Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

+ Que doit faire une personne pour s'enrichir? Elle doit s'engager dans les affaires, et elle doit acheter et vendre avec foi.
[guémara Nida 70b]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) écrit :
Qu'est-ce que la guémara entend par acheter et vendre avec foi? Cela ne signifie pas qu'il faut être honnête et s'abstenir de voler et de tricher, car la Torah nous l'a déjà dit.
Cela signifie plutôt que nous devons nous engager dans les affaires avec la conviction que tous nos profits ne proviennent pas de nos propres talents et efforts mais uniquement de D.

[ainsi : comment peut-on s'enrichir? grâce à notre foi que même si nous faisons une hichtadlout nécessaire, en réalité tout vient d'Hachem. ]

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-> "Un homme de foi abondera en bénédictions" (ich émounot, rav béra'hot - Michlé 28,20)

-> "La malédiction d'Hachem repose sur la maison du racha, mais la demeure du juste est bénie" (Michlé 3,33)

-> L'honnêteté et la foi [en D., qui sont exprimées] dans les actes et les paroles attirent la bénédiction d'Hachem dans les affaires (le travail) de chacun.
La malhonnêteté et le fait de ne pas avoir de foi [en D.] entraînent la ruine.
[Ben Ich 'Haï - Ben Ich 'Hayil 4 - téchouva 3]

La tranquillité d’esprit

+ La tranquillité d'esprit :

-> La tranquillité d'esprit est l'un des plus grands plaisirs qu'une personne puisse avoir.
Inversement, le manque de paix d'esprit peut faire de la vie d'une personne une torture constante.
[rabbi Sim'ha Zissel de Kelm - 'Hokhma ouMussar - vol.1]

-> Une personne qui a maîtrisé la paix de l'esprit a tout gagné.
Pour obtenir la tranquillité d'esprit, vous devez être en paix avec les personnes de votre environnement. Vous devez être en paix avec vous-même : vos émotions et vos désirs. De plus, vous devez être en paix avec votre Créateur.
[rav Shlomo Wolbé - Alé Shour]

-> "Mieux vaut un morceau de pain sec et la tranquillité avec, qu'une maison pleine de festins avec des querelles" (Michlé 17,1).
La prospérité et le succès des réchaïm, aussi impressionnants soient-ils, ne sont qu'une illusion. Bien meilleure est la fortune du juste, même s'il n'a qu'une croûte de pain, car il a la paix dans sa maison, alors que le racha est dans un état de discorde, que ce soit avec sa famille ou avec d'autres personnes.
La sérénité intérieure, c'est l'essence du vrai succès dans la vie, et cela peut être atteint même avec un morceau de pain sec.
[Malbim sur Michlé]

-> La paix de l'esprit est essentielle pour obtenir de nombreuses vertus. Son absence conduit à tous les types de défauts ...
L'absence de paix de l'esprit engendre la colère et le ressentiment ....
Ce n'est que lorsqu'une personne a l'esprit en paix qu'elle peut réellement ressentir de l'amour pour l'humanité. Le manque de paix de l'esprit conduit à l'animosité envers les autres. La paix de l'esprit conduit à l'amour.
[rabbi Yérou'ham Lévovitz - Daat 'Hokhma ouMussar]

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+ Accepter tout ce qui nous arrive dans la vie :

-> Si toute la volonté d'une personne l'attire vers des choses qui sont en dehors d'elle-même, elle ne pourra jamais atteindre la paix de l'esprit.
La paix de l'esprit nécessite un travail sur soi de l'intérieur.
[rav Shlomo Wolbé - Alé Shour]

-> Selon la rationalité, puisqu'il est impossible pour une personne de se préserver totalement des difficultés et des malheurs de la vie, alors il est logique de les accepter avec une attitude positive. Cela garantit à une personne une vie heureuse.
Puisque la pensée rationnelle dicte que la patience et la tolérance sont nécessaires pour vivre une bonne vie, une personne devrait essayer de maîtriser cela pour des raisons pratiques et parce que c'est l'attitude de la Torah.
[rabbi Sim'ha Zissel Ziv - 'Hokhma ouMussar - vol.2]

-> Une personne qui accepte calmement tout ce qui échappe à son contrôle est une personne vraiment riche.
[rabbi Yéhouda Leib d'Ofina - Michar haPeninim]

-> Le rav Pliskin enseigne :
Une personne doit maîtriser l'art d'accepter les choses telles qu'elles sont, lorsqu'elles ne peuvent pas être changées, et d'envisager calmement de les changer lorsqu'elles peuvent l'être, afin d'obtenir la tranquillité d'esprit.
[si tu peux faire quelque chose alors fait de ton mieux (ex: prier, agir), sinon à quoi ça sert de se pourrir la tête? ]
Lorsque les choses ne se passent pas comme vous le souhaiteriez, pourquoi ajouter à votre perte en vous rendant malheureux ? Vous avez le choix.
Vous pouvez vous répéter "C'est affreux" et ajouter à votre souffrance. D'un autre côté, vous pouvez essayer de trouver un aspect positif dans votre situation actuelle ou vous concentrer sur autre chose.
Il est insensé et irrationnel de choisir de penser d'une manière qui vous rend malheureux alors que vous pouvez choisir de penser d'une manière qui vous apportera la paix de l'esprit.

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-> Pour avoir la paix de l'esprit, préparez-vous à l'avance à accepter avec sérénité tout ce qui se passe. Les personnes qui s'attendent à ce que tout se passe comme elles le souhaitent dans la vie sont déstabilisées par les situations difficiles.
Ayez conscience que les difficultés surviennent constamment. En étant préparé à l'avance à accepter ce qui arrive, il est beaucoup plus facile de faire face aux vicissitudes de la vie.
[rabbi Yé'hezkel Levinstein - Ohr Yé'hezkel]

-> Si votre tranquillité d'esprit dépend du fait que tout soit exactement comme vous le souhaitez et que vous ayez tout ce que vous voulez, elle ne durera pas. Dès que la situation change et que vous vous apercevez que des choses vous manquent, votre vie sera pleine de souffrance et d'inquiétude.
Pour avoir une paix d'esprit constante, vous devez maîtriser la capacité de ne pas vouloir et désirer ce qui est hors de votre portée.
[rabbi Yossef Hourwitz - Madréga haAdam - Nékoudat haémet, ch.3]

A ce sujet, le rav Pliskin dit :
Pour obtenir la paix de l'esprit, vous devez vous libérer de l'obligation d'exiger que les choses soient exactement comme vous le souhaitez. Si vous exigez que vos appareils fonctionnent toujours, que vous ayez une grosse somme d'argent, que vous gardiez un certain emploi ou que les gens vous respectent toujours, vous n'aurez pas la paix de l'esprit. Vos exigences engendreront des sentiments d'anxiété.
Vous pouvez toujours préférer que les choses soient d'une certaine façon, mais tant que vous ne vous inquiétez pas si elles ne sont pas comme vous le souhaitez, vous pourrez toujours avoir l'esprit tranquille.

-> Dans une lettre adressée à une personne qui n'avait pas la paix de l'esprit, le rav Levinstein (Ohr Yé'hezkel) écrit :
"Il arrive fréquemment que des pensées erronées et des illusions pénètrent dans l'esprit d'une personne et perturbent sa paix de l'esprit ... Le meilleur conseil est de développer l'attitude exprimée par le Rosh (Or'hot 'haïm - n° 69) : "Voulez ce que votre Créateur veut pour vous. Prends plaisir à ce que tu as, qu'il s'agisse de peu ou de beaucoup".
C'est la voie à suivre. Quelle que soit la situation dans laquelle vous vous trouvez, vous serez en mesure de trouver le succès.
Les défis de votre vie résident dans vos circonstances particulières. Je vous conseille d'essayer de toutes vos forces d'être satisfait de votre situation. Une fois que vous aurez adopté cette attitude, vous serez en mesure de trouver la paix de l'esprit et cela sera thérapeutique pour votre corps et votre âme."

-> Rabbi Mordé'hai de Lekhivitz avait l'habitude de dire : "Si les choses ne se passent pas comme on le souhaite, il faut alors souhaiter qu'elles soient comme elles sont en réalité".
[c'est pas ce que JE veux, mais c'est comme Hachem le veut pour ma vie, alors je l'accepte et j'en suis content! ]

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-> Personne ne peut savoir ce qui est vraiment bon pour lui à long terme.
[rabbi Yé'hezkel Levinstein - Ohr Yé'hezkel]

-> Le rav Pliskin enseigne :
Nous manquons de tranquillité d'esprit parce que nous sommes anxieux et inquiets de ce qui nous est arrivé dans le passé ou de ce qui pourrait nous arriver dans le futur, et nous supposons que ces événements sont mauvais pour nous. Mais la réalité est que nous ne pouvons jamais savoir à l'avance quelles seront les conséquences des événements.
Puisque nous ne pouvons pas vraiment savoir ce qui est pour notre bien, nous devrions au moins considérer chaque événement comme neutre (si nous sommes incapables de le voir comme positif) au lieu de nous irriter et de nous énerver.

[il est important de reposer les problèmes dans leur contexte, de donner une taille correcte aux choses. Est-ce que dans un an cela me sera toujours aussi problématique? Dans le contexte de ce monde éphémère où l'on prépare notre éternité, est-ce que cela vaut la peine de se prendre la tête avec cela?]

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-> Nombre des pensées qui perturbent la tranquillité d'esprit sont illusoires.
Chaque fois qu'un nouveau style ou une nouvelle invention est introduit, les gens se précipitent dessus. Les nouveautés font l'objet d'une grande publicité et suscitent l'enthousiasme.
Ceux qui courent sans cesse après la nouveauté ne réalisent pas à quel point ils vivent dans un monde de fantaisie.
[rav Shlomo Wolbé - Alé Shour]

[plutôt que de se poser avec soi-même et de chercher à être heureux avec ce que l'on a, notre yétser ara va nous pousser à perpétuellement être à la recherche d'une nouvelle chose qui fera de nous quelqu'un d'heureux.]

-> Certaines personnes manquent de tranquillité d'esprit à cause de leur curiosité.
Par exemple, toute nouvelle qu'ils pensent ne pas avoir, les rend agités et frustrés jusqu'à ce qu'ils sachent exactement ce qui s'est passé.

-> Quelle que soit la richesse et le nombre de biens que vous possédez, vous n'aurez pas la paix de l'esprit si vous ne surmontez pas vos sentiments d'envie, vos désirs et votre demande d'approbation.
Si vous manquez de contrôle dans ces domaines, vous détruirez votre vie. (voir Pirké Avot 4,21)

-> Une personne acquiert la richesse, et ensuite la richesse acquiert la personne.
[rav 'Haïm Wolf - Kéter 'Hokhma 16,8]

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+ Le bita'hon :

-> Une personne qui a du bita'hon aura constamment l'esprit tranquille car elle sait que tout ce que Hachem fait est pour son bien ultime.
En revanche, une personne qui n'a pas de bita'hon aura tendance à souffrir constamment, même lorsque les choses vont bien. Elle sera nerveuse et pleine d'anxiété quant à l'avenir.
À propos d'une telle personne, il a été dit dans Michlé que tous les jours des pauvres (en sagesse) sont malheureux.
['Hovot haLévavot 4:5]

Le concept de bita'hon consiste à réaliser que tous les aspects de la vie d'une personne sont guidés par Hachem. Cela inclut sa vie et sa mort, sa nourriture, ses vêtements, son lieu d'habitation, sa santé et ses maladies. Le bita'hon exige d'une personne qu'elle accepte la volonté d'Hachem dans tous ces domaines, car elle réalise qu'Il choisira pour une personne ce qui est son bien ultime. ['Hovot haLévavot 4:4]

-> Une personne ordinaire, une fois qu'elle aura pris conscience de l'insuffisance de tout effort humain, s'inquiétera sans cesse ; elle sera poussée à surmener ses énergies ; elle perdra le repos et le sommeil, et elle ne pourra pas apprécier le pain même qu'elle mange.
Mais c'est par cette même connaissance de l'insuffisance de tout effort humain que celui qui a conscience de l'amour tendre d'Hachem, de Son amitié, pour ainsi dire, acquerra la sérénité qui lui permettra de dormir en paix.
Les choses qui sont au-delà de la portée de la force et de la perspicacité humaines, il les confie calmement à "son ami", le Tout-Puissant [Hachem].
[rabbi Shimshon Raphael. Hirsch - Téhilim 127,1-2]

-> Il ne faut pas confondre le fait d'avoir du bita'hon, qui apportera à une personne la paix de l'esprit, avec le fait d'avoir une attitude fataliste envers la vie. Cela ne signifie pas que nous devrions nous asseoir et nous abstenir d'agir pour notre bien-être.
Cela signifie plutôt que même lorsque vous agissez, vous réalisez que le résultat final de ce que vous faites dépend d'Hahcem et que vous devez accepter Sa volonté. Ainsi, vous aurez l'esprit tranquille, quel que soit le résultat.
De plus, même si vous agissez, vous ne paniquez pas. Vous faites ce que est nécessaire dans les circonstances, mais ne réagissez pas avec désespoir.
[rabbi Yérou'ham Lévovitz - Daat 'Hokhma ouMussar - vol.1]

-> Celui qui a du bita'hon sera libre de pensées gênantes.
Il ne se cause pas de douleur et d'inconfort inutiles en s'inquiétant que peut-être il lui manquera quelque chose à l'avenir. Il ne ressent pas le besoin de flatter les autres ... Il a confiance que tout malheur qui n'a pas été décrété sur lui ne l'affectera pas. Il marche dans ce monde complètement libre de soucis et de tristesse. Il prend plaisir à ce qu'il a et ne ressent aucun manque de possessions. Il est entièrement libre de toute inquiétude concernant l'avenir. Il a une forte conscience que s'il a du bita'hon, il a tout.
[Madrégat haAdam - darké bita'hon - ch.1]

-> Si vous avez du bita'hon, vous êtes vraiment une personne riche.
Si, cependant, la situation est que les gens pensent à tort que vous avez du bita'hon, c'est comme si on pensait à tort que vous êtes riche.
[rav Yossef Hourwitz - Tnoua haMoussar - vol.4]

-> C'est une erreur de penser que le bita'hon exige que l'on croie que chaque fois qu'il y a un doute sur la façon dont les événements vont se dérouler dans le futur, on doit croire que tout ira bien, et c'est un manque de bita'hon de penser que peut-être les événements ne se dérouleront pas aussi bien qu'on le souhaiterait.
C'est une erreur, car nous ne connaissons pas à l'avance les plans d'Hachem. Qu'est-ce que le bita'hon?
C'est la croyance qu'il n'y a pas d'accidents dans le monde, et que tout ce qui arrive est dû au décret d'Hachem.
['Hazon Ich - Emouna ouBita'hon 2:1]

Le fait que lorsque tout va bien, quelqu'un continue à dire qu'il a du bita'hon n'est pas une preuve suffisante qu'il a vraiment intériorisé cet attribut. Le vrai test vient lorsque des situations difficiles se présentent. [Emouna ouBita'hon 2:2]

Si une personne possède un véritable bita'hon, elle ne continuera pas nécessairement à dire qu'elle possède ce trait. En général, une telle personne ressent intérieurement qu'elle manque de bita'hon.
Cependant, lorsqu'il s'agit d'applications pratiques, son comportement manifestera sa forte confiance en Hachem. [Emouna ouBita'hon 2:5]

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-> Il existe une phrase populaire : "Nous n'avons rien laissé au hasard".
Dans cette affirmation, il y a une expression implicite d'arrogance et de manque de conscience d'Hachem.
[rav Eliyahou Dessler - Mikhtav méEliyahou - vol.1]

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-> Le Shabbat n'est pas simplement donné pour l'accomplissement d'une mitsva.
Plutôt, l'essence du Shabbat est un cadeau pour le peuple juif (Chabbat 10b).
Le don du Shabbat est le don de la tranquillité d'esprit. [rav Shlomo Wolbé - Alé Shour]

-> Le repos que nous avons le Shabbat n'est pas seulement un repos du travail ce jour-là. Il a plutôt la capacité de nous donner la paix de l'esprit tous les jours de la semaine. [rabbi Eliyahou Meir Bloch - Chiouré Daat]

-> Une personne qui observe le Shabbath avec l'attitude appropriée goûtera à la véritable paix de l'esprit. [l'Alter de Kelm]

-> Le Shabbath nous demande de considérer tout le travail que nous avons à faire comme s'il était déjà terminé. Une fois qu'une personne a maîtrisé cette attitude, elle s'habitue à se sentir calme et détendue, même si elle doit encore s'occuper de certaines choses.
La mitsva de l'observance du Shabbat est un terrain d'entraînement hebdomadaire pour apprendre à avoir l'esprit tranquille.
[Maimrai Shlomo, vol.1]

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-> Les gens se plaignent souvent que lorsqu'ils prient, des pensées surgissent et perturbent leur concentration. La façon de traiter ce problème est de prendre conscience de la nature de ces pensées.
La raison pour laquelle elles nous interrompent est que nous ne sommes pas prêts à les annuler devant Hachem car elles sont importantes à nos yeux. Si nous nous soumettions entièrement à Hachem, nous ne serions pas dérangés par les pensées extérieures.
[rav Shlomo Wolbé - Alé Shour]

-> Lorsque plusieurs pensées sur des sujets totalement différents vous viennent à l'esprit, essayez d'établir un ordre. Décidez à quel sujet vous allez penser en premier. Ce n'est que lorsque vous aurez terminé la première chose, que vous passerez à la deuxième, et lorsque vous aurez fini de penser à celle-ci, passez à la troisième. Cela vous entraînera à penser de manière ordonnée et évitera la confusion.
[rav Réouven Dov Dessler - Tnouat haMoussar]

Se souvenir de la sortie d’Egypte

+++ Se souvenir de la sortie d’Egypte = comment se rappeler et intégrer la foi dans la providence individuelle :

"Souviens-toi de ce jour où tu es sorti d'Egypte" (Bo 13,3)

-> Le Téchouat 'Hen (paracha Vaéra) enseigne :
"L'exil de l'Egypte était le fait qu'ils croyaient au hasard. Car Pharaon, souverain absolu, niait que le monde fût dirigé par une providence individuelle, suivant le droit et la justice, mais prétendait qu'il était conduit par les lois de la nature.
Or, les Bné Israël étant soumis à sa souveraineté, furent abreuvés par cette vision des choses. Et, à dire vrai, nous ne nous sommes toujours pas entièrement purifiés de cette souillure, et ce yétser ara danse encore parmi nous, et instille dans notre cœur des pensées qui nous incitent à croire au hasard.
C'est afin de sortir de cette confusion que nous sommes tenus de mentionner quotidiennement la sortie d'Egypte et d'enraciner en nous la émouna absolue que tout provient d’Hachem.
Un homme ne peut recevoir ne serait-ce que le moindre coup sur son doigt dans ce monde sans que ce ne soit décrété auparavant dans le Ciel.
C’est Hachem qui dirige les pas de l'homme selon une intention Divine qui nous échappe".

-> Rabbi Ména'hem Mendel de Vitebsk (Pri haArets - paracha Bo) explique pourquoi Hachem appesantit le cœur de Pharaon et de ses serviteurs pour ensuite les punir :
"Tout avait pour but que les Bné Israël parlent des prodiges d'Hachem et qu'ils sachent qu'Il est le vrai D., qu'il n'y en a pas d'autre que Lui, et que le monde est dirigé par une providence individuelle et minutieusement calculée.
Et en vérité, le cœur des réchaïm est loin de concevoir une telle providence, à savoir que l’homme ne peut recevoir le moindre petit coup, un brin d'herbe ne peut sécher ou être déraciné, une pierre ne peut être projetée, si ce n'est en temps et en lieu voulus par Lui.
Tous les mouvements, grands ou petits, depuis le "timtsoum" originel jusqu'à ceux des créatures les plus basses de ce monde, sont le fait d'Hachem, selon Sa Sagesse infinie, pour la gloire de Son Nom, et ont pour but que se dévoilent Sa Divinité, Sa Sagesse et Sa manière de diriger le monde."

[le ''timtsoum'' est un concept kabbalistique selon lequel, lors de la création, D. ''contracta'' sa présence pour permettre au monde d'exister.]

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-> "Et à partir des grands et célèbres miracles (comme ceux de la sortie d'Egypte et de la mer Rouge, au cours desquels Hachem bouleversa les lois naturelles des cieux et de la terre), l'homme reconnaît les miracles cachés qui constituent le fondement de toute la Torah. Car l'homme n'a pas de part dans la Torah de Moché Rabbénou tant qu'il ne croit pas que tout ce qui nous concerne et tout ce qui nous arrive sont des miracles et non le fruit de la nature ni l’ordre naturel du monde."
[Rambam - fin paracha Bo]

Hachem apprécie notre émouna

+++ Hachem apprécie notre émouna :

"Et les Egyptiens sauront que Je suis Hachem" (Béchala'h 14,4)

=> ces égyptiens dont il est question sont sur le point d’être noyés dans la mer. Dès lors, que signifie "les Egyptiens sauront"?

Le Ibn Ezra répond qu'il s’agit de ceux qui restèrent en Egypte, mais aussi de ceux qui se trouvèrent dans la mer avant de mourir, eux aussi "sauront que Je suis Hachem", dans les courts instants avant leur mort.
Nous voyons à quel point le Créateur bouleversa toutes les lois de la nature, tout cela afin d’intégrer la émouna dans le coeur de ces réchaïm avérés, ne fût-ce qu’un seul instant.

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-> "La valeur de la émouna n’a pas de limite : un seul instant de émouna dans ce monde a une importance incommensurable aux yeux d’Hachem et Lui est très cher."
[rabbi Ména’hem Mendel de Riminov]

[on voit à quel point Hachem a modifié les lois de la nature pour quelques secondes de émouna de la part de réchaïm (les égyptiens) qui avaient torturé Ses enfants adorés (les juifs).
Alors à combien plus forte raison, Hachem est impatient et prend un énorme plaisir lorsque nous Lui témoignons de la émouna. ]

[Après leur mort, même les réchaïm] acceptent la justice du jugement de D., et disent devant Lui : "Maître de l'Univers, Tu as bien jugé, Tu as bien acquitté, Tu as bien condamné, et il convient que Tu aies préparé le Guéhinam pour les réchaïm et le Jardin d'Eden pour les justes.
[guémara Erouvin 19a]

[on a beau faire le malin ici-bas, mais dans le monde de Vérité tout devient évident et l'on ne peut que reconnaisse la réalité d'Hachem.
Une des plus grandes souffrances après notre monde, et la réalisation de ce qu'on aurait pu faire de notre vie et que nous n'avons pas fait, notre yétser ara nous l'ayons volé. ]

Le fondement du bita'hon est de ne pas avoir peur.
La peur vient de l'imagination ; la confiance vient de l'âme.
[rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk]

+ "achré aam yo'é téroua" (אשרי העם יודעי תרועה - Téhilim 89,16)
Le Noam Mégadim explique que le mot : תרועה (téroua) vient du mot : רעה (raa - mauvais)
Le verset nous dit : "Heureuse est la nation qui "yod'é téroua" = qui sait que même le mauvais est à son avantage.

"Lorsqu’un homme croit sincèrement qu’il n’existe rien au monde en dehors d'Hachem, tous les décrets rigoureux sont adoucis grâce à la lumière de la émouna, et il n’a même plus besoin de crier vers Lui.
Car par le mérite de la confiance en D. et de la foi, la bonté d’Hachem se dévoile sur le champ."
[rabbi Eizik de Kamarna - Zohar 'Haï - Vaéra]

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Le Ohev Israël écrit :
"Chaque membre du peuple d’Israël doit posséder la foi que tout provient d’Hachem, est pour son bien et qu’Hachem se conduit avec bienveillance envers Ses créatures et tout particulièrement avec les Bné Israël, Son peuple de prédilection. Même si, pour l’heure, ce bien et cette bonté ne sont pas encore dévoilés, mais voilés et dissimulés, car cet homme n’en est pas encore digne.
Lorsqu’il atteindra cette compréhension et cette émouna intègre, la rigueur qui pèse sur lui s’en verra adoucie.
Et il ne verra alors que le bien et la bonté que le Créateur lui a prodigué à travers ces difficultés."

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-> issu du divré Torah : La émouna permet d'adoucir la Rigueur : https://todahm.com/2023/01/24/la-emouna-permet-dadoucir-la-rigueur

"Un juif ne pleure jamais de désespoir mais toujours d'espérance"
[Nétivot Shalom]

[d'un côté nous devons trouver la possibilité de décharger notre souffrance et de répandre son coeur en un flot de larmes sur nos tourments et ceux du peuple juif, en un temps défini de prières/discussions avec papa Hachem (qui peut tout).
Mais en même temps, on se renforça sachant que les bontés d'Hachem ne se tarissent jamais, et on retrouva ainsi courage. ]

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Lorsque la fille de Pharaon descendit au fleuve afin de s'y tremper, elle y trouva un berceau qui flottait sur l'eau ; "Elle l'ouvrit, vit l'enfant, et voici que le garçon pleurait. Elle fut prise de compassion pour lui et dit : "Celui-ci est un enfant des Hébreux"." (Chémot 2, 6)

=> Pourquoi n'est-il pas écrit : "Elle vit l'enfant et dit : "Celui-ci est un enfant des Hébreux".", mais plutôt : "Elle l'ouvrit, vit l'enfant, et voici que le garçon pleurait. Elle fut prise de compassion pour lui et dit : "Celui-ci est un enfant des Hébreux".", ce qui semble suggérer un lien entre le fait qu'elle reconnut qu'il était un enfant des Hébreux et ses pleurs?

-> Rabbi Mordé'hai 'Haïm de Slonim explique qu'il existe une grande différence et une énorme distance entre les pleurs d'un goy et celui d'un juif : un goy pleure par découragement et par tristesse sur ce qui lui manque, et par désespoir sur ce qu'on lui a pris et qui ne reviendra jamais, alors qu'un juif pleure en ayant l'espoir que son Père céleste ne l'abandonnera pas.
Ce fut ce que la fille de Pharaon perçut dans les pleurs de l'enfant : l'espérance et non le désespoir, d’où le fait qu’elle s’exclama : "Celui-ci est un enfant des Hébreux."

"L'essentiel de la quête de la subsistance (parnassa) consiste à tourner son regard vers le Ciel avec foi et confiance en Hachem ...
Plus un homme dirige son regard vers le Ciel, plus il reçoit, car de la sorte il devient un réceptacle davantage apte à contenir l'abondance qui se déverse".
[Divré Israël - Vayigach 47,12]