Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Il n'y a pas de plus grande joie que la révélation de l'âme, pas de plus grand bonheur que le triomphe de la spiritualité sur le monde matériel.
[Sfat Emet - 5660]

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-> Le Sfat Emet y illustre cela :
le midrach (Yalkout Chimoni 725) interprète : "le jour de ta joie" (béyom sim'hatkhem - ביום שמחתכם - Béaaloté'ha 10,10) comme une allusion au Shabbath.
Avec l'arrivée de notre âme supplémentaire, nous recevons un ajout de spiritualité, et par conséquent nous avons une augmentation de notre joie [au point où Shabbath est appelé : "le jour de ta joie"].

-> Ailleurs, le Sfat Emet (5657) prend l'exemple de la fête de Souccot qui est appelée : "zman sim'haténou" (le temps de notre joie).
Il écrit :
Chaque juif a une mission spéciale dans la vie et reçoit des capacités uniques pour lui permettre de remplir cette mission. Il est doté d'une âme (néchama) pour l'aider à atteindre ses objectifs spirituels.
Ainsi, nous avons tous un grand potentiel de grandeur, et pourtant nous sommes souvent loin de réaliser notre potentiel. Cet échec est causé par la faute, qui souille notre âme et érode sa capacité de croissance spirituelle. Chaque fois qu'un juif faute, une partie de son âme est affaiblie.
Chaque année à Yom Kippour, le juif retourne à Hachem. Puis à Souccot, Hachem rend au juif son âme rejetée par la faute ...
A Souccot, le juif sensible sent que son âme, sa capacité de croissance spirituelle, est redevenue la sienne [toute pure et éclatante].

[selon le Sfat Emet, Hachem nous dit : "Revenez à Moi [c'est Yom Kippour] et Je reviendrai à vous [c'est Souccot]" (Mala'hi 3,7).
(ainsi, Souccot est un "moment de notre joie" car suite à notre téchouva nous recevons toute la spiritualité et la présence d'Hachem que nos fautes ont pu réduire, et cela provoque de la joie authentique!) ]

"Avec le bita'hon (la foi concrète en Hachem) vient la joie"
[im abita'hon asim'ha - Maharal - paracha 'Houkat]

"Ouvre largement ta bouche et Je la remplirai" (Téhilim 81,11)

=> Comment une personne ouvre-t-elle sa bouche?

-> Le Séfer Ki Ata Imadi, rapporte l'explication suivante du Séfer méHachem Yatsa haDavar :
lorsqu'une personne sourit et est heureuse, c'est ainsi qu'elle ouvre sa bouche.
Si l'on peut dire, Hachem nous dit dans ce verset des Téhilim : "Je veux vous voir sourire. Je ne veux pas que vous vous promeniez dans Mon monde triste tout le temps".
Hachem est prêt à nous récompenser en exauçant nos demandes si nous parvenons à surmonter notre nature et à être heureux en toutes circonstances.

=> Ainsi, si "Ouvre largement ta bouche" [en étant autant que possible toujours joyeux], alors "Je [Hachem] la remplirai" de bonnes choses en récompense.

+ Nombre de personnes considérées comme ayant réussi ne sont pas heureuses.
L’inverse est aussi vrai : des gens que l’on considère comme ayant échoué sont pourtant très heureux.
Cela dépend du contentement de sa part. Le Bonheur n’est pas objectif, en fonction de ce que l’on a, mais subjectif à travers la perception de ce dont on dispose.
Celui qui n’est pas satisfait de ce qu’il a ne sera pas davantage heureux avec plus.
En fait, la guémara (Nédarim 41a) définit la pauvreté comme le manque de discernement : "én ani élla bédéa" (אין עני אלא בדעה).
Le mot "saméa'h" (joyeux) est quant à lui une contraction de "sam moa'h" (focalise tes pensées - שׂם מח [litt. mets ton cerveau]), car ton Bonheur est tributaire de l’orientation de ton état d’esprit.
[ le mot : "bésim'ha" (dans la joie - בשמחה) possède les mêmes lettres que : "ma'hchava" (la pensée - מחשבה).]

Le mot "madoua" (pourquoi - מַדוּעַ) est une contraction de "ma déa" (quel est ton avis? - מַה דֵעָה) : cela signifie que lorsque quelque chose arrive, on doit se demander ce que l’on peut en apprendre. Par exemple, être plus vigilant la prochaine fois, approfondir ses connaissances dans tel domaine, ...
De même, le mot "lama" (pourquoi - לָמָה), vocalisé différemment, peut être lu "léma" (dans quel but - לְמַה). C'est-à-dire: quelle est la finalité de ce qui se produit? Comment puis-je grandir de cela?
=> On doit réaliser que les problèmes sont des opportunités. Sachons exploiter une difficulté existentielle et la voir comme une opportunité, lui donner tout son sens.
[rav Yéhochoua Alt]

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-> b'h, également sur la notion que les épreuves sont là pour nous faire grandir : https://todahm.com/2020/12/27/29737

Souriez! Soyez un soleil radieux dans lequel le destinataire peut se réjouir, [se réchauffer émotionnellement].
[rabbi Shlomo Wolbe]

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-> Le rav Wolbe (Alei Chour) développe l'importance et la puissance de donner un sourire.
Tout comme une plante ne peut se développer sans soleil, de même une personne privée de sourire, se fanera émotionnellement, incapable de se développer sainement.
[certes la tsédaka matérielle est importance, mais à notre époque la tsédaka émotionnelle (ex: un sourire, une écoute) est encore plus vitale! ]

"Aucune tristesse n'existe dans le monde pour celui qui reconnaît la lumière des lumières de la Vérité"
['Hazon Ich]

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-> Rabbi Its'hak Hutner (Pa'had Its'hak - Pourim) explique cela :
Les deux lumières du bien et du mal doivent fusionner en une seule lumière, avec la conscience que tout ne provient uniquement que de la volonté d'Hachem, et que tout n'est finalement que pour notre bien.
Ainsi, une personne qui reconnaît clairement "la lumière des lumières de la vérité" n'éprouvera jamais de tristesse.

Une fois que nous avons fui la jalousie, le matérialisme et la recherche des honneurs, alors le monde devient un endroit débordant de bonheur.
[rabbi Eliyahou Eliézer Dessler]

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[le rav Dessler nous dit que nous sommes dans une société qui nous bombarde d'images attirantes, qui nous laissent croire que c'est la "chose" qui nous mènera au bonheur (si tu as tel produit alors tu seras heureux, si tu as tel métier alors tu seras heureux, ...).
Pourtant ce n'est qu'une fois qu'on brise le mythe du matérialisme et qu'on se libère de la jalousie et du ressentiment qu'elle engendre, que nous pouvons découvrir la vraie joie que la vie peut offrir.
(plutôt que de continuellement passer son temps à la recherche externe DU produit, de LA situation, qui nous rendra vraiment heureux, on doit se poser et apprécier notre intériorité, ce que Hachem nous a déjà accordé.)]

"Seulement dans la joie et la sérénité d’esprit, car grâce à la joie, l’esprit est purifié. Or, l’essentiel de la téchouva s’accomplit à l’aide d’un esprit pur."
[le Beit Aharon - 131b]

Le rav Elimélé'h Biderman explique :
"La joie possède l’effet immense d’adoucir la rigueur des décrets.
Certains en ont vu l’allusion dans le verset :"zamérou Elokénou zamérou" (entonnez un air pour D., entonnez un air - Téhilim 47,7).
Car grâce au chant et à la musique, il est possible de couper et de déraciner la Midat Hadine (la mesure de rigueur) suggérée par le nom Elokim (en hébreu, ‘entonner un air’, se dit לזמר qui signifie également ‘couper’)."
[le terme "zamérou" peut signifier à la fois un air et à la fois "couper". Grâce à la joie (suscitée et symbolisée par les airs, les chants), il est possible de couper la mesure de rigueur (évoquée) par le nom Elokim.]

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-> Nous récitons de nombreuses prières à notre Roi, notre Père au Ciel, mais les anges interceptent nos prières et ne les laissent pas monter jusqu'au Ciel.
C'est pour cela que nous chantons des mélodies (airs traditionnels), car alors les anges ne voit pas d'importance dans nos paroles, et ils les laissent monter jusqu'au Ciel.
Ils ne savent pas que caché dans ces airs se trouvent nos requêtes pour l'année à venir.
Hachem comprend notre message dissimulé, et nous accorde toutes nos demandes.
[rav Elimélé'h Biderman - au sujet de Yom Kippour]

-> Dans les Ta'hanounim (supplications) du lundi et du jeudi, nous disons : "apotéa'h yad bitéchouva lékabél poch'im vé'hola'im niv'ala nafchénou mérov itsvonénou" (Il [Hachem] ouvre Sa main au repentir pour recevoir les pêcheurs et les fauteurs, notre âme est stupéfaite de tant de tristesse).

Le rabbi Moché de Kobrin explique qu'on s'interroge tous : comment pouvons-nous être tristes alors que Hachem a Sa main si grandement ouverte pour accepter tout fauteur, quoiqu'il ait pu faire?
[comment ne sommes-nous pas davantage fou de joie, de reconnaissance envers Hachem, pour cette si belle opportunité d'expier nos fautes, même les plus graves!]

Celui qui a le privilège de connaître la Torah, voit son intellect s'unir avec sa connaissance pour ne faire qu'un, comme la graine dans le sillon d'un champ.
Il marche parmi les hommes et ressemble extérieurement à un homme ordinaire.
Mais en vérité, c'est un ange parmi les mortels ; il vit une vie d'extase spirituelle exaltée au-delà de toute louange.
['Hazon Ich - Kovets Igrot 1,13]

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-> Le 'Hazon Ich (Emouna ouBita'hon 1,9) écrit également :
Celui qui s'élève au point d'être capable de sentir réellement la présence du D. tout puissant, est empli d'une extase sans limite. Son âme nage dans le bonheur, tandis que les désirs terrestres perdent toute importance. Son âme délicate est enveloppée dans une étreinte sacrée.

Lorsqu'un mortel pénètre dans ce royaume de sainteté, un nouveau monde s'ouvre à ses yeux.
Il peut vivre en ce monde et éprouver réellement, pendant quelques instants, une extase angélique : tous les plaisirs matériels se fondent dans le néant face à ce ravissement céleste.
Il n'existe pas de plus grande preuve de l'origine divine de l'homme que cette rencontre unique de l'âme avec sa source spirituelle.

"C'est la Lumière de la présence de D. qui est la cause réelle de toute bonne chose, et son absence qui est la cause de tout mal."
[Ram'hal - Déré'h Hachem 5,8]