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Les juifs ont préexisté à toute la création, même à la Torah. (midrach Béréchit rabba 1,4)
Cela implique que dans la mesure où nous nous identifions à notre âme intérieure, divine, Hachem nous a donné le potentiel d'interpréter la Torah en accord avec nos sensibilités divines.
[d'après rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - 'Houkat 19,2 ]

Un juif doit toujours se rappeler que toutes ses paroles, pensées et mouvements ont un impact en-Haut (au Ciel).
Par conséquent, une personne doit veiller à ce que toutes ses pensées, tous ses mouvements et toutes ses paroles soient imprégnés de la crainte de D., car toutes ses affaires créent une impression en-Haut.

Il s'agit d'un principe important dans le service Divin : un juif doit se rappeler que tous ses mouvements affectent le monde spirituel, car Hachem connaît les pensées de l'homme et exerce Sa Providence Divine sur tous les aspects des affaires de l'homme.
Ce principe est d'une importance capitale dans le culte que l'on rend à D. : [chaque juif] doit continuellement se rappeler que Hachem [se soucie profondément de lui, qu'il] veille à lui dans toutes ses actions.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Chéla'h Lé'ha 15,41 ]

Un jugement décrété par Hachem à l'encontre des nations (non-juives) est ferme et ne sera pas annulé, car elles n'ont personne qui puisse annuler le décret.
En revanche, lorsqu'un jugement est prononcé à l'encontre du peuple juif, il ne bénéficie d'aucun "soutien", car les justes (tsadikim) parmi eux peuvent l'annuler.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Balak 23,18 ]

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=> Alors que les décrets divins contre les nations non juives sont définitifs, les justes peuvent annuler les décrets divins contre le peuple juif.

-> Hachem dit : "Qui Me gouverne? Les tsadikim ; J'émets un décret [sévère] et le tsadik l'annule".
[guémara Moed Katan 16b ]

Ainsi, un tsadik a la capacité de contraindre Hachem à faire sa volonté, pour ainsi dire.
[cela témoigne d'à quel point Hachem nous aime et a confiance en nous! ]

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-> "Tu prendras une décision, et elle sera accomplie pour toi" (Iyov 22,28) = "Tu décides d'en bas, et Hachem accomplit ta parole d'en-Haut" [guémara Taanit 23a]

Les justes (tsadikim) font en sorte que Hachem se revête, pour ainsi dire, dans le tsadik, et ainsi, comme le tsadik le veut, il en sera ainsi.
Telle est la signification profonde du verset : "Une prière de Moché, un homme de D." (Téhilim 90,1).
Grâce à la prière de Moché, pour ainsi dire, D. s'est trouvé "dans l'homme", c'est-à-dire dans Moché, pour accomplir Sa volonté.
Comme il est dit :"Il avait l'intention de les détruire (le peuple juif), et Il l'aurait fait si Moché, Son élu, ne s'était tenu devant Lui sur la brèche pour apaiser Sa colère et l'empêcher de détruire (Téhilim 90,1 ; midrach Chémot rabba 41,7).
Telle est donc l'idée sous-jacente de l'expression "un homme de D." = la Divinité s'est revêtue dans l'homme.

Mais cela ne se produit que lorsque les tsadikim prient pour qu'on accorde de la bonté aux juifs.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Balak 23,19 ]

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-> Lorsque Hachem accorde des bénédictions, elles ne peuvent être retirées.
Alors que les malédictions divines, Hachem peut se rétracter, puisque le tsadik peut annuler un décret nuisible, faisant une permutation de lettres de : "calamité/souffrance" (tsara - צרה) en "souhaitable" (rétsé - רצה).
Mais tout ce qui sort de la bouche de Dieu pour le bien ne peut être retiré, comme on le sait (guémara Béra'hot 7a).
[...]

Lorsque Hachem émet un décret [difficile], un tsadik peut l'annuler (guémara Moed Katan 16a).
Quelle est la signification du verset : "que Ton trône soit établi avec bonté, que Tu t'y assoies en toute vérité" (véyikon bé'hessed kissé'ha vétéchev alav bé'émet - dans la prière de ouNétané Tokef, dans cha'harit et moussaf de Roch Hachana et Yom Kippour)?

Lorsque Hachem établit Son trône avec bonté, et suscite Sa miséricorde et Sa bonté pour le peuple juif, on peut vraiment dire que D. est assis sur Son trône de bonté, car le tsadik ne peut pas, dans ce cas, annuler Son décret.
Cependant, lorsque D. émet un décret difficile, un tsadik peut annuler le décret difficile, et D. doit se lever de son trône de jugement et s'asseoir sur le trône de la compassion.
Ainsi, dans ce scénario, Hachem n'était pas assis de manière catégorique sur le trône du jugement.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Balak 23,20 ]

=> Pour les juifs, les bénédictions sont irréversibles, à l'inverse des malédictions.

Les âmes de tous les juifs sont "gravées" comme une image dans la mémoire de D., pour ainsi dire à tout moment, tout comme un père aimant garde l'image de son enfant bien-aimé gravée dans sa mémoire, ce qui lui permet de penser à l'enfant même lorsqu'il n'est pas avec lui.
[rabbi Dov Ber de Mézéritch - Ohr Torah - Nasso]

=> Pour ainsi dire, Hachem a constamment devant Lui notre image, ne nous oubliant jamais, signe qu'Il nous aime infiniment (et cela peut importe ce que nous pourrions faire, juste car nous sommes Son enfant adoré!).

Hachem est notre ombre

+ Hachem est notre ombre :

-> "Sachez ce qui est au-dessus de vous" (Pirké Avot 2,1)

Le Maggid de Mézeritch (Maggid Dévarav léYaakov 198) dit que cela peut être interprété comme signifiant : "Sachez que ce qui se passe en-Haut de vous, dans les sphères célestes, cela dépend de vous".
Le service Divin de tout juif sur terre a des conséquences au Ciel.

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-> Son élève, le rabbi de Berditchev (Kédouchat Lévi - Métsora 15,18) enseigne :
Comment nos Sages peuvent-ils dire : "Sachez ce qui est au-dessus de vous"? Hachem n'est-il pas au-dessus de tous les mondes, au-dessus des séraphins et des saintes 'hayot? Pourquoi, alors, ont-ils dit "au-dessus de vous", impliquant seulement au-dessus de l'homme?

Pour répondre à cette question, nous devons d'abord expliquer un verset des Téhilim (34,16) : "Les yeux de D. sont tournés vers les justes et Ses oreilles sont attentives à leurs prières".
L'utilisation de ces descriptions anthropomorphiques est étonnante, donnant l'impression que D. a une sorte d'image, à D. ne plaise. Nous savons que toute personne doit croire que Dieu n'a pas de forme corporelle (selon Rambam - commentaire Sanhédrin 10,1).
L'explication réside plutôt dans le fait que le roi David a fait allusion à un concept sublime avec ces mots.

Au sujet du verset "D. est comme ton ombre" (Téhilim 121,5), le midrach (cité dans Chné Lou'hot haBrit - début chaar haGadol) remarque que, de même que chaque mouvement d'une personne est reflété par son ombre, il en va de même pour notre service d'Hachem, le Créateur de tous les mondes.
Ce qu'un tsadik fait en bas produit une action correspondante en-Haut dans les mondes supérieurs, et par ses paroles saintes, le juste couronne D. comme son roi.
Comme il est écrit dans le Zohar (2:106b ; 3:265a,52b) : chaque nuit, lorsque l'âme d'un tsadik monte en-Haut, les anges déclarent : "Venez et rendez hommage à celui ressemble au Roi".

Ceci est analogue à un petit garçon qui fait quelque chose d'intelligent pour son âge.
Le père est fier de l'intelligence dont fait preuve son jeune fils, même si, par rapport à l'intelligence du père, ce que le fils a fait ne serait pas du tout considéré comme intelligent. Néanmoins, par rapport à l'âge du jeune enfant de cinq ans, par exemple, il s'agit bien de quelque chose de sage.
De même, chaque juif est appelé enfants d'Hachem (Réé 14,1 ; Pirké Avot 3,14), et lorsque nous le servons, nous faisons preuve de sagesse, comme le dit le verset : "Le commencement de la sagesse, c'est la crainte de D." (Téhilim 111,10).
Par conséquent, Hachem s'enorgueillit de la sagesse de son enfant. Il s'enorgueillit (de chaque juif) auprès des armées célestes : "Venez voir l'enfant que j'ai élevé! Un enfant qui s'attache à accomplir Ma volonté et Mes désirs pour que Je me complaise en lui, et c'est d'ailleurs là tout son objectif dans la vie."

Par conséquent, lorsqu'une personne utilise ses yeux dans un bon but, ses "yeux" deviennent gravés en-Haut, pour ainsi dire, dans les mondes supérieurs, donnant à Hachem de la satisfaction.
De même, lorsqu'une personne écoute la Torah avec ses oreilles et veille à ne rien faire qui soit contraire aux lois de D. avec sa faculté auditive, par exemple en prenant soin de ne pas écouter le lachon ara et les propos grossiers, que le Ciel nous en préserve, alors son "oreille" est gravée en haut.
Telle est l'intention de nos Sages, de mémoire bénie, lorsqu'ils disent : "L'image de Yaakov est gravée sur le Trône de Gloire [d'Hachem]" (midrach Béréchit rabba 82,2). Puisque Yaakov a sincèrement servi D., son image est gravée en-Haut.

Telle est donc la signification profonde du verset "Les yeux de D. se portent sur les justes". D'où viennent les yeux de D., pour ainsi dire?
Des justes, qui font bon usage de leurs yeux, d'où l'analogue d'un œil existe en haut.
"Et ses oreilles", d'où viennent-elles? Le verset continue : "et ses oreilles sont attentives à leurs prières".
Ceux qui invoquent D. et l'adorent à haute voix utilisent leurs oreilles dans un but louable, puisqu'une personne doit être capable d'entendre les prières que sa bouche prononce (Béra'hot 16a ; Michné Torah Téfila 5,9). En conséquence, une "oreille" est gravée en-Haut.

Il va de soi que si les yeux regardent quelque chose d'immoral, à D. ne plaise, l'œil gravé en-Haut est fermé hermétiquement. Mais s'il fait quelque chose de louable avec son œil, alors l'œil gravé en-Haut est ouvert.
C'est l'intention du verset qui dit : "D. incline Ton oreille et écoute, ouvre Tes yeux et vois" (Daniel 9,18). En d'autres termes, "Jusqu'à présent, nous avons mal agi avec nos yeux, et par conséquent, l'œil d'En-Haut est fermé. C'est pourquoi nous implorons D. d'ouvrir Son œil, qui est actuellement fermé".

C'est ce que nos Sages ont voulu dire lorsqu'ils ont déclaré : "Sachez ce qui est au-dessus de vous", ce qui peut également être lu comme suit : "Sachez que tout ce qui est au-dessus de vous découle de vous".
En d'autres termes, "ce que vous faites en bas a un impact correspondant qui est gravé en-Haut". Sachez donc qu'il y a "un œil qui voit et une oreille qui entend" = un œil en-Haut qui voit et une oreille en haut qui entend. D'où viennent l'œil et l'oreille d'En-Haut? De nos actes!

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=> tout juif doit savoir que chacune de ses actions a un impact en-Haut, qui va ensuite se répercuter dans tous les mondes.
Notre yétser ara nous pousse à minorer notre valeur pour que nous agissons avec petitesse (gaspillant nos potentialités), nous persuadant qu'en tant que juif moyen, voir racha, en quoi mes mitsvot sont-elles si importantes pour Hachem, pour le monde.
Nous devons constamment nous travailler à corriger cette vision, et au contraire être plein d'orgueil, de fierté et de joie, de pouvoir faire la volonté de D.
A chaque action, tout juif peut grandir davantage le Ciel (libre arbitre oblige nous n'en avant actuellement pas conscience), et par ricochet amener du bien dans notre monde.

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-> également sur ce sujet : Tout juif = un influenceur des sphères célestes : https://todahm.com/2023/05/30/tout-juif-un-influenceur-des-spheres-celestes

Plus les juifs continuent de réaliser la volonté d'Hachem, plus Hachem se "couronne" de fierté à leur égard, les comblant de plus en plus de bontés.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pessa'h (n°3) ]

A l'avenir, Hachem parlera avec chaque juif, comme le dit le verset : "Vos fils et vos filles prophétiseront" (Yoel 3,1).
[midrach Tan'houma Mikets 2]

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[selon le rabbi de Berditchev (Chémini 11,1-2), de même que Moché a refusé d'être nourri par du lait d'une égyptienne, car il était destiné à la prophétie en tant que messager de la Chékhina, alors de même chaque juif doit être vigilant à la pureté de sa bouche, car elle sera ce qui nous permettra de parler avec Hachem. ]

La véritable grandeur de l'homme (juif-ve) réside dans son âme sainte, qui vient des plus hauts lieux du Ciel.
Elle descend de dessous le Trône de Gloire jusqu'à ce monde matériel.
Dans ce monde, l'homme peut sembler être un simple être physique, mais la source de son âme au Ciel est plus élevée que celle des anges.
Les anges ont été créés pendant les 6 jours de la Création, tandis que les âmes des tsadikim ont été créées avant le premier jour. Nos Sages nous disent qu'avant de créer le monde, Hachem a pris conseil auprès des âmes des tsadikim. Le midrach (Béréchit rabba 8,7) dit : "Les âmes des tsadikim sont assises auprès du Roi des rois. Hachem a pris conseil auprès d'eux lorsqu'il a créé le monde".

Le corps de l'homme a également une grande sainteté.
Le Zohar (dans Pasa'h Eliyahou) déclare : "Tiféret goufa". Le corps même de l'homme donne de la splendeur à Hachem. De toutes les créations d'Hachem au Ciel et sur terre, seul l'homme a la capacité de sanctifier et d'élever le monde physique/matériel.
Même les anges ne comprennent pas la sainteté secrète qu'implique le fait de manger. C'est pourquoi, lorsqu'Avraham servit un repas à ses invités : 3 anges, "il se tint au-dessus d'eux" (Vayéra 19,8), ce qui signifie que pendant qu'ils mangeaient, il se tenait près d'eux et contemplait les kavanot qu'une personne doit avoir à l'esprit en mangeant. Puisque les anges étaient incapables d'avoir ces kavanot, Avraham devait le faire pour eux. [rabbi Zousha d'Anipoli]
[rabbi David Abou'hatséra]

"Le Zohar (III, 71a) enseigne que Hachem, la Torah et Israël (les juifs) ne sont qu'un.
La Torah est entièrement composée de Noms d'Hachem (Zohar III, p.87a).
La tradition veut qu'il y ait 600 000 lettres dans la Torah, correspondant aux 600 000 âmes des Bné Israël. En ce sens, les Bné Israël sont appelés par le Nom d'Hachem."
[Chla haKadoch - massé'het Pessa'him 3]

-> "Il y a 600 000 lettres dans la Torah, et chaque lettre est liée à la sainteté d'une âme juive, tout comme une femme est liée à son mari.
C'est pourquoi une vie juive ne doit pas être sacrifiée au nom des mitsvot de la Torah, puisque la Torah est liée à la volonté des âmes d'Israël."
[Mégalé Amukot -197]

-> Hachem a donné la Torah au peuple juif et l'âme collective du peuple juif constitue le corps de la Torah. En effet, le nombre des juifs correspond aux 600 000 lettres de la Torah ('Hessed léAvraham 2,11).
Puisque chaque juif est une lettre dans la Torah, le peuple juif lui-même constitue la Torah.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Bamidbar 1,9]

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-> Selon le Zohar (Michpatim117 b) : "Le corps n'est qu'un vêtement pour l'Homme (juif), qui est essentiellement Torah, comme il est écrit : "C'est la Torah de l'homme" ('Houkat 19,14)."
[la Torah est tellement incluse dans le juif, ne formant qu'un avec lui, que le Zohar va jusqu'à dire que l'homme est la Torah! ]

-> De même, la Torah entière est symbolisée dans les membres humain, comme l'affirme le Zohar (Vayichla'h 170b) : "l'homme a 248 membres, correspondants aux 248 commandements positifs de la Torah ... et 365 tendons correspondants aux 365 commandements négatifs".

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-> Rabbi David Abou'hatséra enseigne :
Dans la mesure où une personne soumet son corps à la volonté d'Hachem, elle révèle la sainteté cachée dans ses membres.

Le Méor Enayim (Chémot) explique le verset : "Voici les noms des Bné Israël" (Chémot 1,1) comme une référence aux "Noms" d'Hachem, pour nous enseigner que le corps même du peuple juif est couvert de Noms d'Hachem.
De même, le Ben Ich 'Haï (Mikets - 1ere année) écrit qu'avant de prier, une personne doit se préparer à faire des membres de son corps une demeure pour les Saints Noms d'Hachem.
[...]

En accomplissant les 248 commandements positifs et les 365 interdictions, une personne attire la sainteté sur les 248 membres et les 365 nerfs de son corps. Chaque mitsva correspond à une partie différente du corps. Lorsqu'une personne accomplit une mitsva donnée, le saint nom d'Hachem repose sur la partie correspondante de son corps. [Ohr ha'Haïm haKadoch Dévarim 4,4 ; Tikouné Zohar 70,131b]

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-> Nos Sages (guémara Shabbath 105a) notent que le premier mot des 10 Commandements : אנכי (Anokhi) est l'acronyme de : "ana nafcha katvit yéavit" (J'ai écris et Je me suis donné).
Autant que l'on puisse dire, Hachem s'est donné Lui-même aux juifs lorsqu'il nous a donné la Torah.
Le Déguel Ma'hané Efraïm (Ki Tissa) explique cela en se basant sur le Zohar (A'haré 73a) : "La Torah ne fait qu'un avec Hachem." Lorsque Hachem nous a donné la Torah, il s'est donné Lui-même avec elle.

La Torah nous a été donnée comme un moyen de nous attacher à Sa Divinité.
Le Méor Enayim (Yitro) explique cet acronyme par le fait qu'Hachem a "resserré" (tsimtsoum) Sa Chékhina dans les lettres de la Torah. Tout comme la parole de l'homme est appelée son néfech (voir Béréchit 2,7 - Onkelos), la parole d'Hachem qui nous est adressée par l'intermédiaire de la Torah est également appelée, au sens figuré, Son "néfech". Par conséquent, lorsqu'une personne s'attache à la Torah d'Hachem, elle peut contempler l'éclat de la sainteté d'Hachem et s'attacher à Hachem.

C'est ainsi que le rav Elimelé'h de Lizhensk (Noam Elimélé'h - Yitro) explique le verset : "Moché a dit toutes ces choses en disant : 'Je suis Hachem, ton D.". = toutes les choses que Moché a dites, y compris l'ensemble de la Torah, ont pour but de planter dans nos cœurs la conscience qu'Hachem est notre D.
Faire des efforts dans l'étude de la Torah attache une personne à Hachem avec un attachement infini.

-> Le Maor vaChémech (Shavouot) enseigne : "J'ai entendu de l'Admour Rabbi Elimélé'h une explication du verset : "D. a dit toutes ces choses en disant : Je suis Hachem, ton D.". Toute la Torah nous a été donnée comme un moyen de reconnaître la Divinité d'Hachem. Le verset dit donc : "D. a dit toutes ces choses", toute la Torah, "en disant : Je suis Hachem, ton Dieu", car ce n'est qu'en accomplissant toute la Torah que nous sommes capables de reconnaître Sa divinité. Ainsi, toute la Torah est incluse dans le mot 'Ano'hi'.

-> Selon le Sfat Emet ('Houkat 5659) : "À travers les 10 Commandements qu'Hachem a adressés aux Bné Israël, Il a implanté Sa Divinité dans nos cœurs et nos âmes. Dans la mesure où une personne se perfectionne, elle éveille ce pouvoir en elle."

La grandeur de tout juif(ve)

+++ La grandeur de tout juif(ve) :

"Tout Israël a une part au Monde Futur" (kol Israël yéch laém 'hélek la'olam aba - Yéchayahou 60,21)

-> Cette michna nous rappelle également qu'il ne faut pas se désespérer si l'on a commis de graves fautes. On pourrait craindre d'avoir totalement perdu sa part au Monde Futur. La michna rassure donc le fauteur en affirmant : "Tout Israël a une part au Monde Futur".

Chaque juif a en lui une parcelle qui reste pure et sainte. C'est son âme Divine, une "part du D. en Haut", qui trouve son origine sous le Trône de Gloire.
[un juif a une âme qui provient de l'intériorité d'Hachem, du monde Supérieur le plus élevé/haut spirituellement, à la différence des autres nations, dont l'origine est beaucoup plus base, de l'extérieur d'Hachem. ]
[Méam Loéz - Pirké Avot]

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Rabbi Akiva disait : "L'homme est aimé car il a été créé avec une Image (tsélem). C'est par un plus grand amour qu'il lui fut révélé le fait qu'il a été créé avec une Image, comme il est écrit : 'Car avec l'image de D., Il créa l'homme' (ki bétsélem Elokim assa ét aadam - Noa'h 9,6)." (Pirké Avot 3,18)

-> Rabbi Akiva nous apprend le grand privilège qu'ont les juifs par rapport aux autres nations du monde.
Si les juifs et les autres peuples ont l'air physiquement semblables, il existe cependant entre eux une grande différence qui donne à Israël un avantage sur toutes les autres nations.

Cet avantage n'est pas visible car il s'agit d'un élément spirituel (rou'hani) : l'Image (tsélem) est une ombre très sainte, ressemblant à un ange, qui entoure le juif et le protège de tout mal.
Tant que l'homme porte cette Image au-dessus de lui, aucun mal ne peut l'atteindre, pas même la mort.

Par conséquent, 30 jours avant la mort d'un homme, cette ombre sainte le quitte.
Rabbi Chimon bar Yo'haï et ses collègues étaient capables de percevoir que les derniers jours d'un homme approchaient.
Ces saints, en voyant que cette ombre était absente, savaient que la mort était imminente.

Le sage dit : "L'homme est aimé car il a été créé avec une Image".
C'est un privilège que D. a donné à tout juif révélant Son amour pour Son peuple. Aucun autre peuple dans le monde n'a été créé avec cette Image sainte semblable à celle d'un ange.

Toutefois, l'expression qu'emploie Rabbi Akiva est quelque peu difficile à comprendre. Nous nous serions attendus à lire : "Israël est aimé car il a été créé avec une Image" de même qu'il dit plus loin :
"Israël est aimé car ils sont appelés les enfants de D." (Pirké Avot 3,19). Etant donné que cet avantage n'a pas été donné à l'humanité entière, pourquoi est-ce le terme général "homme" qui est employé : "L'homme est aimé car il a été créé avec une Image".

[Le mot voulant dire "homme" en hébreu est adam, qui désigne aussi Adam, le premier homme. On peut donc également lire cette Michnah : "Aimé est Adam car il fut créé avec une Image".] Ceci fait allusion au fait que le premier à être créé avec cette Image sainte était Adam, créé par les mains de D. (midrach Chmouël).

Outre la faveur d'Hachem de nous avoir créés avec cette Image, Il manifesta Son amour pour nous en nous faisant savoir cela. La Torah dit, en effet: "Car avec l'Image de D., Il fit l'homme" (Noa'h 9,6).

Il peut arriver qu'une personne donne un cadeau à un ami sans lui dire pourquoi elle le lui a offert. C'est là un signe qu'elle n'estime pas et n'apprécie pas vraiment cet ami. Elle lui donne ce cadeau pour l'aider et parce qu'elle a pitié de lui.
Mais si elle donne un cadeau à un ami en lui disant pourquoi, c'est qu'elle l'estime et désire lui témoigner son amitié. (Rambam ; Barténora)

Rabbi Akiva nous dit que l'homme fut créé avec cette Ombre pour être conscient de la grandeur de son âme provenant de sous le Trône de Gloire (Kissé haKavod) et de l'importance de son corps ayant pour ombre cette Image sainte. Ce signe distinctif ne se trouve chez aucune autre nation. (Rachi ; Tossefot Yom Tov).
[Méam Loéz - Pirké Avot 3,18]