Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Nous ne devons jamais se décourager de prier en se disant : "Qui suis-je pour qu'Hachem écoute mes prières, alors que je suis si loin de Lui?"
Cette pensée vient du mauvais penchant qui cherche à décourager l'homme particulièrement de la prière.

Or, la Torah affirme qu'Hachem "réside même dans leurs impuretés" (A'haré Mot 16,16). Ainsi l'homme doit savoir que même impur, Hachem réside avec lui et écoute ses prières.
[Tiféret Chlomo]

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-> Chacun doit renforcer dans son cœur la foi qu'il est sûr qu'Hachem ne rejette aucune prière d'aucun juif.
Et même si la grandeur d'Hachem n'a pas de limite, malgré tout il Lui est très précieux d'écouter les paroles de prière même de celui qui est au plus bas de l'échelle. Même une telle prière procure une satisfaction et un grand plaisir à Hachem.
Cela doit nous encourager à ne jamais renoncer à prier.
[Kédouchat Lévi]

Qu'est-ce qui est plus important : la Torah ou la prière?

La Torah est Hachem parlant à l'homme, tandis que la prière est l'homme parlant à Hachem.
Les 2 sont toutes aussi essentielles pour qu'un véritable dialogue ait lieu.

[rav Israël Yudellah]

La prière

+ La prière - Divers :

-> Les anges, les êtres célestes, et toutes les créatures de ce monde servent Hachem par le chant.
[Pélé Yoets]

-> Pourquoi est-ce que les enfants aiment-ils écouter de la musique?
Selon le Livnat Sapir, c'est parce que les âmes des enfants se souviennent d'avoir entendues les chants des anges et des êtres célestes.
La musique les ramène à ce bonheur vécu avant leur naissance.

-> "Les mots sont le stylo du cœur, et la musique est le stylo de l'âme"
[Baal Chem Tov]

En ce sens, le 'Hatam Sofer dit qu'à partir du moment où nous commençons à mettre de la mélodie dans notre prière, alors Hachem commence à écouter.

-> Le 'Hovot haLévavot (2,5) écrit que la langue est le stylo du cœur, puisqu'elle exprime l'essence d'une personne.
En ce sens, le Chla haKadoch (chaar haOtiyot - Shin) dit : "Les paroles d'une personne témoigne d'elle et de ses racines".

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+ S'y préparer :

-> Les 1ers 'hassididim demeuraient (ayou cho'him) pendant 1 heure avant la prière afin de diriger leur cœur vers Hachem.
[guémara Béra'hot 30]

Le Noam Elimélé'h fait remarquer que le terme "cho'him" peut également se comprendre : s'émerveiller (au lieu de demeurer).
En effet, ils passaient une heure à s'émerveiller de la grandeur de Hachem.

Le rabbi de Slonim compare la prière au fait de planter.
En effet, lorsque l'on prie il faut d'abord creuser pour faire un trou dans notre cœur, puis on y plante les graines des mots de la prière, et au final on y verse les larmes de notre cœur, pour permettre à notre délivrance d'émerger.

-> Le rav 'Haïm Soloveitchik dit qu'il y a 2 types de kavana (intention) : celle de comprendre la signification des mots, et celle d'avoir conscience de se tenir devant Hachem en prière.
Une personne qui ne se visualise pas comme étant en train de communiquer avec D., ne fait que bouger ses lèvres sans objectif.

[Il faut s'imaginer entouré de la présence Divine, avec le Créateur du monde écoutant personnellement chacun de nos mots avec un amour infini]

-> "Glorifiez-vous (hit'alélou) de son saint nom ; Que le cœur de ceux qui recherchent Hachem soit en joie!" (Divré haYamim I 16,10)

Selon le rav David Pinkous (Ché'arim baTéfila), plus on se rend compte de la chance que l'on a de pouvoir parler directement à l'Unique qui peut résoudre absolument tous mes problèmes, alors plus on doit avoir une joie immense pour cette opportunité.
[d'où le temps de préparation des 1ers 'hassidim!]

En ce sens, le Séfer 'Hassidim dit que la base d'une prière repose sur notre joie en Hachem.

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-> Les premiers 'hassidim attendaient une heure avant de commencer leurs prières.
Selon le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.17), ils utilisaient cette heure pour se préparer, repoussant les pensées étrangères et se remplissant de la crainte et de l'amour d'Hachem.

-> "Prépare-toi, ô Israël, à te présenter à ton D." (Amos 4,9) = la prière est notre face à face avec Hachem, et nous devons nous y préparer (ex: devant qui nous nous présentons, avoir la tête libre, ...).

-> Le Ben Ich 'Haï (Bénayahou - Béra'hot 31) écrit : "Idéalement, essayez de ne pas parler, écouter ou penser à quoi que ce soit avant la prière. Ne commencez pas votre journée en discutant de vos affaires. Avant de prier, ne discutez pas des nouvelles du jour, car tout cela vous distraira de vos prières. Si vous vous sentez triste ou troublé, changez de sujet avant de prier."
[ainsi par exemple, il peut être bien le matin avant de prier de ne pas regarder son téléphone, laissant les prémices de notre tête à Hachem. ]

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-> Le 'Hidouché haRim suggère qu'avant de prier, chacun prenne quelques instants pour faire un bilan spirituel. Réfléchissez à la bonté d'Hachem à votre égard et au peu que vous faites en retour. Sentez-vous redevable à Hachem de vous permettre de devenir intime avec Lui par la prière. [Toldot Yaakov Yossef - Ki Tavo]

-> Dans la prière préliminaire du siddour Yéchouat Israël, il est dit : "Qui suis-je pour mériter de prier le formidable et majestueux D.? Je suis un pécheur qui a mis en colère le Grand Nom par mes mauvaises actions. Je ne suis que chair et sang, cendres et poussière, et je suis indigne de prononcer Son nom exalté et grandiose."
Notre insignifiance même fait qu'il nous est difficile de continuer. C'est à ce moment-là que nous devons nous rappeler que "la prière est une mitsva qu'il nous a été ordonné d'accomplir avec enthousiasme et joie".
Une fois que nous sentons cette joie monter en nous, nous sommes prêts à prier.

-> Le Séfer Ramatayim Tsofim (51 ) utilise ce concept pour réconcilier 2 versets contradictoires des Téhillim.
Le roi David nous conseille d'abord de servir Hachem avec crainte (Téhilim 2,11) et ailleurs il nous conseille de Le servir avec joie (Téhilim 100,2).
Le premier verset fait référence à la préparation émotionnelle nécessaire avant la prière, le second à notre préparation de nos sentiments pendant la prière.

-> Une personne qui ne se réjouit pas de la possibilité de communiquer avec Hachem ne comprend pas la somme et la substance du don de la prière. Il est comme une personne qui trouve un trésor de pièces d'or et qui compte ses nouvelles richesses avec des larmes de tristesse. Il est clair qu'il ne comprend pas la valeur de ce qu'il a découvert. [rav David Pinkous - Ché'arim baTéfila]

-> L'auteur du Déguel Ma'hané Efraïm écrit que le renforcement de notre foi et de notre confiance est la base de tout notre service Divin. L'homme de foi reconnaît qu'Hachem renouvelle constamment l'univers et l'homme, et il veut naturellement chanter Ses louanges.

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+ Aimer chaque juif = préalable à la prière :

-> Si vous n'êtes pas en paix avec le monde, votre prière ne sera pas entendue. [Séfer haMidot]
Le Arizal recommande vivement de ressentir consciemment de l'amour pour nos compatriotes juifs avant de commencer nos prières quotidiennes. [Pri Ets 'Haïm - chaar olam aassiya chap.1]

-> Nous devons remplir nos cœurs de compassion, pardonner à toute personne qui nous a fait du mal avant de commencer à prier. Nous devons faire un effort pour juger les gens favorablement, et éliminer de nos cœurs la haine, la jalousie et le désir d'honneur. Comment pouvons-nous nous présenter devant D. avec un vêtement souillé par de mauvaises intentions?
[rav Yonathan Eibschutz - Yaarot Dvach - drouch 5]

-> Chaque âme contient en elle toutes les autres âmes. La haine d'un autre juif provoque une division au sein de l'âme, laissant une tache. Seules les prières d'une âme saine qui est en paix avec toutes les autres âmes sont les bienvenues.
[dans le Siddour du rabbi Chnéour Zalman de Liadi - le Baal haTanya]

-> En conséquence de l'ahavat Israël (amour de chaque juif) sincère, D. accomplit les demandes formulées dans les prières. Avant de prier, le Baal Ha'Tanya nous recommande de réciter : "J'accepte sur moi la responsabilité d'accomplir le commandement positif : 'Aime ton prochain comme toi-même'."
Les sentiments d'amour envers notre prochain juif émergeront ainsi du domaine de la pensée vers le monde de l'action.
[dans de nombreux siddour shépharade, il y a au tout début de la prière de cha'harit, un texte du Arizal où l'on reconnaît aimer chaque juif comme soi-même. ]

-> Dans sa prière d'introduction, R' Elimelech de Lizhensk a inclus une demande pour qu'Hachem nous aide à surmonter la jalousie des autres et à nous débarrasser de la haine, afin que nous ne voyions que les vertus des autres.

[on peut ajouter que lorsque papa Hachem voit que règne l'amour en Ses enfants, alors Il est tellement heureux qu'Il distribue Ses bénédictions avec largesse. (à l'image de parents dont le plus beau cadeau est de voir la bonne entente, l'amour, entre leurs enfants)]

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+ La tsédaka vient aider nos prières :

-> Accomplir une mitsva avant de prier, c'est comme planter une graine. La germination de notre graine spirituelle améliorera la qualité de nos prières.
[rav Yérouh'am Lévovitz - Daat 'Hokhma ouMoussar]

-> Tout comme les épices font ressortir la vraie saveur d'un aliment, la charité assaisonne nos prières.
[Kav haYachar]

-> Les portes du Ciel s'ouvrent lorsqu'une personne accomplit une mitsva.
Rabbi Eliezer faisait la charité avant de prier pour ouvrir les portes du Ciel. (guémara Baba Batra 10 ; Chéarim biTéfila).
La charité que l'on donne avant de prier sert d'avocat entre l'homme et son Père céleste, préparant la voie pour qu'Hachem accepte favorablement nos prières. [Méïri - Baba Batra 10]

-> Dans les camps de concentration, le Rav Tsadka rompait une portion de son maigre pain et le donnait à un autre prisonnier pour remplir l'obligation de faire la charité avant de prier.

-> Quiconque est charitable est assuré que ses prières seront exaucées.
[midrach Socher Tov 65]

-> Lorsque nous sommes généreux, nous éveillons l'attribut divin de miséricorde d'Hachem. De manière appropriée, nous faisons la charité avant de nous approcher d'Hachem [en prière], Lui permettant ainsi de faire reposer sa miséricorde sur nous.
[Ollélot Efraïm - 502]

-> Avant de réciter ses prières, rabbi Aharon de Karlin faisait la charité aux pauvres de la terre d'Israël dans une caisse prévue à cet effet. Il explique que les prières d'une personne, où qu'elle se trouve dans le monde, seront canalisées par l'intermédiaire de la terre d'Israël en donnant la tsédaka à ses pauvres, et la tsédaka sera beaucoup plus efficace. [Tiféret Banim 2,104]

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-> L'étude de la Torah rapproche l'homme d'Hachem. Une personne qui étudie avant de prier a plus de facilité à se concentrer et à s'adresser à Hachem. [rabbi Ména'hem de Lunzano]

-> Le 'Hazon Ich (Kovets Igrot 1,2) écrit que faire des efforts dans l'étude de la Torah revigore la prière, et inversement, la prière aide à l'étude de la Torah.

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+ Les larmes :

-> Les larmes n'ont de sens que si elles sont l'expression sincère de notre cœur.
En effet, le mot : les larmes (bé'hi) a la même guématria que : le cœur (lev), soit : 32.
[Rav Yonathan Eibeshitz - Yaarot Dvach]

=> Ce n'est pas des larmes de tristesse ou de colère, mais plutôt des larmes provenant de l'humilité, d'une soumission totale à Hachem. De telles larmes brisent toutes les barrières qui peuvent exister entre nous et Hachem.

-> Le 'Hatam Sofer avait en rotation 3 talith, qui étaient tous nettoyés une fois par mois afin de retirer les saletés qui s'accumulaient en raison des larmes copieuses qu'il versait lorsqu'il priait.

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+ Prières des tsadikim :

-> Pour quelle raison (généralement) une personne souffre-t-elle?
C'est parce qu'elle a fait une mauvaise action avec une partie de son corps.
Lorsque le tsadik va l'envelopper par la prière, les membres de cette personne deviennent un avec ceux du tsadik. Il guérit ainsi la négativité qu'il s'est amené sur lui-même.

Maintenant que ses actions négatives ont été corrigées, la nécessité de devoir les nettoyer par le biais de souffrances en a été éliminée.
[le Noam Elimélé'h]

[le risque est de mettre plus de confiance dans la force du tsadik, qu'en celle de Hachem!
De ne pas se changer soi-même et avoir plutôt recours uniquement à un tsadik ou à des ségoulot, plutôt que de traiter le problème à sa source : notre mauvais comportement! ]

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+ Prières en communauté :

-> Dans le désert, la tribu de Dan voyageait à l'arrière de tout le peuple juif, et ce pas uniquement afin de récupérer tout objet manquant qui aurait pu être oublié, mais également afin de "ramasser" toutes les prières négligées qui n'ont pas été récitées avec de bonnes intentions.

De la même manière, j'essaie de prendre exemple sur la tribu de Dan, et je prie plus longtemps que les autres afin de récupérer et retourner toutes les prières "perdues" au Maître du monde.
[rav Yéh'iel Michel de Zlotchov]

-> Seul un nombre très limité de personnes peuvent prononcer l’intégralité de leur prière d’une façon parfaite et avec des intentions pures (kavana).
Lorsque les juifs s’unissent dans un minyan, l’un va apporter à l’autre la kavana qu’il n’a pas eu à un moment de la prière, faisant que leurs prières montent toutes ensembles au Ciel.
[Kouzari 3,17-19]

-> b'h, divré Torah sur l'importance de prier en communauté : http://todahm.com/2016/12/27/prier-avec-la-communaute

Tous ceux qui mènent leur vie avec honnêteté et intégrité auront leurs prières qui seront répondues.
Cela provient du verset de la prière d'achré : "Hachem est proche de tous ceux qui l'appelle, de tous ceux qui l'appellent avec vérité" (Téhilim 145,18).
[rabbénou Bé'hayé - Kad haKéma'h]

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-> Hachem va accomplir les mots (prières) des gens qui sont fidèles à la vérité.
[Séfer ‘Hassidim - Téhilim 145,18]

[on se croit plus malin en manipulant, mentant, ... mais en plus de la punition éternelle pour avoir fauté, nous affaiblissons très fortement notre capacité à avoir nos prières exaucées par Hachem.
La réalité est qu'au final nous perdons tellement à ne pas être droit (yachar)!]

+ "Élevons nos cœurs et nos mains vers D. qui est au ciel" (Eikha 3,41)

-> Rachi commente :
Lorsque nous levons les mains [en prière] vers le Ciel, élevons aussi notre cœur.
La prière ne doit pas être simplement un mouvement des lèvres et du corps mais un mouvement sincèrement de l'âme et du cœur.

Quand on applique à Hachem l'expression "bénédiction" (barou'h ata - bénis tu es), cela ne signifie pas que nous pensions pouvoir Lui donner quelque chose.

C'est plutôt une reconnaissance du fait qu'Il est béni, en ce sens qu'Il est parfait et complet.

[Séfer ha'Hinoukh - mitsva 430]

[Personne ne peut avoir la présomption de vouloir bénir Hachem, comme si on pouvait Lui donner quoi que ce soit!
Mais plutôt, à chaque bénédiction nous reconnaissons que nous dépendons de D., que seul Lui peut combler nos manques, ce qu'Il fait dans Son infinie bonté, indépendamment de notre comportement! ]

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+ L'importance du Amen :

-> Rech Lakich dit : Quiconque répond Amen de toute sa force, on lui ouvre les portes du Paradis ...
Qu'est-ce que Amen?
[L'acronyme de] D., Roi fidèle/de confiance (אל מלך נאמן).
[guémara Shabbath 119b]

-> Celui qui répond Amen est plus grand que celui qui dit la bénédiction [à laquelle il a répondu].
[guémara béra'hot 53b]

=> Pourquoi cela?

-> Rabbénou Bé'hayé (Kad haKéma'h) fait observer que le mot Amen vient de la même racine que Emouna (foi).
En répondant Amen à la bénédiction de quelqu'un d'autre, le juif déclare qu'il croit à la proposition qui vient d'être énoncée.
Par cet accord, il lui donne un degré de force accru, car quand un individu témoigne de la puissance de D. en Le bénissant pour une de Ses manifestations (donne le pain, la guérison, ...), il ressemble à un témoin unique qui énonce une affirmation.

Quand un auditeur répond Amen, il vient étayer cette affirmation de louange.
Il y a à présent 2 témoins qui font la même déposition, ce qui a beaucoup lus de force et de valeur.
C'est pourquoi celui qui répond est plus grand que celui qui a provoqué cette réponse, parce que le second entérine l'affirmation du premier.

-> Le Maharal propose une autre réponse.
Amen est une affirmation personnelle, et en réalité l'auditeur dit :
"Vous récitez les paroles d'une formule (bénédiction) qui nous a été enseignée par les Sages (qui l'ont établie par Esprit Saint), mais moi dans les recoins les plus profonds de mon être, je sais que c'est vrai.
Vous récitez, et moi j'affirme. Vous répétez, et moi je crois."

-> Le Beit Yossef (Ora'h 'Haïm chap.56) va jusqu'à dire qu'un Amen distrait n'a aucune signification, et qu'on pourrait aussi bien ne pas le dire. [cette opinion est citée dans le Aroukh haChoul'han 56,5]
Par contre, une bénédiction, même sans attention particulière, garde une certaine valeur (plus on a de kavana, mieux c'est).
=> Le Amen a plus de valeur que la bénédiction, car il demande davantage de la personne qui le prononce.

-> Le Maharal enseigne également :
Du fait qu'Amen représente une foi profonde et sans compromis, c'est la voix de l'âme qui domine le corps réticent.
L'animal qui est en l'homme préférerait ne rien croire, afin de ne pas avoir à dominer ses passions.
Quand l'âme triomphe et arrache un Amen sincère à une bouche récalcitrante, ce mélange du corps et de l'âme qu'est l'homme a grimpé d'un échelon sur l'échelle qui le mène de la terre vers les cieux.
Point n'est besoin de crier ni de souligner qu'il y faut de la concentration, car Amen, par définition, relève de la concentration.
L'exigence est plutôt qu'il soit énoncé clairement et distinctement.

+ "Quiconque répond Amen de toute sa force, on lui ouvre les portes du Paradis" [guémara Shabbath 119b]
Le Maharal explique :
- 1°/ De même qu'on ne peut entrer au Paradis si les portes demeurent closes, l'Amen qui en donne l'accès doit être articulé clairement par les organes de la parole qui étaient auparavant immobiles.
- 2°/ En répondant Amen intérieurement aussi bien qu'extérieurement, le juif prouve qu'il a brisé les chaînes de son existence matérielle et pénétré dans un monde meilleur et plus élevé.
Amen est dans son cœur, pas seulement dans sa bouche.
Il peut marcher, travailler, manger et dormir sur terre, mais sur les plans spirituel et affectif, il se trouve déjà dans un monde meilleur, plus élevé.
Par conséquent, les portes du Paradis s'ouvrent grandes et les anges s'avancent pour l'accueillir.

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-> Le Maharacha (guémara Shabbath 119b) enseigne qu'à tout juste, est réservée au Gan Eden une place particulière en fonction de son niveau, comme le disent nos Sages : "A tout juste est attribué un compartiment digne de son honneur." Or, "celui qui répond Amen de toutes ses forces, les portes du jardin d’Eden s’ouvrent devant lui", c’est-à-dire qu’il a accès à tous les compartiments.

-> Dans le Tana deBé Eliyahou (Zouta 20), nous pouvons lire :
"Les pécheurs du peuple juif répondent Amen depuis le guéhinam. Hachem demande alors aux anges : “Qui sont donc ceux-là ?”, et ils Lui répondent : “Maître du monde, il s’agit des pécheurs du peuple juif qui, en dépit de la grande souffrance qu’ils endurent dans la géhenne, se renforcent et disent Amen devant Toi.”
Hachem ordonne alors : “Qu’on leur ouvre les portes du Gan Eden et qu’ils viennent chanter devant Moi!”
Tel est le sens du verset : “Ouvrez les portes pour que puisse entrer un peuple juste, gardien de la loyauté (chomer émounim)” (Yéchayahou 26:2) : ne lis pas chomer émounim, mais chéomrim amen, qui répondent Amen."

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-> Selon la guémara (Shabbat 119b) : "Reich Lakich a dit que celui qui répond au kaddich de toutes ses forces, on lui ouvre toutes les portes du gan eden."

-> Dans le livre Kol Dodi (7), il y est expliqué cela ainsi : "kol Israël yéch la'hem 'helek lé'olam aba" (tout Israël a une part dans le monde à venir), car il est dit : "véamékh koulam tsadikim lé'olam yirechou aaréts nétser mata'aï", ces 3 derniers mots ont pur acronyme : Amen.

-> La guémara (Sanéhdrin 110b) dit : A partir de quand un enfant peut rentrer au paradis?
Rabbi Méïr dit que c'est à partir du moment où il répond Amen, car il s'appelle alors tsadik car il est dit : "véyavo goï tsadik chomer émounim".

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-> b'h, également sur l'importance du Amen : http://todahm.com/2014/10/23/la-puissance-dun-amen

A tout moment où une personne mérite de faire une prière avec une vraie kavana (intention), elle doit déclarer ce jour comme un yom tov personnel, car l'odeur agréable de cette prière qui est allée jusqu'à Hachem, est similaire à celle d'un sacrifice (korban) amené dans le Temple.

[Maggid de Kozhnitz - rapporté par son fils le Béer Moché]

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-> La prière est tellement puissante qu'elle peut même changer la nature.
[rabbénou Bé'hayé - Ekev]

Quand un juif prie, son cœur doit se remplir de joie à l'idée de prier le D. auquel rien n'égale.
En effet, telle est la véritable joie : c'est celle qui remplit le cœur de l'homme qui prend conscience qu'il a le mérite de servir le Maître du monde, devant Qui nul ne peut se comparer ; ainsi que de pouvoir s'occuper de la Torah et des mitsvot, qui sont la véritable perfection et la base même de l'éternité.

[Ram'hal - Messilat Yécharim]

Les Téhilim

Il y a une sphère Supérieure qui s'appelle : "Olam haTéhilla", le Monde de la Louange, qui est un monde rempli de compassion où aucun ange Accusateur n'a d'influence.

En disant des Téhilim, une personne se connecte à cet sphère Supérieure où le Satan n'a aucun contrôle et les mauvais décrets s'y dissipent immédiatement.
[C'est pour cela que les Téhilim ont un tel pouvoir de nous amener des délivrances!]

[Noam Elimélé'h]

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-> "Les Téhilim ne sont pas destinés uniquement pour David lui-même. Ils conviennent à toute situation dans laquelle se trouvera un juif, et ce dans toutes les générations à venir [jusqu'à la venue du machia'h]."
[rav Yéhouda - midrach Téhilim 18]

-> Celui qui récite des Téhilim recevra la récompense comme s'il avait étudié les traités compliqués de Négaïm et Ohalot.
[midrach Téhilim 1,8 ; midrach Yalkout Chimoni Téhilim 613]

-> Réciter des Téhilim éveille les gens à faire téchouva.
[Noda biYéhouda - téchouvot]

-> Rien ne purifie autant que les Téhilim.
[rabbi Yossef 'Haïm Sonnenfeld]

-> On doit croire qu'avec les Téhilim, on peut être sauver .. de tous les soucis.
[Beit Aharon - sur 'Hanoucca]

-> Lorsque quelqu'un dit beaucoup de Téhilim, il chasse tous types de sévères châtiments et souffrances ... de sa famille et de toute sa génération, et par cela il leur amène de l'abondance, des bénédictions, de la bonté et de la réussite ...
Même pour ceux qui ne comprennent pas ce qu'ils disent, les mots restent néanmoins efficaces et accomplissent beaucoup ...
[Pélé Yoets]

[nos Sages insistent sur le fait qu'il vaut mieux lire moins de Téhilim mais avec joie, intention et compréhension, plutôt qu'un très grand nombre au pas de course.]

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-> "Je ne comprends pas comment n'importe qui peut terminer entièrement [et fréquemment] le livre des Téhilim.
Lorsque vous récitez les Téhilim, vôtre âme est reliée à l'âme du roi David. Et lorsque vous vous attachez au roi David vous êtes rassasié, et rempli des cantiques et des louanges qu'il chantait.
Comment alors pourriez-vous continuer?"
[rabbi Aharon de Karlin - Beth Aharon]

[il faut savoir prendre le temps de réciter chaque Téhilim avec intention (kavana), d'avoir en tête l'importance, la valeur énorme de chacun de ses mots, plutôt que d'aller au plus vite, donnant l'impression de se débarrasser d'une "corvée" imposée.]

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-> Si le roi David avait compilé les Téhilim selon l'ordre dans lequel il les avait dit à l'origine, les Téhilim auraient la pouvoir de faire revivre les morts.
Mais puisque le roi David a compilé les Téhilim dans un ordre différent, ils n'ont pas ce pouvoir.
Néanmoins, bien que nous ne pouvons pas effectuer une résurrection des morts avec les Téhilim, toute autre délivrance (yéchouot) peut être atteinte en les récitant.
[rabbi Mendel de Kotzk]

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-> Le Zohar appelle les Téhilim : "la joie du Roi" (בדחי דמלכא).
Les Téhilim rendent Hachem joyeux.
Comment cela?

Le rav Elimélé'h Biderman répond :
Considérons un roi qui a un ami qui est extrêmement bien-aimé à ses yeux.
Il reçoit une longue lettre de cet ami, et il a un plaisir immense lorsque les gens lui lisent un partie de cette lettre.
A chaque fois que quelqu'un veut rendre le roi joyeux, il lui lit certaines phrases de cette lettre.
Le roi apprécie d'entendre ces mots, et alors il donne à celui qui les lit tout ce qu'il désire.

Hachem aime le roi David, et lorsque quelqu'un lit les Téhilim, qui sont la lettre du roi David à Hachem, alors Hachem en a un plaisir immense.
C'est pour cela que les Téhilim sont quelque chose d'extrêmement puissants pour nous.

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-> Le rabbi Elyah Roth explique d'une façon similaire :
Un roi avait un serviteur loyal qu'il aimé beaucoup, mais le roi a dû l'envoyer en mission dans un territoire lointain.
La séparation a été difficile pour les deux : le roi et le serviteur.
De temps à temps, le serviteur écrivait au roi, lui exprimant tout son amour, son admiration et son aspiration pour le roi. Le roi appréciait immensément de lire ces lettres.
Le serviteur envoya 150 lettres [comme les 150 Téhilim], et ensuite il est mort.

Il manquait au roi le fait de recevoir ces lettres, et ainsi de temps en temps il demandait à l'un de ses serviteurs de lui lire une de ces lettres.
Ecouter ces lettres a pour effet de remplir le cœur du roi de joie, c'est comme s'il venait tout juste de recevoir une nouvelle lettre de son loyal serviteur.

C'est pour cela que dans le "yéhi ratson" que nous disons avant les Téhilim, nous demandons : "kéilou amaram David hamélé'h alav ashalom béatsmo" (comme si le roi David le lisait lui-même).
Nous demandons à Hachem que notre lecture soit comme lorsque David, lui-même, lisait les Téhilim devant Hachem.
Que Hachem puisse considérer chacun de nos Téhilim, comme une lettre, comme un Téhilim de David, et qu'Il puisse avoir un immense plaisir de cette lecture.
Le Zohar (vol.2,107) dit que David était le "fou du Roi" (דוד בדיחא דמלכא הוה). [on peut éventuellement le comprendre dans le sens que par ses Téhilim il amenait une joie énorme à Hachem, et maintenant c'est à nous de le faire par nos lectures des Téhilim]

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-> La récitation des Téhilim protège des forces du mal. En fait, les chapitres de Téhilim sont appelés mizmorim parce qu'ils "abattent" (mézamrim) les forces du mal.
[Ben Ich 'Haï - Ora'h 'Haïm]

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-> b'h, autres dviré Torah sur les Téhilim : http://todahm.com/2017/12/11/5791-2

-> également : Téchouva & Téhilim : http://todahm.com/2021/09/11/techouva-tehilim

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-> Littéralement, le terme téfila (תפילה) signifie un lien (cf. Rachi sur Vayétsé 30,8 : naftoulé – נַפְתּוּלֵי).

Par définition, l’homme a été créé pour être relié à un vaste trésor céleste de bénédictions. Malheureusement, il se détache de ce câble vital lorsqu’il faute.
En priant, il raccorde son lien avec D., et la bénédiction recommence à s’écouler.
[…]

« Tahél or » = une lumière rayonnante (תָּהֶל אוֹר – Iyov 41,10). Les psaumes de David sont appelés Téhilim (תהילים) parce qu’ils remplissent l’âme d’une lumière éclatante.

Le fauteur s’est éloigné de D. et son âme est obscurcie par les voiles du péché. D’épaisses ombres le tiennent à l’écart et il se sent lointain et troublé … Ses fautes l’ont tiré si bas qu’il doit maintenant peiner pour s’élever et arriver plus haut qu’il ne l’était avant sa chute.

Il doit ouvrir ses Téhilim et permettre à son âme de s’envoler vers la lumière radieuse de David.
Ainsi, il parviendra à renouer son lien rompu avec Hachem, et le rendra plus solide que jamais.

[Rabbi Elimélé’h de Lizensk – Noam Elimélé’h]

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-> La guémara (Baba Batra 14b) nous enseigne que le Roi David a écrit le Livre des Téhilim à l’aide de 10 Sages : Adam Harichon, Malki Tsédek, Avraham Avinou, Moché Rabbénou, Yédouthoun, Ethan, Assaf, et les 3 enfants de Kora’h.
Les 7 derniers sages sont mentionnés clairement dans les versets des Téhilim, et les 3 premiers sont cités dans le midrach Haggada sur les Téhilim.

-> Le rav Saadia haGaon nous explique que le Livre des Téhilim est une prophétie adressée au Roi David. Seules les prophéties qui ont une utilité pour les générations ont été écrites, et ainsi les Téhilim représentent de manière tangible les sentiments de l’homme : la joie ou la tristesse, le renforcement ou la faiblesse.
Le Midrach Téhilim nous enseigne que Rabbi Yodhan au nom de Rabbi Yéhouda a dit : "Le Livre de David a été écrit pour lui, pour le peuple d’Israël, et pour tous les temps".

-> Le Radak (Maor Vachémèch - paracha Michpatim) rapporte que [au travers les Téhilim] le roi David a prié pour tous les besoins du peuple juif jusqu’à la fin des temps ; il pria pour la guérison des malades, le maintien en bonne santé des gens bien-portants, une parnassa abondante et l’annulation de tous les mauvais décrets.

-> Le rav Pinkous a dit : "Lorsque j’ai traversé le portail de sécurité de l’aéroport, on m’a demandé si je possédais une arme et j’ai répondu que j’avais dans ma poche et dans mon cœur le Livre des Téhilim".
L’agent de sécurité me répondit alors : "Je ne pensais pas à ce genre d’armes, mais plutôt à une arme à feu".
Je lui rétorquai : "Les Téhilim sont une arme à feu qu’il faut prononcer avec enthousiasme et chaleur".

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-> Au nom de Rabbeinou Ephraïm, le ‘Hida (Midbar Kedmot) dit que si quelqu’un dit des Téhilim tous les jours, c’est comme s’il avait accompli toute la Torah.

-> Le Chla haKadoch (Chné Lou'hot haBrit) enseigne : "Celui dont l’âme aspire à s’attacher à Lui [Hachem] et à dire Ses louanges, qu’il s’attache au livre des Téhilim. Heureux est l’homme qui dit les Téhilim comme un chant, avec joie et attention, en les comprenant."

-> Le livre "Emek haMélekh" dit au nom du rav Avigdor Kara que celui qui a l’habitude de lire des Téhilim repousse toutes sortes de mauvaises choses, de lui-même, de sa famille et de toute sa génération, et il attire sur eux toutes sortes d’abondance de bénédictions, de biens et de réussites.

-> Le Ben Ich ‘Haï (Bamidbar 6) écrit : "L’étude des Téhilim le jour de Shavouot est d’une grande utilité, c’est le jour où est mort le roi David, et ils sont plus agréés, c’est pourquoi chacun dira les psaumes entièrement le jour de Shavouot."

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+ 15 Ségoulot apportées par la lecture des Téhilim :

1°/ En lisant des Téhilim, on reçoit un salaire équivalent à un homme qui se consacre à une étude de sujets profonds de la Torah :
"Si quelqu’un souhaite s’attacher à Hachem et entonner Ses louanges, il s’attachera au livre des Psaumes. Rien n’a plus de valeur que ce livre de Téhilim qui renferme tout, qui multiplie les louanges au Créateur, un grand nombre de cantiques éveille au repentir et traite de demandes de pardon, et tout a été composé par le Roi David par prophétie.
Une personne qui récite des Téhilim est comparable à un fidèle récitant des prières, et à un homme se consacrant à l’étude de la Torah. Le Roi David avait demandé que les lecteurs des Psaumes soient considérés comme se consacrant à l’étude de sujets profonds de la Torah, comme Néga’im et Ohalot."
[Le Chla haKadoch]

2°/ La récitation des Téhilim nous sauve des pensées imaginaires du Yétser ara (mauvais penchant)
"Heureux est l’homme qui étudie les Téhilim, car le Roi David avait demandé que la récitation des Téhilim nous protège des pensées imaginaires créées par le yétser ara."
[rabbi Tsadok Hacohen de Lublin - Tsidkat Hatsaddik)

3°/ La lecture des Téhilim, source de bonté et de compassion dans le monde
"Si vous connaissiez la force des versets des Téhilim et son pouvoir dans les sphères supérieures, vous en réciteriez à tout moment.
Sachez que la lecture des cantiques des Psaumes brise toutes les barrières, s’élève de plus en plus vers les Cieux, se répand devant le Maître des mondes, et influe dans le domaine de la bonté et de la compassion."
[Tséma’h Tsédek]

4°/ Au nom du Ba’al Chem Tov, il est ramené que par la récitation des Téhilim, on peut éliminer des accusateurs.

5°/ La récitation quotidienne de Téhilim apporte de grandes réussites dans le monde
"Ne prenez pas à la légère la récitation d’un nombre fixe de chapitres de Téhilim chaque jour, ce sont des "Mizmorim", leur nom rappelle la destruction des forces négatives dotées d’un pouvoir d’accusation, avant de commencer à prier.
Par la récitation des Téhilim, de grands bienfaits surviennent dans le monde."
[le Yessod Yossef - qui est l’auteur du Kav Hayachar]

6°/ "[Le livre des Téhilim] contient de précieuses Ségoulot et renferme des mystères Divins, des remèdes, des élixirs et des clés pour ouvrir les portes du Ciel."
[Le Malbim - dans son introduction à son commentaire sur le Livre des Téhilim]

7°/ "Heureux est l’homme qui étudie les Psaumes, les Cantiques de David notre Roi ont été appelés Téhilim, car ils peuvent agir dans tous les domaines, et le Satan et les calamités sont mis hors jeu."
[Noam Elimélekh - Likouté Chochana)

Le Noam Elimélé'h enseigne également que : "Les cantiques des Téhilim sont les clés correspondant aux pouvoirs de compassion, de guérison, de salut et de subsistance. D’où le nom qu’ils portent, les Téhilim.
Ils peuvent agir dans tous les domaines, et le Satan et les calamités ne lui portent pas atteinte."

8°/ "Nous avons une tradition des Tsadikim de réciter tout le livre des Téhilim sans pause, c’est une Ségoula pour tout. Le Rav de Savaran explique que d’après la majorité des avis, l’explication de "sans pause" consiste à s’abstenir de parler pendant la récitation des Psaumes, mais, pour lui, "sans pause", cela signifie qu’il n’y aura aucune interruption entre le cœur et la bouche, et qu’ils seront au même niveau au moment de la récitation de tous les cantiques des Téhilim, c’est une merveilleuse Ségoula pour tout."
[Assifat Maamarim]

[la qualité de nos Téhilim (où tout notre être vibre pour Hachem) vaut beaucoup plus qu'une quantité importante de Téhilim (où seule notre bouche bouge).]

[On peut citer également :
- Le rabbi Elimélé'h de Dinov (Agra déKalla) écrit : "J'ai reçu par transmission de mes maîtres que pour adoucir les dinim et les guévourot (rigueurs), l'homme doit lire entièrement le livre de Téhilim".
- Rabbi Tsvi Hirsch de Ziditchov (Atérét Tsvi) enseigne : "J'ai appris de mes maîtres que celui qui souhaite soumettre et briser les mauvais décrets ... devra écouter toute sa louange. Il lira le livre des Téhilim du début à la fin sans interruption et grâce à cela, il adoucira et transformera les mauvais décrets." ]

9°/ "Heureux est l’homme qui étudie les Téhilim, car on rapporte une tradition de Rabbi Elimélekh, selon laquelle toute personne qui récite trois fois des Psaumes en un jour est considérée comme si elle avait jeûné d’un Chabbath à l’autre, et son salaire est grand."
[Kountrass Héchel Batéhilim, Mikdach Méat]

10°/ Les jours les plus propices à la récitation des Psaumes : le Shabbath, le Roch ‘Hodech, les jours de fête et le mois d’Elloul :
"Heureux est l’homme qui étudie les Téhilim, dont la récitation est des plus favorables à 3 moments : le Chabbath, le Roch ‘Hodech et les jours de fête, et surtout au mois d’Elloul. Les initiales du terme hébraïque de "Achré", forment les mots : Eloul, Chabbath et Roch ‘Hodech, Yom Tov."
[rav Hemdat Yamim - Iniyané Chabbath]

11°/ Conseil pour une délivrance particulière : réciter tout le livre en continu
"Si un homme cherche à obtenir diverses faveurs, comme une bonne subsistance etc., il récitera tout le livre des Téhilim du début jusqu’à la fin, sans marquer de pause."
[Rabbi Pin’has de Korits]

12°/ Attachement à D. et éviter les propos interdits
"Heureux est celui qui étudie les Psaumes, qui l’aident beaucoup à s’attacher à Son Créateur, à sa Torah et à Ses Mitsvot, celui qui l’étudie parvient à un niveau de soumission, et est épargné de la faute terrible de la médisance."
[Roch David]

13°/ Pardon des fautes
"Heureux est celui qui étudie les Téhilim, lorsqu’un Juif se consacre à la récitation des Téhilim le cœur brisé, le Hachem lui pardonne toutes ses fautes."
[commentaire Mayim Rabim sur les Téhilim]

14°/ Les Téhilim peuvent conduire au repentir, à la joie et à la spiritualité
Si on désire mériter de faire téchouva, on s’habituera à lire des Téhilim, car la récitation des Téhilim favorise le repentir.
Rabbi Na’hman de Breslev explique aussi que l’une des raisons du niveau du Livre des Psaumes tient à ce qu’il est contenu dans les "Dix sortes de chants", dix niveaux de sainteté, en parallèle aux dix Sfirot, et ils ont le pouvoir d’amender les dix pouvoirs de l’esprit et d’y insuffler de la spiritualité et de la joie, jusqu’à ce que toutes les chaînes et tous les obstacles de l’esprit soient déliés.
[rabbi Na’hman de Breslev]

15°/ De bonnes influences pour tout le peuple juif
"Heureux est l’homme qui étudie les Téhilim, car, par là, la source de la Brakha supérieure s’éveille et il a la force de prier et d’influer en dispensant toutes les bontés et les bénédictions sur tout le peuple juif, pour la communauté comme pour l’individu, en termes de spiritualité, de matérialité, de subsistance et de guérison."
[Magen Avraham du Maguid de Trisk]

Source : cette partie sur les 15 ségoulot des Téhilim se base sur l'article : https://www.torah-box.com/vie-juive/mitsvot/tefila-priere/15-segoulot-apportees-par-la-lecture-des-tehilim_8814.html

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-> La récitation des Téhilim constitue un remède pour faire tomber les pluies.
Le terme Téhilim se dissimule sous un acrostiche dans le verset : "abreuvé par les pluies du ciel" (לִמְטַר הַשָּׁמַיִם תִּשְׁתֶּה מָּיִם - Ekev 11,11).
[Rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Téfila]

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+ Téchouva & Téhilim (selon rabbi Na'hman de Breslev) :

-> Celui qui veut accéder au repentir devra s'habituer à la lecture des Téhilim, car les lire contribue beaucoup au repentir. Car il existe de très nombreux obstacles qui empêchent de se repentir.
Un tel ne ressent absolument aucun élan pour le repentir, et même celui qui s'éveille au repentir rencontre toute une série d'obstacles dans ce domaine, car pour un certain nombre de personnes, la porte du repentir est fermée devant eux ; et il y a celui qui ignore comment atteindre la porte qui lui correspond, celle qu'il doit précisément emprunter pour revenir à D., il y a encore d'autres obstacles similaires qui empêchent l'homme de se repentir, au point qu'il peut passer sa vie et mourir sans repentir ; pour tout cela la lecture des Téhilim est profitable.
Car même celui qui ne ressent aucun élan pour le repentir, grâce à la lecture des Téhilim, il parviendra à s'éveiller au repentir, car chacun, selon ce qu'il est, peut se trouver à l'intérieur de la lecture des Téhilim, et grâce à cela, il méritera de s'éveiller et de revenir, d'arriver jusqu'à la porte du repentir correspondant à son âme, et de l'ouvrir, jusqu'à ce qu'il accède à un parfait repentir ; et grâce à cela D. reviendra vers lui et le prendra en piété, heureux est-il.
C'est pourquoi durant les jours du mois d'Elloul, ainsi qu'aux 10 jours de repentir, tout Israël s'adonne à la lecture des Téhilim, car elle contribue beaucoup au repentir ; mais on doit aussi se livrer à leur lecture avec concentration durant toute l'année entière, afin de mériter de se repentir.
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 73]

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+ Téhilim - Une musique émouvante :

-> Le rav Shraga Feivel Mendlowitz explique que chaque instrument mentionné dans le tout dernier Téhilim, avec lequel on louait Hachem (le shofar, la harpe, la flûte, ...), suscitait diverses émotions : l’un pouvait faire verser des larmes, l’autre susciter la joie, un 3e générer une profonde méditation.
Dans leur ensemble, le message général était de servir D. avec tout le spectre de ses émotions.

-> Les psaumes du Séfer tehilim étaient chantés avec un accompagnement musical. En fait, chaque chapitre avait les instruments ad hoc et la mélodie appropriée pour faire naître la pensée requise, la compréhension et les émotions que le roi David cherchait à éveiller à travers ses mots.
Le Radak (Téhilim 4,1) écrit : "Les chants, mélodies et louanges étaient chantés avec un accompagnement instrumental, chacun selon son mode musical, son air, qui était connu. Il y avait là une grande Sagesse et cela inspirait l’âme".

Fort de ce commentaire du Radak, Rabbi Matityahou Salomon (Matnat 'Haïm - Moadim) fait la citation suivante :
"Nul ne peut prétendre pleinement comprendre clairement un téhilim sans connaître sa profondeur musicale, sans saisir et reconnaître les différents sons des instruments et leur association et correspondance précise avec tel et tel téhilim. Car c’est cela qui donne toute sa saveur et son goût pour appréhender les psaumes (téhilim) dans toute leur intériorité".

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-> La foi simple et pure d’un juif ou d’une juive qui s’exprime dans leur récitation des Téhilim est le plus haut degré d’attachement à D. Cela suscite la miséricorde divine et procure le secours à celui ou celle qui récite ces saintes paroles dans un esprit d’unité avec D.
[Baal Chem Tov]

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-> Le midrach (Béréchit rabba 74,8) rapporte que pendant les 20 années où Yaakov a travaillées pour Lavan, il restait éveillé la nuit pour s'occuper de protéger le troupeau des voleurs.
Que faisait-il alors?
D'après rabbi Yéhochoua ben Lévi il disait les 15 Shir haMaalot (Téhilim 120 à 134) ...
D'après rabbi Chmouël bar Na'hman, il récitait le livre entier des Téhilim.
[d'ailleurs, selon le midrach : "lorsque Lavan rattrapa Yaakov, Yaakov était en train de réciter des Téhilim".]

"Lorsque l'on prie, on doit diriger ses yeux vers la Terre (vers le Temple) et élever son cœur vers le Ciel"

[rabbi Yossi - guémara Yébamot 105b]

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-> Au cours de la prière, élever son cœur vers le Ciel signifie : se considérer comme si l'on se tient dans le Ciel, déconnecté des "délices" de ce monde-ci et des "profits" du corps.
De plus, diriger ses yeux vers la Terre (le Temple) signifie : se considérer comme si l'on se tenait à l'intérieur du Temple.
[Talmidé Rabbénou Yona]

-> Le Ben Ich 'Haï enseigne l'allusion suivante :
Celui qui prie :
- doit diriger ses yeux vers la terre (vers le bas) à titre d'allusion : au-dessous (en bas dans l'alphabet) des 3 lettres qui forment le mot : ayin (oeil - עין), nous trouvons les lettres respectives : פ כ ס qui forment le verbe : kassaf (désirer - כסף) qui traduit une âme qui désire s'attacher à Hachem par une prière fervente, avec intention (kavana).

- et doit élever son cœur vers le Ciel (vers le haut) pour faire une autre allusion : au-dessus des 2 lettres qui forment le mot : lev (cœur - לב), nous trouvons les lettres respectives : כ א qui forment le mot : akh (אך) qui a le sens de restriction pour inviter l'homme qui prie à une anava (humilité - ענוה).