Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Notre joie pour une mitsva détermine sa valeur

+ Notre joie pour une mitsva détermine sa valeur :

-> Le Rambam (Hilkhot Loulav 8,15) écrit : "La joie que doit ressentir l'homme à travers l'accomplissement des mitsvot, et à travers l'amour d'Hachem qui nous a ordonné de les faire, constitue une tâche élevée. Et toute personne qui se prive de cette joie est susceptible de recevoir un châtiment, comme il est dit : 'Parce que tu n'auras pas servi Hachem ton Dieu dans la joie et le contentement du cœur, lorsque tout était en abondance' (Ki Tavo 28,47)."

=> Quelle est l'explication de la phrase : "Et toute personne qui se prive de cette joie est susceptible de recevoir un châtiment"?
En effet, s'il existe une mitsva de se réjouir, celui qui ne la réalise pas doit effectivement être puni. Et si cette mitsva n'existe pas, il n'y a aucune raison qu'il soit sanctionné. L'œuvre du Rambam n'est pas un recueil de conseils et de recommandations, mais un livre de Lois (applicable à tout juif).

-> Le rav Its'hak Hutner (dans son Réchimot Lev - Souccot) nous explique :
Le prix de chaque marchandise est fixé par le marché. Cependant, lorsqu'un commerçant détient le monopole d'un certain produit, et qu'il en est le distributeur exclusif, c'est lui-même qui fixe son prix et sa valeur.
De la même manière, tous les juifs accomplissent des mitsvot. Mais chacun va fixer sa propre valeur de la mitsva. Et celle-ci se mesure selon deux critères.
Le premier est l'effort : plus l'individu s'investira pour surmonter toutes les difficultés et tous les obstacles qui l'empêchent d'accomplir la mitsva, et plus sa récompense sera élevée.
Le deuxième est la quantité de joie qu'il ressent au moment où il accomplit la mitsva. Ce paramètre est important, comme en témoigne si bien le michna Broura : "Le Arizal disait que c'était grâce à l'immense joie ressentie pendant l'accomplissement des mitsvot qu'il était parvenu à un si haut niveau d'élévation spirituelle".

Le Its'hak Hutner nous dit : "La récompense est proportionnelle à l'effort" ne concerne pas uniquement le salaire reçu en contrepartie de la réalisation de la mitsva, mais c'est également un moyen pour Hachem de vérifier jusqu'à ce quel point l'homme chérit les mitsvot. Plus il fera des efforts pour les accomplir, et plus cela prouvera qu'il les aime.

[ ainsi les efforts qu'on est prêt à déployer, la joie qu'on manifeste pour une mitsva, servent de thermomètre mesurant notre appréciation de pouvoir faire la volonté du Roi des rois, servent à jauger mon degré d'amour envers Hachem (en respectant Ses conseils de vie). ]

[ naturellement on se dit : si je sais qu'une mitsva est importante alors j'aurai davantage de fierté, de joie en la faisant. Mais, on vient de voir qu'en vérité cela est entre nos mains, c'est nous qui définissons l'importance d'une mitsva, et plus on en aura de joie, plus grande la mitsva sera. ]

<--->

-> Rabbénou Bé'hayé explique que la Torah reproche à l'homme de ne pas servir Hachem avec joie, parce que la joie ressentie en accomplissant la mitsva est une mitsva en elle-même.
Et en plus du salaire que l'homme reçoit en récompense de sa mitsva, il reçoit également un salaire en contrepartie de la joie accompagnant sa mitsva. Et c'est pour cette raison qu'il est puni lorsqu'il n'accomplit pas les mitsvot avec joie.

L’humilité mal placée

+ L'humilité mal placée :

-> Une personne doit être modeste dans toutes ses voies et tous ses actes. Une personne pourrait donc supposer qu'elle doit également faire peu de cas de son service divin (ex: par humilité penser qu'il ne vaut pas grand chose, pas tant que ça).
Mais Hachem nous interdit de penser une telle chose!
Au contraire, une personne doit se dire que les actes qu'elle accomplit, les commandements d'Hachem (les mitsvot) qu'elle observe, sont importants pour Lui, et que Hachem, pour ainsi dire, prend plaisir aux mitsvot qu'elle réalise.
Car si, à D. ne plaise, une personne se dépréciait à cet égard en se disant : "Quelle est l'importance de mes actes pour D.?", cela serait hérétique (zé ou kéfira).
Au contraire, lorsqu'il s'agit des mitsvot d'Hachem, une personne doit se dire : "Les actes que j'accomplis sont la volonté de D., ils sont importants à Ses yeux. Il prend [toujours] plaisir à ce que j'agisse, à ce que j'observe Ses commandements".

C'est à cette idée que nos Sages (guémara Sota 5a) font allusion lorsqu'ils disent : "Une personne orgueilleuse doit être mise à l'écart, mais une personne qui n'a pas un huitième de huitième d'orgueil doit également être mise à l'écart".
Le monde des délices (olam ataanoug), c'est-à-dire la séfira de bina, est le 8e attribut à partir de mal'hout (voir Zohar 3,223b).
En d'autres termes, Hachem se réjouit des mitsvot accomplies par le peuple juif. Pour sa part, l'homme doit se réjouir de savoir qu'il donne satisfaction à son Créateur. En réalisant cela, il s'attache au 8e attribut, le monde des délices.
Tel est donc le sens profond du passage lorsqu'il dit : "Un huitième d'un huitième", ce qui implique qu'une personne tire du plaisir du plaisir que D. tire des mitsvot qu'elle accomplit.
Nos Sages (Zohar 3,7b) disent que "Israël soutient son Père céleste" (Israël méfarnéssin laavihém chébachamayim). Le mot "subsistance" (parnassa) indique le plaisir (taanoug), ce qui signifie que Hachem apprécie les mitsvot que le peuple juif réalise.

Ainsi ... une personne ne doit pas être humble, se disant : "Quelle est l'importance de mes actes pour Hachem, pour que je Le craigne et que j'accomplisse Ses commandements?".
Il nous est interdit de dire cela. Au contraire, il faut être fier, comme nous l'avons expliqué plus haut.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ekev 10,12 ]

<--->

=> Tout juif doit savoir que ses mitsvot sont d'une importance vitale pour D., et que par conséquent, nous tirons du plaisir du fait que notre accomplissement procure du plaisir à Hachem.

La récompense futur d’une mitsva est le plus petit des plaisirs qu’elle peut nous apporter

+ La récompense futur d'une mitsva est le plus petit des plaisirs qu'elle peut nous apporter :

-> En réalité, la récompense d'Hachem pour l'accomplissement d'une mitsva est le moindre de tous les plaisirs spirituels. Le principal plaisir et la principale récompense sont la mitsva elle-même : apporter de la satisfaction à son Créateur, réaliser Sa volonté et observer Ses commandements.
Comme le disent nos Sages (Avot 4,2) : "la récompense d'une mitsva est la mitsva" (ch'har mitsva : mitsva), ce qui signifie que la mitsva elle-même est le plaisir et la récompense de son observance ; la récompense que nous recevons d'Hachem dans le monde à Venir est le moindre des plaisirs.
Le plaisir principal vient de la mitsva elle-même, de la réalisation de la volonté de D. et de la joie qu'elle apporte, pour ainsi dire, à D. et à tous les mondes.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ekev 7,12 ]

La joie qui découle de la crainte d’Hachem

+ La joie qui découle de la crainte d'Hachem :

-> Le principal service de l'homme est de cultiver la crainte d'Hachem.
Après avoir atteint la crainte de D., vous atteignez la joie, et cette joie est désignée comme la présence de la Chékhina (archaat aChékhina).
C'est alors que l'on peut entendre la sainte Torah d'en haut.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ekev 7,12 ]

=> La crainte d'Hachem, bien que louable en soi, n'est pas la dernière étape de notre service divin.
Après avoir atteint la crainte, nous méritons de nous réjouir en D.

Hachem est fier et plein d’orgueil du peuple juif

+ Hachem est fier et plein d'orgueil du peuple juif :

-> Hachem désire être toujours bon avec le peuple juif. À cette fin, Ses Attributs sont pour ainsi dire orientés par la fierté qu'il éprouve à l'égard du peuple juif. [ "Israël, en toi Je m'enorgueillis" (Michlé 16,18) ]
Ainsi, Il accorde constamment de la bonté au peuple juif, annulant les mauvais décrets, puisque Ses Attributs sont contrôlés par Son orgueil dans le peuple juif.
Par conséquent, c'est à eux qu'il revient d'inverser tout ce qui est néfaste, en le transformant en quelque chose de bon.
[ en ce sens, la fierté d'Hachem à l'égard du peuple juif est ce qui nous permet d'obtenir Son pardon même si nous avons fauté à plusieurs reprises.
Le yétser ara essaie de nous faire croire qu'au regard de nos fautes, Hachem doit nous regarder avec dédain, avec honte d'y voir associer Son Nom, de nous avoir créé. Mais la réalité est contraire : quoiqu'on ait pu faire de mal, Hachem est toujours fier d'avoir un tel peuple, Hachem nous aimera toujours infiniment. ]
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ekev 9,21-25 ]

L’anticipation devient réalité

+ L'anticipation devient réalité :

-> Même si vous ne pouvez pas observer toutes les mitsvot, en particulier celles qui dépendent du fait de vivre en terre d'Israël, vous devriez être impatient de pouvoir les réaliser.
Par le mérite de votre anticipation, vous les accomplirez en fin de compte.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ekev 8,1 ]

<--->

=> "Même si quelqu'un a simplement pensé à faire une mitsva et que, en raison de circonstances indépendantes de sa volonté, il n'a pas pu l'accomplir, la Torah considère qu'il l'a accomplie"(guémara Kidouchin 40a).
En conséquence, l'avidité et l'anticipation de la réalisation d'une mitsva permettent à la personne de finir par l'accomplir.

"Chaque mitsva est une fenêtre dans le mur qui nous sépare d'Hachem.
Chaque mitsva permet à la lumière d'Hachem de se répandre dans le monde."
[rav Jonathan Sacks - Ten Days - Ten Ways p.20]

<--->

-> "Chaque mitsva que nous faisons, chaque prière que nous prononçons, chaque acte d'étude que nous entreprenons, est une façon de faire de la place à Hachem."
[rav Jonathan Sacks - Ten Days - Ten Ways p.20]

-> "En observant les mitsvot, en suivant les commandements, ou plus précisément en faisant entrer Hachem, la voix du monde qui devrait être, dans le monde qui est, nous faisons descendre le Ciel sur la terre. "
[rav Jonathan Sacks - Radical Then, Radical Now p.163-164]

-> "Chaque mitsva est un acte de rédemption en miniature. Elle transforme quelque chose de séculier (laïque) en quelque chose de saint.
[...]
Les mitsvot font entrer Hachem dans nos vies à travers la chorégraphie complexe d'une vie vécue en accord avec la volonté d'Hachem. Elles sont la poésie du quotidien, transformant la vie en une œuvre d'art sacrée."
[rav Jonathan Sacks - Mitzvot: Responding to God - Introduction]

-> "Le rituel (des lois juives) est la poésie de l'action, la chorégraphie de la foi."
[rav Jonathan Sacks - The Power of Ideas p.21 ]

<--->

-> "Le rituel (des lois juives) nous transforme d'individus solitaires en membres du peuple de l'Alliance."
[rav Jonathan Sacks - Covenant and Conversation: Leviticus p.31]

+ "Hachem protège tous ceux qui L'aiment" (chomer Hachem ét kol oavav - Téhilim 145,20).
Le Rokéa'h écrit à propos de ce verset qu'Hachem protège ceux qui L'aiment, de tout mal ou de toute tragédie.

[ il est écrit : "donnons de la force à D." (ténou oz l'Elokim - Téhilim 68,35) = si l'on peut dire, plus nous développons notre amour d'Hachem, plus nous permettons à Hachem de nous protéger davantage. ]

<--->

-> La émouna, c'est croire, même si nous ne le voyons pas. Si tout ce que fait Hachem était évident, on ne parlerait pas d'émouna. On parlerait plutôt de connaissance (yédia).
Le verset (de Téhilim ci-dessus) est vérité. Hachem est notre gardien et Il nous protège en permanence. Si quelque chose se produit qui semble contredire cela, c'est uniquement parce que nous sommes incapables de voir l'image complète.
[rav David Ashear]

Notre tâche consiste à réaliser que l'amour d'Hachem pour chaque membre de Sa nation dépasse tout ce que nous sommes capables d'imaginer, et que le seul but de toute souffrance est de servir de réveil pour se repentir et se rapprocher de Lui, de la même manière qu'un père aimant afflige son fils uniquement pour le bénéfice de ce dernier.
[rav Moché Sternbuch]

Un funambule doit faire preuve d'une concentration absolue sur le fil ; toute distraction le ferait tomber.
De même, plus une personne se concentre sur Hachem, moins elle risque de tomber dans la faute.
[ rav Bentsion Abba Shaül ]