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"Par quoi puis-je rendre à Hachem toute Sa bonté à mon égard?" (Téhilim 116,12)

-> Le Targum explique que ce verset dit : "Toutes Ses bontés sont des obligations pour moi".

-> C'est ce que dit le roi David dans son humilité : Il est vrai que j'ai des raisons de me sentir supérieur aux autres. Je suis le roi, l'un des géants de la génération (guédolé hador) en sagesse et en Torah, et un prophète. J'aurais peut-être des raisons d'être orgueilleux si j'avais reçu tout cela par mes propres efforts et mon travail personnel. Mais j'ai reçu tous mes talents comme un don du Créateur du monde. Ma sagesse et mes qualités sont une bonté d'Hachem.
Si je n'utilise pas pleinement ces qualités, elles me demanderont de rendre des comptes 100 fois plus que n'importe qui d'autre et j'aurai une dette énorme.

Plus je reçois de bienfaits, plus on exige de moi. "Comment puis-je rendre à Hachem ce qu'il m'a donné, alors que toutes Ses bontés reposent sur moi? Quand est-ce qu'elles m'obligent à en tirer le meilleur parti?"
['Hafets 'Haïm - Chemirat haLachon - Chaar haTévouna - chap. 14 ]

Orgueil & position de pouvoir

+ Orgueil & position de pouvoir :

-> Rabbi Yéhochoua ben Péra'hia qui était Nassi, dit :
"Au début, celui qui me disait de monter au gouvernement, je le faisais taire et je le livrais au lion.
Avais-je besoin d'être au-dessus les gens? Je n'étais pas du tout intéressé!
Maintenant celui qui me dit de descendre de statut (Nassi - chef spirituel), je lui verse une bouilloire d'eau chaude. À présent que je suis monté au pouvoir, celui qui me dit de me retirer de mon poste, je lui verse une bouilloire d'eau bouillante sur la tête ...

Je n'ai pas découvert ce principe de moi-même. On l'apprend de Chaoul qui fuit les honneurs et qui, une fois roi, voulut tuer David.
Avant de régner, il était des plus modestes et fuyait les honneurs. Après avoir obtenu le pouvoir, il désira tuer David qu'il considérait comme un rebelle à la royauté.
Nous n'avons aucune notion de ce qu'éprouve un homme qui est promu puis ce qu'il ressent quand on lui reprend le pouvoir!"
[guémara Ména'hot 109b]

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[ Lorsqu'on n'est pas à la place d'autrui, il peut être facile de juger, de se dire que nous n'agirions pas pareil.
Par exemple, le 'Hafets 'Haïm disait qu'avec la richesse, il vient également un yétser ara plus fort. Ainsi, maintenant on peut dire si j'avais beaucoup d'argent alors je ferais ça et ça, mais nous ne prenons pas en compte qu'on aura un grand yétser ara correspond à cette nouvelle richesse (libre arbitre oblige).
On a pu voir de même avec les positions d'honneur. ]

Humilité et place dans le monde à Venir

+++ Humilité et place dans le monde à Venir :

"Tu saleras de sel chacun de tes sacrifices d'offrande, et tu n'oublieras pas le sel de l'alliance de ton D. dans tes offrandes. Vous offrirez du sel pour tous vos sacrifices." (Vayikra 2,13)

-> Rachi commente : "Une alliance a été conclue dès les six jours de la création : les eaux inférieures seraient apportées sur l'autel sous forme de sel [pour les sacrifices] et [sous forme d'eau] pour les libations d'eau".

L'eau est apportée sur l'autel parce qu'elle est la plus humble, et donc la plus spirituelle, des 4 éléments fondateurs du monde (eau, feu, terre et le vent). L'eau est humble parce qu'elle s'écoule toujours vers le point le plus bas.
Les objets humbles sont apportés à Hachem sur l'autel, car l'humilité est synonyme de spiritualité. Les sacrifices montent dans le monde supérieur, qui est un lieu pour les objets spirituels, mais pas pour les objets matériels.

Ce concept s'applique également aux animaux qui sont apportés sur l'autel en guise de sacrifices. Seuls les animaux les plus humbles sont autorisés à être sacrifiés à Hachem. Les animaux les plus humbles sont ceux qui, comme les agneaux ou les chèvres, sont les plus vulnérables aux prédateurs. Ces animaux sont vulnérables et en fuite dans ce monde, et en tant que tels, ils sont plus étroitement liés au monde spirituel.
En revanche, les prédateurs, tels que les lions, les tigres et les oiseaux de proie, sont plus éloignés du monde spirituel et ne méritent pas d'être apportés en sacrifice.

De même, ceux qui sont humbles dans ce monde jouiront d'une plus grande part dans le monde à Venir, tandis que ceux qui jouissent d'une certaine importance dans ce monde trouveront l'autre monde moins hospitalier.
Nos Sages (guémara Pessa'him 50a) nous disent : "L'autre monde est un monde à l'envers, ceux qui sont vus comme importants dans ce monde seront en bas dans l'autre monde".
On ne devient pas important dans ce monde si l'on n'est pas étroitement lié au monde physique/matériel.
Cela démontre qu'on est éloigné du monde spirituel, car le matériel et le spirituel sont opposés et ne peuvent coexister.
Toutefois, si l'importance d'une personne dans ce monde est due à son érudition en matière de Torah, cela ne nuira pas à sa récompense future. Cela s'explique par le fait qu'un érudit de la Torah est intrinsèquement lié au monde spirituel, en dépit de sa importance.
[Maharal - Gour Aryé]

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-> En résumé :
Les choses humbles de ce monde ont une plus grande part de spiritualité et sont donc aptes à être élevées sur l'Autel.
De même, ceux qui sont humbles dans ce monde sont plus spirituels et mériteront une plus grande part dans l'autre monde.

L’orgueil est non seulement le pire de tous les mauvais traits de caractère, mais aussi la racine de tous.
[Or'hot Tsadikim - chaar 1]

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-> Être humble ne signifie pas que l'on pense que l'on ne vaut rien et que l'on n'a pas de talents ou la capacité d'atteindre la grandeur.
Une telle pensée est décrite par le 'Hovot haLévavot (chaar anava - chap.2) comme de la folie.
La véritable humilité signifie que la personne connaît exactement toutes ses forces et tous ses points forts, sans pour autant prétendre avoir atteint sa grandeur par elle-même, mais plutôt en attribuant tout cela à Hachem, qui lui a donné ces qualités afin d'accomplir son propre but dans la vie.
Plus on est conscient que "Hachem Elokénou", plus on devient humble.

-> Le Dayan Abramsky fut un jour convoqué pour témoigner devant un tribunal non juif. Alors qu'il se levait, le juge lui demanda : "Est-il vrai que vous êtes la plus grande et la plus respectée autorité en matière de droit juif (halakha) dans toute l'Europe?
"Oui, Votre Honneur", répond le Dayan.
Le juge lui lance un regard surpris. "Les juifs ne sont-ils pas censés être des gens humbles et ne pas se vanter?"
Le Dayan Abramsky a souri et a répondu sur-le-champ : "En effet, Votre Honneur. Cependant, je suis sous serment et je dois dire la vérité".
En fait, il était connu pour son extrême humilité, ce qui ne contredit pas la conscience qu'il avait de ses talents.

-> On demanda un jour au 'Hazon Ich s'il était convenable pour un homme de sa stature d'accorder autant d'honneur aux gens les plus simples qui venaient lui rendre visite.
Il répondit : "Je sais que je fais partie des Guédolim, mais je sais aussi que si ces personnes avaient les mêmes forces et les mêmes capacités que celles qu'Hachem m'a données, elles deviendraient elles aussi de grands Guédolim".

[ Hachem a donné à chacun ce dont il a besoin pour son travail dans la vie. Chaque personne est jugée en fonction de la manière dont elle a utilisé les dons qui lui ont été accordés au mieux de ses capacités au service d'Hachem. ]

-> Le 'Hovot haLévavot (chaar anava - chap.10) écrit qu'il n'a jamais rencontré quelqu'un qu'il jugeait inférieur à lui, car il s'est toujours dit qu'à son niveau, avec ses talents et ses circonstances particulières, il est très possible qu'il aurait accomplit la volonté d'Hachem mieux que lui avec ses capacités "meilleures".

L’impact de l’humilité sur nos prières

+ L'impact de l'humilité sur nos prières :

-> "Plus que le maître de maison ne fait pour l'indigent, l'indigent fait pour le maître de maison" (midrach Vayikra rabba 34:8).
Lorsqu'une personne prie, elle doit se considérer comme appauvrie, comme si elle n'était rien, ainsi qu'il est dit : "Une prière pour le pauvre" (téfila léani ki yaatof - Téhilim 102,1).
[cette phrase peut être comprise comme signifiant : "La prière est quelque chose que l'on doit aborder comme si l'on était un pauvre" (en mérite, que l'on dépend pour tout à 100% d'Hachem, sans aucun plan B) ]

Lorsqu'une personne se considère comme importante (par son orgueil), une accusation est portée contre elle d'en haut.
De plus, les seules klipot (forces d'impureté/du mal) qu'une telle personne est capable de couper de leur source de force vitale, sont ceux qui correspondent à sa stature actuelle, mais pas celles qui sont soit plus élevées que son niveau, soit plus bas, puisqu'elle n'a aucun lien avec eux.
Mais lorsqu'une personne est humble, se considérant comme un pauvre, alors elle est capable de couper [toutes les klipot] même celles qui existent aux niveaux inférieurs.
[en se sentant "néant" (face à la grandeur infinie d'Hachem), nous réduisons à néant les anges Accusateurs qui pourraient empêcher nos prières d'être exaucées. ]

En se considérant comme pauvre et humble, et en priant, on accorde en fait de la bonté à D., car, comme nous l'avons mentionné plus haut, "plus que le maître de maison ne fait pour le pauvre, le pauvre fait pour le maître de maison."

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayé'hi 49,19]

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=> L'humilité nous permet d'affaiblir les forces du mal.
Nos prières étant plus exaucées, nous faisons davantage plaisir à Hachem car Il pourra davantage nous combler de belles bénédictions.

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-> Hachem écoute avec attention les paroles du pauvre, ouvre les fenêtres du ciel et accepte sa prière avant toutes les autres, parce qu'il s'adresse à Lui, seul à seul, comme le laisse entendre le verset : "Devant Hachem, il répand sa plainte" (Téhilim 102,1).
A ce moment-là, les anges demandent les uns aux autres : "Que fait Hachem?"
On leur répond : Il s'occupe avec amour de Ses ustensiles cassés, c'est-à-dire des pauvres au cœur brisé. Car le pauvre aspire à verser des larmes en adressant sa plainte devant le Roi, et Hachem aspire à les recevoir, alors que même Moché dut attendre longtemps (40 jours) avant d'être agréé.
[Zohar - Balak 195a]

Humilité & crainte d’Hachem = répandre de la bonté dans le monde

+ Humilité & crainte d'Hachem = répandre de la bonté dans le monde :

-> À chaque instant, tous les mondes reçoivent leur subsistance et leur vitalité du Créateur, et c'est l'humanité qui suscite cette émanation, la faisant se répandre sur tous les mondes.
Lorsqu'une personne souhaite susciter un nouveau flux d'effluves/émanations Divins, afin qu'ils soient accordés à tous les mondes créés, elle doit s'attacher au "néant", c'est-à-dire au niveau de la Divinité qui n'est pas contractée, afin d'être infusée dans les mondes créés.
En annulant son existence et en s'attachant au "néant" divin dans ses pensées, pour ainsi dire, la nouvelle émanation qu'elle cherche à susciter, qui n'existait pas dans le monde auparavant, est attirée dans le monde.

[ l'égocentrisme empêche la conscience divine (et la vitalité divine qui lui est associée) de s'écouler dans le monde. En remplaçant notre conscience égocentrique par la conscience de notre propre "néant", c'est-à-dire de notre dépendance totale à l'égard de D. pour la poursuite de notre existence et de notre bien-être, ou, plus encore, de notre propre inexistence par rapport à l'existence de D., nous nous vidons (et au moins une partie du monde) de notre (et de son) égocentrisme inhérent. Cela permet à une nouvelle force de vie divine supplémentaire de s'écouler dans la réalité créée. ]

C'est par sa crainte de D., en raison de son immense respect/admiration pour le Créateur, qu'une personne peut annuler sa propre existence indépendante et s'attacher au "néant", pour ainsi dire. C'est ainsi qu'un nouvel émanation se répand dans le monde, chargé de bonté, comme nous l'avons dit.

[La crainte de D. que le Kédouchat Lévi mentionne ici n'est pas la crainte d'un châtiment, mais la crainte inspirée par l'expérience écrasante de notre propre néant face à Hachem. Ce choc d'une paralysie radicale et impressionnante est l'expérience de la perte totale de l'ego. ]

[rabbi Lévi de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béréchit 2,4-5]

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[on ne parle pas d'être "néant" dans le sens négatif, mais au contraire on est conscient d'à quel point nous existons à chaque seconde grâce à D., que nous avons une partie Divine en nous qui permet de faire des choses énormes si D. nous le permet, ...
Plus Hachem est énorme à nos yeux, plus nous apprécions notre partie Divine (souhaitant l'exploiter au mieux), tout en se sentant "néant" en comparaison. ]

Vous ne contrôlez rien, car tout dépend de Celui qui vous a envoyés dans ce monde. Votre tâche consiste à travailler au mieux de vos capacités, et Hachem, qui est votre D., élèvera chacun d'entre vous spirituellement et physiquement, proportionnellement à l'effort que vous fournirez et à votre degré d'humilité.
Nous avons vu trop de cas de jeunes gens qui avaient des talents exceptionnels, mais qui sont restés bas et insatisfaits parce qu'ils étaient orgueilleux, hautains.
Et ce n'est pas tout. Nos Sages (Erouvin 54a) disent même à propos d'un adulte qui a déjà eu la chance de devenir un talmid 'hakham : "S'il devient orgueilleux, Hachem le rabaissera".

D'autre part, de nombreux jeunes gens qui ne semblaient pas avoir de qualités exceptionnelles lorsqu'ils étaient jeunes, sont devenus des géants de la Torah et des leaders de la nation lorsqu'ils ont grandi.
[rav Kalonymus Shapira - 'Hovat haTalmidim - chap.6]

Plus une cible est petite, plus il est difficile de l'atteindre.
De même, plus nous nous faisons petits, plus il est difficile pour le Satan ou l'un de nos ennemis de nous faire du mal.
[Béér Moché - le rabbi d'Ozharov]

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-> L'humilité est une échelle sur laquelle une personne peut atteindre de grandes hauteurs spirituelles et qui lui épargnera beaucoup de souffrances dans la vie.
[Rambam]

-> En surmontant l'orgueil, on reçoit la foi, la joie et la compréhension.
Cela permet également d'allonger la durée de vie.
[Rabbi Na'hman de Breslev]

-> L'humilité place une personne sur la voie de l'acquisition d'une part du monde à venir.
[guémara Sanhedrin 88b]

-> Le peuple juif a appris de ses ancêtres à appeler Hachem chaque fois qu'il est en difficulté ; cette disponibilité, l'humilité de l'impuissance, est la position qui suscite une réponse de Hachem.
[Sfat Emet]

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-> Une petite action faite avec humilité est mille fois plus acceptable pour Hachem qu'une grande action faite avec orgueil.
[Or'hot Tsadikim]

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-> Lorsque le machia'h viendra, il se tiendra sur le toit du Temple et criera : "Humbles, le temps de votre rédemption est arrivé" (Yalkout - remez 247).
Rav Nathan Wachtfogel a demandé : "Pourquoi machia'h salue-t-il les humbles? Pourquoi n'appelle-t-il pas les tsaddikim ou ceux qui craignent D.?
La réponse est que lorsque machia'h arrivera, il viendra par le mérite de l'humilité (anava). En d'autres termes, l'humilité est le signe avant-coureur de la rédemption finale"

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-> L'orgueil/arrogance est la source de tous les mauvais midot (traits de caractère).
[Réchit 'Hokhma]

-> Celui qui est orgueilleux dans son cœur à l'égard des autres hommes se rebelle contre la souveraineté du Ciel, car il se glorifie des habits d'Hachem.
[Iguéret haRamban]

-> Beaucoup de problèmes de l'homme sont le résultat de son orgueil.
En effet, si une personne est orgueilleuse, cela crée un trou spirituel à l'intérieur de notre réceptacle personnel aux bénédictions Divines, et toute la bonté d'Hachem peut s'écouler par ce trou. Comme l'ont enseigné nos Sage : "j'ai agi de manière négative et j'ai donc ruiné mon gagne-pain" (guémara Kidouchin 82a)
[rav Avrahom Dov Auerbach]

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-> L'humilité consiste à savoir qui est réellement responsable. C'est comprendre que nous ne sommes rien ni personne sans Hachem. Une personne qui reconnaît sa dépendance totale à l'égard d'Hachem, qui prend soin d'elle en permanence, est une personne humble.
La compréhension qu'Hachem est la source de notre force, on se rapproche de Lui.
Au fur et à mesure que l'on se rapproche, l'humilité est renforcée par le puissant sentiment de dépendance à l'égard d'Hachem pour tout. [Malbim - sur Tehillim 34,3]

-> Le rav Avigdor Miller aimait raconter la parabole d'un homme riche qui marchait dans la rue en balançant sa canne en or, se pavanant avec un air de prestige. Tout à coup, le roi passe avec son entourage royal. En un instant, l'ego de l'homme riche disparaît.
De même, explique le rav Miller, lorsqu'une personne réalise qu'elle vit dans l'ombre du Roi des rois, elle ne peut s'empêcher d'être humble.

-> L'humilité vous permet de franchir l'immense fossé qui vous sépare de votre Créateur.
[rav A.E. Kaplan]

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-> Le rav Shlomon Zalman Auerbach se promenait un jour dans les rues de Jérusalem lorsqu'un éboueur sauta de l'arrière du camion à ordures, lui baisa la main et retourna à son travail.
Le rav Auerbach a dit à ses étudiants qui l'accompagnaient : "Qui sait s'il doit m'embrasser ou si c'est moi qui dois l'embrasser? Regardez ma vie. Je suis né d'un père érudit et mes parents m'ont encouragé à apprendre la Torah dès le jour où j'ai su lire. Mes beaux-parents sont des gens extraordinaires. Regardez l'intelligence dont Hachem m'a doté et la femme qui me soutient. Qui sait ce que l'on attend de moi?
Je devrais changer le monde. Cet homme, en revanche, est probablement né de parents très différents. Il n'a probablement jamais eu les opportunités que j'ai eues, l'éducation que j'ai reçue ou l'instruction que l'on m'a donnée. Et pourtant, regardez son appréciation de la spiritualité. C'est lui le grand. C'est moi qui devrais l'embrasser".

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-> "Le désir d'honneur dirige le cœur de l'homme plus que tout autre désir ou envie au monde. Si ce n'était pas pour l'honneur, une personne serait prête à manger tout ce qu'elle a, à porter tout ce qui peut couvrir sa nudité, à habiter dans tout ce qui peut l'abriter, et son gagne-pain lui serait facile ... mais ne voulant pas se voir plus bas et moins que ses amis, elle s'engage dans des difficultés, et il n'y a pas de fin à ses luttes."
[Ram'hal - Mesilat Yécharim - fin du chap.11]

-> La tristesse est l'attribut d'un égoïste incurable. Il pense que "cette chose me revient de droit" ou que "quelque chose m'est refusé à tort".
[Alexander Rebbe]

-> Le mal est synonyme d'égocentrisme.
[Gaon de Vilna]

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-> Une personne sage est une personne qui apprend de tout le monde (mikol adam - de tout adam) (Pirké Avot 4,1).
Le Ben Ich 'Haï souligne que le mot "adam" comprend des suggestions sur la manière d'apprendre de chacun.
Le mot adam est un acronyme pour : afar, dam et mara (la cendre, le sang et la bile). S'il s'agit là de la totalité de l'homme, pourquoi devrait-il être fier?
Ayant intériorisé cette approche humble, il n'aura aucun problème à apprendre des autres.

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-> Après avoir achevé son séfer sur les mitsvot, le Smag a fait un rêve. Dans son rêve, on lui a dit qu'il avait omis une mitsva importante : l'obligation d'éviter l'ogueil, basée sur le verset mentionné : "Afin que son cœur ne devienne pas orgueilleux/arrogant à l'égard de ses frères" (Choftim 17,20).
Lorsqu'il s'est réveillé, il a immédiatement pris son manuscrit et l'a édité pour y inclure cet ajout nécessaire.

Humilité & orgueil

+ Humilité & orgueil (quelques réflexions du Baal Chem Tov) :

-> Le Baal Chem Tov a enseigné : Sans son ego, une personne serait capable d'appréhender [la divinité] comme les Tannaïm et les Amoraïm.
[Rabbi Aharon de Karlin explique : ] La dépression est également une forme d'égoïsme. On se dit : "Je suis une personne supérieure. Par conséquent, je devrais me sentir inspiré par la crainte [en priant]." [ainsi notre orgueil fait que l'on s'attriste de ne pas prier, étudier, ... assez bien au regard de notre égo surdimensionné. Suite à cela on désespère, et l'on réduit énormément nos ambitions spirituelles. ]
Cependant, l'essentiel est de se concentrer sur le sens simple des mots, chaque personne faisant de son mieux, et de ne pas se préoccuper de soi-même (égo).
[Beit Aharon - Séder haYom]

[Nos Sages nous demandent d'être "saméa'h bé'helko" (heureux de notre sort [litt. de notre part, des capacités ('hélek)] dont Hachem nous a gratifiés).
Cela est à mettre en parallèle avec la notion d'humilité : avoir conscience de nos capacités pour les exploiter au mieux, et reconnaître qu'elles nous viennent d'Hachem. ]

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-> Nos Sages affirment que quiconque renonce à l'idolâtrie est appelé juif (guémara Megilla 13a).
L'orgueil est une forme d'idolâtrie. [Sotah 5a]
Ainsi, quiconque renonce à l'orgueil est appelé juif .
[le Baal Chem Tov - cité par son petit-fils le Deguel Ma'hané Efraïm, -Pourim]

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-> Le Baal Shem Tov a enseigné : Si une personne ne se préoccupe absolument pas de son égo, de sorte que tout est pareil pour elle, elle atteindra certainement les niveaux spirituels les plus élevés, car l'humilité est plus noble que toutes les autres réalisations spirituelles.
[Séfer Baal Chem Tov - Metzora 12]

-> Qu'est-ce qui fait qu'un être humain est meilleur qu'un ver? Le ver sert son Créateur avec toute son intelligence et ses capacités ; et l'homme aussi est comparable à un ver ou à un asticot, comme le dit le verset : "Je suis un ver et il est un homme" (Téhilim 22,7).
Si D. n'avait pas donné à l'homme une intelligence [plus grande], il ne serait capable de Le servir que comme un ver. En ce sens, on n'est pas plus utile aux yeux du Ciel qu'un ver.

Il faut se considérer comme le ver et toutes les petites créatures comme des camarades dans l'univers.
Car nous sommes tous des êtres créés [pour servir D.], dont les capacités sont données par D.
Il faut toujours garder cela à l'esprit.
[Tsavaat haRivash 12]

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-> Lorsqu'une personne sert D. à chaque instant, elle n'a pas la possibilité de devenir suffisante ou d'être attirée par l'orgueil ou d'autres traits négatifs.
Baal Chem Tov - Tsavaat haRivach 52]

-> Le Baal Chem Tov se comportait chaleureusement même avec les fauteurs, tant qu'ils n'étaient pas effrontés.
Cependant, il s'éloignait [même] des érudits en Torah qui n'étaient pas des fauteurs s'ils étaient hautains/orgueilleux.
Il a expliqué un jour que si une personne est un fauteur et qu'elle le sait, elle aura une piètre opinion d'elle-même. C'est pourquoi D. est avec lui, car "Il habite avec eux au milieu de leur impureté".
L'autre personne n'est peut-être pas un fauteur, mais comme elle est pleine d'orgueil, et D. n'est pas avec elle, car [Hachem dit: ] "lui et Moi ne pouvons pas demeurer ensemble" (guémara Sotah 5a) .
[rapporté par le Pri 'Haïm - Pirké Avot 4,4]

-> Parfois, il faut paraître grand devant les autres, car cela rehausse la gloire de D.
Comme l'ont enseigné nos Sages, "un érudit de la Torah doit avoir un huitième d'un huitième d'orgueil" (guémara Sota 5a).
Cependant, à ce moment-là, il faut rester intensément conscient de sa propre infériorité. Dans son cœur, on doit dire : "En vérité, je suis tout à fait inférieur, et cette démonstration d'importance n'est en fait que pour la gloire du Créateur, qu'Il soit béni. Quant à moi, je ne mérite aucun honneur. "Je ne suis qu'un ver et non un homme" (Téhilim 22,7). Pourquoi mériterais-je un quelconque honneur?"
[Tsavaat haRivach 91]

9 Av – L’orgueil = la racine du mal

+ 9 Av - L'orgueil = la racine du mal :

-> Nous savons que la sinat 'hinam (haine gratuite) est la raison pour laquelle le Temple n'a toujours pas été reconstruit. La plupart des sinat 'hinam que nous avons les uns pour les autres commencent par l'orgueil (gaava).
Le Or'hot Tsaddikim commence son livre en discutant de la gaava. Il dit qu'il n'y a pas de middah pire que l'orgueil, parce que c'est la cause de tant de mauvais comportements.
Pourquoi les gens ont-ils du mal à s'entendre? Comment se fait-il qu'il ne m'ait pas dit bonjour?
Comment se fait-il qu'il ne m'ait pas laissé passer en premier dans la file d'attente? Comment se fait-il qu'il ne m'ait pas acheté un cadeau? Comment se fait-il qu'il n'ait pas fait ceci ou cela pour moi?
Savez-vous qui je suis? Savez-vous ce que je fais?

Le rav Chatzkel Levenstein dit que toutes les mauvaises actions découlent de l'orgueil. Mais comment travailler sur la gaava?
Tout d'abord, nous devons faire la différence entre l'orgueil et l'estime de soi.
Parce qu'on est censé avoir de l'estime de soi, n'est-ce pas ? Mais n'est-elle pas en réalité de la gaavah?
Non, pas du tout. L'estime de soi, c'est avoir confiance en soi (avoir conscience des qualités et capacités que D. nous octroie). Vous vous sentez capable d'accomplir quelque chose.
Cela ne signifie pas que l'on pense que les autres ne sont pas assez bons ou que l'on peut faire mieux que les autres. C'est ce qu'on appelle la gaava.
L'orgueil, c'est quand on pense : "Je suis le seul à pouvoir le faire, personne ne peut le faire comme moi."
Il y a beaucoup de gens qui peuvent faire beaucoup de choses dans ce monde. Il faut avoir confiance en soi. Il faut se sentir à l'aise avec soi-même, croire en soi. C'est ça l'estime de soi.
Lorsque vous regardez quelqu'un d'autre de haut et que vous pensez que vous êtes le seul à en être capable, c'est de la gaava.
[l'estime de soi amène à agir au mieux selon nos capacités, tandis que l'orgueil n'améliorer pas nos actes (on savoure d'être supérieur à autrui plutôt que d'assumer en action cela, on s'octroie ce que Hachem nous donne, ...). ]

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+ Savoir dire : "merci" :

-> Alors, comment travailler sur l'orgueil?
Je crois que la réponse est la reconnaissance : dire merci.
Si vous reconnaissez toutes les personnes qui font des choses merveilleuses pour vous, l'orgueil disparaît, parce que vous remerciez toujours les gens pour ce qu'ils ont fait pour vous.
Vous reconnaissez toujours que vous avez besoin de l'aide d'autres personnes et que vous ne pouvez pas tout faire vous-même.
[...]
Le Sforno dit que la raison pour laquelle les juifs sont appelés Yéhoudim, est parce que cela vient du mot : "hodaa" (remercier). [ = reconnaître que nous sommes redevable d'autrui ]
Par ce petit geste, nous pouvons minimiser notre orgueil [naturelle]. Ensuite, nous pourrons commencer à nous aimer les uns les autres, à nous préoccuper des autres et à construire notre Temple personnel intérieur. Cela nous mènera à notre but ultime, la construction du Temple à Jérusalem.
[d'après le rav Paysach Krohn]