Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Hachem désire chaque juif et a "juré" de nous délivrer.
Et dans Sa grande bonté et Sa sainteté, Il fait briller [notre intériorité] et Il apparaît au plus profond de notre cœur ... de sorte que si, à D. ne plaise, quelqu'un (de juif) s'enfonçait dans un désir interdit, il ne devrait pas désespérer.
Au contraire, il faut avoir la foi et l'espoir en Hachem, qui le sortira de son emprisonnement.
[rav Tsadok HaCohen of Lublin - Pri Tsadik - Pessa'h 24 ]

Le roi David Hamélekh écrit : "Hachem qui est à ta droite, comme ton ombre" (Téhilim 121,5),
L'ombre bouge en fonction des mouvements de l'homme. C'est comme si Hachem faisait bouger les mondes d'après les actes des juifs ici-bas.
[rav 'Haïm de Volozhin - Néfech ha'Haïm 1,7]

Rabbi Lévi dit : "Tout le bien qui entre dans le monde ne vient que par le mérite de la nation juive.
Toute la pluie qui tombe est par leur mérite. Toute la rosée qui tombe est par leur mérite."
[midrach Béréchit rabba 66,2 ]

La grandeur de servir Hachem alors que nous semblons être bas spirituellement

+ La grandeur de servir Hachem alors que nous semblons être bas spirituellement :

-> Le travail du peuple juif est de faire ressortir la sainteté dans les 49 niveaux de ce monde physique. Certains niveaux de ce monde se prêtent à la sainteté : il n'est pas si difficile de transformer une vache en téfillin, du blé en matsa, ou de faire une bénédiction sur de la nourriture.
Ce qui est plus difficile, c'est de faire ressortir la sainteté dans les niveaux les plus bas de ce monde.
Comment les juifs rendent-ils les niveaux les plus bas saints ?

C'est en luttant pour atteindre la sainteté alors qu'ils se trouvent à ces niveaux inférieurs [qu'ils sont bas spirituellement].
Cela explique pourquoi une personne peut se sentir piégée et même incapable de surmonter certaines fautes, peut-être même dans une épreuve incompatible avec le niveau général de son avodat Hachem.
La raison pourrait être que ce niveau [spirituel] particulièrement bas du monde n'est pas encore devenu [assez] saint, et que sa lutte pour surmonter son épreuve à ce niveau rend ce niveau bas saint.

En effet, il a été choisi pour être la personne qui rendra ce niveau saint.
Lorsque, et si, il réussit à saturer ce niveau de sainteté par ses tentatives de croissance à ce niveau, il sera autorisé à quitter ce niveau et libéré de ce défi halachique.

C'est peut-être la profondeur de la réponse d'Hachem à Moché lorsqu'il affirma que le peuple juif ne le croirait pas lorsqu'il arriverait en Egypte et annoncerait leur rédemption (guéoula) : "vé'én lo yaaminou li" (Chémot 4,1).
Moché craignait que, compte tenu de leur faible niveau spirituel, les juifs soient incapables de concevoir qu'ils étaient sur le point d'être délivrés. Hachem répondit en transformant le bâton de Moché en serpent, symbole du mal, et en lui donnant la tsaraat (sorte de lèpre), symbole de l'impureté.
Hachem envoyait à Moché le message que leur condition inférieure avait un but, et que leur séjour en Egypte devait les préparer à recevoir la Torah.

Le travail du peuple juif est de révéler Hachem dans toutes les dimensions de la réalité, et même la plus basse des dimensions doit devenir un conduit pour la révélation, même le 49e niveau d'impureté (sur 50, niveau atteint par les juifs en Egypte, ce qui ne les a pas empêchés d'être délivrés et de recevoir ensuite la Torah, avec le 49e niveau de pureté).
Les signes du serpent et de la tsaraat étaient un message indiquant que c'était leur avoda nécessaire à présent.
La dimension basse (spirituelle) dans laquelle ils se trouvaient (49e niveau d'impureté sur 50) avait besoin d'eux pour la rendre sainte. Hachem les envoya aux niveaux les plus bas du mal ... et en supprimant les niveaux élevés de la avoda (service divin), Hachem a limité leur avoda à celui-ci.
Une fois qu'ils eurent réussi à révéler la sainteté du 49e niveau, les juifs furent prêts à quitter l'Egypte et à recevoir la Torah.

Chaque circonstance que nous traversons est une opportunité de croissance.
Il n'y a rien qui ne puisse nous faire grandir, et parfois la croissance vient simplement du fait que nous donnons le meilleur de nous-mêmes (même si nous sommes bas, et qu'on pourrait préférer agir avec plus de grandeur spirituelle, mais c'est actuellement le lieu et le défi qu'Hachem souhaite que nous traversions).
On n'est pas un raté parce qu'on lutte. C'est exactement ce qu'il est censé faire.
[le résultat c'est Hachem qui le donne, nous doit faire les efforts d'aller de l'avant en faisant au mieux. ]

[rav Kalonymos Kalman Shapira - le rabbi de Piaseczno - Aish Kodech - Vayéchev 5701 (1940) ]

<--->

-> "Mi yaalé béhar Hachem, oumi yakoum bim'kom kodcho" (Téhilim 24,3).
Le rav Kalonymos Kalman Shapira (Déré'h haMéléh - Vayigach) explique que certains ont pour tâche de s'élever (yaalé) sur la montagne d'Hachem, et d'autres ne sont pas sur la montagne mais ont pour tâche d'essayer de s'élever (yakoum), et ce faisant, de rendre cet espace qui est bas [spirituellement] un lieu saint (bimkom kodcho).

-> Ailleurs, le rav Shapira (dans Mévo haChéarim - chap.8) fait référence à la chute spirituelle (néfila), comme d'un type d'avodat Hachem lorsqu'elle est suivie d'une croissance (à comprendre évidemment dans le contexte ci-dessus).

[c'est la notion de "yérida létsoré'h aliya". Hachem nous fait descendre spirituellement pour libérer des étincelles de sainteté qui sont dans les bas niveaux, c'est descendre pour être encore plus fort, plus méritant ensuite.
A priori, on ne doit pas aller dans les bas fonds en se mettant en risque de ne pas se relever, de fauter. Mais une fois là-bas (à postériori), on ne doit pas déprimer de notre situation de bassesse, mais accepter qu'elle vient d'Hachem qui souhaite qu'on y passe.
C'est pas ce qu'on aurait imaginé/voulu de notre vie, mais on doit se renforcer et quand même faire la volonté de D. de notre mieux dans la joie.
(Parfois Hachem désire voir notre réaction face à une situation où l'on ne peut pas faire notre spiritualité comme on le voudrait. Rien que le fait d'accepter que cela vient d'Hachem, est déjà énorme!) ]

<--->

-> b'h, voir également : même de notre sommeil, échec, peut résulter de la grandeur : https://todahm.com/2025/01/24/tov-meod-meme-de-notre-sommeil-echec-peut-resulter-de-la-grandeur

<--->

+ L'apparente bassesse spirituelle de notre génération fait que nous amènerons le machia'h :

-> En se basant sur les juifs en Egypte, le rav Shapira (Déré'h haMélé'h - Shavouot) écrit que ce concept explique comment une génération modeste comme la nôtre peut être celle qui apportera machia'h.
Les générations précédentes, dont les niveaux spirituels étaient plus élevés, ont fait ressortir la sainteté dans les dimensions supérieures (de la spiritualité).
Nous, à travers nos luttes au niveau inférieur, pouvons faire ressortir la sainteté dans les niveaux inférieurs.
Lorsque tous les niveaux seront devenus saints, le machia'h viendra. Par conséquent, nous ne sommes pas moins indispensables à la venue du machia'h que les générations précédentes, malgré notre niveau spirituel inférieur et nos luttes souvent basiques.

-> Le Ohr Ha'Haïm haKadoch (Chémot 3,8) enseigne que c'est précisément parce que le peuple juif a atteint le 49e niveau d'impureté en Egypte qu'il était capable d'atteindre le 49e niveau de pureté avant d'obtenir la Torah (ce qui est le processus du compte du Omer).
Le Ohr Ha'Haïm écrit qu'avant la venue du machia'h, les juifs entreront dans le 50e niveau d'impureté. Il explique que c'est précisément ce qui leur permettra d'acquérir le 50e niveau de pureté lorsque machia'h viendra, un niveau encore plus élevé que celui de la génération qui a quitté l'Egypte.
Il explique que les juifs en Egypte n'auraient pas été en mesure d'atteindre le 50e niveau d'impureté, car ils n'avaient pas la Torah. Par conséquent, ils ont dû quitter l'Egypte pour éviter de tomber à ce niveau.
Nous, en revanche, sommes capables d'atteindre le 50e niveau, d'y survivre et d'en sortir grandis, puisque nous avons la Torah. La Torah nous rend capables de survivre et de rendre saint même le plus bas des royaumes.

<--->

=> Nous voyons de là, que notre très faible niveau spirituel en comparaison des géants du passé ne doit pas nous pousser à déprimer, à baisser les bras. Au contraire, c'est exactement la volonté d'Hachem, qui veut que nous impactons la bassesse de ce monde matériel, pour en libérer les étincelles de sainteté.
Notre travail est aussi nécessaire que les générations précédentes qui ont élevé les hauteurs spirituelles de ce monde matériel.
D'une certaine façon nous avons encore plus de mérite car l'obscurité et la puanteur spirituelle dans les bassesses de ce monde est désagréable, peu valorisante.
Mais nous devons faire de notre mieux, dans la joie de faire ce que Hachem attend de nous, et nous provoquerons ainsi la venue du machia'h, avec tous les juifs réunis autour de leur papa Hachem!

<--->

-> "Une fois avec de la souffrance (de l'effort) a plus de valeur que 100 fois sans souffrance."
[yafa paama a'hat bétsaar miméa péamim chélo bétsaar - Avot déRabbi Nathan 3,6]

["en fonction de l'effort sera la récompense" (léfoum tsaara agra - Pirlé Avot 5,23]

L’importance de s’aimer soi-même = pour aimer autrui et Hachem

+ L'importance de s'aimer soi-même = pour aimer autrui et Hachem :

-> La mitsva d'aimer notre prochain juif, implique que nous commencions "de l'intérieur vers l'extérieur" ; en d'autres termes, que nous commencions par nous-mêmes : "kamo'ha" comme [on s'aime] soi-même".

Le rav Avraham Its'hak HaCohen Kook nous dit que "véahavta léréa'ha kamo'ha" (tu aimeras ton prochain comme toi-même - Kédochim 19,18) est fondée sur l'estime de soi. Il s'agit d'une conséquence saine et naturelle de la vision d'Hachem en nous-mêmes, car ce n'est que lorsque nous sommes conscients de nous-mêmes et de notre source divine que nous sommes réellement capables d'aimer les autres.
Une image positive de soi est le trait d'une personne raffinée et confiante, et elle est essentielle à l'accomplissement d'aimer autrui.

<--->

-> Pour le Baal Shem Tov, l'amour d'autrui est enraciné dans la ahava atsmit, un "amour [inconditionnel] de son essence" (de notre intériorité qui est divine, qui est ce que nous sommes vraiment, même si la vie nous pousse à nous identifier davantage à notre corps, à ce qu'on est extérieurement), un amour qui repose sur une profonde reconnaissance de l'unité d'Hachem, dans laquelle nous faisons tous partie de la même réalité divine.
Toutes les âmes, lorsqu'on va à leur racine, sont d'une seule essence, et même lorsqu'elles sont divisées en parties, ou en personnes individuelles (dans notre monde matériel), il existe dans chaque partie l'essence du tout. [le Ram'hal dit qu'en chaque juif, il y une petite partie de l'âme de chacun des autres juifs. Je suis dans tout juif, tous les juifs sont en moi, et Hachem est présent dans chaque juif. Il y a unité! ]
Ainsi, l'amour d'une personne pour son prochain n'est pas en fait l'amour d'une autre personne, mais l'amour de soi-même.

<--->

-> Le rav Israël Salanter n'a pas été motivé à lancer le mouvement du moussar sur un constant de manque d'Ahavat Israël, mais plutôt en constatant qu'un juif (dans ce cas Mottel, un forgeron), qui est un ben chel Mélé'h (un enfant du Roi des rois) peut en arriver à avoir une mauvaise perception de lui-même. Ce manque de confiance, d'estime de soi, empêche une vie juive épanouie.

Le rav Israël Salanter comprenait le véritable "amour de soi" comme l'opposé de l'égocentrisme. Il découle d'un sentiment de dignité et de la grandeur de l'Homme juif (gadlout ha'adam), et qui alimente nos actions d'amour envers les autres.
"L'acceptation et l'amour des autres sont une expression de ahavat atsmo, l'amour de soi, qui est ahava atsmit, la quintessence, l'expression la plus naturelle de l'amour. Véahavta léréa'ha (tu aimeras ton prochain) commence par kamo'ha, par soi-même.
[on peut éventuellement dire qu'on développant son amour de soi (ex: travaillant sur sa valeur, en s'offrant des paroles et actes d'affection à soi-même), en réalité indirectement on fait la mitsva d'aimer autrui, et également Hachem (tout étant uni!). ]

<--->

-> Chaque juif doit savoir qu'il a une valeur unique, qu'il n'y a personne au monde qui leur ressemble exactement, qu'il n'y en a jamais eu et qu'il n'y en aura jamais (ma mission est unique dans l'Histoire du peuple juif). Tout juif est toujours aimé par Celui qui l'a créés, d'une manière unique.
Si l'on a vraiment conscience de cela en face de nos yeux, alors on peut regarder notre prochain avec ces mêmes yeux et réaliser : "Mon prochain a aussi une valeur unique ; il n'y a jamais eu quelqu'un dans le monde entier comme mon prochain juif, et il n'y en aura jamais. Que je puisse l'aimer, l'apprécier, comme Hachem (D. de Vérité) l'aime!"

-> Notre amour pour les autres est le reflet de notre capacité à accepter l'amour d'Hachem pour nous.
Le Targoum Onkelos traduit le mot "véahavta" en araméen par "étirchemé". En hébreu, cela signifierait "et tu auras de la ra'hmanout", de la compassion, de la miséricorde, pour ton prochain juif comme tu en as pour toi-même.

-> Le rabbi Méïr d'Apta insistait pour que ses disciples consacrent un temps fixe chaque jour à un 'hechbon ha'néfech, à une évaluation introspective de leur propre comportement et de leur service de D.
L'un des disciples, qui était toujours occupé par des affaires communautaires importantes et des causes charitables, estimait qu'il était trop occupé pour prendre le temps de pratiquer le 'hechbon ha'néfech.
Il demanda au Rabbi d'être dispensé de cette avoda, expliquant qu'il n'avait tout simplement pas de temps libre.
Le rabbi d'Apta lui dit : "Quiconque n'a pas le temps d'avoir de la compassion (ra'hmanout) sur sa propre âme, est incapable d'avoir de la ra'hmanout sur autrui".

<--->

-> La mitsva d'ahavat Israël, signifie aimer et prendre soin, être respectueux et honorer chaque juif, y compris nous-mêmes.
[d'abord, nous devons déterminer avec honnêteté si nous avons véritablement besoin de bonté et d'amour de nous-même. Ensuite, on peut l'étendre à notre "moi large" (ex: notre femme, nos enfants, nos parents), et ensuite on peut partir s'occuper des besoins des autres juifs. ]

-> Nos relations et nos interactions avec les autres, enseigne le Baal Shem Tov, sont un miroir, dans lequel nous pouvons nous voir plus clairement.
La beauté que nous voyons dans le monde est le reflet de notre perception de nous-mêmes ; les défauts que nous voyons chez les autres ne sont que le reflet de nos propres défauts intérieurs.
Nous sommes susceptibles d'être inconscients de nos propres défauts, mais nous pouvons facilement détecter les lacunes des autres. Le Baal Shem Tow nous demande de considérer ces observations comme des indications que nous avons nous-mêmes ces défauts, afin que nous puissions les utiliser dans notre téchouva.

Plus nous nous sentons bien dans notre peau, au sens le plus authentique du terme, plus nous sommes capables d'entrer en contact avec les autres et de les accepter.
Lorsque nous nous autocritiquons, nous sommes moins indulgents envers les autres. Le respect des autres est enraciné dans le respect de soi.
[lorsque chacun est à sa place, alors personne ne se marche sur les pieds, et l'on peut avoir une unité, un amour d'autrui éclatant.
On a besoin de se sentir quelqu'un de bien, d'important (mais cela ne doit pas être trop dépendant de l'extérieur, d'autrui).
Ainsi, nous devons faire un travail de s'apprécier soi-même, d'être fier des ressources dont Hachem nous a gratifiées dans la vie (je fais au mieux de mes capacités, même si c'est loin de ce qu'a autrui), d'être en paix avec nous-même (ex: nous cherchons pas à être une autre personne, à avoir d'autres biens, qualités, ... je fais et accepte avec ce que m'a donné Hachem!). A défaut de cela, autrui devient une menace qui risque de nous écraser (ex: plus intelligent, plus riche, plus de réussite), et l'on doit alors se focaliser sur des points négatifs pour relever notre égo.
Ainsi, pour pleinement me réjouir d'autrui, je dois d'abord me réjouir de moi-même! ]

<--->

-> Une michna (Pirké Avot 4,1) recherche la source du kavod, le respect ou l'honneur. Ben Zoma demande : "Qui est honorable? (ézéou mé'habed)". Il répond : "Celui qui donne de l'honneur aux autres".

-> Le rav 'Haïm de Volozh (dans son Roua'h 'Haïm), établit un parallèle entre "mé'habed ét habriyot" (honorer autrui) et "mé'habed ét habayit (balayer la maison), puisque la guémara se réfère au fait de balayer la maison en tant que "lé'habed".
Honorer les gens, c'est balayer une couche extérieure de poussière pour révéler ce qui se trouve sous la surface.
[Selon le Baal Chem Tov, derrière la façade extérieure apparente d'un juif, il y a forcément de la beauté et de la Divinité. Nos yeux sont la fenêtre de l'âme, et ainsi notre regard se focalisant sur l'âme, est la clé pour aimer autrui, et soi-même.

D'une certaine façon, il faut avoir le recul de se dire cet aspect là n'est pas l'essence de cette personne, elle a de la boue (sale et puante), mais en vrai c'est une belle personne (un enfant d'Hachem!).
De même, on doit savoir s'honorer soi-même en balayant toutes ses idées noires (du yétser ara) qui viennent salir notre vision de soi. (fais téchouva sincèrement, et va de l'avant tout propre en faisant! Hachem a conscience de nos qualités et de nos défauts (il n'existe pas d'humain qui ne faute pas), et c'est pour cela qu'Il nous aime, justement parce qu'on fait au mieux malgré nos défauts, nos chutes. ]

-> Le Nésivot Shalom commente également cette michna. Le regard d'une personne sur une autre est comme un regard dans le miroir : si notre visage est sale, nous verrons un visage sale dans le miroir.
Il en va de même lorsque nous nous regardons les uns les autres : dans la mesure où nous sommes intérieurement purs et raffinés, nous regarderons l'autre avec générosité et verrons ses attributs positifs.
Par conséquent, la personne qui est vraiment "mé'houbad" est celle qui respecte et traite toutes les personnes avec dignité.
En aimant les autres, nous commençons à explorer qui nous sommes, et nous découvrons progressivement le côté profond de nous-mêmes et les émotions dont nous sommes capables. En fin de compte, c'est par l'amour que nous révélons notre véritable personnalité.
[si autrui est un miroir de moi, alors plus je me focalise sur le positif en autrui, plus j'en viens à voir du bien en moi-même! ]

<--->

-> Le Baal HaTanya enseigne que l'âme juive n'est rien de moins qu'une : 'hélek Eloka mi'maal mamach", c'est littéralement une partie de D. d'en-Haut.
[ il est écrit : "Hachem est ma part" ('helki Hachem - Téhilim 119) ; "le peuple [juif] est la part d'Hachem" (ki 'helek Hachem amo - Haazinou 32,9) ; "Bien-aimé est l’être humain, qui a été créé à l’image divine" ('haviv adam chénivra bétsélem - Pirké Avot 3,14) ; en soufflant un esprit de vie (néfech 'haya - Béréchit 2,7) Hachem a mis en l'homme une partie de Lui. ]
"Shorachan ou'mékoran bé'Elokim 'Haïm" = leur racine et leur source sont dans le D. vivant.
Une personne qui reconnaît l'élévation de l'âme peut facilement accomplir la mitsva d'aimer son prochain comme soi-même à l'égard de chaque juif, qu'il soit grand ou petit en termes de stature spirituelle ...
Tous les juifs sont interconnectés et égaux (tous sublimes aux yeux d'Hachem), enfants d'un seul Père.
C'est pourquoi nous sommes appelés : "akhim mamach", littéralement "frère", mitsad shoresh nafcham bé'Hachem é'had = puisque l'âme de chaque personne a sa racine dans le D. unique, et que les individus ne sont séparés les uns des autres que dans le sens physique, matériel.

<--->

-> Le rabbi Ména'hem Mendel de Rimanov a visité un jour la tombe du Baal Shem Tov à Mézibouzh et a raconté que le Baal Shem Tov lui était apparu en rêve, contrarié par le fait que les gens racontaient des histoires sur ses miracles et non sur son amour d'Hachem ou son amour de tout juif.
Pour le Baal Shem Tov, l'amour envers chaque juif précède même l'amour d'Hachem dans l'ordre du service divin ; en aimant les gens, on atteint l'amour d'Hachem.
Le Kéter Shem Tov, rapporte ses paroles : "L'amour son prochain (juif) est la première porte qui mène à la cour d'Hachem".

"Voyez combien Israël (les juifs) est cher à Hachem, car partout où ils ont été exilés, la Présence Divine (Chékhina) les a accompagnés.
Ils ont été exilés en Egypte, et la Chékhina les a accompagnés ; ils ont été exilés à Babylone, et la Chékhina les a accompagnés.
Et lorsque le peuple juif sera délivré dans le futur, la Chékhina sera délivrée avec eux.
[rabbi Chimon bar Yo'haï - guémra Méguila 29a]

Hachem tire plus de plaisir de tout juif que des anges

+ Hachem tire plus de plaisir de tout juif que des anges :

-> Nos Sages (Pessa'him 109a) disent qu'il n'y a pas de joie sans viande.

-> Le rav Its'hak de Neshchiz (séfer Toldot Its'hak) explique que cela signifie que, bien qu'Hachem ait de nombreux anges qui Le servent, Il ne tire de la joie que lorsque des êtres humains en chair et en os surmontent leur yétser ara et Le servent.
Cela s'explique par le fait que les anges n'ont pas de mauvais penchant et qu'il leur est facile de Lui obéir, alors que les humains doivent travailler dur pour faire ce qu'il faut.

Le Toldot Its'hak (sur Téhilim) poursuit en citant son père, le rav Mordé'haï, qui utilise cette idée pour expliquer le verset : "Car Ta bonté est meilleure que la vie ('haïm) ; mes lèvres Te loueront" (Téhilim 63,4). Hachem dit que la bonté de l'homme qui Le loue avec ses lèvres et Le sert est meilleure que les 'hayot, les anges divins. C'est pourquoi Il ne tire du plaisir que des louanges de l'homme.

=> il ne faut pas désespérer de nos défauts, de notre bassesse apparente, au contraire c'est nos failles qui contribuent à donner tout le bon goût, qui procure tant de plaisir et de fierté à Hachem, à l'inverse des créatures parfaites (les anges) qui Lui sont sans saveur.

Notre relation d’amour avec Hachem

+ Notre relation d'amour avec Hachem :

-> Si Hachem m'aime vraiment autant, pourquoi ne le sens-je pas?

Une étreinte est une connexion. Lorsque deux personnes s'étreignent, s'enlacent, elles se connectent d'une manière que les mots seuls ne peuvent accomplir ; elles ne font littéralement plus qu'un.
Il est pratiquement impossible pour deux personnes qui s'enlacent de ressentir une déconnexion entre elles. Cela ne peut se produire que si l'une des personnes dans l'étreinte s'éloigne. Dans ce cas, un sentiment de déconnexion est inévitable et sera ressenti par les deux parties, malgré le fait qu'elles s'enlacent.

La relation d'Hachem avec nous est une étreinte. Hachem nous enlace toujours, tout le temps [d'un amour infini pour chaque juif], et si c'est le cas, un sentiment de proximité avec Hachem est la façon la plus naturelle de se sentir.
Il est pratiquement impossible de se déconnecter d'Hachem. Si nous nous sentons déconnectés, c'est soit qu'Il se retire de l'étreinte, soit que c'est nous.

Cependant, le prophète nous dit qu'Hachem ne se retirera jamais de l'étreinte, comme le dit le verset : "lévilti yida'h miménou nida'h" (personne ne sera repoussé (par Hachem) - Shmouël II 14,14).
Hachem ne se retirera jamais de notre étreinte, donc si nous ressentons de la distance, cela doit venir de nous.

L'idée est que dans une relation entre deux personnes, la personne qui a le plus d'influence pour déterminer la force de cette relation n'est jamais celle qui désire le plus cette relation, mais plutôt celle qui la désire le moins.
Une personne peut être vraiment dévouée à l'autre, mais si l'autre personne est désintéressée, la relation sera minimale.

Cela étant, l'amour infini d'Hachem ne suffit pas pour que nous nous sentions aimés par Lui.
La règle d'or en matière d'amour est que l'on ne peut le ressentir qu'à travers les relations.
Quelqu'un peut vous aimer profondément, mais si vous ne savez pas qui il est, vous ne ressentirez pas son amour, vous n'avez pas de relation, de lien, avec lui.
Si (dans notre vie quotidienne) nous n'avons pas de rapport avec Hachem (vivant notre vie de notre côté), nous ne ressentirons pas Son amour, même s'il est infiniment présent.

Les relations sont générées par le don et l'abandon pour l'autre personne. En effet, le désir d'une personne d'être dans une relation particulière se manifeste par la mesure dans laquelle elle est prête à donner ou à abandonner pour cette relation.
Si nous ne nous efforçons pas de renoncer à certaines choses pour cette relation, et si nous ne respectons pas la halakha malgré parfois la difficulté, ce que nous avons avec Hachem sera faible.
Plus nous sommes prêts à "renoncer" [aux envies de notre égo] pour notre relation avec Hachem, en nous engageant (dans une vie selon) la Torah, alors plus nous ressentons Son amour.
Ainsi, les moments où la halakha est le plus difficile à respecter, en particulier les moments de douleur, sont en fait des occasions de se consacrer davantage à Hachem, de renoncer en privilégiant cette relation et de ressentir Son amour plus profondément.
[le rav Dessler dit que l'amour vient en fonction de ce que l'on a donné (ex: en temps, en effort) à autrui, car plus on met de soi en l'autre, plus on l'aime car il y a une part de nous en lui.
Chacun devra honnêtement connaître ses limites, ses capacités actuelles, et évoluer dans une vie juive dans ce cadre, tout en étant en bonne santé, épanouie, dans la joie, ... ]

Hachem nous étreint toujours, peu importe ce qu'Il nous fait subir ou combien de mal nous avons fait. Il ne cessera jamais de nous étreindre, lo "l'vilti yidach mimenu nidach", et ce qu'Il nous fait subir est le fruit de l'amour." Même dans les moments les plus sombres et les plus difficiles, Hachem nous aime. Si nous nous sentons éloignés, c'est parce que nous nous sommes éloignés de Lui.
Pendant les périodes difficiles ou les creux spirituels, nous pouvons avoir l'impression d'être déconnectés. Un Juif doit réaliser que ses sentiments de déconnexion ne sont pas dus à sa situation, mais plutôt à sa réaction à celle-ci.

Parfois, nous relâchons notre étreinte avec Hachem lorsqu'Il nous met en difficulté ou lorsque nous nous trouvons dans une ornière.
Cependant, si nous nous accrochons à Lui (en restant malgré la douleur enlacer d'amour et de confiance à Lui) et travaillons à notre avodat Hachem malgré la difficulté, nous sentirons l'étreinte même si les choses font mal.
Hachem ne nous lâchera jamais ; la distance [d'éloignement] est de notre côté.
C'est dans la mesure où nous resserrons notre emprise que nous sentirons l'étreinte. Hachem s'accroche toujours à nous.

Des sources plus profondes (comme le Arvé Na'hal - Béréchit) révèlent que lorsqu'on épelle les lettres du mot "yétser" (יצר - l'inclination, le penchant), la dernière lettre de chaque lettre épelée pleinement (youd - tsadi, réch) donne : dalét, youd et chin, qui sont les lettres du nom d'Hachem "Sha-dai" (שדי).
L'implication est que même à la limite avec notre yétser ara, nos chutes les plus profondes et nos périodes d'obscurité, Hachem (שדי) est là aussi, s'accrochant à nous.
Hachem ne nous lâchera jamais : "lévilti yida'h miménou nida'h" (personne ne sera repoussé (par Hachem).

La vie est rarement cohérente. Elle connaît des hauts et des bas, des périodes difficiles et des périodes plus faciles, des périodes de réussite spirituelle et des périodes de chute spirituelle.
Nos circonstances peuvent changer d'un jour à l'autre, d'une minute à l'autre.
Il y a cependant une constante dans la vie : Hachem. Peu importe à quel point ma vie a changé ou à quel point l'avenir est incertain, une chose est constante : Lui.
Hachem ne nous lâche jamais, [ne s'éloignant ou nous abandonnant pas une seconde] et Il est toujours avec nous ... quoi que nous fassions ou que nous traversions.
Il était avec nous depuis le jour de notre naissance et sera avec nous jusqu'au jour de notre mort.
Peu importe ce que la vie nous apporte, qu'il s'agisse de hauts ou de bas, d'incertitude ou de changement, Hachem est avec nous tout au long de cette période.
Oui, même dans nos moments les plus bas, même si nous nous éloignons de Lui, Il est avec nous.
[il a la même proximité et le même amour que nous soyons beau ou moche spirituellement! Nous restons son enfant adoré! (on connaît les mères juives, si l'on peut dire, c'est rien par rapport à Hachem, qui est fou fou fou de nous!! ) ]
Il est la constante qui reste avec nous tout au long d'une existence incohérente, nous étreignant toujours ... même si nous ne le sentons pas.
[d'une certaine façon, on peut expliquer le Shéma Israël ainsi : Hachem est certes notre D., mais Hachem est Un (é'had) = il n'y a pas distanciation (Lui d'un côté, et nous d'un autre), car en réalité Il est constamment avec nous, pas une seconde Il n'est pas enlacé d'amour et de fierté pour nous.
Par définition, être juif c'est avec une proximité avec Hachem unique, que les non juifs n'ont pas!]

Il est important de comprendre que le fait de ressentir l'étreinte n'exige pas que nous réussissions à grandir pendant nos périodes d'obscurité, mais seulement que nous essayions de le faire.
Tant que nous essayons activement d'avancer spirituellement, nous ressentirons Son amour, même si nous ne progressons pas réellement.
C'est le désir de grandir et d'essayer de le faire (de notre mieux), et non l'accomplissement réel, qui construit notre relation et complète l'étreinte.
De plus, la tentative de croissance est un mérite qui atténue l'obscurité et les circonstances difficiles, même si nous ne réussissons pas. Si nous essayons d'étreindre, d'enlacer (d'amour, de émouna) Hachem, les épreuves de la vie ne sont pas aussi difficiles.

L'un des besoins [naturels] les plus profonds d'une personne est de se sentir aimée.
Les gens sont prêts à faire n'importe quoi pour se sentir aimés. Lorsque nous nous sentons aimés, nous pouvons tout gérer.
Les périodes de douleur et de défis sont celles où nous avons le plus besoin d'amour. Ce sont aussi les moments où nous nous sentons le plus seuls. Cependant, c'est précisément pendant ces périodes que la halakha (la volonté d'Hachem) est plus difficile, et plus nous nous efforçons de la respecter, plus nous construisons notre relation, et plus nous nous sentons aimés d'Hachem.
[pour se sentir aimés d'Hachem, on doit faire le premier pas et L'aimer, ce qui passe par des actes en réalisant Sa volonté, en trouvant toute occasion pour le remercier, ... ]
Ainsi, les moments où nous avons le plus besoin d'amour seront ceux où il est le plus disponible, si nous nous engageons à respecter la Torah.

[rav Kalonymos Kalman Shapira - le rabbi de Piaseczno - Aish Kodech - Kédochim 5700 (1940) ]

<--->

-> Le rabbi de Piaseczno (Aish Kodech) écrit :"Si une personne [juive] se trouve, à D. ne plaise, dans une situation de faiblesse [spirituelle], [même] en fautant [gravement], et spécifiquement [en faisant quelque chose] par lequel elle serait 'repoussée', [même] dans ce cas, ce n'est pas Hachem qui l'a laissée".
Le point de vue du rabbi de Piaseczno est que c'est nous qui pouvons quitter Hachem, et non l'inverse, à D. ne plaise.
[en ce sens, un faute peut créer une distanciation avec Hachem, mais cela implique que nous nous éloignons de papa Hachem qui nous enlace d'amour. (d'où l'importance de faire téchouva, pour revenir vers D. )
Chaque mitsva est une occasion de s'unir, de s'enlacer avec Hachem. ]

-> La condition préalable pour s'attacher à Hachem est d'aspirer à Lui. [c'est à nous de faire le premier pas, pour réveiller et prendre conscience de l'amour énorme qu'a Hachem constamment pour nous. ]
En effet, Hachem est toujours collé à nous. Tout manque d'attachement à Lui est dû à notre manque de désir de nous attacher à Lui.

-> Il peut être important de mentionner qu'il peut y avoir divers facteurs qui empêchent une personne de sentir qu'Hachem l'aime, en dehors de ses compromis sur la halakha (nos fautes) et de l'absence d'efforts investis pour avoir une relation d'amour avec Hachem.
Il se peut qu'une personne se sente coupable d'avoir commis des fautes et que cette culpabilité l'empêche de croire qu'Hachem l'aimerait.
Il se peut aussi qu'elle ait du mal à accepter qu'Hachem puisse se soucier d'elle dans un monde aussi vaste et complexe, et qu'elle se sente inutile ou insignifiante.
[notre yétser ara utilise une fausse humilité, pour nous dévaloriser, nous faire croire que nous valons peu de choses aux yeux d'Hachem, ce qui nous pousse à avoir très peu d'ambition dans la spiritualité, à avoir de bonnes excuses pour fauter ou pas faire grand chose pour Hachem, que D. préserve. Or, comme on l'a vu, la réalité est inverse, et c'est à nous de faire contrepartie aux doutes insufflées en nous par notre yétser ara, dans la routine de la vie. ]
Il se peut aussi qu'il ne se sente tout simplement pas aimable. Ces sentiments sont profonds et résultent généralement d'expériences avec d'autres personnes. L'aide d'un mentor ou d'un professionnel de la santé mentale peut s'avérer nécessaire pour les surmonter. Dans ce cas, ce que le rabbi de Piaseczno dit ici est une deuxième étape.

Un juif reste toujours précieux aux yeux d’Hachem

+ Un juif reste toujours précieux aux yeux d'Hachem :

"Pharaon s'approcha et les Bné Israël levèrent leurs yeux" (Béchala'h 14,10)

-> Le Zohar explique ce verset comme signifiant que Pharaon a rapproché les juifs de leur père au Ciel.

Le rabbi de Lisk (séfer Akh Pri Tévoua) explique en citant l'explication du Chlah hakadoch des mots que nous récitons dans les prières : "Tu nous as choisis parmi toutes les nations" (acher ba'harnou mikol aamim).
Le Chlah explique que même à une époque où le peuple juif n'étudie pas autant de Torah et n'accomplit pas autant de mitsvot qu'il le devrait, il reste énormément supérieur à toute autre nation, et c'est la raison pour laquelle Hachem nous choisit parmi toutes les autres nations.

Dans cette optique, le rabbi de Lisk explique que Pharaon nous a rapprochés d'Hachem parce que la différence entre le peuple juif et lui était si clairement évidente.
[avec une vision extérieure, on pourrait se dire que Pharaon, chef de la plus grande puissance du monde de l'époque, avec des terres et des richesses énormes, était quelqu'un d'important, et pourtant avec le regard de Vérité du Ciel, aux yeux d'Hachem il valait zéro par rapport à l'importance et l'amour d'Hachem envers le juif le plus simple, le juif le plus fautif. ]

<--->

[ les juifs en Egypte ont atteint le 49e niveau d'impureté sur 50, et malgré cela ils étaient toujours aussi précieux et aimés d'Hachem.
De même, même si un juif a pu faire les pires choses dans sa vie (que D. préserve), l'amour d'Hachem a son égard ne change pas, c'est toujours un enfant adoré et précieux de papa Hachem, surtout en comparaison des non juifs. ]

Chaque juif est important aux yeux d’Hachem

+ Béchala'h - Chaque juif est important aux yeux d'Hachem :

-> Le Sfat Emet rapporte les paroles du midrach sur le verset : "Afin de couper la mer Rouge en morceaux" (Téhilim 136,13), à savoir : "La mer Rouge fut coupée en 12 morceaux, un pour chaque tribu", et il pose la question : "Que cela peut-il nous faire (à savoir : quelle utilité y avait-il à faire un aussi grand miracle)?"

Le Sfat Emet d'expliquer :
"C’est seulement pour nous faire savoir que chaque tribu était digne, à elle seule, que la mer s'ouvre pour elle, et plus encore, que chaque juif est, à lui seul, une raison suffisante de fendre, d'ouvrir, la mer Rouge.
C’est pourquoi il est écrit : "Tu as, par Ta force, mis la mer en miettes" (Téhilim 74,13), les miettes faisant allusion au fait que chaque membre du peuple d’Israël (chaque juif!) avait une part dans la mer Rouge."

<--->

=> On voit de là, à quel point chaque juif(ve) individuellement est important aux 'yeux' d'Hachem, à quel point Hachem aime chacun, désire notre proximité et notre service divin unique.
[chaque matin (dans cha'harit), nous disons la chirat hayam, on doit s'imaginer comme traversant la mer Rouge, on peut alors avoir en tête que Hachem a ouverte la mer par mon seul mérite!
Plus nous développons notre conscience d'à quel point nous sommes précieux pour papa Hachem, le Maître du monde (on est Son enfant unique adoré, quoiqu'on fasse), plus on en viendra à vouloir Lui faire plaisir en faisant Sa volonté, avec joie, fierté et zèle. ]