Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Un jugement décrété par Hachem à l'encontre des nations (non-juives) est ferme et ne sera pas annulé, car elles n'ont personne qui puisse annuler le décret.
En revanche, lorsqu'un jugement est prononcé à l'encontre du peuple juif, il ne bénéficie d'aucun "soutien", car les justes (tsadikim) parmi eux peuvent l'annuler.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Balak 23,18 ]

<--->

=> Alors que les décrets divins contre les nations non juives sont définitifs, les justes peuvent annuler les décrets divins contre le peuple juif.

-> Hachem dit : "Qui Me gouverne? Les tsadikim ; J'émets un décret [sévère] et le tsadik l'annule".
[guémara Moed Katan 16b ]

Ainsi, un tsadik a la capacité de contraindre Hachem à faire sa volonté, pour ainsi dire.
[cela témoigne d'à quel point Hachem nous aime et a confiance en nous! ]

<----->

-> "Tu prendras une décision, et elle sera accomplie pour toi" (Iyov 22,28) = "Tu décides d'en bas, et Hachem accomplit ta parole d'en-Haut" [guémara Taanit 23a]

Les justes (tsadikim) font en sorte que Hachem se revête, pour ainsi dire, dans le tsadik, et ainsi, comme le tsadik le veut, il en sera ainsi.
Telle est la signification profonde du verset : "Une prière de Moché, un homme de D." (Téhilim 90,1).
Grâce à la prière de Moché, pour ainsi dire, D. s'est trouvé "dans l'homme", c'est-à-dire dans Moché, pour accomplir Sa volonté.
Comme il est dit :"Il avait l'intention de les détruire (le peuple juif), et Il l'aurait fait si Moché, Son élu, ne s'était tenu devant Lui sur la brèche pour apaiser Sa colère et l'empêcher de détruire (Téhilim 90,1 ; midrach Chémot rabba 41,7).
Telle est donc l'idée sous-jacente de l'expression "un homme de D." = la Divinité s'est revêtue dans l'homme.

Mais cela ne se produit que lorsque les tsadikim prient pour qu'on accorde de la bonté aux juifs.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Balak 23,19 ]

<----->

-> Lorsque Hachem accorde des bénédictions, elles ne peuvent être retirées.
Alors que les malédictions divines, Hachem peut se rétracter, puisque le tsadik peut annuler un décret nuisible, faisant une permutation de lettres de : "calamité/souffrance" (tsara - צרה) en "souhaitable" (rétsé - רצה).
Mais tout ce qui sort de la bouche de Dieu pour le bien ne peut être retiré, comme on le sait (guémara Béra'hot 7a).
[...]

Lorsque Hachem émet un décret [difficile], un tsadik peut l'annuler (guémara Moed Katan 16a).
Quelle est la signification du verset : "que Ton trône soit établi avec bonté, que Tu t'y assoies en toute vérité" (véyikon bé'hessed kissé'ha vétéchev alav bé'émet - dans la prière de ouNétané Tokef, dans cha'harit et moussaf de Roch Hachana et Yom Kippour)?

Lorsque Hachem établit Son trône avec bonté, et suscite Sa miséricorde et Sa bonté pour le peuple juif, on peut vraiment dire que D. est assis sur Son trône de bonté, car le tsadik ne peut pas, dans ce cas, annuler Son décret.
Cependant, lorsque D. émet un décret difficile, un tsadik peut annuler le décret difficile, et D. doit se lever de son trône de jugement et s'asseoir sur le trône de la compassion.
Ainsi, dans ce scénario, Hachem n'était pas assis de manière catégorique sur le trône du jugement.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Balak 23,20 ]

=> Pour les juifs, les bénédictions sont irréversibles, à l'inverse des malédictions.

L'amour d'Hachem est éveillé par le peuple juif, qui Le serve sincèrement et avec amour.
Ensuite, en servant Hachem avec amour, les juifs brisent le mauvais penchant qui veut nuire au peuple juif ...
Par la suite, l'amour d'Hachem pour le peuple juif s'accroît.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Roch Hachana]

<--->

=> Servir Hachem avec amour brise le mauvais penchant qui cherche à nuire au peuple juif et amène Hachem à nous aimer encore plus qu'avant.

Le récompense pour les mitsvot difficiles

+ Le récompense pour les mitsvot difficiles :

"Ce sera en récompense de ce que vous écouterez ces décrets, que vous les observerez et les accomplirez, que Hachem ton D. gardera pour toi l'alliance et la bonté dont Il a fait serment à tes ancêtres" (Ekev 7,12)

-> Rachi commente que ce verset nous enseigne à être méticuleux avec les mitsvot légères qui sont souvent foulées aux pieds.

-> Le Maharal (Gour Aryé) explique :
Mais comment savoir quelles mitsvot sont des mitsvot légères? La réponse est que les mitsvot faciles à accomplir sont des mitsvot légères, et que les mitsvot difficiles à accomplir sont des mitsvot importantes.

Cela ne veut pas dire que celles qui sont difficiles à accomplir sont plus importantes. En réalité, nous n'avons aucun moyen d'évaluer l'importance relative des mitsvot.
La michna (Pirké Avot 2,1) dit : "Sois vigilant à une mitsva légère comme à une importante, car tu ne connais la récompense des mitsvot".
La Torah ne nous révèle pas la récompense des mitsvot, et il est possible que nous soyons davantage récompensés pour les mitsvot que nous percevons comme légères que pour celles qui semblent plus importantes.

Si nous ne connaissons pas la stature réelle des mitsvot, pourquoi les mitsvot faciles à réaliser sont-elles considérées comme légères?
Ces mitsvot ne sont "légères" que dans le sens où la récompense pour leur accomplissement est moindre, car la récompense principale pour les mitsvot est pour l'effort fourni dans la réalisation de cette mitsvot et non pour la mitsvot elle-même.
Plus on s'investit dans une mitsvot, plus la récompense est grande, comme le déclarent nos Sages : "la récompense pour une mitsvot est proportionnelle au degré de difficulté" (léfoum tsara agra - Pirké Avot 5,22).
Ainsi, même si la récompense pour une mitsva spécifique est moindre, un degré élevé de difficulté garantit que nous sommes davantage récompensés pour cette mitsva que pour d'autres mitsvot.
En revanche, une mitsva "légère" peut être grandement récompensée, mais sa récompense globale sera moindre parce qu'elle est facile à accomplir.

La Michna ('Houlin 12,5) déclare : "Si, pour une mitsva facile [chiloua'h haken] qui ne coûte qu'environ un issar (אִסָּר) [une petite pièce de monnaie], la Torah déclare 'qu'elle sera bonne pour vous et que vous aurez de la longévité' (Réé 12,5), on est certainement [grandement récompensé] pour les mitsvot difficiles de la Torah".
La récompense pour la mitsva de chiloua'h haken est en effet immense, mais la récompense principale pour une mitsva reste proportionnelle à l'effort et à l'abnégation dont elle fait l'objet. En tant que tel, nous pouvons être assurés que la récompense pour chiloua'h haken est inférieure à celle d'autres mitsvot parce que le degré de difficulté est faible.
Ainsi, la mitsva de chiloua'h haken est considérée comme une mitsva légère, même si nous n'avons aucun moyen de connaître la véritable envergure d'une mitzva.

<--->

=> La récompense principale d'une mitsva est l'effort que nous déployons pour l'accomplir. Nous ne connaissons pas l'importance relative des mitsvot, mais nous pouvons être sûrs qu'une mitzva difficile à réaliser est mieux récompensée.

La crainte d’Hachem

+ La crainte d'Hachem :

-> "La crainte d'Hachem ajoute des années [à notre vie]" (yirat Hachem tossif yamim - Michlé 10,27).
... Quel type de crainte devons-nous avoir? "La crainte d'Hachem [qui] ajoute de la vie". Lorsqu'une personne a ce type de crainte, cela lui donne de la joie et de la force, et l'élève.

Il y a des gens qui étudient le moussar et qui deviennent tristes et déprimés. Elles ne savent pas comment étudier le moussar. Lorsqu'une personne étudie du moussar, elle travaille sur sa crainte d'Hachem. Cela devrait ajouter à sa vie, lui donner de la joie et de la force, et l'élever. Cela ne devrait pas le tirer vers le bas.
[...]

La crainte d'Hachem apporte de la proximité avec Hachem ...
Cette proximité apporte également du bita'hon à Hachem. Bita'hon et crainte d'Hachem vont de pair, plus nous craignons Hachem, plus nous avons confiance en Lui.
[...]

Si une personne a du bita'hon mais n'a pas de crainte (d'Hachem), elle court un grave danger.
La Torah s'élève contre quelqu'un qui dit : "Ce sera paisible pour moi parce que je suivrai les voies de mon cœur" (Nitsavim 29,18). La Torah dit à propos d'une telle personne : "Hachem ne sera pas disposé à lui pardonner" (v.19). Cette attitude est à l'origine d'une chose terrible ; c'est un "une racine qui fera pousser une mauvaise herbe amère" (v.17).

C'est le bitachon sans crainte (yira). Mais la crainte sans bita'hon, n'est pas bonne non plus. Elle rend une personne triste et déprimée.
N'avoir que la crainte, ou que du bita'hon, est dangereux. Que veut Hachem? Nous devrions avoir les deux ensemble.
Il est écrit (Téhilim 147,11) : "Hachem veut ceux qui Le craignent" (rotsé Hachem ét yéré'av) ; et en même temps, "ceux qui se réjouissent de Sa bonté" (ét haméya'halim lé'hasdo - Tehillim 147:11).
[...]

Chaque personne peut ressentir "Se réjouir en Hachem est ce qui vous donne de la force" (Né'hémia 8,10), ainsi que "Ton nom est grandiose sur tout ce que Tu as créé" (véShim'ha nora al kol ma chébarata).
Le bita'hon et la crainte d'Hachem (yira) vont de pair.
[...]

"Et le peuple craignit Hachem et crut en Hachem" (Béchala'h 14,31).
Grâce à la crainte d'Hachem, une personne mérite d'être proche d'Hachem et de la émouna ...

La crainte d'Hachem est ce qui permet de nous rapprocher d'Hachem.
[rav Nathan Wachtfogel - Léket Réchimot ]

La crainte d’Hachem

+ La crainte d'Hachem :

-> Le midrach (Dévarim rabba 5,2) dit : "S'il y a un jugement en bas [sur la terre], il n'y a pas de jugement en haut [au Ciel]" (im yéch din lé'mata, én din lé'maala).

L'objectif principal est d'acquérir la crainte d'Hachem. Si une personne se juge elle-même, si elle exige davantage d'elle-même dans sa avodat Hachem, alors, par elle-même, elle atteint plus de crainte d'Hachem. Puisqu'elle atteint le but par elle-même, elle n'a pas besoin d'être jugée au Ciel.

Par l'étude du moussar, une personne se juge elle-même. En étudiant le moussar, une personne peut s'épargner d'être jugée au Ciel. Elle peut s'épargner des souffrances amères et d'autres décrets sévères.
Il n'a pas besoin d'être jugé, parce qu'il s'est jugé lui-même. Il a atteint le but par lui-même, il a gagné plus de crainte (yirat) Hachem. Il s'agit d'un merveilleux conseil pour le Yom Hadin.
[rav Nathan Wachtfogel - Léket Réchimot ]

<--->

-> Le rav Bétsalel Horowitz est venu à Kelm avant la Seconde Guerre mondiale. Il est choqué par le fait que les réchaïm assassinent des gens en public, devant tout le monde. La plupart des gens ne le font qu'en privé.
Il a expliqué ce qui se passait : Le monde a été créé pour que les gens acquièrent la crainte (yira) [d'Hachem], et c'est le seul but pour lequel le monde a été créé.
Lorsque les gens ne font pas d'efforts pour acquérir de la crainte, Hachem a besoin d'amener le Guéhinam ici sur Terre afin de nous réveiller, pour que nous commencions à acquérir de la yira (crainte).

Servir Hachem avec amour est plus important que de Le servir avec crainte.
[Maharal - Gour Aryé - Toldot 27,3]

Les âmes de tous les juifs sont "gravées" comme une image dans la mémoire de D., pour ainsi dire à tout moment, tout comme un père aimant garde l'image de son enfant bien-aimé gravée dans sa mémoire, ce qui lui permet de penser à l'enfant même lorsqu'il n'est pas avec lui.
[rabbi Dov Ber de Mézéritch - Ohr Torah - Nasso]

=> Pour ainsi dire, Hachem a constamment devant Lui notre image, ne nous oubliant jamais, signe qu'Il nous aime infiniment (et cela peut importe ce que nous pourrions faire, juste car nous sommes Son enfant adoré!).

Faire les mitsvot non rationnelles améliore notre réalisation des mitsvot rationnelles

+++ Faire les mitsvot non rationnelles améliore notre réalisation des mitsvot rationnelles :

"Vous observerez Mes décrets et vous accomplirez Mes lois" (A'haré Mot 18,5)

-> Les "décrets" ('houkim) sont des mitsvot qui n'ont pas d'explication rationnelle ; les "lois" (michpatim) sont des mitsvot qui ont une explication rationnelle. En réalité, lorsqu'une personne accomplit des mitsvot qui n'ont pas de justification sous-jacente, elle s'affine spirituellement et est alors plus à même de comprendre les mitsvot qui ont une explication rationnelle.
Mais si, à D. ne plaise, une personne ne respecte pas les décrets (ex: je fais que ce que je comprends!), elle n'aura pas la perspicacité nécessaire pour comprendre la raison d'être des mitsvot qui ont des raisons sous-jacentes.

C'est le sens profond de l'expression "observez Mes décrets". Lorsque vous observez les mitsvot qui sont des décrets, qui n'ont pas d'explication rationnelle, votre esprit s'affine et vous pouvez comprendre la raison d'être des mitsvot que vous accomplissez et qui ont une raison d'être.
C'est à cela que le verset fait allusion lorsqu'il dit : "Vous accomplirez Mes lois" = en d'autres termes, en "observant Mes décrets", "vous accomplirez Mes lois" avec compréhension.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - A'haré Mot 18,5 ]

Hachem est notre ombre

+ Hachem est notre ombre :

-> "Sachez ce qui est au-dessus de vous" (Pirké Avot 2,1)

Le Maggid de Mézeritch (Maggid Dévarav léYaakov 198) dit que cela peut être interprété comme signifiant : "Sachez que ce qui se passe en-Haut de vous, dans les sphères célestes, cela dépend de vous".
Le service Divin de tout juif sur terre a des conséquences au Ciel.

<--->

-> Son élève, le rabbi de Berditchev (Kédouchat Lévi - Métsora 15,18) enseigne :
Comment nos Sages peuvent-ils dire : "Sachez ce qui est au-dessus de vous"? Hachem n'est-il pas au-dessus de tous les mondes, au-dessus des séraphins et des saintes 'hayot? Pourquoi, alors, ont-ils dit "au-dessus de vous", impliquant seulement au-dessus de l'homme?

Pour répondre à cette question, nous devons d'abord expliquer un verset des Téhilim (34,16) : "Les yeux de D. sont tournés vers les justes et Ses oreilles sont attentives à leurs prières".
L'utilisation de ces descriptions anthropomorphiques est étonnante, donnant l'impression que D. a une sorte d'image, à D. ne plaise. Nous savons que toute personne doit croire que Dieu n'a pas de forme corporelle (selon Rambam - commentaire Sanhédrin 10,1).
L'explication réside plutôt dans le fait que le roi David a fait allusion à un concept sublime avec ces mots.

Au sujet du verset "D. est comme ton ombre" (Téhilim 121,5), le midrach (cité dans Chné Lou'hot haBrit - début chaar haGadol) remarque que, de même que chaque mouvement d'une personne est reflété par son ombre, il en va de même pour notre service d'Hachem, le Créateur de tous les mondes.
Ce qu'un tsadik fait en bas produit une action correspondante en-Haut dans les mondes supérieurs, et par ses paroles saintes, le juste couronne D. comme son roi.
Comme il est écrit dans le Zohar (2:106b ; 3:265a,52b) : chaque nuit, lorsque l'âme d'un tsadik monte en-Haut, les anges déclarent : "Venez et rendez hommage à celui ressemble au Roi".

Ceci est analogue à un petit garçon qui fait quelque chose d'intelligent pour son âge.
Le père est fier de l'intelligence dont fait preuve son jeune fils, même si, par rapport à l'intelligence du père, ce que le fils a fait ne serait pas du tout considéré comme intelligent. Néanmoins, par rapport à l'âge du jeune enfant de cinq ans, par exemple, il s'agit bien de quelque chose de sage.
De même, chaque juif est appelé enfants d'Hachem (Réé 14,1 ; Pirké Avot 3,14), et lorsque nous le servons, nous faisons preuve de sagesse, comme le dit le verset : "Le commencement de la sagesse, c'est la crainte de D." (Téhilim 111,10).
Par conséquent, Hachem s'enorgueillit de la sagesse de son enfant. Il s'enorgueillit (de chaque juif) auprès des armées célestes : "Venez voir l'enfant que j'ai élevé! Un enfant qui s'attache à accomplir Ma volonté et Mes désirs pour que Je me complaise en lui, et c'est d'ailleurs là tout son objectif dans la vie."

Par conséquent, lorsqu'une personne utilise ses yeux dans un bon but, ses "yeux" deviennent gravés en-Haut, pour ainsi dire, dans les mondes supérieurs, donnant à Hachem de la satisfaction.
De même, lorsqu'une personne écoute la Torah avec ses oreilles et veille à ne rien faire qui soit contraire aux lois de D. avec sa faculté auditive, par exemple en prenant soin de ne pas écouter le lachon ara et les propos grossiers, que le Ciel nous en préserve, alors son "oreille" est gravée en haut.
Telle est l'intention de nos Sages, de mémoire bénie, lorsqu'ils disent : "L'image de Yaakov est gravée sur le Trône de Gloire [d'Hachem]" (midrach Béréchit rabba 82,2). Puisque Yaakov a sincèrement servi D., son image est gravée en-Haut.

Telle est donc la signification profonde du verset "Les yeux de D. se portent sur les justes". D'où viennent les yeux de D., pour ainsi dire?
Des justes, qui font bon usage de leurs yeux, d'où l'analogue d'un œil existe en haut.
"Et ses oreilles", d'où viennent-elles? Le verset continue : "et ses oreilles sont attentives à leurs prières".
Ceux qui invoquent D. et l'adorent à haute voix utilisent leurs oreilles dans un but louable, puisqu'une personne doit être capable d'entendre les prières que sa bouche prononce (Béra'hot 16a ; Michné Torah Téfila 5,9). En conséquence, une "oreille" est gravée en-Haut.

Il va de soi que si les yeux regardent quelque chose d'immoral, à D. ne plaise, l'œil gravé en-Haut est fermé hermétiquement. Mais s'il fait quelque chose de louable avec son œil, alors l'œil gravé en-Haut est ouvert.
C'est l'intention du verset qui dit : "D. incline Ton oreille et écoute, ouvre Tes yeux et vois" (Daniel 9,18). En d'autres termes, "Jusqu'à présent, nous avons mal agi avec nos yeux, et par conséquent, l'œil d'En-Haut est fermé. C'est pourquoi nous implorons D. d'ouvrir Son œil, qui est actuellement fermé".

C'est ce que nos Sages ont voulu dire lorsqu'ils ont déclaré : "Sachez ce qui est au-dessus de vous", ce qui peut également être lu comme suit : "Sachez que tout ce qui est au-dessus de vous découle de vous".
En d'autres termes, "ce que vous faites en bas a un impact correspondant qui est gravé en-Haut". Sachez donc qu'il y a "un œil qui voit et une oreille qui entend" = un œil en-Haut qui voit et une oreille en haut qui entend. D'où viennent l'œil et l'oreille d'En-Haut? De nos actes!

<--->

=> tout juif doit savoir que chacune de ses actions a un impact en-Haut, qui va ensuite se répercuter dans tous les mondes.
Notre yétser ara nous pousse à minorer notre valeur pour que nous agissons avec petitesse (gaspillant nos potentialités), nous persuadant qu'en tant que juif moyen, voir racha, en quoi mes mitsvot sont-elles si importantes pour Hachem, pour le monde.
Nous devons constamment nous travailler à corriger cette vision, et au contraire être plein d'orgueil, de fierté et de joie, de pouvoir faire la volonté de D.
A chaque action, tout juif peut grandir davantage le Ciel (libre arbitre oblige nous n'en avant actuellement pas conscience), et par ricochet amener du bien dans notre monde.

<--->

-> également sur ce sujet : Tout juif = un influenceur des sphères célestes : https://todahm.com/2023/05/30/tout-juif-un-influenceur-des-spheres-celestes

S’enorgueillir du fait que Hachem s’enorgueillit de nos mitsvot

+ S'enorgueillir du fait qu'Hachem s'enorgueillit de nos mitsvot :

-> J'ai entendu un enseignement sur la déclaration de nos Sages 20) de mon maître et professeur, R' Dov Ber, le Maggid de Mézéritch, dont l'âme repose au paradis :

Selon le Zohar (3,7b) : "Le peuple juif nourrit son Père céleste".
Le Maguid de Mézéritch l'expliqué en s'inspirant du verset : "Un fils sage réjouit son père" (Michlé 10,1), ce qui signifie qu'en observant les commandements de D. et en accomplissant de bonnes actions, nous Lui donnons de la joie.
C'est le sens profond de l'expression "le peuple juif nourrit son Père céleste" = le plaisir qu'Il éprouve est en quelque sorte Sa "nourriture".

-> Après avoir rapporté ces paroles de son maître, le rabbi de Berditchev (Kédouchat Lévi - Tazria 12,2) poursuit :
A la lumière de ce qui précède, il est tout à fait approprié pour chaque juif d'accomplir les mitsvot et de faire de bonnes actions afin de faire plaisir à Hachem.
On peut se demander : D. a des milliers d'anges qui déclarent : "Saint, saint, saint est le D. des Armées" (Yéchayahou 6,3) avec crainte et trépidation, alors "qu'est-ce que l'homme pour que Tu te souviennes de lui?" (Téhilim 8,5).
[Pourquoi, alors, Hachem chérit-il particulièrement le service des êtres mortels? En effet, le service des âmes au Ciel et celui des anges est plus élevé et plus pur que celui des simples mortels avec tous leurs défauts. Pourquoi, alors, se réjouit-Il particulièrement de notre service à son égard? ]

cela peut s'expliquer par une analogie. Les aristocrates ont l'habitude de dresser des oiseaux (perroquets) pour qu'ils imitent la parole humaine. La personne qui entend l'oiseau est stupéfaite et en parle immédiatement à ses amis, les encourageant à venir assister à cette nouveauté. L'analogie se comprend d'elle-même.

[ ce qui est nouveau dans le fait qu'un perroquet imite la parole humaine, c'est qu'il s'agit d'une anomalie, car les oiseaux ne parlent pas normalement. En revanche, si un aristocrate formait un être humain à parler, cela ne serait pas considéré comme une nouveauté, puisqu'il est naturel pour les humains de parler.
De même, il n'y a rien de nouveau pour D., pour ainsi dire, dans le fait qu'un ange Le loue et Le serve, mais il est effectivement nouveau pour un être humain, qui vit dans un monde matériel qui dément son origine divine, de louer et de servir Hachem.
De plus, étant donné qu'il est si difficile pour les humains de servir D., comparable à apprendre à un oiseau à parler, ce qui n'est pas du tout naturel, cela témoigne de l'effort considérable que cela implique.
Lorsque l'homme se donne tant de mal pour Le servir, cet effort est profondément apprécié par Hachem.
C'est pourquoi nous devrions ouvrir les yeux et voir la grande qualité de notre observance des mitsvot et de l'accomplissement des bonnes actions. Le service de tous les anges célestes n'est rien en comparaison des actes de l'homme. ]

Sur cette base, nous pouvons expliquer la michna (Pirké Avot 2,1) : "Rabbi Yéhouda HaNassi dit : Quelle est la bonne voie qu'un homme doit choisir pour lui-même? Celle qui est honorable pour celui qui la suit et qui lui apporte l'honneur de l'homme".
Rabbi Yéhouda nous enseigne que la bonne façon de servir D. est de se concentrer sur l'attribut de l'orgueil et de l'élever. La principale pensée de lui qui sert D. devrait être que Hachem soit fier de nous et puisse se vanter du service de Ses enfants, qui sont vêtus d'un corps grossier et matériel, mais qui consacrent néanmoins leur cœur à se dépouiller de leur matérialisme et à se revêtir de spiritualité et de la sainteté de D., pour ainsi dire.
C'est ainsi que Hachem s'enorgueillit de nous, pour ainsi dire.

C'est le sens profond de l'expression (du Pirké Avot) "qui est honorable pour celui qui le suit" (tiféret léosséa), qui peut être rendue par "qui donne de la fierté à Celui qui l'a fait", en référence à Hachem qui nous a créés et qui s'enorgueillit de nous.
Rabbi Yéhouda clarifie ensuite la nature de cette fierté : "Et ce qui Lui (D.) apporte de l'honneur vient de l'homme" = Hachem en tire un grand plaisir, et c'est dans ce sens que D. est désigné comme le bénéficiaire, pour ainsi dire, lorsque nous Lui causons du plaisir, comme je l'ai expliqué.

<--->

=> Bien que notre yétser ara nous pousse à croire le contraire (pour nous démotivé), la réalité est que : Hachem est extrêmement fier de notre service spirituel, même s'il a des myriades d'êtres célestes qui semblent le servir d'une manière beaucoup plus raffinée et élevée.
Une fois que nous aurons compris pourquoi notre service frêle et mortel lui procure une fierté particulière, nous nous efforcerons de faire en sorte que notre service soit uniquement destiné à apporter cette mesure de fierté à D.

[nous devons prendre du temps pour internaliser la réalité : chacun de nos actes, même le plus simple en apparence, le plus routinier, ... amène une joie et une fierté à Hachem!
Combien un juif doit alors être heureux et fier de pouvoir vivre en tant que juif, alors que des milliards d'autres êtres humains passent à côté de cela, de cette relation si unique avec un papa Hachem si Unique! ]

<--->

-> La pensée est une expression de l'aspect de l'âme connu sous le nom de néchama, qui pense constamment à la façon dont notre service Divin ne doit pas se faire pour recevoir une récompense, mais pour que D. reçoive le plaisir de Ses créatures, c'est-à-dire de Sa nation, Israël.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Tazria 12,2 ]