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Emouna = une porte vers la sainteté

Tout le fondement de notre sainte nation repose sur ceci : une foi simple et absolue, sans aucun doute ni remise en question, qu' "il n'y a personne comme notre D." et qu'Il est Un, Singulier et Unique.
Quand une personne suit cette voie, elle mérite des niveaux de sainteté (kédoucha) qui dépassent ce qu'elle pourrait atteindre autrement.
... Par une foi simple et une sincérité totale, on mérite l'attachement à Hachem et une puissante illumination céleste. [ce lien avec la sainteté Divine par notre émouna, nous impacte. ]
[rabbi David Abou'hatséra - maamaré Emouna ouBita'hon]

"Une personne doit savoir dans son cœur que tout est entre les mains d'Hachem ; Il peut changer la nature et modifier la destinée de quelqu'un.
Rien ne peut L'empêcher d'apporter une délivrance, que ce soit dans une grande mesure ou dans une petite mesure.
Même lorsque les ennuis sont proches, la délivrance d'Hachem est tout aussi proche, car Il est tout-puissant et rien ne Lui est impossible."
[Rabbénou Bé'hayé - Kad haKéma'h - citant Rabbénou Yona ]

A chaque seconde, Hachem permet à toute chose d’exister

+ A chaque seconde, Hachem permet à toute chose d'exister :

-> Hachem recrée le monde entier à chaque instant, tout comme Il l'a fait lorsqu'Il a créé le monde à l'origine. S'Il choisissait de détruire le monde, Il n'aurait pas besoin d'utiliser quoi que ce soit pour le détruire ; il suffirait simplement de cesser de recréer le monde ...

Si Hachem refusait au monde Son énergie et Sa générosité ne serait-ce qu'un instant, celui-ci reviendrait instantanément au néant et au vide.
Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm chap.11, sect.3) écrit que c'est l'un des principes fondamentaux de la croyance en Hachem ; chaque juif doit graver dans son cœur que Hachem est la seule et unique puissance, qu'Il est l'âme, le pourvoyeur de vie et la source de chaque personne et de chaque création, ainsi que de toutes les forces et de tous les mondes.
[rabbi Yaakov Ades]

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-> "Et toute chair verra que la bouche de Hachem a parlé" (Yéchayahou 40,5).
Selon le rav 'Haïm de Volozhin : "le verset fait référence au temps futur où la supervision d'Hachem sera si claire que nous mériterons de voir littéralement de nos yeux physiques comment la parole d'Hachem se répand sur tout ce qui le soutient".

Il ajoute qu'il y a déjà eu un aperçu de ce concept au mont Sinaï lors de la remise de la Torah, dans le verset :"Et tout le peuple vit les sons" (Yitro 20,18).
[Une explication allant au-delà du sens simple est] qu'ici, les sons font référence aux sons de la parole d'Hachem au moment de la création du monde (les 10 Paroles Créatrices - assara maamarot), ce qui signifie qu'ils ont mérité de voir comment cette voix est l'âme de la création, la soutenant dans son intégralité.
[rabbi Yaakov Ades]

Celui qui fait confiance à Hachem devient semblable à Lui.
[rabbi Yéhochoua ben Lévi - midrach Dévarim rabba 5,9 ]

Quelqu'un qui fait trop de hichtadlout peut être comparé à un commerçant qui a déjà payé ses impôts, mais qui court après les percepteurs pour leur donner encore plus d'argent.
[rabbi Eliyahou Dessler ]

[certes nous faisons l'effort de construire avec hichtadlout un récipient qui nous permet de recevoir une parnassa dans la "naturalité" de ce monde, mais nous devons être persuadés que seul Hachem peut le remplir. ]

Adoucir une difficulté en se focalisant sur de la bonté qui s’y trouve

+ Adoucir une difficulté en se focalisant sur de la bonté qui s'y trouve :

-> La guémara (Taanit 26a) rapporte que Na'houm Ich Gamzou est nommé ainsi parce que, quoi qu'il lui arrive, il disait : "gam zou létova" 'cela aussi est pour le bien).

Le "cela aussi" = c'est-à-dire même le mal qui m'est arrivé, cela est pour le bien.
[son élève rabbi Akiva a dit "Tout ce que le ciel fait est pour le bien" (guémara Béra'hot 60b), ce qui signifie qu'il est possible qu'une personne subisse du mal, mais qui a pour but de lui apporter un plus grand bien à la fin.
Ainsi, Na'houm Ich Gamzou a l'approche idéale, la plus véridique et élevée à avoir (bien que naturellement difficile à avoir). ]

-> Le Kédouchat Tsion de Bobov (Yitro) enseigne :
"En vérité, tout ce que fait Hachem est pour le mieux, car aucun mal ne provient de Lui. Même ce qui semble temporairement mauvais pour une personne s'avérera finalement être pour son bien.
... même si la bonté [d'Hachem] qui est maintenant cachée à ses yeux, elle lui sera révélée, et on verra à quel point tout cela n'est que pour notre bien."

-> Voici la vérité : au cœur de tout ce qui arrive à une personne se trouvent la grande miséricorde et la bonté de Hachem, car Il est le bien ultime, et Ses voies sont toutes à notre avantage.
Même lorsque nous ne méritons pas de percevoir, avec nos yeux mortels, en quoi les événements sont bons pour nous, nous devons nous rappeler qu'au cœur de ce qui se passe se cache le bien, et qu'à la fin, nous mériterons de voir comment tout ce qui s'est passé était pour le mieux.
[rabbi David Abou'hatséra - maamaré Emouna ouBita'hon]

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-> Nos Sages (midrach Béréchit rabba 51,3) enseignent que rien de mal ne descend d'en-Haut.
[ par conséquent, même lorsque le Ciel orchestre des événements qui nous paraissent négatifs, on doit savoir qu'ils sont bons. ]

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+ Les 2 approches du bita'hon :

-> Le Baal Shem Tov enseigne :
1°/ selon Na'houm Ich Gamzou, qui avait l'habitude de dire constamment, quoi qu'il lui arrive, "cela aussi est pour le bien" = cela démontre sa foi absolue qu'aucun mal ne vient du Ciel, et que même ce qui ne semble pas bon aux yeux des mortels est en réalité bon, même maintenant, sauf que le bien est obscurci et invisible actuellement.
En trouvant la boné ('hessed) fondamentale dans le mal, il "adoucissait" le jugement à sa racine, le transformant dès à présent en bonté révélée, car tout dépend du destinataire ; en croyant pleinement que tout ce qui arrive est pour le bien, il méritait de voir cela se réaliser,
=> Ainsi, en cherchant à discerner un aspect positif dans le rigueur qui nous est infligé, une personne mérite de lever le voile et d' "adoucir" le jugement grâce au pouvoir de la bonté ('hessed) qui y est toujours contenu.

2°/ L'élève de Na'houm Ich Gamzou, Rabbi Akiva, disait régulièrement : "Tout ce que le ciel fait est pour le bien".
Il ne disait pas que le mal en soi est bon, mais seulement que le but ultime de tout ce que fait Hachem est bon, car en fin de compte, cela mènera à une délivrance.
A présent, l'attribut Divin de Rigeur sévère prévaut, et ce n'est pas bon, néanmoins, Rabbi Akiva était confiant, en raison de sa grande foi en Hachem, que beaucoup de bien en ressortirait, car Hachem ne désire pas faire le mal ; Il désire faire la bonté ('hessed), donc le but de cela est sûrement que le bien en résulte.
Rabbi Akiva s'adressait au peuple, puisqu'il a préfacé son dicton par les mots "Une personne devra toujours [s'habituer à dire ...]" ; il s'adressait même à une personne qui n'avait pas encore atteint la reconnaissance que la racine de la bonté se trouve dans la rigueur (jugement divin).

L'approche "cela aussi est pour le bien" (gam zou létova) est un niveau élevé, et tout le monde n'a pas un bita'hon (confiance en D.) suffisamment absolu pour reconnaître que même le malheur qui lui arrive est en réalité totalement bénéfique pour lui, et pour accepter tout avec joie et sérénité, grâce à son bita'hon totale.
A tout le moins, cependant, il doit s'habituer à proclamer que tout ce que fait Hachem est pour le bien, en reconnaissant que le but ultime de tout ce que fait Hachem, même ce qui semble mauvais, est d'apporter le bien.

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+ La émouna transforme la Rigueur en miséricorde :

-> Quand une personne renforce son émouna, en maintenant fidèlement, même dans les moments difficiles, que tout est pour le bien, alors elle mérite une intervention spéciale du Ciel pour "adoucir" les rigueurs et les rendre facilement apparents comme des actes de bonté, afin qu'elle puisse clairement voir la bonté en eux.
C'est pourquoi nos Sages ont enseigné qu'une personne devra régulièrement dire : "Tout ce que fait Hachem est pour le bien", car en reconnaissant que Hachem se trouve derrière le voile, elle annuel et adoucit les rigueur.

Le Toldot Yaakov Yossef (Noa'h) déclare :
"En recherchant un aspect positif dans les souffrances qui nous arrivent, on mérite de dévoiler ce qui est caché et d'adoucir la rigueur (jugement strict) grâce au pouvoir de la bonté ('hessed), qui est toujours dissimulé au cœur de la rigueur. [le principe est qu'aucune difficulté ne peut nous parvenir sans qu'il n'y est dedans comme noyau, comme source, de la bonté. ]
C'est le sens de l'enseignement du Arizal (chaar HaKavanot - Roch Hachana - drouch 7) selon lequel la rigueur (din) ne peut être adoucie qu'à sa source.
Nous en tirons la leçon suivante : celui qui suit la voie de Na'houm Ich Gamzou et trouve le bien même dans les difficultés mérite que le voile soit levé et qu'il fasse l'expérience d'une bonté ouverte et révélée."

Cela peut s'expliquer par le principe, enseigné dans nos saints séfarim, selon lequel la perception d'une personne façonne sa réalité ; la manière dont elle perçoit sa situation est la manière dont celle-ci se manifestera réellement.
Ainsi, lorsqu'une personne croit que tout ce qui lui arrive est bon, elle méritera de percevoir cette bonté de manière tangible.
Le Chlah HaKadoch (Michpatim - Torah Ohr 8) écrit, en citant un midrach :
"Que signifie "Hachem est ton ombre" (Téhilim 121,5)?
Il est comme ton ombre. Tout comme lorsque tu souris, ton reflet te sourit en retour, et si tu pleures, il pleure avec to,- que tu lui montres un visage en colère ou un visage agréable, il te rend la pareille.
De même, Hachem est ton ombre = la manière dont tu te comportes avec Lui est la manière dont Il se comporte avec toi."

Le rabbi de Berditchev (Kédouchat Levi - 'Hanoucca) explique :
"En fonction des actions positives accomplies en bas, la bonté est attirée d'en-Haut.
J'ai entendu le Baal Shem Tov dire à propos du verset "Hashem est ton ombre" que, tout comme une créature vivante se tient à côté de son ombre et que l'ombre bouge exactement comme elle, de même, Hachem agit au-dessus, pour ainsi dire, en fonction des actions accomplies par une personne en dessous.
Autrement dit, si une personne traite son prochain avec bonté, alors Hachem la traite de la même manière.
Il est donc très utile d'agir constamment avec gentillesse, afin de faire descendre sur soi l'attribut correspondant de la bonté, qui apportera des bienfaits à la personne."

Il en va de même pour la émouna : plus une personne reconnaît et comprend que même ses problèmes sont, au fond, pour son bien, plus elle suscitera l'Attribut Divin de la bonté et méritera que cet attribut se révèle de manière palpable.
[rabbi David Abou'hatséra - maamaré Emouna ouBita'hon]

-> Le Béer Mayim 'Haïm (Vayigach 46,1) explique également qu'en louant Hachem pour ce qui semble être mauvais avec la même joie que pour ce qui est bon (voir Béra'hot 54a), on peut mériter que la Rigueur soit transformée en miséricorde et percevoir réellement la bonté ouvertement.
Il écrit :
"C'est ainsi que les tsadikim transforment la Middat HaDin (Attribut Divin de Rigueur) en Middat HaRa'hamim (Attribut de miséricorde) : ils se disent que ce qu'ils considèrent comme une rigueur (jugement strict) est en réalité de la miséricorde, car toutes leurs souffrances sont pour leur bien et sont une manifestation de la bonté de Hachem.
Grâce à cela, Hachem transforme la rigueur en miséricorde et les malédictions en bénédictions, transformant ces souffrances en un bien absolu pour eux."

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-> Si une personne continue de louer Hachem même lorsque Sa bonté semble "minime" et que la rigueur semble prédominer, alors ses actions provoquent la révélation de cette bonté.
En louant le bien caché, le voile qui le dissimule est "adouci" et se transforme en une manifestation ouverte de miséricorde ...

C'est le sens du verset : "Je te remercierai car tu m'as affligé, et cela a été mon salut" (Téhilim 118,21).
Quand je Te remercie tout le temps, même quand tu m'as affligé, c'est-à-dire quand je perçois ma situation comme une difficulté, une épreuve, alors cela a été mon salut : l'affliction elle-même m'apporte le salut, grâce à la bonté qu'elle permet de révéler.
[Téchouot 'Hen - Vayé'hi]

=> En croyant que la miséricorde d'Hachem est dissimulée dans ma souffrance, ma difficulté, alors grâce à cela je mérite la révélation de la miséricorde, de la bonté d'Hachem.

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-> Selon le Imré Noam (Bo) :
"Il est écrit : "Le mal ne provient pas de la bouche de Celui qui est au-dessus" (Eikha 3,38), car tous les jugements sont, à leur source et dans leur essence, remplis de bonté. C'est seulement la façon dont ils se manifestent aux yeux des mortels qui les fait apparaître comme des rigueurs/jugements, à D. ne plaise.
Cependant, nous demandons parce que nous n'avons pas la force de supporter les rigueurs divines : "Montre-nous, Hachem, Ta bonté" (Téhilim 85,8) = laisse nos yeux percevoir la bonté sans aucune implication de rigueur.

-> Dans nos bénédictions matinales quotidiennes, nous demandons à Hachem de "nous accorder de bonnes bontés" (véguomlénou 'hassadim tovim). Qu'est-ce que cela signifie? Y a-t-il des bontés qui ne sont pas bonnes?
Sur la base de ce que nous avons discuté, cependant, nous pouvons expliquer que nous demandons à mériter une perception claire des bontés d'Hachem, plutôt que d'avoir à croire qu'Il nous accorde Sa bonté parce que la bonté est caché (en essence dans la rigueur, difficulté, que nous traversons).
[rabbi David Abou'hatséra - maamaré Emouna ouBita'hon]

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-> "Sachez que Hachem (Havaya) est Elokim" (déou ki Hachem ou Elokim - דְּעוּ כִּי יְהוָה הוּא אֱלֹהִים - Téhilim 100,3).
Le nom Divin יְהוָה renvoie à l'Attribut de miséricorde, et celui d'Elokim (אֱלֹהִים) à l'Attribut de Rigueur.

-> Le 'Hatam Sofer (Drachot - vol.1 200b) comprend ce verset comme signifiant que même les manifestations de rigueur représentées par le nom Elokim, sont à leur essence, tirées du nom Havaya, qui représente la miséricorde, car l'essence du jugement est la bonté et la miséricorde.

Il semblerait toutefois que la formulation du verset aurait dû être : "Sachez qu'Elokim est Havaya", nous indiquant ainsi que ce qui semble être la rigueur (le jugement stricte) est en réalité de la miséricorde.
La formulation actuelle : 'Sachez que Havaya est Elokim", semble indiquer le contraire, à savoir que ce qui apparaît comme la miséricorde divine est en fait un jugement sévère.

Le 'Hatam Sofer explique que le nom Havaya (יהוה) est mentionné en premier pour indiquer que la miséricorde d'Hachem précède toujours sa colère, conformément à l'enseignement de nos Sages (Méguila 13b) selon lequel Hachem ne frappe pas le peuple juif sans avoir préparé au préalable le remède.

La miséricorde d'Hachem s'active toujours avant qu'Il ne rende Son jugement (rigueur) sur Son peuple, et qu'au final, Sa miséricorde se révèle, transformant le décret sévère en un catalyseur de joie et de délice.
Cependant au départ, la miséricorde qui précède le coup nous est cachée, de sorte que nous ne percevons pas à quel point tous les plans de Hachem sont purement pour notre bien. Ce n'est qu'après que l'attribut du jugement sévère (rigueur) a agi que l'attribut de la miséricorde se révèle, nous apportant une délivrance dévoilée et prouvant que Ses plans sont uniquement pour notre bien.

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+ Moché comprit qu'il ne fallait pas poser de questions :

-> Moché, qui atteignit le plus haut niveau auquel un mortel puisse aspirer, et à qui Hachem parla "face à face", cachait néanmoins son visage, car il craignait de regarder Hachem (Chémot 3,6).

Le Tiféret Shlomo ('Hayé Sarah) explique :
"Un principe fondamental concernant les niveaux atteints par les justes (tsadikim), qui marchent de tout leur cœur devant Hachem, est que même lorsque l'Attribut du Jugement (Rigueur) s'abat sur eux, à D. ne plaise, que ce soit personnellement ou en tant que membres de la communauté, ils ne se concentrent pas sur la nature du problème, afin de ne pas laisser leur cœur vaciller et se demander pourquoi Hachem a fait cela à Son peuple.
Leurs cœurs sont sereins, confiants que Hachem est juste et équitable, le D. fidèle, qui ne fait aucun mal (Haazinou 32,4). Ils savent qu'en réalité, c'est le contraire qui est vrai : le mal ne provient pas de la bouche de Celui qui est au-dessus, et tout est orchestré pour notre bien.

Ainsi, lorsque Moché notre maître a été témoin de la vision du buisson ardent, qui représentait l'exil, il n'a pas voulu réfléchir à ce que cela signifiait ; au contraire, il a caché son visage, car il craignait de regarder et de contempler l'aspect d'Elokim, la Rigueur, de peur d'avoir alors des questions.

Hachem ne repose pas Sa présence sur une personne qui est triste. [guémara Shabbath 30b]

-> Le Ktav Sofer (Vayéchev) explique cela comme suit : il est très difficile de rester toujours joyeux, car de nombreux événements peuvent survenir au cours d'une journée et perturber l'humeur d'une personne, qu'il s'agisse de choses insignifiantes (comme rater un feu vert) ou de choses importantes (comme faire face à un grave problème de santé).
Seule une personne qui a une foi totale en Hachem peut rester joyeuse en toutes circonstances. Elle sait que Hachem est derrière tout ce qui arrive et que tout ce qu'Il fait est pour le mieux. C'est la seule façon d'être joyeux en toute situation.
Quand une personne vit avec cet état d'esprit et accepte tout ce que Hachem fait avec amour, elle est digne d'avoir la présence Divine (la Chékhina) [toute proche] à ses côtés.

Le véritable bita'hon, c'est lorsque le cœur est calme, apaisé, parce que la confiance est placée uniquement en Hachem.
['Hazon Ich - Emouna Ou'bita'hon chap.2 ]

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-> "Il ne craindra pas les mauvaises nouvelles ; son cœur est inébranlable, il a confiance en Hachem" (Téhilim 112,7)

-> Le Sfat Emet explique : lorsque le cœur d'une personne est ancré dans le bita'hon, aucune crainte extérieure ne peut l'ébranler.
Même les "mauvaises nouvelles" ne brisent pas son équilibre intérieur, car elle considère tous les événements comme provenant d'Hachem.

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-> Quand on marche avec témimout, on ne compte plus sur ses propres mérites, mais sur la guidance divine. La confiance (bita'hon) assure la stabilité spirituelle, car l'âme ne tremble plus face à l'instabilité extérieure.
[Noam Elimelé'h - Toldot ]

-> La confiance ne doit être accordée qu'à Celui qui détient le pouvoir. Se fier à toute autre force, même inconsciemment, nous déconnecte du flux divin.
Une confiance mal placée génère un vide spirituel [interne].
[Ram'hal - Messilat Yécharim - chap.19 ]

"Car en Lui notre cœur se réjouira, parce que nous avons mis notre confiance en Son saint nom (ki béchem kodcho bata'hnou)" (Téhilim 33,21)

-> La joie n'est pas le résultat des circonstances, mais une conséquence secondaire de la confiance en la sainteté d'Hachem.
Le Méor Einayim (parachat Vaéra) écrit que "la confiance en Son saint nom" n'est pas abstraite : elle signifie vivre en ayant conscience que chaque événement fait partie de l'unité (a'hdout) d'Hachem, ce qui apporte une joie intérieure même dans la dissimulation.

"Ainsi parle Hachem : Maudit soit l'homme qui met sa confiance en un mortel, prend pour appui un être de chair, et dont le coeur s'éloigne de D." (Yirmiyahou 17,5)

-> Ce verset met en garde contre le fait de placer une confiance absolue dans les êtres humains ou le pouvoir matériel.
Selon le Zohar (Béchala'h 61a), une telle confiance "coupe la connexion" avec le flux céleste de la subsistance divine.
Le Sfat Emet (Bé'houkotaï 5642) explique que la confiance en la chair (les efforts humains seulement) rétrécit la conscience spirituelle, tandis que le bita'hon en Hachem ouvre l'accès à des réalités plus profondes.