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Une vie pleine de sens, dans un environnement non-juif

+ Une vie pleine de sens, dans un environnement non-juif :

=> Comment pouvons-nous mériter de ne jamais oublier la Vérité, de ne pas se faire prendre par la façon d'aborder la vie qu'a la société non-juive qui nous entoure et nous submerge?

-> Le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (paracha Bo) nous enseigne la clé pour cela :
un juif ne doit jamais oublier ceux qui dans ce monde en sont la finalité, et ceux qui en sont des intermédiaires pour y parvenir.
[Rachi sur le 1er mot de la Torah : béréchit = bichvil réchit = la raison d'être de la Création est qu'Israël accepte la Torah et mette ses préceptes en pratique.
La guémara (Yébamot 63a) nous dit que "les familles du monde" sont bénies "bichvil Israël" (en raison d'Israël). De même, les malheurs viennent aussi dans le monde en raison des juifs ("bichvil Israël").
Le Sidouro chel Shabbath (5,4,3) explique que le mot "bichvil" est lié au terme : "chvil"(un chemin), et cela nous signifie que le chemin que prend le monde dépend du chemin que les juifs prennent.]

Le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev ajoute qu'un juif qui n'oublie jamais qu'il est le but de toute la création, que le monde n'a été créé que pour lui, que la société non-juive environnante n'est là que pour lui fournir un libre arbitre d'en venir à se prendre à leur façon d'aborder la vie, alors il restera clair à ses yeux que son but principal dans le fait de travailler dans la société est pour accomplir sa mission de révéler le Maître du monde et de se rapprocher de Lui.

[rabbi Na'hman de Breslev (Si'hot haRan 300) écrit : "Tout ce que tu vois et tout ce qui se trouve dans ce monde, n'est que pour éprouver l'homme dans son libre arbitre".]
[le rabbi de Berditchev nous enseigne ainsi que les non-juifs sont là comme pour aiguiser davantage notre conscience de notre importance et de notre rôle dans ce monde. En effet, en étant au contact des non-juifs au quotidien où extérieurement on a l'impression d'être identiques à eux, alors on en vient à absorber leur façon d'aborder la vie, on en vient à être comme eux (on est humain, on est pareil!). Nous devons alors fournir des efforts pour retourner à notre place de juif(ve), et remettre les pendules à l'heure sur la Vérité.]

-> En effet, nous devons réaliser que bien qu'extérieurement (physiquement) nous ressemblons énormément aux nations du monde, en réalité nous sommes différents d'eux comme le jour de la nuit.
[par exemple, nous disons dans la Havdala : "Béni sois-tu, Hachem, notre D., roi de l'univers qui sépare le sacré du profane, la lumière de l’obscurité, Israël des Nations, le 7e jour des 6 jours de travail"
Ainsi, de même qu'en apparence le jour du Shabbath est similaire aux autres jours de la semaine, de même que le géant de la génération en Torah ressemble à un être vivant comme un autre (voir même un grand racha qui se serait laisser pousser la barbe), de même un juif ressemble physiquement à un humain non-juif quelconque.
Mais tout cela n'est que l'extérieur, l'aspect physique du corps, car pour préserver le libre arbitre, la Vérité ne doit pas être apparente, claire.

La clôture de toutes nos prières journalières est : le Alénou, où l'on dit par exemple : chélo assanou kégoyé aaratsot (qui ne nous a pas fait comme les autres nations) => Nous ne sommes pas pareils qu'eux, même si les apparences sont trompeuses!
( b'h, voir également :
- https://todahm.com/2018/06/13/la-fierte-de-pouvoir-servir-hachem
- et également : Nécessité vitale de la fierté d'être juif et d'avoir conscience de sa grandeur : https://todahm.com/2018/10/10/fierte-detre-juif-et-conscience-de-sa-grandeur )

D'ailleurs, la guémara (Pessa'him 50a) rapporte que Rav Yossef, fils de rabbi Yéhochoua ben Lévi, tomba malade dans un état comateux, puis reprit conscience.
Il répondit à son père qui lui demandait ce qu'il avait vu : "J'ai vu un monde à l'envers : les gens importants ici-bas sont insignifiants dans le monde d'en-haut"
Son père lui lui dit alors : "Mon fils, c'est un monde ordonné (clair) que tu as vu!"
(plus ou moins consciemment les juifs sont vus comme des "sales juifs!", mais en réalité ils sont tellement appréciés et importants aux yeux d'Hachem! Ils ne sont pas des saletés de ce monde, mais plutôt ils sont le but de l'existence du monde, et y font descendre les bénédictions.)]

-> Le Séfer ha'Hinoukh (mitsva 2) écrit que l'objectif de la mitsva de la brit mila est : "de nous séparer des autres nations dans la forme de notre corps de la même façon que nous sommes différents d'eux dans la forme de leur âme, car nous provenons d'une source différente".

[d'une certaine façon, nous avons la mitsva de la circoncision pour qu'elle nous serve de rappel que de même que nous sommes différents physiquement (car circoncis contrairement à eux), de même un juif a une âme qui est très différente de celle des non-juifs.
En effet, selon nos Sages, l'âme juive provient de l'intériorité d'Hachem, tandis que celle des non-juifs provient de l'extériorité d'Hachem, et donc d'une qualité spirituelle infiniment moindre.
Extérieurement on ne voit pas cette différence (libre arbitre oblige).]

-> Le Baal haTanya (voir Likouté Amarim - Tanya - chap.1 et 6) explique que nous avons une âme qui est totalement plus élevée que celle des autres nations du monde, et que nous avons une facette spirituelle à laquelle les non-juifs n'ont tout simplement pas accès.

-> Le Gaon de Vilna (יהל אור - Béréchit 28, amoud 238) dit que la néchama d'un juif est fait d'un matériel différent de celui d'un non-juif.
Alors que l'âme d'un non-juif vient du Chamayim (Ciel), l'âme d'un juif trouve son origine dans l'olam haatsilout, le plus élevé de tous les mondes, où réside la Chékhina elle-même.

-> "Vos âmes (les juifs) sont aussi différentes des leurs (les non-juifs) que les vivants le sont des morts.
[Ben Ich 'Haï - Birkat 'Haïm - haftara Vayéchev]

-> Rabbi Na'hman de Breslev (Si'hot haRan 14 ; Likouté Moharan Tinyana 117) transmet l'idée que : "J'envie un homme qui est un "juif dévoué". Il paraît semblable aux autres êtres humains, il a des mains, des pieds et un corps comme tout le monde, mais en réalité, il est un être complément différent. Car, un bon juif est infiniment précieux. Heureux est-il!"

-> De même, le Kouzari (maamar 'hamichi, 20 - hakdama révi'it) enseigne qu'il y a 5 niveaux dans la création : les minéraux/les objets inanimés, les végétaux, les animaux, les êtres humains et le peuple juif.
Le Kouzari précise : bien que physiquement un juif semble identique au restant de l'humanité, en réalité les juifs sont une catégorie totalement séparée, à part entière.

Le rabbi de Loubavitch disait que la différence flagrante qu'il y a entre le niveau le plus bas de la création (les objets inanimés, les minéraux) et le niveau des humains, est toujours bien moindre que la différence qu'il y a entre les humains et le niveau le plus élevé de la création : les juifs.
=> Un juif est complétement différent, à un niveau entièrement supérieur aux non-juifs.

[ l'humilité consiste d'abord à connaître les qualités infinies que nous avons (notre âme provenant d'une source différente des non-juifs, d'un lieu infiniment plus élevé). Ensuite, nous devons reconnaître que tout ce que nous avons et pouvons faire ne l'est que grâce à Hachem, et donc nous avons une responsabilité d'en faire bon usage (au regard de l'impact phénoménal en bien ou en mal qu'a un mot, une action, une pensée, ... d'un seul juif).
Cependant, naturellement notre yétser ara nous pousse à avoir une fausse humilité, à nous trouver identiques aux non-juifs, car le moins nous avons une vision élevée de nos capacités, le moins nous aurons comme objectif de les exploiter au mieux.
Ainsi, plus on se met au niveau des non-juifs (sous couvert de ce que l'on croit être de l'humilité), le plus on va tendre à vivre à leur niveau, et donc très loin de ce qu'un juif peut faire! ]

-> Le rav Yaakov Klein dit :
Lorsqu'un juif maintient clairement en son esprit cette prise de conscience, alors peu importe le nombre d'années qu'un berger passe à s'occuper de ses moutons il n'en viendra jamais à s'identifier à eux et à penser que le but de la vie est de manger de l'herbe, alors d'une façon identique, un juif n'en viendra pas à tomber dans l'erreur de s'identifier avec la vision du monde qu'a le niveau de la création en dessous de lui (les non-juifs), et cela peu importe le temps qu'il peut passer à travailler à leurs cotés.
Aussi hautain que cela puisse paraître, cela n'est pas de l'arrogance mais la réalité, qui ne doit jamais être oubliée.

-> "Hachem parla à Moché en ces termes : Sanctifie-moi tout premier-né ... parmi les enfants d'Israël (kadech li kol bé'hor ... biBné Israël)" (Bo 13,2)
Le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev commente :
- "kadech li" = Hachem dit : vous voulez la clé de comment rester saint (kadech), de comment ne jamais perdre de vue votre sainte mission, même quand vous travaillez parmi les opinions non-juives ;
- "kol bé'hor ... biBné Israël" = la clé est de ne jamais oublier que Mon premier-né (bé'hor) pour lequel le monde entier a été créé est les Bné Israël, la nation juive.
Si nous restons toujours connectés au fait de savoir que nous sommes à un niveau plus élevé et entièrement différent que les membres de la société qui nous entoure, alors par cela, nous ne perdrons pas le véritable objectif de la vie (être toujours plus proche de notre papa Hachem), peu importe où nous sommes.

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-> Contrairement à la pratique courante à la prière du matin (cha'harit), le rav Yonathan Eibschutz ne prononçait pas : "chélo assani goï" (qui ne m'a pas fait non-juif) à la synagogue.
Mais plutôt, il récitait la bénédiction "hanoten lachévi bina" et ensuite il allait directement à la bénédiction "chélo assani aved", c'est-à-dire qu'il sauté la bénédiction "chélo assani goï".
Lorsqu'on le questionnait sur cette pratique, il expliquait que chaque matin à son réveil lorsqu'il disait "modé ani", il était tellement excité et heureux d'être un juif qu'il ne pouvait se retenir de dire aussi vite que possible la bénédiction "chélo assani goï" (remercier Hachem pour cette bonté énorme : ne pas m'avoir fait non-juif!).

En conséquence de cela, lorsqu'il récitait ensuite les bénédictions du matin à la synagogue, il sautait cette bénédiction puisqu'il l'avait dite immédiatement à son réveil.

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-> Pourquoi ne dit-on pas "shéassani Israël" (qui m'a fait juif), mais plutôt : "chélo assani goï" (qui ne m'a pas fait non-juif)?
Une réponse est que nous réalisons et apprécions vraiment ce que nous sommes que lorsque nous savons ce que nous ne sommes pas.
[d'une certaine façon chaque jour nous devons être plus proches d'Hachem, plus conscients de la chance que nous avons de ne pas être non-juif. Ainsi, d'une certaine façon plus une personne va grandir plus elle va faire intensément cette bénédiction]

Une autre réponse est qu'Hachem nous a créés comme des non non-juifs (lo assani goï), mais ensuite c'est à nous d'agir de telle façon à devenir des juifs.

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-> Un Shabbath Béchala'h, le 'Hafets 'Haïm posa une question en lien avec la paracha : quel goût avait la manne?
Les gens présents ont répondu que cela dépendait de ce qu'on pensait à ce moment : celui qui pensait à de la viande, alors la manne avait le goût de la viande, de même si un enfant avait des bonbons ou des gâteaux en tête alors la manne avec ce même goût, ...
Après avoir hoché de la tête, le 'Hafets 'Haïm a demandé : "Qu'en était-il si quelqu'un ne s'imaginait aucune nourriture en particulier alors qu'il mangeait la manne?"
Le 'Hafets 'Haïm a répondu qu'elle avait alors absolument aucun goût.
La leçon a en tirer : la même chose s'applique à notre judaïsme. Si on ne pense pas à la grandeur de ce qu'implique vivre en tant que juif, et qu'on agit uniquement par habitude (comme un robot), alors notre judaïsme sera sans goût.

[lorsque nous évoluons toute la journée dans un environnement non-juif, on a plein de tentations, de facilités et de plaisirs, et alors la compétition pour le judaïsme est rude. C'est pour cela que nous devons sans cesse mettre de la joie, développer notre conscience de la grandeur de ce qu'est être un juif, de ce qu'implique le fait d'agir selon la volonté d'Hachem, ...
En donnant de la vie à notre judaïsme, en appréciant chaque moment/occasion de faire la volonté de D., alors nous combattons également les effets de l'habitude, qui avec le temps diminue le feu de notre amour pour Hachem (nous agissons, mais notre cœur reste glacé, immobile).]

-> Le 'Hazon Ich (Emouna ouBita'hon 1) écrit que celui qui vit toujours avec la conscience d'Hachem est toujours heureux.
[nous devons travailler en permanence notre relation avec notre papa Hachem. Chaque petite chose est une occasion de Le remercier, de Lui demander de l'aide, de renforcer en nous l'idée qu'Il nous aime, qu'Il nous observe en permanence, que rien n'arrive pas hasard sans que papa Hachem n'ait émis un décret en ce sens pour notre bien ultime, ...]

-> Le rav Moché Targen illustre cela lorsqu'il a demandé une fois à certains garçons ce qu'ils feraient si Hachem leur garantissait que pendant les 24 heures suivantes : vous pouvez faire ce que vous voulez sans se soucier du guéhinam [ou d'avoir aucune punition, ou allusion négative de D. sur ce que vous avez pu faire].
Qu'auriez-vous fait avec cette permission?
Après certaines réponses, un garçon a demandé au rav Targen ce que lui aurait fait.
Le rav Moché Targen a répondu qu'il n'aurait pas changé un iota de ce qu'il fait actuellement.
Il a dit : "Je me lèverais le matin à la même heure, mettrais les téfilin, je prierais, j'étudierais la Torah, et ainsi de suite, car c'est la meilleure façon de vivre!"
[un juif agit selon les conseils (mitsvot) d'Hachem, ainsi il a la certitude qu'il ne peut rien faire de mieux dans sa vie que cela. ]

=> Et nous, que ferions-nous si on aurait un joker de 24 heures pour faire absolument ce qu'on voudrait sans avoir à rendre des comptes sur les mauvaises choses qu'on aurait pu y faire?
Ceci est un bon exercice pour se rendre compte de la valeur que l'on accorde à notre judaïsme.
Est-ce qu'être juif signifie à nos yeux une série de récompenses/punitions, d'actes que nous sommes obligés de faire parce c'est comme cela.
Ou bien est-ce que cela est à nos yeux un cadeau, un honneur, que nous accorde notre papa Hachem, qui par cela nous permet d'être au plus proche de Lui pour l'éternité!
Est-ce qu'on envie les non-juifs qui peuvent faire ce qu'ils veulent, tuant le temps sans avoir de compte à rendre. Ou bien est-ce qu'on est fier d'être des juifs qui amènent des flux positifs sur le monde, vivent une vie pleine de sens, et qui construisent à chaque instant leur vie éternelle sublime dans l'intimité avec papa Hachem, qui nous aime d'un amour infini.

-> Le rav Moché Targen était connu pour être une personne très joyeuse.
On lui demanda une fois pourquoi était-il si heureux?
Il a répondu : "car je suis un juif".

[d'ailleurs le Zohar transmet l'idée que si on avait un minimum conscience de ce qu'implique le fait d'être juif on aurait une telle joie qu'aucun malheur, aucune souffrance, ne pourrait venir diminuer cette joie.]

-> Pendant la Shoa, rabbi Avraham Chmouël Kivovitz se cachait dans la forêt, étant constamment dans l'horreur.
Il vivait dans une mine à ciel ouvert, totalement glacé par les températures, affamé et recouvert de crasse.
Un matin, il s'est levé et il a dit : "Maître de l'Univers, je suis affamé, je gèle, je suis couvert de crasse et de parasites, et je sais qu'à la seconde où je serais découvert, on me tirera dessus à mort.
De son côté, Roosevelt, le président des Etats-Unis, est actuellement dans un confortable lit, au chaud et bien nourri.
Si quelqu'un me donnait la possibilité d'échanger de place avec lui, je répondrais fermement : non!"
Il continua alors avec la bénédiction du matin : "chélo assani goï" (qui ne m'a pas fait non-juif).

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-> Rabbi Ména'hem de Pano (Assara Maamarot) nous enseigne au nom du Arizal, qu'au-dessus de la tête de chaque juif une lumière éclaire avec les 2 Noms d'Hachem : יהוה et אלהים, tandis qu'au-dessus de la tête des non-juifs, une lumière éclaire avec pour seul Nom אלהים et dans un ordre différent : אלה מי.

Le Nom אלהים sert à diriger les lois de la nature, car sa valeur numérique 86 est égale au mot הטבע (hatéva - la nature).
Quant au Nom יהוה, il organise et dirige le monde au-delà des règles de la nature. Ainsi le Arizal nous apprend que les non-juif ne sont éclairés que par un seul Nom, celui de אלהים, dans la mesure où ils sont dirigés exclusivement par les règles de la nature.
Il n'en est pas de même pour Israël éclairé par les lumières où sont inscrits les 2 Noms Divins : יהוה et אלהים et par conséquent régi par des lois dépassant celles de la nature.

Tout cela vient nous apprendre qu'il est préférable d'avoir les 2 Noms plutôt qu'un seul. Ainsi Israël est parfois aussi soumis aux lois de la nature, mais à d'autres moments en cas de besoin, il peut se défaire de l'emprise parfois pesante de la nature et la dépasser.

Le rav Naftali Tzvi Horovitz (dans son Zéra Kodech - 'Houkat) écrit :
"L'action d'adoucir la rigueur signifie que le juif doit sortir de la croyance et de sa torpeur en pensant qu'il dépend uniquement des lois de la nature car le Nom אלהים a la même valeur numérique que le mot הטבע (la nature), soit 86. Nous devons être confiants en notre capacité d'être au-dessus de la nature.
Mais si, D. en préserve, l'homme n'a pas cette confiance, et qu'il se rabaisse au niveau de la subjectivité de son intellect dans sa perception de la nature, alors pour un homme comme celui-ci, qui s'enferme dans un esprit cartésien et de pure logique, se limitant toujours à la définition communément admise de ce qui est possible ou impossible, la rigueur se renforcera jour après jour contre lui, provenant du Nom de אלהים qui est l'attribut de la rigueur Divine."

Lorsque tu t'aperçois que l'humilité s'est répandue dans le monde, attends-toi à la venue du machia'h.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - anava]

-> Le Ménorat haMaor ajoute qu'alors, les humbles seront salués comme les vrais héros de l'humanité, car il est écrit : "lorsqu'Hachem accordera Sa faveur à Sa nation, Il glorifiera les humbles au temps du salut" (Téhilim 149,4).

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-> "L'humilité est l'échelle qui mène aux hauteurs sublimes.
Rappelle-toi : il n'existe aucune parure aussi somptueuse que l'humilité."
[Rambam]

-> [L'humilité : ] cette qualité est la plus précieuse de tous les traits de caractère.
[Ramban - Iguéret haRamban]

-> Rabbi Moché Cordovero (Tomer Dvora - chap.2) voit également dans l'humilité une clé permettant d'accéder à l'ensemble des qualités.

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-> "Sur les talons de l'humilité marche la crainte d'Hachem" (Michlé 22,4)
C'est grâce à l'humilité que la crainte de D. grandira dans ton cœur.
[Ramban - Iguéret haRamban]

-> Le rav Avraham 'Haïm Feuer commente :
L'homme arrogant nourrit des illusions d'auto-suffisance et de puissance indépendante.
L'homme authentiquement humble admet que D. est sa seule vraie source de force. Il abandonne son moi indépendant à D. et cherche à faire coïncider sa volonté avec celle de son Créateur.

-> Le Rambam (Hilkhot Yessodé haTorah 2,2) écrit :
Comment l'homme acquiert-il amour et crainte de D.?
Lorsqu'il contemple l'œuvre de D. et analyse Ses incroyables et merveilleuses créations, il contemple la sagesse de D. qui n'a ni mesure ni limite.
Il se sent immédiatement submergé d'amour et d'admiration envers ce D. qu'il désire ardemment connaître.
De telles pensées l'emplissent d'un sentiment profond de respect ; il se recroqueville à l'idée de n'être qu'une frêle créature devant Hachem, source de sagesse parfaite.
Comme le dit le roi David : "Quand je contemple les Cieux, l'ouvrage de Tes doigts, la lune et les étoiles que Tu as mises en place ... qui est ce frêle humain pour que Tu te souvienne de lui? Et qu'est le fils de l'homme mortel pour que Tu te soucies de lui?" (Téhilim 8,4-5).

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-> Le rav Yé'hezkel Levenstein (Kovets Si'hot) précise que l'humilité ne doit jamais être confondue avec la timidité.
L'homme timide, qui cherche sans cesse à plaire, agit par faiblesse (manque de confiance en soi) et non par force.
L'esprit authentiquement humble est un esprit exalté. Son sentiment de sécurité lui permet de comprendre que seul et sans D., son existence serait insignifiante. Mais au fur et à mesure qu'il se rapproche de son Créateur, son cœur déborde de calme.

[une personne humble va se sentir être importante en développant sa conscience de l'importance infinie d'Hachem, car elle a une partie divine en elle. Tandis que le timide va vouloir grandir son "moi je" interne, parfois au détriment d'Hachem, préférant "écraser" D. pour pouvoir mieux assouvir son besoin de se sentir grand.]

-> Le rav Yossef Leib Bloch enseigne :
On peut fort bien atteindre les sommets de succès tout en restant humble. L'humilité dépend avant toute chose de la référence que l'on choisit.
Si un homme de 1m60 se compare à un homme de 1m50, il pourra se féliciter de sa haute stature. Mais s'il considère la hauteur du soleil, 150 millions de kilomètres au-dessus de lui, sa taille lui paraîtra négligeable.

De même, les hommes ne se sentent fiers que lorsqu'ils se comparent à des hommes plus petits.
Celui qui se compare au Créateur infini et éternel prend vite conscience de sa propre insignifiance relative.
"Moché était excessivement humble, plus que tout homme à la surface de la terre" (Béaaloté'ha 12,3) : pourtant il ne pouvait pas ignorer sa propre grandeur.
C'est donc précisément parce que Moché avait atteint une telle proximité de D., qu'il était plus humble que tout autre homme sur terre.
Notre grandeur en tant qu'individus dépend peut-être de notre faculté à percevoir la présence de notre Créateur, et à faire de cette ultime référence une réalité pour nous.

[l'humilité est donc de s'identifier à notre partie Divine qui est illimitée, et non à notre partie physique qui est limitée.
Nos Sages nous disent que si on avait conscience de la grandeur d'avoir une partie de D. en nous, alors tout le reste serait négligeable en comparaison.
Ils nous enseignent : "Celui qui regarde les autres de haut trahit son incapacité à comprendre la vraie grandeur de l'homme".
D'une certaine façon plus on connaît et couronne Hachem en le faisant grand, alors plus par ricochet nous sommes grands/importants de par notre lien avec D.
Nous avons alors cette dualité : nous sommes infiniment énormes, totalement finis (car totalement dépendant de D.)]

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-> Selon le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.22), bien que chaque individu ait été doté de facultés uniques par Hachem, il n'a pas lieu de s'en enorgueillir outre mesure (qui dit plus de capacités, dit plus de responsabilité).
Il écrit :
"Le riche peut se réjouir de son sort, mais doit en même temps aider ceux qui sont dans le besoin. Le fort doit aider le faible.
Le monde est semblable à une grande maisonnée où diverses tâches sont assignées à de nombreux serviteurs. Chacun doit accomplir la tâche qui lui est attribuée pour que les affaires et les besoins de la maison soient correctement gérés. Il n'y a là aucune place pour la fierté.
[...]
Le roi David réagissait devant la bonté de D. en disant : "Comment puis-je rendre à Hachem toute Sa bonté envers moi?" (Téhilim 116,12)."

-> Le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.22) écrit également :
Tout d'abord, même l'esprit le plus fin est imparfait et capable d'erreurs. Même le sage le plus accompli se trompe.
Deuxièmement, l'homme n'a pas réellement de mérite à être doué ; celui qui en sait plus que les autres, ne fait que suivre les volontés de sa nature et n'est guère différent de l'oiseau dont la nature est de battre des ailes et de voler ...
L'homme n'est sage que parce qu'il est dans sa nature de l'être ...
Il n'y a aucune place pour la fierté dans la sagesse. Si l'on a acquis des connaissances, il faut plutôt se sentir obligé de les partager avec ceux qui en ont besoin. Comme le déclare Rabbi Yo'hanan ben Zakaï (Pirké Avot 2,9) : "Si tu as appris beaucoup de Torah, ne t'en félicite pas, car c'est dans ce but que tu as été créé".

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-> "C'est Hachem qui rend pauvre et prospère, Il abaisse et relève à Son gré" (Chmouël I 2,7).

-> "Hachem est Juge, Il abaisse l'un et élève l'autre" (Téhilim 75,8).

-> Le midrach (Bamidbar rabba 22,7-8) rapporte les paroles de Rabbi Chimon ben Halafta : "Depuis [les 6 jours de la Création] et jusqu'à aujourd'hui, D. fabrique des échelles sur lesquelles Il fait descendre un homme tandis qu'il en élève un autre".

-> Selon le midrach (Bamidbar rabba 22,6), lorsqu'on attribue notre fortune à notre propre zèle, elle devient un poison spirituel. A l'inverse, lorsqu'on reconnaît que nos richesses sont un don de D., alors notre fortune devient réellement une bénédiction Divine.

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-> "Considère 3 choses et tu éviteras le péché : sache d’où tu proviens, où tu aboutiras et devant qui tu es appelé à rendre compte. D’où tu proviens : d’une goutte putride ; où tu aboutiras : dans un lieu de poussière, de vermine et de vers ; et devant qui tu es appelé à rendre des comptes, devant le Roi des rois, Hachem" (Pirké Avot 3,1)

-> Le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.23) explique :
Toutes ces pensées réduisent la fierté et favorisent l'humilité.
Lorsque l'homme médite sur son origine matérielle et ses débuts peu glorieux, il ne peut en tirer aucune fierté ...
La position de l'homme est comparable à celle du gardien de cochons parvenu à la noblesse : il lui sera impossible de devenir arrogant aussi longtemps qu'il se souviendra de son passé.

-> "Sois excessivement humble d'esprit, car la fin prévisible de tout homme mortel, c'est le ver" (Pirké Avot 4,4).
Le Ram'hal commente : "L'homme a du mal à s'écarter l'illusion d'être immortel. Mais c'est dans la mesure où il y parviendra qu'il atteindra l'humilité".

-> Le rav Mordé'haï Gifter commentait la recommandation de nos textes mystiques de préparer son tombeau de son vivant afin de prolonger nos jours de vie :
en effet, lorsque sa mort commence à devenir une réalité tangible, l'homme se montre alors plus enclin à améliorer la qualité spirituelle de ses jours, ce qui lui vaudra une vie plus longue.

-> La guémara (Béra'hot 5a) nous donne des conseils pour lutter contre son yétser ara (étudier sérieusement la Torah, lire le Shéma Israël), et en dernier recours dit : "qu'il se représente le jour de sa mort, cette vision aura assurément raison de l'attrait du mal.

-> Le rav Israël Salanter (Ohr Israël - chap.26) écrit : Rien ne convainc plus facilement un homme de sa propre fragilité que la contemplation de sa condition inévitable de mortel.

[d'une certaine façon dans tout orgueil, dans toute colère, il y a une certitude personnelle que nous sommes immortels, et que du coup cela vaut la peine de se prendre la tête.
En ce sens selon le rav Salanter : Une personne humble accepte sereinement les désagréments de la vie.]

-> b'h, voir également : https://todahm.com/2020/07/21/14341-2

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-> Le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.25) écrit :
Il faut être constamment conscient du fait que la Présence Divine se trouve partout, et que Hachem observe tout et tout le monde, les grandes choses comme les petites. Rien ne reste caché à Ses yeux ...
Lorsqu'on vit réellement avec cette conscience, on éprouve une crainte authentique. On craint sincèrement d'agir en contradiction avec les désirs du Tout-Puissant.

-> Le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.25) soutient :
"La conquête de la gloire est le moteur essentiel de l'homme. Plus que d'argent, de pouvoir ou de plaisir physique, l'homme a soif d'honneur."

Ler Ramban en explique la raison : L'homme peut "acheter" la gloire extérieure superficielle, mais la vraie gloire, ce délice le plus convoité, reste en la possession d'Hachem Lui-même.
Comme c'est le propre de la nature humaine de rechercher ce qui est inaccessible, c'est la gloire qui est la chose la plus convoitée par les mortels.

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-> Hachem a dit à Israël : "Mes fils! Je vous aime car même lorsque je fais pleuvoir les louanges sur vous, vous évitez de vous grandir par déférence envers Moi" [guémara 'Houlin 89a]

Celui qui recherche désespérément l'attention d'autrui ne s'est pas encore trouvé ; il n'est pas conscient de sa vraie valeur. Faute d'estime de soi, il dépend de l'opinion des autres.
Il a faim de leurs louanges, car sans leur appréciation il se sent indigne. Quand les gens lui refusent leurs applaudissements, il se retrouve impuissant, et se montre donc hostile et agressif.
[rav Chlomo Wolbe - Alé Chour - vol.1 p.42]

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-> Le rav 'Haïm Chmoulévitz (Si'hot Moussar - maamar 17) rapporte :
j'ai observé un curieux phénomène chez celui qui recherche la gloire : s'il constate qu'une personne le désapprouve, fût-elle insignifiante, il en éprouve une telle vexation que tous les honneurs gagnés jusque là lui semblent sans valeur. Même au fait de sa gloire, celui qui recherche les honneurs est sensible à tout manque de respect qu'il estime mériter.
Contrairement aux désirs physiques qui ont des limites, le désir de reconnaissance n'a pas de vraies limites, il ne peut jamais être complètement assouvi.
De fait, puisque la soif d'honneurs provient d'un manque intérieur d'estime de soi, aucune louange extérieure ne pourra réellement l'épancher.
Ainsi, tandis que l'homme humble peut accéder à la sérénité, celui qui recherche les honneurs et la reconnaissance se condamne à une vie de frustration.

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-> Le 'Hovot haLévavot (5,5) développe l'idée que l'homme serein parvient à vaincre l'arrogance et à atteindre finalement la vraie humilité, où son estime de soi lui vient uniquement de lui-même, et non fluctuante au gré des louanges ou insultes d'autrui.

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[tout cela implique d'abandonner la définition du "moi intérieur" que la société environnante nous laisse croire.
Si j'identifie l'essentiel de mon "moi intérieur" comme étant le spirituel, comme une partie Divine unique, pure et parfaite, que je me vois comme un enfant infiniment aimé par papa Hachem peu importe mes actions, ... alors plus je travaille sur ma réelle importance interne par rapport aux 'yeux' d'Hachem, le boss des boss, alors moins j'ai besoin de rechercher à être important aux yeux de simples mortels.
Selon le Zohar la plus grande joie est la conscience d'être juif. Plus on développe notre fierté d'être juif, plus aucune mauvaise nouvelle ne peut nous impacter car la joie/fierté du fait d'être juif la surpassera toujours.
D'ailleurs, de façon inconsciente les non-juifs nous traitent de "sale juif", et c'est leur façon d'évacuer la terrible frustration de ne pas être juif. [comme quelqu'un qui dirait en dernier argument : "de toute façon tu n'es qu'un abruti!"]
(le Kouzari affirme qu'il y a 4 catégories dans ce monde, chacun ayant davantage de capacités : les minéraux, les végétaux, les animaux, les êtres vivants (non-juifs), et les juifs).
Plus nous avons conscience de notre grandeur, plus nous prenons conscience des incroyables outils à notre disposition, et plus nous devons agir en responsabilité pour en faire bon usage (ex: l'importance de chaque mot prononcé par un juif à la différence des non-juifs).]

Le monde à Venir nous est actuellement incompréhensible

+ Le monde à Venir nous est actuellement incompréhensible :

-> Le Séfer haYachar (chap.12) nous explique cela par le biais d'une parabole :
Ce monde-ci peut être comparé à une caverne creusée profondément sous le sol et coupée de tout contact avec la surface. Les hommes qui habitent cette grotte souterraine ne connaissent que leurs murs et leurs sombres tunnels. Leur concept de réalité est fondé sur leur environnement restreint.

Imaginez la stupéfaction et le bouleversement de ces habitants des grottes s'ils sortaient de leur confinement pour apercevoir de vastes étendues de terre, les montagnes et les flots agités de la mer, toutes ces innombrables merveilles de la nature. Comme ils seraient éblouis par l'éclat du soleil, des étoiles et du ciel infini.

Les humains confinés sur cette terre sont ainsi comparables à ces hommes des cavernes qui ne conçoivent pas la réalité.
Ce n'est que lorsqu'il meurt que l'homme sort de sa caverne terrestre pour apercevoir la splendeur éternelle du Vrai monde : le monde à Venir.

"Un bon caractère est une condition préalable à l'accomplissement des 613 mitsvot ...
Se laisser aller à un mauvais caractère est donc beaucoup plus sérieux que transgresser un commandement ...
Il faut être plus attentif aux mauvais réactions qu'à l'observance des commandements positifs et négatifs."
[rav 'Haïm Vittal]

"Que la crainte des Cieux soit sur vous" (Pirké Avot 1,3)

=> Comment peut-on assigner de la crainte à Hachem? Est-ce qu'il existe une crainte aux cieux, que nous devons alors mettre sur nous-même?

-> Le Ohr Yécharim (rabbi Moché 'Haïm Kleinman) explique :
Hachem ne craint qu'une seule chose : qu'un juif en vienne à fauter et par cela il s'éloigne d'Hachem.
[à notre niveau nous ne voyons aucune différence (libre arbitre oblige), mais Hachem voit clairement à quel point une faute nous éloigne de Lui. Or, Hachem nous aime individuellement et collectivement d'une façon infinie, et à chaque fois qu'un juif (Son enfant adoré) s'éloigne de Lui, cela Lui cause une énorme souffrance.]

Ainsi, c'est de cette crainte que nous devons aussi partager.
Nous devons également craindre la crainte des cieux, et avoir peur que si nous en venons à fauter alors nos actions nous éloignent de Hachem [et qu'Il va en souffrir, si l'on peut s''exprimer de D. ainsi].

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-> Le Maguid de Mézéritch dit que les cieux ont peur de la faute en elle-même, tandis que l'homme craint la punition de cette faute.
A son niveau Hachem a conscience des conséquences négatives phénoménales que nous entraînons à cause d'une seule faute.
Hachem réalise que notre punition, aussi douloureuse qu'elle puisse être, n'est qu'un moyen de réparer les conséquences de notre faute.

[nous n'avons pas conscience d'à quel point nos actions ont des impacts énormes en bien ou mal.
Nous avons trop tendance à regarder le monde de la façon dont les non-juifs le font (ça va c'est pas si grave! ce n'est qu'un mot! qu'un acte banal!), en oubliant qu'à chaque instant un juif peut impacter tous les juifs vivants et décédés, peut impacter le monde entier et même Hachem, peut se construire la réalité dans laquelle il va évoluer pour l'éternité, ...
"Que la crainte des Cieux soit sur vous" = nous devons essayer de vivre avec la crainte d'Hachem, dans le sens d'avoir en tête que chacune de nos actions a un impact incroyable (le libre arbitre fait que nous n'en avons pas conscience).
A ce sujet : https://todahm.com/2021/11/07/notre-but-dans-ce-monde ]

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-> "Que la crainte des Cieux soit sur vous" (Pirké Avot 1,3)

-> "Hachem le 'hessed est à toi, car Tu récompenses une personne selon ses actions" (lékha Hachem ha'hessed, ki ata téchalem lé'ich kémaasséou - Téhilim 62,13).

=> Pourquoi cela est-il appelé : 'hessed?
En effet, payer une personne pour ce qu'elle a fait est relatif à l'Attribut de rigueur (midat hadin) : si tu respectes la loi juive alors tu as ce qui te reviens.
Ainsi : "Tu récompenses une personne selon ses actions" = comment comprendre que cela fait référence au 'hessed : qui implique plutôt le fait d'aller au-delà de la loi stricte.

-> Rabbi Abraham David Wahrman (le rabbi de Buchach) nous enseigne :
Lorsqu'une personne est saisi par un désir puissant, qu'elle est tentée par son mauvais penchant, et qu'elle en vient à fauter, alors elle ne sait pas que ce "tout petit péché" [à ses yeux], va entraîner de si importants dégâts au Cieux. Elle n'a pas la moindre idée de la destruction massive que sa "petite faute" a causé.

[Suite à une faute,] le Satan vient accuser et poursuivre devant la court de justice Divine, demandant la peine de mort pour cette personne.
Hachem a alors de la miséricorde pour cette âme juive : "Il est vrai que cette personne a fauté et a causé une importante destruction massive dans les mondes supérieurs. Cependant, ce n'est qu'un 'fou' sans importance. Il n'est pas mauvais ; en réalité, il n'a aucune idée des conséquences de ses petites actions.
C'est pourquoi, ce petit 'fou' mérite uniquement une punition appropriée à ses actions, et non pas portant sur l'étendue des conséquences."

C'est le sens de notre verset : "Hachem le 'hessed est à toi, car Tu récompenses une personne selon ses actions" = Hachem a tellement de bonté ('hessed) envers nous, qu'Il va très au-delà de la loi stricte, ne nous punissant pas selon la réelles gravité des dégâts occasionnés par notre faute.
Mais plutôt Hachem nous punit "selon ses actions".

[d'une certaine façon, on peut voir cela comme un enfant qui va appuyer sur un bouton qui va envoyer un missile détruisant et tuant plein de mondes et de créatures [célestes]. Le papa [Hachem] ne va pas s'énerver contre l'enfant en accord avec les dégâts occasionnés mais plutôt, il va juste le punir pour avoir bravé l'interdiction de toucher à cet interrupteur.]

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-> "Ne soyez pas comme des serviteurs qui servent leur maître en vue de recevoir une récompense, mais soyez comme des serviteurs qui servent leur maître sans chercher à recevoir une récompense" (Pirké Avot 1,3)

-> Selon le Tiféret Shlomo, cela nous enseigne que :
Tant qu'il y a des motivations ou des désirs ultérieurs (ex: recevoir une récompense, des honneurs), les forces extérieures négatives peuvent capturer et détourner de la subsistance spirituelle qui provient de notre Torah et de nos mitsvot.
Par contre, si nous agissons uniquement par amour pour Hachem, sans autres motifs ultérieurs, et sans objectif ou gain personnel, alors les forces négatives extérieures n'ont pas de contrôle ni d'emprise sur nous [et nous obtenons alors 100% du flux spirituel qui se dégage de notre Torah et de nos mitsvot].

[ainsi, ce Pirké Avot nous enseigne que plus nous agissons uniquement par amour pour Hachem (sans chercher à recevoir une récompense [personnelle], alors plus nous recevons l'intégralité de la lumière spirituelle qui se dégage de nos actions pour Hachem.)]

L’incroyable grandeur de chaque juif à notre génération

+ L'incroyable grandeur de chaque juif à notre génération :

=> Avec la baisse de niveau spirituel génération après génération, notre yétser ara aimerait nous faire croire que nous ne sommes pas si importants aux "yeux" d'Hachem, car notre service Divin est infiniment moindre qu'à l'époque de la guémara par exemple. Qu'en est-il véritablement?

-> "Si les générations passées étaient comme des anges, alors nous sommes comme des hommes ; s’ils étaient comme des hommes, alors nous sommes comme des ânes"
[Rabbi Zeira au nom de Rabba bar Zimouna - guémara Shabbath 112b]

Rabbi Méïr d'Apta (Ohr laChamayim - Tétsavé), qui était un élève du 'Hozé de Lublin, écrit que cette norme s'appliquait à leur époque, mais cependant de nos jours où il y a tellement d'obscurité [spirituelle] et où malgré cela nous nous renforçons à servir Hachem selon nos capacités, nous sommes considérés comme plus grand que les tsadikim des générations passées.

[le monde est actuellement si impur et immoral, et malgré toutes les influences négatives nous continuons à servir Hachem, cette capacité a ne jamais désespérer et à toujours se renforcer en spiritualité témoigne de notre grandeur.]

-> Le Arizal a dit à rabbi 'Haïm Vittal que de nos jours, dans l'obscurité de l'exil, même un seul cri ou gémissement qui vient des profondeur de notre cœur, est similaire à de nombreux jeûnes des générations antérieures.
Le Yichma'h Israël ('Hanoucca 56) souligne que si cela était vrai à l'époque du Arizal (il y a environ 450 ans!), alors imagions la valeur d'un seul soupir ou gémissement de notre part de nos jours, à quel point il est apprécié par Hachem, puisque l'exil et les difficultés [spirituelles] de nos jours se sont tellement accrus.

Le Zéra Kodech (Vaéra) dit que quelqu'un qui est à un niveau si bas qu'il ne peut pas ouvrir sa bouche pour parler comme il le faudrait à Hachem, doit savoir qu'uniquement le désir et l'aspiration à parler/prier à Hachem comme il le faut, est quelque chose d'extrêmement important aux "yeux" d'Hachem.
Ceci a été écrit il y a 250 ans, et donc à combien plus forte raison c'est applicable de nos jours!

-> Le Beit Aharon (Pessa'h) rapporte une idée qu'il dit avoir trouvé dans de nombreux ouvrages.
Il dit que ce sur quoi les générations précédentes devaient travailler des jours et des mois pour l'obtenir, il est actuellement possible de l'accomplir en une heure, en raison du fait que le monde d'aujourd'hui est plus bas spirituellement.
Et cela a été enseigné il y a 300 ans!

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-> Le Ohr laChamayim [Tétsavé] (1767-1831), cite le séfer Brit Ménou’ha sur l’expression "si les générations précédentes étaient comme des fils d’anges, alors nous sommes des fils d’hommes ; si elles étaient comme des fils d’hommes, nous sommes comme des ânes" (im richonim bné mala'him anou bné anachim ... - guémara Shabbath 112b).
Cette norme s’appliquait à leur époque. Cependant, aujourd’hui où il y a tant de ténèbres et pourtant, nous nous efforçons de servir Hachem selon nos capacités, nous sommes considérés comme plus grands que les tsadikim des générations précédentes.

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-> Le rav 'Haïm Vital écrit que le Arizal lui a dit qu'il avait une âme extrêmement sainte.
Le rav 'Haïm Vital lui a demandé comment il pouvait affirmer une telle choses alors que qu'en piété il ne pouvait même pas se comparer au plus petit des Richonim.

Le Arizal lui a répondu :
"Vous devez savoir que la grandeur d'une personne ne dépend pas de ses actions. Elle dépend plutôt de l'époque et de la génération dans laquelle elle vit. Une toute petite action dans cette génération vaut de nombreuses mitsvot accomplies dans les générations précédentes, car de nos jours, l'impureté a énormément augmenté, bien plus qu'auparavant."
Il poursuit en lui disant que, pour cette raison, son âme est plus grande que celle de certains Amora'im et même Tana'im de l'époque de la Michna.

Le 'Hafets 'Haïm (Tsipita Liyéchoua chap.1) a développé une idée similaire à celle-ci, notant que la source de cette idée est l'enseignement : "une fois avec difficulté vaut plus que 100 fois sans difficulté" (Avot déRabi Nathan - chap.3).

-> Sur la base de cette idée, le rav Yérou'ham Lévovitz (Daat Torah - Bamidbar p.147) écrit :
"De nos jours, il y a un garçon à la yéchiva qui s'efforce de comprendre les écrits d'un gadol des générations précédentes, mais malgré tous ses efforts, il ne parvient pas à comprendre pleinement ce que le gadol a écrit. Cependant, il est très possible que ce ba'hour soit plus grand que ce gadol. En fait, il n'y a aucun doute à ce sujet ; mais nous ne pouvons pas le dire trop fort, car cela pourrait conduire à l'orgueil."

-> "Et ce que les justes des générations précédentes ont mis des jours et des mois à atteindre, il nous est possible de le réparer en un instant, car notre monde est bien plus bas ... C'est pourquoi il ne nous est demandé qu'une infime parcelle ... Avec une ouverture aussi petite que le chas d'une aiguille, on peut mériter une grande richesse spirituelle."
[rav Eliyahou Dessler - Mikhtav méEliyahou - vol.4]

-> "Dans ces générations, chaque personne bénéficie d'une aide céleste plus importante que celle qui existait dans la génération des Tanaïm, car dans une génération licencieuse, celui qui s'efforce de toutes ses forces dans la Torah et le service d'Hachem est plus digne de recevoir l'aide céleste."
[rav Israël Salanter]

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-> Le rav 'Haïm Vittal a demandé à son maître le Arizal : "Comment pouvez-vous dire que mon âme est si élevée alors que je ne peux pas atteindre le talon des plus petits des générations antérieures?"
Le Arizal lui a répond que la grandeur de quelqu'un dépend du moment et de la génération dans laquelle il est, car une petite action dans cette génération équivaut à de nombreuses mitsvot des générations antérieures puisqu'il y a beaucoup plus d'impuretés de nos jours.
=> Le Arizal a prononcé cela il y a environ 450 ans (alors qu'il était dans un lieu rempli de sainteté : Tsfat). Ainsi, à combien plus forte raison cela s'applique à nous où l'impureté s'est infiniment développée!
Nous devons donc avoir conscience de l'opportunité que nous avons : même la plus simple des mitsvot équivaut à des tonnes de mitsvot accomplies par les anciennes générations.

-> Le rav Avraham Yéhochoua Hechel d’Apta (le Ohév Israël) a fait comme remarque au sujet de sa génération : "Nous sommes ce que nous sommes, et nous sommes très loin [spirituellement] des générations antérieures. Mais depuis la création du monde, Hachem n'a jamais eu autant de plaisir qu'Il n'en a avec nous".
Cela a été prononcé il y a plus de 200 ans, alors imaginons combien davantage de plaisir Hachem prend-Il à nous voir rester fidèles à Sa volonté, malgré les difficultés et l'obscurité spirituelle.
=> Nous devons avoir en tête que : "depuis la création du monde, Hachem n'a jamais eu autant de plaisir qu'Il n'en a avec nous".

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-> L'Admour de Kaznitch, qu'aujourd'hui, lorsqu'un simple tailleur crie "Shéma Israël Hachem E'had", il accomplit exactement ce que Rabbi Akiva fit lorsqu'il mourut en sanctifiant le Nom d'Hachem et que son âme quitta son corps en prononçant le mot "E'had".

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-> D'une certaine façon, ce concept peut également s'appliquer au sein d'une même génération, comme l'enseigna le Steïpler à un chauffeur de taxi : https://todahm.com/2018/10/10/agir-au-maximum-de-ses-capacites

[cependant, il faut être très vigilant à n'utiliser cette réalité que pour réchauffer notre cœur pour davantage servir Hachem, plutôt que de l'utiliser pour s'enorgueillir, et se justifier par facilité de moins agir, car nos actions ont plus de valeur que dans le passé.]

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-> "L'homme Moché était extrêmement humble, plus que tout homme sur la face de la terre!" (Béahaloté'ha 12,3)

-> Le Rachab donne l'explication suivante :
Le midrach (Chémot rabba 40,2) nous dit que Hachem a montré à Moché le séfer de Adam haRichon, dans lequel il a pu voir toutes les générations de l'Histoire de celle de béréchit jusqu'à celle de la résurrection des morts.
Lorsque Moché a vu la génération précédent la venue du machia'h et qu'il a vu à quel point ils s'efforçaient d'avoir de la émouna et de servir Hachem, alors il en est devenu si humble au point de déclarer : "ils sont plus grands que moi!"
[il est écrit : "véa'ich Moché, anav méod MIKOL aadam" = Moché était très humble PAR RAPPORT, en raison d'autres personnes (ceux avant l'arrivée du machia'h= nous!).]

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-> "[Yossef] tomba au cou de Binyamin et pleura" (Vayigach 45,14).

-> Rachi de nous expliquer : "Et pleura" :
[Yossef] pleura pour les 2 Temples sur le territoire de Binyamin, qui seront détruits, et Binyamin pleura pour le Tabernacle de Chilo sur le territoire de Yossef qui sera détruit.

-> Le 'Hatam Sofer (Drachot 'Hatam Sofer - vol.1 - drouch sur 8 Tévet) est dérangé par cela : comment Yossef et Binyamin ont pu pleurer alors que c'était Shabbath (cf. midrach Béréchit rabba 92,4), et qu'il est interdit de pleurer à Shabbath?

-> Le rav Yéhochoua Alt explique que lorsque Binyamin et Yossef ont eu une vision du futur, de ce qu'il se passerait dans notre exil, qui a été causé par la destruction des sanctuaires, et ils ont également vu que nous surmonterons les tests jusqu'à ce que le Temple soit reconstruit.
Ainsi, ils n'ont pas pleuré de tristesse (sur les destructions), mais plutôt ils ont pleuré de joie et d'émotions de voir la grandeur de notre génération qui reste fidèle à Hachem, malgré la grande obscurité et les difficultés spirituelles.
Or, de tels pleurs sont permis pendant Shabbath (Ora'h 'Haïm 288 - Taz).

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-> Quand une princesse se trouve au palais, un serviteur qui lui rend un service en sera bien-sûr récompensé. Mais ce salaire n'égalera pas le plus petit service qu'il lui rendra quand elle se trouvera exilée et en détresse.
Ainsi, dans notre génération où la sainteté est "exilée" et le mal se renforce, la plus simple mitsva accomplie a une valeur bien supérieure aux grandes mitsvot accomplies à l'époque.
['Hessed léAvraham]

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+ Pourquoi le machia'h ne vient-il pas?

-> Selon le 'Hidouché haRim (Sia'h Sarfé Kodech - vol.2, 176), il se peut que notre exil dure si longtemps car c'est agréable à Hachem lorsque les juifs étudient la Torah même quand ils ont de très nombreux problèmes et que gagner sa vie est si difficile.

-> Le Shomer Emounim (maamar ha'bita'hon vé'hischazout 10) dit que la raison de cet long exil ... est parce que Hachem aspire et attend impatiemment que tous les juifs retournent à Lui peu importe à quel point ils ont pu tomber.

-> Lorsque le rav Yissa'har Dov de Belz (1854-1926) était à Vienne, il a été impressionné par un certain garçon qui étudiait la Torah avec passion pendant des heures le jour du Shabbath.
Voulant en savoir plus, le rav lui a parlé.
Le garçon lui a rapporté qu'il avait été engagé dans l'armée, et il a ajouté : "Généralement, les soldats sont forcés de profaner le Shabbath. J'ai parlé au chef de mon peloton et j'ai demandé d'avoir mon Shabbath de libre, en échange du fait de travailler des heures supplémentaires pendant la semaine.
Cela a été un miracle qu'il accepte ma requête. Afin de payer en retour Hachem pour cela, j'essaie de faire que tout mon Shabbath soit saint pour Hachem, en m'immergeant dans la Torah".

Lorsque le rav Yissa'har Dov de Belz répétait ce récit, il ajoutait : "Qui sait si cette Torah n'empêche pas la construction du Temple?"

[évidemment que l'on doit s'analyser et tout faire pour constamment s'améliorer pour contribuer à la venue du machia'h. (en plus d'attendre impatiemment sa venue)
Mais d'un autre côté, nous ne devons pas désespérer, mais plutôt se dire que s'il n'est pas encore venu c'est pas parce qu'on est nul, mais au contraire car Hachem adore tout particulièrement notre étude, nos mitsvot, qui sont faites dans un contexte d'une obscurité spirituelle importante.
Cela doit nous booster à encore davantage apporter de la joie, du plaisir à notre papa Hachem!]

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-> On dit de plusieurs grands tsadikim qui ont vécu à des époques de malheurs divers pour le Klal Israël (comme les massacres cosaques de Tach v'Tat en 1648-49) qu'ils ont promis avant de mourir que lorsqu'ils monteraient au Ciel, ils ne se reposeraient pas jusqu'à ce qu'Hachem fasse venir la guéoula finale. (comme par exemple le Yisma'h Moché)
Après leur décès et alors que le machai'h n'était pas encore arrivé, ils apparurent en rêve à quelqu'un et lui révélèrent que dans le monde à venir, les choses apparaissent différemment.
Ils réalisèrent alors qu'à l'heure actuelle, Hachem veut que chaque individu ait encore la possibilité d'acquérir plus de mérites pour l'éternité dans un environnement stimulant, plutôt que d'insister sur la venue immédiate du machia'h, car nous n'aurons alors plus de telles opportunités (car le libre choix tel que nous le connaissons, n'existera plus).

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-> "L'être humain ne connaît pas sa valeur" (lo yada énoch er'ka - Iyov 28,13)
Ainsi selon la Torah, nous avons tous naturellement tendance à sous-estimer notre propre valeur.
Nous sommes tous dotés d'une partie d'Hachem ('hélek Eloka mima'al - Iyov 31,2), ce qui nous donne un potentiel énorme.

-> Le rabbi Mendel de Kotzk a demandé une fois quel est le premier principe de la Torah?
Les élèves ont répondu : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Kédochim 19,18).
Le rabbi de Kotzk a répondu que c'est le deuxième.
Le premier est de s'aimer soi-même, car on ne peut aimer quelqu'un d'autre que si l'on s'aime d'abord soi-même.
Par conséquent nous avons besoin d'avoir conscience de notre importance, et d'internaliser à quel point nous sommes uniques!

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-> "D. créa l’homme à son image ; c’est à l’image de D. qu’il le créa." (Béréchit 1,27)

-> La guémara (Yérouchalmi Nédarim 9,4) nous enseigne :
"Rabbi Akiva a dit : "Le verset : "Aime ton prochain comme toi-même" (Vayikra - Kédochim 19,18) est un grand principe de la Torah".
Ben Azaï a dit : "Le verset : "Lorsque D. créa l’être humain, il le fit à sa propre ressemblance" (Béréchit 5,1) est un principe encore plus grand"."

=> Comment comprendre l'affirmation de Ben Azaï?

Toute personne n’est qu’une parmi des milliards d’êtres humain, et la terre n’est même pas un grain de sable dans l’univers.
Dans l’histoire du monde, que vaut la durée de notre vie.
Nous sommes constitués d’os, de muscles, de sang, …
Qu’est-ce qui fait que l’on doit à un homme plus de considération qu’à un animal ou un insecte?

Le fait que l’homme a été créé à l’image de D., va le transformer d’un état de "sans importance", "insignifiant" à celui de "sans comparaison", car même s’il semble minuscule, il est le summum, l’aboutissement de toute la Création.

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-> Si quelqu'un ne reconnait pas sa propre valeur, comment peut-il apprécier la valeur d'autrui?
[rabbi Yaakov Yossef de Polnoye]

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-> b'h, exemple de cela expliquant la différence entre Noa'h et Avraham : https://todahm.com/2022/10/01/37644

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-> Un Ba'hour habitant la Suisse était venu étudier en Lituanie. A la fin du Zmane (semestre d'étude) lorsqu'il prit la route pour rentrer chez lui, il décida de faire un détour par la ville de Radine dans l'intention de rendre visite au 'Hafets 'Haïm et de recevoir sa bénédiction.
Dans le train qui l’y conduisit, il rencontra un homme qui lui demanda où il se rendait. Lorsque le Ba'hour lui répondit qu’il allait à Radine, ce juif lui révéla que lui aussi. Au fil de la conversation, le Ba'hour apprit qu'il s'appelait Tsvi Levinson et qu'il était le Roch Yéchiva de Radine, gendre du 'Hafets 'Haïm.
Très heureux de l'apprendre, le Ba'hour lui demanda de l'introduire chez son beau-père.
Il faisait nuit lorsqu’ils parvinrent à destination, aussi, Rav Tsvi lui offrit-il l’hospitalité. Il lui donna à manger et à boire, après quoi il lui prépara un lit avec d'épais coussins et de chaudes couvertures qui convenaient au froid glacial qui régnait alors.

Le Ba'hour se glissa sous les couvertures et juste lorsqu'il commença à peine à se réchauffer, il se rappela qu'il n'avait pas encore prié Arvit. Néanmoins, engourdi par le froid, il eut beaucoup de mal à se lever pour prier. Se souvenant des paroles des 'Machgui'him' qui lui avaient enseigné que l'on ne priait pas avec froideur, il décida de rester allongé encore quelques minutes.

La fatigue du voyage eut toutefois raison de lui, et il plongea dans un profond sommeil, jusqu'à ce que Rav Tsvi le réveille pour la prière du matin. Il avait complètement oublié celle du soir qu'il avait ratée.
Après la prière, Rav Tsvi lui servit du pain puis l'emmena chez le 'Hafets 'Haïm. En arrivant, le Ba'hour sortit de sa poche un papier sur lequel il avait écrit plusieurs questions qu'il désirait lui poser.
Cependant, le Rav ne lui en donna pas le temps, et aussitôt, il lui dit : "Dans le temps, la Russie était un pays très riche, l'or et l'argent abondaient. Je me souviens qu'alors, si quelqu'un faisait tomber une pièce, il ne se fatiguait même pas à se baisser pour la ramasser.
Aujourd'hui, en revanche, la pauvreté est courante (à D. ne plaise) et si quelqu'un fait tomber la moindre petite pièce de cuivre, il se mettra à quatre pattes pour la chercher. Car même la plus petite somme est considérée comme une fortune."

Au début, le Ba'hour demeura interloqué, en se demandant pourquoi le 'Hafets 'Haïm lui parlait de choses aussi profanes.
Cependant, ce dernier poursuivit en disant :
"Jadis, lorsque les juifs vivaient sur leur terre, que le Temple existait, que les Cohanim assuraient leur Service et que les Levi'im occupaient leurs fonctions ainsi que chaque Israël, il régnait (si l'on peut dire) une grande richesse dans le Ciel. C'est pourquoi la prière d'Arvit d'un quelconque Ba'hour n'avait pas une très grande importance.
En revanche, à notre époque où les ténèbres enveloppent le monde et que ceux qui observent la Torah et les mitsvot se font rares, c'est (si on peut s'exprimer ainsi) la pauvreté et la pénurie qui règnent dans les mondes supérieurs. La moindre prière de Arvit d'un Ba'hour possède une valeur extrême et on n'y renonce pour rien au monde!"
Le Ba'hour se souvint soudain de son oubli de prier Arvit. La honte qu'il éprouva fut telle qu'il aurait préféré s’enfoncer sous terre à ce moment-là.

C'est alors que le 'Hafets 'Haïm ajouta :
"Car selon la situation misérable dans laquelle les hébreux se trouvaient en Egypte, il suffit de 2 mitsvot seulement pour qu'ils trouvent grâce aux yeux de leur Père Céleste.
Que penses-tu : avec une seule Mitsva, on peut déjà "acheter" Hachem? On est donc forcé d'admettre que dans une telle période, où tout Israël se trouve démuni de mitsva, chaque petit acte a une extrême importance.
Sache, mon fils, que toi aussi lorsque tu te sens découragé, ne perds pas espoir! Au contraire, c'est à ce moment précis que la moindre petite action est agréée en prenant une valeur incalculable!"

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-> Le rav Aharon Leib Steinman affirme que dans les générations précédentes, à l'exception de quelques individus, le peuple juif était dans l'ensemble pratiquant de la Torah.
Dans ces générations, chaque acte de sanctification du Nom d'Hachem avait un effet sur le monde à un certain niveau.
Cependant, dans les dernières générations, où les gens s'éloignent du judaïsme et où tant de ténèbres nous ont enveloppés, chaque acte positif que nous faisons a un effet beaucoup plus grand et peut affecter les générations plus que cela n'était possible auparavant.
[Yémalé Pi Téhilaté'ha - vol.2 - p.325]

-> Le fait de se trouver dans une génération où les juifs assimilés sont si nombreux apporte un mérite et une récompense particuliers.
Le 'Hafetz 'Haïm ('Homat haDat - Intro) écrit que lorsqu'il n'y a pas beaucoup de gens qui se lèvent pour kevod Shamayim (l'honneur d'Hachem), ceux qui le font, défendent et protègent le peuple juif.

De plus, le 'Hafets 'haïm écrit que dans les générations précédentes, lorsque davantage de personnes étaient des serviteurs d'Hachem, il n'était pas facile pour quelqu'un d'être enregistré dans le séfer des justes qui existe dans la Cour céleste. Seules les personnes qui travaillaient de toutes leurs forces méritaient d'être inscrites dans ce livre spécial.
À une époque où il y a tant de fauteurs, ceux d'entre nous qui se renforcent et mettent en garde les autres contre un affaiblissement de leur observance, même s'ils ne sont pas au niveau des yiré Hachem (craignant Hachem), méritent d'être inscrits dans le spécial séfer zikaron des "yiré Hachem v'choshvé shémo".
[Shem Olam, vol. 2, ch. 1 ; de même dans Zichron Yosef ; voir aussi Otzros HaTorah, Yamim Nora'im, p. 25).

Le 'Hafets 'Haïm (Al haTorah - p.170) dit que quelqu'un qui aime le roi à une époque où d'autres organisent une rébellion (agissant contre Sa volonté), peut gravir les échelons beaucoup plus rapidement jusqu'au cercle intérieur des tout proches du roi.
Il dit également que lorsqu'un incendie éclate dans l'entrepôt du roi, on peut y entrer et prendre des objets de valeur (Nid'hé Israel - perek 18).

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+ Il est plus facile pour les prières des gens des dernières générations, qui sont plus proches du moment de la guéoula, [que leur demande pour la venue du machia'h] soient exaucées, et cela plus que les prières des générations précédentes, et ce pour 2 raisons :
1°/ Nous sommes plus proches de la guéoula, et nos prières peuvent donc accomplir plus que les prières d'il y a des années ;
2°/ Toutes les prières des deux mille dernières années sont toujours présentes et se joignent à nos prières. Ainsi, ce ne sont pas uniquement nos prières, mais plutôt les prières de toutes les générations qui s'élèvent devant Hachem.
[le Mabit - Beit Elokim - Chaar haTéfila - ch.17]

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-> b'h, voir : La génération avant le machia'h : https://todahm.com/2023/10/01/la-generation-avant-le-machiah

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+ Lien avec nos fautes à notre génération :

-> Le Maguid de Kozhnitz (dans séfer Avodat Israël) écrit : le verset dit : "Ramenez Israël à Hachem, votre D., car vous avez trébuché dans vos fautes" (Ochéa 14,2).
Les mots "car vous avez trébuché dans vos fautes" font allusion à la souffrance au moment de la destruction du Temple. À ce moment-là, nous trébuchions tous comme des ivrognes, à cause de la douleur et de la confusion que nous ressentions. Comme nous étions si bien dans la souffrance quotidienne et que notre vie était si confuse, Hachem considérait nos fautes comme accidentelles. [comme quelqu'un qui trébuche, sans vraiment le vouloir (ex: tête ailleurs dans ses problèmes, trop fatigué, ...) ]
Le prophète Ochéa nous dit cela pour nous amener à la téchouva. Bien que la règle générale soit que celui qui fait téchouva par crainte d'Hachem transforme ses fautes intentionnelles en fautes accidentels, involontaires (guémara Yoma 86b), dans ce cas, les fautes étaient déjà considérés comme accidentelles.
Par conséquent, lorsque l’on fait téchouva pour de telles fautes, Hachem les transforme en mérites, même si la téchouva est faite par crainte, et Il nous fournit une nouvelle page blanche.

Il est intéressant de noter que le rav Yissa'har Dov de Belz déclare que nous avons une tradition de longue date selon laquelle chaque juif né dans nos générations d’une mère et d’un père juifs a le statut de "tinok chénishbou", un bébé qui a été kidnappé à un jeune âge et n’est pas responsable de ses actes.

Les paroles du Maguid de Kozhnitz devraient être une grande source d’encouragement pour nous.
De nos jours, le concept de "fautes intentionnelles" n’existe pas. Chaque faute qu’un juif commet aujourd’hui est considérée comme involontaire. Cela signifie qu’il n’est pas difficile de faire téchouva.
Il dit que même les pensées de téchouva sont suffisantes aujourd’hui, comme le dit la guémara (Kidouchin 49b) : "Si un homme épouse une femme à condition qu’il soit un tsadik complet, le mariage est obligatoire même s’il est un racha, car nous supposons qu’il a eu des pensées de téchouva."

Il existe une histoire concernant le rav Lévi Its'hak de Berditchev. Il rencontra un jour un homme qui avait fait presque toutes les fautes possibles. Il lui dit : "Je suis très jaloux de toi. Lorsque tu feras téchouva, ce qui sera certainement le cas très bientôt, toutes tes fautes seront transformées en mérites. Tu auras tellement de mitsvot!"
[rav Méïr Itamar Rosenbaum]

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-> On a pu voir que dans l'obscurité de notre exil, chaque mitsva que nous pouvons faire à un éclat, une valeur énorme (plus appréciée qu'à l'époque de nos ancêtres).
Au regard de notre faiblesse spirituelle, on peut vite désespérer d'avoir fait de nombreuses fautes, chutes spirituelles, parfois très graves.
Bien que nous devons tout faire pour l'éviter, en tant qu'humain il est normal de tomber.
On va voir que les nombreuses fautes de notre génération, peuvent s'inverser en de nombreuses mitsvot parfaites, que nos ancêtres n'ont pas.

+ Pourquoi le baal techouva est-il à un niveau supérieur à celui d'un tsadik gamour?

-> Nos Sages (guémara Béra'hot 26b) enseignent : "à l'endroit où se tiennent les baalé techouva, même les tsadikim complets ne peuvent pas se tenir".
Il est difficile de comprendre en quoi cette affirmation est exacte. Quelqu'un ayant vécu toute son existence dans la pureté et au service de Hachem ne devrait-il pas être à un niveau plus élevé que celui qui a commencé à suivre Hachem et Ses mitsvot bien plus tard dans sa vie?
Le baal techouva a apparemment perdu beaucoup de temps à compenser les nombreuses années pendant lesquelles le tsadik accomplissait des mitsvot et lui non. Pourquoi donc le baal techouva se trouve-t-il à un niveau supérieur?

Le 'Hida (Pné David - paracha Choftim) explique que celui qui a accompli des mitsvot toute sa vie peut certainement atteindre des niveaux élevés. Mais il n'a jamais eu l'occasion de convertir ses fautes en mitsvot.
En effectuant une téchouva par amour (mé'ahava), le baal téchouva, dont le panel de fautes contenait peut-être les plus graves des fautes, subit à présent une transformation par laquelle toutes ses fautes deviennent des mérites.
Un tsadik ne peut accomplir que les 248 commandements positifs de la Torah. Un baal techouva, en revanche, ayant peut-être commis de nombreuses fautes, y compris celles pour lesquelles il est passible de mita et de karet, compte parmi ses mérites ces fautes très sérieuses ayant été transformées en mitsvot, ce qui fait certainement défaut au tsadik complet (gamour).

-> Le 'Hida ('Homat Anakh - Chir haChirim 6,26) enseigne que cela nous aide à comprendre pourquoi l'allusion de Hodech Elloul, le mois consacré à la téchouva, est : Ani léDodi véDodi li.
Le roi Chlomo attire notre attention sur le fait que lorsque nous nous engageons dans le processus du repentir, nous ne devons pas nous contenter d'une téchouva moyenne, médiocre et ordinaire. Ce que nous recherchons, c'est la "téchouva haut de gamme", la téchouva de léDodi, celle de l'amour. [ani léDodi]
La téchouva par amour est le but à atteindre ; par conséquent, dans ce contexte, Hachem est désigné par nous comme notre Bien-aimé (dodi). Nous nous efforçons d'accomplir le genre de téchouva qui ne nous permet pas seulement d'échapper à la punition, mais qui transforme nos fautes en mérites.
Cet allusion nous encourage à poursuivre le type de téchouva qui nous hissera à un niveau plus élevé qu'au départ, avec beaucoup plus de mérites que précédemment.
C'est la raison pour laquelle la première paracha que nous lisons en Elloul contient la phrase très importante "Vous êtes les enfants d'Hachem, votre D." (Réé 14,1). C'est là toute la base du concept de téchouva, qui ne peut être efficace que parce que nous sommes les enfants bien-aimés de Hachem.
[à l'image d'un enfant, même si l'on peut faire des bêtises, nous restons toujours l'enfant adoré de ses parents (Hachem), et nous revenons vers Lui plein d'amour. ]

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+ Les mérites acquis par la téchouva par amour sont des mitsvot absolument parfaites :

-> Le Maguid de Doubno rapporte la parabole suivante :
Un couple était fiancé. Le 'hatan était issu d'une famille simple qui ne possédait pas beaucoup de biens matériels. La famille de la kalla, qui résidait dans une autre ville, était quant à elle très aisée. Lorsque les parents se rencontrèrent pour planifier le mariage, le père de la mariée affirma aux parents du marié qu'il couvrirait avec plaisir la totalité des frais du mariage. Ayant compris que la famille du 'hatan n'en avait pas les moyens, il proposa de payer pour toute la soirée. La seule chose qu'il demanda fut que le père du 'hatan lui achète son costume de mariage.
Avec difficulté, le père rassembla suffisamment d'argent pour acheter un costume bon marché que le marié porterait ensuite lors de son voyage pour aller se marier.
En chemin, il trébucha et tomba, déchirant son costume en plusieurs endroits. Il arriva au domicile de sa fiancée la veille du mariage dans une tenue déchirée et froissée, certainement pas appropriée pour se marier. Son beau-père jeta un coup d'œil à ses vêtements et emmena le 'hatan chez son tailleur pour acheter un costume sur mesure dans le meilleur tissu.
Le père de la kalla expliqua à son gendre : "Maintenant que c'est moi qui t'achète un costume, je ne vais pas acquérir le type de vêtements que tu achèterais pour toi-même. Je vais te choisir le genre de costume que je porterais : avec le meilleur tissu, magnifiquement coupé et parfaitement ajusté."

Le Maguid de Doubno explique : même les mitsvot accomplies par un tsadik comportent probablement des imperfections. Elles sont inévitablement impactées par les limitations humaines. Peut-être n'ont-elles pas été accomplies avec une kavanna parfaite lors de leur exécution, ou ont-elles été entachées par une petite mesure d'arrière-pensée. Peut-être que la mitsva manquait de l'empressement, de la sim'ha ou de la yirat Chamayim (crainte du Ciel) appropriés.
Bien que ce tsadik possède de nombreux mérites, ils ne sont pas parfaits ; ils sont limités par les défauts humains.

Un baal techouva, en revanche, a l'avantage que Hachem transforme ses fautes en mitsvot. Et de quelle manière cela se fait-il?
Elles deviennent les meilleures mitsvot possibles, exécutées de la manière idéale dont Il aimerait que chacune d'elles soit accomplie. Ainsi, les mitsvot nouvellement générées du baal techouva sont parfaites et belles, sans aucun défaut.
Ses mitsvot sont générées par Hachem, et elles sont donc l'essence de la perfection. Hachem affirme : "Maintenant que Je te donne cette mitsva, ce ne sera pas le type de celles que tu pourrais faire toi-même. Je vais te conférer le genre de mitsva que Je voudrais : exécutée parfaitement avec toutes les bonnes kavanot."

C'est pourquoi, enseigne le Magguid de Doubno : ""à l'endroit où se tiennent les baalé techouva, même les tsadikim complets ne peuvent pas se tenir" (guémara Béra'hot 26b)
Un tsadik possède beaucoup de mitsvot et de mérites, mais ils sont tous de nature mortelle exécutés au niveau d'un être humain. Tandis que lorsque le baal techouva accomplit une techouva par amour, il acquiert des mitsvot de nature Divine beaucoup plus élevée.

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+ La puissance du service d'Hachem dans une génération faible :

-> "Je suis apparu à Avraham, à Its'hak et à Yaakov en tant que El Shadaï, mais sous Mon Nom Hachem Je ne Me suis pas fait connaître à eux" (Vaéra 6,3)

-> Le séfer Likouté Yéhouda cite son grand-père, le Imré Emet qui dit que pendant les périodes où nous sommes bas et abattus (spirituellement), nous devons renforcer notre avodat Hachem parce que le service à Hachem dans des moments aussi difficiles est très précieux.
Même si nous sommes très éloignés d'Hachem et que nous ne pouvons pas sentir Sa présence, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour nous rapprocher de Lui.

Il ajoute que la plus grande récompense qu'une personne puisse recevoir est de servir Hachem dans les moments difficiles.
De telles générations sont connues comme des périodes où "le nom d'Hachem n'est pas connu". Ce sont des périodes où Son visage est caché, où nous ne pouvons pas sentir Sa proximité et où Sa lumière n'est pas clairement visible. Si nous Le servons dans ces moments-là (malgré l'obscurité), nous serons grandement récompensés.

Il est dit au nom du rav Zoucha d'Anipoli que lorsqu'une personne ressent la puissance de sa avodat Hachem, elle ne peut s'attendre à aucune récompense, car il ne peut y avoir de plus grande récompense que le sentiment qu'elle a déjà éprouvé.
La principale récompense est plutôt pour les moments où l'on s'efforce de se rapprocher d'Hachem mais où l'on n'arrive pas à sentir Sa présence. C'est pour une telle avoda que l'on recevra une grande récompense.

+ Quand un homme construit une maison, il place au préalable de grandes pierres sous la terre en tant que fondation. Toute sa construction reposera sur ces pierres, même si elles sont sous terre.
De même, un homme ne peut s'élever et se construire spirituellement que grâce aux chutes et aux moments d'épreuves où il s'est senti même plus bas que terre. Ce sont ces chutes qui sont ses fondations.
[Beit Yaakov]

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-> Quand une personne commence à suivre le chemin de la Vérité, il ne cesse d'être éprouvé du Ciel par de nombreuses difficultés physiques, matérielles, morales, spirituelles, ...
Mais la Torah enjoint de ne pas se décourager en pensant que ses efforts sont vains, car ces épreuves sont des Bontés Divines, pour le pousser à se renforcer encore plus.
Il en est ainsi pour quiconque désire suivre la vérité.
[Zikhron Chmouël]

+ C'est comparable à quelqu'un qui est capable d'amasser des centaines de milliers [d'euros] en un seul jour, mais qui gâche cette opportunité pour [plutôt] gagner à la place un seul centime.
C'est évidemment une énorme folie : de perdre des centaines de milliers [d'euros] pour avoir à la place un seul centime.
Il en est de même lorsqu'un juif est engagé dans la Torah et les mitsvot, qu'il impacte tous les mondes et qu'il attire des forces de vie spirituelles sur toute la Création. A quel point serait-il stupide alors de perdre son temps et de s'engager dans les plaisirs de ce monde?
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pourim]

Celui qui n'a pas fait d'efforts pour réparer ses traits de caractères (midot) est comme un aveugle n'ayant jamais vu de lumière de sa vie.
[rav Israël Salanter]