Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Aucun membre de la nation [juive] ne devrait jamais dire : "Que suis-je et quel est mon pouvoir pour que je puisse avoir un impact sur un aspect quelconque de l'univers?"
Nous devrions tous comprendre et intérioriser la grandeur et la puissance de nos actions, de sorte que chacune d'entre elles s'élève et ait un impact sur les plus hauts sommets des mondes suprêmes."
[rav 'Haïm de Volozhin - Néféch ha'Haim - chaar 1, chap.4 ]

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-> Selon le Néfech ha'Haïm (chaar 1, chap.3), l'être humain a été créé "bétsélem Elokim" (à l'image de D.), en ce sens que nous avons le pouvoir, par nos pensées, nos actions et nos paroles, d'influencer toute la création, en bien comme en mal.
Hachem appelle la nation juive "béni bé'hori Israël" (mon premier-né - Chémot 4,23). Ce titre n'est pas destiné à gonfler notre égo collectif ; il exprime plutôt la profonde responsabilité que notre Créateur nous a confiée. Tout comme un premier-né est censé donner l'exemple aux frères et sœurs qui le suivent, nous sommes ici pour donner l'exemple au monde, et sanctifier le nom d'Hachem par la même occasion.
[rav Naftali Horowitz]

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-> Notre néchama vient d'un endroit encore plus élevé que celui des anges, comme l'affirme le Tanya (Ch. 2), après avoir décrit le néfech habéhémit (l'âme animale) :
"La seconde âme, spécifiquement juive, est véritablement une émanation de D., comme il est écrit : "Il [Hachem] souffla dans ses narines une âme de vie" et [nous le disons dans nos prières] : "Tu as soufflé [cette âme] en moi".
Et il est écrit dans le Zohar : "Celui qui souffle, souffle de l'intérieur", c'est-à-dire de son intérieur et de son être le plus profond.."

Le Baal Ha Tanya (Iguéret HaTéchouva - chap.4) développe ce point :
"Même si Hachem ne possède pas de forme physique, la Torah parle néanmoins dans le langage des gens ordinaires ... et l'analogie ici est que, contrairement aux anges qui sont décrits comme venant du "souffle de Sa bouche", la néchama (âme) d'un juif vient d'un "endroit" plus profond."

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-> La guémara (Béra'hot 10a) souligne les aspects entre la néchama et sa nature Divine :
"Tout comme Hachem remplit le monde entier, l'âme remplit également tout le corps physique. Tout comme Hachem voit mais n'est pas vu, l'âme voit mais n'est pas vue. Tout comme Hachem soutient le monde entier, l'âme soutient le corps entier.
Tout comme Hachem est pur, l'âme est pure. Tout comme Hachem réside dans un sanctuaire intérieur [secret], l'âme réside également dans un sanctuaire intérieur [secret]."

Le miracle de la survie juive

+ Le miracle de la survie juive :

-> Pour démontrer qu'Hachem continue de diriger le monde de manière surnaturelle, même aujourd'hui, il faut se rappeler l'existence même et la survie du peuple juif après des milliers d'années d'exil parmi les nations.

-> Le miracle de la survie des juifs parmi les nations est un plus grand miracle que ceux qu'Hachem a accomplis pour le peuple juif en Egypte, dans le désert et en terre d'Israël.
[rav Yaakov Emden - intro de son siddour]

-> Déjà au 11e siècle, Rabbénou Bé'hayé ('Hovot haLévavot - chaar 'Hechbon haNéfech - chap.5) affirme que le miracle de la survie juive s'apparente aux miracles de l'ouverture de la Mer Rouge et du mont Sinaï.
Le 'Hafets 'Haïm (Nid'hé Israël 44) écrit longuement sur la réalité totalement miraculeuse de la survie du peuple juif.

-> "Sans la puissance de Hachem, comment une nation (c'est-à-dire Israël) pourrait-elle survivre parmi toutes les nations?"
[les Sages de la Grande Assemblée - guémara Yoma 69b]

-> Cela est au cœur du Séder de Pessa'h (véhi chéamda) :
"Car ce n'est pas qu'un seul [ennemi] qui s'est levé contre nous pour nous détruire mais, dans chaque génération, ils se lèvent contre nous pour nous détruire ; et Hachem nous sauve de leur main!"

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-> Selon le rav Aharon Kotler, le lien vibrant et durable entre le peuple juif et la Torah à travers des milliers d'années est un miracle encore plus grand que celui de la survie improbable de notre nation à travers ces mêmes millénaires.

-> Le rav Aharon Kotler (michnat Rav Aharon IV - p.227) dit:
"À une époque comme la nôtre (les années suivant la Shoa), de nombreuses questions sont soulevées et beaucoup de consternation se fait jour. Nombreux sont ceux qui voient leur émouna s'affaiblir et vaciller. Mais cela se produit chez ceux qui n'ont pas la Torah.
Au contraire, lorsque l'on voit clairement la réalisation de la garantie de la Torah, "qui n'est pas oubliée par notre descendance" (chélo chi'hékha mipi zar'o), cela renforce notre émouna dans la nature Divine de la Torah.
Après tout, il ne peut y avoir de plus grande preuve que les propres mots de la Torah :"Ce chant parlera devant eux comme un témoin, car il ne sera pas oublié de la bouche de leurs descendants" (Vayélé'h 31,21).
L'éternité même de ce chant témoigne de son origine. Il y a des milliers d'années, la Torah nous a assuré qu'à chaque génération et à chaque période d'obscurité et de destruction, il resterait intact, inséparable des juifs. Tout a été prédit dès le début! Les prédictions de troubles et de détresse, d'une part, et les assurances de survie et de salut, d'autre part, tout cela a trouvé son expression à notre époque."

"La émouna c'est : Hachem m'aime en toute circonstance, et Il ne me prodigue que du bien, encore plus de bien ..."
[rav Shalom Arouch]

Si le le peuple juif comprenait l'étendue réelle de l'amour d'Hachem pour eux, ils rugiraient comme des lions et se lèveraient pour courir après Lui.
[Zohar - Chémot 5,2]

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-> Le 'Hafets 'Haïm émet l'idée que Hachem aime chacun d'entre nous bien plus que nous ne sommes capables de nous aimer nous-mêmes, d'un amour infini pour chaque juif, qui dépasse nos capacités d'appréhension.

-> "Alors [avec l'arrivée du machia'h,] notre bouche s’emplira de rire, et notre langue de chants de joie" (az yimalé ch'hok pinou, oulchonénou rina - Téhilim 126,2)

Le Ibn Ezra fait remarquer que le mot "pinou" (notre bouche - פִּינוּ) est au singulier, ce qui signifie que chaque juif composera et chantera une chanson unique, qui lui est propre.
Cela est à la différence de la traversée de la mer Rouge, où les juifs ont chanté une chanson collective.

[on peut comprendre cela par le fait que chaque juif individuellement comprendra alors à quel point Hachem était constamment à ses côtés, à quel point Hachem l'a aimé, à quel point Hachem l'a comblé de bonnes choses, ...
Essayons déjà dans ce monde, de se réjouir de la réalité : Hachem nous aime plus que tout! Nous sommes importants et précieux à Ses yeux, peu importe ce que nous faisons.
Malheureusement, notre yétser ara nous pousse à oublier cela, afin que nous délaissions un peu notre relation si particulière avec papa Hachem. ]

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-> Il est écrit : "Et tu aimeras Hachem ton D. de tout ton coeur, de toute ton âme et de tous tes biens" (Vaét'hanan 6,5).
Cela demande à être compris ; après tout, il est impossible d'obliger quelqu'un à ressentir de l'amour. Par conséquent, comment la Torah peut-elle nous ordonner d'aimer Hachem?
Nous devons conclure que l'amour d'Hachem est, en fait, un instinct naturel. Parce qu'Hachem nous aime, nous sommes inspirés à aimer Hachem de la manière réciproque "comme dans l'eau le visage répond au visage, ainsi chez les hommes les cœurs se répondent" (Michlé 27,19)..

Dans le même ordre d'idées, nous concluons la bénédiction qui précède immédiatement la Kriat Shéma [en prélude au commandement d'aimer Hachem] par les mots suivants : "Qui a choisi Sa nation Israël avec amour".
Lorsque nous reconnaissons l'amour d'Hachem pour nous, cela inspire notre amour en retour".
[rav Akiva Eiger - Drachot vé'Hidouchim al haTorah - Vaét'hanan]

Avoir émouna dans la stature particulière du peuple juif

+ Avoir émouna dans la stature particulière du peuple juif :

-> Nous proclamons dans les prières des Chaloch Régalim : "Tu nous as choisis parmi tous les peuples, Tu nous as aimés et tu as trouvé grâce à nos yeux, Tu nous as élevés au-dessus de toutes les langues et Tu nous as sanctifiés par Tes commandements. Tu nous as rapprochés, notre Roi, pour nous servir et tu as proclamé sur nous ton grand et saint Nom."

-> Hachem nous dit : "Vous serez Mon trésor entre tous les peuples" (Yitro 195)

-> "C'est toi qu'Il a choisi, Hachem, pour Lui être un peuple spécial (am ségoula) entre tous les peuples répandus sur la terre" (Réé 14,2)

Le Yalkout Chimoni de commenter :
L'expression "c'est toi qu'Il a choisi", nous enseigne que chacun des membres du peuple juif est aimé de D., plus que tous les autres peuples de la terre."
[b'h, voir également : http://todahm.com/2019/10/02/10766-2 ]

-> La relation éternelle entre le peuple juif et Hachem est garantie directement par Hachem à de nombreuses reprises dans le Tana'h, par exemple : "Et J'établirai Mon alliance entre Moi et entre vous et entre vos descendants après vous, de génération en génération, comme une alliance éternelle" "Lé'h Lé'ha 17,7) ... et "Car les montagnes s'en iront et les collines chancelleront, mais Ma bonté ne s'éloignera pas de vous" (Yéchayahou 54,10).

-> Le Nétivot Shalom enseigne :
Au début du processus de rédemption, Hachem a envoyé par l'intermédiaire de Moché un message révélant son grand amour pour ses enfants, en les désignant par des termes très affectueux : "ainsi parle Hachem : Israël est Mon premier-né!" (béni bé'hori Israël - Chemot 4,22). Ce message est d'autant plus puissant qu'il a été délivré alors que Israël (les juifs) se trouvait encore en Egypte, à une époque où son état spirituel était assez faible.

Bien qu'ils soient descendus, comme le racontent nos Sages, au 49e des 50 niveaux d'impureté, Hachem n'hésite pas à proclamer son amour éternel pour eux. Car les juifs sont toujours Ses enfants, peu importe jusqu'où ils peuvent tomber et peu importe ce qu'ils peuvent faire.
Le prophète fait référence à une telle circonstance en déclarant : "l'amour couvre toutes les transgressions" (al kol pécha'im té'hassé aava - Michlé 10,12).

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-> La base du statut transcendant du peuple juif est enracinée dans notre ze'hout Avot inégalé, le mérite extraordinaire de nos ancêtres, comme l'exprime le verset : "ce sont tes Pères qu'a préférés Hachem, se complaisant en eux ; et c'est leur postérité après eux, c'est vous qu'il a adoptés entre tous les peuples, comme vous le voyez aujourd'hui" (Eikev 10,15).
[voir le Yalkout Chimoni - Bamidbar (25:773). Le Maharal écrit également longuement sur ce sujet dans son livre Nétsa'h Israël. ]

-> Il est également écrit :
"Si Hachem vous a préférés, vous a distingués, ce n'est pas que vous soyez plus nombreux que les autres peuples, car vous êtes le moindre de tous ; c'est parce que Hachem vous aime, parce qu'il est fidèle au serment qu'il a fait à vos ancêtres ; voilà pourquoi il vous a, d'un bras puissant, arrachés et sauvés de la maison de servitude, de la main de Pharaon, roi d'Egypte" (Vaét'hanan 7,7-8).

-> Bien que nous partagions avec l'ensemble de l'humanité le trait de tsélem Elokim (création à l'image Divine), le peuple juif est exceptionnellement élevé par son statut raréfié de "banim laMakom" (d'enfants d'Hachem).
La michna (Pirké Avot 3,14) le dit succinctement : "Bien-aimé est le peuple d’Israël pour être appelé "enfants de D." ; c’est un surcroît d’amour que de leur avoir fait savoir qu’ils sont les enfants de D., car il est dit : Vous êtes les enfants d'Hachem votre D." (Réé 14,1).

-> Toute la création peut être classée en 4 catégories : les objets inanimés/minéraux, les végétaux, les créatures vivantes (animaux) et les êtres parlants (humains) (domem, tsoméa'h, 'haï, médaber).
Dans le Séfer haKouzari (4e hakdama du maamar 5), le rav Yéhouda haLévi ajoute une 5e catégorie : le peuple juif (am Israël).

=> Dans les mots du Kouzari : "Les plus humbles parmi les enfants de la Torah d'Hachem sont plus élevés que même les plus élevés parmi les nations qui n'ont pas la Torah. Car la Torah, qui vient d'Hachem, insuffle à l'âme les qualités et la nature des anges".

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+ La nature unique du peuple juif :

-> Les âmes des juifs sont taillées dans un lieu de gloire sous le Kissé Hakavod d'Hachem, le Trône de Gloire.
En effet, le Zohar (III, 29:2) affirme : "Toutes les âmes [juives] sont sculptées de sous le Trône de Gloire", et la guémara ('Haguiga 12b) fait également allusion à ce concept.
[selon nos Sages, d'une façon imagée, l'âme des juifs provient de l'intériorité d'Hachem, tandis que celles des non-juifs provient de Son extériorité. ]

-> Chaque juif possède par héritage les traits innés et nobles.
[notre génétique spirituelle est influencée par les incroyables midot de nos ancêtres. ]

"Hachem s'est choisi (בחר) Yaakov, Israël pour son trésor." (Téhilim 135,4)
Le Ben Ich 'Haï (Ben Yehoyada) commente :
Israël (les juifs) présente 3 caractéristiques distinctives : ils sont miséricordieux (ra'hmanim - רַחְמָנִים), ils ont honte (baïchanim - בַּיְישָׁנִין) et ils accomplissent des actes de bonté (gomlé 'hassadim - גוֹמְלֵי חֲסָדִים). [guémara Yébamot 79a]
Le mot בחר (choisi - ba'har), est composé des premières lettres de ces 3 caractéristiques : רַחְמָנִים et בַּיְישָׁנִין et גוֹמְלֵי חֲסָדִים
Les 2e lettres de ces mots forment le mot יחוס (une lignée - yi'houss).
Ces 3 caractéristiques montrent qu'une personne est d'origine israélite (juive).

-> Le peuple juif possède la Torah, qui lui a été offerte par Hachem en exclusivité. En revanche, un non-juif n'a même pas le droit d'étudier la Torah.
[la guémara cite cette décision dans Sanhédrin (59a) et 'Haguiga (13a). L'étude des portions de la Torah relatives à l'observance des 7 mitsvot des Bné Noa'h constitue une exception. ]
Le Shabbath est un autre exemple de cadeau offert exclusivement au peuple juif, alors qu'il est interdit à un non-juif de garder le Shabbath.

-> Un juif a la possibilité d'accomplir des mitsvot et d'accomplir la volonté d'Hachem pratiquement à chaque pas et dans chaque circonstance.

-> Les prières du peuple juif ont une puissance accrue unique.
Le verset (Vaét'hanan 4,7) fait allusion à cette exclusivité : "Quel est est le peuple assez grand pour avoir des divinités accessibles, comme Hachem, notre D., l'est pour nous toutes les fois que nous l'invoquons?"
Egalement, le rav de Brisk explique que les bénéfices de la prière en tsibour ne sont accordés qu'au peuple juif, tout comme le puissant mérite de réciter les 13 Attributs de la miséricorde.

-> Les actions du peuple juif sont singulières dans leur capacité à avoir un impact sur la création dans son ensemble et à exercer une influence dans les mondes spirituels.
En ce sens, le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - chaar alef) explique que les pensées, les paroles et les actes d'un juif peuvent créer et détruire des mondes entiers. En revanche, "l'impact cosmique" des actions d'un non-juif dans ce monde ne s'étend qu'à lui-même.
[le Ram'hal dit également qu'à chaque moment un juif peut élever ou rabaisser le monde entier.
Le rabbi de Berditchev dit que le rôle d'un juif dans ce monde est d'élever le Ciel par son comportement (chaque acte impactant les sphères célestes), et en ricochet cela impactera notre monde. ]

-> Il existe un niveau d'existence unique et exclusif dans l'autre monde, réservé au seul Klal Yisrael.
monde qui est réservé au seul Klal Yisrael.

-> Le judaïsme ne peut être classé comme une race ou une ethnie, car la Torah offre à chaque être humain la possibilité d'accéder à la beauté, au sens et à l'éternité que le judaïsme a à offrir par le biais de la conversion.
Une fois qu'un non-juif a suivi le processus rigoureux de conversion, il devient un membre à part entière du peuple juif avec tout ce que cela implique.

[ c'est ce qui ressort des paroles du Rambam (Hilkhot Issouré Bia 14,4) : "Et ils disent [à un futur converti] : "Sachez que le monde à venir est réservé uniquement aux justes, au peuple de d'Israël!".
(On pourrait mettre en doute cela en se basant sur les mots du Rambam (à la fin du 8e chapitre des Hilkhot Méla'him), qui indiquent qu'un non-juif qui observe les 7 mitsvot des Bné Noa'h gagne en fait une portion dans le Monde à Venir.
Cependant, nous devons conclure que le Rambam susmentionné fait référence à une dimension plus élevée du Olam Haba (monde à Venir) qui ne peut être atteinte que par le peuple juif). ]

La mission des juifs dans l'univers est similaire à celle de l'âme dans le corps : insuffler la vie spirituelle à un vide sans vie.
Tout comme l'âme apporte la vitalité au corps tout entier, le peuple juif insuffle la vraie vie à l'univers, [et ce par] la Torah représentée comme l'arbre de vie.
[Sfat Emet - Roch Hachana 5663, 5664]

Le principal pouvoir du yétser ara est de faire oublier à une personne [juive] combien elle est grande, d'oublier qu'elle est un ben Mélé'h (un enfant adoré du Roi des rois - Hachem).
C'est ce qui fait qu'une personne tombe et fait des choses qu'un ben Mélé'h ne ferait jamais.

Lorsque Yossef haTsadik a été confronté à la plus grande épreuve de sa vie, il a dit à la femme de Potifar : "J'ai un lien avec de grandes personnes, les Patriarches. Comment pourrais-je avoir quelque chose à faire avec vous?"
C'est ainsi qu'il a passé cette épreuve, et c'est ainsi que nous devons agir [particulièrement] en Elloul, pour nous élever et rester proches de la vérité : "Ani lédodi védodi li" (Je suis pour mon Bien-aimé, et mon Bien-aimé est pour moi - Chir haChirim 6,3).
Nous sommes très proches d'Hachem. Lorsqu'une personne [juive] se souvient qu'elle est un ben Mélé'h et qu'elle le ressent vraiment, elle agit instinctivement comme une personne différente.
[rav Nathan Wachtfogel - Léket Réchimot]

L'obsession réciproque d'Israël et d'Hachem est unique et témoigne de leur relation particulière.
Aucune autre nation n'a jamais développé une telle intimité avec Hachem, et Hachem n'a jamais manifesté une telle affection à une autre nation.
[Sfat Emet - Choftim 5658]

[ Quel honneur et quelle chance d'être juif(ve)!!! ]

Même lorsqu'une personne est impliquée dans les affaires de ce monde, si son seul désir est de s'attacher à Hachem, ce désir [n'a pas seulement un impact profond sur l'individu], mais il élève également le monde matériel tout entier.

Le terme רצון (ratson), généralement traduit par : volonté, est en fait dérivé de ריצה (ritsa - courir).
Celui qui possède un désir intense [de se rapprocher d'Hachem] peut s'élever et s'envoler spirituellement et poursuivre des objectifs qui sont normalement inatteignables.
En fait, il parviendra à tout transformer dans ce monde, les malédictions comme les bénédictions, en une source de bénédiction.
[d'après le Sfat Emet - Réé 5632]

La génération avant le machia’h

+ La génération avant le machia'h :

-> Le 'Hafets 'Haïm (dans Tsipita l'Yéchoua, s'interroge sur une contradiction apparente entre nos Sages et la Torah.
La michna de Sotah (49b) dépeint la dernière génération dans un état terrible : insolence croissante, débauche, hérésie, manque de respect, et pire encore.
D'un autre côté, la Torah (Nitsavim 30,1-3) décrit que le peuple juif se repentira totalement, de tout son cœur et de toute son âme, qu'il accomplira toute la Torah et toutes les mitsvot et qu'il sera proche d'Hachem.
Quelle est l'image correcte?

Le 'Hafets 'Haïm répond : les deux sont correctes!
Au cours de la dernière période avant le machia'h, il y aura deux groupes distincts, qui accéléreront tous deux la venue de la rédemption finale.

Il y aura un groupe, qui malgré toutes les difficultés, qu'elles soient financières ou sociales, se consacrera loyalement à une vie de Torah et de mitsvot et se consacrera à l'étude de la Torah [autant que possible].
Malgré leur situation difficile, ils continueront à faire du 'hessed et à faire tout ce qu'ils peuvent pour s'entraider. Ils résisteront aux tentations écrasantes du monde extérieur qui tentent de les détourner de leur mode de vie fidèle.
Ceci, écrit le 'Hafets 'Haïm, est certainement considéré comme un repentir complet, et leur récompense est beaucoup plus grande que dans les générations précédentes, car la récompense reçue est proportionnelle à la difficulté impliquée.

Cependant, il y aura un 2e groupe qui s'éloignera du style de vie et de l'engagement que les juifs ont eu pendant des millénaires. Ils abandonneront la voie glorieuse de leurs ancêtres. Leur ressentiment à l'égard de la Torah et des tsadikim s'accentuera et toutes les terribles tragédies décrites dans la michna se matérialiseront.

Mais le 'Hafets 'Haïm donne une explication remarquable sur la façon dont ce groupe est également une cause de l'arrivée rapide du machia'h.
Hachem aurait pu amener la guéoula il y a bien longtemps. Cependant, dans Son infinie bonté, Il a retardé son arrivée afin de permettre au peuple juif d'accumuler davantage de récompenses pour les mitsvot qu'il accomplit et surtout pour l'attente dans l'espoir et le désir de l'arrivée du machia'h. À chaque génération qui passe, leur récompense augmente (chaque génération vit dans un milieu plus obscure, avec une descente spirituelle, et donc chaque jour a plus de mérite d'espérer en la venue du machia'h, de rester fidèle à la volonté de D. ).
Mais si les nouvelles générations commencent à abandonner le style de vie de leurs ancêtres et n'attendent pas et n'anticipent pas l'arrivée de machia'h, alors, comme le dit le 'Hafets 'Haïm : "Contre Sa volonté, Hachem devra se dépêcher d'apporter la guéoula" pour sauver un plus grand nombre de Ses enfants de l'égarement.

Le 'Hafets 'Haïm conclut que chacun a le choix du groupe auquel il veut appartenir.

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-> Il en résulte que l'obscurité et le niveau plus faible de notre génération n'est pas une raison de désespérer (ex: on vaut rien aux yeux d'Hachem), au contraire la "récompense est beaucoup plus grande que dans les générations précédentes, car la récompense reçue est proportionnelle à la difficulté impliquée."

-> "L'homme Moché était extrêmement humble, plus que tout homme sur la face de la terre!" (Béahaloté'ha 12,3)

Le Rachab donne l'explication suivante :
Le midrach (Chémot rabba 40,2) nous dit que Hachem a montré à Moché le séfer de Adam haRichon, dans lequel il a pu voir toutes les générations de l'Histoire de celle de béréchit jusqu'à celle de la résurrection des morts.
Lorsque Moché a vu la génération précédent la venue du machia'h et qu'il a vu à quel point ils s'efforçaient d'avoir de la émouna et de servir Hachem, alors il en est devenu si humble au point de déclarer : "ils sont plus grands que moi!"
[il est écrit : "véa'ich Moché, anav méod MIKOL aadam" = Moché était très humble PAR RAPPORT, en raison d'autres personnes (ceux avant l'arrivée du machia'h= nous!).]

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-> Le 'Hafets 'Haïm nous enseigne que si le machia'h n'est pas encore là c'est parce que Hachem désire que l'on acquiert davantage de mérites (dont la mitsva d'attendre/espérer en la guéoula).
Ainsi, Hachem préfère qu'il y ait un 'hilloul Hachem (ex: absence manifeste de Sa Gloire dans le monde, les gens L'oubli, Il est sans résidence fixe en l'absence du Temple, Il est éloigné de Ses enfants (juifs) adorés, ...), et Il accepte cette situation par amour pour Ses enfants.

-> Selon le 'Hidouché haRim (Sia'h Sarfé Kodech - vol.2, 176), il se peut que notre exil dure si longtemps car c'est agréable à Hachem lorsque les juifs étudient la Torah même quand ils ont de très nombreux problèmes et que gagner sa vie est si difficile.

-> Le Shomer Emounim (maamar ha'bita'hon vé'hischazout 10) dit que la raison de cet long exil ... est parce que Hachem aspire et attend impatiemment que tous les juifs retournent à Lui peu importe à quel point ils ont pu tomber.

-> Lorsque le rav Yissa'har Dov de Belz (1854-1926) était à Vienne, il a été impressionné par un certain garçon qui étudiait la Torah avec passion pendant des heures le jour du Shabbath.
Voulant en savoir plus, le rav lui a parlé.
Le garçon lui a rapporté qu'il avait été engagé dans l'armée, et il a ajouté : "Généralement, les soldats sont forcés de profaner le Shabbath. J'ai parlé au chef de mon peloton et j'ai demandé d'avoir mon Shabbath de libre, en échange du fait de travailler des heures supplémentaires pendant la semaine.
Cela a été un miracle qu'il accepte ma requête. Afin de payer en retour Hachem pour cela, j'essaie de faire que tout mon Shabbath soit saint pour Hachem, en m'immergeant dans la Torah".

Lorsque le rav Yissa'har Dov de Belz répétait ce récit, il ajoutait : "Qui sait si cette Torah n'empêche pas la construction du Temple?"

[évidemment que l'on doit s'analyser et tout faire pour constamment s'améliorer pour contribuer à la venue du machia'h. (en plus d'attendre impatiemment sa venue)
Mais d'un autre côté, nous ne devons pas désespérer, mais plutôt se dire que s'il n'est pas encore venu c'est pas parce qu'on est nul, mais au contraire car Hachem adore tout particulièrement notre étude, nos mitsvot, qui sont faites dans un contexte d'une obscurité spirituelle importante.
Cela doit nous booster à encore davantage apporter de la joie, du plaisir à notre papa Hachem!]

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-> On vient de voir la position d'Hachem qui adore tellement Ses enfants et surtout les efforts qu'ils font dans les dernières générations avant la venue du machiah', qu'Il repousse la guéoula, au prix même de Son honneur, du fait de souffrir avec les souffrances des juifs en exil, de repousser le moment où Il sera réuni en grande proximité avec Ses enfants adorés (les juifs) au Temple, ...

Maintenant, la position des juifs est de désirer ardemment la venue du machia'h au plus vite, et cela malgré le fait que l'on ne pourra alors plus faire des mitsvot (dont les faciles comme celle des tsitsit) qui nous donnent d'infinis mérites (dont avoir un meilleur monde à Venir avec davantage de proximité avec papa Hachem), on ne pourra plus faire téchouva. Ainsi à un niveau individuel, on peut y perdre beaucoup à la guéoula.
On peut vouloir le machia'h pour sortir de ses problèmes matériels, pour davantage avoir de spiritualité, mais la raison suprême est : on veut la guéoula tout de suite pour que la Grandeur de D. soit manifeste, on veut un kidouch Hachem, on veut que Hachem ne souffre plus avec Ses enfants (juifs) en exil sans Temple, ...

=> On a une situation qui ressemble à la sortie d'Egypte, où d'un côté les juifs appellent la fête Pessa'h en souvenir du fait que Hachem est passé au-dessus (passa'h) des maisons des juifs ne tuant pas leurs premiers-nés par amour, et d'un autre côté la fête s'appelle par Hachem la fête des matsot ('hag hamatsot), en souvenir du fait que les juifs ont été prêts à partir dans le désert (animaux dangereux, chaud, sans boire, manger, ...) sans provision (sauf une pâte qui a très vite cuit - matsa), uniquement par amour et confiance en Hachem.
La guéoula finale sera semblable à celle d'Egypte, et ainsi on remarque cette magnifique relation d'amour réciproque : Hachem est prêt à repousser la venue du machia'h, les juifs l'attendant à chaque instant!

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[la guéoula peut venir soit en son temps (peu importe nos mérites, car la date limite fixée est arrivée), soit à chaque instant (si on le mérite).
Le Ben Ich 'Haï dit que le moment de la date limite est déjà possible à tout moment.
Ainsi, le machia'h peut véritablement arriver constamment.

[ D'une certaine façon, on peut dire que si l'on acquiert des mitsvot, qu'on fait la mitsva d'espérer en la guéoula, alors on n'est actuellement pas méritant par rapport à dans une seconde suite à l'accomplissement de ces mitsvot. Ainsi, tant qu'on peut acquérir des mitsvot, Hachem est prêt à repousser le moment de nos retrouvailles, car alors on sera encore plus sublimes et le kidouch Hachem sera encore plus beau pour l'éternité.

Mais à l'inverse, si on ne se comporte pas selon la Torah, alors on est déjà davantage méritant qu'ensuite (nos futures fautes venant nous impacter), et donc par amour Hachem fait venir tout de suite la guéoula, pour que l'on soit le plus beau possible.
Cela n'est pas l'idéal, comme le dit le 'Hafets 'Haïm : "contre Sa volonté, Hachem devra se dépêcher d'apporter la guéoula" pour sauver un plus grand nombre de Ses enfants de l'égarement. ]