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+ Rav Houna dit au nom du Rav, qui l'a dit au nom de Rabbi Meïr : ... Les paroles d'une personne devant Hachem doivent toujours être peu nombreuses. [guémara Béra'hot 6la]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) commente :
Puisque D. connaît l'avenir et tout ce qui est caché, Il sait mieux que nous ce dont nous avons besoin. Alors quel est le but de prier pour nos besoins?

La prière est nécessaire pour clarifier notre croyance en la Providence divine :
Lorsque nous prions Hachem pour nos besoins, nous renforçons notre conviction que tout est entre Ses mains, même la nature. Tout est fait par Sa Providence ; il n'est donc pas nécessaire d'entrer dans les détails de nos besoins.

Il me semble toutefois que cet avertissement ne s'applique qu'à la prière en public. Lorsque nous prions en privé ou en silence, il n'y a rien de mal à élaborer sur nos besoins.

"N'oublie pas que la substance de ta prière n'est que la foi que tu as dans sa réalisation."

[Rabbi Na'hman de Breslev]

"Lorsqu'un homme se prépare à devenir serviteur de D., il se tient dans la hauteur du monde".

[Rabbi de Karline - dans son Bet Karline]

Dans la 1ere bénédiction avant le Shéma, nous disons : "Et dont les serviteurs se tiennent tous dans la hauteur du monde". (va'achèr méchartav koulam omdim béroum olam).

Le yétser ara fait tout pour qu'on l'oublie, mais quelle chance d'être juif, (b"h) soyons-en à la hauteur ...

Un nouveau regard sur la déclaration du Shéma Israël …

++ Un nouveau regard sur la déclaration du Shéma Israël ...

"Ecoute Israël, Hachem est notre D., Hachem est unique"

1°/ Dans ce verset, on s'adresse au juif qui nous habite, on l'interpelle : "Ecoute, Israël! Hachem doit être notre D. et notre préoccupation première".

2°/ Le midrach Béréchit Raba dévoile une autre intention de ce verset :
Israël est le nom que D. a ajouté à Yaakov, le 3e des patriarches, le fils d'Its'hak et le petit-fils d'Avraham.

"Shéma Israël, Ecoute Israël, toi le patriarche!
Toi qui repose dans la grotte de Ma'hpéla, écoute ce que nous avons à te dire : malgré les océans qui nous séparent, malgré les siècles et les millénaires qui se sont écoulés depuis que tu as marché sur cette terre, malgré la vie qui a changé et le monde qui s'est métamorphosé, sache que Hachem est notre D., ton D. est toujours le nôtre.
Nous n'avons pas trahi ton message.

Ecoute : le D. en qui tu croyais est Celui dans Lequel nous croyons malgré les difficultés de l'existence individuelle et collective, ce D. est é'had, Il est Un, c'est le même que le tien".

Source (b"h) : issu d'un dvar Torah du rav Jacky Milewski

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-> Pourquoi couvrons-nous nos yeux de notre main au moment où nous prononçons le verset : Shéma Israël ?

-> La guémara (Béra'hot 13b) nous donne une réponse : "Rabbi Yéhouda haNassi passait sa main sur son visage pour recevoir sur lui le joug Divin".
Le Roch explique que cette attitude lui permettait de se concentrer, car il était face à l'assemblée et n'arrivait pas à mettre de l'intention dans sa prière les yeux ouverts.
C'est pour cela que nous avons l'habitude de recouvrir nos yeux afin que notre attention ne soit pas détournée par d'autres choses, et que nous puissions être concentrés comme il est nécessaire de l'être.

De plus, les 3 doigts qui recouvrent les yeux forment la lettre ש, le pouce est plié de façon à représenter la lettre ד, et l'auriculaire replié ressemble à la lettre י, ainsi les 5 doigts forment le Nom Divin : שדי (Sha-daï).

[c'est comme si la main représentant l'action, le monde matériel, vient nous permettre de fermer les yeux et se concentrer, sur le Nom Divin (Sha-Daï).
Or, Hachem a créé le monde jusqu'à dire "daï" (stop - fixant les limites, les règles à toutes choses), de plus dans le futur, nous dirons "daï" (ça suffit!) tellement Hachem va nous combler de bonnes choses.
Ainsi, le Shéma est cette prise de conscience que derrière toute chose il y a forcément Hachem (l'Unique), et qu'au final tout sera pour notre bien, d'une intensité tellement forte que nous demanderons à D. d'arrêter!]

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+ "Le Philistin (Goliat) s'avançait chaque matin et chaque soir" (Chmouel I 17,16)
Selon rabbi Yo'hanan, son but était d'empêcher les juifs de lire le Shéma ; ce verset poursuit : "Il se présenta ainsi pendant 40 jours", c'est-à-dire le nombre de jours qu'il a fallu pour recevoir la Torah.
[guémara Sota 42b]

=> Pourquoi lors de son attaque contre les juifs, Goliat voulait-il les empêcher de lire le Shéma matin et soir?

-> Dans la guémara (Sota 42a), rabbi Yo'hanan enseigne au nom de rabbi Chimon bar Yo'haï : "Si vous n'avez que le seul mérite d'avoir récite le Shéma matin et soir, vous ne serez pas livrés à vos ennemis".
C'est pourquoi, Goliat se présentait chaque matin et chaque soir devant les Bné Israël pour leur faire peur et pour les empêcher de lire le Shéma, afin qu'ils soient livrés aux Philistins.
[Rif]

-> Goliat apparaissait matin et soir afin qu'en voyant sa haute stature et en entendant ses menaces, les Bné Israël soient troublés et ne puissent se concentrer en récitant le Shéma.
Le but de Goliat était donc de "désarmer" les Bné Israël, car selon la guémara (Béra'hot 5a), celui qui lit le Shéma matin et soir avec concentration (kavana) est considéré comme s'il tenait une épée à double tranchant.
Goliat voulait donc empêcher une lecture avec concentration, afin de gagner le combat.
[Ben Ich 'Haï]

-> Goliat s'opposait à l'idée d'un D. unique. C'est pourquoi au matin et au soir, qui étaient les moments propices pour lire le Shéma et proclamer l'unicité de Hachem, il voulait les empêcher d'exprimer cette unicité.
[Maharal]

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=> Pourquoi Goliat s'est-il présenté devant les Bné Israël durant 40 jours?

-> Goliat était le fils d'Orpa. Par le mérite de sa mère, qui a marché 40 pas avec sa belle-mère Noémie avant de la quitter et d'abandonner sa foi, Goliat a bénéficié de 40 jours où il a pu se tenir devant les Bné Israël pour les provoquer.
[midrach Ruth rabba 2,20]

-> Goliat s'est dit : les Bné Israël ont le mérite des 40 jours durant lesquels ils ont reçu la Torah ; de plus, tant qu'Israël étudie la Torah, je ne peux rien contre eux.
C'est pourquoi, Goliat décida d'annuler ce mérite en les apeurant durant 40 jours. Ainsi, leur souci sécuritaire les empêcherait d'étudier sérieusement et ils seraient vaincus.
Cependant, David battit miraculeusement Goliat au 40e jour.
[Rif]

-> A la pureté et à la sainteté manifestées par Moché, lorsqu'il s'est tenu 40 jours au mont Sinaï pour recevoir la Torah, va correspondre l'impureté, les insultes et le mépris de Goliat durant 40 jours.
Cependant, c'est le pouvoir de la sainteté, durant 40 jours et 40 nuits, qui l'a emporté sur le pouvoir de l'anti-sainteté durant 40 jours.
[Maharcha]

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-> b'h, voir également : La force du Shéma : une transformation instantanée : https://todahm.com/2022/09/01/la-force-du-shema-une-transformation-instantanee

"Toute personne ressent constamment des aspirations et prie : soit D., soit des forces 'naturelles' ."

[Rav Éliyahou Dessler - Mikhtav Mé'Éliyahou]

A nous d'en profiter pour les convertir en opportunités de se tourner vers D., et d'ainsi tisser des liens d'amour toujours plus solides.

La prière = notre alimentation spirituelle …

+ La prière = notre alimentation spirituelle …

"La prière est bénéfique pour l'âme comme les aliments nourrissent le corps.
La bénédiction de chaque prière accompagne l'individu jusqu'à la prière suivante, tout comme la force dérivée du repas qu'il a consommé [le matin] le soutient jusqu'au repas du soir."

[Rav Yehouda Halévi - Séfer Hakouzari]

"Toute prière ressentie comme un poids perd son caractère de supplication."
[guémara Béra'hot 28b]

Le rav Chakh disait :
"Il faut passer de devoir faire sa prière au besoin de la faire.

Ce sentiment peut être suscité si l'on pense au Téhilim (145) :
"D., Lui seul pourra nous venir en aide efficacement, car Il est le Tout-puissant et il est proche de quiconque l'invoque sincèrement. Il accomplit le désir de ceux qui le craignent."

[... Quelle joie, quelle chance de pouvoir prier à D.!!]

[le rav de continuer : ] Dans le sidour de mon enfance, je m'étonnais de ce que la amida fût précédée de la mention :
"Ici, il [le fidèle] pensera qu'il est seul au monde, démuni de tout, abandonné de tous ..." "

Le rav Pinkous exprimait l'idée que la prière est un moment où l'on s'imagine le pire pour sa vie, qu'on en fait part à D., ne s'en remettant qu'à son aide miséricordieuse, afin d'espérer vivre le meilleur.
[à l'image de quelqu'un qui est sur le point de se noyer, et qui pour seul espoir prie de tout cœur à D. pour être sauvé du pire ... ]

Le rav Chakh disait aussi qu'avant tout, il faut : "Ne jamais lancer des expressions telles que "je n'y arriverai jamais!", mais être toujours prêt à repartir à zéro car : "le juste tombe 7 fois ... et se relève" (Michlé 21,16)"

Ayons toujours plein d'envies, d'espoir de faire de belles/grandes choses de notre vie, et en parallèle à nos actions, utilisons au maximum l'indispensable pouvoir de nos prières afin d'y arriver.

"Le pouvoir de la prière est si grand qu'il peut même transformer le cours de la nature, sauver quelqu'un d'un danger et annuler un décret céleste."

[Rabbénou Ba'hyé - Kad Hakéma'h]

La puissance de la prière … par le Rabbi ‘Haïm de Volozhin

+ La puissance de la prière … par le Rabbi 'Haïm de Volozhin (dans son Néfesh Ha'haïm) :

"Nous avons remplacé les sacrifices par les prières et c'est aujourd'hui notre unique service divin.

La prière est positionnée à l'endroit le plus élevé de l'univers, et chaque lettre s'élève à des hauteurs incommensurables …
Il n'est donc pas surprenant que les prières aient été composées par 120 anciens dont plusieurs prophètes.

Mais même des gens de notre envergure peuvent formuler des requêtes ou demander la guérison d'une manière distinguée.
Et si tel est le cas, pourquoi avons-nous besoin que les prophètes composent nos prières ?

La réponse est qu'ils ont investi des pensées spécifiques dans les prières qu’ils ont composées de manière à ce que tout y soit inclus, afin que chaque juif puisse prier selon son niveau de compréhension. […]

Et toutes les intentions et secrets qui ont été révélés au sujet des prières jusqu'à aujourd'hui, ne représentent même pas une goutte dans la mer, en comparaison avec les pensées que les moins importants des 120 anciens sont arrivés à dévoiler et à comprendre.
Et même le plus sage d'entre eux n'est parvenu qu'à un niveau de compréhension égal à son niveau et aux racines de son âme.

En vérité, la prière dépasse de loin notre compréhension, car à l'instar des sacrifices, elle unit le monde inférieur et le monde supérieur. "

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-> Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 2,13) parle de l'importance de chacun des mots de la Amida :
"Les Hommes de la Grande Assemblée, qui composèrent le texte de la Amida, étaient au nombre de 120.
Certains d'entre eux étaient plus que des Sages, ils étaient également des Prophètes.
Ils investirent chaque mot de la liturgie de pouvoir et d'influence sur l'ensemble de la Création, de la plus petite particule atomique jusqu'à la plus immense masse galactique.

Par ailleurs les conséquences de chaque parole ne sont jamais les mêmes.
Chaque fois qu'une personne prie, ses paroles laissent une empreinte différente sur le cosmos.
La prière du soir n'a pas le même impact que la prière du matin.
Réfléchissez à ceci : les hommes de la Grande Assemblée ont composé les paroles de cette prière il y a des milliers d'années : des myriades de myriades de prières seront prononcées jusqu'à la venue du machia'h, et il n'existe pas 2 prières identiques.
Tout ceci serait impossible sans l'esprit de prophétie Divine qui a guidé les auteurs : Hachem a Lui-même imprégné par leur intermédiaire chaque parole d'une pouvoir infini et illimité.

Etant donné qu'aucun être humain ne peut mesurer l'impressionnante profondeur de chacun des mots de chaque prière, il est préférable de prier avec des intentions pures et simples.
Il faut essayer de se faire une représentation visuelle de chaque parole que l'on prononce.
Il faut s'efforcer de soulever les mots vers leur source céleste ... Celui qui prie de cette manière observera réellement une influence au travers de chacun des mots qu'il prononcera."

Comportement à la synagogue …

-> "A la synagogue ou au Beit Midrach, il est interdit d’agir avec légèreté, par exemple en plaisantant, en riant ou en conversant de sujets ordinaires."

[Choul’han Arou'h, Ora’h ‘'Haïm 151:1]

-> Il est écrit dans le Séfer Yeraim (409) :
" 'Et vous craindrez votre D.ieu.'
L’homme a le devoir lorsqu’il entre au Beit HaMikdach, à la synagogue ou au Beit Midrach, d’agir avec un respect mêlé de crainte, et de la vénération, comme il est dit : "Craignez Mon Temple" (Vayikra 26,2).
Ce n’est pas le Temple lui-même que nous craignons, mais plutôt Celui qui nous enjoint à traiter le Temple avec respect, c’est-à-dire D. "

["Et Je serai pour eux un petit Mikdach dans les terres où Je les ai dispersés." (Yé'hezkel 11 :16) …]