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Celui qui garde sa bouche soutient le monde

"Il ne violera pas sa parole ; tout ce qu'a proféré sa bouche, il doit l'accomplir" (Matot 30,3).

Ils expliquent que si une personne ne "viole" pas ses paroles et n'utilise pas sa bouche pour prononcer des mots inappropriés (ex: lachon ara), alors tout ce qu'elle dit s'accomplira.
En n'utilisant sa bouche que pour de bonnes choses, il aura le pouvoir de voir ses paroles s'accomplir d'en-Haut.
[...]

Il est écrit : "Tu seras responsable de mon palais et tout mon peuple sera nourri par ta bouche (véal pi'ha yissak kol ami)" (Mikets 41,40).
Le verset dit que grâce aux paroles de Yossef, la nation entière sera soutenue. Ses paroles auront un fort impact au Ciel et apporteront une abondance de bonté dans ce monde.

C'est dans cet esprit qu'il explique le verset : "Les lèvres doivent embrasser celui qui dit les mots justes" (chéfatayim yissak, méchiv dévarim né'hokhim - Michlé 24,26).
Le mot "yissak" signifie littéralement "embrasser", mais il peut également signifier "soutenir", comme c'est le cas dans le verset ci-dessus (41,40) concernant Yossef.
Ainsi, le verset peut être lu comme disant que les lèvres d'une personne peuvent être utilisées pour soutenir le monde lorsqu'elle dit des choses appropriées et s'assure de ne pas utiliser ses mots pour quelque chose de mauvais (selon la volonté d'Hachem, la halakha).

[ rav Moché Stein - dans son Béer Moché ]

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+ Faire attention à ses paroles apporte de la parnassa :

-> Le 'Hozé de Lublin voit une allusion au concept selon lequel la parnassa est fournie par le mérite de garder ses mots, dans la guémara (Ména'hot 86a) qui dit que "les hommes riches sont des avares".
Le 'Hozé de Lublin demande comment peut-on dire cela comme une règle générale alors qu'en fait, tous les hommes riches ne sont pas avares. Il répond que la guémara veut dire qu'ils sont avares de leurs paroles. Ils sont devenus riches parce qu'ils ne parlent pas trop (ne disant pas de paroles interdites, voir inutiles, ...). En effet, le fait de veiller à ne rien dire de mal crée la richesse.

La tsédaka

+ La tsédaka :

=> Comment le fait de donner de la tsédaka supprime-t-il un décret difficile qui est sur nous?

-> Le Maharal ('Hidouché Aggadot - Baba Batra 9b) explique que l'argent d'une personne est considéré comme sa vie, comme nous l'enseignent nos Sages (Baba Kama 119a) : "Celui qui vole de l'argent à son ami, c'est comme s'il lui volait sa vie".
Cela signifie que lorsqu'une personne donne son argent pour aider quelqu'un d'autre, elle prend sur sa propre vie. Par conséquent, si D. préserve, il a été décrété sur quelqu'un la mort, alors l'argent de tsédaka a la capacité de prendre sa place.

D'autres (Moussaf Shabbath Kodech 5766, Nitsavim-Vayélé'h) expliquent que le fait de donner de la tsédaka indique la fraternité, et lorsque nous agissons comme des frères, nous sommes considérés comme des enfants d'Hachem. En tant que ses enfants, nous bénéficions de la miséricorde qu'un père accorde à son enfant.

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-> Imaginez qu'un homme riche vienne voir quelqu'un et lui dise : "Je te donne un million de dollars. S'il te plaît, fais-moi une faveur et rends-moi cent mille dollars. Si tu le fais, je vous récompenserai généreusement."
C'est ce qui se passe chaque fois que nous donnons de la tsédaka ou que nous dépensons notre argent pour une mitsva. Nous devrions nous sentir redevables à Hachem de nous avoir donné les moyens d'accomplir la mitsva. Regardez la bonté d'Hachem : Il nous donne de l'argent, nous demande d'en donner, et par cela, nous épargne ensuite de décrets sévères.

Le rav Ménaché Reizman fait remarquer que nous sommes censés avoir la même attitude lorsque nous donnons de notre temps ou de notre sommeil.
Lorsque quelqu'un se lève tôt pour aller à la synagogue, il peut avoir l'impression de faire une faveur à Hachem et de renoncer à lui-même pour Lui. Mais en réalité, chaque once de force que nous possédons et chaque moment de notre vie sont un don d'Hachem.
Il nous dit : "S'il vous plaît, utilisez quelques respirations, un peu de la force de vie que je vous ai donnée, pour Me prier le matin, afin que Je puisse vous bénir et vous récompenser de m'avoir demandé ce dont vous avez besoin."

Sommes-nous vraiment en train de faire un tel sacrifice en nous levant tôt pour faire cela?
En réalité, nous ne renonçons jamais à quoi que ce soit. Tout ce que nous faisons, c'est rendre à Hachem ce qu'Il nous a déjà donné, afin qu'Il nous donne davantage.
Nous devrions nous sentir privilégiés de pouvoir donner la tsédaka, d'étudier la Torah, de faire des actes de bonté. Tout comme le bénéficiaire d'un million de dollars qui rend les cent mille dollars se sent très reconnaissant, nous devrions nous sentir très reconnaissants chaque fois que nous utilisons l'une des ressources qu'Hachem nous donne pour accomplir une mitsva.
[non seulement Hachem nous donne tout, mais lorsqu'Il nous demande d'agir, c'est pour encore pouvoir davantage nous donner de belles choses. ]
[rav David Ashear]

L’importance de prier pour autrui

+ L'importance de prier pour autrui :

-> Un moyen de mériter un jugement favorable à Roch Hachana est de penser aux autres et de prier pour eux.
Nos Sages (Zohar - Noa'h) disent que le Déluge a été imputé à Noa'h. Pourquoi cela?
Parce qu'il n'a pas prié pour que sa génération soit sauvée. Noa'h avait une bonne raison de ne pas prier ; puisqu'il n'était digne d'être sauvé que parce qu'il avait trouvé grâce aux yeux d'Hachem, il craignait d'être puni s'il priait pour eux.
Néanmoins, il aurait dû prier pour sa génération. Il ne réalisait pas qu'en priant pour eux, il serait devenu alors méritant, et il aurait pu sauver le monde entier.

... Lorsqu'une personne prie pour la communauté (les besoins d'autrui), cela fait d'elle une personne [beaucoup] plus grande [aux yeux d'Hachem] (voir Kovetz Si'hot - Vol.2 - paracha Noa'h).
En sachant et en faisant cela, il sera beaucoup plus facile de mériter un jugement favorable sur le Yom haDin.
[rav Nathan Wachtfogel - Léket Réchimot ]

Pardonner aux autres

Lorsqu'une personne pardonne aux autres (les fautes qu'elles peuvent lui faire), tous ses péchés lui sont pardonnés" (guémara Roch Hachana 17a).

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-> Le rav Nathan Watchfogel (Léket Réchimot) commente :
Toute seule, une personne ne peut pas passer à travers le jugement d'Hachem.
La communauté (tsibour), en revanche, a la garantie de s'en sortir saine et sauve.
Lorsqu'une personne renonce à ses propres besoins et à son propre honneur et qu'elle est indulgente envers les autres (pardonnant leur offense/faute), elle montre qu'elle ne s'intéresse pas seulement à elle-même. Elle montre qu'elle se soucie des autres et qu'elle s'attache au tsibour.
Puisqu'il fait partie du tsibour (au peuple juif dans son ensemble), toutes ses fautes sont pardonnées.
[...]

A [la yéchiva de] Kelm, une pancarte était affichée sur le mur : "én mélé'h b'lo am" (il n'y a pas de roi sans sujets).
Cette pancarte rappelait à chacun qu'il devait être connecté au tsibour en pensant moins à lui-même. Si une personne s'en tient à ses principes (moi je) et ne pardonne pas aux autres, elle s'éloigne des autres.
Elle ne se connecte pas au tsibour et perd tout ce qu'elle aurait pu gagner en en faisant partie.
Un millier de personnes peuvent se trouver au même endroit, mais si chacune est seule, ce n'est pas un tsibour.
[...]

"Qui est comme Ta nation Israël, une nation [unie/tous ensemble] dans le pays [d'Israël]" (mi kamo'ha Israël, goy e'had ba'aretz - Chmouël II 7,23).
Le peuple juif possède de nombreuses qualités, mais la plus importante est qu'il est "un" ...
"Le peuple juif, la Torah et Hachem ne font qu'un" (Zohar - A'haré Mot). Chaque fois qu'il y a un manque d'unité entre les juifs, le peuple juif n'est plus "un" (é'had), et cela retire le "Hachem é'had", le fait que les gens reconnaissent qu'Hachem est Un.
[...]

Si quelqu'un étudie dans une yéchiva, il doit encore faire des efforts pour faire partie du tsibour (collectivité/communauté). Le simple fait d'être dans une yéchiva n'est pas suffisant. Il doit accomplir des actes de 'hessed, être indulgent envers les autres et être "é'had", un, ensemble avec les autres.
Toute sa réussite en matière de Torah et de avoda (service Divin) en dépend.

Juger et parler favorablement de tout juif

+ Juger et parler favorablement de tout juif :

-> "Rechercher le bien, c'est rechercher l'affection ; poursuivre le mal, c'est en devenir la victime" (Michlé 11,27)

Le midrach Cho'her Tov commente :
"Si tu vois un homme qui dit du mal de son ami, même les anges de service diront du mal de lui.
Et si tu vois un homme qui dit du bien de son ami, les anges de service aussi parleront de lui en bien ...
Hachem accorde Sa grâce (et Sa faveur) à celui qui dit du bien de Ses enfants."

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-> "Juge tout homme du bon côté, afin que du Ciel on efface tous tes fautes, et qu'on te juge du bon côté"
[Rabbénou Yona]

Juger autrui favorablement = Hachem nous jugera favorablement ainsi que tout le peuple juif

+++ Juger autrui favorablement = Hachem nous jugera favorablement ainsi que tout le peuple juif :

"Vous établirez pour vous des juges et des représentants de la loi dans toutes vos portes ... et ils jugeront le peuple avec droiture" (Choftim 16,18)

-> Chaque jour, Hachem nous juge avec beaucoup de compassion et de bonté. Mais nous devons susciter cette compassion en nous conduisant avec bonté et en regardant les points positifs de nos concitoyens juifs, en les jugeant favorablement. Ce faisant, nous éveillons ce même trait de caractère au Ciel. Ensuite, Hachem se concentre également sur les mérites d'une personne et sur les mérites de l'ensemble du peuple juif.

Ainsi, en servant Hachem ici-bas avec bonté, une personne éveille et ouvre le portail de la bonté en-Haut, par lequel les bénédictions pleuvent sur le peuple juif.
Telle est donc la signification profonde du verset "Vous établirez pour vous des juges et des représentants de la loi dans toutes vos portes" (Choftim 16,18). C'est nous, par l'intermédiaire de nos "portes", qui déterminons le jugement ("établirez des juges") qui est rendu en-Haut.
Le mot "portes" fait allusion aux portails que nous créons et ouvrons par nos actions.

Le verset se termine ainsi : "Ils jugeront le peuple avec droiture (michpat tsédek)" = cela signifie que chacun doit s'habituer à juger son prochain avec un "jugement droit/juste" (michpat tsédek) en soulignant la justice et le mérite de chaque juif.
C'est ainsi que l'on ouvre le portail céleste et que l'on sort blanchi du jugement.
Il en est ainsi parce que "mida kénéged mida (principe du mesure pour mesure), soit selon la manière [la mida, qui peut également signifier un "trait" (comme de bonnes midot) ] dont une personne juge les autres, elle est elle-même jugée" (guémara Méguila 12a).
[En d'autres termes, le trait [mida] dont une personne fait preuve lorsqu'elle juge les autres est le trait dont D. fait preuve lorsqu'Il juge la personne. ]

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

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=> En jugeant les autres favorablement, en leur accordant toujours le bénéfice du doute, nous créons une porte par laquelle nous sommes jugés par Hachem avec bonté et compassion.
[nous faisons en sorte que Hachem se concentre sur les mérites de la personne et du peuple juif en général. ]

La nécessité de multiplier les paroles d’encouragement et de réconfort à autrui (et à soi-même)

+ La nécessité de multiplier les paroles d’encouragement et de réconfort à autrui (et à soi-même) :

"Un Ammonite et un Moavite ne viendront pas dans l’assemblée d’Hachem ... Parce qu’ils (litt. "pour la chose qu’ils") ne vous ont pas accueillis avec du pain et de l’eau sur le chemin, lorsque vous êtes sortis d’Egypte ... Ne recherche pas leur paix ni leur bien tous les jours (de ta vie) à tout jamais" (Ki Tétsé 23,4-7)

-> Le Beit Yossef (drachot de rabbi Yossef Karo, imprimé dans le livre "Ohr Tsadikim") pose la question suivante :
Pourquoi Hachem a-t-il ordonné de les tenir en abomination jusqu’à la fin des temps sur "quelque chose d’aussi bénin que cela", à savoir de s’être abstenu de les accueillir avec du pain et de l’eau?
La chose est d’autant plus étonnante que les Bné Israël n’avaient besoin ni de pain ni d’eau puisqu’ils avaient du pain (manne) qui tombait du Ciel, et également de l’eau qui provenait du puits (de Myriam).

Et voici son explication :
"Il y a lieu de répondre, écrit-il, en faisant remarquer que le verset emploie l’expression : "pour la chose (qu’ils)" (al davar - עַל דְּבַר), c'est-à-dire à cause du fait qu’ils ne vous ont pas prodigué de bonnes paroles et des encouragements.
Car tel est le sens de cette expression [qui peut se lire également : "Pour la parole (qu’ils)"], à savoir : "à cause de la parole"."
[ le mot דבר (davar) employé par le verset en hébreu signifie "la chose" et aussi "la parole"]

-> Le rav Elimélé'h Biderman enseigne :
Si l’on y réfléchit un peu, ce commentaire du Beit Yossef (rabbi Yossef Karo) est stupéfiant : ne pas accueillir les Bné Israël "avec du pain et de l’eau" est considéré comme "quelque chose de bénin", tandis que s’abstenir de les accueillir avec des paroles d’encouragement justifie un châtiment aussi sévère que celui-ci jusqu’à la fin des temps.
[à cause de cela les hommes d'Ammon et Moav ne pourront jamais se marier avec un membre du peuple juif (même s'ils se convertissent au judaïsme). Nous ne trouvons une telle déclaration envers aucune autre nation (bien qu'il n'en manque pas qui ont pu faire souffrir les juifs au travers l'Histoire). ]

En outre, il y a lieu de s’interroger : les Bné Israël avaient-ils besoin de paroles d’encouragement de la
part de peuples comme Amon et Moav?

On en déduit que même l’homme le plus grand parmi les grands (tsadikim) tire une jouissance de paroles encourageantes et celles-ci redonnent vie à son âme, même lorsqu’elles proviennent du plus petit des petits. Car grande est la force d’une bonne parole pour élever l’âme d’un homme et lui insuffler un souffle nouveau.
Dès lors, personne ne peut dire : "Qui suis-je pour encourager les autres?" Souvenons-nous qu’un bon mot est toujours à propos, en toute circonstance.

[ On raconte que le Yessod haAvoda (fondateur de la lignée de Slonim au 19e siècle) était une fois à Tibériade, attendant son tour dans un petit mikvé où seulement 2 ou 3 personnes pouvaient y entrer à la fois.
Une personne perturbée mentalement a proclamé : "Faites de la place pour le saint tsadik, rabbi Mottel de Slonim [le Yessod haAvoda]".
Lorsque le Yessod haAvoda est sorti du mikvé, il a dit : "Cet homme n'est pas sain d'esprit. Personne ne le respecte. Cependant, j'ai éprouvé du plaisir du peu d'honneur qu'il m'a fait. Car Hachem a ainsi créé la nature de l'homme qu'il prend plaisir à la moindre marque d'encouragement provenant de qui que ce soit. Et la récompense de celui qui encourage son prochain et qui le réconforte est très grande."
Davantage sur ce thème : L'importance de valoriser et de témoigner de l'appréciation à autrui : https://todahm.com/2015/02/16/limportance-de-valoriser-et-de-temoigner-de-lappreciation-a-autrui ]

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-> Il est écrit aussi dans cette paracha : "Garde-toi des taches de lèpre (tsaraat)" (Ki Tétsé 24,8).
La Torah vient par là nous ordonner la défense de découper une tache de lèpre. Nos Sages (Sifri) nous enseignent que cette interdiction inclut également l’interdit d’enlever une tache pure.
Le Beit Israël l’explique, au nom de son père le Imré Emet, à partir de ce qui est rapporté dans le Zohar (III,46b) : "De même qu’un homme est puni pour avoir dit de mauvaises paroles, il l’est également lorsque l’occasion se présente pour lui de dire un bon mot et qu’il ne le dit pas."

Ce qui signifie que la faute de celui qui prononce des paroles de médisance est aussi grave que celle de celui qui s’abstient d’encourager son prochain avec de bonnes paroles qui redonneraient vie à son âme. Et c’est à cela que fait allusion la tache de lèpre pure, et la défense de la couper : que l’homme se rappelle bien que, du Ciel, on a voulu attirer son attention sur le fait qu’il s’est abstenu de dire des paroles encourageantes à son prochain qui auraient revigorées tout son être.

Juger autrui favorablement

+ Juger autrui favorablement :

-> Le Pélé Yoets (Sanégoriya) dit que lorsque nous jugeons les autres favorablement, nous diminuons la quantité de jugements stricts dans le monde et engendrons plus de miséricorde à la place.

-> Le Maharal Diskin (Kédochim 19,15) dit que les effets négatifs d'un jugement défavorable sont tout aussi néfastes pour la personne qui juge.
Puisqu'il y a un principe que nous sommes affectés par notre entourage, celui qui juge négativement ceux qui l'entourent se considère comme étant dans un environnement négatif, ce qui le rapproche de la faute.
En jugeant une personne favorablement, nous empêchons que cela se produise et créons ainsi un environnement positif pour nous-mêmes.

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-> Nos Sages (guémara Shabbath 127b) nous enseigne qu'un individu qui juge les autres favorablement sera à son tour jugé favorablement par Hachem.

-> Nos Sages (guémara Shabbath 97aa) nous disent que la personne qui soupçonne injustement une autre personne reçoit de la tsaraat ou d'autres souffrances corporelles en guise de punition.

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-> Rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan 282) enseigne :
Sachez qu'il faut juger tout le monde favorablement. Même si quelqu'un est complètement racha, il est nécessaire de chercher et de trouver en lui une petite parcelle de bonté dans laquelle il n'est pas racha.
En trouvant la Nékoudah Tova et en la jugeant favorablement, nous l'élevons littéralement du côté du mérite et nous sommes en mesure de l'aider à revenir à la téchouva.

[ b'h, issu du dvar Torah : Voir la Nékouda Tova en chaque juif : https://todahm.com/2023/05/30/voir-la-nekouda-tova-en-chaque-juif ]

L’unité

+ L'unité :

-> Lorsque la nation juive est unie, le Satan n'a aucune emprise sur elle ...
Le manque d'unité de la nation juive est dû à la situation d'exil, et en devenant unie, la nation se sort elle-même de l'exil.
[ Maharal - Nétsa'h Israël - chap.25]

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-> Nos Sages (midrach Tan'houma Nitsavim - section 4) nous disent que "les juifs ne seront délivrés (de l'exil) que lorsqu'ils seront devenus un groupe uni".
De même, selon le midrach (Béréchit rabba 98,2) : "si les juifs sont devenus un groupe uni, alors préparez-vous à la guéoula".

Le Satan en est conscient et s'efforce donc de créer la discorde. En particulier à la toute fin du l'exil, les disputes retarderont la venue du machia'h.
Les nations ont également des différends, mais Hachem n'insiste pas pour qu'elles vivent en harmonie.
En revanche, la nation juive est censée vivre dans l'unité, et s'il y a des différends, il en résulte de terribles malheurs pour la nation.

La guémara (Baba Batra 99a) dit que lorsque les juifs accomplissaient la volonté d'Hachem, les kérouvim se faisaient face, mais que lorsqu'ils n'accomplissaient pas la volonté d'Hachem, un miracle se produisait et les visages se détournaient l'un de l'autre.
Lorsque chacun est plongé dans ses propres affaires et ne se préoccupe pas des besoins de son concitoyen juif, ou seulement des besoins de son cercle d'amis, de son groupe ou de sa communauté, et non de la nation tout entière, cet état de fait est reflété par les kérouvim se détournant l'un l'autre, comme pour dire que seuls les besoins de chaque individu les intéressent. Dans une telle situation, la Chékhina ne réside pas au sein de la nation.

Cependant, lorsque les juifs accomplissent la volonté d'Hachem, lorsqu'il existe une unité entre eux et que chacun prend soin des besoins physiques et spirituels de chacun de ses concitoyens, cet état de choses favorable se reflète dans l'état des kérouvim avec leurs visages tournés l'un vers l'autre, symbolisant l'amour entre mari et femme, qui est lui-même un symbole et une preuve de l'amour d'Hachem pour sa nation.
Dans un tel état de choses, Hachem fait reposer Sa Chékhina sur nous, nous couvre d'abondantes bénédictions et nous délivre.

Les kétoret, qui comprenaient la 'helbéna, une épice à l'odeur désagréable, nous enseignent que nous ne devrions pas regarder de travers le fait d'inclure même les fauteurs juifs avec nous lorsque nous nous rassemblons pour le jeûne ou la prière (Rachi - Ki Tissa 30,34).
L'unité en période de difficulté/malheur est une recette merveilleuse pour nous sauver des souffrances et des mauvais décrets, car lorsque la nation est unie, elle est invincible (Taam vaDaat - Kora'h 17,11).

Cependant, lorsque nous incluons des fauteurs dans nos prières, cela doit être fait de manière à ce que les fauteurs soient influencés par le parfum agréable de la judaïcité, plutôt que les juifs honnêtes soient influencés par eux au détriment de tous, tout comme l'ajout de la 'helbéna aux ingrédients des kétoret est bénéfique, puisque son odeur désagréable est contrebalancée par l'odeur agréable des autres épices, plutôt que la 'helbéna ait un effet négatif sur les autres épices (Taam vaDaat - Ki Tissa 30,34).
[rav Moché Sternbuch]

Le pouvoir d’une parole pure

+ Le pouvoir d'une parole pure :

-> Une personne, en sanctifiant son pouvoir de parole, peut faire s'incliner le jugement sévère/strict d'Hachem en celui de bonté.
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Une personne peut influencer positivement la réalité en respectant l'alliance de la parole.
[ "il ne profanera pas sa parole, selon tout ce qui sort de sa bouche il fera" (Mattot 30,3) = si une personne prend soin de ne pas profaner son pouvoir de parole, Hachem accomplira les paroles qui sortiront de sa bouche. ]
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Mattot 30,3 ]