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Paroles de renforcement de rabbi Na’hman de Breslev :

+ Paroles de renforcement de rabbi Na'hman de Breslev :

-> On doit savoir que Hachem se glorifie même de la personne la plus insignifiante du peuple d'Israël, même s'agissant des pécheurs d'Israël.
Tant que le nom d'Israël lui est apposé, il possède une fierté particulière dont Hachem se glorifie.
C'est pourquoi il est interdit à l'homme de désespérer de D. même s'il a altéré et endommagé énormément, car l'affection que lui voue D. n'a pas encore cessé comme dit ci-dessus, et c'est la raison pour laquelle il peut encore revenir à D.
[Likouté Moharan - Torah 17,1]

-> Il faut savoir que même si tu es enfoncé dans le domaine des écorces, et que tu te trouves à un niveau très bas, au point d'avoir l'impression qu'il t'est impossible de te rapprocher de Lui, parce que même dans ton endroit aussi, tu pourras trouver la Divinité, et de là tu pourras t'attacher à Lui, et revenir à Lui dans un parfait repentir, car elle [la Torah] n'est pas éloignée de toi, mais seulement là où tu es, les voiles se sont accrus.
[Likouté Moharan - Torah 33,2]

-> Dans les endroits très bas et très éloignés de D., y est revêtue précisément une vitalité très élevée, qui relève des secrets de la Torah.
C'est pourquoi celui qui a fait une grave chute, doit savoir cela, que là-bas, dans l'endroit où il se trouve précisément, il peut se rapprocher de D. davantage, car une vitalité très élevée y est cachée, et lorsqu'il parviendra à revenir à D., se dévoilera précisément grâce à lui une Torah élevée, c'est-à-dire les secrets de la Torah.
[Likouté Moharan - Torah 56,4]

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-> Il est interdit à l'homme de se désespérer, à D. ne plaise, et même s'il est tombé là où il est tombé, et qu'il soit placé réellement dans le Chéol (partie basse du Guéhinam) des plus profond, malgré tout qu'il ne se désespère pas de D. en aucune manière, car de là-bas, on peut aussi se rapprocher de Lui, car toute la terre est remplie de Sa gloire.
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 7,7]

-> [Même] ceux qui ont gravement chuté ... Hachem est encore avec eux, à leur côté, près d'eux et proche d'eux, car toute la terre est remplie de Sa gloire.
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 68]

-> Même dans le Chéol des plus profonds, on peut être tout près de D.
[Si'hot haRan 302]

-> Si tu crois qu'on peut endommager, crois qu'on peut [aussi] réparer.
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 112]

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-> Mon chéri, mon frère, toi le lecteur, mon âme et mon cœur, prends courage et fais preuve de beaucoup de force, aie confiance en D., car Il ne t'abandonnera pas, car tout ce que tu traverses, tout est pour ton bien ; appuie-toi sur Ses nombreuses bontés illimitées, car Hachem est très grand et Sa grandeur est insondable, et il existe bien un moyen de tout transformer en bien, et les fautes volontaires sont converties en mérite, seulement prends courage et sois forts.
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 49]

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-> Si tu es extrêmement éloigné de Hachem, et que tu as l'impression de causer des dégâts réellement à chaque moment contre Lui, face à cela sache, qu'un tel homme qui est enfoncé à ce point dans la matérialité, chaque mouvement qu'il entreprend pour se détacher lui-même un tant soit peu de sa matérialité, même un simple mouvement par lequel il s'extrait de sa matérialité pour Le suivre, est extrêmement grand et précieux pour Hachem, et il fait déplacer des millions de kilomètres dans les mondes supérieurs.
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 48]

-> Tous les mondes n'ont été créés que pour l'homme, toute sa grandeur et son importance viennent du fait qu'il possède un tel mauvais penchant (yéter ara) et qu'il se renforce contre lui.
C'est pourquoi plus il s'étend, et plus chaque simple mouvement accompli quand il se renforce contre lui est précieux à Ses yeux ; Hachem en personne lui vient en aide pour cela, comme il est écrit : "D. ne l'abandonnera pas dans sa main".
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 49]

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+ La chute est nécessaire pour monter encore plus haut :

-> Quand un homme chute de son niveau, qu'il sache que cela vient du Ciel, car l'éloignement a pour objectif le rapprochement, c'est pourquoi il tombe afin de se stimuler davantage à se rapprocher de D.
Son conseil dans ce cas : qu'il commence de nouveau à entrer dans le service de D., comme s'il n'avait encore jamais débuté. C'est un grand principe dans le service de D., à savoir que l'on doit réellement chaque jour recommencer de nouveau.
[Likouté Moharan - Torah 261]

-> L'éloignement est le début du rapprochement, autrement dit, lorsqu'un homme veut se rapprocher de D., de façon générale, s'abattent alors sur lui des jugements, des souffrances et de nombreux et puissants obstacles, et il a l'impression [que tout se passe] comme si on l'éloignait ; mais tout cela est pour le bien, en faveur du rapprochement.
Et il doit se renforcer, surmonter, s'encourager et tenir bon dans cette épreuve, en ne s'éloignant pas en raison des souffrances, des empêchements et de l'éloignement, et il ne commettra pas l'erreur de se dire qu'on l'éloigne vraiment, seulement qu'il sache et croie que tout ce qu'il traverse, tout ne vise que son bien, afin qu'il se renforce à se rapprocher davantage, car l'éloignement est uniquement en faveur du rapprochement.
[Likouté Moharan - Torah 74]

-> Lorsque l'homme doit monter d'un degré à l'autre, il faut qu'il lui arrive une descente avant l'ascension, car la descente a pour objectif l'ascension.
De là, tout homme peut comprendre combien il doit se renforcer dans le service de D., et il ne se découragera jamais, face à toutes les chutes et les descentes rencontrées dans le monde, car s'il s'enhardit et se renforce sans regarder cela en aucune manière, même s'il traverse quoi que ce soit, il parviendra finalement à ce que toutes les descentes se transforment en grandes ascensions, car la descente a pour objectif l'ascension.
Il y a à ce propos beaucoup à dire, car chaque personne qui est tombée là où elle tombée a l'impression que ces paroles n'ont pas été dites pour elle, car il lui semble qu'elles n'ont été énoncées que pour les gens de haut niveau qui s'élèvent à chaque fois d'un degré à l'autre ; mais en vérité, sache et crois que toutes ces paroles s'adressent également au plus petit des petits et au plus mauvais parmi les mauvais, car Hachem est bon pour tous, constamment.
[Likouté Moharan - Torah 22,11]

-> On doit faire preuve d'obstination dans le service de D.
Comprends bien la chose, car pour tout homme qui veut entrer dans le service de D., même pour le plus petit des petits, il doit obligatoirement passer par des ascensions et des descentes sans nombre, et par combien de sortes de chutes et de rejets, car parfois on fait tomber intentionnellement une personne du service de D. , et pour tout cela il faut faire preuve d'une grande persévérance sans limite, et l'homme doit, de nombreuses fois, se renforcer et s'agripper lui-même uniquement en suivant cette attitude d'obstination, et il faut faire preuve d'énormément d'entêtement dans ce domaine.
Souviens-toi bien de cela, car tu en auras beaucoup besoin.

Et sache que toutes ces chutes, ces descentes et ces confusions, ... doivent être obligatoirement traversées avant d'atteindre les portes de la sainteté, et tous les tsadikim et les craignant de D. authentiques sont passés par tout cela.
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 48]

-> Chaque homme en ce monde, même celui qui est situé à un degré très bas, malgré tout, lorsqu'il veut entrer dans le service de D., il est certain qu'il lui faut avancer et s'élever d'un niveau à l'autre ; et à chaque fois, quand il quitte un degré pour un autre suivant son état, les écorces, à nouveau, se renforcent alors contre lui : il s'agit des désirs, des fantasmes, des pensées, des confusions mentales et des obstacles qui s'étendent beaucoup contre lui à chaque fois, et ne le laissent pas gagner les portes de la sainteté ...
[lorsque l'on a brutalement des désirs et des perturbations qui se renforcent en nous, l'homme] a l'impression d'avoir chuté de son niveau, parce qu'un moment avant, ces envies et les confusions mentales n'étaient pas si puissantes vis-à-vis de lui. Elles le laissaient un peu tranquille, c'est pourquoi il pense avoir fait une chute, mais en vérité, il ne s'agit pas du tout d'une chute.
Seulement, ceci lui arrive parce qu'il doit monter d'un niveau à l'autre selon son état, et en raison de cela, tous les désirs et perturbations, les obstacles, le cœur retors, ... renforcent à nouveau contre lui, avec une intensité accrue ; et l'homme doit à chaque reprise beaucoup se renforcer, sans se décourager nullement pour cela, jusqu'à ce qu'il prenne le dessus sur eux et les brise une nouvelle fois.
[Likouté Moharan - Torah 25,2]

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+ Quelques conseils :

-> Un conseil : la grandeur d'Hachem est dévoilée principalement grâce à la tsédaka qu'on donne à un pauvre méritant, c'est de la sorte que D. "se grandit" et se glorifie, et grâce à cela, l'homme parviendra à soumettre les écorces, qui sont les empêchements et les confusions mentales, ... qui se renforcent à chaque degré comme mentionné précédemment.
[Likouté Moharan - Torah 25,4]

-> Un autre conseil : que l'homme se mette en joie, qu'il soit heureux et se réjouisse de son point positif, par rapport au fait qu'il a eu la chance d'être issu de la semence d'Israël, et de s'être approché des hommes de vérité qui le conduisent et le dirigent sur le chemin de la vérité, de sorte que, quoi qu'il arrive, il conserve un bon espoir pour l'éternité ; et grâce à cette joie, il brise les écorces qui constituent les obstacles, ... rencontrés à chaque degré.
[Likouté Moharan - Torah 25,5]

-> La tristesse est très nuisible, et donne de la force au mauvais penchant ; c'est pourquoi l'homme doit se renforcer beaucoup pour réjouir son âme ... car le renforcement se fait principalement grâce à l'allégresse et à la joie, comme il est écrit : "la joie de D. est votre rempart".
[Likouté Moharan - Torah 72]

-> On doit toujours être joyeux, et servir D. avec joie. Et si parfois on chute de son niveau, on doit se renforcer en considérant les jours précédents, lorsque brillait sur l'home quelque faible illumination, et il s'agrippera maintenant avec l'entrain et l'éclat qu'il possédait auparavant.
[Likouté Moharan - Torah 222]

-> L'essentiel est de se renforcer dans la joie par toutes sortes de conseils, car la tristesse est très nuisible, c'est pourquoi on doit tenter de toute sa force de s'éloigner et de chasser la tristesse de l'humeur morose, soit par le fait que l'homme recherchera et trouvera encore en lui des points positifs, sot grâce au fait qu' "Il ne m'a pas fait non-juif", ... et en général, il n'est pas possible de se réjouir si ce n'est par des sujets amusants et qui suscitent le rire, ... (de façon cashère).
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 48]

-> Même le tsadik parfait, quand il tombe parfois de son niveau, comme on le sait, il n'est pas possible de se tenir constamment au même niveau, alors au moment où il régresse de degré, s'il souhaite se renforcer dans l'érudition qui lui reste, ce n'est pas une bonne chose, il doit plutôt se renforcer dans la crainte du Ciel et les points positifs qu'il possède encore.
[Likouté Moharan - Torah 31]

-> Lorsque l'homme commence à s'observer lui-même et qu'il voit qu'il est éloigné du bien, rempli de fautes, il peut alors se décourager en raison de cela, et il se peut qu'il ne puisse plus du tout prier ; c'est pourquoi il a l'obligation de rechercher, de solliciter et de trouver en lui quelque bien, car comment serait-il possible qu'il n'ait jamais accompli dans sa vie quelque mitsva ou quelque chose de bien? ...
Et grâce à cette démarche, à savoir qu'il trouve en lui-même quelque mérite et du bien, par cela il quitte vraiment le "plateau" de la faute pour gagner celui du mérite, et il pourra se repentir ; de la sorte, il pourra se régénérer, se renforcer et se réjouir de n'importe quelle manière, et il pourra alors prier, chanter et louer D.

L'homme doit veiller soigneusement à suivre cette voie, car elle constitue un principe et une base fondamentale pour celui qui veut se rapprocher de Hachem ... car l'essentiel est de s'éloigner de la tristesse autant que faire se peut ; car la plupart des gens qui sont éloignés de D. le sont surtout, à cause de l'humeur morose et de la tristesse, et parce qu'ils se décourage du fait qu'ils voient en eux-mêmes l'ampleur de leurs dégradations, la majorité de leurs actions étant endommagée, comme chacun n'ignore pas dans son âme, les plaies de son cœur et ses douleurs, et à cause de cela ils se découragent ; et la plupart se désespèrent complètement ...
C'est pourquoi l'homme doit prendre sérieusement en compte cette chose-là, car de nombreuses âmes se sont enfoncées à cause de cela, car le désespoir est pire que tout.
C'est la raison pour laquelle on doit se renforcer beaucoup pour suivre cette voie mentionnée précédemment, à savoir rechercher en soi-même à chaque fois des points positifs, afin de se régénérer et de se renforcer constamment ; et grâce à cette démarche, il pourra prier toujours avec plaisir, vitalité et entrain, retourner à D. avec sincérité.
[Likouté Moharan - Torah 282]

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-> Celui qui est mêlé aux non-juifs, c'est-à-dire qu'il a des affaires et activités commerciales avec eux, doit se préserver énormément afin que cela ne nuise pas, à la sainteté de son judaïsme, car il pourrait facilement être pris dans leurs filets. Et il doit se renforcer beaucoup, et se remémorer à chaque fois la sainteté de judaïsme, et demander beaucoup à D. de ne pas apprendre de leurs actions ni de leurs voies.
[Likouté Moharan - Torah 244]

[en côtoyant au quotidien des non-juifs (par exemple dans le cadre du travail), on en vient à se prendre pour eux, à aborder la vie de la même façon.
Par exemple, un non-juif va aborder les choses avec un esprit cartésien, mais un juif en vidant son cœur à Hachem peut tout avoir, peut tout changer. (selon le Maharcha, la prière permet d'obtenir des miracles sans porter atteinte à son monde futur!)
b'h, également à ce sujet par exemple :
- https://todahm.com/2019/02/14/8392-2
- https://todahm.com/2018/06/13/la-fierte-de-pouvoir-servir-hachem ]

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-> Par la force des tsadikim, tout le monde peut se rapprocher de D., constamment, quels que soient les gens, de n'importe quel endroit où ils se trouvent.
[Likouté Moharan - Torah 56,3]

[tous les juifs sont unis les uns les autres. Ainsi celui qui est tombé au plus bas des profondeurs ne doit pas désespérer, car par le mérite d'un autre juif il peut remonter vers les sommets.
On a tous des hauts et des bas, et le fait d'être lié avec tous les autres juifs nous assure de l'aide lorsqu'on est en bas, de même que nous aidons autrui lorsque nous avons des phases plus positives.
Et si on ajoute à cela que nous avons constamment avec nous un papa Hachem qui a un infini amour et bonté avec nous ...
La fierté d'être juif est notre bouée de sauvetage pour ne pas couler dans le désespoir de ce monde, elle met tellement de lumière dans notre vie!]

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-> Il est dit, à propos des juifs, égarés dans l'idolâtrie : "Vous chercherez de là Hachem et vous Le trouverez".
Cela signifie que depuis l'abîme où vous êtes, enfoncés dans l'idolâtrie, peu importe la bassesse du niveau spirituel où vous êtes arrivés, de là même vous pourrez trouver Hachem. Car Il se trouve avec chacun, même dans les profondeurs de l'impureté, chacun peut donc Le trouver.
[Baal Chem Tov - l'arrière-grand-père de rabbi Na'hman de Breslev]

Confiance en soi & l’orgueil de la sainteté

+++ Confiance en soi & l'orgueil de la sainteté :

"Elle le saisit par son vêtement ... Il laissa son habit dans sa main, s'enfuit et sortir au dehors" (Vayéchev 39,12)

-> Le terme "bévigdo" (son vêtement - בְּבִגְדוֹ), signifie également : une rébellion, une révolte.
Le Beit Avraham explique que la femme de Potiphar a essayé de convaincre Yossef qu'il était un rebelle envers Hachem, et qu'ainsi c'était normal d'en venir à fauter.
[elle lui disait puisque tu es un rebel et fauteur, alors pourquoi ne pas transgresser "juste" cette faute aussi? ]

-> "Ne sois pas un racha à tes yeux" (al té'i racha bifné atsmé'ha - Pirké Avot 2,13)
Le Rambam commente : "Ne te considère pas comme un racha, car si tu te considères comme étant de faible valeur, alors tu ne donneras pas d'importance au fait de fauter."
[de même que je suis un nul, alors c'est normal que je fasse des actes nuls (fautes)!]

-> "Il n'y a personne qui soit plus grand que moi dans cette maison" (Vayéchev 39,9)
Le rabbi de Kobrin explique que Yossef se disait : "Je suis la plus grande personne au monde. Il n'y a personne de plus grand que moi".
Grâce à ses pensées d'encouragement, il a été capable de surmonter son yétser ara.
[lorsque le yétser ara essaie de nous convaincre à fauter, nous devons lui déclarer : "Je suis très distant de la faute. Je fait partie des tsadikim d'Hachem (au regard des capacités que D. m'a donné). A chaque bonne action j'apporte un plaisir énorme à Hachem. Comment puis-je fauter!"
On appelle ça de l'orgueil de la sainteté (gaava déKédoucha)]

[ Yossef se disait : "Personne n'est plus grand que moi. Je suis la plus grande personne au monde. Je fais partie des tsadikim". Avec cette pensée encourageante à l'esprit, il fut en mesure de réussir l'épreuve.
"Ton peuple est [composé que] de tsadikim" (véamé'h koulam tsadikim - Yéchayahou 60,21) = en un sens, chaque juif (quoiqu'il puisse faire comme faute garde toujours une partie d'âme pure), ayant une racine de tsadik. Ainsi tout juif doit se voir comme tsadik (pouvant impacter magnifiquement le monde) = koulanou tsadikim. ]

-> "A l’époque qui précédera l’arrivée du machia’h, l’effronterie grandira" (guémara Sota 49b)
Le Sfat Emet explique qu'avant que le machia'h ne vienne, les gens seront effrontés en disant : "Je sui un tsadik! Je suis spécial!"
[Grâce à cette orgueil, cette fierté, nous pouvons conquérir notre yétser ara.]

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-> On peut citer en exemple les paroles du rav Wolbe (Alé Chour) :
"Chaque personne est obligée d'être consciente qu'elle a une valeur énorme.
Cela ne fait pas allusion à une estime de soi illusoire, qui est basée sur un sentiment d'arrogance de se sentir meilleur que les autres, mais à une réelle estime de soi qui est totalement incroyable de par son immensité.

Chaque personne est obligée de se dire : "Le monde n'a été créé que pour moi" (guémara Sanhédrin 37a).
Rachi de commenter : "J'ai l'importance du monde entier".

Chaque personne est un phénomène unique, un événement qui n'a jamais eu lieu avant et qui n'aura plus jamais lieu ensuite.
Tu es un mélange unique de traits de caractère et de personnalité.
Tu es unique dans ta constellation familiale, né à un moment spécifique de l'histoire, et dans un environnement spécifique.
Cette unicité te donne une énorme importance, car il n'y a que toi qui peut accomplir les missions uniques de ta vie."

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-> "Afin de faire savoir à l'homme Sa Puissance" (Téhilim 145,12)

Le Yessod haAvoda le commente en disant que cela se réfère à l'homme lui-même : il lui incombe de se faire savoir à lui-même que des forces extraordinaires sont enfouies en lui, et tout son travail est de les dévoiler et de les exploiter.

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-> "Yaakov aimait Yossef plus que tous ses fils ... et il lui fit une tunique de fine laine" (Vayéchev 37,3)

La guémara (Shabbath 10b) nous enseigne que le traitement de faveur que Yossef a reçu de son père Yaakov, a entraîné que ses frères deviennent jaloux de lui, ce qui les a menés à le vendre comme esclave, causant finalement la descente des juifs en Egypte et le fait qu’ils y deviennent esclaves.

=> Pourquoi Yaakov a-t-il donné la tunique à Yossef?

Nos maîtres du moussar expliquent que c'était afin d'élever l'estime de soi de Yossef.
Il est fort probable que Yossef a subi des épreuves beaucoup plus difficiles que ses frères. Il a vécu parmi les non-juifs pendant de nombreuses années, d'abord en tant qu'esclave et ensuite comme premier ministre.
Rachi écrit : "Yossef, qui était devenu roi après avoir été emmené en captivité parmi les non juifs, s’était néanmoins maintenu dans sa piété" (Vayé'hi 47,31)
Ainsi, si Yossef a pu réussir à passer de difficiles épreuves, tout en restant un tsadik, c'est grâce à l'honneur qu'il a pu recevoir avec son vêtement unique.
[si je suis si grand aux yeux de mon père, je me dois de lui faire honneur en agissant avec grandeur!]

-> Rachi (v.37,3) [ainsi que le Baal haTourim] écrit : les 4 lettres qui composent le mot passim (à rayures – פַּסִּים) préfigurent les malheurs qui atteindront Yossef : Potifar (pé), les marchands (so’harim – samé’h), les Yichmaélim (youd) et les Midyanim (mèm).
Nos maîtres du moussar expliquent que cette tunique à rayures (passim) fait allusion aux 4 fois où Yossef a été vendues, car le but de la tunique était d'augmenter la confiance en soi de Yossef afin qu'il puisse surmonter ces difficiles épreuves.

-> La pire chose que peut nous faire le yétser ara est de nous faire oublier que nous sommes le fils d'Hachem (ben chel Mélé'h).
[rabbi Shlomo de Karlin]

[la plus grande arme du yétser ara est de nous persuader que nous n'avons pas tant de valeur spirituelle que cela. (en ce sens, il nous dit : soit humble, ne te considère pas comme quelqu'un d'important)
Nous devons avoir une confiance en soi spirituelle afin de pouvoir avoir du répondant à notre yétser ara.
(l'orgueil de la sainteté : gaava déKédoucha)]

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-> La guémara (Baba Métsia 85a) rapporte que Rabbi Chimon bar Yo'haï avait un petit-fils appelé Yossi qui est "sorti du chemin (déré'h)" et devint un grand fauteur.
Rabbi (rabbi Yéhouda HaNassi) en entendit parler et voulut ramener le petit-fils de Rabbi Shimon à la Torah. Il engagea un professeur de Torah pour Yossi, lui donna la semi'hah (ordination rabbinique), l'habilla d'un manteau d'or, du type de ceux que portent les rabbanim, et demanda à tout le monde de l'appeler "rabbi".
Ces mesures permettent à Yossi d'avoir une meilleure opinion de lui-même et il revient progressivement au judaïsme. Chaque fois qu'il était tenté de revenir à ses anciennes habitudes, son professeur lui rappelait : "Tu as été fait 'hakham (sage, érudit), tu portes le manteau des érudits, nous t'appelons “rabbi”, et tu veux partir? ".
Finalement, il déclara : "Je jure que je ne demanderai plus à partir".

Finalement, il devint un grand érudit, un tsadik, un Tana, "Rabbi Yossi ben Rabbi Elazar ben Rabbi Shimon". La dignité qu'il a reçue l'a transformé.

Lorsque Rabbi Yossi décéda, on voulut l'enterrer près de Rabbi Elazar, son père, mais un serpent bloqua l'entrée de la grotte et on ne put l'enterrer à cet endroit.
Certains pensaient que Rabbi Yossi n'était pas digne d'être près de son père. Un bat kol (voix Divine) émana et dit : "Ce n'est pas que Rabbi Elazar soit plus grand que Rabbi Yossi. C'est plutôt parce que Rabbi Elazar a souffert d'être caché dans une grotte pendant 13 ans" (voir Shabbath 33).

-> Cette guémara dit qu'en dehors d'un seul aspect, Rabbi Yossi a atteint le niveau de son père.
C'est ainsi que Rabbi Yossi s'est élevé dans sa téchouva. Le changement décisif a commencé lorsqu'il a reçu la semi'ha, qu'on l'a appelé "rabbi" et qu'il a porté le manteau doré des rabbanim.
C'est ce que fait l'honneur aux gens. Il les fait changer d'avis. C'est ainsi que le Rabbi a transformé Rabbi Yossi en un baal téchiuva et un grand Tana.

Nous avons ici une leçon de 'hinoukh (éducation) également. Si vous voulez que votre enfant excelle, honorez-le. Croyez en lui. Considérez-le comme un grand. Cela inspirera votre enfant à grandir et à réaliser son potentiel.
En utilisant des moyens de renforcez son estime de soi, on lui permet d'avoir le carburant plus permettant d'exprimer le plus ses potentialités internes.

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-> Un ba'hour de la yéchiva de rabbi Isser Zalman Meltzer a un jour développé une pensée innovante en matière de Torah. Rabbi Isser Zalman demanda de faire une célébration, et toute la yeshiva but des lé'hayim grâce à la joie que leur procurait la découverte de ce ba'hour en matière de Torah.
Le ba'hour déclara que pendant le semestre suivant, il étudia avec diligence en raison de l'honneur qu'il avait reçu ce jour-là.

-> Il est dit : "moussar Hachem béni al tim'as" (Michlé 3,11).
Le Yessod haAvoda explique les mots "moussar Hachem" (מוסר ה), Hachem donne du moussar en disant "béni" (בני), "Tu es mon fils!".
Alors "al tim'as (אל תמאס), ne te souille pas par des actes impurs.

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-> Rabbi Yankele Galinsky zt'l a raconté que lorsqu'il était interné en Sibérie, l'un de ses compagnons de cellule se levait régulièrement au milieu de la nuit, s'habillait en uniforme militaire et marchait dans la pièce, faisant semblant de donner des ordres à ses subordonnés.
Un soir, Rabbi Galinsky lui a demandé pourquoi il faisait cela.

Le prisonnier était embarrassé. Il n'avait pas réalisé qu'il était observé. Rabbi Galinsky promit de ne rien dire à personne ; il était simplement curieux de cette étrange coutume.
Le prisonnier répondit : "J'étais un puissant général de l'armée allemande. Des centaines de soldats étaient sous mon commandement. Je ne veux pas oublier mon glorieux passé. Je mets mon uniforme militaire avec toutes mes médailles et je fais comme si j'étais à nouveau à la tête de centaines de soldats. Cela me donne la force d'endurer l'humiliation et l'affliction que nous subissons ici dans cette prison russe".

Rabbi Galinsky a raconté cette histoire pour nous rappeler que nous sommes les fils du roi et que nous ne devons jamais oublier notre glorieux passé.

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-> Le Chem miChmouël (Yitro 5675) écrit qu'un des défauts principaux de l'homme est qu'il ne reconnaît pas sa valeur et son importance, car s'il appréciait qui il est et reconnaissait ses capacités et son potentiel, il n'en viendrait jamais à fauter.
En effet, nos Sages disent : "Ne sois pas un racha à tes yeux" (Pirké Avot 2,13).

-> Le rav Tsadok haCohen (Tsidkat haTsadik 154) enseigne : "de même qu'une personne doit croire en Hachem, de même elle doit croire en elle-même".
Le 'Hazon Ich (Séfer Emouna ouBita'hon 4,12) ajoute que des sentiments de petitesse sont comparables à une porte qui ferme l'entrée du service d'Hachem (avodat Hachem).
[l'humilité c'est d'abord avoir conscience de notre grandeur, de nos qualités/capacités, afin de les employer au mieux, et ensuite reconnaître que tout cela ne vient que grâce à Hachem.
Le yétser ara nous fait inverser les choses sous couvert d'humilité : je crois être humble en me considérant comme quelqu'un de petit, donc je n'ai pas une responsabilité importante de faire beaucoup de choses spirituelles, et donc mon service d'Hachem est au rabais par rapport à ce qu'il devrait et aurait pu être.]

-> Le rav Aharon Kotler (michnat rav Aharon - vol.1) écrit que le plus une personne reconnaît sa propre valeur, le plus facile il lui sera de surmonter son yétser ara et réaliser son potentiel.

-> Le rav Yérou'ham Lévovitz (Yalkout Méchiv Néfech) enseigne que c'est problématique lorsqu'une personne ne reconnaît pas ses défauts, mais cela est encore bien pire lorsqu'une personne ne reconnaît pas ses forces/qualités.

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-> Selon la michna (Sanhédrin 4,5), chaque personne doit se dire : "l'univers tout entier a été créé pour moi".
Nos Sages (guémara Sanhédrin 100a) enseigne que la mesure de bienfaisance d'Hachem est beaucoup plus grande que Sa mesure de punition.

=> Ainsi, de même que l'on peut voir qu'en appuyant sur un bouton on peut détruire la vie de tous les habitants du monde (arme nucléaire surpuissante), de même on doit se persuader que les forces positives sont beaucoup plus puissantes que cela. Si on peut détruire, c'est qu'on peut construire bien davantage!
En ce sens, on doit imaginer l'impact, la puissance, d'une de nos prières, mot de Torah, mitsva, ... [dont l'impact reste en plus de façon éternel]

[le monde est créé pour nous, qui pouvons tant l'impacter positivement, alors comment ne pas se voir sous un angle très positif! ]

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-> Le 'Hidouché haRim rapporte à ce propos le midrach (rabba 84,5) : "Yaakov demeura ..." = Rabbi 'Hounia enseigne : cela ressemble à quelqu'un qui allait en chemin et qui aperçut une horde de chiens. Pris de frayeur, il alla s'asseoir parmi eux.
De même, lorsque Yaakov vit Essav et ses généraux, il eut peur d'eux et alla demeurer parmi eux."

=> Comment comprendre ce commentaire? S'il eut peur d'eux, pourquoi alla-t-il précisément demeurer parmi parmi eux et ne changea-t-il pas d'endroit?

Le 'Hidouché haRim explique que Yaakov savait avec une foi parfaite que l'homme ne peut aller contre Hachem car c'est Lui le Créateur qui dirige le monde entier et gouverne chaque chose.
Néanmoins, il lui restait une seule solution : se renforcer dans sa émouna ce qui aurait pour effet d'adoucir l'épreuve et même de l'annuler.
C'est pourquoi lorsque Yaakov vit tous les généraux d'armée, il ne prit pas la fuite mais alla sereinement se placer parmi eux comme quelqu'un qui irait de plein gré s'asseoir au milieu des chiens sans aucune crainte.
Grâce à ce comportement, il fut préservé de Essav et de son armée qui symbolisent le yétser ara et ses épreuves, et fonda ainsi le peuple d'Israël.

[dans notre vie, tout peut nous pousser à désespérer. C'est là que nous devons faire preuve d'orgueil, et proclamer fortement notre émouna. (ex: tu sais qui je suis, mon papa Hachem peut tout, Il gère absolument tout pour mon bien, Il est remplie de bontés à mon égard et Il m'aime plus que tout! Certes l'avions de ma vie passe des turbulences, mais c'est mon papa, le meilleur, qui est au commande, alors je n'ai pas peur!
La joie s'obtient en s'élevant de notre état présent, en étant fier de mettre Hachem devant nos difficultés.
Notre yétser ara veut réduire la lumière de notre vie pour nous pousser à fauter, nous devons l'allumer en s'enorgueillant de notre sainteté par le fait que nous avons une partie Divine (l'âme) en nous!]

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-> Le Sfat Emet (petit-fils du 'Hidouché haRim) enseigne :
"Il me semble que grâce au fait que Yossef accepta l'humiliation que lui firent subir ses frères lorsqu'ils le dévêtirent de sa tunique, sans émettre le moindre soupçon sur la conduite d'Hachem, confiant qu’il s’agissait d’un bienfait, il mérita ensuite l’aide Divine qui lui donna la force de subir l'affront entraîné par sa fuite de devant la femme de Potiphar (en laissant son habit entre ses mains), tout cela en l'honneur d'Hachem.
Tous ces détails mentionnés par la Torah nous enseignent à accepter avec joie et amour la manière dont Hachem dirige les évènements, en sachant que Ses voies sont insondables."

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-> Les souffrances, que ce soit sur notre corps ou bien avec de l'argent, expient toutes les fautes, et grâce à elles nous ne serons pas punis dans le monde à venir, où les punitions sont beaucoup plus importantes.
[Michna Broura]

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-> Il est intéressant de noter que la non appréciation de la valeur de chaque juif a été l'erreur tragique de Kora'h : https://todahm.com/2022/08/07/lerreur-de-korah-la-non-appreciation-de-la-valeur-de-chaque-juif

-> b'h, également : Savoir donner toute sa valeur à notre Service d'Hachem : https://todahm.com/2022/08/07/savoir-donner-toute-sa-valeur-a-notre-service-dhachem

-> mais aussi : l'estime de soi et la guéoula : le 3°/ des divré Torah : https://todahm.com/2022/08/10/quelques-enseignements-lies-a-la-destruction-du-temple

Notre but dans ce monde

+ Notre but dans ce monde :

-> Un Shabbath, rabbi Mendel de Kotzk a demandé à ses élèves : "Pour quelle raison sommes-nous sur terre?"
Ses élèves ont réfléchi un moment, puis ont répondu : "C'est simple! Nous sommes ici pour élever la terre en utilisant ce monde matériel dans un but spirituel, de sainteté."

Le saint rabbi de Kotzk a fermé ses yeux et il a bougé sa tête en signe de négation.
D'une voix forte, il a dit : "Est-ce que cela est tout pourquoi nous sommes ici : uniquement pour élever la terre?
Nous sommes ici pour élever le Ciel!"

-> Rabbi Lévi Its'hak de Berditchev rapporte souvent cette idée que chacune de nos actions a un impact dans tous les mondes de la création.
Lorsqu'un juif réalise une action dans ce monde, cela s'appelle : "un éveil d'en bas", qui va automatiquement déclencher une réponse parallèle au Ciel, qui est appelée : "un éveil d'en haut" (it'routa déléla).

A ce sujet le roi David chante : "Hachem est ton ombre" (Hachem tsilé’ha – Téhilim 121,5).
Selon le midrach, cela signifie que la façon dont nous agissons dans ce monde matériel est identique à la façon dont Hachem va nous répondre.
De même qu'une ombre reflète les mouvements d'une personne, de même la relation d'Hachem avec Son monde reflète les actions de tous les juifs.
Lorsque nous agissons en accord avec la Torah, alors nous déclenchons un afflux de forces vitales spirituelles, que l'on appelle : "shéfa", et qui va donner de la vie dans les mondes spirituels.
En ricochet, cette bonté va se répandre dans notre monde et va se traduire dans les différents domaines de notre vie : la santé, la richesse, avoir des enfants, et toute autre délivrance petite ou grande.

[cf. sur cette notion : Néfech ha'Haïm 1,7 ; Kédouchat Lévi (Béchala'h) ; Méor Enayim (Noa'h)]

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-> Chaque mouvement d'un juif sur le plan physique, même un léger mouvement du doigt, a un impact sur les plans spirituels supérieurs.
En effet, chaque juif comprend des éléments de tous les domaines spirituels.
[rabbi Mordé'hai de Tchernobyl - Likouté Torah ]

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-> "Sachez ce qui est au-dessus de vous" (Pirké Avot 2,1) = Sachez que ce qui est au-dessus de vous (dépend de vous)".
[Baal Chem Tov - Tsavaat HaRivach 142]

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-> si nous pensons que nous ne devons faire grandir, élever que ce monde, alors on se limite nos réelles capacités de grandeur. En effet, ce monde étant matériel, il est limité et donc on peut certes beaucoup l'élever mais il y a une limite à tout.
Par contre, en développant le Ciel qui est purement Divin, infini, alors les conséquences de nos actions prennent une autre dimension. Nous pouvons aller d'infini en infini, à la manière de la grandeur sans fin de D.
Un juif, contient en lui une partie de l'intériorité de D., il doit donc être fier et plein de confiance du fait que Hachem a mis entre ses mains des capacités totalement folles, divines.
A l'inverse des autres nations (qui n'ont en elles qu'une partie extérieure de D.), un juif n'investi pas son temps dans du fini, de l'éphémère, mais chacune de nos actions a un impact infini, éternel, dont il est impossible actuellement d'appréhender la grandeur. [du vois Hachem ... et ben c'est du même ordre d'idée!]
Les non-juifs peuvent faire des choses en apparences belles, agréables, mais cela sera toujours comme zéro en comparaison du fait d'agir en tant que juif, suivant la volonté du Maître absolu. Car alors on est connecté à l'Infiniment grand, au Divin, on impacte tous les mondes, toutes les créatures, ... et même Hachem (si l'on peut dire).

b'h, nous allons développer cela ci-après.
Ce sujet est fondamental car nous sommes pris dans notre quotidien parmi les nations du monde, et on en oubli la chance que l'on a d'être juif (ve).
En apparence, nous ressemblons à des êtres humains comme les autres, mais notre papa Hachem nous a confié des capacités et une mission à Son image, divinement sublimement élevée ... 🙂

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-> L'homme a été créé à l'image d'Hachem (tsélem Elokim - Béréchit 1,27)
Ceci est la même terminologie que : "Hachem tsilé’ha" (Hachem est ton ombre - Téhilim 121,5).
Lorsqu'on bouge, notre ombre bouge en parallèle.
Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 1,7) dit que de la même façon Hachem va suivre nos mouvements, en s'assurant que Ses "mouvements" soient en accord avec les nôtres.

-> Hachem répondit à Moché : "Je serai Qui Je serai!" [éyé acher éyé] (Chémot 3,14)
Le rav Yéhochoua Alt dit que ce n'est pas une redondance, mais plutôt c'est une référence au fait que Hachem "sera" de la même manière dont "nous serons".

-> D'un côté, nous avons la capacité de : "ténou oz lélokim" (donnez de la force à Hachem - Téhilim 68,35) ;
-> D'un autre côté, Rachi (Haazinou 32,18) explique : "Tu as dédaigné = Tu oublieras. Nos maîtres ont expliqué que lorsqu’Il [Hachem] veut vous combler de bienfaits, vous L’irritez et vous affaiblissez Sa puissance, L’empêchant ainsi de vous manifester Sa générosité".

=> Ainsi, tout juif est tellement important qu'il a le pouvoir de donner de la force ou bien d'affaiblir Hachem!!!

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-> "Nous pouvons expliquer selon les paroles de nos Sages : "les juifs ajoutent de la force à la cour céleste", et par le fait que le plus les juifs se sanctifient, le plus de forces et de sainteté ils font augmenter en-Haut.
C'est le sens du midrach : "kédouchati lémaala mékédouchat'hem" : par le biais de votre sanctification, Ma sainteté se trouve élevée de plus en plus haut."
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vaéra]

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-> "Hachem s'éleva au-dessus d'Avraham" (Lé'h Lé'ha 17,22)

-> Le sens simple de ce verset est qu'après lui avoir parlé, Hachem s'éleva, c'est à dire qu'Il se retira.
Mais, on peut aussi expliquer qu'Avraham était tellement pieux et servait Hachem avec tellement de force, en diffusant Sa Connaissance dans le monde entier, qu'Hachem s'est élevé et s'est trouvé ''grandi'' grâce à Avraham.
De par le travail d'Avraham, Hachem s'éleva.
[Beit Its'hak]

[en tant que descendants d'Avraham, nous avons cette capacité d'élever, de grandir Hachem! (et inversement, que D. nous en préserve)]

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-> "Je vais te faire jurer par Hachem, le D. du ciel et le D. de la terre" ('Hayé Sarah 24,3)

-> Rachi explique que par cette parole, Avraham dit à Eliezer : "A l'origine Hachem n'était que le D. du ciel, car Il n'était pas encore connu sur terre. Mais moi (Avraham), je l'ai fais connaître auprès des créatures. A présent, Il est devenu le D. du ciel et le D. de la terre.

=> Mais on peut s'interroger. Avraham a permis à Hachem d'être connu sur terre. Mais dans le ciel, Il était déjà connu, comme il le dit lui-même. Ainsi, il aurait dû dire uniquement qu'à présent, Il est devenu aussi le D. de la terre. Pourquoi dit-il : "Il est devenu le D. du ciel et de la terre", alors que dans le ciel, Il était déjà connu, et Avraham n'y a pas changé les choses?

C'est qu'en fait, quand on fait connaître Hachem sur terre, cela sanctifie et grandit Son Nom même dans le ciel.
Les bonnes actions de l'homme ici-bas ont des conséquences En Haut et renforcent la sanctification d'Hachem même dans les Cieux.
[rabbi de Loubavitch - Likouté Si'hot]

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-> Le mot "ich" (un homme - איש) est l'acronyme de : érets (la terre), yam (la mer) et chamayim (le Ciel), puisque nos actions ont des impacts dans tous ces domaines.
[il y a une interdépendance : en agissant bien/mal, on impact le Ciel, et en ricochet on impact notre monde (la terre & la mer)]
[ On peut rapporter :
- le midrach (Béréchit rabba 4,6) dit que les désastres naturels comme les tremblements de terre, et ainsi que toute cruauté peuvent être attribués aux conséquences des actions des juifs.
- Lors de la génération du Déluge, les animaux et même la terre ont été affectés/influencés négativement par les mauvaises actions ambiantes. Ainsi, non seulement les hommes et les animaux ont péri, mais également le Déluge a dû aller jusqu'à 3 téfa'him de profondeur dans la terre pour en retirer l'impureté présente à cause du comportement humain.
- A l'inverse, la guémara ('Houlin 7) rapporte à quel point rabbi Pin'has ben Yaïr a eu un impact positif sur son âne, qui ne mangeait pas de produits où l'on n'avait pas pris dessus le maaser. ]

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-> Le Chomer Emounim (Maamar haEmouna - chap.20) écrit :
"Parfois, lorsque nous surmontons une grande épreuve, on secoue les mondes, et les anges sont abasourdis et frissonnent devant nous ...
Tous les mondes et les anges sont soumis aux juifs ...
C'est parce qu'une âme juive est si élevée, bien au-delà de toute mesure.
Lorsqu'un juif ouvre sa bouche pour dire un chant (une chira), les ailes des créatures célestes ('hayot hakodech - un type de mala'him) ne bougent pas, et les sérafim et les mala'him restent silencieux".

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-> "Des messagers divins montaient et descendaient le long de cette échelle" (Vayétsé 28,12)

Il s'agit des anges dans le rêve de Yaakov, qui montaient et descendaient.
Selon une autre explication, il s'agit du fait que le monde est affecté positivement (olim - montaient) ou bien négativement (yordim - descendaient) par les actions de l'homme.

["iné mala'hé Elokim olim véyordim bo" -> il est employé "bo", et non "ba" ou "olim véyordim al asoulam". Nos Sages disent que le terme "bo" fait référence à Yaakov qui est l'échelle. Cela fait allusion à l'essence des juifs (ses descendants) qui ont les pieds sur la terre et leur tête (leur aspect spirituel, leur âme) qui prend racine au plus haut dans le Ciel (sous le Trône d'Hachem).
Les anges montent et descendent = cela fait allusion à toutes les énergies spirituelles dans le monde qui augmentent ou diminuent en fonction de nos actions.
Par exemple, lorsqu'un juif fait la mitsva de secouer le loulav, il secoue le monde, réveillant davantage de spiritualité, de flux positifs (idem pour toutes les mitsvot).]
[c'est cela tout le problème : en apparence on est des animaux perfectionnés, on est identique aux non-juifs, mais en réalité tous les mondes Supérieurs, tous les anges dépendent de nous! Nous devons sans cesse réveiller cette réalité en nous pour agir en conséquent! ]

-> La guémara (Yébamot 63a) nous dit que "les familles du monde" sont bénies "bichvil Israël" (en raison d'Israël). De même, les malheurs viennent aussi dans le monde en raison des juifs ("bichvil Israël").
Le Sidouro chel Shabbath (5,4,3) explique que le mot "bichvil" est lié au terme : "chvil"(un chemin), et cela nous signifie que le chemin que prend le monde dépend du chemin que les juifs prennent.

-> Le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.1) enseigne :
"Le monde a été créé au service de l'homme ... s'il est attiré par le monde et s'éloigne de son Créateur, il se détruit et détruit le monde avec lui. En revanche, s'il se domine et adhère à son Créateur, ne considérant le monde que comme moyen de servir D., il s'élève et le monde lui-même s'élève avec lui.
En somme, c'est une grande élévation pour toutes les créatures ..."

-> "Sache ce qui se trouve au-dessus de toi" (da ma lémala mim'ha - Pirké Avot 2,1).
A un niveau simple cela signifie que nous devons avoir conscience que Hachem est toujours conscient de ce que nous pouvons faire, penser, ...
Mais, cela peut également être interprété ainsi :
- "da ma lémala" = sache que tout ce qui peut se passer en-haut ;
- "min'ha" = cela dépend de toi, de ton comportement ici-bas sur terre.
[d'après rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 1,4)]

-> Le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Métsora) fait un commentaire similaire, et conclut par :
"Nos actions en-bas ont un impact dans les royaumes célestes en-Haut."

=> Cela souligne les capacités de l'homme d'impacter les mondes supérieurs (en bien ou mal) par le biais de ses actions dans ce monde ici-bas.

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-> Il est connu que lorsqu'une personne faute, cela cause une souillure en-Haut et cela donne de la puissance aux forces négatives.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Emor]

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-> Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 1,3) écrit que les juifs contrôlent le monde.
Si nos pensées, nos paroles et nos actions sont bonnes, alors nous nourrissons et donnons de la force à de nombreuses puissances et à des mondes supérieurs.

-> Le midrach (Vayikra rabba 24,9) dit que bien que les juifs ont reçu l'obligation "d'être saints" (soyez saints car Je suis saint), ils peuvent certes devenir très saints, mais pas au même niveau que Hachem.
Selon les mots du midrach car : "kédouchati lémala mékédouchat'hem" (Ma sainteté est supérieure à votre sainteté).
=> Quelle est l'intention du midrach, puisqu'il est évident que la sainteté d'Hachem est supérieure à la nôtre?
Selon le Sidouro Chel Shabbath (vol.2), une explication réside dans une lecture différente de cette phrase : "Ma [Hachem] sainteté (kédoucha) provient de vous".

=> Ainsi, ce midrach met en évidence la capacité pour l'homme d'impacter les mondes Supérieurs, et affirme même que d'une certaine façon la sainteté d'Hachem peut être affectée par nos actions.

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[ d'ailleurs dans la prière nous disons : "ténou oz lélokim" (donnez de la force à Hachem - Téhilim 68,35) ; et à la fin dans le Alénou : "latét guédoula léyotser béréchit" (donner de la grandeur à Celui qui forme toute la Création ) ; ...
Evidemment que Hachem est infiniment grand, mais notre perception et notre proximité avec Lui, dans ce monde et surtout dans le monde futur éternel dépend de nos actions dans ce monde.
Chaque mot de Torah, de prière, chaque bonne action, ... a le pouvoir de faire que nous auront une réalité actuelle et éternelle où D. sera encore plus grand à nos yeux, où nous sommes encore plus proches et percevons davantage Sa grandeur.
C'est entre nos mains!]

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-> Le Toldot Yaakov Yossef (Ekev) enseigne que les anges reçoivent leur subsistance de notre Torah et de nos prières.

-> Selon la guémara ('Houlin 91b) : "les anges de service ne récitent pas de chant en-haut, tant que les juifs ne récite pas de chant en bas".

-> La guémara (Yoma 38b) dit que le monde peut continuer d'exister même par le mérite d'un seul tsadik. En effet, ses actions suffisent à être la force vitale du monde.

-> Rien dans l'En-haut ne s'éveille, avant que ne s'éveille d'abord dans l'En-Bas ce sur quoi repose ce qui se trouve dans l'En-Haut (Zohar 77b).

-> Le rav Yéhochoua Alt rapporte qu'il y a 4 mondes : "assiya", "yétsira", "bria" et "atsilout".
Plus un monde est éloignée de sa source plus il est matériel. Ainsi, notre monde est appelé : "olam ha'assiya", et le monde le plus élevé est celui de l'atsilout (c'est le plus proche d'Hachem, le moins matériel et le plus abstrait).
Chacun de ses mondes reçoit son alimentation de celui qui est au-dessus de lui.
Par conséquent, le fait qu'on réalise une mitsva ou une avéra, va affecter tous les mondes supérieurs, et l'impact va au final se répercuter également dans notre monde (assiya), puisque c'est celui qui est le plus bas.

[d'une certaine façon chacune de nos actions va donner de la force (ou réduire) aux mondes supérieurs, qui seront alors plus puissants (ou plus faible), et cela aura donc un impact positif (ou négatif) sur notre monde.]

["ténou oz lélokim" (donnez de la force à Hachem - Téhilim 68,35) = d'une certaine façon Hachem nous supplie de Lui donner de la force par nos actions comme cela Il pourra encore plus nous combler de bénédictions, Il pourra encore plus nous prendre dans Ses bras avec davantage de proximité.]

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-> "Il [Yaakov] eut un songe que voici : une échelle était dressée sur la terre, son sommet atteignit le ciel" (Vayétsé 28,12)
Nous sommes fermement implantés dans la terre, mais par nos actions nous influençons les cieux.

-> Le rav Yéhochoua Alt enseigne que les humains sont appelés : "médabeir".
Le mot "médabeir" ne signifie pas uniquement : "celui qui parle" ; mais il fait plutôt référence au rôle de l'homme d'être le principal influenceur de la création.
En effet, le mot "médabeir" a pour origine : "dabar" (un dirigeant), comme "dabar é'had lédor" (un dirigeant par génération - דבר אחד לדור - guémara Sanhédrin 8a) ; "yadbeir amim" (Il dirigera les nations - Téhilim 47,4).

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-> Rabbi Moché Cordovéro aborde les 13 Attributs de miséricorde d'Hachem dans son livre Tomer Dévora. Il écrit à la fin du 1er chapitre :
"Tels sont les 13 Attributs de miséricorde avec lesquels une personne doit devenir similaire à son Créateur. Chaque trait [de caractère] avec lequel une personne va agir ici-bas, va entraîner l'Attribut Divin en-haut. Exactement de la même façon quelqu'un se comporte, on lui répondra d'en-haut, et cela va entraîner que ce trait [de caractère] va briller dans le monde."

-> Ainsi, chaque mot de Torah que nous étudions, chaque mot de prière que nous murmurons, chaque mitsva que nous réalisons, a un impact énorme dans les sphères célestes en-haut.
Et d'après rabbi Moché Cordovéro, en plus des 613 mitsvot, lorsque nous agissons en accord avec les 13 Attributs divins, nous déclenchons un flux d'amour Divin, de la Miséricorde pure, sur toute la création.

Rabbi Lévi Its'hak de Berditchev enseigne que pour maximiser ces effets, il est nécessaires de remplir 2 conditions :
1°/ Nous devons servir Hachem avec un mélange de crainte et d'amour, que nous pouvons développer dans notre cœur :
- en contemplant la puissance folle que D. nous accorde.
[si Hachem donne à chaque juif (du tsadik au racha) la capacité d'impacter positivement ou négativement tous les mondes qui existent, cela témoigne qu'Il a confiance en nous, et qu'Il nous aime beaucoup.
D'une simple action on peut ouvrir les flux de bénédictions Divins, et inversement (le libre arbitre impose que nous n'avons pas conscience de cela).
En ce sens, chaque matin tout juif remercie D. (modé ani) de lui avoir rendu son âme. Même si on a fait les pires choses, même si on a gâché nos magnifiques potentialités, l'amour d'Hachem pour nous est tellement fort qu'Il a 100% confiance en nous et nous rend notre âme à notre réveil.
Plus on se rappelle que papa Hachem a un amour infini à notre égard, plus on développe un amour parallèle.]

- en appréciant la proximité que nous avons avec le Roi des rois.
[plus nous avons conscience de la grandeur d'Hachem, d'à quel point les juifs sont les êtres humains les plus aimés de D., et d'à quel point chacune de leur action a un impact phénoménal dans tous les mondes, plus nous développons un sentiment de responsabilité, de crainte. (suis-je à la hauteur de ce que D. attend de moi?)]

Selon le Tanya (Likouté Amarim chap.40), l'amour et la crainte de D. sont les 2 ailes d'un juif, permettant à son service d'échapper à l'aspect matériel et de voler vers des hauteurs spirituelles.
[à l'image des ailes, parfois nous devons avoir davantage d'amour, parfois davantage de crainte, et cette dynamique se traduit par de la vie, de la joie, de la fierté, du respect/reconnaissance ... dans notre service avec Hachem.
A l'inverse, on peut faire toutes les mitsvot, mais sans sentiment, et alors ça vole pas très très haut en comparaison.]

2°/ Nous devons rester humbles.
[En effet, d'un côté nous devons développer notre conscience des impacts fous de nos actions (ex: on peut faire descendre des flux de bénédictions du Ciel), nous devons avoir conscience de nos capacités et avoir confiance en nous (je suis meilleur que superman, car j'ai une partie de D. en moi!!).
Le risque d'être tellement fier de nos réalisations est que nous pouvons penser que Hachem nous est redevable de quelque chose.
Ainsi, d'un autre côté, nous devons toujours avoir conscience que sans Hachem nous ne pouvons pas lever le petit doigt, nous ne pouvons pas vivre une seconde de plus, ...
Absolument tout ce que nous recevons n'est qu'un cadeau gratuit, qu'un fruit de la bonté et de l'amour de D. à notre égard.
Par exemple, le midrach (Vayikra rabba 27) dit que si une personne devient orgueilleuse d'avoir fixée une mézouza, Hachem dit : "Il pense que c'est lui qui a véritablement fait la mitsva? Qui est-ce qui lui a donné une maison sur laquelle placer la mézouza?"]

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-> Lorsqu'un homme accomplit une certaine mitsva, celle-ci possède le pouvoir d'aller éveiller tous les mondes pour le service de D. ; et grâce à cela la bénédiction s'étend à tous les mondes.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - Torah 24]

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-> Plus l'homme va d'un degré à l'autre, et plus il se rapproche de D., et il peut connaître D. avec davantage de compréhension, et il peut manifester son affection pour D. avec un amour redoublé.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - Torah 33,2]

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-> Le jour où tu te fais petit [humble], ce même jour rajoutera force, puissance et élévation à la Sainteté d'en-Haut.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - anava]

-> Plus l'homme se diminue lui-même [en étant humble], plus il possède une force d'attraction importante, autrement dit il peut attirer la Présence Divine dans les mondes inférieurs, afin qu'Il réside avec nous, ce qui est la volonté de D. depuis le jour où Il créa le monde ; mais il peut aussi attirer les gens vers lui, pour les rapprocher de Son service ; également drainer des influx bénéfiques et des bénéfiques sur Israël.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - Torah 70]

[à l'inverse : "L’orgueilleux repousse les pieds de la Présence Divine.
D. dit à son sujet : Moi et lui, nous ne pouvons demeurer ensemble!" (guémara Sotah 4b).]

-> Selon la capacité de l'homme à briser son orgueil, ainsi parvient-il à la Torah ; et grâce à cela, il mérite de rapprocher de D. les gens éloignés, ce qui a pour effet de faire grandir et d'élever la gloire Divine.
Il rehausse la gloire à sa racine, et il accède à la crainte, et grâce à cela, cet homme mérite la paix domestique, la paix dans ses membres, et il accède ainsi à la prière, et par cela, il parvient à la paix globale, la paix dans tous les mondes.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - Torah 5-8]

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-> L'essentiel des plaisirs et des délices d'Hachem s'exprime seulement lorsque, dans ce bas monde, nous accroissons et nous sanctifions Son Nom et nous accomplissons Sa volonté. Car Hachem possède des Séraphins, des Créatures célestes, des Anges Roues, et de nombreux mondes supérieurs qui Le servent, et malgré tout Son principal plaisir et Son délice, si l'on peut dire, s'exprime lorsque le service de ce bas monde s'élève dans les hauteurs.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - 2e tome - Torah 7,4]

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-> C'est pour cela que Hachem a créé Son monde : afin qu'Il puisse tirer du plaisir du fait que nous Le louons avec nos mots et dans notre cœur, car Il est notre Père et notre Roi.
Lorsque nous agissons ainsi, les mondes et tous les anges sont alors remplis d'extase, de joie, et d'une abondante force vitale.
Lorsqu'une juif réfléchit au fait que son service (avoda) entraîne que tous les mondes se remplissent de bonté spirituelle et de joie, alors son cœur s'enthousiasme vers le service d'Hachem.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - 'Hanoucca]

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-> C'est comparable à quelqu'un qui est capable d'amasser des centaines de milliers [d'euros] en un seul jour, mais qui gâche cette opportunité pour [plutôt] gagner à la place un seul centime.
C'est évidemment une énorme folie : de perdre des centaines de milliers [d'euros] pour avoir à la place un seul centime.
Il en est de même lorsqu'un juif est engagé dans la Torah et les mitsvot, qu'il impacte tous les mondes et qu'il attire des forces de vie spirituelles sur toute la Création. A quel point serait-il stupide alors de perdre son temps et de s'engager dans les plaisirs de ce monde?
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pourim]

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-> Hachem prend énormément de plaisir de celui qui Le bénit.
Il désire la bénédiction de ceux qui réside dans le monde d'en-bas, car leurs bénédictions s'élèvent et illuminent la sainte Présence Divine
(chékhina).
[Zohar - vol.3,271a]

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-> Pratiquement toutes les bénédictions récitées avant de réaliser une mitsva commencent par une expression brève mais significative : "Qui nous a sanctifié par Ses commandements" (acher kidéchanou bémitsvotav).
Ces mots impliquent qu'en conséquence d'accomplir les mitsvot les juifs bénéficient de la capacité unique d'apporter la sainteté du Ciel en bas sur terre.
[Sfat Emet - Bo 5662]

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"Chaque mot de prière ou de bénédiction s’élève vers les hauteurs supérieures, transporté là par des anges assignés spécialement à cette tâche.
Chaque mot a un effet sur les racines supérieures de la Création.
De cette manière, la personne récitant la prière devient le partenaire de D. dans la Création, étant donné qu’il a la capacité de construire et d’influencer nombre de mondes supérieurs."
[Rabbi ‘Haïm de Volozhin - Néféch ha’Haïm 2,10 ]

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-> Par nos bénédictions, on amène une grande rectification (tikoun) dans les mondes supérieurs.
[avant de réciter une bénédiction, nous devons avoir à l'esprit que nous remercions Hachem pour tout le bien qu'il nous donne, et nous Le couronnons Roi sur le monde entier (Elokénou mélé'h aolam).]
[Maharcha - 'Hidouché Aggadot - guémara Béra'hot 10a]

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[Le terme "barou'h" (1er mot des bénédictions) a différents sens. ]
-> Le Arou'h haChoul'han (Ora'h 'Haïm 5,1) écrit :
"Lorsque nous disant "barou'h ata Hachem" dans toutes nos bénédictions, cela ne signifie pas que Hachem a besoin de nos bénédictions, que D. nous en préserve.
Mais plutôt, c'est comme une lumière qui se reflète en nous, ce qui veut dire que Hachem va nous accorder Sa bénédiction, comme le roi David le dit : "par ta bénédiction sera bénie à jamais la maison de ton serviteur" (Chmouël II 7,29).
Avant qu'Hachem nous accorde Ses bénédictions, nous devons, si l'on peut dire, l'élever et Lui accorder la force de le faire, comme le verset l'affirme : "Donnez de la force à Hachem" (ténou oz l'Elokim - Téhilim 68,35).
Tout ce qui se passe dans le monde dépend de nos actions. C'est pourquoi, nous devons ajouter de la force à l'encourage d'Hachem, afin que les bénédictions descendent à nous.
Ceci est en allusion dans les mots : "Il chevauche le ciel pour t'aider" (Vézot haBéra'ha 33,26). Les lettres de "ro'hév" (chevauche - רוכב) peut être réarranger en : "barou'h" (ברוך)."

[ainsi nous prions pour que Hachem soit "béni" (barou'h), et grâce à cela on lui donne de la force pour qu'Il puisse nous octroyer et transmettre la bénédiction]

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-> Le Malbim (Téhilim 134,1) dit qu'un des principes de foi est de reconnaître que la Source supérieure de toutes les bénédictions est bénie et augmentée par nos actions en-bas.
L'idée derrière nos bénédictions à Hachem est qu'avec nos bonnes actions et nos prières, le Créateur doit, si l'on peut dire, remplir le "réservoir supérieur", la source de toute l'abondance.

-> Nos Sages (Pessikta déRav Kahana 25,1) disent que lorsque les juifs font la volonté d'Hachem, ils intensifient la puissance Divine, comme il est dit : "en. Hachem nous créerons de la force" (b'Elokim naassé 'haïl - Téhilim 60,14).
Et lorsque les juifs échouent à faire la volonté d'Hachem, ils affaiblissent la puissance Divine, comme il est écrit : "Tu affaiblis le Rocher qui t'a donné naissance" (tsour yéladé'ha téchi - Haazinou 32,18)
C'est le sens du verset : "et maintenant que la force de Hachem s’agrandisse comme tu l'as déclaré" (véata yigdal na A-donay kaacher dibarta - Chéla'h Lé'ha 14,17).

-> Avec cela, on peut comprendre ce que le rav Azaria Pigo (Bina léIttim - drouch 30) écrit au sujet du verset : "Toutes tes œuvres te louent, Hachem ; et tes fidèles adorateurs te bénissent" (Téhilim 145,10)
Il explique qu'il y a 2 aspects à une bénédiction (béra'ha) :
1- louer, remercier, et glorifier Hachem : c'est une obligation de toutes créations, même les non-juifs, comme il est écrit :"Que toute âme loue Hachem, hallélouka" (Téhilim 150,6) ; ainsi que : "que toute créature bénisse son saint nom à jamais" (Téhilim 145,21) où "toute créature" signifie même les non-juifs ; et "Louez Hachem, toutes nations" (hallélou ét Hachem kol goyim - Téhilim 117,1).

2- ce que la bénédiction peut accomplir dans les sphères supérieures et ses capacités à faire descendre l'abondance de la Source des bénédictions : c'est quelque chose que seul le peuple juif peut faire, comme le verset le dit : "et tes fidèles te béniront" (Téhilim 145,10), et "nous bénirons Hachem, maintenant et à tout jamais" (Téhilim 115,18).
C'est un cadeau unique du peuple juif, qui a reçu la Torah et garde les mitsvot.
Uniquement les juifs peuvent attribuer de la grandeur au Créateur du monde et augmenter l'abondance dans le monde.

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+ "Tu es le Saint, trônant au milieu des louanges d’Israël" (véata Kadoch yochev téhilot Israël - Téhilim 22,4)

-> Le Divré Chmouël explique :
Maître du monde, Tu es appelé Saint, séparé et détaché de tout, même des anges célestes et des séraphins, et malgré tout, Tu es assis au milieu des louanges d’Israël.
Dans les commentaires ésotériques, on explique ce concept de ‘D. assis au milieu des louanges d’Israël’ comme quelqu’un, dont on dit qu’il est assis sur sa fortune.
Hachem Lui aussi est, si l’on peut dire, ‘assis’ sur leurs louanges, parce que les âmes d’Israël sont taillées sous Son Trône Céleste. Et lorsqu’un juif prononce les louanges d’Hachem, il renforce la racine de son âme, et le Trône Céleste s’en trouve lui aussi, par là, renforcé.
On peut donc, à juste titre, dire qu’Il est assis au milieu des louanges d’Israël.
[rapporté par le rav Eliémélé'h Biderman]

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2020/12/26/29654

+ "La Torah a été donnée comme un feu noir "écrit" sur un feu blanc" (midrach Dévarim Rabba 3,13).

-> Il est possible que cela fasse allusion au pouvoir accordé au peuple juif avec le don de la Torah.
Comme l'ont dit nos Sages (guémara Taanit 23a) : "Dans le monde d'en bas, vous décrétez et Hachem obéit".

La couleur blanche, qui incorpore toutes les autres couleurs, comme l'indique le fait que lorsqu'elle est mélangée à n'importe quelle autre couleur, elle prend l'apparence de cette couleur, fait allusion à Hachem.
En revanche, la couleur noire, qui ne contient pas d'autre couleur qu'elle-même, comme l'indique le fait que lorsqu'elle est mélangée à d'autres couleurs, elle n'en prend pas l'apparence, fait allusion à l'homme mortel.

Ainsi, avec le don de la Torah, le peuple juif a mérité que le "feu noir" soit au-dessus, supérieur, au "feu blanc", ce qui signifie qu'en-Haut, les paroles du peuple juif sont, pour ainsi dire, plus efficaces que les paroles de D.
Comme l'ont fait remarquer nos Sages (guémara Moed Katan 16b) : "Hachem émet un décret, mais une personne juste peut l'annuler".

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Shavouot ]

Sale juif!

+ Sale juif!

-> Lorsqu'on nous traite de "sale juif!" nous sommes offensés, et nous dénonçons à juste titre une offense antisémite.
Mais que faisons-nous lorsqu'à longueur de journée notre yétser ara nous crie : "T'es qu’un sale juif!"? [car moins nous avons conscience de notre grandeur interne, moins nous désirons l'exploiter!]
En effet, est-ce que nous apprécions véritablement le "simple" fait d'être juif?

Le Zohar dit que :
- "La joie principale sur laquelle l’homme doit se réjouir, c’est la joie d’être un juif" ;
- si nous avions conscience d'à quel point Hachem aime chaque juif, nous rugirions comme des lions bondissant sur chaque opportunité de pouvoir faire Sa volonté.

Rabbi Na'hman de Breslev exprime dans sa célèbre chanson : "Si un juif avait conscience de ce qu'est être juif, alors il serait joyeux et il danserait jusqu'à 120 ans!" (im yéhoudi aya yodéa ...).

-> Aujourd'hui le 9 Elloul, c'est la hilloula d'un géant : rabbi Tsadok haCohen, et il enseigne :
"Une joie doit être constante chez un juif : c'est la joie d'avoir été créé en tant que juif, planté dans le verger précieux d'Hachem, la descendance de Yaakov. Car cette joie n'est pas accompagnée de la moindre tristesse, et absolument rien ne peut nous empêcher d'avoir de la joie sur cela, sur le fait d'avoir une part dans le D. Vivant.
Et même si quelqu'un [un juif] en vient à pécher très très gravement, au point d'avoir fait les pires des pires choses, il n'aura pas été déconnecté de sa conscience et de sa connexion avec Hachem au fond de lui (âme), car il est impossible pour un membre de la descendance de Yaakov Avinou d'être abandonné [par D.].
Cette joie [du ‘simple’ fait d'être juif] doit être ressentie à chaque instant par un juif, ne le quittant jamais, à la fois quand les temps lui sont bons et lorsqu'il traverse des moments difficiles."
[rabbi Tsadok haCohen - Ressisé Laïla - n°53]

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-> Le rav Yaakov Addès (It'kravout l'Hachem) écrit :
"Dans le cœur de chaque juif, réside une âme pure dont le seul désir est d'accomplir la volonté divine de toutes ses forces. Cependant, l'âme est formée de nombreuses couches, dont certaines, influencées par un entourage ne se comportant pas comme Hachem l'a prescrit, ont parfois d'autres aspirations que le service divin. Il arrive même quelquefois que ce soit précisément ces couches qui régissent le comportement de l'homme.
Néanmoins, au plus profond de son être, l'âme reste toujours intacte et pure.

Il incombe à chacun d'activer son âme, afin que ce soit elle qui régisse ses actions et son comportement, et qu'il suive constamment la voie du service d'Hachem.

L'homme dispose de plusieurs moyens pour y parvenir.
Un des moyens principaux nécessite 2 conditions : prendre conscience de l'intensité du bien qui se trouve en lui et du potentiel qu'il détient pour accéder à des niveaux élevés dans le service d'Hachem ; et réaliser l'immense influence de chaque action, chaque parole, chaque intention, chaque pensée ou chaque désir positif.

Chaque juif doit savoir que s'il était pleinement conscient de l'intensité de ces 2 puissances, il aurait la force de résister à toutes les tentations et de servir Hachem nuit et jour, et il est même possible que la notion d'échec disparaîtrait complètement.
Plus sa conscience y sera éveillée, plus son enthousiasme et sa force pour le service divin iront en augmentant."

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2021/09/10/reconnaitre-sa-valeur-propre

Hachem punit quiconque médit des juifs.
[Méam Loez - Dévarim 1,1]

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-> La Torah souligne que quiconque invoque une malédiction sur le peuple juif se maudit lui-même.
[Méam Loez - Balak 23,7]

-> En créant le monde, Hachem n'a pas pris en compte les nations du monde, c'est-à-dire qu'il n'a pas créé le monde pour elles. Au contraire, le monde a été créé uniquement pour le peuple juif.
Par conséquent, comment est-il possible de maudire une telle nation, pour laquelle le monde entier a été créé?
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Balak 23,9 ]

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+ b'h, voici 4 exemples d'illustres personnes :

-> 1°/ [Peu avant sa mort, au début de la paracha Dévarim, Moché a réprimandé le peuple juif.]
Moché craignait de les réprimander car il se dit : "Lorsque j'ai voulu faire jaillir de l'eau du rocher, je les ai réprimandés en disant : Ecoutez, rebelles! (Bamidbar 20,10). Hachem a été mécontent de moi et a décrété que je n'entrerai pas en terre d'Israël".
En effet, [il existe une règle dans ce monde : ] Hachem punit quiconque médit des juifs. [cela est valable même pour Moché!]

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-> 2°/ Yéchayahou a été puni d'avoir dénigrés les juifs en les qualifiant de "peuple aux lèvres impures" (Yéchayahou 6,5). Le prophète déplorait que les juifs aient souillé leur bouche par leurs paroles.
Yéchayahou avait vu par prophétie D. assis, pour ainsi dire, sur un trône haut et élevé et des anges se tenant de bout devant Lui Le louaient en disant la kédoucha (Yéchayahou 6,2).
Le prophète dit "Malheur à moi! Je vais mourir car je suis un homme aux lèvres impures et je me trouve parmi un peuple aux lèvres impures. C'est comme si j'avais vu D. dans un lieu impur!"
Yéchayahou a été puni d'avoir médit des juifs et de les avoir appelé un peuple aux lèvres impures.
[il est rapporté que pour éviter que le roi Ménaché soit coupable de meurtre en voulant le tuant, Yéchayahou a prononcé l'un des Noms de D. et fut englouti par un cèdre.
Ménaché a ordonné qu'on apporte le cèdre et ses hommes se sont mis à le raboter. Lorsque le rabot a atteint sa bouche, le prophète Yéchayahou a rendu l'âme.
Hachem dit : "Que la bouche qui a médit des juifs soit retranchée".]

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-> 3°/ Pour la même raison, Hachem a retiré le don de prophétie à Eliyahou.
D. était apparu au prophète Eliyahou lorsqu'il fuyait Izével. En effet, la femme du roi A'hav cherchait à tuer Eliyahou car il avait assassiné les prophètes du Baal. Alors qu'il se trouvait dans une grotte du désert, D. l'a appelé : "Que fais-tu là, Eliyahou" (Méla'him I 19,9).

Hachem savait bien que le prophète fuyait Izével. Eilyahou aurait donc dû répondre : "Tes enfants, les descendants d'Avraham, Its'hak et Yaakov ont fait Ta volonté dans le monde".
Cependant, il a dit : "J'ai été zélé pour Hachem, D. des Armées célestes, car les juifs ont abandonné Ton alliance. Ils ont abattu Ton autel et tué Tes prophètes par l'épée. Je suis resté seul et ils cherchent à prendre ma vie (Méla'him I 19,10).

Hachem dit à Eliyahou : "Lorsque Je suis descendu sur le mont Sinaï pour donner la Torah à Israël, des myriades d'anges qui M'ont accompagné cherchaient à obtenir le bien pour Israël. Et toi, pourquoi as-tu parlé d'Israël de cette façon?"

Hachem a attendu 3 heures puis a réapparu à Eliyahou et a demandé : "Que fais-tu là, Eliyahou?".
Il a répondu : "J'ai été zélé pour Hachem, D. des Armées célestes car les juifs ont abandonné Ton alliance".

Hachem lui a dit :
"Tu as calomnié les juifs, ainsi Je ne veux pas que tu prophétises pour Mes enfants. Je désignerai Elicha fils de Chéfat, comme prophète à ta place.
Puisque tu as diffamé Mes enfants et dit qu'ils on abandonné Mon alliance, tu devras être présent chaque fois que Mes enfants maintiendront l'alliance en circoncisant leurs nouveaux-nés. Que la bouche qui a dit : 'Ils ont abandonné Ton alliance' témoigne que Mes enfants accomplissent la circoncision avec joie!"

Lors d'une circoncision, D. convoque toutes les Armées d'en Haut et leur dit : "Voyez quels enfants J'ai créé dans le monde! Ils accomplissent le commandement de la circoncision avec tant de joie".
A ce moment-là, Eliyahou vole depuis les cieux et arrive à la cérémonie. On a donc coutume de préparer une chaise en l'honneur de Eliyahou haNavi venu assister à la circoncision.

On doit annoncer : "Voici la chaise du prophète Eliyahou!" (zé kissé chel Eliyahou haNavi). Si on ne dit pas cette phrase, Eliyahou ne vient pas.
Après la circoncision, il retourne en Haut et témoigne devant D. qu'Israël observe ce commandement.

De même, chaque samedi soir, Eliyahou s'assoit sous l'arbre de la Vie au Gan Eden et inscrit toutes les bonnes actions que les juifs ont accomplies pendant toute la semaine.

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-> 4°/ Le midrach raconte que rabbi Abahou et rabbi Chimon ben Lakich allaient entrer dans une ville.
Rabbi Abahou dit à rabbi Chimon ben Lakich : "Pourquoi veux-tu entrer dans cette ville? Tous ses habitants sont méchants et arrogants".
Rabbi Chimon ben Lakich descendit de son âne, prit du sable, l'introduisit dans la bouche de rabbi Abahou et le réprimanda : "D. n'aime pas celui qui médit de Ses enfant! Les juifs ressemblent à un homme qui voyage à travers les montagnes et attrape un fort coup de soleil. En rentrant chez lui, il applique toutes sortes d'huiles sur son visage et retrouve sa couleur.
Même si les juifs fautes, lorsqu'ils se repentent, ils redeviennent blancs et sont débarrassés de leurs fautes. Hachem se rapproche d'eux à nouveau".

=> ainsi Hachem s'irrite lorsque l'on médit de tout le peuple, mais il est également contrarié si l'honneur d'un seul juif est bafoué.
On s'habituera donc à toujours dire du bien des juifs et Hachem nous récompensera en nous élevant.

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+ Si une personne se maudit, un groupe d'anges destructeurs appelés "oreré yom" (ceux qui maudissent de jour) prennent cette malédiction et la font se réaliser comme si la personne s'était elle-même causé du mal.
Outre le mal qu'elle s'inflige à elle-même, elle cause du tort au monde entier car sa malédiction peut toucher d'autres personnes.
[...]
On devra veiller à ne pas maudire son épouse. Cela revient à se maudire soi-même car elle est comme sa propre personne.

"Garde ta langue du mal" (Téhilim 34,14) ...
Ce verset interdit de maudire qui que ce soit. Si quelqu'un nous a fait du mal, il faut prier D. de le faire changer d'attitude et de l'amener à bien agir.
Quand un homme maudit son prochain, en Haut on ouvre ses livres de comptes et on les examine pour voir s'il mérite que sa malédiction soit acceptée et que son prochain soit puni.
Si, après examen, on découvre qu'il ne le mérite pas, la malédiction est retournée contre celui qui l'a proférée. Au lieu d'être dirigé contre son prochain, elle atteint celui qui l'a prononcée ainsi que ses enfants.
Ainsi ne faut-il jamais prononcer de malédiction.

Rabbi Tarfone disait souvent : "Que je perde mes fils si ce n'est pas comme je le dis!"
Plus tard, rabbi Yéhouda haNassi a fait des recherches et a découvert qu'aucun des fils de rabbi Tarfone n'avait survécu. Seule une fille était restée en vie.
Voilà la conséquence de ses paroles bien que rabbi Tarfone eût toujours dit la vérité.
Il n'est donc pas bon de jurer sur la vie de ses enfants, même pour dire la vérité, car nos enfants sont une partie de notre âme. Le roi Salomon disait : "Quiconque garde sa bouche et sa langue garde son âme des malheurs" (Michlé 21,23).
Garder sa bouche des serments, c'est protéger son âme. La Torah nous recommande : "Sois vigilant et prends bien garde à ton âme".
[Méam Loez - Vaét'hanan 4,9]

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-> Ne calomnie pas ton peuple. Ne médis pas de lui.
[Baal Chem Tov]

-> Ne te moque pas de D.
Ne te moque pas de toi.
Ne te moque pas des gens.
[rabbi Acher de Stretyn]

Si les nations du monde avaient reconnu à quel point elles bénéficiaient personnellement du Temple (qui est un canal du flux des bénédictions d'Hachem sur nous), elles ne l'auraient jamais détruit.
[midrach Bamidbar rabba 1,3]

Un être humain est un être humain, un ange est un ange. Mais si l'être humain le souhaite, il peut devenir meilleur qu'un ange.
[rabbi Leibel Eiger - Otzar Hagadot ha'Hassidim - Vol.15, p.68 ]

Elokaï néchama … téhora hi

+ "Elokaï néchama ... téhora hi (elle est pure)"

-> L'âme est une forme de pure spiritualité. Elle est née sous le Trône de Gloire d'Hachem et est totalement bonne. Elle aspire à ne faire que la volonté d'Hachem, mais elle est amenée dans ce monde où elle entame une bataille de toute une vie avec le corps physique et animal qui ne recherche que la luxure et la matérialité.
Même la personne la plus racha peut encore dire dans ses bénédictions du matin : "Mon âme est pure" (téhora hi) ; c'est juste qu'elle est en train de perdre sa bataille contre son côté animal.

Cette belle pensée peut nous inciter à ne jamais perdre espoir. Aussi bas que nous soyons descendus, nous pouvons toujours faire téchouva et remonter, car notre âme n'a pas changé d'un iota.
Elle est toujours aussi pure et ne désire que la pureté et la bonté qu'elle a connues lorsqu'elle était à côté du Trône d'Hachem.

Hachem est heureux de nos actions, de nos mitsvot et de notre Torah.
Comme il est écrit : "Un fils sage fait la joie de son père" (Michlé 10,1), et nous sommes appelés les enfants d'Hachem ...

Le service Divin principal est d'apporter de la satisfaction au Créateur.
Mais si une personne perd espoir en elle-même, et qu'elle pense que Hachem ne tire pas de plaisir de ses actes, alors même si elle croit que c'est de l'humilité, ce n'est en réalité absolument pas le cas.
A l'inverse, c'est une sorte d'hérésie [le contraire de la émouna] ...

[Bien que] dans tous les autres domaines nous devons être humbles, cependant ... dans la conscience du fait qu'Hachem est heureux des mitsvot et de la Torah que nous étudions, une personne ne doit pas en être humble ... car tel est le désir du Créateur, de se réjouir des mitsvot que les juifs réalisent."
[Kédouchat Lévi - Pourim (Kédoucha chlichit) - se basant sur les enseignements de son maître le maggid de Mézéritch]

-> Tout celui qui ne croit pas que Hachem réside toujours parmi les juifs, et ce même lorsqu'ils sont impurs, est un apikoros (hérétique).
[le Bat Ayin - disciple du Baal Chem Tov]

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-> Absolument tout juif, même celui au niveau le plus bas, doit être persuadé que chacune de ses actions positives a un impact énorme au Ciel.
[Le yétser ara nous fait oublier cette réalité, car] tant que nous n'avons pas conscience de la grandeur de nos actes, alors nous ne changeons pas véritablement nos actions [pour agir avec grandeur selon la volonté de D.]
[Beit Aharon - 'Hanouca p.48]

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+ Se revêtir d'orgueil pour servir Hachem :

-> Le Baal Chem Tov nous dévoile une grande règle générale : le trait de caractère de l'humilité, dans toute sa grandeur, n'est positive que lorsque cela nous concerne personnellement. En revanche, lorsque cela concerne l'honneur de l'Eternel, nous avons alors besoin de nous "habiller" du trait de caractère de l'orgueil dans la kédoucha. Nous devons être jaloux pour le D. des armées [Hachem].
Sans quoi viendra alors le mauvais penchant qui fera tomber l'homme entre ses mains, en disant : "N'est-ce pas que tu es un grand fauteur, il est clair et évident qu'Hachem ne veut pas de ta Torah ni de tes commandements".
Par ces paroles, le mauvais penchant ferait tomber l'homme dans les abîmes du désespoir, jusqu'à ce qu'il quitte complètement le service divin. Aussi, l'homme se doit de se renforcer et d'enorgueillir son cœur dans les chemins d'Hachem, et servir Hachem de toutes ses forces.
[malheureusement notre yétser ara inverse les priorités dans notre vie. Nous faisons preuve d'une fausse humilité pour moins agir pour Hachem (pour qui tu te prends pour penser que tes prières, ton étude, ... as beaucoup de valeur!), mais pour satisfaire nos envies nous sommes plus enclin à laisser faire notre égo (le MOI JE veux, MOI qui décide, ...). ]

-> Rabbi Bounim de Pchisha dit : "Tout homme a besoin de posséder deux poches dans son pantalon (faisant allusion aux 2 traits de caractère). La première poche doit contenir : "Je suis poussière et cendre" ou autrement dit, l'humilité. Tandis que la deuxième poche doit contenir : "Tout l'univers n'a été créé que pour moi" (guémara Sanhédrin 37b) soit, l'orgueil dans la kédoucha (sainteté).
[ainsi, le pantalon symbolise le fait d'évoluer/d'avancer dans notre vie, et pour cela on a besoin d'avoir facilement accessible à notre conscience : parfois de revêtir de l'orgueil, et parfois de refroidir lorsqu'on s'enflamme dans l'orgueil. ]