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Prier & penser à autrui

+ Prier & penser à autrui :

-> Le Arizal (chaar hakavanot - drouché Birkot hacha'har) écrit qu'avant de faire ses prières à la synagogue, à partir de la partie de la parchat ha'Akéda (tout début de Cha'harit), on doit d'abord accepter la mitsva de "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Kédochim 19,18), on doit s'efforcer d'aimer chaque juif comme on s'aime lui-même. De cette façon, lorsque notre prière monte, elle incorpore toutes les prières du peuple juif, et elle aura un effet en-Haut.
En particulier lorsqu'un groupe d'amis étudie ensemble, ils doivent avoir un lien très fort les uns avec les autres ; ils doivent tous avoir l'impression d'être un membre du corps du groupe. Si quelqu'un est en difficulté, tous doivent partager sa peine, qu'il s'agisse d'une maladie ou d'un problème familial, ils doivent prier pour lui.

-> Le Kitsour Choul'han Aroukh (12:2) écrit de la même manière :
"Avant chaque prière, il faut accepter la mitsva de : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même". Il faut avoir à l'esprit d'aimer chaque juif comme on s'aime soi-même.
S'il y a une division au sein du peuple juif en bas, alors en-Haut il y a aussi une division. De même, l'unité physique en bas conduit à l'unité et à la cohésion des âmes du peuple juif en-Haut, ce qui fait que leurs prières deviennent un, et que leurs prières sont acceptés devant Hachem".

-> La mitsva "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" est une ségoula pour que les prières soient acceptés. C'est pourquoi, avant de faire la prière, il faut accepter cette mitsva sur soi-même ; il faut compatir à la douleur de son prochain et prier pour lui".
[Bat Ayin - paracha Bo]

-> Nécessité de pardonner à autrui :
Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach II - drouch 5) écrit qu'avant de prier, il faut pardonner à toute personne qui a pu nous causer du tort. On devra faire cela et éviter la nécessité d'un din Torah. On doit plutôt aller au-delà de la lettre de la loi juive et agir de manière compatissante et charitable.
On doit certainement déraciner toute animosité, toute jalousie, toute recherche de désir matériel ou d'honneur personnel.
C'est une évidence : comment se présenter devant le roi avec un vêtement souillé par la saleté? Il n'y a pas de puanteur plus grande que ces traits de caractère inférieurs, même la haine pour quelqu'un qui nous a fait du mal doit être enlevée de son cœur.

C'est pourquoi le Arizal écrit qu'il faut accepter la mitsva "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" en pardonnant à tout le monde, même si l'on a le droit d'être fâché contre eux. Hachem juge une personne mesure pour mesure ; la façon dont une personne agit envers les autres est la façon dont Hachem agira envers elle.
Si quelqu'un est en colère contre une autre personne et qu'il n'est pas prêt à lui pardonner même si elle ne mérite pas le pardon, comment peut-il s'attendre à ce que Hachem réponde à ses besoins même s'il n'en est pas digne? De plus, si Hachem le jugeait avec ne serait-ce qu'une infime quantité de sévérité, correspondant à son approche stricte qu'il a avec les autres, alors ses prières ne seraient pas acceptées, car qui peut être acquitté devant Lui en jugement, comme le dit le verset : "Même en ses saints il n'a pas confiance, et les cieux ne sont pas sans tache à ses yeux" (Iyov 15,15).

-> Même si l'on n'a pas la crainte et l'inquiétude nécessaires pour se tenir devant la Chékhina, nos prières s'élèveront si l'on se relie au klal (peuple juif), en disant : "J'accepte sur moi le commandement positif de Tu aimeras ton prochain comme toi-même", et en s'associant aux saints tsaddikim de sa génération.
Il s'agit d'une grande ségoula qui aura un effet bénéfique considérable sur nos prières.
[Yocher Divré Emet 33]

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-> Le Tour (92) et le Choul'han Aroukh (10) écrivent tous deux : "Il est approprié de donner de la tsédaka avant la prière".

-> "Rabbi El'azar donnait une prouta aux pauvres, et ensuite il priait" (guémara Baba Batra 10a)
Le Méïri (Beit haBé'hira) commente : ainsi, la mitsva de la tsédaka devient un avocat entre une personne et son Père céleste (Hachem), comme le dit le verset : "Quant à moi, c'est dans la justice [bé'tsédek] que je contemplerai Ta présence".

-> Il reste encore un autre moyen, quelque chose qui ouvre toutes les portes [du Ciel] : la mida de la tsédakah.
Cela transcende toutes les autres mitsvot. C'est pourquoi celui qui en a la capacité doit donner la tsédaka, en particulier avant la prière, comme le dit le verset : "Votre charité vous précédera" (Yéchayahou 58,8), et grâce à elle, vous pourrez ouvrir les portes qui vous permettront d'entrer par la porte du Roi.
[Toldot Aharon - Likoutim]

-> Le Bné Yissa'har (Igra déPirka 154, citant le Arizal) dit que la première mitsva que l'on accomplit quotidiennement est imprimée sur notre front. Lorsqu'on accomplit la mitsva suivante, la première est absorbée et la seconde apparaît à sa place. Cependant, la mitsva de la tsédaka est différente, son empreinte reste tout le temps.

Selon le Arizal, si l'on accomplit une autre mitzva (que la tsédaka), et qu'on commence ensuite à prier, ce qui est en soi un mitsva positive de "Le servir de tout son cœur", l'empreinte de la mitsva précédente est absorbée et les anges ne reconnaissent plus l'existence de cette mitsva précédente.
Par conséquent, toute autre mitsva ne restera pas comme une protection contre un quelconque Accusateur (qui voudra empêcher nos prières d'être exaucées).
Cependant, lorsque l'on accomplit la mitsva de tsédaka, son empreinte demeure, et lorsque les Accusateurs (pendant notre prière) voient la marque de cette mitsva, ils proclament : "C'est le fils du roi et il ne peut pas être poursuivi!"

-> En donnant la tsédaka, nous ne sommes plus considérés comme une personne avare, et on se connecte à un lieu de vérité, ce qui fait que notre prière est acceptée.
[Séfer ha'Haïm - du frère du Maharal - Cheli'ha ouMé'hila]

-> Le Chlah haKadoch (Tamid pérek Ner mitsva 46) écrit : "Puisqu'une personne pauvre recouvre/enveloppe toutes les prières, il faut donc donner la tsédaka avant de prier".

-> Le Kaf ha'Haïm (11:19) écrit que la tsédaka ne se réfère pas seulement au fait de donner de l'argent aux pauvres. Mais plutôt, tout acte de bonté ('hessed) qu'une personne réalise à autrui est considéré comme de la tsédaka.
Il cite un exemple : Si un homme riche a l'habitude de prendre du tabac à priser (ce qui était courant à l'époque) et qu'il n'en a pas en ce moment, lui donner une pincée de tabac à priser est également considéré comme de la tsédaka. Après avoir fait un tel 'hessed, on sera capable de prier correctement.
[on peut éventuellement rapporter l'exemple de redonner de la vie morale à autrui : valoriser/encourager autrui, lui sourire d'appréciation, ... ]

-> De même, les Bné Yissa'har (maamaré 'Hodech Adar 2) dit que, selon toutes les opinions, il est permis d'étudier avec un 'havrouta avant la prière parce qu'étudier avec une autre personne est une forme extraordinaire de tsédaka.

Prière & importance de la pureté de notre langage

+ Prière & importance de la pureté de notre langage :

-> La parole est particulièrement puissante lorsqu'elle est utilisée dans la prière.
La prière, service du coeur, doit être exprimé par la parole afin de produire l'effet désiré. C'est pourquoi il est si important de préserver la pureté de notre parole, afin que nos prières soient acceptables devant Hachem.

A ce sujet l'Alchikh haKadoch (Tétsavé 28,35) écrit :
"Si une personne souille sa parole par des mots sales et profanes, sa bouche et sa langue sont infestées d'impuretés, ce qui rend tout ce qu'elle dit dégoûtant.
Comment a-t-elle pu parler devant Hachem [en prière], le Roi des rois, avec une bouche aussi sale? Comment a-t-elle pu oser s'approcher d'Hachem pour prier pour le pardon avec un instrument de parole aussi bas et méprisable?

Cette personne ne vaut pas mieux qu'un serviteur qui sert à la table du roi en portant des vêtements sales et souillés. C'est une insulte au roi, pour laquelle on tirerait l'épée contre lui.
Si tel est le respect que l'on doit au roi d'une tribu sauvage et si tel est le châtiment que l'on doit infliger à celui qui porte atteinte à son honneur, combien plus en est-il lorsqu'un humain, à peine meilleur qu'un moucheron, s'approche en priant de Celui qui a parlé et qui a fait naître le monde, de Celui qu'aucun ange du Ciel ni aucun humain de la Terre n'est capable de louer avec la sainteté et la clarté qui lui conviennent.
À plus forte raison, il est impensable qu'une personne fauteuse s'adresse à Hachem avec des lèvres rendues sales par des paroles malveillantes et des blasphèmes.
De quel droit peut-il louer Hachem avec les mêmes lèvres qui disent des choses horribles?"

-> Le Chlah haKadoch (Tamid - Déré'h 'Haïm to'hékhat moussar 11) écrit :
"La prière est un cadeau pour le Roi des rois, Hachem, et la bouche est le récipient qui contient le cadeau. Si quelqu'un apportait un beau cadeau à un roi de chair et de sang, et qu'il le plaçait dans un ustensile sale, rempli de déchets, il mériterait la peine de mort pour deux raisons : pour avoir déshonoré le roi et pour avoir offert un cadeau aussi honteux.
De même, celui qui fait une prière avec une bouche qui profère des blasphèmes, celui qui a dit lachon ara ou qui a juré ou maudit, et d'autres mots inappropriés, a placé sa prière, qui est un cadeau au Roi des rois, Hachem, dans un récipient rempli de vomissures.
C'est pourquoi il faut purifier sa bouche et sa langue ; si l'on a fauté, on peut rectifier sa faute en faisant téchouva et en sanctifiant sa bouche et sa langue.
On doit également purifier tous ses actes avant de s'approcher du sanctuaire intérieur du Roi des rois, avant de faire la prière de la Amida (nous entrons dans le Saint des saints, où même les anges ne peuvent y aller!)."

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-> Nos Sages (guémara Baba Kama 38b) nous disent qu'Hachem ne retient jamais la récompense due à l'une de Ses créations.
Cependant, nous voyons qu'il y a des gens qui étudient la Torah, prient avec kavana, récitent tous les béra'hot appropriés, mais ne parviennent toujours pas à voir la bénédiction dans ce qu'ils font.
Il semble que leurs prières soient ignorées et qu'ils ne reçoivent pas l'aide du Ciel dont ils ont besoin pour réussir. Pourquoi en est-il ainsi?

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Aleph Bina - Téhilim 119) explique que l'influence de nos prières dépend non seulement de la profondeur de notre kavana pendant que nous prions, mais aussi de la valeur de la bouche par laquelle nos prières sont prononcées.
Une bouche qui a été souillée par de mauvaises paroles ne peut pas ensuite produire des mots de prière qui seront acceptables devant Hachem. Ses prières ne peuvent pas s'élever pour faire descendre la bénédiction des mondes supérieurs, et par conséquent, les demandes qu'on formule dans notre prière restent sans réponse.
Telles sont les prières des personnes qui disent des mensonges, des plaisanteries insensées, du lachon ara et du ré'hilout (colportage), et qui utilisent ensuite la même bouche et la même langue pour prononcer les mots saints de la prière à Hachem.
Il est écrit à leur sujet : "celui qui débite des mensonges ne subsistera pas devant mes yeux" (Téhilim 101,7).

Le prophète (Yéchayahou 66,20) dit : "Les Bné Israël apporteront leur sacrifice de min'ha dans un récipient pur".
De même qu'un korban (sacrifice) doit être offert dans un récipient pur, de même nos prières doivent être offertes par une bouche pure. Mentir et ensuite prier Hachem avec la même bouche peut être comparé au fait de voler du blé et de l'offrir comme korban à Hachem. Nos Sages disent à ce sujet : "Ce n'est pas une bénédiction, mais un blasphème" (guémara Baba Kama 94a).

Pour que nos prières soient acceptées par Hachem, nous devons protéger notre langue des paroles interdites. Les mots de notre prière seront alors purs et saints, et trouveront grâce aux yeux d'Hachem lorsqu'ils monteront au ciel pour apporter la bénédiction sur tous les mondes.

Kavana & nécessité de se préparer avant la prière

+ Kavana & nécessité de se préparer avant la prière :

-> La prière nous offre une occasion formidable de nous tenir devant le Roi du monde et de lui parler directement.
Lorsqu'on considère ce que cela signifie et le type d'obligation solennelle que cela lui impose, on est enclin à trembler de peur. Pour prier correctement devant Hachem,
Il faut se préparer, dans son cœur, son esprit et son corps, comme il est écrit : "Prépare-toi à rencontrer ton D., Israël" (Amos 4,12).
Nos Sages tirent de ce verset de nombreux enseignements sur la prière. Par exemple, il faut nettoyer son corps des déchets résiduels avant de prier (guémara Béra'hot 23a), et il faut s'habiller correctement pour la prière (par exemple dans la Amida on est en intimité face à face avec le Roi des rois!).
Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun hatéchouva) explique qu'un corps propre conduit à un esprit propre et à une meilleure capacité à se concentrer sur ses prières.

Il faut aussi se préparer à la prière en purifiant son coeur par la téchouva. Si le corps d'une personne doit être exempt de déchets lorsqu'elle prie, son cœur doit également être exempt de péchés, puisque la prière est essentiellement un service du cœur (Taanit 2a).

Le guémara (Yérouchalmi Taanit 2;1) affirme ce qui suit :
"Rabbi Ba bar Zavda a commenté le verset en disant : "Nous élèverons nos cœurs sur nos paumes" (Eikha 3,41). Est-il possible pour une personne de retirer son cœur de sa poitrine et de l'élever sur ses paumes?
Ce verset veut plutôt dire que, tout comme on doit nettoyer ses mains du vol et d'autres fautes, on doit aussi nettoyer son cœur avant de prier Hachem."

-> Le Ramban dans sa célèbre lettre à son fils écrit : "Lorsque vous priez devant Hachem, éloignez de votre cœur toutes les pensées de ce monde et purifiez votre esprit. Pensez à chaque mot avant qu'il ne sorte de votre bouche ... C'est ainsi que vos actes, vos paroles et vos pensées seront droits, et que vos prières seront pures, nettes, concentrées et acceptées devant Hachem, comme il est écrit : 'Préparez leurs cœurs, et que Vos oreilles écoutent' (Téhilim 10,17)."

-> Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - chaar 2) explique que la prière est un service du cœur dans deux sens. D'une certaine manière, il s'agit d'un effort de concentration pour débarrasser son cœur des pensées distrayantes et se concentrer de tout cœur sur les mots de la prière. Servir Hachem "de tout son cœur" signifie que l'on ne remplit son cœur que des mots de la prière.
Par ailleurs, lorsqu'une personne prie, elle purifie son cœur de tous les désirs du monde et lève ses yeux et son cœur vers le Ciel dans un effort pour se rapprocher d'Hachem.
Dans les générations précédentes, les personnes pieuses passaient une heure entière à se préparer pour leurs prières, afin de pouvoir diriger leur cœur entièrement vers Hachem (guémara Béra'hot 30b).

Si une personne passe toute sa journée à gagner sa vie, elle aura du mal à détourner ses pensées de ses affaires au moment de prier. La solution à ce problème est le bita'hon. Une personne qui a du bita'hon réalise que sa prospérité ne dépend pas de la façon dont elle planifie ses affaires ou dont elle s'en préoccupe. Mais plutôt, la prospérité est un don d'Hachem, et la meilleure chose qu'une personne puisse faire pour améliorer sa situation financière est de prier.
Lorsqu'une personne place sa confiance en Hachem, Hachem ne la déçoit pas.

-> Rabbénou Bechaye (Kad haKéma'h - Avél) écrit que lorsqu'une personne a du bita'hon en Hachem, elle est entourée de la bonté divine qui pourvoit aux besoins du monde entier, comme il est écrit : "Celui qui a confiance en Hachem est entouré de bonté" (Téhilim 32,10).
[ainsi, il est nécessaire de ses préparer à la prière pour retirer notre vision faussée du monde (c'est grâce à moi que, c'est moi qui, ...), pour en arriver à se reposer à 100% sur l'aide d'Hachem. ]

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-> Selon nos Sages, la prière est le service du cœur.
Selon le rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun hatéchouva) : le cœur d'une personne doit être libre de toute autre préoccupation, afin qu'il puisse être entièrement orienté vers la prière. Si une personne se contente de réciter les mots de la prière, alors que son cœur et son esprit sont ailleurs, ses prières ne sont qu'une pâle ombre de ce qu'elles devraient être.

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Alef Bina - Téhilim 119) enseigne :
Il existe plusieurs niveaux de concentration dans la prière.
Le premier niveau consiste à écarter les pensées distrayantes de ce monde, en se rappelant que
Tout ce qui se passe ici est dicté par Hachem.
Un niveau bien plus élevé que celui-ci consiste à entrer dans un état d'esprit dans lequel rien d'autre n'existe à l'exception d'Hachem.
Lorsqu'une personne prie devant Hachem, elle doit vider son cœur de toutes les préoccupations mondaines, de tout ce qui est étranger à la mitsva de la prière, et laisser son cœur totalement vide afin qu'il puisse être à nouveau rempli uniquement par les mots de la prière.

-> Le 'Hovot haLévavot (chaar 'Hachbon haNéfech chap.3) écrit :
"Lorsqu'une personne prie avec ses mots, mais que son cœur est distrait par d'autres choses, ses prières sont comme un corps sans âme et comme une coque sans cœur.
Le prophète (Yéchayahou 29,13) a dit à ce sujet : ""Ils m'honorent de la bouche et des lèvres, mais ils sont loin de moi dans leur cœur".

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-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Pitou'hé 'Hotam - Térouma) enseigne :
La raison pour laquelle les mots de la prière sans l'intention du cœur sont si superficiels est que la prière est appelée "ce qui se trouve au sommet de l'univers" (guémara Béra'hot 6b).
Contrairement à d'autres mitsvot, pour lesquelles l'acte physique dans ce monde est le plus important, l'importance principale de la prière n'est pas la récitation physique des mots, mais l'influence que la prière a dans les hauteurs du Ciel.
Lorsque les mots de la prière sont récités avec la kavana appropriée, ils montent au ciel pour répandre la bénédiction dans tous les mondes, élevant la sainte Chékhina avec eux au fur et à mesure de leur ascension. (Zohar II,201a ; III, 206b) ...

Des prières faites avec kavana sont acceptées par Hachem avec bienveillance, alors que les prières sans cœur sont susceptibles d'être rejetées.

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun hatéchouva 35) dit :
Une personne doit purifier ses pensées pendant la prière, car l'essence de la prière est le service du cœur, comme l'apprennent nos Sages du verset : "vous le servirez de tout votre coeur" (Ekev 11,13).
Si une personne ne détourne pas son cœur de ses préoccupations mondaines pour se concentrer entièrement sur ses prières, on ne peut à juste titre parler de prière, puisque le cœur, qui est l'essence même de la prière, est absent.

-> Parmi les choses les plus susceptibles de distraire une personne de ses prières, il y a l'avidité et les désirs mondains.
Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Pitou'hé 'Hotam - Chémini) avertit que ces choses aveuglent la vision des gens et obscurcissent leur cœur, les entraînant dans leur chute.
Les prières sans cœur sont susceptibles d'être rejetées. La vision de l'homme et le brouillage de son cœur l'éloignent du service d'Hachem et privent ses prières de leur profondeur et de leur sens.
Même si une personne parvient à prier 3 fois par jour, ses pensées reviendront à ses affaires. Le peu de temps qu'il passe à la synagogue lui semblera être une peine de prison.

Ces personnes ne reconnaissent pas que leurs moyens de subsistance ne sont pas le fruit de leur propre intelligence ou de leur travail acharné. C'est un don d'Hachem, qui pourvoit aux besoins de toutes Ses créations. Alors même qu'ils prient Hachem, ils ne reconnaissent pas qu'Il est la source de toute bénédiction et qu'il n'y a pas d'effort plus efficace dans la poursuite de la richesse que de prier pour le succès.

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-> Il est nécessaire de prendre un temps avant notre prière pour réaliser devant qui on prie, pour réaliser à quel point tout dans notre vie dépend de décret d'Hachem, pour pouvoir faire le vide et sortir de la façon non juive d'aborder les choses. On laisse s'exprimer notre partie Divine en nous, sans la déranger.
Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Ma'hsof haLavan - Dévarim) compare les pensées errantes pendant la prière à de l'idolâtrie.

"Que les paroles de ma bouche et le discours de mon cœur soient favorables devant Toi" (Téhilim 19,15). L'expression "discours de mon cœur" semble inhabituelle. C'est la bouche qui parle, pas le cœur. Que veut donc dire le verset par l'expression " paroles de mon cœur "?

Bien que la bouche émette les paroles du corps, la véritable source des paroles de l'homme provient de son cœur. Ceci est particulièrement vrai en ce qui concerne la prière, où la véritable qualité des paroles dépend de la pureté du cœur et de sa liberté par rapport à toute pensée étrangère.
Lorsque les paroles de la prière viennent directement du cœur, sans y mêler d'autres pensées étrangères, il s'agit de la parole du cœur et pas seulement de celle de la bouche.
Le verset compare les "paroles de ma bouche" aux "paroles de mon cœur". Lorsque les mots prononcés lors de la prière reflètent véritablement le discours du cœur, on peut être assuré que ses prières seront favorables à Hachem.

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+ L'importance de se préparer à prier :

-> C'est mériter d'avoir une aide d'Hachem :
Le verset dit : "yiyou lératson imré fi véég'yon libi léfané'ha" (Téhilim 19,15), soit : "que les paroles de ma bouche et les pensées de mon coeur trouvent grâce devant Toi".
Cela implique que quelqu'un qui se prépare pour tout ce qui est lié à la sainteté, comme la prière ou l'étude de la Torah, avec le désir d'apporter plus de kavod Chamayim dans le monde, même s'il ne sait pas comment le faire parfaitement ou comment avoir la bonne kavana, néanmoins, puisque son intention est léchem chamayim, Hachem l'assistera et lui donnera la perspicacité nécessaire pour faire la prière comme il le faut, pour parler de manière appropriée au Roi.

Le verset peut donc être expliqué comme suit. Lorsque l'on demande "que les paroles de ma bouche soient agréables devant Toi", pour mériter cela, il faut que "la méditation de mon cœur soit devant Toi" = il doit d'abord y avoir un éveil d'en bas pour mériter l'éveil d'en haut. C'est le résultat d'une bonne préparation à la prière.

-> Cela permet d'aiguiser les armes de la prières :
Yaakov dit à Yossef qu'il a gagné la ville de Ché'hem "avec mon épée et mon arc" (Vayé'hi 48,22), ce qu'Onkelos traduit par "grâce à ma prière et à mes supplications".
Le Avné Nezer commente que l'on prépare une épée ou une lance en aiguisant la lame. Cela peut prendre du temps, mais ensuite les armes font leur travail rapidement et en douceur.
De cette manière, la préparation de la prière est similaire à la préparation d'une épée et d'un arc. La préparation prend du temps, mais le résultat est que la prière est plus efficace.

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-> Nos Sages (guémara Béra'hot 30b) disent : "Les premiers 'hassidim attendaient une heure avant de faire la prière, afin de concentrer leurs émotions sur Hachem".
Rachi explique qu'ils attendaient une heure à l'endroit où ils allaient faire la prière, et qu'ils ne faisaient la prière qu'ensuite.

-> Le Rambam (Pérouch haMichnayot) explique qu'ils attendaient une heure avant de prier, afin de se calmer et de stabiliser leurs pensées. Ce n'est qu'ensuite qu'ils commençaient à prier.
[ils arrivaient à une tranquillité d'esprit pour pleinement pouvoir profiter de la prière. ]

-> Rabbénou Yona (Béra'hot 21a sur le Rif) cite certains commentateurs qui sont d'avis que les premiers 'hassidim attendaient afin de vider leur esprit des pensées distrayantes, de sorte qu'ils aient la kavana lorsqu'ils faisaient la prière.
Rabbénou Yona l'explique un peu différemment : ils attendaient afin de concentrer complètement leurs cœurs sur l'avodat Hachem en se déconnectant complètement des plaisirs et des jouissances de ce monde. Lorsqu'ils avaient purifié leur cœur des vanités de ce monde et qu'ils se concentraient uniquement sur l'exaltation d'Hachem, leur prière était acceptée par Hachem.
Comme le dit le verset : "Préparez leur cœur [les juifs], Tu [Hachem] leur prêtes l’oreille [à ce qu'ils disent]" (ta'hin libam, takchiv ozné'ha - Téhilim 10,17).

-> Rabbénou Yona explique le verset : "Préparez leur cœur" (ta'hin libam) = c'est-à-dire que pour que quelqu'un purifie son cœur des fautes et des plaisirs de ce monde, il a besoin de l'aide d'Hachem, comme le dit le verset : "Hachem rectifie les cœurs" (Michlé 21,2).
Le verset des Téhilim demande à Hachem de les aider et de "préparer leurs cœurs", afin que leurs cœurs soient purs, permettant ainsi à Hachem d'être "attentif" à leurs prières.
[ainsi en faisant le premier pas de se préparer à notre prière, nous faisons que Hachem nous aide à être prêt, et cela fait que nos prières seront davantage efficaces. ]

-> Dans de nombreux séfarim, il est indiqué que l'objectif de l'attente d'une heure avant la prière est de nous faire prendre conscience de l'élévation d'Hachem et de notre propre bassesse ; nous devrions être remplis d'une grande gêne lorsque nous réalisons devant qui nous nous trouvons, le Roi des rois.
[et ensuite d'une grande fierté, joie d'avoir la chance d'une telle rencontre au sommet avec Celui qui est et peut tout!]

-> La prière du matin commence par Adon Olam (Rama OH 98,1), une prière d'introduction qui nous rappelle la grandeur d'Hachem. Plus loin dans la prière, nous disons : "Que sommes-nous? Quelle est la valeur de notre vie?", ce qui nous rappelle notre propre bassesse.
Ces deux concepts nous aident à nous préparer à prier correctement.
[pour bien prier, nous devons retirer les lunettes avec lesquelles les non juifs abordent la vie, pour remettre celles des juifs.]

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-> "Lorsque l'on fait la prière, nos yeux doivent être tournés vers le bas et notre cœur vers le haut" (guémara Yébamot 105b).
Rabbénou Yona commente : "On doit se percevoir comme si on était dans les Cieux et on doit écarter de notre cœur tous les plaisirs de ce monde et toutes les jouissances physiques.
Une fois que l'on a acquis cette façon de penser, on doit se percevoir comme si l'on se tenait [véritablement] dans le Temple. De cette manière, notre prière sera plus favorablement acceptée par Hachem."

-> On doit prier avec soumission et crainte, le moyen d'atteindre cet objectif est de diriger "son cœur vers le haut" en contemplant la grandeur d'Hachem, ce qui nous amène à percevoir sa propre bassesse.
Comme le dit le Rambam (Hilkhot Yessodé haTorah 2,2) , "Lorsque l'on réfléchit aux actes d'Hachem et à Ses créations merveilleuses et glorieuses, et que l'on perçoit à travers eux la sagesse insondable d'Hachem, on recule immédiatement. On sait alors qu'on est une créature petite et humble, dotée d'un esprit faible, qui se tient devant l'Omniscient".
[ex: on réalise que chaque seconde de vie n'est possible que grâce à D.]

Néanmoins, une fois que l'on commence à prier, il faut oublier son état de bassesse et se remplir de joie : la joie de servir Hachem ; il faut s'efforcer d'élever son regard jusqu'au Ciel.

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-> Le Chlah hakadoch (Tamid perek Ner mitsva 9) énumère 10 choses qui peuvent aider une personne à prier avec kavana. La septième est la "préparation".
Il faut préparer ses émotions à la prière. Comment procède-t-on?
Avant de se lever pour faire la prière, il faut s'asseoir tranquillement pendant quelques minutes et vider son esprit de toute pensée étrangère. Il faut commencer par réfléchir à la grandeur d'Hachem, à tous Ses actes merveilleux et à toute la bonté qu'Il a accordée à Son peuple.
On doit alors se concentrer sur toute la miséricorde et la bonté dont Hachem nous a gratifié personnellement, sur la façon dont Il nous a sauvé et protégé de toutes sortes de tragédies, sur la façon dont Hachem a pu nous guérir en cas de maladie, et sur le fait qu'on n'a pas rendu à Hachem toute la bonté qu'Il nous a témoignée.
Cela nous aidera à comprendre à quel point nous sommes humbles par rapport à Hachem, son Créateur et bienfaiteur.

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-> La prière n'est pas une tâche facile. La prière est appelée "avodah", ce qui signifie qu'il s'agit d'un travail difficile à plusieurs niveaux : physique, mental et spirituel.
Pour prier du fond de son cœur, une personne doit surmonter de nombreuses distractions et inclinations contraires nées de sa nature matérielle.
C'est pour cette raison que la guémara (Taanit 2a) appelle la prière "un service du cœur".
Le service implique un travail ardu. Il en va de même pour le service du cœur nécessaire à la prière. La prière ne consiste pas à réciter des mots sans réfléchir. Il s'agit de donner notre cœur à Hachem, ce qui est tout ce qu'Il veut vraiment (guémara Sanhédrin 106b).

-> Le Chlah haKadoch (Assara Maamarot 144) écrit :
"Rassembler la kavana pour se concentrer sur la prière, et ne pas laisser ses pensées errer sans but ; et être joyeux dans son attachement avec Hachem, tout cela exige un grand effort, bien au-delà de tout autre effort."

-> La concentration du cœur et de l'esprit fait partie de l'obligation halakhique de la prière, comme l'indique le Choul'han Aroukh (Ora'h 'Haïm 98,1) :
"Lorsqu'une personne prie, elle doit se concentrer sur le sens des mots qui sortent de sa bouche et reconnaître qu'elle se tient devant la Présence d'Hachem (Chéhina). Il faut mettre de côté toutes les pensées distrayantes, jusqu'à ce que son esprit et sa kavana soient propres et purs pour la prière. Une personne doit se dire que si elle devait parler devant un roi mortel, elle préparerait certainement ses mots avec soin et se concentrerait sur ce qu'elle dit, de peur de trébucher sur un mot mal prononcé. C'est d'autant plus vrai lorsqu'il parle devant le Roi des rois, Hachem, qui a connaissance de toutes nos pensées.
Telle était la façon de faire des pieux et des hommes de grandes actions. Ils s'isolaient et se concentraient sur leurs prières jusqu'à ce qu'ils atteignent un niveau où ils se détachaient du monde matériel et augmentaient les pouvoirs de leur esprit, s'élevant à un état proche de celui de la prophétie.
Si une pensée parasite s'immisce dans l'esprit d'une personne lorsqu'elle prie, elle doit s'arrêter en silence jusqu'à ce que la pensée disparaisse. Il faut penser à des pensées qui maîtrisent le cœur et le tournent vers notre Père céleste, et non pas à des pensées légères."

Prier en minyan & kidouch Hachem

+ Prier en minyan & kidouch Hachem :

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Pitou'hé 'Hotam - Emor) discute de l'importance de prier à la synagogue avec un minyan :

"Lorsqu'une personne a une synagogue dans son quartier et qu'elle peut se joindre à d'autres pour prier, mais qu'elle ne le fait pas simplement par paresse ou parce que la prière n'est pas si importante pour elle, il s'agit d'un 'hilloul Hachem majeur.
[...]

Lorsqu'une personne a la possibilité de prier avec d'autres, mais qu'elle choisit de prier seule, elle commet un 'hilloul Hachem.
En revanche, lorsque nous prions ensemble avec un minyan, cela constitue un kidouch Hachem, puisque nous sommes en mesure de dire ensemble le Kaddich, la Kédoucha et d'autres prières spéciales par lesquelles le Nom d'Hashem est glorifié.

Et lorsque nous sanctifions le nom d'Hachem, nous sommes également sanctifiés, comme il est dit : "Je suis Hachem qui vous sanctifie" (Emor 22,32). "

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[ ainsi quiconque aime Hachem, qui a envie de grandir Son Nom en public dans ce monde obscure, doit faire l'effort (s'il le peut) de se rendre prier dans une synagogue.
Au-delà de cela, c'est donner beaucoup beaucoup plus de puissance à la réalisation de nos prières. ]

Le Shéma Israël

+ Le Shéma Israël :

-> La récitation du Shéma chaque matin et chaque soir est un commandement positif de la Torah, comme nous l'apprend le verset : "Tu en parleras en te couchant et en te levant" (Vaét'hanan 6,7). [guémara Béra'hot 10a]

Il s'agit d'une mitzva d'une importance spirituelle considérable, par laquelle une personne peut s'élever à de grands sommets et accomplir des tikounim (réparations) dans les mondes les plus élevés du Ciel.

-> Nos Sages (guémara Béra'hot 10a) nous disent que la récitation du Shéma en son temps est encore plus importante que l'étude de la Torah.
Ils nous disent (Béra'hot 15b) également que quiconque récite le Shéma avec soin, en prononçant chaque lettre correctement, voit les flammes du Guéhinam refroidies pour lui.

-> La sainteté du Shema est inscrite dans chacun de ses 248 mots, qui correspondent aux 248 commandements positifs de la Torah.
Ils correspondent également aux 248 parties du corps humain, qui sont spirituellement rectifiées par la récitation du Shema, comme l'indique le Zohar ('Hadach 79a) :
"Les 248 mots du Shéma correspondent aux 248 parties du corps. Lorsqu'une personne récite le Shéma comme il le faut, chaque mot confère de la sainteté à la partie du corps correspondante.
Si une personne ne récite pas le Shéma chaque jour et chaque nuit, chaque partie de son corps sera au contraire remplie d'un esprit de mal et de toutes les forces nocives du monde."
[lorsqu'on laisse un vide, alors les forces du mal en profitent pour le remplir, d'où l'importance du Shéma pour tout remplir de sainteté. ]

-> En plus de la mitsva de la Torah de réciter le Shéma chaque matin (cha'harit) et chaque soir (arvit), nous récitons le Shéma à nouveau avant de nous endormir le soir. Le Shéma constitue une puissante protection contre les forces du mal qui cherchent à nous nuire pendant notre sommeil.
La guémara (Béra'hot 5a) affirme ce qui suit :
"Rabbi Its'hak dit : Lorsqu'une personne récite le Shéma sur son lit, c'est comme si elle tenait une épée à double tranchants dans sa main ...
Rabbi Its'hak dit également : Lorsqu'une personne récite le Shéma sur son lit, les forces néfastes s'éloignent d'elle."

-> Le Séder haYom explique l'importance de réciter le Shéma avant de s'endormir :
"Il existe une mitsva qui consiste à accepter le Royaume des cieux (en récitant le Shéma) avant de s'endormir. C'est parce que le sommeil est un soixantième de la mort. Avant de mourir, une personne récite le Shéma et affirme son amour et sa crainte d'Hachem.
C'est pourquoi il faut faire de même avant de s'endormir. C'est pourquoi certains ont l'habitude de confesser leurs péchés avant de s'endormir. C'est une bonne pratique, car on ne sait jamais quand son heure viendra. Nombreux sont ceux qui se sont endormis la nuit et ne se sont pas réveillés le matin."

-> Selon le 'Hessed la'Alafim : "Le yétser ara lutte contre cette mitsva (du Shéma avant de dormir), jetant des cordes de sommeil sur les yeux de l'homme, jusqu'à ce que la récitation du Shéma soit ressentie comme un fardeau insupportable. Par conséquent, une personne doit investir beaucoup d'énergie pour réciter correctement le Shéma. La récompense est à la mesure de la difficulté."

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+ Le Shéma du matin :

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Pitou'hé 'Hotam - Kédochim) enseigne :
Lorsqu'une personne dort la nuit, son âme monte au ciel. Le matin, lorsqu'elle se réveille, son âme ne revient pas complètement à elle tant qu'elle n'a pas récité le Shéma.
Jusque-là, bien que son corps fonctionne et se déplace, il n'est pas vraiment connecté à sa source spirituelle au Ciel.

Selon le Zohar ('hadach 79a ; Ruth 32a) et le Arizal (chaar haKavanot Shéma 5,8) : les 248 mots du Shéma correspondent aux 248 parties du corps humain. En récitant correctement chaque mot du Shéma, la lumière sacrée de l'âme s'écoule vers la partie correspondante du corps. Ce n'est que lorsqu'une personne récite le Shéma le matin que son âme se répand dans tout son corps.

Le Zohar rapporte l'histoire de rabbi Its'hak et rabbi Yéhouda.
Au cours de leur voyage, ils arrivèrent dans un village appelé Sachnin, où ils séjournèrent dans la maison de la veuve du rav Hamnouna Saba. Lorsque son fils est rentré de l'école, elle lui a dit de s'adresser aux Sages pour obtenir des conseils.
Il commença à marcher vers eux, mais avant de les atteindre, il s'arrêta et fit demi-tour. "Je ne veux pas m'approcher d'eux", dit-il à sa mère. "Ils n'ont pas récité le Shéma aujourd'hui, et j'ai appris que quiconque ne récite pas le Shéma en temps voulu est en nidouï (excomunication) pour toute la journée.

Les Sages l'entendirent et furent stupéfaits. Ils bénirent l'enfant et dirent : "C'est vrai. Aujourd'hui, nous étions occupés à collecter de l'argent pour les frais de mariage d'un couple pauvre. Ils n'avaient pas les moyens de se marier et leur mariage avait été reporté. Personne d'autre n'était disponible pour les aider, alors nous avons passé la journée à collecter de l'argent pour eux. Nous n'avons pas dit le Shema en son temps, car une personne qui s'acquitte d'une mitsva est dispensée des autres (Soucca 25a)".

Ils ont ensuite demandé à l'enfant comment il savait qu'ils n'avaient pas récité le Shéma.
"Je pouvais sentir l'odeur sur vos vêtements quand je m'approchais de vous", a-t-il expliqué. Il était si pur d'esprit qu'il pouvait sentir le niveau spirituel de ces Sages. Lorsqu'il sentit que leurs âmes ne remplissaient pas les 248 parties de leur corps, il réalisa qu'ils n'avaient pas récité le Shéma.

C'est pourquoi, si une personne mange ou boit avant de réciter le Shéma, elle affaiblit l'influence de la sainteté de son âme (néchama) dans son corps, et renforce à sa place la force du mal connue sous le nom de "sitra a'hra".
Étant donné que l'âme n'entre pas complètement dans le corps tant que l'on n'a pas récité le Shéma, il reste un vide dans lequel le yétser ara peut entrer et prendre le contrôle.
[...]

En se dépêchant de réciter le Shéma le plus tôt possible le matin, sans s'arrêter pour manger, boire ou vaquer à d'autres occupations, on attire sur soi la sainteté de l'âme (néchama) et on se protège ainsi du yétser ara et de la sitra a'hra (force d'impureté/du mal).

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+ Shéma et Téfilin :

-> D'après rabbi Yaakov Abou'hatséra (Ma'hssof haLavan - Michpatim) :
Une personne qui récite le Shéma sans porter de téfilin témoigne contre elle-même.
Il est dit dans le Shéma : "Tu les attacheras comme un signe sur ton bras et comme un totafot entre tes yeux" (Vaét'hanan 6,8), mais il ne respecte pas ses propres paroles. [Béra'hot 14b]

Un indice à cela peut être trouvé dans les mots : "שמע ישראל יהוה אלהינו יהוה אחד" qui sont écrits dans la Torah avec les lettres ע et ד plus grandes que les autres. Ensemble, ils forment le mot עד (éd), qui signifie témoin. Lorsqu'une personne récite le Shéma, Hachem témoigne en son nom qu'elle a accepté le joug du Royaume des cieux et qu'elle s'est engagée à accomplir toutes les mitsvot.

Si cet engagement est vrai et sincère, il renforce les forces de la sainteté dans le monde.
Cependant, si quelqu'un ne respecte pas son engagement à observer toutes les mitsvot, alors sa proclamation même du Shéma est fausse. Au lieu de renforcer les forces de la sainteté, il les affaiblit et donne naissance aux puissances du mensonge et du mal.

Ainsi, on doit autant que possible réciter le Shéma en portant les téfilin, afin que notre engagement soit le plus sincère.

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+ Shéma avant de dormir le soir :

-> D'après rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun habrit 38) :
Outre le commandement positif de réciter le Shéma chaque matin (cha'harit) et chaque soir (arvit), il faut également réciter le Shéma avant de s'endormir. Cette récitation du Shéma a un grand pouvoir de protéger une personne pendant qu'elle dort, en repoussant les forces destructrices du monde.

Avant de s'endormir, il faut également confesser les fautes commises ce jour-là et revenir à la téchouva.
Lorsqu'une personne s'endort, son âme monte au ciel, où elle est jugée pour ses actes de la journée. Si elle revient à la téchouva avant de se retirer pour la nuit, son âme sera propre et innocente lorsqu'elle se présentera devant le Trône du Jugement.

Dire le Shéma aide à rectifier l'âme de ses fautes, et en particulier des fautes concernant la sainteté de la brit. [voir Arizal - chaar hakavanot 7]

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+ Eloigner les forces du mal :

-> La récitation du Shéma avant de s'endormir a un grand pouvoir de destruction des forces maléfiques créées tout au long de la journée par nos péchés, et plus particulièrement par les fautes impliquant la souillure de la brit.
Les mauvaises actions renforcent les forces du mal dans le monde. En récitant le Shéma avant de nous endormir, nous récupérons l'énergie que nous avons gaspillée en commettant des fautes et nous la réorientons vers la sainteté, là où elle doit être. [voir Tikouné Zohar 13,28a]

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Ma'hssof haLavan - Michpatim) écrit que c'est pour cette raison qu'il est si important de réciter soigneusement le Shéma avant de se coucher, en prononçant chaque mot correctement et en évitant de les confondre dans la fatigue.
Il faut également réciter le vidouï pour confesser ses fautes avant de se retirer (dormir), et revenir à la téchouva sincère avec des larmes de remords au cœur brisé.
Ainsi, on brise les forces du mal qui ont été créées par nos fautes et on renforce à leur place les forces de la sainteté.
[...]

Réciter le Shéma avec kavana revient à offrir un korban (sacrifice) à Hachem, qui expie nos fautes et récupère les forces saintes qui ont été perdues à cause de nos méfaits.
Il faut réciter le Shéma et le vidouï immédiatement avant de se coucher, de peur de s'endormir avant d'avoir eu le temps de le faire.
En fautant nous détournons des forces de sainteté vers le mal, créant ainsi des forces néfastes de destruction dans le monde (voir Arizal - chaar haPessoukim Bo). En récitant le Shéma avec kavana et en retournant avec une téchouva sincère, ces forces de destruction sont détruites et l'énergie qui les a alimentées est rendue à sa place légitime, dans le corps de l'homme qui est à l'image de D.

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+ Etre vigilant sur la prononciation des mots :

-> La guémara (Béra'hot 15b) nous demande de veiller à réciter le Shema comme il le faut, en prononçant chaque mot lentement et délicatement, de manière à ce que les mots ne soient pas confondus. Ceci est particulièrement important lorsqu'un mot se termine par la même lettre que la première lettre du mot suivant, comme dans : bé'hol lévavé'ha.
Il est donc particulièrement important de laisser un espace entre les mots, afin qu'ils ne soient pas réunis en un seul.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun habrit 38) explique cela en se basant sur ce que nous avons vu précédemment, à savoir que les 248 mots du Shéma correspondent aux 248 parties du corps.
Si un seul mot du Shéma est sauté ou récité de façon incorrecte, la partie correspondante du corps humaine va manquer la sainteté transmise par le Shéma.

Shéma Israël = déclarer que tous les juifs sont unis

+ Shéma Israël = déclarer que tous les juifs sont unis :

-> "Écoute, Israël" (Shéma Israël).

-> Le Gaon de Vilna (Adéret Eliyahou - Béréchit 2,4) explique :
Nous ne disons pas aux gens : "Écoutez ! Il n'y a qu'un seul D.!"

Lorsque le roi Shaoul voulut rassembler les troupes et les galvaniser pour combattre Amalek, le verset déclare : "vayéchama (וַיְשַׁמַּע) Shaoul ét a'am" (Shaoul convoqua le peuple - I Shmouel 15,4).
Shaoul rassemblait le peuple juif, l'exhortant à s'unir et à faire la guerre à Amalek, et le mot utilisé pour exprimer cette idée est : "וַיְשַׁמַּע" (en lien avec שמע - Shéma).

Lorsque nous récitons le Shéma Israël, nous disons en réalité que nous nous rassemblons et que nous nous unissons à tous les autres juifs du monde.
Puisque le fait de dire le Shéma Israël va provoquer que le peuple juif s'est rassemblé comme un seul homme, alors la conséquence est dans ce qui suit : "Hachem Elokénou Hachem E'had" (Hachem est notre D., Hachem est Un!).

Le Shéma Yisrael n'est pas simplement une déclaration concernant l'unicité d'Hachem. Les actes sont plus éloquents que les mots, et notre prononciation du Shéma est une démonstration active de l'unicité du peuple juif.
Lorsque nous sommes unis, le message évident est qu'Hachem est également un.

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[d'une certaine façon, chaque juif a en lui une partie Divine (qui reste pure quoiqu'on puisse faire de mal), et ainsi lorsque l'on unit tous les juifs alors on complète toutes ces parties, les déclarants comme Une, comme un seul D. (Hachem).
En ce sens, on se cache les yeux en déclarant "Shéma Israël", car bien qu'extérieurement dans la matérialité tous les juifs semblent différents, en réalité à leur source première spirituelle ils ne forment qu'Un (tout provenant du d'Hachem).

Lors du Shéma, chaque juif doit alors aussi être fier d'avoir une âme qui est beaucoup plus élevée que les non-juifs, que nos actes ont un impact Divin, que nous sommes beaucoup plus aimés et proches de papa Hachem (que les non-juifs), et qu'ainsi on doit être heureux d'agir en responsabilité en déclarant par nos actes que Hachem est Un. ]

+ D'un côté, on doit faire la prière comme si l'on parlait à son ami.
D'un autre côté, nous devons réaliser la grandeur de notre capacité à prier pour le Roi des rois.
Si nous croyions vraiment que nos prières ont un impact, chaque mot que nous prononçons serait rempli d'une telle signification.
Si nous réalisions qu'Hachem attend que nous fassions la prière et qu'il embrasse chaque mot que nous prononçons, nous ferions la prière comme il se doit.
[ Tana déBé Eliyahou - ich shalom - parcha 9]

-> Notre relation avec Hachem est double : Il est notre Père et nous sommes Ses serviteurs. Lorsque nous disons "Tu" (ata - lien de proximité), nous sommes des enfants, et lorsque nous disons "Il" (ou), nous sommes des serviteurs.
De plus, les membres de la Grande Assemblée (qui ont établi le corpus de la prière) ont institué que nous disions "Tu" (ata) pour que nous ayons l'impression de parler à notre ami. C'est ainsi que nous devrions être proches d'Hachem!
[rav Lugassi - v'ani Téfila]

-> Il faut faire d'Hachem notre ami, notre confident. Cela peut être difficile au début, car nous ne pouvons pas Le voir. De plus, nous pourrions nous demander pourquoi Hachem voudrait que nous soyons Son ami. Cependant, cette façon erronée de penser nous fera perdre de vue le but de notre vie.
Le but de la vie dans ce monde est d'entrer en contact avec le Créateur (pour des toutes petites comme des grands choses), d'être Son ami intime.
Celui qui ne vit pas avec Hachem au quotidien a l'impression de ne pas vivre dans ce monde.

Le yétser ara nous fait croire qu'Hachem ne souhaite pas avoir affaire à des gens aussi simple que nous, mais c'est sa façon de nous tromper pour éviter de nous lier à Hachem.
Celui qui vit vraiment avec Hachem ne connaîtra pas de plaisir plus grand.
[Bilvavi Michkan Evné 5]

L’incroyable impact de la prière de chaque juif

+ L'incroyable impact de la prière de chaque juif :

-> Lorsqu'une personne prie, elle élève le monde entier par sa parole. Les kabbalistes expliquent, étape par étape, comment les différentes phases de nos prières quotidiennes élèvent les différents niveaux du monde.
Le kaddich récité avant Pessouké déZimra élève le monde du niveau de la "assiya" au niveau de la "yétsira". Le kaddich récité après Yichtaba'h élève le monde de "Yétsira" à "Bria".
Entre Ga'al Israël et la Amida, lorsque le monde s'élève du niveau de "bria" à "atsilout", il n'y a pas de kaddich, puisque lorsque nous prions la Amida, ces 2 niveaux sont considérés comme un seul.
[voir le Arizal - chaar haKavanot - drouché téfilat haCHakhar - drouch 1]

-> Le Zohar (II,129b) compare le kaddich à des chaînes de fer qui se tendent pour briser les "klipot", les enveloppes d'impureté qui cherchent à s'attacher à nos mitsvot pour s'emparer de leur pouvoir et les détourner vers le mal.
Lorsque nous nous élevons de monde en monde dans nos prières, des klipot tentent de se joindre à nous, mais le pouvoir du kaddich brise leur emprise et les empêche de nuire à nos prières.
Les différents niveaux du Ciel que nous traversons en priant sont les lieux d'habitation de différents niveaux d'anges. Le Arizal (chaar hakavanot) enseigne que le type d'anges dit "Ophanim" habitent dans le domaine de la "assiya". Lorsque nous récitons le kaddich avant le Pessouké déZimra, ils s'élèvent du niveau de "assiya" à "yétsiraé en même temps que nous.
Les anges dit " 'hayot" habitent dans le domaine de niveau "Yétsira". Lorsque nous récitons le kaddich après Yichtaba'h, ils montent avec nous du niveau de "Yétsira à celui de "Bria".

-> Notre prière est une ascension progression avec comme sommet le monde le plus élevé de "Atsilout" que l'on atteint au moment de commencer notre Amida.
À ce stade, aucun kaddish n'est requis. [en effet, nous sommes alors si élevés, si proche d'Hachem (il n'y a pas de niveau au-dessus!), que les anges ne peuvent pas venir avec nous. Chaque juif (même le plus simple, racha) dans sa Amida est en face à face avec papa Hachem, avec une proximité phénoménale! ]
b'h, au sujet de la Amida :
- https://todahm.com/2024/02/28/la-amida
- https://todahm.com/2024/03/11/la-amida-un-moment-au-plus-proche-dhachem

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-> Les anges au Ciel plaident en notre faveur et nous aident à élever nos prières vers le Ciel, lorsque nous prions avec une bouche pure de toute parole pécheresse.
Les anges du Ciel défendent les intérêts des juifs, dans la mesure où nous gardons nos lèvres pour ne dire que de bonnes choses. Lorsque nous fermons nos lèvres comme un bloc d'argent massif pour empêcher le passage de mots insensés ou méchants, n'ouvrant nos lèvres que pour émettre des mots saints de prière et de Torah, alors les anges claironnent les louanges des juifs.
[d'après le Abir Yaakov]

Respecter la sainteté d’une synagogue

+++ Respecter la sainteté d'une synagogue :

+ Introduction :

-> Nos Sages parlent de chaque synagogue, comme d'un mikdach mé'at, un microcosme du Temple, où l'on peut toujours trouver la présence d'Hachem.
D'une part, nous devrions être remplis de joie de pouvoir déverser nos cœurs 3 fois par jour, sachant que nos prières sont si proches de la Porte des Cieux. D'autre part, nous devrions être remplis de crainte et d'inquiétude, comme Yaakov l'a dit en se réveillant de son sommeil : "Que ce lieu est redoutable! ceci n'est autre que la maison d'Hachem et c'est ici la porte du ciel" (Vayétsé 28,17).
Étant donné qu'une synagogue est un microcosme du Temple et qu'elle en possède la sainteté, nous devons faire très attention à la manière dont nous nous comportons à la synagogue, tout comme nous le ferions si nous devions entrer dans le Temple.
En ce sens, le Choul'han Aroukh (Ora'h 'Haïm 151:1) dit : "La frivolité, comme les plaisanteries, les moqueries et les discussions oiseuses, sont interdites dans les synagogues et les baté midrach. Il est également interdit d'y manger ou d'y boire, de s'y parer, de s'y promener ou d'y entrer pour échapper au soleil ou à la pluie. On ne doit pas non plus y faire de calculs, sauf s'ils se rapportent à une mitsva".

Le Noda biYéhouda (drouché haTsla'h - 'Hanoucca III) écrit qu'il n'y a pas de plus grande rébellion contre le maître du monde que de parler à la synagogue, dans le sanctuaire d'Hachem, où Sa présence est si forte.

Le Séfer Déré'h Moché (Yom Chémini) écrit que chaque fois que le Satan tente d'accuser peuple juif d'un méfait, Hachem le fait taire. Par exemple, lorsqu'il proclame que peuple juif est coupable de vol, Hachem répond : "Si les nations du monde avaient accepté la Torah, qui sait si elles n'auraient pas été de plus grands voleurs que le peuple juif?".
Cependant, si le Satan prétend que le peuple juif n'a pas la crainte nécessaire de la sainteté d'une synagogue, cela se manifestant par le fait qu'il y parle, alors Hachem n'a pas de réponse, puisque les non-juifs ont effectivement un sentiment de crainte et de peur lorsqu'ils entrent dans leurs lieux de culte.
Lorsque Satan porte cette accusation, Hachem permet aux forces Accusatrices de causer la destruction dans le monde, il s'agit de דבר (déver - un fléau/peste) qui est également la racine du mot דיבור (dibour - parole).
Lorsqu'une personne converse à la synagogue, elle crée des anges destructeurs qui peuvent lui nuire.

-> Le Réchit 'Hokhma (chaar hakédoucha 14) écrit que toutes les halakhot concernant le fait de parler dans une synagogue semblent concerner la prise de parole durant la prière. Cependant, étant donné qu'une synagogue est un lieu saint, la résidence de la Présence Divine (Chékhina), on doit éprouver de la crainte et du respect pour la synagogue elle-même, et pas seulement pendant la prière.
La règle générale est qu'un lieu de sainteté doit être traité avec un sentiment de crainte.

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+ La sainteté d'un synagogue :

-> Le Smak (Asin 18) écrit qu'il existe un commandement positif d'avoir de l'admiration pour le Mikdach, comme le dit le verset : "et révère Mon Saint Temple" (Kédochim 19,30).
Nos synagogues et baté midrach (lieux d'étude) sont appelés baté mikdach mé'at, des microcosmes du Temple, comme le dit le verset : "Je serai pour eux un Temple en miniature" (Yé'hezkel 11,16).

-> "Et tu craindras Ton D." (Kédochim 19,14), le Séfer Yéréim écrit que la Torah ordonne que lorsqu'une personne entre dans le Mikdach, ou une synagogue, ou un beit midrach, elle doit entrer dans un état de crainte et de révérence, comme le dit le verset : "Vous garderez Mes Shabbath et révérerez Mon Mikdach - Mon Saint Temple"(Kédochim 19,30).
La guémara (Yébamot 6a) commente ceci : "Vous ne révérerez pas Mon Mikdach. Vous devez plutôt révérer Celui qui vous a mis en garde contre le Mikdach", c'est-à-dire votre Créateur.

Le verset dit : "Je rendrai Mikdacheékhem - vos Temples désolés" (Bé'houkotaï 26,31) ; il aurait pu dire 'le Mikdach', ou 'Mon Mikdash' (au singulier, puisqu'il ne se réfère qu'au Temple.
Le verset dit "Mikdachékhem - vos Temples" (au pluriel), afin d'inclure les synagogue et les baté midrach. [Torat Cohanim - Bé'houkotaï 2]

De même, la guémara (Méguila) commente le verset : "Je serai pour eux un Mikdach miniature dans les pays où ils entreront" (Yé'hezkel 11,16). Nous apprenons ainsi que lorsque la Torah dit "et révérez Mon Mikdach - Mon Saint Temple", elle se réfère également aux synagogues et aux batei midrash.

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-> Le 'Hatam Sofer (drachot II 309b) écrit que [après la destruction du Temple] dans Sa miséricorde pour nous, Hachem nous a laissé un mikdach mé'at : les synagogues et les baté midrach parmi nous.
Si nous les traitons avec la sainteté qui leur est due, ils sont destinés à être rétablis en terre d'Israël.
Même de nos jours, ils (les synagogues et lieux d'études de Torah) contiennent la sainteté de la terre d'Israël, et les prières qui y sont prononcés sont envoyés directement à la Porte des Cieux.

-> Craindre une synagogue est une mitsva de la Torah :
Le 'Hafets 'Haïm (Béer Mayim 'Haïm - intro assin) écrit qu'il semblerait que ce soit un commandement positif (mitsvat assé) de la Torah que d'avoir de la crainte pour les synagogue et les baté midrach.
[voir aussi le Smak (mitsva 124) ; 'Hayé Adam (1:17:6) ; Kitsour Choul'han Aroukh 13:1]

Le Maharcham (chéélot outéchouvot) ajoute que de nombreux Richonim sont de cet avis.
La michna (Méguila 3:3) déclare que même sur le site d'une synagogue qui a été détruite, il faut agir avec un grand respect, et la michna cite le verset : "Je rendrai Mikdasheichem - vos Temples désolés."

-> Le rav Ména'hem Rekanti (12) explique la raison de la mitsva de la crainte du Mikdach :
lorsque l'on craignait et tremblait dans le Beit Hamikdach (Temple), lorsqu'il était encore debout, par crainte de la Gloire qui y résidait, cette crainte et ce tremblement restaient ancrés dans l'âme ; le cœur s'adoucissait lorsqu'on venait y faire la prière en présence d'Hachem et Lui apporter des sacrifices.
Tout cela s'est produit en raison de la sainteté, de la grandeur et de l'exaltation d'Hachem.
Aujourd'hui, en raison de nos fautes, lorsque nous n'avons pas de Temple, une synagogue est un microcosme du Temple. C'est pourquoi : "révérez Mon Mikdach", ayez la même crainte que s'il s'agissait du Temple.

-> Certains 'hassidim évitent de parler du début de la prière jusqu'à la fin de Alénou. La raison de cette coutume est qu'à partir du moment où l'on commence à parler au roi, il est inapproprié de se retourner et de parler à Son serviteur jusqu'à ce qu'il ait terminé son audience avec le roi.

-> Le Séfer 'Harédim (66:110) écrit que quelqu'un qui empiète sur la propriété d'autrui, en construisant une maison sur la terre d'autrui, est sévèrement puni.
Malheur à celui qui empiète sur la propriété du roi, pour réfléchir à des affaires personnelles ou mondaines, sans parler de converser à ce sujet, dans la maison de prière d'Hachem."

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-> Dans les lieux saints, il convient de se tenir avec crainte et effroi et avec une sainteté accrue. On doit s'imposer la crainte du Ciel (yirat Chamayim) dans ses paroles, ses pensées et ses actions. Par conséquent, une personne qui converse de questions banales dans le beit midrach ou la synagogue, même si ce n'est pas pendant la prière ou l'étude, enlève la yirat Chamayim de son corps.
Il s'agit d'une faute supplémentaire qui s'ajoute à celui des conversations mondaines en général.
[Chlah haKadoch ]

-> Une synagogue est un microcosme du Temple ; c'est un lieu de sainteté.
Le simple fait de respirer l'air d'une synagogue apporte des bénédictions de force et de longévité.
Cependant, si quelqu'un parle de choses banales à la shusynagogue, il empoisonne l'atmosphère ; il se nuit à lui-même et aux autres physiquement et spirituellement.
Il leur nuit physiquement en leur faisant respirer un air vicié ; il leur nuit spirituellement puisque cette impureté renforce le yetser ara. Chacun est en droit de le réprimander pour avoir causé du tort à autrui.
[Yessod haEmouna - Likouté Shass 57]

-> Selon le Maguen Avraham (Ora'h 'Haïm 151:1)
"Les non-juifs n'ont commencé à traiter le Temple avec mépris que lorsque le peuple juif a cessé de lui accorder le respect qui lui est dû ...
La faute de frivolité à la synagogue peut même entraîner la transformation d'une synagogue en une maison d'adoration d'idoles, que D. préserve."

-> Le Rokéa'h (Shomer Emounim - maamar Pit'hou Chéarim) suggère une raison possible pour la punition si sévère qui attende ceux qui parlent pendant la prière du tsibour : la même punition que celle infligée à quelqu'un qui se moque des paroles de nos Sages. Puisque nos Sages ont émis tant d'avertissements sévères à ce sujet, et que cette personne n'est toujours pas inquiète et n'a aucune crainte, elle est jugée comme quelqu'un qui se moque des paroles de nos Sages.

-> La Michna Broura (151:2) écrit qu'il faut veiller à ne pas parler inutilement à la synagogue et dans le beit midrach, car cela peut souvent conduire à des propos interdits, tels que des conversations qui impliquent les interdictions de calomnie, de querelles et de disputes.
Outre la gravité réelle de ces transgressions, ces fautes sont multipliées lorsqu'elles sont commises à la synagogue ; il n'y a pas de comparaison entre fauter lorsqu'on est seul et commettre la même faute dans le Palais du Roi (la synagogue).
De plus, on pousse les autres à fauter également. On peut commencer une dispute avec un petit groupe de personnes, mais en fin de compte, un groupe après l'autre se joindra à l'un ou l'autre camp, jusqu'à ce que toute la synagogue soit entraînée dans la conflagration qui se développe à partir de la dispute.

La Michna Broura poursuit : Très souvent, à cause de nos fautes, cela conduit à des insultes d'une telle ampleur que l'on peut même embarrasser quelqu'un en public, et très souvent cela se produit en présence d'un séfer Torah.
Nos Sages (Sanhédrin 99b) disent que celui qui embarrasse un autre en présence d'un talmid 'hakham est un hérétique qui n'a aucune part dans le monde à Venir. Il est donc évident que cela s'applique à celui qui embarrasse quelqu'un en présence d'un séfer Torah, devant l'honneur de la Chékhina.
Parfois, les disputes peuvent même conduire à des bagarres physiques, à la dénonciation d'autres personnes et à la profanation du Nom d'Hachem parmi les non-juifs. Le premier qui a commencé à parler est en fait la cause de tout cela, et il sera certainement puni autant que tous les autres réunis.
Par conséquent, celui qui craint Hachem doit toujours être sur ses gardes et éviter les conversations futiles à la synagogue ou dans le beit midrach. Ces lieux doivent être réservés à la Torah et à la prière.

-> Dans son introduction au séfer 'Hafets 'Haïm, la Michna Broura (151:2) ajoute :
Celui qui parle du lachon ara dans le beit midrach ou à la synagogue a violé le commandement positif de "et révère Mon Saint Temple" (Kédochim 19,30).
Cette mitsva exige que nous craignions Celui qui réside à l'intérieur du Temple. Lorsqu'une personne converse à la synagogue, elle montre qu'elle ne croit pas vraiment qu'Hachem y réside. Sinon, elle n'oserait pas s'engager dans une telle conversation dans la maison du Roi, en faisant ce qui est contraire à Sa volonté.

-> Dans de nombreux sefarim, il est écrit qu'il n'y a pas de plus grande profanation du Nom d'Hachem que de parler pendant la prière ou lorsque Son Nom est prononcé dans une bénédiction. Par conséquent, il ne faut certainement pas répondre lorsque quelqu'un nous parle. Au contraire, on doit faire savoir que ce n'est pas le moment de parler ...
Chaque fois que quelqu'un essaie de nous parler et que nous ne répondons pas, nous accomplissons la mitsva de "Je serai sanctifié" (Emor 22,32), car nous sanctifions le Nom d'Hachem en faisant cela."
[Séfer haTakanot 41]

-> Selon le Pélé Yoets (Erekh Beit haKnesset) : celui qui est prudent à cet égard (de ne pas y parler), en plus de se sauver d'une punition sévère, recevra également une grande récompense, en tant que personne ayant accompli une mitsva. En effet, il a accompli la mitsva "et révère Mon Saint Temple" (Kédochim 19,30), ce qui inclut la crainte de la synagogue, un microcosme du Temple.

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+ Parler à la synagogue :

-> Chaque mot inutile créé un ange Destructeur :
Le Réchit 'Hokhma (Déré'h Moché Yom Chémini) présente une parabole concernant une personne qui avait gagné beaucoup d'argent à l'étranger. Afin de protéger son argent lors de son voyage de retour, il engagea des gardes de sécurité pour l'accompagner, et réussit à terminer son voyage en toute sécurité.
De même, nos prières doivent s'élever jusqu'aux Cieux, un voyage de 500 ans. Dans l'atmosphère terrestre, il existe de nombreuses forces destructrices et nuisibles qui ont l'intention d'empêcher l'ascension des prières. Certaines de ces forces destructrices attendent depuis des temps immémoriaux le moment opportun pour arracher les prières.
Cependant, de nouveaux anges destructeurs sont créés à chaque mot prononcé pendant la prière, de Barou'h Chéamar à la Amida ; ces anges s'emparent de la prière et la détruisent.
La seule façon de protéger nos prières est d'éviter de parler à la synagogue.

-> Nos os ne pourriront pas :
Le Réchit 'Hokhma (chaar haanava 3) cite un puissant midrach.
Rabbi Na'hman bar Its'hak engagea des ouvriers pour enlever un monticule de terre de son vignoble. Au cours du 2e jour de creusage, un homme est apparu du monticule dans la vigne de Rabbi Na'hman bar Its'hak et s'est assis sur le monticule, se balançant et criant à plusieurs reprises : "Peut-être que le temps de la résurrection des morts est arrivé?"
Les ouvriers coururent appeler Rabbi Na'hman bar Its'hak, qui demanda à l'homme : "Qui es-tu ?". Il répondit : "Je suis un mort. L'heure de la résurrection des morts est-elle peut-être arrivée?"
Rabbi Na'hman lui demanda alors : "Qu'avez-vous à voir avec ce monticule de terre ?" L'homme répondit : "Je vous l'ai déjà dit - je suis un mort".
Rabbi Na'hman lui demanda : "Les morts ne pourrissent-ils pas?" Il répondit : "N'a-t-il jamais été apporté dans la maison du rabbin et lu dans le séfer Michlé (14,30) les mots du roi Shlomo : "L'envie [conduit à] la pourriture des os" ? Tout au long de ma vie, j'ai toujours négligé le fait que les gens me fassent du tort, je n'ai jamais été envieux d'un autre, je n'ai pas conversé dans le beit midrach ou à la synagogue, mon cœur et mon esprit étaient toujours concentrés sur les pensées de la Torah, comme le dit le verset : 'Celui qui m'écoute se reposera en toute sécurité' (Michlé 1,33)."

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-> Lorsque le peuple juif part en guerre, les officiers demandent : "S'il est un homme qui ait peur et dont le cœur soit lâche, qu'il se retire et retourne chez lui, pour que le cœur de ses frères ne défaille point comme le sien" (Choftim 20,8).
Nos Sages (Sota 44a) commentent que cela fait référence à quelqu'un qui doit quitter le champ de bataille parce qu'il a peur de ses propres péchés.
Le Beit Yossef (Tour OH 54) cite le midrach (Tan'houma) selon lequel la faute consistant à parler dans la prière entre Yichtaba'h et Yotser [Or] est une faute pour laquelle on doit quitter le champ de bataille.
Le Matté Moché (53) explique que les klipot (forces d'impureté/du mal), les obstructions qui empêchent les prières de monter, sont neutralisées par les Pessouké dézimra que nous disons (cha'harit).
Mais lorsque l'on parle entre Yichtaba'h et Yotser Or, ces klipot sont réactivées.
Ces klipot sont les légions de soldats qui nous font la guerre dans notre combat pour accomplir la volonté d'Hachem.

-> Le Séfer Hagan (Yom Shéni) cite le Rokéa'h selon lequel même un talmid 'hakham qui étudie constamment la Torah ne peut pas étudier pendant la prière et lorsque le tsibour dit les bénédictions ; le temps pour étudier et le temps pour la prière doivent être séparés.
Si un talmid 'hakham manque la prière à cause de son étude, même s'il a étudié toute la journée et enseigné aux autres, on considère qu'il n'a pas étudié du tout ce jour-là.

-> La Michna Béroura (151:10) dit que le Arizal faisait très attention lorsqu'il était à la synagogue à ne pas dire autre chose que les mots de la prière ; il évitait même de dire des mots de moussar à la synagogue afin de ne pas conduire à une conversation mondaine.

-> "Il ne faut pas parler de choses banales pendant que l'officiant répète la Amida. Si quelqu'un parle, c'est qu'il est un pécheur, dont la transgression est trop grande pour être supportée, et il doit être réprimandé". [Choul'han Aroukh - Ora'h 'Haïm 124:7]

-> Le Choul'han Aroukh haRav (124:10) ajoute que quelqu'un qui converse à la synagogue pendant que le tsibour loue Hachem, montre qu'il n'a pas sa place au sein du peuple juif. Même si quelqu'un étudie la Torah pendant les prières, ce qui n'est pas une faute aussi grave, ce n'est toujours pas convenable.

-> Le Kaf Hachaim (53:16) écrit que c'est une grave faute de parler lorsque l'on a terminé la Amida Esrei et que l'on attend que l'officiant commence la répétition.
L'officiant doit également faire très attention à ne pas parler à ce moment-là ; comment peut-on représenter le tsibbour devant Hachem après avoir commis une telle faute?

-> Le midrach (Bamidbar rabba 4:21) rapporte le récit suivant.
Un homme se trouvait à la synagogue avec son fils. L'officiant faisait la prière, et tout le monde répondait allélouka, tandis que le fils répondait par des sottises. Le tsibour dit au père : "Votre fils dit des choses stupides", et il répondit : "Que dois-je faire, ce n'est qu'un enfant, laissons-le jouer".
Le lendemain, la même chose se répète : ils répondent tous amen et allélouka et son fils répond par des bêtises. Le tsibour dit au père : "Ton fils dit des choses stupides", et il répondit : "Que dois-je faire, ce n'est qu'un enfant, laissez-le jouer."
Pendant les 8 jours de Souccot, le fils répondit aux prières par les mêmes paroles idiotes, et personne ne dit un mot à l'enfant. Avant la fin de l'année, le père mourut, ainsi que sa femme, son fils et son petit-fils, en tout, 15 personnes de la même famille. Tout ce qui resta de cette famille fut 2 personnes, l'une estropiée et aveugle, l'autre est une personne stupide et racha.

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-> Le Zohar (A'haré Mot 75b) dit : "[Le peuple] d'Israël reste en exil pour 3 fautes : pour avoir fait honte à la Chékhina pendant l'exil, pour avoir tourné le dos à la Chékhina, et pour s'être souillé en présence de la Chékhina."
Le fait de parler de choses banales à la synagogue, ce qui revient en fait à tourner le dos à la Chékhina, fait que le peuple juif reste en exil."

-> Le père du Chlah haKadoch (Séfer Yech Nochalin) ajoute qu'il n'y a pas de faute aussi grave que de parler pendant la prière.
Lorsqu'une personne transgresse d'autres fautes, telles que le vol, l'immoralité ou la consommation d'aliments non casher, le yétser ara l'attire par le plaisir physique.
Cependant, le yétser ara d'une personne qui parle à la synagogue n'est pas aussi fort ; lorsqu'une personne succombe, elle choisit de renforcer son yétser ara et de commettre une faute qui ne lui procure aucun plaisir physique. En outre, non seulement elle commet une faute, mais elle entraîne aussi les autres à fauter, car une conversation implique au moins 2 personnes.

[le 'Hafets 'Haïm (Pessikha léHilkhot Lachon ara 7) rapporte que selon le Choul'han Aroukh : parler à la synagogue est une faute grave, malheur à celui qui parle et à celui qui écoute. ]

-> Le Gaon de Vilna (dans sa lettre Alim léTéroufa) dit que pour chaque conversation vaine à la synagogue ou un beit midrach, il faut descendre dans les profondeurs du Guéhinam ; on ne peut commencer à imaginer la souffrance intense qu'on endurera pour chaque mot ; aucun mot n'est oublié.

Le Shéma Israël

+ Le Shéma Israël :

-> Au sujet du verset suivant du Hallel : "Du lever du soleil jusqu'à son coucher, le nom d'Hachem est loué" (mimizra'h chémech ad mévo'o, méoulal chem Hachem - Téhilim 113).
Cela peut être compris comme une référence à la récitation du Shema matin et soir, par laquelle le Nom d'Hachem est unifié dans le monde.
Les premières lettres de "mimizra'h chéméch ad" (ממזרח שמש עד) forment le mot שמע (Shéma).

De plus, les dernières lettres de ces mots forment le mot חדש ('hadach - nouveau), ce qui nous apprend que chaque fois que nous récitons le Shéma, il s'agit d'une nouvelle expérience. Les mots sont les mêmes, mais à chaque fois, ils apportent de nouvelles rectifications dans le Ciel, qui n'existaient pas auparavant.
En ce sens, le verset de Téhilim poursuit en disant : "Le Nom d'Hachem est loué de la même manière". Cela fait référence aux nouvelles rectifications qui sont annoncées dans le nom d'Hachem.
[ rabbi Yaakov Abou'hatséra - Bigdé Hasrad ]