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"Sois joyeux tous les jours de ta vie et veille à ce que les membres de ta famille le soient aussi. C’est la clé de la réussite."
[l'admour de Vizhnitz - le Yéchouat Moché]

"Soyez dans la joyeux (béSim'ha) et vous aurez des raisons d'être dans la joie (béSim'ha) ...
Car Hachem aime la joie!"
[Beit Israël]

[il a donné, par exemple, ce conseil a quelqu'un qui avait beaucoup de mal à avoir un enfant.]

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-> "Notre bouche s’emplira de rire, et notre langue de chants de joie. Alors on s’écria parmi les peuples: "Hachem a fait de grandes choses pour ces gens!" Oui, Hachem a fait de grandes choses à notre égard, profonde est notre joie" (Téhilim 126,2-3)

-> Le rabbi Mendel de Lelov explique que lorsque machia'h viendra, les nations du monde demanderont : "Pourquoi Hachem fait-Il tant de bontés aux juifs? Le méritent-ils?"

Le peuple juif répondra : "Oui, Hachem a fait de grandes choses à notre égard", et la raison est : "profonde est notre joie" (ayinou chémé'him). Même lorsque nous étions en exil, nous sommes restés joyeux. C'est pour cela que nous avons autant d'énormes récompenses.

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On trouve une autre allusion à cela dans ce Téhilim (126,6) :
- "[Si] en allant [semer] il marche en pleurant, portant le sac de graines" (alo'h yélé'h ouva'ho ...) = si une personne est triste, qu'elle pleure de plaintes, alors elle apportera chez elle une parnassa qui est minimale (des "graines") ;
- "il reviendra [chez lui] avec joie portant les gerbes [qu'il a récoltées]" (boyavo bérina nossé aloumotav) = si on a une attitude joyeuse, alors on ramènera chez soi des paquets de bontés (des "gerbes").

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-> "Alors [avec l'arrivée du machia'h,] notre bouche s’emplira de rire, et notre langue de chants de joie" (az yimalé ch'hok pinou, oulchonénou rina - Téhilim 126,2)

-> Le Ibn Ezra fait remarquer que le mot "pinou" (notre bouche - פִּינוּ) est au singulier, ce qui signifie que chaque juif composera et chantera une chanson unique, qui lui est propre.
Cela est à la différence de la traversée de la mer Rouge, où les juifs ont chanté une chanson collective.

[l'idée aussi est que plus nous sommes joyeux dans ce monde, grâce au fait de s'appuyer sur de la émouna, de l'humilité en Hachem, alors plus avec la venue du machia'h nous serons heureux car nous aurons acquis un niveau élevé nous permettant de bénéficier de davantage de proximité avec Hachem.
A l'image de la mer qui extérieurement a un niveau égal mais intérieurement a des profondeurs très différentes, de même chaque juif en fonction de sa préparation à Hachem dance ce monde aura avec la venue du machia'h davantage de joie et de louanges à faire. (selon le 'Hafets 'Haïm) ]

"Servez Hachem dans la joie, venez devant Lui en chantant" (Téhilim 100,2)

=> Pourquoi cela?

-> Le rav Chimchon Pinkous répond :
Car celui qui n'est pas joyeux pendant la prière montre par là qu'il ne sait pas devant qui il se trouve.
En effet, celui qui est devant Hachem (en face à face comme lors de chaque Amida), et qui n'est pas joyeux n'est certainement pas conscient de l'infinie bonté de son Créateur, de l'infini amour qu'Il porte à toutes Ses créatures et en particulier au peuple juif, et de l'infini pouvoir de chaque mot de prière et de chaque chant.

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=> La guémara (Béra’hot 32a ; Avoda Zara 7b) enseigne qu’avant de faire une demande à Hachem, il faut d’abord Le louer, Le remercier.
C'est pourquoi par exemple la Amida commence par 3 bénédictions de chants et de louanges, et seulement ensuite nous faisons nos demandes à D.
Pourquoi chanter et louer Hachem est-il indispensable pour être quitte de sa Amida ou de son obligation de prier?

-> Le rav Pinkous (Chéarim baTéfila) répond :
Un service on peut le demander à tout le monde : de l'argent à un riche, un soin à un médecin, ...
La prière s'appelle Avoda : un service Divin, car pendant celle-ci le serviteur s'annule devant le Maître.
Il faut donc préalablement exprimer sa conscience du Divin, du Maître devant qui l'on se tient, de notre annulation devant Lui, et seulement par la suite nous pourrons exprimer toutes nos demandes qui viendront renforcer le fait que nous ne dépendons que de Lui.

"Shamaï dit : ... Reçois tout homme avec le sourire [avec un visage bienveillant]" (béssévèr panim yafot - Pirké Avot 1,15)

-> On peut noter que c'est Shamaï qui a enseigné cette halakha, et non pas Hillel qui [à l'inverse de Shamaï] est connu pour sa nature douce et bienveillante.
Cela représente que même selon l'interprétation la plus stricte, la plus rigoureuse de la Torah [l'attitude de Shamaï], nous devons recevoir/saluer tout le monde avec un visage bienveillant et souriant.
[rav Elimélé'h Biderman]

-> Le Méïri écrit sur ce passage : Parfois, nous ne sommes pas de bonne humeur, et la visite de l’autre représente une corvée. Pourtant comme celui-ci est venu chez nous, nous devons nous montrer agréable avec lui, afin qu’il ne soit pas blessé par le sérieux de notre visage.
Il suffit que l’invité pense (sovèr) que nous sommes très contents de sa visite.

-> Le rabbi Méïr d'Amshinov dit que cela concerne également nous-même.
Nous devons savoir s'accepter comme nous sommes, avec joie et bonheur.
On ne doit pas se rabâcher du négatif (nos défauts, nos erreurs, ...), et se sentir abattu.

[d'une manière générale toute attitude qui ne nous fait pas devenir meilleur provient du yétser ara.
Certes, on peut apprendre de nos erreurs, avoir conscience de nos défauts (ce que tout le monde a, et qui nous proviennent de D.), mais cela doit être dans une temporalité définie et courte.
La très large majorité du temps nous devons avoir "un visage souriant" avec nous même!
(Il faut toujours sourire à la vie, même si pour cela nous devons se forcer par moment)]

Le fait d'avoir un véritable amour pour Hachem ... est le seul moyen de surmonter les pensées négatives/mauvaises, et d'avoir un désir constant et authentique de Le servir.

[Sfat Emet - Tsav 5634]

"Parfois, une faute se présente à un homme et il la transgresse.
Du Ciel, on a pu engendrer cela uniquement pour qu'il se réveille et décide de se renforcer dans le Service d'Hachem et de Le supplier de lui pardonner. Car sans cette faute, il aurait continuer sa vie dans la monotonie et l'habitude.
Ainsi, au lieu de déprimer du fait de sa faute, il doit saisir le message et encore plus se renforcer.

[l'Avodat Yissa'har]

La tristesse

+ La tristesse :

-> Le Rambam affirme qu'une personne ne doit pas se permettre de rester dans un état de tristesse (Hilkhot Déot 2:7).
Rabbi Ménachem Mendel de Vatepsk estime que la tristesse est presque identique à l'idolâtrie, dans la mesure où une personne montre qu'elle ne veut pas ce qu'Hachem a décrété.

Selon le Baal Hatanya, une personne qui se plaint et une personne envahie par des sentiments de tristesse comme étant une personne qui agit de manière hérétique à ce moment-là.
Et rabbi Elimélé'h de Lizensk dit qu'une personne plongée dans la tristesse crée une déconnexion entre elle et Hachem.
Avec tout cela, nous pouvons facilement comprendre pourquoi le Rabbi de Koidenov a dit qu'une personne doit faire téchouva sur la tristesse.

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+ La tristesse = outil du mauvais penchant :

-> Les tsadikim ont révélé que la plupart des sentiments de tristesse proviennent du mauvais penchant. En fait, la tristesse est l'une des armes les plus efficaces du mauvais penchant.

Le Baal Hatanya en explique la raison :
Lorsque le mauvais penchant (yétser ara) veut piéger une personne, celle-ci lutte contre lui. Cependant, une personne en état de tristesse devient paresseuse et léthargique et son cœur n'est pas avec elle, elle n'a pas le pouvoir de lutter contre le mauvais penchant.
En effet, lorsque deux personnes se battent l'une contre l'autre, celle qui est paresseuse et léthargique sera rapidement vaincue. Par conséquent, avant que le mauvais penchant n'essaie de pousser une personne à fauter ou à ne pas accomplir une mitsva, il lui enverra de la tristesse.

Le Baal Chem Tov ajoute que c'est la raison pour laquelle il est impossible de vaincre le mauvais penchant si l'on n'est pas dans un état de joie.
Le rabbi Aharon de Karlin affirme : "La tristesse n’est pas une avéra (faute) en soi, mais elle peut mener l’homme à des extrémités auxquelles aucune faute ne pourrait mener!"

Par conséquent, lorsqu'une personne reconnaît qu'elle est triste, elle doit comprendre qu'il s'agit d'une attaque du mauvais penchant et elle doit immédiatement s'en détacher en accomplissant une mitsva dans la joie.
Si cela ne suffit pas, elle doit s'en débarrasser en chantant ou en pratiquant une autre activité mondaine, voire (selon Rabbi Na'hman de Breslov) en éprouvant une joie absurde. [un comportement externe joyeux va influencer notre intériorité]

Si tout cela n'aide pas, une personne doit se remplir de la peur du fait que lorsqu'elle est dans un état de tristesse, elle nie l'existence d'Hachem [c'est-à-dire l'omniprésence, l'omnipotence et la bonté d'Hachem].

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-> Rabbi Pin'has de Koritz dit que lorsqu'une personne est dans un état de tristesse, elle cause de la douleur à la Chékhina, tout comme il est dit dans la guémara ('Haguiga 15b) que lorsqu'une personne est dans un état de douleur/souffrance, la Chékhina est dans la douleur avec elle.

-> Le 'Hozé de Lublin déclare qu'une personne qui éprouve des sentiments de tristesse ne devrait pas être impliquée dans la prise de décisions religieuses, car la tristesse empêche l'esprit d'une personne de se reposer, ce qui la rend sujette à la confusion et aux erreurs.

La tristesse n'est pas une faute, mais elle peut amener les gens plus bas que la pire des fautes.
La joie n'est pas une mitsva, mais elle peut élever une personne plus haut que la plus grande des mitsva.
[Beit Aharon]

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-> L'un des arguments du mauvais penchant pour éloigner l'homme du Service d'Hachem est de le convaincre que du fait de ses fautes, il n'a plus d'espoir. A quoi bon s'écarter de la faute, puisque de toutes les façons il est perdu.
Ainsi, perdu pour perdu, il le pousse à la faute.
Pour lui échapper, il est donc vital de se forcer à rester joyeux, confiant qu'Hachem va l'aider à se repentir pour sauver son âme.
[Révid haZahav]

Il est interdit à l'homme de réciter sa prière dans la tristesse, sans quoi son âme ne peut recevoir la lumière d'en Haut qui se déverse sur lui à ce moment-là.

C'est seulement au moment où il récite le vidouï et confesse ses fautes en détail qu'il est bon qu'il s'attriste.
Par contre, pendant le reste de sa prière, il s'attirerait un grand dommage en s'attristant ...

Il ne faut pas mépriser [le fait de servir Hachem dans la joie], ca la récompense est très grande.

[d'après le Arizal - Chaar haKavanot]

Le principal du service Divin dans nos générations, avant la venue du machia'h, est de s'efforcer de se concentrer dans la prière et de la faire avec joie.

[rabbi Chnéour Zalman de Liadi - le Baal haTanya]