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"Lorsqu'une personne vient me voir avec un problème, je ne fais pas de différence entre un grand et un petit.
Quelque soit le problème, il remplit tout mon cœur, la douleur est tout aussi grande."

[le Steïpler - Rabbi Yaakov Israël Kanievsky]

"Un tsadik fait apparaître toute autre personne comme tsadik devant Hachem, en prenant sa défense et en lui trouvant des mérites"

[le Kédouchat Lévi - Noa'h 7,1]

"Lorsqu'une pensée de moquerie entre dans le cœur, une pensée de Torah en sort"

[midrach Chir haChirim 1,3]

"C'est une grande mitsva de réconforter une personne triste et de l'aider à dissiper ses inquiétudes."

[guémara Taanit 22]

-> "Une femme doit réjouir ses amies (femmes) par des paroles positives, car il s'agit d'une grande mitsva qui nous concerne tous."

[le Gaon de Vilna - dans sa lettre adressée à sa femme avant de partir en Israël]

La flatterie

+ La flatterie :

-> L'homme qui a une confiance absolue en Hachem sera ... épargné de la faute de flatterie (c'est-à-dire louer des gens qui agissent mal), louer des gens qui agissent mal), à propos de laquelle nos Sages (guémara Sota 42a) disent : "[Le groupe des flatteurs] est l'un des quatre groupes qui ne reçoivent pas la présence Divine" (les autres sont : les railleurs, les menteurs, et les médisants).
Il est également dit (guémara Sota 41b) : "Quiconque a en lui de la flatterie amène la colère divine sur le monde, comme il est écrit : 'Les hommes au cœur flatteur amèneront la colère [divine]' (Iyov 36,13)".

Non seulement cela, mais sa prière n'est pas écoutée, comme il est écrit : "Ils ne doivent pas [L']appeler lorsqu'Il les punit" (Iyov 36,13) = c'est-à-dire que leurs prières ne seront pas utiles parce qu'il ne les écoutera pas (voir Rachi).
L'idée sous-jacente de cette punition sévère est que puisqu'il a fauté par ses paroles [de flatterie], il ne mérite pas d'avoir sa prière verbale exaucée, étant donné qu'un accusateur [la parole] ne peut pas devenir un défenseur ...
la prière [du flatteur], prononcée par une bouche flatteuse, n'est pas écoutée.

De plus, il est dit à propos de la flatterie (Sota 41b-42a) : "Quiconque a en lui de la flatterie, même les fœtus dans le ventre de leur mère le maudissent", comme il est écrit : "Celui qui dit à un racha : 'tu es juste' (pour le flatter), les peuples le maudiront, les fœtus le condamneront" (Michlé 24,24).

La guémara poursuit : Rabbi Elazar dit : tout homme ayant en lui de la flatterie tombera au Guéhinam, comme il est écrit : "Malheur à ceux qui disent du mal 'bien' et du bien 'mal' ... C'est pourquoi, comme une langue de feu brûle la paille et qu'une flamme dessèche le chaume, leur racine pourrira et leur fleur s'envolera comme la poussière" (Yéchayahou 5,2-24).
Rabbi Elazar disait de plus : "Quiconque flatte un racha (méchant) finira par tomber dans sa main".
Rabbi Elazar dit : "Toute congrégation ayant de la flatterie est repoussée [c'est-à-dire qu'on s'écarte d'elle] autant qu'une femme nida (à la suite de ses règles), comme il est écrit : "Car la congrégation des flatteurs est délaissée" (Iyov 15,34).
Enfin, Rabbi Elazar dit : "Toute congrégation qui a de la flatterie finira par être exilée".
L'homme ayant une pleine confiance en Hachem n'a pas besoin de flatter les réchaïm, et il échappe à toutes les conséquences nuisibles de la flatterie.
[Beit haLévi - maamar haBita'hon]

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-> Le Kéren Ora (Sota 41b) explique : puisque le flatteur a suscité la colère d'Hachem contre le monde entier, même les enfants à naître sont touchés et le condamnent.

Le Kéren Ora dit également que la manifestation de la colère d'Hachem est le Guéhinam lui-même.
Comme le flatteur suscite la colère divine sur le monde, il mérite d'être puni par cette même colère, au Guéhinam.

La guémara (Sanhédrin 39a) dit que la Che'hina (présence Divine) repose sur une congrégation de dix hommes.
Cependant, le Kéren Ora écrit que si cette congrégation est composée de flatteurs, la Che'hina s'en écarte comme on s'écarte d'une femme nidda.

Enfin, le Keren Ora (Sota 41b) dit également :
Un flatteur n'aime pas réellement son "ami" ; il fait semblant de l'aimer par égoïsme. Avec le temps, cette ruse cause une séparation et une disparité entre un juif et son prochain, ce qui mène en fin de compte à la haine gratuite, la cause du long exil que nous vivons aujourd'hui.
[d'où le fait que : "Toute congrégation qui a de la flatterie finira par être exilée". ]

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-> Le Séfer 'Hassidim (249) raconte l'histoire d'un homme qui sentait que ses prières n'étaient pas exaucées. Un érudit lui conseilla d'utiliser un autre siddour, car celui qu'il utilisait était écrit par un fauteur et entrait dans la catégorie d'un "accusateur" qui ne peut pas servir de "défenseur".

D'après cela, Kaf Ha'Haïm (Ora'h 'Haïm 53.23) tranche qu'un flatteur ne doit pas officier comme 'hazan, car ses prières ne peuvent pas être exaucées.

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-> Celui qui flatte un méchant appartient à l'un des quatre groupes de pécheurs privés de la Présence divine, parce qu'il commet un crime de lèse-Majesté.
Même s'il flatte une personne qui n'est pas un méchant, il donne l'impression d'avoir peur d'elle et de se fier à un être humain plutôt qu'à D. Suivant la guémara (Sanhédrin 19b), les membres du Sanhédrine furent frappés à mort par l'ange Gabriel pour avoir flagorné le roi Yanaï en lui permettant de rester debout au tribunal pendant qu'on déposait contre lui.

Un autre roi, Agrippa, était un Juste. Néanmoins, des membres du peuple d'Israël se rendirent coupable de mort pour avoir flatté le roi en lui disant : "Tu es notre frère" alors que sa mère n'était pas juive (Sota 41b).

L'hypocrite est haï par D.ieu. Tenu à l'écart comme une femme impure et méritant d'être jeté dans la géhenne, le flatteur attire la colère divine sur le monde.
Le disciple d'un Sage qui n'est pas sincère est une abomination.
[...]

- A cause de la flatterie, on est livré aux mains des ennemis.
- La flatterie une faute aussi grave que l'idolâtrie, les relations illicites et le meurtre.
D'après un enseignement de la guémara (Sanhédrin 101b), Yérov'am (Jéroboam) eut le privilège de régner sur les Dix Tribus après le schisme pour avoir osé adresser au roi Chlomo des reproches bien mérités, au lieu de le flatter.
[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 2,5]

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-> La flatterie (selon Ben Ich 'Haï) : https://todahm.com/2023/04/13/la-flatterie-selon-le-ben-ich-hai

"L'étude désintéressée de la Torah constitue la plus grande des mitsvot, elle suscite une prodigieuse dynamique de sainteté.

Inversement, des propos futiles et la moquerie, qui sont l'inverse de la Torah et qui représentent les fautes les plus graves, génèrent une force d'impureté dont l'influence est immense.
Le plaisir que l'on dégage de ces attitudes est supérieur à celui de toutes les autres fautes."

[Gaon de Vilna - Even Chléma 7,6]

Cela nous éclaire sur la tendance que l'on a d'aimer bavarder de choses et d'autres.
En effet, de même que la Torah est le plus grand des kiff dans la sainteté, les paroles mauvaises et inutiles sont également le plus grand kiff mais dans l'impureté.

A ce sujet, le Gaon de Vilna a écrit : "Chaque fois qu'un homme se muselle (hors paroles nécessaires), il mérite de jouir de la Lumière cachée, qu'aucun ange ni aucune créature ne peuvent imaginer!"

[En ce privant d'un tel kiff interdit, nous sommes assurés en contrepartie d'une récompense énorme!]

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-> "La médisance est équivalente à toute les autres fautes"
[Rambam - commentaire sur Pirké Avot 1,7]

"Préserve ta langue du mal : ceci est la meilleure recette pour qui cherche la réussite. "

['Hafets 'Haïm - 'Hovat haChemira]

"Hachem lui apparut" (Vayéra 18,1)

Rachi : pour rendre visite au malade.

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+ Rendre visite à un malade (bikour 'holim) :

-> Le fait de rendre visite aux malades est l'une des mitsvot dont l'on profite des "fruits" dans ce monde, et dont la récompense reste intacte dans le monde à venir.
[guémara Shabbath 127a]

-> "La mitsva de visiter les malades ne connait pas de limites."
Dans quels domaines est-ce applicable ?

[Il y a 2 explications:] Abaye dit : 'Même une personne de grande stature doit rendre visite à une personne de moindre envergure.'
Rava dit: 'Il faut visiter le malade quand bien même 100 fois par jour [c’est-à-dire autant que nécessaire].'
[guémara Nédarim 39b]

-> La guémara [Nédarim 40a] nous enseigne :
"D'où savons-nous que la présence divine se trouve au-dessus de la tête du malade ?
A partir du verset qui affirme : D. le soutiendra sur le lit de douleur" (Tehilim 41,4).
[...]
Par respect pour la Chekhina, il ne faut pas s’asseoir à un niveau plus élevé que le malade.
[...]
Quelle est la récompense promise à celui qui visite les malades?
1°/ D. le protégera du mauvais penchant ;
2°/ D. le protégera de la souffrance ;
3°/ Il sera honoré de tous ;
4°/ Il liera des connaissances qui seront de véritables amis [il aura de vrais amis qui lui donneront des bons conseils, et il sera protégé de mauvais amis qui pourraient lui nuire en l'influençant négativement]."

-> Selon le rav Elimélé'h Biderma, nos Sages expliquent que ces récompenses sont mesure pour mesure.
Par exemple, en visitant un malade une personne va sauver un malade de souffrances, et alors mesure pour mesure, elle sera protégée de souffrances.
De même, qu'on aura permis à quelqu'un de surmonter sa maladie, de même Hachem nous sauvera du même type de maladie que ce malade a pu avoir.

-> D'après la michna (Péa 1,1), le bikour 'holim est une des très rares mitsvot où nous recevons également une récompense dans ce monde, en plus ce qui nous est destiné dans le monde à venir.

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+ "Israël (Yaacov) se prosterna à la tête du lit" (Vayé’hi 47,31)

-> Rachi : Il s’est tourné vers la chekhina, d’où l’on apprend que la présence divine se trouve au-dessus de la tête d’un malade.

-> Une raison à cela est que le malade n’a plus la force de se repentir par des actes et de corriger ses actions.
En raison de son état où il risque de quitter ce monde et qu’il va devoir rendre des comptes devant Hachem, il a certainement des pensées de regret et de repentir sur ses mauvaises actions.
C’est pourquoi, la présence Divine se trouve au-dessus de sa tête, car c’est dans sa tête que traversent toutes ces pensées de repentir.
[rav Yonathan Eibschutz]

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-> Rabbi Akiva enseigne : "Celui qui néglige de rendre visite aux malades, c'est comme s'il versait le sang ..."
Rav dit : "Quiconque rend visite aux malades est sauvé des châtiments de l'enfer.
[...]
D'où savons-nous que D. Lui-même nourrit le malade?
Parce qu'il est écrit : "Hachem le soutiendra sur le lit de douleur" (Téhilim 41,4).
Et d'où savons-nous que la présence Divine repose sur le lit du malade?
Parce qu'il est écrit : "Hachem le soutiendra sur le lit de douleur" (Téhilim 41,4).
Nous apprenons aussi que celui qui vient visiter un malade ne doit s'asseoir ni sur son lit, ni sur un banc ou une chaise (qui se trouvent au niveau du lit), mais se couvrir le visage et s'asseoir par terre, car la présence de D. se trouve au-dessus du lit du malade, comme il est écrit : "Hachem le soutiendra sur le lit de douleur" (Téhilim 41,4).
[guémara Nédarim 40a]

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-> La première fois où nous avons lu dans la Torah la mitsva de rendre visite à un malade (bikour ('holim), la personne qui rendait visite au malade était la Présence Divine (Chékhina) elle-même (Vayéra 18,1), lorsqu'elle rendait visite à Avraham.
Par conséquent, lorsqu'une personne accomplit cette mitsva, la Chékhina l'accompagne lorsqu'elle se rend au chevet d'un malade. Cela explique les mots de nos Sages (Nédarim 40a) selon lesquels "la Chékhina est à la tête d'une personne malade".
Et cela conduira certainement à une guérison complète, car Hachem guérit et soutient les malades (Téhilim 41,4).
[Imré Noam - Vayé'hi 48,2]

-> Nos tsadikim disent que lorsqu'on rend visite à un malade, on peut prier pour lui, même si l'on ne connaît pas son nom. Cela nous vient de Moché Rabénou, qui a demandé à Hachem de guérir Myriam sans mentionner son nom (Béaaloté'ha 12,13).
Puisque la Chékhina est présente, le visiteur peut accomplir de grandes choses pour la personne malade et pour lui-même, car il peut demander à la Chekhina tout ce dont il a besoin.

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-> Le Séder haYom écrit :
Le bikour 'holim est la forme la plus élevée de guémilout 'hassadim.
Nos Sages (guémara Nédarim 39b) écrivent qu'il n'y a pas de limite au bikour 'holim (én lo chiour).
La raison est que parfois par de belles et agréables paroles, des encouragements, nous pouvons faire revivre un malade, et lui permettre de vivre ...
Nous pouvons observer cela à de nombreuses reprises, car parfois une personne rend visite pour une heure ou deux, et le malade dit : "Je me sens comme une nouvelle personne. Mon âme m'est revenue!", et nous observons que la maladie s'est allégée.

-> Une part essentiel du bikour 'holim est d'apporter de la joie au malade.
Ainsi, le Rambam (dans son livre sur la santé) écrit : "Il faut dire au malade des histoires qui le rendent heureux. Il faut lui raconter des nouvelles intéressantes qui vont lui retirer sa maladie de sa tête et qui vont l'amener, ainsi que ceux qui s'occupent de lui, à rire.
Lorsque tu choisis quelqu'un pour rester près du malade, choisis quelqu'un qui peut le rendre joyeux, car c'est nécessaire pour tous les malades."

-> Le Rokéa'h (Sodi Razya) écrit : "Lorsqu'on visite à un malade, il faut parler à son cœur, des mots de réconfort".
[c'est mots d'encouragement vont lui apporter de la joie, et parfois cela amène également la guérison.]

-> "Le bikour 'holim est une grande mitsva de la Torah.
La vie du malade dépend de cela, car la visite va amener de la lumière [dans l'obscurité] de la maladie.
De plus, les visiteurs peuvent offrir des conseils sur le traitement, ils peuvent l'encourager, et ils peuvent le calmer, et ces interactions lui accordent de la vie.
Si personne ne vient le voir, parfois le malade s'ennuie, la maladie devient insupportable, et alors il mort, et cela peut être considéré comme un meurtre."
[le ריא"ז - dans פסקיו לנדרים ה"ג]

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+ L'importance de faire du bikour 'holim :

-> Il est écrit dans la guémara Nédarim (39b-40a) :
"Il arriva qu’un des disciples de Rabbi Akiva tomba malade.
Les Sages ne prirent pas l’initiative de lui rendre visite, jusqu'à ce que Rabbi Akiva se déplaça en personne.

Du fait qu'ils [Rabbi Akiva et ses élèves] balayèrent et nettoyèrent la pièce, le patient resta en vie.
Il dit alors à Rabbi Akiva: "Mon maître, vous m'avez rendu la vie!"

[Suite à cet incident] Rabbi Akiva annonça en public l’enseignement suivant : "Quiconque ne rend pas visite au malade, est comparable à celui qui a versé du sang !" "

-> Le Maharal commente cette guémara ('Hidouche Agadot) en disant :
"Même si le patient dispose d'autres personnes pour prendre soin de lui, et [qu’il semblerait qu' ] il n'a pas besoin de vous, il est toutefois possible que vous soyez en mesure d’apporter une contribution unique, susceptible d’insuffler une vitalité nouvelle en lui.
A ce titre, on compare celui qui manque de visiter le malade à celui qui verse le sang."

=> Chaque visiteur dispose d'un pouvoir unique pour redonner vie à une personne malade, quand bien même d'autres personnes lui rendent déjà visite.

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+ 1°/ Prendre soin des besoins physiques du malade :

-> Le Roch commente cette guémara ci-dessus :
"[Du fait qu'ils, c'est à dire Rabbi Akiva et ses élèves] ont balayé et nettoyé la pièce, le patient est resté en vie]. Ainsi, celui qui accomplit l’acte de visiter un malade, doit également veiller à ce que tous ses besoins physiques soient pris en charge."

-> Il est écrit dans le Choul'han Aroukh (Yoré Déa 335:1, 2) :
l'objectif principal de cette mitsva consiste donc à prodiguer au patient une aide concernant tous ses besoins.
Comme par exemple : appeler un médecin, faire des courses ou nettoyer sa maison si nécessaire, lui apporter à manger, ...

-> Si le patient est capable de manger normalement, il est particulièrement méritoire de lui apporter de quoi se nourrir.
Il est écrit : "Ayez soin, lorsque vous entrez dans la chambre d'un malade dans le besoin, de ne pas arriver les mains vides.
Avant tout, donnez-lui de la nourriture. Ce sera comme si vous l'aviez fait revivre et ranimé son âme, et le Créateur vous paiera certainement votre salaire."
[Tsavaat Rabbi Eliézer haGadol - paragraphe 38]

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-> Nourrir un malade est une mitsva plus grande que celle de faire la charité.
[le rabbi de Radzin - Yakra dé'Hayé]

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+ 2°/ Améliorer le moral et l'état d'esprit du malade :

-> Selon le Ramban (Torat HaAdam, Cha'ar HaMechouch ) :
"On rend visite au malade afin… d'améliorer l'humeur du patient et apaiser son esprit en lui apportant une présence conviviale."

-> Le Maharal (Netiv Guemilout Hassadim) rapporte l'idée que lorsque les gens viennent rendre visite au malade, celui-ci se rend compte qu'ils le considèrent comme un ami, ce qui a pour conséquence positive de raviver son esprit.
[Je suis important aux yeux des autres, je me dois donc de tout faire pour rester en vie!]

-> Le Rav Chlomo Wolbe (Ale Chour) :
"Nous avons appris de nos Sages, que les mitsvot consistant à visiter les malades et à réconforter les endeuillés, sont autant d’expressions incarnant l'obligation de "contribuer à porter le fardeau de son prochain".

[on a tous des moments où la vie est lourde, pesante. Ainsi, lorsque nous avons la chance d'aller bien, tâchons de profiter de notre situation pour alléger le fardeau d'autrui.
Lorsque Hachem voit à quel point l'amour, l'entraide règne entre ses enfants, il faut pleuvoir des torrents de bénédictions!]

-> Le rav Réuven Leuchter de dire à ce sujet :
"Contribuer à porter le fardeau d'autrui", c'est entrer dans le monde des sentiments et des pensées du patient, à travers notre identification concrète à sa situation.
En agissant ainsi, on s’associe véritablement et conjointement à lui dans son épreuve."

=> Je dois m’interroger sur la façon dont j’aimerais que l’on s’occupe de moi en pareille situation, et me mettre à sa place pour comprendre ses besoins et ses désirs propres.

[c'est cela aussi aimer son prochain comme soi-même, c'est ce projeter à sa place, pour mieux ressentir sa douleur, ses besoins, ...]

-> N'oublions pas que : "La blancheur d'un sourire est peut-être plus nourrissante que la blancheur d'un verre de lait" (Ketoubot 111b).

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+ 3°/ Nécessité de prier pour le rétablissement et la bonne santé du malade :

-> Il est écrit dans la guémara Nédarim (40a) :
"Rav Dimi a dit : "Celui qui visite les malades, c’est comme s’il lui avait redonné de la vie.
Celui qui manque au devoir de visiter les malades, c'est comme s'il avait entraîné sa mort.
[...]
[Comment cela?]
Celui qui visite le malade, appelle la miséricorde pour qu’il reste en vie ... quant à celui qui ne visite pas le malade, il ne prie pas pour éveiller la miséricorde en sa faveur."

-> Il est écrit dans le Choul'han Aroukh (Yoré Déa 335:4). : "Quiconque rend visite à un malade, et manque de prier en sa faveur, n'a pas correctement accompli la mitsva."

-> On doit prier pour que le patient bénéficie d'une guérison, parmi tous les autres malades du peuple Juif, de telle sorte que la combinaison des mérites favorisent l’acceptation de ses prières.
[Choul'han Aroukh - Yoré Déa 335:6]

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+ Retirer 1/60e de sa souffrance :

-> La guémara (Nédarim 39b) enseigne :
Rabbi ‘Hama Bar ‘Hanina à dit : "Celui qui rend visite à un malade supprime 1/60e de sa souffrance."

Abayé a dit à Rava, "S’il en est ainsi, alors si 60 personnes venaient rendre visite au patient, il se rétablirait complètement!"

Rava lui à répondu: "Chaque visiteur enlève 1/60e de ce qu’il en reste."

[Dans quelle mesure un visiteur est à même de supprimer un soixantième de la souffrance du patient]?
Lorsque le visiteur est un ben Guilo [à savoir qu’il est né sous le même mazal, ou signe astrologique que le malade - selon le Ran].

-> Le Maharal ('Hidouché Agadot) explique que les visiteurs aident le malade à sentir qu'il fait partie du cours normal de la réalité (et qu'il n'est pas marginalisé, tout seul, dans sa chambre), ce qui atténue sa souffrance, surtout lorsque les affinités avec le visiteur sont plus grandes.

-> Selon le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada), dans la mesure où tous les juifs sont liés d'une façon interdépendante, la maladie va être retiré du patient.

Il écrit ainsi :
"Une personne de même signe astrologique (ben Guilo) est plus à même de s'identifier avec la personne malade, et ressent ainsi une partie minime (1/60e) de l'inconfort et de la souffrance du malade, ce qui a pour conséquence de soulager le patient d’1/60e de sa propre souffrance.
[...]
Cette souffrance qui est ainsi transférée à d'autres [c’est-à-dire aux visiteurs] remplit une fonction de protection et d’expiation [pour le malade]. "

-> Le Maharcha commente que de même que par notre visite nous lui retirons les feux de la maladie, de même Hachem va retirer/éteindre les feux de l'Enfer pour nous.

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-> "On dit à Yosseph : voici ton père est malade" (Vayé'hi 48,1)

-> Le Gaon de Vilna enseigne :
Nos Sages (guémara Nédarim 39b) enseignent que lorsqu'un homme vient rendre visite à un malade, il lui ôte 1/60e de sa maladie. Mais pour cela, il faut qu'une condition soit respectée : l'homme qui lui rend visite doit avoir la même origine spirituelle que le malade.
Or, Yossef avait la même origine que Yaakov, comme le dit le verset : "Les descendants de Yaakov sont Yossef". Ainsi, avant que Yossef ne vienne le voir, Yaakov avait encore les 60 parts de sa maladie.

C'est ce que dit le verset : "Voici ton père est malade". Le mot "iné" (הנה - voici) a la valeur numérique de 60. Mais quand Yossef vint le voir, il est dit : "Israël se renforça et s'assit sur le lit". Le terme "amita" (המטה - le lit) a la valeur numérique de 59.
=> Grâce à la visite de Yossef, la maladie de Yaakov diminua et il ne lui en restait plus que 59 parts. C'est pourquoi, il se renforça et put même s'asseoir. Tout cela ne fut possible que parce qu'il ne lui restait que 59 parts. C'est ce que conclut le verset : "sur le lit" (המטה de valeur 59).

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-> "Celui qui rend visite à un malade contribue à sa vie, celui qui ne rend pas visite à un malade contribue à sa mort" (guémara Nédarim 40b)

-> Dans les Chéiltot déRav A'haï, on trouve l'explication suivante :
Celui qui rend visite à un malade s'apitoie sur lui et se met à prier pour sa guérison avec émotion, et sa prière peut entraîner la guérison du malade. Mais celui qui ne rend pas visite au malade il est occupé et repousse, à chaque fois, la visite au lendemain), quand il apprend que le malade est presque guéri et qu'il rentrera bientôt chez lui, s'inquiète : "Alors qu'il était très malade, je ne suis pas allé lui rendre visite. Maintenant, comment faire si je le rencontre? Je n'oserai pas croiser son regard! Ô Maître du Monde, fais qu'il meurt!"

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-> Le Kli Yakar fait remarquer qu'en visitant un malade, on lui fait acquérir des mérites.
Le roi Salomon encourage ses semblables à fréquenter la maison de deuil, qui rappelle la fin de tout homme et donne à réfléchir (cf. Kohélét 7,2).
=> Celui qui visite un malade prend en même temps conscience de sa propre fragilité et perçoit la nécessité de se repentir pendant qu'il le peut.
Ces pensées de téchouva que le malade inspire au visiteur lui sont comptées comme un puissant mérite qui lui assure le pardon de ses fautes, et la guérison.

-> On doit témoigner de la gratitude envers Hachem lorsqu'on est malade, car la souffrance rapproche l'homme de D., et lui montre comme son corps est fragile et les plaisirs de ce monde vains et éphémères.
[midrach Tan'houma - Ki Tétsé 2]

[en plus de nous purifier, les souffrances permettent de sortir de notre routine, de prendre du recul et de remettre nos pendules à l'heure : celle d'un juif, de la Volonté de D.
Face à la maladie : le monde paraît si frêle et insignifiant ... les petits ennuis deviennent minuscules ... nous apprécions davantage la santé et la beauté de ce que nous offre notre quotidien ...]

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+ Lorsque vous rendez visite à une personne malade vous lui enlevez un 60e de sa maladie.
=> Est-ce vraiment profitable si le patient reste avec 59 des 60 parts de sa maladie?

Le rabbi Moché Leib de Sassov ('Hidouché Remal) donne la réponse suivante :
La loi juive adopte le principe de : "bitoul bérov" = selon lequel une substance est annulée par 60 fois son volume.
Si la totalité des 60 parts d'une personne malade est présente, il existe un danger que sa vie soit annulée par les 60 parts, mais s'il ne reste que 59 parts, sa vie ne court plus aucune danger d'être annulée.
=> En conséquence, rendre visite à un malade et de ce fait, ôter un 60e de la maladie, est d'une importance vitale.

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-> "Si le médecin n'hésite pas à aller voir un malade pour les 3 florins qu'il va recevoir, à plus forte raison nous ne devons pas nous en abstenir, afin d'accomplir la belle et unique mitsva de rendre visite aux malades."
[le rav Naftali Leibovitz]

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-> Une personne qui visite les malades, tout le monde aura du respect à son égard.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - kavod]

-> Celui qui rend visite au malade, Hachem ne le laissera pas tomber aux mains de ses ennemis.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - mériva]

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-> Etre malade = est-ce être abandonné par Hachem? : https://todahm.com/2020/09/21/etre-malade-est-ce-etre-abandonne-par-hachem

L’hospitalité

"Il était assis à la porte de sa tente … Il a vu et a couru à leur rencontre" (Vayéra 18,1-2)

+ L'hospitalité :

-> Tous les habitants du monde sont comme des invités de D. Nous sommes tous de passage, et D. nous héberge.
Si l'espace d'un instant, Hachem arrêtait son hospitalité envers nous, le monde cesserait d'exister.

[le Chla haKadoch - Vayéra]

=> En pratiquant l'hospitalité envers autrui, nous imitons Hachem!

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-> "Combien est précieuse pour Hachem, la mitsva d'hospitalité!
On nous apprend qu'Avraham a accompli toutes les lois de la Torah, mais c'est spécialement sur cette mitsva d'hospitalité que de nombreux détails vont nous être donnés (Béréchit 18,1-8), tandis que les autres mitsvot sont rapportées d'une façon générale."
['Hafets 'Haïm - Ahavat 'Hessed]

=> Parmi toutes les très nombreuses mitsvot qu'il a fait, Avraham s'est distingué par celle de l'hospitalité.
Le Rambam (Matnat Aniyim 10,1) rapporte que nous devons suivre son exemple, si nous souhaitons être appelé : un véritable descendant d'Avraham.

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-> L’hospitalité est comparable à un arbre fruitier. Quiconque est hospitalier aura de bons enfants.
[D'après la guémara (Béra'hot chap.8),] Cela est d’autant plus vrai lorsque l’invité est un érudit. Permettre à un tel homme d’utiliser nos biens est pareil à une offrande apportée devant D.
[Méam Loez - Vayéra 21,33-34]

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-> Grâce à son hospitalité, l'individu sera craint et respecté de tous.
[...]
Un remède pour ramener la fécondité chez une femme, consistera à pratiquer l'hospitalité.
[...]
L'hospitalité fera mériter à la femme de mettre au monde des enfants.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot]

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-> Rabbi Yo'hanan dit : 'Accueillir des invités, est aussi grand que de se lever tôt afin d'aller à la maison d'étude [de la Torah]'
[guémara Shabbath 127a]

Le Maharal ('Hidouché Agadot) explique cela :
"En faisant de l'hospitalité à des invités, nous accueillons des êtres humains fait à l'image de D.
Cela est par essence une activité Divine, comme l'est le fait d'aller au Beit haMidrach afin d'y étudier la Torah."

-> Rav Yéhouda dit au nom de Rav : 'Accueillir des invités est plus grand que d'accueillir la présence divine' (cf.Béréchit 18,3)
[guémara Shabbath 127a]

Le Maharal ('Hidouché Agadot) commente cela :
"Bien que nous pouvons nous connecter à la présence divine, cette relation est vouée à être limitée, au regard de la distance infinie entre l'homme et D.
Cependant, en couvrant d'honneur et d'affection notre invité dans le cadre de l'hospitalité, nous pouvons se connecter complètement à l'image Divine qui est en cette personne."
[ainsi, l'hospitalité permet d'être davantage connecter à Hachem qu'en recevant la présence divine!]

-> Selon le Rambam (Hilkhot Talmud Torah 3,4), si une personne a le choix entre une mitsva et l'étude de la Torah : si la mitsva peut être faite par d'autre(s), on ne doit pas interrompre son étude, sinon on doit faire la mitsva, et ensuite revenir à son étude.

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-> "Dès qu'Avraham voyait des voyageurs, il courait vers eux, se mettait à terre et les suppliait d'accepter sa proposition d'hospitalité.
Bien que ce haut niveau de conduite ne nous est pas atteignable, nous nous devons d'en apprendre à aller chercher des invités, et à les accepter dans nos maisons avec beaucoup d'affection, comme nous l'aurions fait avec une personne très riche dont nous espérons gagner une somme importante d'argent.
[...]
L'hôte doit parler à ses invités d'une façon agréable afin qu'ils se sentent à l'aise.
Il ne doit pas leur dire ses problèmes, car ils pourraient penser qu'ils en sont la cause, et qu'il perd de l'argent en les accueillant.
[...]
Afin de se motiver, on doit se dire : 'Si c'était moi l'invité, je voudrais certainement être traité avec respect et attention.
Je me dois donc de traiter mes invités en conséquent.
Personne ne peut savoir comment il finira [et s'il aura besoin à son tour de l'hospitalité]"

['Hafets 'Haïm - Ahavat 'Hessed 3,2]

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-> L'hospitalité d'Avraham incluait : la nourriture, la boisson et le fait d'accompagner l'invité sur son chemin (cf.Rachi sur Béréchit 21,33 -> le terme "Eshel" est l'acronyme de ces 3 actions).

-> Selon la guémara (Sotah 46b), en raccompagnant son invité, on s'assure qu'il ne subisse pas de mal.

Le Maharcha (Sotah 45b) explique qu'en raccompagnant son invité, on permet aux "anges gardiens" de pouvoir accompagner notre invité après notre départ, le protégeant alors de tout danger jusqu'à sa destination.

Le Méam Loez (Vayéra 18,16) enseigne qu'il est extrêmement bénéfique de raccompagner son visiteur, car ainsi la Présence Divine l'accompagne et le protège sur la route du retour.
D'ailleurs, les anges désiraient donner à Avraham l'opportunité d'accomplir ce précepte. Bien qu'ils pouvaient se transporter instantanément à Sodome, ils partirent à pied pour permettre à Avraham de les accompagner.
Avraham croyait encore être avec des êtres humains.
[...]
On a coutume de confier à quelqu'un qui fait un long voyage une pièce de monnaie qu'il donnera à un pauvre, une fois arrivé à destination. Le voyageur a alors le statut de "chalia'h mitsva" (délégué à l'accomplissement d'une mitsva), et il est donc préservé du danger.

-> Le Sma'h ('Hochen Michpat) enseigne que de nos jours nous devons accompagner notre invité jusqu'à la porte ou au moins sur une distance de 2 mètres.

Il peut être intéressant de citer l'exemple extrême rapporté par le Rambam (Hilkhot Aveil 14,3) disant qu'à l'époque, il fallait raccompagner son maître principal en Torah sur une distance de 13km!

-> Le 'Hafets 'Haïm (Ahavat 'Hessed) dit qu'il ne faut pas oublier de raccompagner ses invités, car c'est la finalisation de la mitsva d'hospitalité (cf. Avraham : manger+boire+raccompagner = Eshel), et dans ce cas, on se prive des bénédictions que cette mitsva aurait pu nous amener ...

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+ La récompense liée à l'hospitalité :

-> Fournir de l'hospitalité est l'une des quelques mitsvot dont l'on profite des "fruits" dans ce monde, et dont la récompense reste intacte dans le monde à venir.
[guémara Shabbath 127a]

-> Le Tikouné Zohar enseigne que la façon dont l'on va accueillir ses invités dans ce monde, va déterminer la manière dont notre âme va être accueillie dans le monde à venir.
[Rabbi Aharon Roth - Shoul'han haTahor]

-> Rabbi Chimon bar Yo'haï (Zohar) promet que quiconque accueille avec joie les étrangers dans sa maison et fait en sorte qu'ils se sentent bien chez lui, en bénéficiera immensément au moment de sa mort.
Quand l'âme quitte le corps, elle est pareille à un étranger, ne sachant pas où se diriger.
Grâce au mérite de l'hospitalité, l'âme est accueillie avec bienveillance dans le monde futur et se sent comme chez elle.
[Tikouné Zohar - p.92]

-> Le Méam Loez (Vayéra 21,33-34) rapporte le Zohar suivant :
Lorsqu'on a un invité, on se réjouira et on louera D. de nous donner une telle opportunité. En effet, grâce à cela des décrets néfastes sont annulés.
Avant de détruire Sodome, Hachem envoya 3 anges (déguisés en voyageur) à Avraham pour qu'il puisse accomplir la mitsva de l'hospitalité, et si Loth fut épargné, c'est grâce à ce mérite d'Avraham (qui lui a déchiré son décret de mort).

Le Méam Loez poursuit : Lors de période de malheurs, D. se souvient de ceux qui se sont comportés avec douceur envers les pauvres, et les sauvent de la mort.

-> Rabbi Yo'hanan, ainsi que Rech Lakich expliquent : 'Lorsque le Temple était érigé, l'Autel expiait les fautes d'une personne [par les sacrifices qui y étaient brûlés].
De nos jours, il n'y a plus de Temple, mais la table [sur laquelle on mange] fait l'expiation de nos fautes' [guémara 'Haguiga 27a]

Rachi de préciser : au travers l'hospitalité à des invités.

Le 'Hatam Sofer (Torat Moché - Vayikra p.97) commente cette guémara : "lorsque la table d'une personne est comme un Autel (mizbéa'h), alors toute sa maison devient comme le Temple."
Il est écrit : "C’est mon D. et je l’embellirai" ( זֶה אֵלִי וְאַנְוֵה - Béchala’h 15,2).
"C'est mon D." (zé éli - זֶה אֵלִי) est l'acronyme du verset : "Voici la table qui est devant Hachem!" (זֶה הַשֻּׁלְחָן אֲשֶׁר לִפְנֵי יְהוָה - Yé'hezkel 41,22).
Selon le 'Hatam Sofer, si tu veux proclamer D. (zé éli), alors il faut faire de sa maison un magnifique lieu de résidence pour Hachem.

-> "La récompense pour raccompagner une personne est sans limite"
[guémara Sotah 46b]

-> Le Rambam (Hilkhot Avélout - chap.14,2) écrit : "La mitsva d'accompagner est supérieure à toute, c'est la loi qu'a érigée Avraham, l'hospitalité est plus grande que l'accueil de la Présence Divine, et il est plus important de raccompagner les invités que de les recevoir ...
Toute personne qui ne raccompagne un invité, c'est comme s'il avait fait couler son sang"

Rabbi Yits'hak Berkovits explique ces propos :
"La mitsva de recevoir des invités l'est essentiellement afin de leur garantir : nourriture et hébergement.
Cependant, accompagner un invité est considéré comme étant plus important que cela, car on lui témoigne de l'honneur, ce qui va développer sa confiance en lui, et qui l'aidera ainsi à faire face à la suite de sa vie."

Le Saba de Kelm enseigne à ce sujet :
Quand un invité se repose quelque part en mangeant à sa faim des meilleurs mets, il s'élève parfois dans son cœur le soupçon que le maître de maison a peut-être hâte de se débarrasser de lui.
C'est pourquoi, même quand il a fini de boire et de manger, il présume que son hôte est heureux de pouvoir enfin se débarrasser de lui, la preuve en étant que toujours, une fois que l'invité s'en va, le maître de maison ferme immédiatement la porte, comme pour dire : "bon débarras".
C'est pourquoi, quand l'invité quitte la maison avec cette impression, c'est comme si l'hôte avait versé le sang.
Cela n'est pas le cas quand l'hôte l'accompagne pendant au moins quelques pas, alors l'invité sent que le maître de maison est heureux d'avoir pu observer la mitsva grâce à lui, et il se sent aimé et désiré, ce qui est le fondement de la mitsva de l'hospitalité.
Par conséquent, par ce petit acte qui porte sur la courte distance pendant laquelle il l'accompagne, le maître de maison acquis son univers.

=> C'est une grande leçon sur la façon de se comporter dans la vie, qu'il faut aussi appliquer dans d'autres domaines : on peut acquérir son univers par de petites actions, avec un petit peu de réflexion et d'attention.

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-> Rabbi Yo'hanan dit : 'Accueillir des invités, est aussi grand que de se lever tôt afin d'aller à la maison d'étude [de la Torah]'
[guémara Shabbath 127a]

-> La mitsva d'inviter des voyageurs (hospitalité) a un lourd risque spirituel. Ils peuvent parler de sujets inappropriés à une maison juive, comme le lachon ara. De plus, le fait de se tourner vers leurs besoins demande d'interrompre notre étude quotidienne de la Torah.
Néanmoins, si Avraham a arrêté sa rencontre avec Hachem afin de recevoir 3 invités, cela nous enseigne que nous devons mettre de côté nos occupations spirituelles afin de réaliser cette mitsdva.
[le Baal Chem Tov]

[il leur a quand même demandé de laver leurs pieds, afin de limiter autant que possible le risque spirituel]

-> La raison pour laquelle nous devons interrompre nos occupations spirituelles pour accomplir la mitsva d'hospitalité, et que cela nous permet d'atteindre davantage de proximité avec la présence divine, qui se repose sur ceux qui vont accueillir chez eux des personnes dans le besoin.
[le Yichma'h Moché]

-> Un vendredi soir, où il recevait des invités qui avaient voyagés toute la journée, le 'Hafets 'Haïm n'a pas lu le traditionnel chant : "Shalom Alé'hem!" avant le kidouch, comme en est l'habitude. Il a attendu qu'ils soient tous servis en nourriture pour le faire.
Il a alors expliqué : "Sachant que vous avez voyagé, il est très probable que vous deviez être affamés. Les anges (à qui est destiné ce chant) ne mangent pas et ne sont pas affamés. Ils peuvent ainsi attendre que je vous donne à manger, avant que je m'occupe ensuite d'eux!"

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-> "Veille à la mitsva de l'hospitalité pour mener une bonne vie, car alors tu réussiras en ce monde et ta droiture t'accompagnera dans le monde à venir."
[Séfer haBrit - 2e partie article 12]

-> La mitsva de visiter les malades s'effectue à la fois avec le corps et avec l'âme : avec le corps en s'efforçant de rendre service au malade, et avec l'âme en priant pour lui.
Quiconque rend visite au malade sans prier pour lui n'a pas accompli cette mitsva.
[rav Tikochinski - Séfer Guécher ha'Haïm]

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-> "Hachem dit : Comme le cri de Sodome et d’Amora est grand ; et leur faute est très lourde" (Vayéra 18,20)

-> Le Ben Ich 'Haï (Vayéra) enseigne :
Il faut comprendre ici de quel faute parle-t-on? Si le verset voulait parler de toutes les fautes en général, alors il aurait du dire: "comme le cri de Sodome et d’Amora est grand ; CAR leur faute est très lourde", mais il n’est pas dit CAR mais ET, comme si le cri venait de toutes les fautes, mais "leur faute est très lourde" vient parler d’une faute en particulier, qui serait aussi ou plus grave que tout le reste.

Dans le livre d'Iyov (28,4) il est dit : "Ignoré du pied des passants, il est suspendu et ballotté loin des hommes", les commentateurs expliquent qu’on parle des gens de Sodome qui ont réussi à faire oublier la mitsva de hospitalité. Comment cela?
En prenant chaque visiteur et en l’allongeant sur un lit, s’il était plus grand on lui coupait les pieds et s’il était plus petit on l’écartelait. Ça avait suffit à décourager les visiteurs potentiels.

=> En quoi cette faute est si grave pour être la seule citée dans Iyov à propos des gens de Sodome? Comment cette faute peut-elle peser dans la balance contre la somme de tous les reste : l’idolâtrie, le meurtre et l’adultère, ... ?
C’est que la particularité de laisser pénétrer des gens chez soi est qu’on s’expose à un regard extérieur, qui va nous juger et nous mettre face à une vérité de nous-même à laquelle on n’a plus accès à force de ne pas se remettre en question. Et cet ouverture va être le vecteur de notre téchouva.
Si on la ferme, on ferme la porte à toute possibilité de téshouva, car on ne se remettra plus jamais en question. Voila pourquoi cette faute était si grave, et on comprend aisément comment elle pèse comme tout le reste des fautes.

-> "Chaque personne désire entendre une parole positive.
Dire des paroles encourageantes est un acte de 'hessed ... et nous n'avons pas idée à quel point une parole gentille peut faire des miracles!"

[rav Chlomo Léveinstein]

-> "Chaque homme a besoin d'honneur dans une certaine mesure, ne serait-ce une petite dose ; sans elle, il ne pourrait pas vivre"
[Rabbi Nissim Karelits]

Il existe un 'hessed gratuit et tellement vital pour nous tous : permettre à une personne de se vider de ses soucis, exprimer à autrui à quel point il est bien et il compte à nos yeux, ...
Un sourire, un mot, une présence, ..., surtout dans le monde actuel, ont le pouvoir de changer une personne, lui redonnant la vie, des forces afin d'exprimer pleinement toute sa beauté interne à son entourage.

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+ Sur la notion du compliment, b"h, n'hésitez pas à consulter le dvar Torah suivant : https://todahm.com/2015/10/25/le-compliment