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Croyance & humilité dans notre perception de la Divinité

+ Croyance & humilité dans notre perception de la Divinité (par le rav Kook) :

-> Toute définition dans le divin est une idolâtrie spirituelle qui mène à l'hérésie (kfira). La définition de l'intellect ou de la volonté, ou encore du divin lui-même ou du nom Élohim qui peut être aussi considéré comme une définition, conduiraient également à l'hérésie (kfira) sauf si l'on a une conscience aiguë que toutes ces caractéristiques ne sont que des étincelles de ce qui est au-dessus de toute définition.
[...]

Le plus grand obstacle à l'esprit humain, lorsqu'il atteint la maturité, résulte du fait que la conception du divin est éprouvée, chez les hommes, sous une forme particulière, remontant à des habitudes et à une imagination enfantine. C'est un aspect de l'interdit de fabriquer des idoles et des images contre lequel nous devons toujours nous méfier particulièrement à une époque de plus grande illumination intellectuelle.
[...]

Tous les troubles du monde, en particulier les afflictions spirituelles comme la détresse, le souffle court, la nausée de la vie, le désespoir, qui sont vraiment les principales épreuves de l'homme, ne se produisent qu'à travers l'incapacité à voir clairement la majesté d'Hachem (יהוה).
[...]

Lorsque se développe cette reconnaissance de la majesté d'Hachem au sein de l'âme (néchama) dans toutes ses voies, elle guide la vie dans leurs services naturels, la remplissant de satisfaction et de vitalité selon la mesure que l'individu reconnaît la grandeur du tout et l'honneur de sa source.
À mesure que l'âme se diminue devant son Créateur, les phénomènes de l'existence s'élèvent en puissance et en beauté et s'imprègnent d'une touche de généralité.

Cette diminution naturelles engendre la grandeur et la dignité, procurant à l'âme une joie sans fin dans son être même et dans son rôle toujours plus large, s'étendant vers l'infini, sans limites, jusqu'aux délices des collines du monde.
Mais quand cette diminution est-elle naturelle? Lorsque la grandeur du divin se révèle magnifiquement dans l'âme sous la forme d'une connaissance pure, d'un intellect qui transcende toute essence et d'une imagination façonnée dans la beauté de la vie remplie de toute grande majesté et gloire.
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Ceci a pour but de purifier l'air de cette arrogante pensée de se croire en mesure de se rapprocher de la nature divine, une préoccupation qui conduit à l'idolâtrie et à une hérésie complète qui surgit..
[...]

Élevez la émouna, faites monter l'idée, et donnez de la grandeur à la vie concrète par l'intermédiaire du revêtement de la lumière suprême dans la forme intelligible, qui sert de vêtement à la force de l'imagination et du trésor de la vie active, service de la vie, de la Torah et du commandement dans sa totalité.
[rav Avraham haCohen Kook - Orot]

L’humilité

+ L'humilité :

=> Pourquoi l’humilité engendre tant de bénédictions?

-> Cela se voit dans les paroles de nos Sages (guémara Béra'hot 40a) : "Un récipient vide peut contenir des choses, mais un récipient plein ne peut rien contenir."

Si une personne se sent "pleine" et pense qu’elle est grande (en égo, en moi JE), elle ne peut pas être un récipient pouvant contenir une quelconque sainteté ou bénédiction. Mais si elle se considère vide et petite (tout venant d'Hachem), elle peut être un récipient de sainteté et de bénédiction.
Plus on se minimise, plus Hachem peut placer Sa présence en nous, et plus on peut recevoir de bénédictions.
[séfer Zikhron Shmouël (écrit par une élève du 'Hozé de Lublin)]

L’humilité nous permet d’utiliser notre bouche pour prononcer des paroles saintes

+ L'humilité nous permet d'utiliser notre bouche pour prononcer des paroles saintes :

"Qui a donné une bouche à l'homme" (Chémot 4,11)

-> Le rabbi de Slonim (séfer Divré Shmouel) note que les premières lettres des mots "sam pé la'adam" (qui a donné une bouche à l'homme - שָׂם פֶּה לָאָדָם) forment le mot "shéfel" (humble - שפל).
Cela nous enseigne que lorsqu’une personne est humble, elle est capable d’ouvrir la bouche pour prononcer des paroles saintes devant Hachem.
Plus une personne est humble, plus elle peut prononcer des paroles saintes.

Quelqu’un qui est orgueilleux ne peut pas parler à Hachem. Le verset dit : "Car Hachem est élevé, mais Il voit les humbles, et Il châtie les orgueilleux de loin" (Téhilim 138,6).
Les tsadikim expliquent qu'Hachem est très élevé, et que seuls ceux qui se considèrent comme humbles sont capables de se connecter à Lui et de Le "voir".
Cependant, celui qui est orgueilleux ne peut pas Le voir de près. Il ne peut Le voir que de loin.

Il existe une expression selon laquelle "on ne peut pas tomber du sol". Celui qui se considère comme humble et proche du sol ne peut pas tomber. Mais celui qui se croit haut et puissant finira par tomber.
C’est aussi une explication du verset : "De toi vient la poussière et tu retourneras à la poussière" (Béréchit 3,19). Si une personne se considère humble comme la poussière, elle méritera de revenir en faisant téchouva et en s’annulant à Hachem.

Un juif = quelqu’un de humble

+ Un juif = quelqu'un de humble :

"Yéhouda, c'est toit que tes frères reconnaîtront ; ta main sera sur la nuque de tes ennemis ; les fils de ton père se prosterneront devant toi" (Vayé'hi 49,8)

-> Le Déguel Ma'hané Efraim explique ce verset en rapportant une explication d'une guémara qu'il a entendue directement du Baal Shem Tov.
La guémara (Méguila 13a) déclare : "Toute personne qui nie l'avoda zara est appelée un 'Yéhoudi'."
Le Baal Chem explique que l'avoda zara à laquelle la guémara fait référence est la mida d'orgueil.
Ainsi, celui qui rejette l'orgueil et adopte l'humilité est appelé un véritable "Yéhoudi".

Le Déguel Ma'hané Efraim ajoute :
"Et je crois que la tristesse est aussi une avoda zara parce qu'elle est la pire de toutes les midot.
On sait que même si une personne possède de la Torah et de bonnes actions, si elle n'a pas de yirat chamayim (crainte du Ciel), tout cela n'a aucune valeur.
Le "youd" est la plus petite lettre. Malgré tout, elle fait partie de chaque lettre de la Torah. Vous pouvez commencer à écrire n'importe quelle lettre en faisant un yud, puis en la reprenant et en complétant la lettre. Cela indique que, tout comme la plus petite lettre est le début de toutes les autres lettres de la Torah, celui qui rejette la avoda zara de l'orgueil et de la tristesse est appelé un 'youd' (un Yid, c'est-à-dire un juif), et à partir de ce début, il peut mériter d'obtenir toute la Torah".

"Il a vu que la tranquillité est bonne et que la terre est agréable ; il a incliné son épaule pour porter" (Vayé'hi 49,15)

-> Rachi sur "Il a incliné (vayét) son épaule" = il a abaissé son épaule, comme dans : "Il a incliné (vayét) les cieux" (II Chmouel 22,10), "Inclinez (atou) vos oreilles!" (Téhilim 78,1).

-> Le Beit Israël affirme que Rachi fait allusion au fait que si une personne tend l'oreille pour entendre et accepter le joug du Ciel (plutôt que de se focaliser sur son ressenti d'humain, se soumettant à son égo), alors les Cieux se plieront à elle.
Plus une personne fait sa part, plus elle recevra l'aide du Ciel.

L’honneur que je reçois est celui de mes ancêtres

+ L'honneur que je reçois est celui de mes ancêtres :

-> Il est écrit : "Si quelqu’un fuit l’honneur, l’honneur le poursuivra" (guémara Erouvin 13b).

Le rabbi de Plontch explique :
"cette guémara signifie que l’honneur court après lui, c’est-à-dire que si celui qui fuit l’honneur est parti, l’honneur court après ses descendants. Mon père, le rav Moché de Radzamin a fui l’honneur qu'il méritait. C’est pourquoi l’honneur court après moi ...

Nous voyons souvent des hommes qui sont très humbles et qui ne veulent aucun honneur. Et c’est ainsi qu’ils ne reçoivent aucun honneur du tout.
Leurs fils, en revanche, deviennent des personnes très honorées et sont traités avec beaucoup de respect. C’est parce qu’ils ont hérité de leurs pères l’honneur qui leur était dû. Les pères ont fui l'honneur, mais l’honneur a rattrapé leurs enfants."

L’humilité vainc l’impureté

+ L'humilité vainc l'impureté :

-> La guématrie du mot "anava" (humilité - ענוה), est la même que la valeur numérique de "Sama-el" (סמאל), le nom utilisé pour les forces de l'impureté (soit 131).
Cela indique que le pouvoir de l'humilité peut vaincre les forces de l'impureté et les empêcher de nous faire fauter.
[Bat Ayin]

L’humilité donne de la puissance à nos prières

+ L'humilité donne de la puissance à nos prières :

-> Hachem aime une personne qui est si humble qu'elle se considère comme rien (en comparaison d'Hachem qui est tout).
[...]

Hachem aime ceux qui sont si humbles qu'ils s'abaissent au niveau des indigents ...
Une personne humble méritera d'être connectée à Hachem et de voir Sa lumière briller sur elle.
[...]

Une prière prononcée avec un esprit humble et avec beaucoup d'humilité est très puissante.
La prière d'un homme dans les champs peut accomplir plus que toutes les autres prières!"
[Baal Shem Tov - séfer Kéter Shem Tov - sur Daniel 2,22]

La tsédaka mène à l’humilité

"Je suis trop petit (katon'ti) par tous les bienfaits et par toute la vérité que Tu as faites à Ton serviteur" (Vayichla'h 32,11)

-> Le rav Mordé'hele de Nadvorna (séfer Maamar Mordé'haï) explique que la tsédaka et la bonté ('hessed) conduisent à l'humilité. Si quelqu'un fait beaucoup de charité et accomplit de nombreux actes de bonté, il en viendra à être modeste et humble.
On peut donc en déduire que Yaakov disait qu'il était devenu petit (dans le sens de humble) grâce à tout le 'hessed qu'il avait fait.

Aucune pensée ne peut saisir Hachem.
[Zohar - Intro 17a ]