"La vraie joie est le bonheur qu'on éprouve en accomplissant une mitsva et en étudiant la sagesse de la Torah"
[le Maguid Michné - Rabbi Vidal haTsarfati - Hilkhot Loulav 8,15]
Catégorie : La joie
"Le seul chemin vers une vie facile est de vous concentrer sur ce que vous avez et non pas sur ce qui vous manque."
[ le 'Hafets 'Haim - Kountras Néfoutsot Israël ]
"La tristesse qui suit la faute est pire que la faute elle-même.
Davantage qu'il n'espère t'amener à fauter, le yétser ara guette ce sentiment de tristesse que tu ressentiras après la faute.
En effet, la tristesse est le pire mal au monde, face auquel nous devons toujours être vigilant."
[le 'Hozé de Lublin]
Notre relation avec les souffrances
+ Notre relation avec les souffrances :
-----------> Sur le passé :
" 'havivim yissourim" = les souffrances sont précieuses (guémara Sanhédrin 101a)
Nos souffrances sont des trésors qui nous ont permis de réparer nos fautes, de nous rapprocher de Hachem, ...
N'oublions pas que peu de souffrances dans ce monde, a une valeur énorme dans le monde à venir.
=> Nous ne devons pas y être triste, ni s'en plaindre, car c'est une bonté de Hachem à notre égard.
[nos Sages (guémara Shabbath 55) affirment : "Il n'y a pas de souffrance sans faute" (én yissourim bélo avon).
On va chercher une solution à nos souffrances partout, mais on oublie bien souvent que la racine, la source, se trouve en nous : il s'agit de nos fautes (avérot).]
<--->
+ "Je Te remercie pour m'avoir répondu (anitani - עֲנִיתָנִי)" (Téhilim 118,21)
-> Pour la majorité des commentateurs, le mot : עֲנִיתָנִי provient de : עונה (oné - une réponse).
Le roi David remercie Hachem de répondre à ses prières.
-> Le 'Hida (Haggada de Pessa'h pé é'had) comprend ce mot comme signifiant : "pour m'avoir fait souffrir", de la racine : עינוי (inouï - souffrance).
Ainsi, selon le 'Hida, le roi David remercie [rétroactivement] Hachem pour les souffrances qu'il a pu subir.
-> Selon Rabbénou Yona (Chaaré Téchouva 2,4), bien que nous devons prier Hachem afin qu'Il nous protège de tout malheur, nous devons néanmoins nous réjouir lorsque des malheurs nous frappent.
Nous devons réaliser que nous bénéficierons de ces souffrances comme nous l'aurions fait dans une affaire commerciale très rentable.
[En effet, pour un petit moment désagréable, nous avons ensuite un bénéfice énorme et éternel! ]
<--->
-> Notre maître le "Beit Yossef", Rabbi Yossef Caro, a mérité un Maguid, un envoyé du Ciel qui lui a enseigné les secrets de la Torah et lui a révélé des choses grâce auxquelles il s’est purifié et a mérité des révélations sublimes.
Dans l’une des révélations par le Maguid (Maguid
Meicharim - paracha Emor), il lui a été dit : "Ces souffrances qui sont venues sur toi, si tu les avais souffertes sans écarter ta pensée de la Torah un seul instant, tu te serais élevé à des degrés si élevés que tu ne peux les concevoir!"
-> Dans un de ses moments les plus difficiles de sa vie, rabbi 'Haïm Friedlander a dit à sa femme : "La volonté du Créateur n’est pas seulement que l’homme mange du chocolat, mais aussi des choses amères et des douleurs, c’est cela la volonté de Hachem!"
-----------> Sur le présent et le futur :
"lo èm vélo shra'ran" = ni elles (les souffrances), ni leur récompense (Rabbi El'azar - guémara Béra'hot 5b).
Nous ne souhaitons pas les souffrances, car nous ne savons pas si nous arriverons à tenir, sans exploser spirituellement parlant.
De plus, en demandant à être dans une situation difficile, on n'est pas garanti d'avoir une aide divine, contrairement au cas où c'est Hachem qui nous y met directement.
Par exemple, dans la guémara (Kétouvot 33b), Rav affirme : "Si 'Hanania, Michaël et Azaria avaient été frappés, ils auraient servi les idoles [plutôt que de se jeter dans la fournaise]".
De même, le roi David, en demandant à Hachem à être mis dans une situation de test, à l'image de nos Patriarches, ne va pas réussir à surmonter l'épreuve car ne bénéficiant pas de l'aide Divine particulière puisque l'initiative venait de lui-même et non pas de D.
[de même seul Hachem sait ce que nous sommes capables de supporter, ainsi nous ne devons pas souhaiter d'être dans une situation difficiles, comme en ayant es souffrances.
Tâchons plutôt de nous surpasser par la joie que nous déployons en appréciant ce que Hachem nous donne dans la vie, par la capacité de faire les mitsvot, d'étudier la Torah, ...]
<--->
-> Le Maharcha (guémara Baba Métsia 85a) rapporte la guémara (Baba Métsia 84b) qui relate que rabbi El'azar disait au début de la nuit : "Venez mes souffrances!", tandis qu'au matin, il disait : "Repartez mes souffrances, afin que je puisse étudier la Torah dans la journée".
[Rabbi El'azar subissait des souffrances d'amour (issourim chel aava).
En effet, la guémara (Baba Métsia 84b) dit : "les souffrances ... lui ont été infligé "par amour" et ont disparu "par amour".]
[on voit que malgré les bénéfices d'avoir des souffrances, cela ne fait pas le point s'il y a une perte d'étude de Torah.]
<--------------------------------------->
-> "Quiconque se réjouit dans les épreuves apporte le salut au monde par son mérite" (guémara Taanit 8a)
<----------------------------------------------------------------->
+ N'oublions pas :
-> "Tout ce que fait Hachem est pour le meilleur"
(kol dé'avid ra'hmana létav avid - guémara Béra'hot 60b)
-> "D. n'est que bon pour Israël" (Téhilim 73,1)
<--------------------------------------->
-> b'h, voir également : https://todahm.com/2020/07/21/14301
La tristesse
+ La tristesse - Quelques réflexions de nos sages :
-> "La tristesse est l'un des représentants du yétser ara"
['Hazon Ich]
-> "Il est préférable de parler avec une personne qui commet de graves fautes, plutôt qu'avec une personne qui est toujours triste"
[rabbi Mordé'haï de Lekhivitz]
La tristesse peut être contagieuse, il faut se protéger de la contagion amenant à voir la vie négativement.
-> "Aucune faute n'endurcit le cœur autant que la tristesse ne le fait"
[Rabbi Chanoch d'Alexander]
-> "La tristesse est une transgression d'une loi de la Torah, et toute personne est obligée de fuir [ce sentiment]"
[Rabbi Yé'hezkel Sarna - un élève du rabbi Nathan Tsvi Finkel]
-> "Lorsqu'une personne se sent triste, elle a une obligation de faire tout ce qu'elle peut pour se débarrasser de ce sentiment"
[Rabbi Yits'hak Hutner - Pa'had Yits'hak]
-> Il est essentiel de lutter contre la tristesse comme on lutterait contre notre plus grand ennemi, et de la fuir comme on fuirait la mort elle-même.
[Séfer haMidot - Sim'ha 8]
<------------------------------->
+ Son origine :
-> "Si nous sommes tristes à propos de quelque chose, c'est comme si nous émettons des plaintes envers Hachem, pour ne pas agir comme nous le souhaitons"
[Rabbi Na'hman de Breslev ]
-> "La tristesse vient d'un sentiment que la personne manque de biens matériels ou en raison de souffrances qui lui sont arrivées.
Lorsqu'une personne est triste, elle n'arrive pas à prendre de plaisir avec ce qu'elle a.
[...]
La tristesse fait partie des pires et plus dangereux traits de caractère, et empêche une personne de se lier à D."
[Rabbi 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 1,2 et 5]
-> "La tristesse est très négatif car à son origine il y a l'égoïsme.
Des sentiments de tristesse proviennent du fait de trop penser à soi-même.
Une personne triste se dit à elle -même : 'Je devrais avoir plus que ce que je n’ai actuellement. Il me manque tellement' "
[Rabbi Aharon de Karlin]
-> "On se sent triste lorsque notre esprit reste focalisé sur des choses négatives.
Nos pensées sont la cause de notre tristesse."
[Séfer haMidot - Atsvout]
[la solution pour être joyeux réside en nous, alors que nous la recherchons loin à l'extérieur]
-> "Le Zohar affirme que la tristesse possède un aspect d'idolâtrie.
Il faut s'en tenir éloigné, car elle mène à de très nombreuses transgressions. "
[Maor VaShemesh]
[à l'image de l'idolâtrie, lorsque l'on est triste nous ne sommes plus totalement maître de soi-même. Au lieu de faire la volonté de D. (ce qu'il faut faire), nous faisons ce que nous voulons faire.
Nous laissons un dieu étranger (le yétser ara), nous voler la possibilité d’être heureux actuellement, en s’attristant et en se révoltant contre Hachem, car Il ne nous aurait pas donné ce qu’il nous faut vraiment.
Cette idée est totalement fausse, mais c'est un puissant moyen du yétser ara pour nous faire passer à côté de notre vie juive ]
-> "Quelle est l'essence de la tristesse?
Le fait qu'une personne fasse une demande : 'J'aurai dû avoir ça et ça' ; 'Il me manque ça et ça'.
Que ce soit matériel ou spirituel, c'est toujours : 'Moi Je'. "
[Rabbi Chanoch d'Alexander]
[Il faut accepter que le monde est géré par Hachem, que nous ne pouvons pas tout maîtriser dans notre vie, et que n'étant pas à la place de D., nous ne pouvons pas tout comprendre.
Ce qui est sûr, c'est que rien ne peut nous arriver si D. ne l'a pas décidé, et qu'Il souhaite pour nous ce qu'il y a de meilleur, même si cela peut nous sembler un mal sur le moment.]
-> La tristesse ne vient pas d'un manque de quelque chose, mais parce que nous n'acceptons pas de ne pas l'avoir.
Si nous ne pouvons avoir quelque chose, pourquoi alors se rendre triste, car cela ne va pas aider à nous l'amener et ça nous gâche notre vie.
Il ne faut pas non plus que ce soit un échappatoire, une excuse pour ne pas agir ... (Si j'avais ça alors, ...).
Sans perdre une ambition positive qui nous est nécessaire pour avancer, il faut aussi savoir faire être content de notre situation, en se disant : "Selon Hachem, ce que j'ai c'est ce dont j'ai besoin pour réaliser mon rôle dans ce monde" [Si telle est la volonté de D., alors faisons-avec!].
=> Ce que j'ai besoin, deviens alors ce que j'ai, et je n'ai plus de raison d'être triste.
[c'est ça avoir confiance en Hachem!]
Je n'aurai peut-être pas tout ce que je veux dans le monde, mais au moins j'ai la joie de vivre, et ça vaut plus que tout!
Il ne faut pas en venir à être triste d'être triste, au contraire il faut voir cela comme un défi pour rebondir.
On peut se focaliser sur du positif en nous, se dire qu'on fera mieux la prochaine fois car on apprend de nos erreurs, on peut faire un acte extérieur forcé de joie afin d'influencer notre intériorité en ce sens, ...
<------------------------>
+ Son origine (suite) :
-> "La dépression et la tristesse sont le résultat de l'arrogance.
Lorsqu'une personne arrogante souffre de malheurs, elle se dit à elle-même : "De telles choses ne doivent pas arriver à une personne comme moi, [de ma carrure]".
Une personne humble accepte calmement tout ce qu'elle n'a pas la possibilité de changer, ce qui fait qu'elle n'est jamais triste."
[Rabbi Pin'has de Korets]
-> "Un individu arrogant est contrarié à chaque fois qu'on ne lui fait pas ce qu'il pense qu'on devrait lui faire, ou bien à chaque fois qu'on lui fait ce qu'il pense qu'on ne devrait pas lui faire.
Afin de surmonter la tristesse, une personne se doit d'arrêter d'avoir des demandes sur les autres."
[Pélé Yoéts - Atsvout]
Il ajoute qu'il ne faut pas faire dépendre notre bonheur du regard des autres, du manque d'honneur qu'on nous témoigne, ...
-> "Un cause majeure de la tristesse est le fait de ne pas obtenir certaines choses, avec lesquelles on pourrait vivre sans"
[Maguid de Douvno]
On demande certaines choses afin de vivre un vie heureuse, mais cette exigence va avoir pour conséquence de nous causer de la tristesse. Quelle ironie!
Sachons profiter du présent, renoncer à des envies impossibles et non indispensables, afin de profiter de ce que l'on a, avec lequel on a déjà largement de quoi être heureux.
Pourquoi passer sa vie à vouloir être heureux, au lieu de le vivre avec ce dont Hachem nous dote actuellement?
Pourquoi mettre perpétuellement son bonheur au conditionnel, plutôt que de le vivre au réel (ça dépend de nous!)?
<--------------------------------------->
+ "Avoir la foi, c’est avoir le courage de laisser D. prendre le contrôle."
[Rabbi Na’hman de Breslev]
-> "Dans ce monde, n'aspire à aucune autre situation, mis à part celle dans laquelle tu te trouves"
[Rabbénou Avraham ben haRambam]
-> "Si les choses ne vont pas de la façon dont tu le souhaites, tu dois alors vouloir qu'elles aillent de la façon dont elles sont en réalité"
[rabbi Mordé'haï de Lekhivitz]
La vie est un test.
A l'école, le devoir n'est pas toujours comme nous le souhaitons.
Pareille, dans la vie, il faut accepter ce qui arrive, s'y adapter et faire de notre mieux, car ce n'est pas nous qui faisons les tests.
S'énerver contre le contenu des tests, c'est se gâcher notre vie, et ça n'avance pas la résolution.
Il est évidement possible de prier Hachem pour nous aider à surmonter la tristesse, de voir sa vie plus positivement, plus joyeusement, ...
-> "Si une personne accepte la volonté de D., elle ne sera pas triste suite aux difficultés de la vie."
[Rav Pin'has ben Yéhouda - un élève du Gaon de Vilna]
<--------------------->
-> "On peut être triste à cause d'événements malheureux.
Comme le Séfer haBrit l'écrit, toute personne qui pense de façon sensée, réalisera qu'il n'y a aucune raison d'être triste.
Les problèmes qui amènent à la tristesse tombent dans 2 catégories : ce qui peut être modifié ou ce qui ne peut pas l'être.
- Si une chose peut être faite afin de corriger, réparer une situation, alors pourquoi être triste?
Agis afin de rectifier le problème.
- Si on ne peut plus rien y faire, que gagne-t-on à être triste? Notre tristesse ne va pas améliorer nos problèmes.
Il est plus intelligent d'accepter ce qui ne peut pas être changé."
[Pélé Yoéts - Atsvout]
-> Nos Sages nous demande de "nous rappeler de la mort", pas dans un objectif d'être triste, mais afin que nous soyons conscient que notre vie est limitée, ce qui fait que nous n'avons pas de temps à perdre dans la tristesse.
-> La tristesse est appropriée lorsque cela conduit à nous améliorer, à prier Hachem (ex: lorsque nous pleurons un mort, le Temple, ... en accord avec la loi juive, avoir de la tristesse nous aide également à ressentir ce qu'une autre personne peut ressentir émotionnellement lorsqu'elle ne va pas bien, ce qui nous pousse à lui venir en aide, ...).
[On peut par exemple fixer un temps pour évacuer sa tristesse à Hachem, en Lui vidant fortement son cœur. Ensuite, la vie reprend avec le sourire et la confiance (notre fardeau étant déchargé chez papa Hachem, et c'est ce qu'Il attend de nous!)]
<--->
-> Hachem a fixé des limites pour le deuil : 3 jours de pleurs, 7 jours de deuil et 30 jours où l'on évite de laver ses vêtements et de se couper les cheveux.
Il ne faut pas s'attrister davantage, sinon on transgresse la Torah et c'est comme si on ne croyait pas en la résurrection des morts.
Nos Sages enseignent que si un homme s'afflige plus que nécessaire pour un mort, sa punition sera de subir une autre perte qui justifiera sa tristesse exagérée.
[...]
Si un homme accepte le malheur avec amour, le chagrin le quittera rapidement comme il est venu. Mais s'il sombre dans le chagrin, ses souffrances empireront.
[Méam Loez - Chémini 10,3]
[ainsi selon nos Sages en s'attristant outre mesure, on entraîne que du ciel on nous enverra de véritables raisons d'être à ce point triste.
Cela est également vrai pour la joie : si quoiqu'il se passe dans notre vie, nous nous efforçons d'être joyeux, positif, alors on nous enverra de véritables raisons d'être heureux à ce point.
Ainsi, b'h tout est entre nos mains! ]
<------------------------------------------>
-> "Certaines personnes ont tout ce qui faut pour être heureuses, mais elles se rendent malheureuses à cause de choses mineures, pas très importantes.
De telles personnes regardent ce qui leur manque comme extrêmement important, et ce qu'elles ont déjà comme quasi inexistant en comparaison.
Elles ont une attitude où leur vie ne vaut pas la peine d'être vécue en l'absence de ce qu'y leur manque actuellement."
[Rabbi Yossef Leib Bloch]
-> "Lorsque tu te sens triste à propos de quelque chose, essayes de penser à certains bénéfices pouvant venir de ce problème.
Si tu maîtrise cette compétence, tu seras capable de surmonter les mauvais sentiments."
[Rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Etsot]
Par exemple, une difficulté (moment passager) peut permettre de renforcer sa émouna (qualité nous amenant une éternité plus positive), en restant confiant en D. quoiqu'il nous puisse nous arriver.
<------------------------------------------>
-> "Nous devons constamment travailler sur nous-même afin d'être joyeux.
Il faut s'efforcer d'atteindre un niveau où l'on n'est pas inutilement triste.
Essayons d'avoir toujours conscience que tout ce qui arrive dans notre vie provient uniquement de Hachem, qui est la source du véritablement bien.
Lorsque l'on intériorise cette pensée, nous nous dirons à nous-même : "Pourquoi devrais-je être triste? Hachem [lui-seul] sait ce qu'il a de meilleur pour nous".
Si nous voyons qu'une autre personne est triste, il faut essayer de la consoler."
[Rabbi Yonatan Eibeschuetz]
-> "Lorsque vous voyez qu'une personne est triste, il y a une obligation d'essayer de la consoler."
['Hafets 'Haïm - Ahavat 'Hessed ]
<------------------------------------------>
-> "La vie d'une personne qui a la émouna est une vie de joie, même dans des situations où les autres sont tristes"
[Rabbi Dov Katz]
-> "Comment une personne peut-elle être triste, lorsqu'elle a conscience qu'elle a un Père céleste [Hachem]?"
[Rabbi Yossef Leib Bloch]
-> Suite à un naufrage, un négociant en bois, a perdu toute sa marchandise.
Lorsqu'il a exprimé sa douleur au rabbi Mordé'haï de Lekhivitz, ce-dernier lui a répondu : "La guémara enseigne que D. partage la peine de chaque personne. Est-ce que cela est digne de toi d'amener de la souffrance à D. pour la perte de quelques bois?"
Bien qu'il puisse être nécessaire d'extérioriser ses difficultés avec son prochain afin d'aller de l'avant, il faut faire attention à ce qu'autrui ne paie pas le prix de notre tristesse du moment.
<------------------------------->
-> Il est écrit : "Même les juifs vides sont emplis de mitsvot, comme une grenade" (Zohar 'Hadach II, Méguilat Ruth 40b).
Une question se pose : S'ils sont remplis de mitsvot, pourquoi sont-ils qualifiés de "juifs vides"?
Rabbi Ména'hem Mendel de Vitebsk (le Pri haArets), un des principaux élèves du Maguid de Mézéritch, répond : "C'est que ces juifs n'accomplissent pas les mitsvot avec joie. Voilà pourquoi ils sont considérés comme vides et creux!"
-> Pourquoi Yéchaya fut-il choisi pour annoncer des prophéties de réconfort?
Parce qu'il servait Hachem avec plus de joie que les autres prophètes.
[Tana déBé Ilaï 16,9]
-> La guémara (Béra'hot 57a) rapporte que même ceux qui sont vides parmi nous sont remplis de mitsvot comme une grenade.
Le rav David Povarsky demande : s'ils sont vides, comment peut-on dire qu'ils sont pleins de mitsvot?
Il répond que cela fait référence aux personnes qui réalise les mitsvot d'une manière habituelle, sans sentiment.
Cela les laisse avec une sensation de vide.
-> La guémara (Taanit 20b) nous fait part des actions louables de Rabbi Adda bar Ahava qui ne dormait jamais dans une maison d'étude : "lo yachanti bévét hamidrach".
Le rav Yéhochoua Alt explique que l'on peut aussi comprendre la louange de nos Sages ainsi : sa Torah (beit hamidrach) était apprise avec enthousiasme, et non pas d'une manière endormie (lo yachanti).
[le yétser ara souhaite que nous accomplissions les mitsvot par habitude, machinalement (comme un robot), sans vie, et ainsi en retirer beaucoup de valeur.
(or, plus que de faire la mitsva, Hachem désire qu'on y mette notre cœur : des sentiments, comme la joie de le faire!)]
L’inquiétude
+ L'inquiétude - Quelques pensées de nos sages :
-> "Il est plus sain de boire du poison que d'être un inquiet chronique"
[Mivchar haPéninim]
-> "La véritable liberté est celle de l'esprit.
Seule une personne ayant un esprit libre de tout soucis peut être considérée comme véritablement libre."
['Hochma ouMoussar]
-> "Une personne qui s'inquiète du futur ne trouvera jamais de satisfaction.
Lorsque le futur devient le présent, elle s’inquiétera à propos d'un futur à venir."
[Madrégat haAdam - Rabbi Yossef Hurwitz]
-> "Si une personne est constamment inquiète, peu importe qu'elle soit riche ou pauvre, elle trouve toujours des choses sur lesquelles se plaindre"
['Hayé Olam - le Steïpler]
-> "Toutes les inquiétudes sont interdites, mise à part lorsqu'on s'inquiète d'être inquiet"
[Tnouat haMoussar - Rabbi Dov Katz]
-> "Ne t'inquiète pas pour ce qui peut mal se passer demain, car personne ne peut savoir ce qu'il s'y passera.
Peut-être demain tu ne seras plus de ce monde et tu te seras alors inquiété d'un monde qui n'est pas le tien."
[guémara Sanhédrin 100b]
-> "Une personne qui réalise à quel point son passage sur terre est temporaire, ne perdra pas de son précieux temps en s'inquiétant"
[Chaaré Kédoucha - Rabbi 'Haïm Vital]
-> "En analysant ses inquiétudes, on se rend compte à quel point elles sont inutiles.
Les préoccupations rendre dans 2 catégories : s'inquiéter du passé et s'inquiéter du futur.
En ce qui concerne le passé, cela ne changera pas la situation [puisque passée!], et cela engendrera à nous-même une souffrance supplémentaire, en y ajoutant les effets désagréables liés à l'inquiétude.
Si l'on s'inquiète au sujet d'une chose qui peut se produire dans le futur, il faut faire le nécessaire afin de se protéger et d'éviter une perte.
S'il n'y a rien que l'on puisse y faire, tous nos soucis ne feront pas de différence. Alors pourquoi gâcher notre moment présent en s'inquiétant?"
[PéléYoéts - Déaga]
Il faut se demander : "Qu'est ce que je gagne réellement de toute mon inquiétude?"
-> "Ne vous inquiétez pour rien. Une personne qui ne s'inquiète pas, à beaucoup plus de chance de réussite dans ce qu'elle entreprend"
[rav Yé'hezkel Levenstein]
Par exemple, lorsqu'on focalise tout son esprit et ses forces sur ce qui nous inquiète, on est moins libre pour penser à des idées plus importantes, nécessaires.
-> Le Ram'hal rapporte que parfois l'inquiétude d'une personne lui sert d'excuse pour justifier sa paresse.
<------------------->
-> "Il ne faut pas s'inquiéter d'un malheur possible, car au final tout ce que fait Hachem est pour le bien"
['Hochma ouMoussar]
Le fait d'accepter tout ce qui nous arrive positivement (car c'est Hachem qui nous l'envoie, même si je ne le comprends pas, Lui qui sait tout, a sait raison, pourquoi alors en douter!), fait que nous ne nous inquiétons pas concernant le futur.
-> "Une personne ne s'inquiète jamais lorsqu'une bonne chose arrive.
Toutes nos préoccupations portent uniquement sur ce qui peut nous arriver de mal.
Une fois que nous réalisons que tout ce que D. fait est au final pour notre bien, nous n'aurons plus rien sur quoi nous inquiéter."
[Pélé Yoéts - Déaga]
-> "Les personnes qui s'inquiètent sur comment elles vont obtenir leur gagne-pain, sont préoccupées par le futur.
Elles souhaitent savoir à l'avance exactement comment tous leurs besoins vont être comblés.
L'attitude de la Torah est que nous devons être reconnaissant chaque jour, pour ce que nous avons en ce jour."
[rav Yé'hezkel Levenstein]
Le fait de remercier D., est un moyen très efficace pour amener sur nous des bénédictions.
De plus, lorsque l'on fait tout pour être heureux dans notre vie (rien ne pouvant nous arriver sans un décret divin), Hachem nous donnera de vraies raisons pour l'être dans le futur.
A l'inverse en étant inquiet, on remet en question le fait que D. peut tout, qu'il fait tout pour notre bien, et en étant triste sans raison réelle, on fait que du Ciel, on nous envoie de véritables raisons de l'être.
Savoir dire merci à Hachem, même pour les petites choses de la vie, c'est vivre en appréciant ce que l'on a, plutôt que de le voir comme acquis, normal.
C'est se donner les moyens de dire : "Elle est pas si mal que ça ma vie. Merci Hachem!", et cela aide à relativiser lors des moments difficiles, en se disant : "Hachem a ses raisons".
<------------------->
-> Le rav Dessler fait remarquer qu'on s'inquiète souvent pour des choses que l'on peut considérer comme accessoires, non vitales, afin que l'on reste en vie.
Dans un but d'être plus heureux dans le futur, on ne savoure pas ce que nous avons dans notre présent, préférant s'inquiéter sur des choses qui ne sont pas indispensables.
-> "Un Sage a dit : 'Hachem, mes inquiétudes à propos de mes échecs à Te servir correctement m'enlèvent toute autre inquiétude'."
[Séfer haMidot]
<------------------------->
-> "Les gens s'inquiètent de ne pas avoir suffisamment de quoi vivre [biens matériels], mais ils devraient plutôt s'inquiéter de ne pas avoir suffisamment de quoi mourir [biens spirituels]"
['Hafets 'Haïm]
<------------------------->
-> Le rav Dessler fait remarquer qu'en faisant de la spiritualité notre but essentiel, nous voyons la matérialité comme un outil au service de la spiritualité.
Ce que je n'ai pas, cela signifie que je n'en ai pas besoin, spirituellement parlant.
-> Rabbi Meïr Bloch dit qu'on peut toujours trouver des raisons de s'inquiéter, et que l'idéal c'est de le faire pour les autres personnes, cela faisant qu'on est libéré de nos préoccupations personnelles.
<------------------------->
-> "L'inquiétude provient d'un manque de émouna"
[Rabbi Méïr Bloch]
-> Le 'Hovot haLévavot rapporte qu'on a demandé à un homme craignant D., qui dormait tout seul dans le désert : "N'avez-vous pas peur des animaux sauvages? Comment pouvez-vous dormir?"
Il a répondu : "Je serai gêné si Hachem devait voir que j'ai peur d'autre chose que Lui!"
-> "D. est la source de mon salut, j'espère et je n'aurai pas peur" (Yéchayahou 12,2)
Travailler et vivre sa émouna, c'est diminuer son anxiété [Pourquoi s'inquiéter, papa Hachem s'occupe de tout, pour le meilleur!
A l'image de l'enfant qui reste tranquille lorsqu'il y a des perturbations dans l'avion, car c'est son papa qui est aux commandes. Et son papa, c'est le meilleur!! Idem avec Hachem ... ]
-> "Une personne qui intériorise sa émouna en Hachem sera totalement libre des soucis liés aux problèmes matériels"
['Hovot haLévavot ; Or'hot Tsadikim]
-> "Une personne qui a un foi complète en Hachem n'a peur d'aucune problématique externe, puisqu'elle réalise que rien n'a d'existence intrinsèque (absolument rien ne peut se produire si D. n'a pas émis un décret en ce sens. De plus, en remontant toute chose jusqu'à son origine première, on y retrouve Hachem, l'Unique, dont toute existence dépend de Lui).
Ainsi, la seule chose à craindre est Hachem."
[Beit haLévi - Béréchit]
-> Rabbi Chimchon Raphaël Hirsch (Téhilim 37,17) dit que lorsque nous avons la émouna, nous n'avons qu'une seule adresse sûre lorsque nous avons besoin de soutien, ce qui n'est pas le cas des autres personnes, qui doivent, sans cesse, se casser la tête pour trouver une nouvelle adresse vers qui se tourner.
-> "Le bita'hon calme une personne des peurs et des inquiétudes, qui monte dans son esprit.
Une personne qui vit avec le bita'hon est consciente qu'il n'y a pas de hasard.
Elle sait que tout ce qui lui arrive a un sens.
Le bita'hon ne veut pas dire que : "tout ira bien".
Nous n'avons aucun moyen de savoir par avance comment vont précisément s'avérer les événements.
Avoir du bita'hon, signifie que quoiqu'il puisse nous arriver, cela est au final pour notre plus grand bien, et que nous avons les capacités de surmonter les épreuves (sinon D. ne nous les enverrait pas!)
Il n'est pas suffisant de parler de bons sentiments de bita'hon.
Une personne doit réellement ressentir le bita'hon, pour que cela ait de l'effet sur ses émotions."
[Rav Wolbe - Alei Shour]
-> "Lorsque ton cœur est lourd et plein d'inquiétudes, tu peux l'alléger par une prière pleine de ferveur à Hachem"
[Rabbi Bounim de Peshischa]
-> "Le fait de garder son esprit rempli de pensées de Torah nous libère des pensées inquiétantes"
[Avot déRabbi Nathan 20,1]
-> "La joie est ce qui rend riche.
L'homme peut posséder de l'argent à n'en plus finir, s'il manque de joie, il restera toujours pauvre"[Rabbi Its'hak haCohen de Lublin]
-> "Le bonheur et la jouissance ne sont pas extérieurs à l'homme, mais plutôt dans son cœur"
[Rambam]
On cherche le bonheur partout (parfois en allant très loin!), alors qu'il réside tout près, en nous-même ...
-> "Le bonheur ne se trouve pas dans la matérialité.
Le seul homme heureux sur terre est celui qui est riche spirituellement"
[Rav Dessler - Michtav maEliyahou]
-> "L'homme doit être heureux d'être juif.
Celui, qui ne l'est pas est ingrat vis-à-vis de D."
[le maguid de Mézéritch]
-> "La joie sauve de tous les malheurs"
[Rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk]
Si une personne garde constamment son esprit concentré sur l'accomplissement des mitsvot, son esprit sera libéré des pensées qui conduisent à la tristesse.
[rabbi Pin'has de Koretz]
"La tristesse n'est pas une avéra en soi, mais elle peut mener l'homme à des extrémités auxquelles aucune faute ne pourrait mener!"
[rabbi Aharon de Karlin]
Il faut parfois recourir à des artifices extérieurs pour entraîner la joie, gage d'élévation (selon le principe qu'une action extérieure influence notre intériorité).
<----->
-> Le Nétivot Shalom écrit :
"La joie n'est pas une mitsva explicite de la Torah, mais elle mène à toutes les mitsvot.
La tristesse n'est pas une faute explicite dans la Torah, mais elle mène à toutes les fautes.
La porte pour entrer dans le palais de la sainteté est la joie, et la porte pour entrer dans le palais de l'impureté et des forces du mal est la tristesse."
Etre joyeux & autrui
"Lorsque le cœur est plein de joie et que la joie s'extériorise, l'homme ne distingue pas entre son ami et son ennemi"
[le Chem miChmouel]
Lorsque la joie déborde, la rancune s'oublie.
<----------------->
+ Etre joyeux, c'est transmettre sa joie à autrui :
-> Le Maharal de Prague explique que la joie, c'est faire preuve de bienveillance envers l'autre.
-> Le rav Friedlander assure que le sourire est le plus grand signe de respect que l'on peut offrir à un être humain
Lorsque nous sourions à quelqu'un, nous lui donnons de l'honneur et lui insufflons de nouvelles forces.
-> "Comme dans l'eau le visage répond au visage, ainsi chez les hommes les cœurs se répondent" (Michlé 27,19).
Afficher sur son visage, un sourire qui provient de l'intérieur, c'est faire qu'autrui y répondra.
Un tel sourire a le pouvoir de beaucoup rapprocher.
-> Rachi de commenter ce verset : "l'eau nous renvoie les expressions de notre visage et de la même façon, lorsqu'un proche sent qu'il est aimé, il nous aimera en retour".
-> Le Or ha'Haïm enseigne le principe suivant : "Si l'on désire que quelqu'un nous apprécie ou nous fasse une faveur, il faut préparer son cœur en fonction et commencer par aimer cette personne" (sur Béréchit 44,18).
Il commente de même (Chémot 33,11) : Ce sont les cœurs qui décident d'aimer ou de haïr. Si l'individu consent et se conditionne pour aimer l'autre, l'autre agira de la sorte et son cœur s'ouvrira. Ils deviendront des amis et engageront la conversation en tant que tels.
-> "Un enfant apprendra avec la plus grande facilité, s'il sait pertinemment que son maître l'apprécie" [Nétivot ha'Hinoukh]
-> Le rav Wolbe (Alé Chour) appelle cela : le pourvoir de rayonnement.
Il y écrit également très joliment :
"Chez un petit bébé, on discerne déjà ce pouvoir de rayonnement, lorsqu’apparaît sur son visage le 1er sourire, il s'élève déjà au-dessus de tous les animaux, par ce sourire perce la bienveillance de son âme cachée dans les profondeurs de ce petit corps fragile.
Plus le bébé grandit et s’épanouit, plus il présente un visage avenant à son entourage, le signe d'un esprit gracieux et d'une âme vivante, c'est la réalité de l'âme qui se découvre dans ses 1eres lueurs, dont toute l'essence a un pouvoir puissant de rayonnement."
=> Dans le cœur de chaque être possédant une âme, réside cette faculté de sourire, sans prétention et sans calculs, qui provient d'un lieu pur et naturel : le lieu où réside l'âme, et dont le pouvoir est phénoménal (capacité à unir, à redonner vie à une personne abattue, triste, ...).
<----------------->
+ Etre joyeux, c'est faire que D. donne de la joie à autrui :
-> "Au moment où notre matriarche Sarah est devenue enceinte [imaginez sa joie profonde après y avoir aspiré pendant toute une vie!], de nombreuses femmes stériles sont aussi devenues enceintes, de nombreux sourds ont recouvré la vision, de nombreux sots sont devenus intelligents"
[Béréchit rabba 53,8]
-> La rabbanite Esther Toledano de nous enseigner que lorsque la joie réside chez un individu, D. prodigue des joies à tout le peuple juif, même à ceux qui en sont moins dignes.
Car de même qu'un homme souhaite que les autres s'associent à ses moments de joie, raison pour laquelle il invite des proches et de simples connaissances pour se réjouir avec lui, ainsi Hachem, au moment où Ses fils se réjouissent, souhaite que Ses autres fils s'associent à leur joie, et Il envoie donc de la joie pour que leur joie soit parfaite.
=> Etre joyeux, c'est faire que son prochain soit joyeux!!
<---------------------------->
"Une personne réalise une grande mitsva lorsqu'elle soulage autrui de son anxiété et de sa détresse, et cela amène beaucoup de satisfaction à Hachem"
[le 'Hafets 'Haïm - Chaar haZé'hira - chap.11]
-> "Vous êtes les enfants de Hachem" (Dévarim 14,1)
Le 'Hafets 'Haïm enseigne que cela ressemble à un père qui a entendu que son fils, habitant loin de chez lui, endure beaucoup de souffrances et de stress.
Imaginez sa réaction envers la personne qui aide son fils à sortir de cette situation?
-> La guémara (Taanit 22a) nous rapporte qu'un jour, dans un marché, Eliyahou haNavi a montré à rabbi Béroka 2 hommes qui étaient destinés à une très haute position dans le monde à venir.
Le rabbi leur a alors demandé ce qu'ils ont fait.
Ils lui ont répondu qu'ils s'approchaient de toute personne qui semblait déprimée et faisaient le maximum pour lui remonter le moral.
=> Si nous avons la possibilité d'aider autrui, par de l'écoute, par des mots d'émouna, d'encouragement, de conseils, ... nous réalisons un acte phénoménal qui amène une joie immense à Hachem.
<--->
-> "Qu’il est bien d’accueillir tout homme d’un “Shalom” clair et chaleureux. Et il faudra saluer tout homme, et en particulier le nécessiteux …
Réjouir le malheureux est considéré comme une grande mitsva!
Et combien est grande la punition de celui qui ne prend pas garde de faire plaisir aux autres, et en particulier aux pauvres infortunés."
[Pélé Yoèts]
<---------------------->
-> Le rav Lefkovitz dit qu'au final tout juif aura une part dans le monde à venir, mais auparavant pour de nombreux juifs il faudra d'abord passer par des souffrances afin d'y avoir accès.
Cependant, ceux qui rendent les autres joyeux, gagnent le privilège d'accéder directement au Gan Eden.
La guémara (Taanit 22a) nous rapporte qu'un jour, dans un marché, Eliyahou haNavi a montré à rabbi Béroka 2 hommes qui étaient destinés à une très haute position dans le monde à venir.
Le rabbi leur a alors demandé ce qu'ils ont fait.
Ils lui ont répondu qu'ils s'approchaient de toute personne qui semblait déprimée et faisaient le maximum pour lui remonter le moral.
De telles personnes sont garanties d'avoir une part dans le monde à venir. [les Tossafot (guémara Kétoubot 103b) expliquent que lorsque la guémara nous parle de gens qui sont garantis d'avoir une part dans le monde à Venir, cela signifie qu'ils vont directement y aller sans avoir à se tenir en jugement et sans avoir à subir des souffrances.]
En ce basant sur cela, le rav Lefkovitz enviait par exemple les chanteurs doués, qui sont dotés de cette capacité spéciale d'amener de la joie aux gens.
=> De là, le rav Michel Yéhouda Lefkovitz remarque un autre bénéfice à chanter à Shabbath.
Des chants plein d'âme ont le pouvoir d'amener de la joie aux autres personnes. Certains gens peuvent avoir en eux de la tristesse, endurent des difficultés, ... et par les mots et mélodies des zmirot, nous leur apportons du bonheur, ce qui est une source énorme de mérite pour celui qui chante.
[d'une certaine façon, par le biais des zmirot nous permettons à autrui d'être "en paix" (shalom) avec lui même. Elle peut être brisée avant par la vie, mais la chanson du cœur va l'a rendre entièrement joyeuse. Le Shabbath est Shalom! Etre joyeux permet de recevoir encore plus de bénédictions de Shabbath (la Source des bénédictions - mékor habérakha)!]
[b'h, issu de : les chants de Shabbath : https://todahm.com/2017/04/26/les-chants-de-shabbath ]