ch.23) explique que le buisson d'épines représente les juifs qui tombent à des niveaux inférieurs.
La Présence Divine (Chékhina) est apparue dans un buisson d'épines (et non dans un arbre plus beau), afin que nous sachions que Hachem réside avec chaque juif, même le plus bas.

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-> Le rav Levi Its'hak de Berditchev souligne l'importance de "faire connaître à chaque juif son incroyable valeur et l'endroit d'où son âme a été prise [pour venir dans ce monde], car en vérité, chaque âme juive provient du Trône de Gloire [d'Hachem]".
Il ajoute que chaque juif doit avoir conscience de l'immense fierté et de la joie qu'Hachem retire de ses mitsvot, et de la joie qui éclate dans les mondes spirituels supérieurs à chaque fois qu'il accomplit une mitsva.
[Kédouchat Lévi - 'Houkat]

-> Personne n'a jamais été identique à une autre personne depuis le début de la Création jusqu'à aujourd'hui, et personne n'est capable de réparer ce qu'une autre personne est capable de réparer.
[Yessod haAvoda - au nom du Arizal]

-> Chaque personne est douée de quelque chose de valeur qu'aucune autre personne ne possède.
[rav Pin'has de Koritz]

-> Lorsqu'une personne sait qu'Hachem aime chaque juif d'un grand amour, il est plus facile de vouloir de bonnes choses pour les autres de la même manière que l'on veut de bonnes choses pour soi-même.
[Ramban]

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-> b'h, voir également : Hachem nous dit : "Je t'aime!" : https://todahm.com/2016/04/25/4315-2