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+ Un jour, lors d'un Mélavé Malka, le Baal Chem Tov a longuement parlé de la nécessité de rester fort dans sa émouna (foi), sans la moindre trace de doute, à D. ne plaise.
Il a fait remarquer : "Le doute est dans le cœur. "Hassafék" (le doute - הספק) contient les mêmes lettres que éfsék (l'interruption - הפסק).
Ainsi, [le manque de foi] peut couper le canal de la subsistance Divine, à D. ne plaise"
[Béer Yaakov 'Haïm - Béchala'h - cité dans Meir Einé Israel - Emouna]

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-> Le grand principe du service Divin et son point principal est la émouna.
Mon grand-père (le Baal Chem Tov) insistait sur ce point, car la émouna (foi) est la racine de toute la Torah.
[Déguel Machaneh Efraim - Ekev]

-> Le Baal Chem Tov a prédit : "Avant que machia'h ne vienne, il n'y aura plus de signes, de prodiges et de miracles dévoilés, ni de leaders spirituels exceptionnels pour attirer et inspirer les autres à servir Hachem. Le seul moyen pour le peuple juif de persévérer sera de s'accrocher à la émouna (foi)"
[rapporté par Rabbi Zousha d'anipoli - Eretz ha'Haïm, 180 - cité dans Meir Einé Israel - Emouna]

-> La émouna en-soi est une union spirituelle avec Hachem (dvékout).
[selon Baal Chem Tov - Kéter Chem Tov 310 ; voir aussi Si'hot haRan 47]

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-> La foi (émouna) engendre l'abondance (shéfa), la bénédiction et le succès.
[d'après le Baal Chem Tov - Min'hat Yéhouda (Emet véEmouna) - cité dans Mérat Einayim, Emouna].

La Providence Divine particulière de tout juif

+ La Providence Divine particulière de tout juif (selon le Baal Chem Tov) :

-> Un juif n'est jamais seul : Où qu'il aille et où qu'il parle, Hachem est avec lui.
[Likouté Dibourim IV, p.980]

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-> Le Baal Chem Tov enseigne que lorsqu'un morceau de paille tombe d'un chariot chargé de paille, cet événement a été décrété par le Ciel.
De même, lorsqu'une feuille tombe d'un arbre, c'est parce que le Ciel a décrété que cette feuille particulière, à ce moment précis, tomberait à cet endroit précis.
Un jour, le Baal Chem Tov montra à ses disciples une feuille qui tombait sur le sol et leur demanda de la ramasser. Ils le firent et virent qu'un ver se trouvait sous la feuille.
Le Baal Chem Tov expliqua que le ver avait souffert de la chaleur et que cette feuille était tombée pour lui donner de l'ombre.
[Shaar haOtiot - Hachga'ha Prati]

-> Le Baal Chem Tov enseigne que chaque chose créée a sa propre valeur au Ciel.
Ce qui est "domèm" (inanimé) est différent de "tsoméa'h "(végétal) ; ce dernier est différent de "'haï" (animal) ; et ce dernier est différent de "médaber" (humain).
Dans le domaine du medaber, le peuple d'Israël est "les personnes les plus proches de Lui (Hachem)".

La Divine Providence s'applique même au plus petit détail ; cependant, le degré auquel la Providence Divine s'applique aux "personnes les plus proches de Lui" (les juifs) ne peut pas être imaginée.
En effet, si la Providence divine détermine quelque chose d'aussi infime qu'une feuille ou une paille qui restera à sa place ou sera déplacée ailleurs, la Providence divine qui détermine ce qui arrivera à l'une de Ses personnes dépasse totalement notre compréhension.
[Likouté Dibourim I 4:3]

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-> Il faut se rendre compte que tout dans le monde est rempli de D., comme le dit le verset : "Je remplis les cieux et la terre" (Yirmiyahou 23,24). Et tout ce qui est produit par les pensées et les projets humains, même les plus petites choses qui se produisent dans le monde, sont en réalité provoquées par la Providence Divine.
Il importe peu à une personne que ses efforts soient conformes ou non à ses souhaits, car tout vient du Créateur, et Il sait qu'il est [parfois] préférable que les choses ne se passent pas comme on l'avait prévu
[Tsavaat haRivach 84, section 2]

-> Le Baal Chem Tov enseigne : Tout ce qu'une personne voit ou entend contient une leçon de service Divin. C'est l'essence même du service Divin : réaliser comment servir D. en toutes choses.
[HaYom Yom, p.52 - cité dans Kéter Chem Tov, Hossafot 128]

"Et si tu cherches Hachem, ton D., de là, tu Le trouveras" (Vaét'hanan 4,29)

-> Le Baal Chem Tov souligne que le verset dit "de là" = quelle que soit la situation d'une personne, c'est là qu'elle peut trouver D. et s'attacher à Lui.
[Méor Enayim - Likoutim]

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-> Le Baal Chem Tov enseigne : Il n'est pas nécessaire de se "placer" dans la Divinité, mais seulement de réaliser que tout est inclus dans la lumière Divine.
[Ohr HaGanouz laTsadikim - Vayéra]

-> [L'enseignement de nos Sages selon lequel D.] est "le lieu du monde" (haMakom) signifie qu'Il précède la création et que le monde existe au sein du Créateur.
Par conséquent, il est nécessaire de s'attacher à Lui au point de contempler principalement la divinité, et non pas de voir principalement le monde et de n'être conscient du Créateur qu'en second lieu ...

Lorsqu'une personne atteint ce niveau, les klippos (forces du mal) s'éloignent d'elle, car elles obscurcissent et obstruent la perception de D. en fermant les yeux de l'esprit.
Il faut contempler que le Créateur est infini, qu'il englobe tous les mondes ... nous vivons toujours dans la Divinité et ne pouvons pas faire le moindre mouvement sans son abondance (shéfa) [de bienfaits] et sa force vitale.
[Likoutim Yékarim 54]

En période de détresse, on peut obtenir la délivrance du Ciel en restant joyeux [grâce à notre confiance en Hachem].
[Divré David de Tchortkov - cité dans Méir Einé Israel]

"Les pas d'un homme sont ordonnés par D." (Téhilim 37,23). C'est pourquoi une personne ne doit pas ... être déprimée si des difficultés surviennent, car elle doit savoir que son chemin [de vie] est dirigé par Hachem et que toutes les difficultés qu'elle est obligée d'affronter lui sont envoyées par D. dans l'intention qu'elle les surmonte.
[rabbi Tsvi Elimélé'h de Dinov - Agra déPirka]

Lorsqu'une personne a une véritable confiance en Hachem, l'Aattribut de Rigueur ne pourra pas lui nuire, même si plusieurs décrets sévères étaient émis à son encontre.
[Baal Chem Tov - Kéter Chem Tov]

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-> Lorsqu'une personne est destinée à recevoir un bien véritable, elle est d'abord confrontée à une situation douloureuse, à un test ou à une souffrance.
S'il les accepte avec amour et résiste à l'épreuve, il sera digne de recevoir le bien qui lui est destiné.
Parfois, Hachem est généreux avec une personne, et au lieu de la soumettre à une épreuve ou à une souffrance, il l'échange contre la honte à subir à travers les insultes d'un autre.
S'il supporte ces insultes sans réagir, en réalisant que tout vient de D., il sera jugé digne de recevoir cette bonté.
[Yéchouat Israël - Sidour]

Dans une situation [où un juif est submergé par le doute, en crise de émouna], il faut crier à notre Père qui est aux cieux, en poussant un cri puissant du plus profond de son cœur.
Hachem entendra alors sa voix et se tournera vers son cri. Il est possible que cela entraîne l'échec et l'annulation de toutes ses questions et de tous ses obstacles.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan]

-> Par ces mots, rabbi Na'hman nous enseigne une chose étonnante.
Lorsqu'une personne est confrontée à des questions et à des doutes qui rongent sa foi, au lieu de chercher à y répondre directement par une clarification philosophique ou en se renforçant dans la religion, elle doit simplement crier du plus profond de son cœur.
Lorsqu'un juif crie vers le D. même auquel il a du mal à croire, cette expression active l'amour caché et la foi dissimulée latents au cœur même de l'âme juive de la manière la plus merveilleuse qui soit.

C'est peut-être ce que nos Sages (guémara Béra'hot 5a) veulent dire en nous enseignant dans le feu d'une bataille avec le yétser ara, un juif doit réciter la lecture du Shéma.
À ce moment-là, le juif doit s'éloigner des calculs philosophiques et exprimer simplement sa foi en Hachem et en l'importance primordiale d'adhérer à Sa volonté. Le fait de permettre à la foi simple de s'épanouir est la seule façon pour l'intellect de sortir victorieux.

Face au défi de la foi, la réponse juive consiste à fermer nos yeux physiques à l'écran de fumée extérieur et à ouvrir nos yeux intérieurs, spirituels. [à l'image de la main devant les yeux du Shéma]
Cela nous permet de percevoir la conscience intuitive de la lumière d'Hachem qui brille à travers les prismes de nos nombreux souvenirs conscients et subconscients de contact avec Sa présence, tous enracinés dans le baiser constant entre la création et le Créateur qui fait naître toute l'existence, à chaque instant.
[rav Yaakov Klein]

+ "Ta fidélité (émouna) rayonne autour de toi" (vé'émounaté'ha shévivoté'ha - וֶאֱמוּנָתְךָ, סְבִיבוֹתֶיךָ - Téhilim 89,9).

Selon le rabbi Moché de Kobrin :
Cela peut se traduire par : "Lorsque l'on a de la émouna, Hachem nous enlace."
Mais également par : "Avoir de la émouna, c'est enlacer Hachem".
[Rabbi Moché de Kobrin]

-> On doit toujours être heureux.
On doit croire et être conscient que la présence divine est avec nous et nous protège.
[Par notre émouna] nous regardons en quelque sorte le Créateur et le Créateur nous regarde.
[Baal Chem Tov - Tavaat haRivach]

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-> "La foi est le canal de toutes les bontés et de toutes les bénédictions [d'Hachem]"
[rabbi Na'hman de Breslev - Si'hot haRan 261]

[Hachem veut tant nous donner, mais pour cela nous devons agir (ex: prier, avoir de la émouna).]

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-> Le Créateur peut faire tout ce qu'il désire. S'il le désire, il peut détruire tous les mondes et les recréer en un instant. C'est en lui que s'enracinent tous les bienfaits et tous les maux du monde.
Par conséquent, c'est en Lui seul que nous devons avoir confiance et c'est Lui seul que nous devons craindre.
[Baal Chem Tov - Tavaat haRivach]

-> Les doutes sur la foi en D. sont dus à l'orgueil.
Néanmoins, lorsqu'une personne contemple que son orgueil l'a conduite à l'hérésie, qui est pire que tout, elle devient humble et sa foi est rétablie.
[rabbi Moché Leib de Sassov]

-> Une personne doit croire en la providence Divine. On ne se pique pas le doigt, l'herbe ne sèche pas, une pierre n'est pas propulsée sans qu'il y ait une volonté divine spécifique pour que cela se produise à ce moment et à cet endroit.
Tout émane de Dieu, béni soit-Il.
[rabbi Ména'hem de Vitebsk - Pri haAretz]

-> La perfection de la foi consiste à être fort dans sa foi grâce à l'héritage spirituel que l'on a reçu de ses ancêtres.
Avec une telle foi, même si on nous présente toutes sortes d'arguments logiques contraires, notre foi ne sera pas ébranlée.
Néanmoins, il faut également s'efforcer de compléter notre foi par des arguments logiques, afin qu'elle ne soit pas une simple tradition sèche, mais quelque chose à laquelle on s'engage de tout son cœur et de tout son esprit.
[rabbi Yé'hiel de Yampola - Likouté Yékarim]

-> Le Baal Chem Tov enseigne : Si l'on ne croit pas que Hachem, renouvelle la création à chaque instant, nos prières et nos mitsvot deviendront des choses apprises par cœur, les mêmes actes d'un autre temps que l'on répète encore et encore.
C'est dans cet esprit que mon vénéré grand-père [le Baal Chem Tov] a interprété le verset : "Ne me rejette pas dans la vieillesse" (Téhilim 71,9), comme signifiant "Ne traite pas les mitsvot comme une affaire de vieillesse".
De même que la vieillesse affaiblit tous les membres du corps, de même, dans le domaine spirituel, lorsque l'on considère quelque chose comme vieux, cela n'inspire ni énergie ni plaisir.
C'est ce que signifie l'accusation (Béra'hot 63b) : Chaque jour, [les paroles] de la Torah doivent être nouvelles à vos yeux.
[Déguel Ma'hané Efraïm]

[ainsi la émouna que Hachem est constamment impliqué dans le monde en général, et à chaque indstant dans notre vie en particulier, doit nous rappeler que les mitsvot ne sont pas une contrainte dépassée, mais au contraire puisque le Maître du monde le demande par amour, c'est ce que nous avons de mieux à faire dans notre vie. Quelle joie!]

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-> En vérité, la force du mal (sitra a'hra) n'a pas de substance. C'est pourquoi elle est décrite par l'analogie des ténèbres qui n'ont pas de substance, et qui sont repoussées par la lumière.
Par conséquent, si des doutes concernant la foi surgissent dans l'esprit d'une personne, elle doit savoir qu'il s'agit des paroles de l'esprit de folie du sitra a'hra, qui s'élève contre son âme.
Ces doutes sont un facteur ajouté, et non le cœur de notre identité. Car les juifs sont "des croyants, des fils de croyants"!

En effet, la sitra a'hra elle-même ne doute pas de l'existence d'Hachem. C'est seulement qu'elle a été autorisé à troubler une personne et à susciter des doutes dans son esprit concernant sa foi, afin d'augmenter sa récompense.
Comme l'explique le Zohar (vol.2,p.163a) : la sitra a'hra est comme une séductrice engagée par un roi pour tester les vertus de son fils. Non seulement le roi, mais aussi la séductrice elle-même espèrent qu'elle ne parviendra pas à l'attirer.

Puisque la sitra a'hra n'a pas de substance, la façon de répondre à ses attraits est de la repousser, en lui disant : "Jusqu'à quand cacherez-vous la lumière de l'infinité de D.?"
[rabbi Shnéour de Liadi - Tanya - Likouté Amarim chap.29]

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-> Lorsqu'une personne a des doutes et accepte des idées étrangères à sa foi, la sitra a'hra prend le dessus sur elle, et elle entre dans une spirale spirituelle descendante.
La sitra a'hra la rend impur par des pensées inappropriées. Ensuite, elle le plonge dans la tristesse.
[Guinzé Yosef]

+ "Ceux qui agissent avec foi sont son désir" (ossé émouna rétsono - Michlé 12,22)

-> Rabbénu Yona note que le verset ne mentionne pas ceux qui "parlent" avec foi, mais plutôt ceux qui "agissent" avec foi.
Il ne suffit pas de dire qu'on a de la émouna et du bita'hon. On doit plutôt agir d'une manière qui reflète notre croyance et notre confiance en Hachem.

Le concept de bita'hon (avoir émouna dans la pratique) ne dépend pas du mérite, car même s'il s'agit d'une personne qui n'agit pas correctement, puisqu'elle a renforcé son bita'hon en Hachem, le pouvoir du bita'hon la protège, et Hachem agira avec bonté envers elle.

['Hafets 'Haïm - Séfer Shem Olam 2,8]