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L’importance d’avoir de la joie, de l’enthousiasme, dans notre service Divin

+ L'importance d'avoir de la joie, de l'enthousiasme, dans notre service Divin :

Nos nombreuses fautes créent un mur de feu et de fer qui nous séparent de notre Père céleste.
Ce mur ne s'effondrera pas tant que nous n'aurons pas accumulé suffisamment de Torah, de mitsvot, de prières et de bonnes actions à notre actif. Alors, tous ces mérites feront tomber la barrière et permettront au machia'h d'arriver, faisant fuir toutes les forces du mal devant nous ...

Face à une barrière/mur aussi gigantesque, le peuple juif est susceptible de désespérer en pensant que nos prières et nos mitsvot ne s'élèveront peut-être jamais devant Hachem. Quel est alors l'intérêt de travailler si dur dans notre avodat Hachem?
Le roi David a apaisé ces craintes en nous assurant : "Comme la fumée est dispersée, ils seront dispersés. Comme la cire fond devant le feu ..." (Téhilim 68).
Le mur ne semble impressionnant qu'en apparence, mais la chaleur de nos prières, de notre Torah et nos mitsvot le fera fondre comme de la cire et l'éparpillera comme de la fumée.
Ensuite, "les réchaïm seront détruits devant D." = il s'agit des forces du mal. Une fois qu'elles seront détruites, tous nos mérites qui avaient été retenus derrière le mur s'élèveront devant le Trône de Gloire.
[rabbi Yaakov Abou'hatséra - Dorech Tov - 2e discours matan Torah]

Hachem nous a donné 248 mitsvot positives et 365 interdictions, correspondant aux 248 membres et les 365 nerfs/tendons du corps humain.
En vivant selon la Torah, un juif transforme son corps physique en un sanctuaire pour D., permettant à la Présence Divine (Chékhina) de résider sur terre.
[Ba'h - Ohr ha'Haïm 47]

Hachem a donné la Torah dans un désert, un endroit dépourvu de tout confort physique. Pour acquérir la connaissance de la Torah, il faut devenir comme un désert, renoncer aux plaisirs du monde physique.
Tout comme un désert est un vaste espace ouvert, la Torah est d'une taille incommensurable.
Tout comme la Torah est infiniment grande, la récompense pour l'étude et l'observation de la Torah est infiniment grande.
[Pessikta]

La grandeur de tout juif(ve)

+++ La grandeur de tout juif(ve) :

"Tout Israël a une part au Monde Futur" (kol Israël yéch laém 'hélek la'olam aba - Yéchayahou 60,21)

-> Cette michna nous rappelle également qu'il ne faut pas se désespérer si l'on a commis de graves fautes. On pourrait craindre d'avoir totalement perdu sa part au Monde Futur. La michna rassure donc le fauteur en affirmant : "Tout Israël a une part au Monde Futur".

Chaque juif a en lui une parcelle qui reste pure et sainte. C'est son âme Divine, une "part du D. en Haut", qui trouve son origine sous le Trône de Gloire.
[un juif a une âme qui provient de l'intériorité d'Hachem, du monde Supérieur le plus élevé/haut spirituellement, à la différence des autres nations, dont l'origine est beaucoup plus base, de l'extérieur d'Hachem. ]
[Méam Loéz - Pirké Avot]

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Rabbi Akiva disait : "L'homme est aimé car il a été créé avec une Image (tsélem). C'est par un plus grand amour qu'il lui fut révélé le fait qu'il a été créé avec une Image, comme il est écrit : 'Car avec l'image de D., Il créa l'homme' (ki bétsélem Elokim assa ét aadam - Noa'h 9,6)." (Pirké Avot 3,18)

-> Rabbi Akiva nous apprend le grand privilège qu'ont les juifs par rapport aux autres nations du monde.
Si les juifs et les autres peuples ont l'air physiquement semblables, il existe cependant entre eux une grande différence qui donne à Israël un avantage sur toutes les autres nations.

Cet avantage n'est pas visible car il s'agit d'un élément spirituel (rou'hani) : l'Image (tsélem) est une ombre très sainte, ressemblant à un ange, qui entoure le juif et le protège de tout mal.
Tant que l'homme porte cette Image au-dessus de lui, aucun mal ne peut l'atteindre, pas même la mort.

Par conséquent, 30 jours avant la mort d'un homme, cette ombre sainte le quitte.
Rabbi Chimon bar Yo'haï et ses collègues étaient capables de percevoir que les derniers jours d'un homme approchaient.
Ces saints, en voyant que cette ombre était absente, savaient que la mort était imminente.

Le sage dit : "L'homme est aimé car il a été créé avec une Image".
C'est un privilège que D. a donné à tout juif révélant Son amour pour Son peuple. Aucun autre peuple dans le monde n'a été créé avec cette Image sainte semblable à celle d'un ange.

Toutefois, l'expression qu'emploie Rabbi Akiva est quelque peu difficile à comprendre. Nous nous serions attendus à lire : "Israël est aimé car il a été créé avec une Image" de même qu'il dit plus loin :
"Israël est aimé car ils sont appelés les enfants de D." (Pirké Avot 3,19). Etant donné que cet avantage n'a pas été donné à l'humanité entière, pourquoi est-ce le terme général "homme" qui est employé : "L'homme est aimé car il a été créé avec une Image".

[Le mot voulant dire "homme" en hébreu est adam, qui désigne aussi Adam, le premier homme. On peut donc également lire cette Michnah : "Aimé est Adam car il fut créé avec une Image".] Ceci fait allusion au fait que le premier à être créé avec cette Image sainte était Adam, créé par les mains de D. (midrach Chmouël).

Outre la faveur d'Hachem de nous avoir créés avec cette Image, Il manifesta Son amour pour nous en nous faisant savoir cela. La Torah dit, en effet: "Car avec l'Image de D., Il fit l'homme" (Noa'h 9,6).

Il peut arriver qu'une personne donne un cadeau à un ami sans lui dire pourquoi elle le lui a offert. C'est là un signe qu'elle n'estime pas et n'apprécie pas vraiment cet ami. Elle lui donne ce cadeau pour l'aider et parce qu'elle a pitié de lui.
Mais si elle donne un cadeau à un ami en lui disant pourquoi, c'est qu'elle l'estime et désire lui témoigner son amitié. (Rambam ; Barténora)

Rabbi Akiva nous dit que l'homme fut créé avec cette Ombre pour être conscient de la grandeur de son âme provenant de sous le Trône de Gloire (Kissé haKavod) et de l'importance de son corps ayant pour ombre cette Image sainte. Ce signe distinctif ne se trouve chez aucune autre nation. (Rachi ; Tossefot Yom Tov).
[Méam Loéz - Pirké Avot 3,18]

+ [En entendant] chacun des commandements sortir de la bouche d'Hachem, les Bné Israël ont rendant l'âme, [et Hachem] fit descendre la rosée qui, dans l'avenir, ressuscitera les morts et ressuscita ces morts.

Au fur et à mesure que chaque commandement sortait de la bouche d'Hachem, le monde entier s'emplissait de l'arôme des épices parfumées.
Si le monde en était déjà si rempli après le premier commandement, où est allé cet arôme pour qu'il se remplisse à nouveau après le deuxième commandement?
Hachem a libéré un vent de sa réserve dont les courants ont dissipé chaque vague de parfum à tour de rôle.
[guémara Shabbath 88b]

=> Mais pourquoi l'âme des juifs s'est-elle éteinte en entendant les commandements?

-> Pour répondre à cette question, examinons la transition que le peuple a effectuée à ce moment-là (du don de la Torah au mont Sinaï).
Au départ, ils étaient des non juifs justes qui n'étaient pas encore obligés par la Torah et ils sont devenus des juifs observant la Torah.
L'âme d'un non juif qui observe les 7 lois noa'hides, aussi précieuse soit-elle, est insignifiante par rapport à l'âme d'un juif qui observe l'ensemble des 613 commandements.
La "transplantation" qui s'est produite au Sinaï, la greffe de cette nouvelle âme juive sur l'âme beaucoup plus petite qu'ils avaient auparavant, a été une expérience si traumatisante qu'ils ont perdu conscience, leurs âmes ont expiré.
[Sfat Emet - Shavouot 5649 ]

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[issu du divré Torah : https://todahm.com/2024/06/07/42514 ]

Les âmes des Bné Israel viennent d'un endroit du Ciel encore plus élevé que les anges.
Le Arizal (Eits 'Haïm 28;1) écrit que les âmes des tsadikim (en un sens, chaque juif à sa racine est un tsadik = koulanou tsadikim) proviennent des "mondes intérieurs", alors que les anges proviennent des "mondes extérieurs".
Par conséquent, avec la sainteté et la pureté nécessaires, les tsadikim peuvent atteindre un niveau de Torah encore plus profond que celui qui est perçu par les anges.
C'est ce qu'Hachem a voulu dire en disant à Moché de s'agripper à Son Trône [lorsqu'il était au Ciel pour y prendre la Torah, et répondre aux affirmations des anges - voir guémara Shabbath 88b].
Il faisait référence au Trône de Gloire, d'où sont sculptées les âmes des Bné Israel, et qui est plus élevé que les anges.
[rabbi Yaakov Abou'hatséra - Dorech Tov - 1er discours matan Torah]

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+ L'amour d'Hachem pour les Bné Israël :

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Ma'hssof haLavan - Yitro) explique que lorsque Hachem a donné la Torah aux Bné Israël, Il leur a montré que Son amour pour eux surpassait même Son amour pour les anges.
Au début, lorsqu'il leur a donné la manne à manger dans le désert, ils ne pouvaient que constater que Son amour pour eux était égal à Son amour pour les anges, puisqu'il les nourrissait du "pain des anges".
Ensuite, lorsqu'il leur a accordé le Shabbath, ils ont vu qu'Il leur permettait de partager Son honneur en les invitant à se joindre à Lui le jour où Il s'est reposé de la création du monde. [le Shabbath est un moment d'intimité, de grande proximité, entre les juifs et leur papa Hachem. ]

Enfin, lorsqu'Il leur accorda la Torah, ils virent que Son amour pour eux surpassait même Son amour pour les anges.
Hachem n'a pas de trésor plus précieux que la Torah, par laquelle Il a créé le monde et avec laquelle Il se réjouit chaque jour. Toute la Torah est composée de Noms d'Hachem et contient les secrets les plus profonds de l'existence.
Il a gardé sa Torah dans les cieux, la demeure des anges, jusqu'à ce que le moment soit venu pour Lui de l'accorder aux Bné Israël qui habitent sur la Terre.

La guémara (Shabbath 88b) nous apprend que lorsque Moché est monté au Ciel pour recevoir la Torah, les anges s'y sont opposés et ont demandé que la Torah reste au Ciel. Hachem passa outre leurs plaintes et accorda la Torah aux Bné Israël.

Le Arizal (Likouté Torah - Haazinou) explique que les anges comprenaient que les Bné Israël devaient recevoir les commandements pratiques de la Torah, afin qu'ils puissent les réaliser sur la terre.
Mais plutôt, ils se plaignaient que les secrets profonds de la Torah devaient rester au Ciel.
Ils prétendaient que ces secrets étaient des questions sacrées et suprêmes qui ne pouvaient être traitées que par les anges, qui n'avaient pas de yétser ara pour obscurcir leurs sens.
Ils ne voyaient pas comment des êtres humains, faits de matière physique grossière, pouvaient saisir une telle sagesse.

Néanmoins, dans le grand amour d'Hachem pour les Bné Israël, même cette revendication a été inutile.
Au contraire, Hachem souhaitait que ces mêmes êtres humbles et mortels sanctifient et élèvent leur corps physique, et s'élèvent à un niveau spirituel qui surpasse même celui des anges.
Il leur montra ainsi que Son amour pour les Bné Israël surpassait celui de toute autre création, même celui des anges.

[issu du dvar Torah : https://todahm.com/2024/06/07/le-cadeau-de-la-torah ]

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+ La source des âmes juives :

-> Moché s'est rendu compte que les Bné Israël étaient dignes de recevoir la Torah et qu'ils étaient nombreux parmi nous à pouvoir préserver ses secrets dans la sainteté et la pureté.
D'un autre côté, il a également reconnu les plaintes des anges, à savoir que leur sainteté est incomparablement plus élevée que celle de l'humanité. C'est pourquoi il dit à Hachem : "Maître de l'univers, je crains qu'ils ne me détruisent par leur souffle ardent". En d'autres termes, ils sont si saints que même le souffle qu'ils exhalent est comme un feu sacré. Comment l'humanité pourrait-elle espérer se comparer à eux?

Hachem a répondu : "Saisis Mon Trône de Gloire et réponds-leur". Ne regardez pas les niveaux de sainteté par lesquels les anges surpassent l'humanité. Regardez plutôt la source des Bné Israel, qui est bien plus élevée que celle des anges. Les âmes des Bné Israël ont été enlevées de sous le Trône de Gloire. Si nous n'étions pas dignes de connaître les secrets de la Torah, pourquoi nous a-t-on donné des âmes aussi saintes?
Nos âmes sont une portion d'Hachem lui-même. Cette affinité nous permet de contempler le char Divin et de reconnaître la sainteté d'Hachem à travers les secrets de la Torah.

Lorsque Hachem révéla cette réponse à Moché, celui-ci fut renforcé pour argumenter contre les anges.
Les anges ont été forcés d'accepter ses affirmations, ayant vu la véritable source de la grandeur du peuple juif.
[rabbi Yaakov Abou'hatséra - Dorech Tov - 1er discours matan Torah]

[ il arrive que l'ange du mal (le mauvais penchant) vienne nous tenter : Qui es-tu pour autant prier, pour autant t'investir dans les mitsvot et autant étudier, vas-y cool cool, profites de la vie, prends ton temps, ...
Nous devons lui répondre en nous renforçant sur l'origine incroyable d'une âme juive, plus élevée que celles des non-juifs, et même que les anges.
Une grande âme implique une grande fierté, mais aussi une grande responsabilité. ]

[issu du dvar Torah : https://todahm.com/2015/06/07/la-bataille-de-moche-avec-les-anges-pour-obtenir-la-torah ]

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-> Grâce à la Torah, qui est plus véridique que n'importe quelle branche de la sagesse, une personne (juive) peut surmonter les mauvais penchants de l'humanité et devenir véridique.
Depuis que la terre a reçu la Torah, l'homme qui y habite peut atteindre un niveau de véracité encore plus élevé que celui des anges ...

[On parle de don de la Torah, mais] la Torah ne descend pas réellement sur la terre. En effet, une personne (juive) qui étudie la Torah est considérée comme étant au Ciel, même lorsqu'elle est sur terre, puisqu'elle est attachée à la Torah céleste.
C'est pourquoi nos sages en Torah sont comparés à des anges (guémara Nédarim 20b). Grâce à la Torah envoyée du Ciel, ils s'élèvent au niveau des anges.
[Maharal - Nétivot Olam 1 , Nétiv haEmet chap.3]

Nos Sages nous disent que la Présence Divine (Chékhina) est descendue en Egypte pour partager la moindre douleur/souffrance des Bné Israël, comme il est écrit : "Dans toutes leurs souffrances, Il souffre aussi" (Yéchayahou 63,9).
Puisque la Chékhina a souffert avec eux, alors leurs 210 années d'exil ont été comptées 2 fois : une fois pour eux-mêmes et une fois pour la Chékhina, pour un total qui dépasse les 400 années d'exil qui leur avaient été imposées.
C'est pourquoi leur guéoula a eu lieu avant le temps fixé.
[...]

"Dans toutes leurs souffrances, Il souffre avec" = en partageant les souffrances des Bné Israël, Hachem a apporté leur rédemption avant le temps fixé.
[ rabbi Yaakov Abou'hatséra - Dorech Tov ]

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[l'idée que Hachem est constamment avec chaque juif, que la moindre douleur qu'on ressent Il l'a ressent également, nous montre à quel point nous sommes importants aux yeux d'Hachem, qu'Il se préoccupe de nous, à quel point Il a conscience des difficultés que nous traversons.
Certes on doit éviter de causer des souffrances inutiles car nous ferions souffrir Hachem, mais on doit avoir en tête que Hachem souffre avec nous, dont un des buts est de rapprocher la guéoula, ce moment de pleine retrouvaille. ]

La Torah fait les délices d'Hachem. Lorsque les gens s'impliquent dans l'étude de la Torah, ils créent une période de bonté et de joie Divine. Cela apporte un flux de bienveillance au monde.
C'est ce qui ressort du verset suivant : "Tout comme Hachem s'est réjoui de vous faire du bien" (Ki Tavo 28,63). Lorsqu'Hachem se réjouit, Il fait du bien à Ses créatures.
Ainsi, celui qui étudie la Torah pour elle-même réjouit Hachem, et par extension, réjouit également les gens.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 6,1]

Impact des mitsvot & avérot

+ Impact des mitsvot & avérot :

"Tout juif a une part dans le monde à venir" (kol Israël yech lahem 'helek léolam aba - Yéchayahou 60,21).

-> Lorsqu'une personne projette d'accomplir une mitsva, elle est entourée d'une aura de sainteté qui l'aide à accomplir la mitsva.
Une fois la mitsva accomplie, l'aura devient de plus en plus forte et part pour le Gan Eden où elle attend la personne en tant que récompense éternelle.
À l'inverse, lorsqu'une personne commet une faute, elle est entourée d'une aura d'impureté qui part ensuite vers le Guéhinam où elle l'attend en guise de punition.
À cet égard, la guémara (Erouvin 19a) dit que le Guéhinam est appelé "Emék" (profondeur), parce que les fauteurs approfondissent leur Guéhinam personnel en raison de leurs propres actions.

[à noter : l'aura de sainteté se manifeste à la simple pensée d'une mitsva, tandis que l'aura d'impureté n'apparaît qu'après la réalisation effective d'une faute. Comme l'explique la guémara (Kidouchin 40a), une personne est récompensée pour avoir planifié une mitsva, mais à l'exception du culte des idoles, elle n'est pas punie pour avoir planifié une faute. ]

Le moyen le plus sûr d'éviter la faute est l'accomplissement des mitsvot.
"Une mitsva entraîne une mitsva" (Pirké Avot 4,2) = l'aura de sainteté agit comme un bouclier qui ne peut être pénétré par le mauvais penchant. Le bénéficiaire se trouve littéralement dans le Gan Eden et il est très facile de continuer à réaliser les mitsvot.
"La récompense d'une mitsva est une mitsva" (Avot 4,2) = la récompense est l'aura de sainteté créée par l'accomplissement de la mitsva. Elle protège une personne dans ce monde et l'attend comme récompense dans l'autre monde.

"Tout juif a une part dans le monde à Venir". L'expression "dans le monde à Venir" indique qu'une personne crée son propre Monde futur sur la base de ses actes [dans le monde actuel].
Ainsi, toute la sainteté qu'elle a créée au cours de sa vie l'attend dans son monde à Venir taillé sur mesure.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm]

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-> Lorsque l'homme accomplit une mitsva, il crée des mondes sacrés dans les sphères supérieures. Ces mondes sont réservés comme sa récompense dans le monde à Venir, une époque où il s'en délectera pour toujours.

Un système similaire s'applique à la faute. "C'est de toi que viennent les destructeurs et les anéantisseurs" (Yéchayahou 49,17).
L'homme crée sa propre ruine par ses actions. Après sa mort, l'homme doit entrer dans ces mondes lugubres et y recevoir le châtiment qui lui est dû.
Une fois la faute expiée, ces mondes se dissolvent, car leur existence entière dépend de la faute.
Les mondes créés par l'observance de la mitsva, une création fondée sur la sainteté, demeurent à jamais. Tout rassemblement de mondes qui sont pour le Ciel, tels que les mondes nés des mitsvot, perdurera. Tout rassemblement de mondes qui n'est pas pour le Ciel, comme les mondes créés par la faute, ne durera pas. Car finalement, les fautes seront expiés et ces mondes disparaîtront.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 4,14]

[ le Guéhinam est appelé "Alouka" (sangsue). Une sangsue aspire la maladie d'une personne et meurt. De même, le Guéhinam absorbe le mal d'une personne et se dissipe ensuite (Néfech ha'Haim 1,2, gloss) ]

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+ Rabbi Yaakov dit : "Ce monde est comme une antichambre du Monde Futur ; prépare-toi dans l’antichambre, de sorte que tu puisses pénétrer dans la salle de réception" (Pirké Avot 4,21)

-> "Ce monde est comme un hall d'entrée, une antichambre" :
Les mitsvot qu'un homme accomplit sont sa récompense dans le monde à Venir. La récompense ultime est la possibilité de se prélasser dans l'éclat de la Chékhina.
Celui qui étudie davantage la Torah et accomplit davantage de mitsvot sera autorisé à s'asseoir plus près de la Présence Divine (Chékhina).
[nous n'avons pas la possibilité de percevoir cela actuellement : mais chaque mitsva, chaque mot de Torah, ... change totalement et élève notre part éternelle dans le monde à Venir. Seul le yétser ara nous laisse croire que ça change pas grand chose : une mitsva de plus ou de moins, autant remettre à plus tard, ... ]

Chacune des 613 mitsvot correspond à l'un des membres et des nerfs de l'homme.
Lorsqu'une mitsva est accomplie, son membre parallèle est revêtu d'un vêtement spirituel. Lorsqu'un homme souhaite entrer dans le palais céleste, il doit s'habiller correctement. S'il est entièrement vêtu, il sera autorisé à entrer. S'il est nu, il ne peut pas entrer du tout. Les mitsvot constituent le vêtement qui permet à l'homme d'entrer dans le palais céleste.

De plus, l'homme est récompensé pour avoir accompli ces mitsvot et est autorisé à se rapprocher de la Chékhina. C'est un peu comme si l'on demandait à quelqu'un de compter des pièces d'or. Il sera autorisé à garder les pièces et sera également payé pour ses efforts.
De même, nous sommes autorisés à conserver les vêtements, nos mitsvot, qui nous permettent d'entrer. Nous recevons également une récompense pour avoir réalisé les mitsvot. Cette récompense est une plus grande proximité avec la Chékhina.
[imaginons que chaque mitsva nous permet d'avoir une âme plus joliment habillée et une meilleure proximité pour notre éternité avec Hachem. Et inversement pour chaque faute. ]

C'est ce qui explique la vision de Zé'haria concernant Yéhochoua.
"Yéhochoua, le Coben gadol, portait des vêtements sales et se tenait devant l'ange ... ils ont enlevé les vêtements sales et l'ont habillé avec des vêtements de valeur ... Je te permettrai [à Yehochoua] de te déplacer parmi ces gens debout [les anges]" (Zé'haria 3,3-5).
Alors que Yéhochoua était vêtu de vêtements sales, l'ange ne lui permit pas d'entrer. Une fois qu'il eut changé de vêtements, il fut autorisé à entrer et à marcher parmi les anges.

La Michna fait allusion à ces vêtements spirituels lorsqu'elle dit : "Celui qui accomplit une mitsva acquiert pour lui-même un [ange] défenseur" (Avos 4,13). Toutes les forces supérieures sont appelées "vivantes", comme dans "l'esprit du vivant ('haya) est dans les Ofanim" (Yé'hezkel 1,20).
De même, le vêtement fourni par une mitsva est appelé "vivant". La Michna fait donc référence au vêtement spirituel comme à un ange Défenseur.

"Préparez-vous dans le hall d'entrée" = habillez-vous correctement [de vos mitsvot, de votre Torah] et vous serez alors autorisé à entrer.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 4,21]

[à noter : ce texte semble contredire l'explication du rav de Volozhin lorsqu'il affirme qu'il n'y a pas de monde à Venir concret. Qu'au contraire, chaque individu façonne son propre monde à Venir en fonction de ses actes.
En réalité, il n'y a pas de contradiction ici. Les mitsvot ont un double objectif. Les actes de la vie quotidienne sont des actes qui permettent d'entrer dans le monde à Venir, et nous sommes récompensés pour les avoir accomplis. La récompense est le droit de s'approcher de la Chékhina, de se réjouir de l'éclat d'Hachem.
La réalisation des mitsvot élève l'homme et lui permet de s'approcher davantage d'Hachem.
Le monde à Venir est défini, ce sont les âmes qui jouissent de l'éclat de la Chékhina. L'homme gagne l'entrée par ses mitsvot, et ces mêmes mitsvot définissent sa proximité avec Hachem.
Plus on va réaliser de mitsvot, le plus on se créera des mondes et plus notre récompense est grande.
On s'est élevé à un niveau supérieur et on nous accordera une plus grande proximité avec la Chékhina. ]

Faire une avéra

+++ Faire une avéra :

"Sache ce qui est au-dessus de toi : un œil qui voit, une oreille qui entend, et que tous tes actes sont consignés dans un Livre" (Pirké Avot 2,1)

-> Hachem a créé une myriade de mondes, les uns en dessous des autres, dont le point culminant est notre monde. Lorsqu'Il le veut, un flux de pure spiritualité pénètre dans le monde le plus élevé et descend à travers les différents mondes.
Au fur et à mesure que le flux descend, il prend progressivement une forme physique jusqu'à ce qu'il atteigne notre monde en tant que manifestation physique/matérielle du flux spirituel.
Tout ce qui affecte l'un de ces mondes aura un effet d'entraînement sur tous les mondes qui lui sont inférieurs, car chaque monde agit comme source de stimuli et de soutien pour le monde qui lui est inférieur.
Bien que l'homme réside dans le monde le plus bas, la racine de son âme se trouve dans les mondes les plus élevés. Toute action qu'il entreprend a donc un effet direct sur les sphères supérieures, qui se répercute sur les autres mondes, que ce soit pour le meilleur ou pour le pire.

"Sache ce qui est au-dessus de toi". En d'autres termes, sachez que ce qui existe en-Haut résulte de vos actions en bas. Chaque chose que vous voyez, chaque son que vous entendez, affecte les mondes supérieurs. Tous vos actes sont automatiquement inscrits dans un "livre", car ils se manifestent dans les mondes supérieurs sous forme de construction ou de destruction.
Toute amélioration [aux mondes] que vous avez apportée par vos mitsvot sera votre récompense dans le monde à Venir.
Tout dommage que vous avez causé (par vos avérot) doit être réparé, soit par le repentir, soit par la souffrance personnelle dans ce monde ou dans l'autre. Même une faute irréfléchie ou involontaire cause des dommages qui doivent être réparés.

Si une personne commet un crime capital, le roi peut réduire sa peine, mais si elle ingère du poison, même involontairement, le roi ne peut pas la sauver.
La Michna (Pirké Avot ci-dessus) nous invite à être extrêmement prudents, car fauter revient à ingérer du poison, et les 2 seuls antidotes disponibles sont le repentir et la souffrance personnelle.
C'est dans cet esprit que Rav 'Hanina a déclaré que toute personne qui dit qu'Hachem oublie de punir la faute a perdu la vie (guémara Baba Kama 50a). En bref, s'il pense qu'Hachem permettra qu'une faute ne soit pas corrigée, il a perdu sa vie, car le dommage a été causé et doit être réparé.
Il est intéressant de noter que le midrash cite Rav 'Hanina qui dit : "Quiconque dit qu'Hachem renonce à punir la faute a perdu ses entrailles". Cela s'accorde très bien avec la comparaison entre la faute et le poison. Si l'homme ne se repent pas, le poison de la faute détruira ses entrailles.
Hachem ne va pas changer le mécanisme du monde juste pour épargner à une personne l'effort de réparer le mal qu'elle a causé.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 2,1]

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-> Selon la guémara (Baba Kama 50a) : "quiconque dit qu'Hachem oublie de punir la faute a perdu la vie".
Nous constatons que les gens sont prêts à renoncer à leurs dettes. Il est certain qu'Hachem montrerait ce trait de caractère souhaitable. Néanmoins, Hachem ne renonce pas à punir uen faute. Cette situation est analogue à celle d'une personne qui avale du poison. La nature suit son cours et personne ne peut renoncer à ses effets.

De même, Hachem a donné à l'homme le pouvoir d'affecter tous les mondes par ses actions. Le verset dit : "Faisons l'homme" (Béréchit 1,21).
Les sphères les plus élevées ont contribué à la constitution de l'homme et cela permet à l'homme de les affecter toutes.
[ selon le Zohar (cité par le rabbi de Volozhin dans le Néfech 'Ha'Haïm 1,3) : "Lorsqu'un juif agit mal, il affaiblit l'armée céleste". ]

Lorsque l'homme agit correctement, il améliore tous les mondes, en fonction de l'endroit où il est enraciné dans ces mondes. Les améliorations qu'il a créées lui sont présentées comme sa récompense dans le monde à Venir.
Même de son vivant, l'homme est entouré de l'aura du Gan Eden lorsqu'il accomplit la mitsva.

S'il commet une faute, il ruine tous les mondes, en fonction de l'endroit où il est enraciné dans ces mondes. Au moment où il commet une faute, il est enveloppé d'une aura d'impureté provenant du Guéhinam.
Lorsque l'homme agit correctement, il améliore tous les mondes, en fonction de l'endroit où il est enraciné dans ces mondes.
Une fois la faute expiée, ces esprits [mauvais] meurent d'eux-mêmes. C'est pour cette raison que le Guéhinam est appelé Alouka (sangsue). De même qu'une sangsue aspire le mauvais sang et meurt, de même le Guéhinam inflige une punition pour la faute et se dissipe ensuite.
Ce système est l'ordre naturel des choses. Il est donc impossible de renoncer à la punition pour une faute.

Celui qui étudie la Torah pour elle-même n'a pas à se préoccuper de tout ce schéma. En effet, bien que le mauvais penchant le poursuive et tente de le piéger dans la faute, la Torah le maintient à distance de la faute. Non seulement cela, mais cela le rapproche même du mérite ...

Une personne peut s'enfoncer dans les sables mouvants de la faute, mais si elle étudie la Torah pour elle-même, elle vaincra sûrement le mal. Comme l'ont dit nos Sages, "la lumière de la Torah ramène les gens au bien" (Yérouchalmi - 'Haguiga 1:7).
Ainsi, il sera comme une fontaine toujours plus forte et vaincra le mal.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 6,1]

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+ "Sept types de punitions viennent dans le monde pour sept types de fautes" (Pirké Avot 5,10)

-> La michna utilise l'expression "viennent dans le monde" par opposition à l'expression "envoyés dans le monde". On peut en déduire que ces punitions ne sont pas envoyées par Hachem, mais qu'elles sont la conséquence naturelle de faute.
Ceci est certainement vrai. Le midrach, par exemple, donne une description horrible des souffrances du Guéhinam. Ce châtiment n'est pas un acte de vengeance.
En outre, la faute n'est pas envoyée par Hachem. Il ne fait aucun doute que la faute elle-même est à l'origine de la souffrance. Comme le dit le verset : "Vous êtes tous des allumeurs de feu, des allumeurs d'étincelles. Va dans la flamme de ton feu et dans les étincelles que tu as allumées" (Yéchayahou 50,13).
La faute elle-même alimente la fournaise du Guéhinam, et l'âme en subit les effets même au cours de la vie de l'homme.
Les sens physiques de l'homme, cependant, ne sont pas capables de ressentir cette douleur.
[...]

Les esprits destructeurs ont été créés au crépuscule du vendredi soir (Pirké Avot 5,8).
Hachem a délibérément attendu le dernier moment [de cette semaine de la Création] pour ne pas avoir le temps de créer des corps pour ces esprits avant Shabbath. Ils restent donc une force spirituelle sans corps physique.
Cependant, lorsque l'homme faute, il crée un corps physique pour cette force malfaisante, qui devient un être à part entière. Cet être agit comme un Accusateur contre celui qui a fauté.
Lorsque l'homme faute, il crée les corps de ses Accusateurs.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 5,10]

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-> Il existe 2 formes de la crainte de fauter.
La forme simple est la peur du châtiment qui accompagne la faute. La plupart des gens peuvent atteindre cet état.
Il existe cependant un niveau beaucoup plus élevé, à savoir la peur de la faute elle-même, craignant la faute comme on craindrait un serpent ou un feu déchaîné.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 2,12 ]

-> La peur/crainte est la reconnaissance du caractère destructeur de la faute.
Le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.24) définit la crainte de la faute comme une inquiétude à l'idée de commettre un acte qui porterait atteinte à l'honneur d'Hachem.
Le rav 'Haïm est d'accord, il a décrit (Avot 2,1) les ravages causés par la faute dans les mondes supérieurs. Craindre d'endommager les mondes supérieurs, c'est craindre de porter atteinte à l'honneur d'Hachem.
Le Ram'hal ajoute qu'un niveau encore plus élevé est atteint lorsque l'on ressent une inquiétude constante à l'idée de commettre un acte qui porterait atteinte à l'honneur d'Hachem. Cette anxiété affecte chacun de ses mouvements, contrairement au niveau inférieur où cette inquiétude n'apparaît que lorsque la personne est confrontée à une occasion de fauter.

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-> Lorsque l'homme faute, Hachem ressent la douleur, pour ainsi dire, de voir son enfant bien-aimé souffrir d'une blessure mortelle.
[Il a conscience des conséquences dans tous les mondes et des dégâts terribles que ça génère et qui impliquent une dure réparation sur cette personne. Fauter c'est ingérer du poison! ]
L'homme lui-même s'enivre du plaisir du moment et ne ressent rien. Plus tard, lorsque l'homme subit les conséquences de sa faute, il commence à crier de douleur. Hachem ressent également cette douleur (Sanhédrin 46a), mais pas aussi profondément qu'au moment de la faute, lorsque la vie de son fils était en danger.

L'homme n'a certainement pas le droit de demander que sa souffrance personnelle soit allégée.
L'homme peut demander que la douleur d'Hachem soit allégée, car il n'est pas convenable que le roi souffre d'une quelconque gêne.
Si l'homme compatit à la douleur ressentie par Hachem au moment de la faute et regrette d'avoir causé un tel inconfort, sa faute devient un mérite (guémara Béra'hot 63a).
Il convient également de prier pour le salut de la nation juive dans son ensemble, car il n'est pas approprié que la nation choisie par Hachem souffre.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 3,2]

[ face à notre envie de fauter, on doit considérer ce qui peut en résulter : une profanation du Nom d'Hachem et supprimer la douleur céleste qui résulte de toute faute de l'homme. ]

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-> Lorsque l'homme souffre, la Chékhina, pour ainsi dire, souffre avec lui.
Nos prières pour soulager cette souffrance doivent se concentrer sur la souffrance de la Chékhina.
On peut témoigner du zèle pour accomplir une mitsva afin qu'Hachem puisse accomplir son dessein dans la création ; qui est de faire du bien aux autres.
[chaque juif peut donner de la force à Hachem (ténou oz l'Elokim - Téhilim 68,35) = par la réalisation d'une mitsva, on lui donne la possibilité d'accorder un flux de bonté sur nous, ce qui donne du plaisir à Hachem et qui est le but de la Création du monde. ]
D'un autre côté, on doit fuir la faute afin qu'Hachem n'ait pas à souffrir lorsque l'homme subit les conséquences naturelles de sa faute.
[d'après rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 4,2]

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-> Hachem ne peut coexister avec la faute, donc là où la faute est présente, la présence d'Hachem s'en va, laissant ainsi un vide.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 4,5]

-> Lorsque quelqu'un faute, il crée des mondes spirituels lugubres/sombres dans lesquels il doit entrer lorsqu'il meurt. (Ces mondes existent même de son vivant.)
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 4,14]

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-> "Si une personne commet une faute avec un membre particulier, elle doit s'efforcer de réaliser une mitsva avec ce même membre afin de créer un bouclier" (midrach rabba Vayikra 21,5).

-> "Une guérison pour toute sa chair" (Mishlei 4,22).
L'étude de la Torah est différente de toutes les autres mitsvot en ce sens qu'elle peut apporter la vie et la guérison à tout le corps.
[les autres mitsvot correspondent à l'une des différentes parties du corps, et la réalisation d'une mitsva donnera la vie à son membre attitré (Zohar - cité dans Néfech ha'Haïm 4,29).
Le rav 'Haïm Vital aborde un concept similaire en ce qui concerne la future résurrection des morts. Chaque membre gagne le droit de ressusciter en vertu de l'accomplissement de la mitsva correspondant à ce membre. Si une personne néglige une mitsva, elle ressuscitera sans ce membre. [Cha'ar haKédoucha - cité dans la préface du Michna Béroura - vol.3 ]
Cela semble contredire l'idée selon laquelle la punition est infligée au membre qui a commis la faute, et non au membre qui correspond à cette faute particulière. Peut-être pouvons-nous établir une distinction entre le système de punition et le mécanisme par lequel l'homme se maintient en vie et se prépare à la résurrection. ]

Logiquement, la punition pour avoir négligé l'étude de la Torah pourrait affecter n'importe quelle partie du corps.
Si on ne peut pas trouver la faute particulière qui puisse correspondre à notre souffrance particulière, on doit l'imputer au bitoul Torah (perte de temps qu'on pourrait consacrer à l'étude). Il en est ainsi parce que la punition pour le bitoul Torah peut se manifester de n'importe quelle manière.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 4,13]

-> Une faute commise par inadvertance nécessite une expiation. Plus la faute est grave, plus son impact est important.
La récompense pour l'étude de la Torah est plus grande que toutes les autres mitsvot (guémara Shabbath 127a), donc logiquement la punition pour le bitoul Torah est plus grande que tous les autres fautes.
Par conséquent, commettre du bitoul Torah par inadvertance équivaut à commettre volontairement un autre faute.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 4,16]

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-> Celui qui accomplit une mitsva s’acquiert un [ange] Défenseur et celui qui commet une transgression s’acquiert un [ange] Accusateur. La repentance et les bonnes actions sont comme un bouclier contre l’infortune. (Pirké Avot 4,13)

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+ Torah & avéra :

Nous ne pouvons pas faire de distinction entre Hachem et Sa volonté, et la Torah est la volonté d'Hachem.
De plus, toutes les âmes sont attachées à Hachem. L'âme de celui qui croit en la Torah est attachée à cet arbre de la vie éternelle. Elle s'enracine dans l'une des lettres de la Torah, la Torah qui est plus élevée que tous les autres mondes. De là, l'âme descend dans notre bas monde. Elle est comme une corde dont l'une des extrémités est nouée à un endroit élevé alors qu'elle plane en bas.
Dans ce contexte, le Zohar dit que Hachem, la Torah et ceux qui l'étudient ne font qu'un.

Si quelqu'un commet une faute passible de "karét" (coupure), l'étincelle de son âme qui correspond à cette action est séparée de sa source et n'est plus attachée à la corde. Cependant, le reste de son âme reste enraciné dans la sainte Torah, qui peut la sauver de la faute.
Le Zohar explique le verset suivant : "Dire à ceux qui sont emprisonnés 'sortez' et à ceux qui sont dans l'obscurité 'soyez révélés'" (Yéchayahou 49,9). Ce verset s'adresse aux personnes qui sont emprisonnées par l'esprit d'impureté, la klipa (écorce du mal). Le terme klipa indique que ces forces forment une écorce/coquille autour de la sainteté, tout comme une coquille entoure un fruit.
Ces forces ne peuvent jamais pénétrer la sainteté, elles ne font que l'entourer. Il faut briser la coquille pour manger le fruit. De même, il faut briser l'esprit d'impureté en brisant son propre esprit.
Comme le dit le verset : "le sacrifice à Hachem est un esprit brisé" (Téhilim 51,19). Le verset demande à ceux qui sont emprisonnés à cause de leurs fautes de s'échapper de leurs liens, révélant ainsi la lumière de la sainteté. Cette lumière avait été obscurcie par l'esprit d'impureté.

Le Zohar compare cette obscurité à un nuage qui bloque le soleil.
Une couverture nuageuse ne peut pas créer une obscurité totale, car la lumière peut la pénétrer quelque peu. Inversement, si l'on place un objet solide devant un bougie, cela créera une obscurité totale.

"La faute éteint une mitsva mais ne peut pas éteindre la Torah" (guémara Sotah 21a).
La raison de cette différence est que "une mitsva est un bougie et la Torah est une lumière" (Michlé 6,23).
L'illumination d'une mitsva ne peut pas pénétrer la coquille de la klipah, mais la lumière de la Torah ne peut pas être totalement bloquée. La klipa obscurcit sa lumière comme une couverture nuageuse qui bloque le soleil, mais qui laisse passer une partie de la lumière.
Cette illumination protège la personne et la sauve du mal qui tente continuellement de s'accrocher à elle.

Cette situation ne s'applique qu'à ceux dont l'âme est encore attachée à la sainte Torah et à la vie éternelle, formant ainsi un lien solide avec Hachem.
Cependant, ceux qui ont renoncé à leur part dans le monde à Venir sont complètement coupés d'Hachem et de la Torah ...

En revanche, celui qui apprend de son compagnon apprend de celui avec lequel il partage un lien commun avec Hachem et la Torah.
Chaque lettre de la Torah est reliée à Hachem et à la source de toutes les âmes, qui est plus élevée que tous les mondes.
La lettre et l'orateur forment une union, et Hachem lui-même les réunit.
Nous devons honorer ceux qui nous enseignent ne serait-ce qu'une lettre, car ils nous relient à Hachem et à la Torah tout entière.

L'homme est relié aux sphères supérieures comme une flamme est attachée à un charbon. Celui qui détruit sa propre âme nuit au monde entier. En effet, Hachem et la Torah ne font qu'un, et il est impossible de séparer une partie de la spiritualité du corps tout entier.
Pour cette raison, nous constatons que tous les membres de peuple juif sont responsables de la spiritualité de chacun (Shavouot 39a) et que quiconque sauve la vie d'un juif est considéré comme s'il avait préservé le monde entier (Sanhédrin 37a).
Nous constatons également que si une seule lettre manque dans un rouleau de la Torah, le rouleau n'est pas valable.
Chaque lettre représente la Torah entière, car elles sont toutes reliées entre elles. En ce qui concerne Hachem lui-même, il est certainement impossible de parler de parties distinctes. Par conséquent, quiconque apprend une lettre est considéré comme s'il avait appris toute la Torah.
... en effet, chaque lettre est une partie inséparable de toute la Torah.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 6,3 ]