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La tsédaka nous sauve de la mort

-> "Ta vertu marchera devant toi, et derrière toi la majesté d'Hachem fermera la marche"
Le Radal explique : nos bonnes actions nous précéderont pour que l'on soit jugé favorablement et tenteront de nous sauver de la mort, comme il est écrit 'la tsédaka sauve de la mort' (Michlé 11,4 & 10,2)."

-> Nos commentateurs expliquent, qu'en hébreu, les initiales de la phrase "et la tsédaka sauve de la mort" (וצדקה תציל ממות - Michlé 11,4) forment le mot "mort" (mavét - מות).
Cela permet de déduire que lorsqu'on donne de la tsédaka, on est préservé de la pauvreté, et donc automatiquement, on n'est pas concerné par ce qu'affirment nos Sages (guémara Nédarim 64a), qu'un pauvre est considéré comme mort.

En ce sens, selon le Zohar haKadoch (Ekev 273b) : "Nous disons que la tsédaka sauve de la mort, car le pauvre est considéré comme mort, et donc, celui qui lui donne de l'argent lui redonne vie, et en retour, Hachem lui accordera également la vie".

Il faut comprendre quel est ce système de "mesure pour mesure" dont parle le Zohar : pourquoi le bienfaiteur bénéficie-t-il d'une protection contre la mort?
Le pauvre a un statut de mort, et lorsque quelqu'un lui accorde la charité, il le "ressuscite".
Par conséquent, du fait que le donateur s'est investi dans la résurrection des morts en sauvant le pauvre de la mort, Hachem le récompense en lui accordant la vie à lui aussi.

-> "Il existe deux sortes de tsédaka: celle qui sert à sauver l'homme d'une mort violente, et celle qui sert à sauver l'homme du jugement de l'enfer" [guémara Baba Batra 10a]
[ainsi la tsédaka nous apporte de la 'vie' dans ce monde et dans le monde à Venir. ]

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-> "L'homme ne subira jamais le moindre préjudice en accomplissant la mitsva de tsédaka"
[Rambam - Lois sur les dons aux pauvres 10,2 ]

-> "4 choses déchirent la sentence de l'homme: la charité, les cris d'imploration, le changement de prénom et le changement au niveau des actes."
[guémara Roch Hachana 16b]

+ Ce qui empêche nos prières de se réaliser :

Selon le rav Saadia Gaon, il y a 7 raisons pour lesquelles les prières ne sont pas exaucées :
1- Le décret édicté à son encontre a déjà été scellé.
2- Sa prière est récitée sans ferveur.
3- Il déteste la Torah et fait fi de ses commandements.
4- Il reste sourd aux cris de détresse des pauvres.
5- Il se nourrit du fruit du vol et de l'escroquerie.
6- Il prie en état d'impureté ou de malpropreté.
7- Il prie sans s'être repenti de ses fautes.

Les dons charitables ont le pouvoir d'annuler le châtiment céleste s'ils sont offerts dans la plus grande discrétion, c'est-à-dire sans que le généreux donateur connaisse le bénéficiaire et sans que ce dernier sache qui est son bienfaiteur.
[Rabbénou Bé'hayé - Michpatim 22,34]

La tsédaka = téchouva & expiation des fautes

+ La tsédaka mène à la téchouva :

-> Le Noam Élimélé'h (parachat Vayéchev) écrit : "Certains hommes ont des actions corrompues. Cependant, comme ils ont naturellement bon cœur et une propension à aider les autres, ils sont attirés par la téchouva. C'est ce que dit le roi David : "Seuls le bien et la bonté ('hessed) me poursuivent tous les jours de ma vie, et je vivrai dans la maison de Hachem tout au long de mes jours" (Téhilim 23,6).
Cela signifie que même si l'on ne possède que la mida de la bonté, elle nous poursuivra toute notre vie et nous incitera à faire téchouva."

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+ La tsédaka expie les fautes :

-> Nous apprenons de cela que la tsédaka et le 'hessed (bonté) ont le pouvoir d'amener une personne à faire téchouva et à expier ses fautes. Cela ressort également du verset : "Et vos fautes seront rachetés par la tsédaka" (Daniel 4,24).

Le rabbi de Kretchnif affirme que cela est également évoqué dans la Michna (Zéva'him 5:8) qui stipule que le sang du Korban Pessa’h doit être placé "kénéged hayessod" (sur les fondations du Mizbéa'h).
Ceci suggère que la tsédaka peut même expier les fautes qui affectent les fondations du monde.

Hachem nous rembourse nos dons avec un supplément

"Hachem ne manque jamais de rembourser une dette. Il rembourse une personne pour tout ce qu'elle fait de bien, mais il ajoute également un bonus supplémentaire.
Lorsque nous soutenons des enfants orphelins en terre d'Israël, Hachem fournit à tous ceux qui font des dons (tsédaka) et à tous ceux qui collectent des fonds beaucoup de satisfaction de la part de leurs propres enfants et petits-enfants, et aussi de la part d'eux-mêmes."
[Rayatz de Loubavitch]

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-> Les mots ajoutés "et aussi d'eux-mêmes" contiennent une bénédiction supplémentaire. En récompense de l'aide apportée aux enfants, Hachem n'aidera pas seulement les enfants des donateurs ; Il leur accordera également tout ce que leur cœur désire en matière de matérialité et de spiritualité.
[rabbi Méïr Itamar Rosenbaum]

Hachem ne nous demande qu’un peu

+ Hachem ne nous demande qu'un peu :

-> Le rav Yaakov Galinsky, rapporte que son beau-père le rav Eliezer Gordon disait :
"Hachem nous a ordonné de donner le maaser béhéma. On doit faire une petite ouverture et y faire passer tous nos moutons à travers. Nous comptons : 1, 2, 3, 4, ... 9, et le dixième mouton est frappé avec un bâton teinté de rouge pour l’identifier comme maaser.

Cela nous amène à une question. Les hommes riches ont d’énormes troupeaux de moutons. Par exemple, la guémara (Shabbat 54b) dit qu’Éliézer ben Azaria donnait 12 000 veaux par an pour le maasser.
Cela signifie que 120 000 moutons devaient passer sous son bâton. C’est certainement une tâche énorme de compter autant de moutons et cela prend certainement beaucoup de temps. Il savait combien de moutons il possédait, alors pourquoi ne pouvait-il pas simplement en prélever 10 % et les désigner comme maasser? Pourquoi tout homme riche ne pourrait-il pas faire cela?

La réponse est que si nous allions voir un homme riche et lui disions qu’il doit donner 12 000 de ses moutons pour le maasser, il serait très contrarié. Il demanderait : Comment peux-tu me dire de donner une si grande quantité de moutons?
C’est pourquoi nos Sages ont dit que l'homme riche devait rassembler tout son énorme troupeau en un seul endroit et les compter tous. Il doit dire : Celui-ci est pour moi, celui-ci est aussi pour moi, ... et le dixième est pour le Cohen ... De cette façon, il comprendra qu’il ne peut garder qu’une certaine partie de ce que Hachem lui a donné, et qu’il n’est censé donner qu’un petit pourcentage au Cohen."

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=> Nous devons tous faire ce travail dans la vie, en appréciant ce qu'Hachem nous donne, et en observant à quel point c'est peu par rapport à ce qu'il nous demande (et sur lequel nous aurons une récompense!).

Le désir d’or et d’argent imprègne les 248 membres et les 365 tendons d’une personne. Lorsque quelqu’un donne son argent à la tsédaka, c’est comme s’il coupait un morceau de son propre corps et le donnait à Hachem.
[Baal haTanya - sur Térouma 25,3 ]

Le plus beau cadeau que vous puissiez faire à quelqu'un est votre temps, car vous donnez une partie de votre vie que vous ne récupérerez jamais.
[ rabbi Noa'h Weinberg ]

La charité …

+ En cette paracha Réé, voici quelques citations sur la charité (tsédaka) :

-> " 6 bénédictions récompensent celui qui donne un sou à un pauvre, 11 bénédictions récompensent celui qui le rassure et l'encourage par des paroles, et 17 à celui qui fait les deux" (guémara Baba Batra 9b)

-> "La tsédaka est une des choses qui peut annuler un décret difficile au sujet d'une personne" (guémara Roch Hachana 16b)

-> "Rabbi Elé’azar a dit : 3 choses annulent les mauvais décrets, et les voici : la téfila, la tsédaka et la téchouva " (Talmud de JérusalemTaanit 2,1 - 65b)

-> "Celui qui incite les autres à donner aux pauvres a encore plus de mérite que celui qui fait la charité" (guémara Baba Batra 9a)

-> "Selon Rav Assi : la charité équivaut à toutes les autres mitsvot" (guémara Baba Batra 9a)

-> Le roi Salomon nous dit : "La tsédaka sauve de la mort" (tsédaka tatsil mimavét - michlé 11,4)

On peut citer 2 exemples de la guémara à ce sujet :
1°/ la guémara Shabbath (156b) :
On avait annoncé à Rabbi Akiva que sa fille devrait mourir le jour de son mariage.
Le lendemain matin, suite au mariage, elle retira sa pince à cheveux du mur, et elle a alors vu qu'elle l'avait planté, avant de dormir, entre les yeux d'un serpent, tuant celui qui aurait du la tuer.

Son père, Rabbi Akiva lui demanda ce qu'elle avait pu faire récemment expliquant ce sauvetage miraculeux.
Elle lui expliqua que la veille, alors que son mariage était à son comble, elle remarqua un pauvre à l'entrée qui appelait à l'aide (pendant que tout le monde avait la tête dans le mariage), et elle lui donna son propre repas.
Son père comprit alors que la générosité et la sensibilité de sa fille à la souffrance d’autrui, lui avait sauvé la vie.

2°/ La guémara Baba Batra (11a) rapporte l'histoire de Binyamin haTsadik, qui était responsable d'un fond de charité.
Une année de pénurie, une femme vint le voir, et lui dit : "Rabbi, aides-moi!"
Il lui répondit : "Je te jure, qu'il n'y a plus un centime dans le fond de charité"
Elle lui dit :"Rabbi, si tu ne m'aides pas, une femme et ses 7 enfants vont mourir."
Il l'aida alors avec son propre argent.

Peu de temps après, il tomba gravement malade.
Les anges ont dit à D. : "Maître du monde, Tu as dit que celui qui sauve une âme juive, c'est comme s'il avait sauvé le monde entier. Est-ce que Binyamin haTsadik qui a sauvé une femme et ses 7 enfants, doit mourir si jeune?
Immédiatement, sa sentence a été déchirée.
Il a été enseigné qu'on lui a ajouté 22 années à sa vie."

-> "Selon Rav El'azar : la charité est supérieure à tous les sacrifices" (guémara Soucca 49b)

-> "Multiplier la charité, c'est multiplier la paix [et l'amour mutuel dans le monde, comme il est dit : "L'acte de charité sera : la paix" (Yéchayahou 32,17)]" (Pirké Avot 2,7)

-> "Rabbi Aba a expliqué : si tu as donné de ta poche pour une oeuvre charitable, D. te préservera de toutes les sortes d'impôts" (Talmud de Jérusalem Péa 1,1)

-> "Le roi David dit : "Quand à moi, je verrai Ta face grâce à ma charité" (Téhilim 17,15)
Viens, regarde l'importance de la charité, puisque le don d'une prouta à un pauvre confère le mérite d'être visité par la présence divine ...
Même les méchants qui n'ont pas d'autre mérite que la charité, sont visités par la présence divine." (Midrach Cho'har Tov 17 ; Midrach Tan'houma Vayikra)

-> La charité rapproche la délivrance, comme il est dit : "Observez le droit et faites la charité, car Mon salut est sur le point de survenir et Ma justice de se révéler" (Yéchayahou 56,1)

-> "Au moment où l'homme quitte ce monde, ni l'argent, ni l'or, ni les pierres précieuses, ni les perles ne l'accompagnent, mais uniquement la Torah et les bonnes actions" (Pirké Avot 6,9)

A ce sujet, on peut rapporter les paroles du roi Monobaz à ses frères lorsqu'il distribua toutes ses richesses et celles de ses pères, l'accusant de tout dilapider (guémara Baba Batra 11a) :
"Mes pères ont accumulé des trésors ici-bas, et moi, pour en-haut!
Mes pères les ont accumulés à un endroit où on peut s'en emparer, et moi, à un endroit inaccessible!
Mes pères ont accumulé des biens improductifs, et moi, des biens productifs (parce qu'on en tire profit dans ce monde, et le capital subsiste dans le monde à venir)!
Mes pères ont accumulé des trésors d'argent, et moi, des trésors spirituels!
Mes pères les ont accumulés pour les autres, et moi, pour moi-même!
Mes pères les ont accumulés dans ce monde, et moi, pour le monde à venir!"

-> Nos Sages (guémara Kétoubot 67a) de nous dire : "Ce qui conserve l'argent comme du sel, c'est d'en dépenser pour des dons charitables".

Plus le morceau de viande est grand (plus on a d'argent), plus il faut mettre de sel (donner à la tsédaka) afin d'en assurer la conservation (afin d'avoir toujours un grand morceau à l'avenir).
C'est l'idée que l'argent que l'on a, c'est l'argent que l'on a donné.

-> La guémara Kétoubot (68a) dit que celui qui se détourne de la charité est assimilé à un idolâtre.

-> Selon le midrach (Yalkout Chimoni - Kohélét 287) renier l'importance des actes de générosité et refuser d'en faire, c'est comme renier D.

-> "Personne ne s'appauvrit en faisant de la charité" (Rambam - Hilkhot Matnot Aniyim 10,2)

-> "A une personne que D. aime, Il transmet un cadeau : Il lui envoie un pauvre" (Zohar II,86)

-> Le 'Hafets 'Haïm a dit des paroles qui nous montrent, à quel point, pour un juif la barre est haute : "Ce n'est pas à cause de nos dons charitables que D. nous a choisis d'entre tous les peuples, car ils en font, eux aussi. La charité n'est que l'un des commandements prescrits à un juif."

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-> Lorsque le riche donnera plus de tsédaka avec un œil bienveillant, afin de rassasier le pauvre, alors la bénédiction Divine augmentera le capital du riche par le mérite de cette tsédaka. Ainsi, le riche et le pauvre en profiteront tous deux.
[Haflaa - guémara Kétoubot 67b]

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-> "Car Hachem est tsadik, Il aime la tsédaka, Son visage contemple la droiture" (Téhilim 11,7)

Rabbi Yé’hezkel de Kozmir explique :
Hachem aime l’acte de tsédaka. Mais l’acte de tsédaka le plus élevé et le plus agréable à Ses yeux est "son visage contemple la droiture" = que celui qui reçoit puisse regarder droit dans les yeux celui qui donne, sans avoir honte devant lui.

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-> "Lorsqu'une personne s'enrichie, elle ferme ses mains (à la charité), car la richesse est une forme d'ivresse." (le 'Hafets 'Haïm)

[on pense souvent que si l'on était plus riche alors on donnerait plus largement aux pauvres. La réalité c'est qu'avec la richesse vient également un libre arbitre correspondant qui nous rend plus difficile de donner.
Nous sommes dans un autre état, comme ivre/aveuglé par notre richesse.]

-> Selon le 'Hessed léAvraham, 40 jours avant la conception d'un enfant, on lui demande s'il veut être riche ou pauvre.
Le fait qu'il y ait un grand nombre de pauvres dans le monde, montre que la richesse n'est pas le bonheur véritable ; le plus souvent, les pauvres vivent une existence très riche, alors que l'abondance dont jouit une personne fortunée ne lui laisse pas de repos.

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"Lorsque des non-juifs viennent en aide à ceux dans le besoin et que les juifs n'agissent pas de même, les forces [du mal] deviennent très puissantes et en profitent pour provoquer des ravages dans le monde avec une intensité redoublée.

Elles disent aux juifs : "Pourquoi devez-vous être pires que les autres nations? Puisque vous n'éprouvez aucune pitié et laissez les pauvres mourir de faim, nous n'aurons aucune pitié de vous".

Tous les biens et les bontés accordés par les cieux sont pris par ces anges [du mal] qui les distribuent aux non-juifs."

[Méam Loez - Béréchit 1,31]

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-> En général, Hachem châtie ceux qui ont le cœur dur face à un pauvre.
La plainte de l'indigent monte aux cieux. Il ne faut jamais donner la possibilité à un pauvre de nous maudire. Hachem entend ses cris même lorsqu'ils sont sans motif.
[Méam Loez - Vayéra 18,16]

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-> "Avec largesse il donne aux pauvres, [c'est pourquoi] son mérite durera éternellement ; sa force s'élèvera avec honneur" (Téhilim 112,9).

-> "Sa justice (tsidkato - littéralement : sa tsédaka) subsiste à jamais" (Téhilim 111,3)
Le rabbi 'Haïm Vital commente que lorsqu'un juif commet une faute, il risque de perdre toutes les mistvot qu'il a faites, à l'exception de la mitsva de la tsédaka.

Le rav David Pinto (La voie à suivre n°869) ajoute que grâce à la mitsva de la tsédaka que l'on conserve à jamais, on peut mériter que le cœur s'éveille au regret et au repentir.
[en ce sens, la tsédaka nous sauve d'une mort physique et spirituelle!]

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-> Le Baal haTourim note sur le verset : "chacun donnera le rachat de sa personne" (Ki Tissa 30,12), que le terme : vénatnou (ונתנו – traduit ici par « donnera ») se lit identiquement de droite à gauche et de gauche à droite, pour souligner que tout ce que l’homme donne à la tsédaka lui sera restitué, et qu’il ne perdra absolument rien.

-> Le Ben Ich 'Haï rapporte histoire arrivée chez le roi d’Espagne, qui avait demandé à son ministre Don Its'hak Abravanel : "Combien d’argent avez-vous?"
Il lui a répondu : "Sire, j’ai cent mille dinars!"
Le roi se mit en colère et lui dit : "C’est un mensonge! Rien que vos terres valent cinq cent mille dinars, sans compter l’argent liquide et les grands biens que vous possédez!"
Le ministre répondit : "Sire, vous m’avez demandé combien d’argent j’avais, et je vous ai dit toute la vérité. La vérité est que les terres, l’argent et les grands biens que votre Majesté a évoqués ne sont pas à moi, car qui sait ce qui peut se passer d’un instant à l’autre? Les biens peuvent disparaître. Le roi peut les confisquer. Ce que j’ai répondu au roi, c’est la somme totale de ce que j’ai donnée à la charité. Cet argent-là est certainement à moi!"

[cela est valable dans ce monde matériel où l'on ne perdra jamais à avoir donné à la tsadaka, mais également dans le monde à venir où toute la matérialité que l'on pense être nôtre (pour laquelle on a parfois tant peiné, tant fait de sacrifices), ne nous accompagnera pas dans la tombe, et c'est : "la mitsva de la tsédaka que l'on conserve à jamais" = on pourra pour l'éternité compter sur elle.
Quelques piécettes d'argent nous octroient forcément une récompense éternelle. Quelle affaire! ]

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-> Aujourd'hui tu pleures sur chaque pièce que tu donnes, demain (dans le monde futur) tu pleureras sur chaque pièce que tu n'as pas donnée!
[un mendiant dans une conversation avec un roche]

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-> L’ouvrage Oumatok Haor fait remarquer que les mots "vayik'rou li térouma" (qu'ils prennent pour Moi un prélèvement - וְיִקְחוּ לִי תְּרוּמָה - Térouma 25,2) ont une valeur numérique de 821, ce qui est équivalent à celle des 3 termes suivants : "chéfa, bérakha, véats'lakha" (abondance, bénédiction et réussite - שפע ברכה והצלחה).
En d’autres termes, l’homme qui dispense généreusement son argent aux nécessiteux mérite que se déverse sur lui une profusion de bénédictions et jouit de la réussite.

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-> Le Baal haTourim note sur le verset : "chacun donnera le rachat de sa personne" (Ki Tissa 30,12), que le terme : vénatnou (ונתנו – traduit ici par "donnera") se lit identiquement de droite à gauche et de gauche à droite, pour souligner que tout ce que l’homme donne à la tsédaka lui sera restitué, et qu’il ne perdra absolument rien.

-> Si nous appliquons la règle du At-bach (faire correspondre à une lettre, celle qui lui est symétriquement opposée dans l'alphabet) au mot : tsédaka (צדקה), nous retrouvons le mot : tsédaka (צדקה).

-> Le Ben Ich 'Haï, nous explique d'après la guémara : "Celui qui veut conserver son argent doit s'en démunir" = c'est-à-dire que tout celui qui veut assurer son capital, devra donner de la tsédaka.

-> Rabbi Chimon bar Yo'haï enseigne dans le Zohar (Térouma) : lorsqu'un homme donne de la tsédaka à un pauvre, il s'insuffle de la vie à lui-même et le Créateur lui accordera de très grandes bontés dans ce monde ici-bas.

-> Le Arizal explique que la mitsva de tsédaka est des plus "visibles" dans le sens où la répercussion de celle-ci se perçoit sur le visage de l'homme. La mitsva de tsédaka étant un acte extérieur, contrairement à la mitsva "d'aimer Hachem" qui est un acte intérieur, lorsque l'homme s'habitue à donner aux pauvres, une lumière unique vient éclairer son visage, car l'habitude des hommes et de dévoiler leur visage au monde extérieur. Ainsi, c'est le visage qui bénéficiera de cette lumière spéciale.

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-> b'h, au sujet de l'importance future des pauvres : https://todahm.com/2020/07/20/14169

Si tu as causé un tort minime à ton prochain, considère ceci comme quelque chose de grave.
Mais si tu lui as fait beaucoup de bien, considère-cela comme une petite chose.
[Avot déRabbi Nathan - Nos'ha Aleph - n° 41 ]