Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Si un homme a eu l'intention d'accomplir un commandement (mitsva), mais a eu un empêchement, Hachem le lui compte comme s'il avait accompli cette "mitsva".
Par contre, Hachem n'assimile pas une mauvaise intention à une mauvaise action."

[rav Assi - guémara Kidouchin 40a]

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-> Lorsqu'un homme est animé d'une bonne intention pour accomplir une mitsva ou une bonne action, son niveau spirituel augmente.
Si un cas de force majeure l'empêche de réaliser cette mitsva ou cette bonne action, le surplus d'énergie spirituelle développé par sa bonne intention l'aidera à mieux accomplir une autre mitsva qui se présentera à lui, et ainsi sa bonne intention initiale n'est pas perdue.

C'est pourquoi, il est recommandé d'avoir toujours de bonnes intentions, même si elles ne sont pas réalisables dans l'immédiat.
[rav Dessler - Mikhtav méEliyahou - tome.5,p.290-291]

-> Si un homme avait une bonne intention (kavana tova) qu'il n'a pas pu réaliser à cet instant par empêchement, et si plus tard il réalise cette mitsva, mais sans bonne intention (par exemple : mécaniquement ou de façon intéressée), Hachem associera la bonne intention première avec cette action de façon à obtenir une mitsva entière sans défaut.

En effet, toute bonne action créé un Ange défenseur : la bonne intention crée l'âme de cet Ange, et l'action (même de façon intéressée) créé le corps de l'Ange.
Ainsi, du fait qu'Hachem a associé la bonne intention initiale et l'action finale, un Ange défenseur (âme + corps) est créé en faveur de cet homme.
[Hamakné]

"Hachem fait correspondre l'un à l'autre" (Kohélet 7,14) ...

Rabbi Akika explique (ce verset) : Il (Hachem) a créé des tsadikim et aussi des réchaïm ; Il a créé le Gan Eden et aussi le Guéhinam.
A chaque personne sont attribuées 2 parts : l'une au Gan Eden et l'autre au Guéhinam.

Si un homme a le mérite d'être un tsadik, il prendra une double part au Gan Eden : la sienne et celle de son prochain.
Si un homme est un racha, il prendra une double part au Guéhinam : la sienne et celle de son prochain.

[guémara 'Haguiga 15b]

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=> Comment le tsadik peut-il bénéficier d'une part de Gan Eden initialement réservée à son prochain?

-> "Il ne nous est pas donné de comprendre la tranquillité des réchaïm, ni les souffrances des tsadikim" (Pirké Avot 4,15).

Rachi explique qu'Hachem apporte le bien-être et un état de tranquillité au racha dans ce monde-ci, afin qu'il prenne dans le Guéhinam non seulement sa part mais aussi la part de Guéhinam du tsadik (juste).
De même, Hachem apporte des souffrances à un tsadik dans ce monde-ci afin qu'il prenne dans le Gan Eden non seulement sa part, mais également celle d'un racha qui a perdu la sienne.

-> Le Beit haLévi (Noa'h) enseigne :
Toute action d'un homme, bonne ou mauvaise, a une influence sur tous les autres hommes.
C'est ainsi que lorsqu'un racha commet une transgression, il renforce le désir de commettre cette transgression dans le monde, même chez les tsadikim.
C'est pourquoi, lorsqu'un tsadik commet une transgression occasionnelle, une grande part de cette faute est attribuée au racha qui l'a influencé indirectement.
Ainsi, le racha est sanctionné pour ses propres fautes (qu'il expiera dans sa propre part du Guéhinam) et aussi pour les quelques fautes du tsadik commises sous son influence (que ce racha expiera dans la part du Guéhinam de son prochain tsadik).

De même, la bonne action d'un tsadik renforce le désir de bien agir dans ce monde, même chez le racha.
C'est pourquoi le tsadik recevra sa récompense non seulement dans sa part de Gan Eden, mais également dans celle de son prochain racha dont les quelques bonnes actions ont été réalisées sous influence du tsadik.

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-> Le Iyoun Yaakov explique :
Dans ce monde-ci, souvent grâce au tsadik, le monde bénéficie de certains bienfaits et même le racha en tire profit.
C'est pourquoi, en échange de ce mérite, le tsadik prendra aussi la part du monde futur du racha.

De même, à cause de l'attitude du racha, certains malheurs s'abattent sur ce monde-ci et même le tsadik subit ces malheurs.
C'est pourquoi, en échange du tort qu'il cause, le racha prendra également la part du Guéhinam du tsadik.

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-> Le rav Dessler (Mikhtav méEliyahou - tom.4,p.118) écrit :
La récompense dans le monde à venir dépend des efforts fournis par la personne sur terre.
Ainsi, si Réouven choisit la voie du mal, il aura une influence négative sur Chimon qui aura ainsi plus de difficultés à choisir la voie du bien.
Si Chimon choisit quand même, par son libre arbitre, la voie du bien, avec des efforts plus grands à cause de l'attitude de Réouven, alors la récompense de Chimon sera donc supérieure (double) dans le Ciel : il prendra donc sa part du Gan Eden, ainsi que celle de Réouven.

De même, si Réouven choisit la voie du bien, il aura une influence positive sur Chimon qui aura plus de facilité à choisir la voie du bien.
Si Chimon, malgré cette facilité, choisit quand même, par son libre arbitre, la voie du mal, il sera donc davantage sanctionné, ce qui explique sa double part dans le Guéhinam : la sienne et celle de Réouven.

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-> b'h, également sur le fait que chacun de nos actes impacte le monde environnant : https://todahm.com/2020/12/26/29654

Quiconque frappe les juifs cause dommage à la prunelle de ses yeux (à lui-même).

[guémara Guittin 57a]

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-> De même que celui qui frappe la prunelle de ses yeux peut provoquer la perte de la vue, celui qui frappe Israël pour lui causer du mal provoque l'extinction de la lumière [du monde] (oro chel olam).
C'est ainsi que dans la guémara (Baba Batra 4a), Bava Bar Bouta dit à Hérode qui avait tué les sages de sa génération : tu as éteint la lumière du monde.
[Maharcha]

-> Le midrach (Bamidbar rabba 20,6) relate que lorsque Bil'am est parti pour "frapper" le peuple juif en le maudissant, il a été frappé de la cécité d'un de ses 2 yeux, en accord avec le verset : "Quiconque vous touche, touche à la prunelle de ses yeux" (Zékharia 2,12) ...
Quiconque frappe les juifs, frappe la prunelle de ses propres yeux, c'est-à-dire se fait du tort à lui-même.
[Iyoun Yaakov]

"Béni soit le D. Miséricordieux qui a fait honte à Abdan dans ce monde-ci"

[rabbi Na'hman ben Its'hak - guémara Yébamot 105b]

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-> Les souffrances dans le Guéhinam du monde à venir sont très supérieures à celles subies dans ce monde-ci, si sévères soient-elles, pour expier nos fautes.
C'est pourquoi il faut bénir Hachem qui a sanctionné Abdan dans ce monde-ci plutôt que dans le monde à venir.
[Ramban]

[lorsque nous souffrons dans ce monde en réparation de nos fautes, il faut voir cela positivement car Hachem nous offre une réduction énorme sur la souffrance que nous devions avoir, par rapport au prix que nous serons amenés à payer dans le monde à venir!
Ici, peu de souffrance vaut énormément de souffrance dans le monde!]

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-> "Souviens-toi combien est bon Hachem lorsqu'Il agit en amenant sur toi des souffrances, car chacune d'elles permet de rendre ta vie éternelle tellement plus agréable."
[midrach Yalkout Chimoni - Haazinou - sur les mots : "zékhor yémot olam"]

[Dans le monde de Vérité, où tout devient clair, nous ne regarderons pas nos souffrances en nous en plaignant, mais au contraire on remerciera Hachem, et on aurait aimé en avoir bien plus.]

-> Lorsque le frère du Gaon de Vilna (rabbi Avraham) était malade à la fin de sa vie, il avait une douleur épouvantable. Personne n'a jamais entendu une plainte de sa part.
Il a répondu à son fils (rabbi Eliyahou) s'affligeant de voir son père autant se détériorer : "Pourquoi pleures-tu alors que Hachem me donne le meilleur des cadeaux? Si j'en avais la force, je me lèverai pour danser et chanter des louanges à Hachem pour la bonté ('hessed) qu'Il me fait en me donnant ces souffrances.
Pourquoi regardes-tu alors négativement mon cadeau (souffrances)?"

[nous n'avons pas conscience d'à quel point les souffrances dans ce monde nous sont bénéfiques pour nous nettoyer et purifier des conséquences de nos fautes, nous faisant acquérir des mérites énormes valables éternellement.
Pour le moment cela est au-dessus de notre compréhension, nous obligeant à déployer notre émouna pour avoir une bonne vision des choses, de grande la miséricorde de D. à notre égard.]

Notre perception dans le monde futur = notre perception dans ce monde

La mort physique d'une personne ne modifie pas sa nature intérieure qu'elle possédait de son vivant :

- Le racha, qui a vécu ici-bas dans l'illusion et qui a donné beaucoup d'importance à la matérialité, demeurera attaché à l'imaginaire et aux biens terrestres dans le monde à venir après sa mort.

Du fait que le monde à venir est un monde de vérité et sans matérialité, les désirs de cette personne pour les choses de ce monde-ci ne pourront pas être satisfaits, donc ces désirs se renforceront, et elle ressentira un grand manque ... ce qui la rendra malheureuse et insatisfaite pour l'éternité du monde à venir.

- Par contre, un tsadik attaché dans ce monde-ci à la vérité et à son contenu spirituel auxquels il aspire profondément, trouvera dans le monde à venir la plénitude de l'âme.
En effet, le tsadik retrouve dans sa personnalité les racines du monde à venir : il n'aspire pas à ce qui est extérieur à lui et cette indépendance par rapport à ce qui se trouve au dehors de lui le rend heureux de son sort, [et ce pour l'éternité du monde à venir].

[rav Dessler - Mikhtav méEliyahou (tome 2, page 62-63)]

Trois cadeaux précieux Hachem a fait au peuple d'Israël, et tous ces dons passent par des épreuves.
Ce sont : la Torah, la terre d'Israël, et le monde à venir.
[rabbi Chimon bar Yo'haï - guémara Béra'hot 5a]

-> Les épreuves et les tourments ont pour effet le polissage de l'âme et sa purification, ainsi que l'amoindrissement des plaisirs réclamés par le corps afin que la personne soit apte à recevoir ce surplus de sainteté et de spiritualité fourni par ces cadeaux.
Evidemment, ces souffrances expriment l'amour d'Hachem à notre égard (yissourim chel aava).
[Maharal de Prague - Nétiv hayissourim - chap.2]

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-> Dans les Pessouké déZimra, nous disons : "boné Yérouchalayim Hachem" (Hachem construit Jérusalem).
Le terme "boné" (construit) est au présent, et cela signifie que Hachem est en constamment en train de construire Jérusalem.
Le Sia'h Its'hak (dans son pérouch sur la prière), cite le Ram'hal : "Toutes les souffrances que nous subissons font véritablement partie du processus de la guéoula".

[la guéoula est tellement quelque chose d'incroyable, que pour mériter cette bonté d'Hachem nous devons subir des souffrances.
Le rav Israël Moché Sorotskin écrit : "Lorsque nous comprenons que nos difficultés et souffrances actuelles deviennent des éléments constitutifs de Jérusalem, de la guéoula, et de toutes les bontés futures qui nous arriverons, alors nous pouvons les accepter avec joie et amour".]

-> Selon le 'Hafets 'Haïm : notre souffrance, en elle-même, peut nous amener à être méritants pour la guéoula (puisque la souffrance nous nettoie de nos fautes).

-> Le Shévet Moussar (chap.51) écrit que le fait que nous avons surmonter toutes les difficultés de l'exil et que nous ne nous sommes pas révoltés, et que nous avons essayé de notre mieux d'apprendre la Torah et de faire les mitsvot, parfois même ce sacrifice de soi peut retirer toutes les accusations et nous sera une source énorme de récompense lorsque la guéoula arrivera.

En ce sens, le Séfer Emouna vé'hachgakha (basé sur les enseignements du Gaon de Vilna) explique que notre bita'hon fort pendant toute la période avant l'arrivée du machia'h, peut être notre mérite principale pour la guéoula.

[on souffre, c'est dur, on ne comprend pas, ... mais on accepte plein de émouna, sans se révolter.
Le machia'h allumera la lumière de l'obscurité de notre exil, et avant cela, notre bita'hon, notre acceptabilité et fidélité à Hachem malgré nos souffrances, difficultés, nous sera notre principal mérite pour avoir une guéoula éternelle la plus sublime possible! ]

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+ La Torah & les souffrances :

-> La recherche des plaisirs matériels de ce monde est un obstacle à l'étude assidue de la Torah et favorise le bitoul Torah (l'absence de l'étude ou son interruption).
Les épreuves et les difficultés affaiblissent le désir des plaisirs matériels, et favorisent l'étude et l'acquisition de la Torah.
[Maharal]

-> Pour savoir si un homme étudie la Torah de façon désintéressée (léchem chamayim) et par amour pour elle, Hachem l'éprouvera pour vérifier s'il continue à l'étudier malgré ses souffrances, ce sera une preuve de son amour pour la Torah et que son étude est désintéressée.
Bien que D. connaisse le cœur de l'homme, Il l'éprouve pour révéler au Tribunal Céleste les intentions pures de cet homme et augmenter la récompense de cette étude.
[Ben Ich 'Haï]

-> L'acceptation avec joie de nos difficultés de la vie, ou tout au moins avec sérénité, est une condition préalable à l'intégration de la Torah.
En effet, la joie dans les souffrances vient parfaire l'annulation de soi, ce qui favorise l'attachement à la Torah et sa réception.
L'aspiration à s'élever sur le plan spirituel fait que l'on aime tout ce qui nous rapproche de Hachem, et même les souffrances qui nous rapprochent de Lui.
[rav Eliyahou Dessler - Mikhtav méEliyahou (tome 5 - p.205)]

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+ Acquisition du monde à venir & les souffrances :

-> Le monde à venir (olam aba) est l'endroit où l'homme bénéficie de la récompense de la Torah étudiée et des mitsvot accomplies sur terre. Il est évident que cette récompense est liée aux efforts déployés pour la Torah et à la quantité (et à la qualité) des mitsvot.
Cependant, c'est essentiellement la réaction de l'homme aux souffrances, que lui envoie Hachem dans ce monde-ci, qui va déterminer son véritable niveau et sa place dans le monde à venir :

- S'il perd le goût de la vie parce que ses épreuves l'empêchent de s'investir dans l'étude de la Torah et de réaliser toutes les mitsvot comme il l'aurait désiré, et que par conséquent sa récompense dans le monde à venir sera moindre, c'est la preuve que tout son investissement sur le plan spirituel avait pour but d'obtenir la récompense maximale afin de bénéficier au mieux du monde à venir, avec état d'esprit, il n'est pas digne du monde futur.

- Par contre, s'il accepte les épreuves avec sérénité, car il est conscient que ses épreuves sont la Volonté d'Hachem, c'est la preuve que son seul but est d'accomplir la Volonté de Hachem, et non pas la récompense qui l'attend au Ciel, c'est pourquoi l'empêchement d'accomplir les mitsvot à cause de ses épreuves et la diminution de la récompense ne le perturbe pas, cet état d'esprit le rend digne du monde à venir.

[Ben Ich 'Haï]

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+ Shabbath : un super cadeau!

-> Hachem dit à Moché : "J'ai un beau cadeau dans Mon trésor, son nom est Shabbath. Je désire l'offrir au peuple d'Israël, va leur faire savoir" (guémara Bétsa 16a).
Le Shabbath est qualifié de beau cadeau (matana tova) et s'il n'est pas cité avec les 3 autres dons, c'est que ces derniers ne s'acquièrent qu'à travers des souffrances, tandis que Shabbath est un don précieux donné à Israël sans passer par des souffrances.
[Sifté 'Hakhamim]

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-> Il est possible qu'un homme puisse bénéficier du don de la Torah sans passer par des épreuves, ou bénéficier de sa résidence en Israël sans épreuve. Par contre, il est impossible de bénéficier dans ce monde-ci de tous ces dons à la fois : être un ben Torah, un résident d'Israël et vivre une dimension de Olam ava sur terre sans passer par une phase de souffrances.
[Ben Ich 'Haï]

+ Une harpe était suspendue au-dessus du lit du roi David, et à minuit exactement le vent du nord venait souffler sur l’instrument et faisait vibrer ses cordes.
Aussitôt David se levait et étudiait la Torah jusqu'à l'aube.
[guémara Béra'hot 3b]

-> Le mot : harpe (kinor - כנור) est composé de : כו (de même valeur numérique : 26, que le nom Divin - יהוה) et נר (nér - lumière).
Ainsi, l'harpe fait allusion à l'inspiration Divine (roua'h akodech) avec laquelle Hachem éclairait le roi David, par le mérite de la Torah qu'il étudiait avec assiduité.
[Ben Ich 'Haï]

-> Plus on pince vigoureusement les cordes de la harpe, plus le son est intense, plus elle résonne.
De même, plus Hachem pinçait fort le cœur du roi David par ses épreuves et ses souffrances, plus son âme était stimulée et plus ses chants étaient forts et résonnaient.
Cela en accord avec le verset : "Réveille-toi ô mon âme, réveillez-vous, ô luth et harpe (Téhilim 57,9).
[rav Yonathan Eibschutz - Yaarot Dvach]

=> Cela donne un nouvel éclairage à nos souffrances, qui ne sont pas des moments où Hachem s'éloigne de nous, mais au contraire Il désire nous entendre, Il souhaite que nous nous rapprochons davantage de Lui!

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-> De façon intéressante, il est écrit dans la guémara (Pessa'him 117a) :
Lorsque dans un téhilim le mot mizmor (chant) précède le nom de David (mizmor léDavid), c'est que David a commencé à chanter et ensuite la Présence Divine s'est posée sur lui.
Mais lorsque le nom de David précède le mot mizmor (léDavid mizmor), c'est que la Présence Divine s'est d'abord posée sur lui, puis sous cette inspiration Divine, David s'est mis à chanter.

[ => Ainsi, parfois une souffrance est nécessaire pour nous pousser à "chanter" à Hachem ("Réveille-toi ô mon âme"), et grâce à cela ensuite nous méritons davantage de proximité avec la Présence Divine (elle vient se poser sur nous!). ]

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-> Il existe 2 catégories de souffrances ou d'épreuves envoyées par le Ciel à un homme :
1°/ les souffrances qui ont un but de faire une expiation sur les fautes d'un homme et qui ne font pas l'objet d'une récompense ;
2°/ les souffrances d'amour (yissourim chel aava) qui ne sont pas liées à des fautes, mais ont pour but d'augmenter la récompense de l'homme dans le monde futur.
[Sifté 'Hakhamim]

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-> Rava ou rav 'Hida enseigne : lorsqu'un homme voit que des souffrances viennent sur lui, qu'il examine ses actes. S'il a examiné et qu'il n'a pas trouvé de faute, qu'il fasse dépendre ses souffrances de son manque d'étude de Torah. S'il a cherché et il n'a pas trouvé : ce sont des souffrances d'amour (issourim chel aava) [phénomène qui n'arrive qu'aux très grands tsadikim].
[guémara Béra'hot 5a]

-> Le rav Dessler (Mikhtav méEliyahou - tome 2) écrit :
"Hachem réserve les souffrances d'amour à ses tsadikim, afin de les purifier et d'augmenter leur récompense dans le monde à venir. Ces souffrances sont un signe de l'amour d'Hachem à son égard, afin de le rapprocher davantage de Lui.
Ces "issourim chel aava" ne seront efficaces qu'à la condition qu'elles soient acceptées avec sérénité, faute de quoi, il montrerait qu'il n'est pas rattaché à Hachem."

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-> Selon le Ram'hal (Derekh Hachem - tome.2 ot.8), les souffrances acceptées avec "amour" par un tsadik ont le pouvoir d'effacer les fautes de sa génération et de faire disparaître la stricte justice (midat hadin).
Ainsi, grâce aux épreuves acceptées des tsadikim, le monde bénéficie de la bienveillance ('hessed) du Ciel.
[on voit l'importance d'accepter les souffrances, puisque provenant avec précision et amour de notre papa Hachem]

Les 3 clefs qui permettent à une personne de trouver grâce aux yeux d'Hachem sont : l'humilité, l'étude de la Torah avec amour et le savoir-vivre (déré'h érets), c'est-à-dire des comportements de moralité élevée, aux mœurs raffinées, conformes à l'esprit de la Torah.

[rabbi 'Haïm Chmoulévitch - Si'hot Moussar (si'ha 4)]

Nos Sages disent : "dans l'avenir, Hachem montrera aux tsadikim le Guéhinam et les places qui y sont libres, et leur dira : ces places libres étaient préparées pour vous, mais vous avez fait de bonnes actions et vous avez mérité le gan Eden.

Hachem fera la même chose pour les réchaïm, il leur montrera le gan Eden et les places qui y sont libres, et leur dira : ces places libres étaient préparées pour vous, mais vous avez fait de mauvaises actions et vous avez hérité du Guéhinam."
[midrach Téhilim 6]

=> C'est cela le pire des enfers. Lorsque dans le monde de Vérité, nous réaliserons à quel point notre place éternelle aurait pu être largement meilleure, si nous avions su dominer nos instincts, notre yétser ara, durant les quelques années de notre vie physique.
Il nous sera renvoyé au visage cette magnifique place qui aurait pu être nôtre, si seulement nous avions fait le nécessaire pour pouvoir l'occuper.

=> "Ah, si seulement j'avais écouté Hachem. Ah, si seulement j'avais ..." : cela constituera la pire des punitions, la pire des hontes!

"A chaque fois que nous célébrons un Yom Tov, la même influence propre à cette fête nous affecte d’une manière identique à celle présente à l’origine, où moment où le miracle s’est produit."

[le Kédouchat Lévi – Kédouchat Pourim]

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-> Le temps (ainsi que l'espace) est une création matérielle. Il est comparable à un tuyau par lequel Hachem véhicule différents flux spirituels, propres à la période dans laquelle nous nous trouvons, et qui permettent à nos âmes de s'élever si nous savons comment en profiter.
A chaque jour correspond une influence spécifique.

Les fêtes de l'année juive ne doivent donc pas être considérées comme de simples commémorations historiques ; en réalité les événements du passé ne sont que des indicateurs de la nature du jour dans lequel nous nous trouvons et révèlent quel genre de potentiel spirituel il renferme.
Ainsi, bien qu'elles fassent référence au passé, l'essentiel des fêtes juives est donc le moment présent ; l'objectif est que nous arrivions à saisir les différentes possibilités qu'Hachem nous offre lors de chaque époque spécifique.
Ceci nous permettra de parfaire notre âme, nos traits de caractère et de nous rapprocher de D., et ce de façon différente à chaque fête.

[d'après le rav Friedlander - au nom du Ram'hal]